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MessageSujet: ink therapy. (+cole) (abandonné)   ink therapy. (+cole) (abandonné) EmptyVen 28 Aoû - 15:47

« Qu'est-ce que tu fais? » Si ça n'avait pas été la cinquième fois qu'Alec posait la question, Thea aurait juste levé les yeux au ciel. Mais là, elle se faisait violence pour ne pas frapper son colocataire avec enthousiasme. A plusieurs reprises. Avec une batte de baseball ou une casserole. Thea l'ignora, la pointe de son stylo à encre noire glissant sur le papier lentement. Alec s'installa face à elle à la table de la cuisine, et l'observa en silence. Le silence, ça lui allait très bien. S'il la bouclait et l'observait juste, il échapperait peut être à la mauvaise humeur de la rousse. Hélas, il ne sembla pas capter le message télépathique de la demoiselle. « Ca ressemble à rien. » Le regard assassin de Thea ne l'effraya pas – il était habitué, et puis il avait eu un aperçu du regard meurtrier de June. Elle devrait vraiment penser à demander des cours à son amie, elle qui parvenait si bien à effrayer son plus vieil ami – qui n'était pas son ami à l'heure actuelle, mais juste un emmerdeur. « C'est pas fait pour ressembler à quelque chose. C'est juste pour moi. Maintenant, fiche moi la paix. » Alec se releva pour fouiller les placards. « Quelqu'un a oublié son bol d'amabilité ce matin. » chantonna-t-il. Thea l'ignora, Alec attrapa un paquet de chips et alla s'enfermer dans sa chambre. Dieux merci.
Son dessin qui ne ressemblait à rien était un enchevêtrement de différents symboles, de pointillés et de lignes plus cassantes. Et en effet, le motif n'évoquait absolument rien, et s'étendait sur un peu moins d'une dizaine de centimètres de large. Cela faisait près d'une semaine que Thea s'était penchée dessus, se renseignant sur les significations de plusieurs symboles, jetant un à un les motifs qu'elle avait dessinés. Celui-là était satisfaisant. Suffisamment pour qu'elle le termine, ce qu'elle était en train de faire, et se le fasse tatouer prochainement. Elle avait amassé suffisamment d'argent pour se le permettre, ayant réussi à ne pas perdre son job de serveuse dans un bar quelconque depuis plus de deux mois : un exploit, quand on connaissait la jeune femme. Elle finissait généralement par s'énerver sur un client trop mal aimable, et comme le client est roi, elle se retrouvait sans travail. La routine, après des années à être incapable de contenir son sale caractère. Peut-être que l'été rendait les clients plus propices à se détendre, allez savoir. En attendant, son tatoueur lui avait assuré qu'il serait disponible quand elle le voudrait, puisque Thea ne pouvait certainement pas se permettre un tatoueur connu et reconnu, chez qui il faudrait prendre des rendez-vous plusieurs mois à l'avance. L'encre était de l'encre, que le tatoueur prenne des centaines de dollars pour l'appliquer ou juste une soixantaine. Tant que les mesures d'hygiène était respectées... (Elle se voyait mal être brûlée à la Colonie parce que son tatouage s'était infecté, à vrai dire.)

Son motif terminé, la fille d'Hécate passa un long à étudier le motif final. A l'endroit, à l'envers, elle examina chaque symbole et se répétant leur signification, avant de le reposer sur la table et de se laisser aller contre le dossier de sa chaise. Ca lui convenait. Elle allait se le faire tatouer. Maintenant. Attrapant un morceau de papier neuf, Thea reprit son stylo et gribouilla quelques mots pour Alec (hors de question d'aller frapper à sa porte, il insisterait pour la suivre et pour connaître la signification du moindre symbole ; elle détestait qu'on lui demande ce que voulaient dire ses tatouages). « Partie faire un truc. Rachète des chips. - T. » Elle laissa le mot en évidence, et récupéra rapidement son sac dans sa chambre. Elle avait traîné toute la journée dans son short en jean et le débardeur à motifs qu'elle portait, mais ça n'avait aucune importance. En revanche, elle fit un arrêt dans la salle de bain pour se recoiffer rapidement, avant de sortir en claquant la porte.
Le trajet jusqu'au local de son tatoueur durait à peine une vingtaine de minutes, et Thea renonça rapidement à prendre le bus : le nombre de mauvaises rencontres faites là-dedans était composé pour plus de la moitié de créatures mythologiques, et sans aucune autre echappatoire que le combat. Hors de question qu'elle s'enferme avec un monstre de son plein gré. Et puis, il faisait beau, et elle avait prit l'habitude de dissuader quiconque voulait lui adresser la parole, lui demander son chemin ou la draguer d'un regard noir. Ca fonctionnait généralement. Glissant son pendentif en forme de machette sous son débardeur, elle ajusta la bandoulière de son sac et arriva sans mauvaises rencontres jusque chez le tatoueur, poussant la porte qui émit un ding sonore pour avertir de son entrée. A l'intérieur, rien n'avait changé : le style était toujours un peu what the fuck, des spots lumineux éclairaient les vitrines de pierçings et autres tatouages temporaires, les photos sur les murs affichaient les plus grosses œuvres du tatoueur, et une pile de classeurs blindés d'idées de motifs attendaient qu'on les feuillette sur la table à côté des chaises en plastique qui servaient de salle d'attente improvisée. Thea aimait bien cette ambiance. Le genre où personne n'avait à se tenir correctement où à penser qu'on serait jugé parce qu'on est venu en jogging.
D'ordinaire, la pièce était entièrement vide, si on oubliait la fille qui servait à la fois de secrétaire et de petite amie au tatoueur (Hayley, si Thea se souvenait bien, était toujours perchée sur dix centimètres de talons et affichait un tatouage de phénix absolument immense et étrange le long de son bras gauche). Aujourd'hui, l'une des chaises en plastique était prise par un type déjà couvert de tatouages. Thea salua Hayley, et alla se laisser tomber sur l'une des chaises, son regard se promenant sans trop d'embarras sur les tatouages du jeune homme. C'était impressionnant. Quand elle releva les yeux, elle constata que l'autre la fixait aussi, et elle haussa les épaules. « Ils sont cool. » fit-elle à la fois pour donner une explication, mais aussi pour qu'il lui fiche la paix. En espérant qu'il saisisse de quoi Thea parlait, à savoir ses tatouages.

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MessageSujet: Re: ink therapy. (+cole) (abandonné)   ink therapy. (+cole) (abandonné) EmptyVen 28 Aoû - 18:19

Libre. Il saisissait toute la portée de ce mot à chaque fois qu'il quittait la Nouvelle-Rome. Libre de fumer sans avoir peur de se faire chopper et d'écoper d'entraînements fatiguant. Libre de manger ce que l'on veut, d'aller où l'on veut, de parler à qui l'on veut. Libre d'être soi-même et de ne pas porter un masque de faux-semblants. Libre. Il avait demandé sa permission la veille et l'avait obtenue pour plusieurs jours : il demandait tellement rarement à sortir qu'on lui refusait jamais quand c'était le cas. Il amassait les jours de permission pour pouvoir en profiter pleinement et ainsi prendre de vraies « vacances » : il partait à travers le pays pour voyager et découvrir ce que la Nouvelle-Rome ne lui permettait pas de gouter. Il aimait ça, il se sentait bien. Lui-même. Loin des faux sourires, de la bonne humeur qu'il donnait à voir à tout le monde, mais qui ne cachait qu'un tempérament bouillant, impulsif et violent. Il avait loué une vieille voiture qu'il avait choisi parce qu'elle acceptait les cassettes. Et il en avait plein en stock. De vieux rocks qui lui tiraient un sourire idiot. Un vieux rock qui le détendait, qui lui faisait oublier la Nouvelle-Rome et ses putains de règles pendant qu'il les fredonnait doucement au début pour finir par les chanter à pleins poumons à la fin. Il ouvrait les fenêtres en grand pour sentir le vent s'engouffrer dans l'habitacle et décoiffer ses cheveux. La musique sortait alors, forte et puissante, faisait sourire certaines personnes, en faisant grimacer d'autres. Il rit en voyant une jeune chanter la chanson passante à un feu rouge d'une illustre ville inconnue et se renfrogna dans la seconde d'après en voyant un père de famille dire à ses gosses ‘c'est un malpoli les enfants, il ne faut pas faire comme lui'. Il ne savait pas s'amuser lui. Sans doute une de ces personnes (et encore plus chez les mortels) qui l'aurait assommé d'ennui au bout de cinq minutes de (non-)conversation. Un de ses pères de famille qui se croyait heureux avec leur job nul, leur famille chiante et leur vie ennuyeuse. Il ne voulait pas être comme eux. Alors il garda le son aussi fort qu'il l'était et continua sa route vers la destination qu'il visait : New-York. Deux jours de voyage sans pause ou presque. A l'autre bout du pays. Il aurait pu en profiter pour visiter d'autres villes, mais il n'avait qu'une envie : voir les immeubles de la Grosse Pomme avant le soir. Il aurait pu prendre le train, mais pour un gars comme lui, presque atteint d'une phobie de l'ennui, le train aurait été une torture sans nom. Alors il avait pris une bagnole et passait en boucle ses chansons qu'il ne se lassait pas d'entendre, encore et encore. Pourquoi New-York : non seulement parce que c'était à l'opposé du Camp Jupiter, mais en plus, il avait « rendez-vous » avec un tatoueur. Il ne le connaissait pas, n'avait pas pu trouver de site internet, ses œuvres (car c'est ainsi que Cole considérait les tatouages, comme un art) lui était donc inconnues. Et il aimait ça, la surprise. Faire des centaines de kilomètres pour un tatouage potentiel, c'était bien le genre de Cole. Enfin, potentiel … S'il n'aimait pas ce que faisait le tatoueur, il irait voir ailleurs. Il était prêt à payer cher, très cher pour être satisfait du nouveau dessin qui s'étalerait sur sa peau le lendemain. Définitif. Pas comme toutes ses choses que les dieux promettaient et qui finissaient pas être oubliées alors qu'elles auraient mérité qu'on se batte pour elles. Il avait connu le tatoueur par le biais d'un autre demi-dieu des environs de New-York, qui comme lui, était vite devenu accro à l'encre. Comme quoi, dans un certain sens, jouer un autre personnage avait du bon.

Il arriva finalement dans la banlieue new-yorkaise avant que le soleil ne se couche, ayant de loin (très loin) dépassé les limites de vitesses imposées. Il avait depuis longtemps abandonné toute prudence au niveau autoroutier, se disant que de toute manière, s'il devait mourir aujourd'hui, il valait mieux que ce soit comme ça que tué par un monstre. Si son heure était venue, ce n'était pas les règles de sécurité qui allaient le sauver. Il erra un long moment dans les rues de la ville, cherchant l'adresse et finit par se garer pas trop loin de ce qu'il supposait être le bon lieu. Qui lui plaisait bien d'ailleurs : bien loin du style monumental de la Nouvelle-Rome, le lieu avait quelque chose de personnel que Cole aurait aimé retrouver chez lui. Il s'assit dans une des chaises en plastiques qui n'accueillaient pas grand-monde et jaugea le cahier corné sur la table basse qui montrait les tatouages divers et variés créés en ces lieux. Cole le prit, le feuilleta et finit par le reposer sur la table, nerveux. L'attente n'était pas bonne du tout pour ses nerfs, encore moins pour la peur qui le rongeait et qui lui envoyait des messages tous lui perturbants les unes que les autres comme « bouge » « casse-toi » « casse quelque chose » ou d'autres encore qui ne l'aidaient pas du tout. Il finit par s'attaquer à l'arrachage méthodique de bouts de plastique de la chaise fatiguée sous les yeux indifférents de la femme de l’accueil. Le carillon finit par sonner, révélant une jeune femme rousse. « Pas du tout le genre de fille à venir ici » se dit Cole. Juger au premier abord, tout le monde le faisait, qu'on l'avoue ou non et il aurait souri de manière moqueuse si on lui avait dit que cette femme allait venir ici s'il l'avait croisé dans la rue. Bah de toute manière, ce n'était pas ses affaires, du moment qu'elle ne vienne pas le faire chier à analyser ses tatouages, tout irait bien. Parce qu'il détestait ça, qu'on scanne sa peau en essayant de déchiffrer la signification des dessins pour essayer de le cerner. Il n'y avait rien à cerner. Il n'en avait aucune envie, raison pour laquelle il avait revêtu un tee-shirt à manche courte qui empêchait de voir les grands tatouages qui s'étalaient sur son torse et son dos.
- Ils sont cools.
Il n'avait pas arrêté de la fixer sans vraiment s'en rendre compte et elle lui avait visiblement rendu la pareille. Il haussa les épaules en guise de réponse.
- C'est vrai qu'ils sont pas mal.
La femme de l'accueil.
- Vous êtes du coin ? On vous a jamais vu. Pourtant on a que des habitués.
- Non. De San Francisco. Tristan m'a recommandé de venir ici.
Onze mots, qui l'espérait-il, allait empêcher les deux autres de continuer la conversation et assouvir leur curiosité.
- Ils ont une signification ou c'est purement artistique ?
Cole la fusilla du regard :
- Ca vous regarde pas.
Son regard se reposa sur la rouquine et l'agacement fit place à de l'amusement. Typique chez lui.
- C'est significatif chez vous hein ?
Sa voix était teintée d'ironie. Ce devait encore être une de ses filles « mal dans sa peau » qui cherchait à attirer l'attention sur elle avec des tatouages et de beaux dessins compliqués pour souligner à quel point la vie était cruelle, difficile, dure, etc. Ou de belles phrases philosophiques dont elle ne devait pas comprendre le sens, pour faire « intelligente, mais lointaine et inaccessible ».

   
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MessageSujet: Re: ink therapy. (+cole) (abandonné)   ink therapy. (+cole) (abandonné) EmptyVen 28 Aoû - 20:48

Hayley n'avait pas tort ; pas grand-monde connaissait ce tatoueur, et se tournait vers d'autres artistes plus connus. Ici, c'était un peu le coin de ceux qui avaient des amis d'amis qui connaissaient le tatoueur ou Hayley. Thea se demanda brièvement comment le type avait pu trouver le local, mais ne s'attarda pas dessus très longtemps. Alors que la jeune femme assise à l'accueil poursuivait – le type ne savait pas dans quoi il venait de se lancer : Hayley était impossible à faire taire une fois lancée, Thea se pencha pour attraper l'un des classeurs au hasard, commençant à le feuilleter sans réellement le regarder. Rares étaient les motifs qui attiraient son attention, là-dedans : c'était surtout des pièces énormes, représentant des animaux ou des créatures magiques dans un style qu'elle appréciait peu. Elle avait toujours préféré un style plus fin et discret. Tout ce qui avait de la symbolique cachée à l'intérieur, ou des motifs dans des motifs dans des motifs, des courbes et des cercles et des lignes qui se croisaient, comme la flèche entre ses omoplates. La croix sur son bras n'avait rien de spécial, parce que c'était purement pour soutenir Alec qui avait été à deux doigts de s'évanouir à l'idée de se faire faire un tatouage. Pâle comme un linge, il avait regardé Thea garder une expression impassible jusqu'à accepter le fait que ça n'avait pas l'air si douloureux. La demi-déesse tourna une page, détaillant du regard sans trop y penser la page pleine de chimères. C'était aussi pour ça qu'elle n'aimait pas ces classeurs : ils y calaient toujours une hydre, ou une harpie, ou n'importe quelle créature mythologique susceptible de les tuer. Ce que Thea ne se ferait jamais tatouer. Ja-mais.
Le « Ca vous regarde pas. » violent du jeune homme fit redresser la tête de la rousse, qui afficha un drôle de sourire. Tiens, il était aussi aimable qu'il en avait l'air. Non pas qu'elle puisse juger. « C'est significatif chez vous hein? » Thea plissa légèrement les yeux, les sourcils froncés. Elle n'aimait pas spécialement le ton moqueur du mec. Quelle que soit la signification (ou le manque de celle-ci) à ses tatouages, qui était-il pour juger ? « Ca vous regarde pas. » le reprit-elle d'un ton neutre. Monsieur faisait apparemment partie de ceux qui pensaient que l'art du tatouage n'avait de la valeur que lorsqu'il était à leur goût. Se faire une croix minuscule au creux de l'avant-bras, comme celui de Thea (le seul visible), ça devait être un crime et un gaspillage d'encre. Elle résista à l'envie de lui adresser un doigt d'honneur. Reposant le classeur dans un bruit sec, avec plus de violence qu'il n'en faudrait, la rousse se releva et tourna le dos à l'inconnu, se dirigeant vers Hayley et le comptoir. Faisant glisser son dessin sur celui-ci, elle lui adressa un regard appuyé. « Tu crois qu'il pourrait me faire ça rapidement ? Je l'ai terminé aujourd'hui. » Hayley hocha la tête et se pencha sur son ordinateur pour vérifier les disponibilités du tatoueur, entre autres. A force, Thea avait l'habitude. Elle avait déjà une bonne idée du prix que lui coûterait le tatouage, et du temps qu'il prendrait. Quand Hayley lui annonça gentiment qu'elle pourrait normalement passer d'ici une heure, si tout se passait bien (elle le précisa avec un regard vers l'inconnu, qui devait passer avant Thea), la rousse hocha la tête et retourna s'asseoir. Elle avait une heure pour décider où se tatouer le motif en question.

Cette fois, elle se tenait de façon plus raide, malgré elle. C'était toujours plus fort qu'elle, quand on l'agaçait, elle dégageait cette tension et cette antipathie qu'elle ne contrôlait pas. Elle l'imaginait toujours comme une espèce de nuage autour d'elle, et espérait toujours que les autres le ressentiraient aussi violemment qu'elle. Après un moment de silence plutôt lourd, la fille d'Hécate se tourna vers le type. « Vous allez vous faire faire quoi ? » Avec un sourire narquois et purement provocateur, elle leva les mains en l'air dans un geste faussement innocent. « J'ai pas demandé la signification, vous en faites pas, je m'en tape. » précisa-t-elle d'un ton sobre. Mais s'il critiquait son propre style et ses goûts, qu'il lui donne matière à répondre. Elle ne serait pas surprise de le voir se faire tatouer un gros serpent parce que c'était masculin et viril. Tous les mecs adoraient ça. J'adore les animaux dangereux parce que je suis un mec fort qui sait se battre, grrr. Pitoyable. Posant le menton au creux de sa main, le coude appuyé sur ses genoux, Thea garda le regard posé sur le jeune homme, son sourire s'effaçant légèrement sans pour autant disparaître.


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MessageSujet: Re: ink therapy. (+cole) (abandonné)   ink therapy. (+cole) (abandonné) EmptySam 29 Aoû - 11:04

- Ca vous regarde pas.
Il retint un sourire. Un vrai, de ceux qu’on ne voyait que trop rarement se rependre sur ses lèvres. Il ne souriait pas souvent comme ça. Peu de choses arrivaient à l’amuser vraiment, mais la répartie de la rouquine en faisait visiblement partie. Elle n’avait pas la langue dans sa poche. Cole préférait de loin ces gens-là que ceux qui ne disent jamais rien. Peut-être qu’il allait réviser son jugement sur la demoiselle finalement … Peut-être que c’était artistique. Ou alors elle ne voulait pas admettre que c’était profondément significatif … Oh et puis après tout, qu’est-ce qu’il en avait à faire de savoir ce qu’allait faire cette fille ? Rien, strictement rien. Ce n’était ni ses affaires, ni sa peau, ni sa vie, elle pouvait faire ce qu’elle voulait, de toute manière, il n’en avait rien à faire. Qu’elle fasse une rose, un vautour ou même Bouddha, il s’en foutait. Sa curiosité et son amusement furent donc vite douchés et il se replongea dans ses pensées. A savoir, si oui ou non il choisissait de se faire tatouer ici. Le cahier qu’il avait feuilleté lui avait donné un aperçu du style du tatoueur, mais le projet qu’il avait en tête n’était pas exactement le même. Il n’avait rien à perdre à rester ici, mis à part un ennui de plus en plus présent de toute manière. Il se pencha donc de nouveau et empoigna un classeur qu’il s’empressa d’ouvrir. Empêcher ses pensées de divaguer à tort et à travers était un besoin quasi vital. Quand les questions commençaient à affluer en masse dans son esprit, dérangeantes, il n’était pas rare qu’il se fasse mal ou qu’il le fasse à quelqu’un d’autre. Pour penser à autre chose, éloigner les interrogations de ses pensées. Parce que les questions étaient quelques choses de mauvais, comme un poison qui le rongeait. Elles le poussaient à se demander des choses qui faisaient remonter en lui des souvenirs, des sensations qu'il préférait oublier, comme le sentiment d'impuissance la nuit de la tuerie au Camp, ou même celui d'abandon le jour où sa mère l'avait placé dans un centre de redressement pour jeunes difficiles. Ses yeux se fixèrent donc sur les dessins inconnus qui s'étalaient sur les feuilles. Certains étaient des classiques, tels que les fleurs auxquelles on avait décernées une unique page (message reçu : le tatoueur n'aimait pas la botanique). D'autres étaient tout aussi connus, mais plus nombreux. Les signes mythologiques par exemple tel que le trident de Neptune, passablement connu. Il chercha malgré quelque chose qui le rapporterait à Aeolus, mais ne trouva rien. Il ne sut pas s'il devait éprouver de la déception ou de la joie. Préférant ne pas s'attarder sur les sentiments qui arrivaient et repartaient tout aussi vite de son cœur, il passa à la page suivante et eut une ébauche de sourire. Les motifs qui s'étalaient ici lui plaisaient beaucoup plus que ceux d'avant. L'abstrait, l'art contemporain n'avait jamais été son truc, pourtant il aimait les motifs simples et géométriques que l'on pouvait tirer de cet art là. Et ces motifs-là étaient les bons. L'idée de finir avec le même dessin, fait et refait sur sa peau ne lui plaisait pas et déjà son cerveau déformait les lignes pour en reformer de nouvelles. Oui, il avait bien quelque chose. Il ferait le tatouage pour lequel il était venu un autre jour, il avait tout le temps (peut-être pas tout l'espace voulu, mais bon) … Le son fort du classeur s’écrasant sur la table basse lui fit relever la tête d’un coup, surpris. Il se redressa un peu trop malgré lui, prêt à sortir son poignard. Ce n’était que la fille qui venait de faire tomber l’objet avec mauvaise humeur. Elle ne donnait pas envie de réengager la conversation et Cole en ressentit encore moins le besoin en la regardant. Besoin absolument pas présent de base. Il la dévisagea cette fois-ci plus attentivement, se livrant à un examen méthodique de la femme. Elle était belle, sans aucun doute et s’il ne ressentait pas une attirance pour sexe masculin, peut-être même qu’il aurait été tenté de se faire plus poli. Tenté, parce qu’il ne l’aurait sûrement pas fait. Pas après cet échange verbal quasi agressif. Il garda le classeur ouvert sur ses genoux à la page qui l’intéressait et écouta sans aucune gêne la conversation des deux femmes au comptoir. La pièce était bien trop petite pour vraiment garder l’intimité des paroles. Ses sourcils se froncèrent légèrement quand il comprit que la jeune femme avait dessiné elle-même son tatouage. Agréable surprise, bien que ce ne soit pas son genre à lui. Oui, décidément, il allait réviser son jugement. Ce ne fut pas pour autant qu’il ouvrit la bouche pour parler quand la rousse se rassit. Finalement, ce fut elle qui posa la fameuse question qu’il n’aimait pas, mais à laquelle il s’attendait (on n’était pas à un centre commercial, il ne pouvait pas s’attendre à beaucoup de questions qui sortaient du contexte des lieux). La pique de la fille lui fit lever les yeux au ciel, moqueur. Il fit tourner le classeur vers la jeune femme, désignant un motif ou des lignes souples formant des vagues se recoupaient sans cesse.
- Celui-là, mais modifié. Deux lignes qui forment des sortes de montagnes pour avoir une étoile. Sur le coude.
Après un silence de quelques secondes, il finit par répondre à nouveau :
- Vous auriez pu me le demander, je n’aurai pas répondu. Ça vous regarde pas.
Le sourire sarcastique qui ornait ses lèvres montrait qu’il plaisantait (enfin, il n’aurait vraiment pas répondu, ça se n'était pas une blague).
- Et vous ?


 
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MessageSujet: Re: ink therapy. (+cole) (abandonné)   ink therapy. (+cole) (abandonné) EmptyDim 30 Aoû - 18:37

Qu'est-ce que ça pouvait lui faire, de toute façon ? Que ses tatouages aient une signification particulière ou non, ça restait de l'encre sur sa peau, et l'autre aigri pouvait aller se faire voir avec sa sale tête. La façon dont il sursauta quand Thea abattit le classeur sur la table lui tira une certaine satisfaction, dont elle ne montra pas une miette. Elle se força quand même à inspirer profondément, parce qu'elle était certes méchante avec n'importe qui, mais pas Hayley qui ne le méritait pas. Et elle se voyait mal chercher un nouveau tatoueur parce qu'on l'avait fichue à la porte à cause d'un prétentieux qui ne l'estimait pas digne d'un tatouage. Au moins, l'inconnu la boucla le temps de sa conversation au comptoir, et Thea put se détendre légèrement. Hayley avait souvent cet effet, de mettre à l'aise, habituée aux clients un peu tendus ou limite prêts à tomber dans les pommes pour leur premier tatouage. Thea se rappelait encore du sien, et avait juste serré les dents quand l'aiguille avait parcourru une bonne partie du long de sa colonne vertébrale. Le tatoueur lui avait fait remarquer en riant qu'elle n'avait pas choisi l'endroit le moins douloureux, pour une première fois. Thea avait juste levé les yeux au ciel et informé le tatoueur qu'elle n'allait pas se mettre à pleurer et tout arrêter si c'était ce qui l'inquiétait. L'heure et demie passée à s'habituer au picotement désagréable de l'aiguille avait réussi à détendre Thea par la suite, et elle avait quitté le tatoueur avec un sourire. Faux, certes, mais un sourire.

Quand la fille d'Hécate reprit place sur sa chaise, les mains vides cette fois, le silence qui s'étira après sa question lui parut interminable. Mais quand il tourna le classeur dans la direction, la rousse s'agita pour rapprocher sa chaise légèrement, se penchant sur le classeur avec un intérêt réel. Elle prit son temps pour observer le motif, appréciant la souplesse des courbes et la façon dont le motif restait fin. A des kilomètres du gros serpent, à la surprise de Thea. Elle n'en montra rien, se contentant de hocher la tête. « Une étoile sur le coude. J'ai déjà vu ça plusieurs fois. » fit-elle, pas réellement pour critiquer mais pour dire qu'elle visualisait la chose. Même si elle n'avait jamais vu des montagnes former une étoile – là, elle avait du mal. Mais s'il passait avant elle dans le cabinet du tatoueur, elle en aurait probablement un aperçu à sa sortie (enroulé dans du cellophane, mais un aperçu).
Elle haussa un sourcil à la fois amusé et un peu critique. Les blagues les plus courtes étaient les meilleures, et leur conversation n'avait pas durée suffisamment longtemps pour que « Ca vous regarde pas » devienne un running gag. Mais bon. Sa mauvaise humeur influait sûrement sur son jugement, à l'heure actuelle. « Mh. » se contenta-t-elle de répondre, avant de considérer un moment sa question. Ce n'était que juste de lui répondre, s'il avait lui même fait preuve de bonne volonté. Levant la main pour qu'il patiente un moment, Thea se releva pour aller saisir la feuille de papier sur le comptoir, revenant s'installer dans sa chaise, qui semblait devenir de plus en plus inconfortable. Hélas. Lui tendant le morceau de papier, elle haussa les épaules. « Il sera ici. » expliqua-t-elle en levant le bras pour lui montrer l'intérieur de celui-ci, la partie qui se retrouvait plaquée contre son corps quand elle baissait les bras. Elle avait envisagé de le faire dans l'avant-bras, mais la petite croix qui s'y trouvait déjà aurait fait un peu seule, là. Laissant retomber son bras, Thea leva les yeux quand le bruit de la porte retentit, et elle désigna le tatoueur avec une mine amusée. « Amusez-vous bien. » C'était sûrement le tour de l'inconnu, et plus vite il aurait terminé, plus vite Thea pourrait passer. Allant s'asseoir près du comptoir pour pouvoir discuter avec Hayley, elle salua le tatoueur avec un sourire en coin, auquel il répondit par un léger clin d'oeil. Il était limite flippant, des fois.


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