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 Frederick & Eileen ► Souriez, vous êtes filmé ! (loterie, abandonné)

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L'Oracle
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MessageSujet: Frederick & Eileen ► Souriez, vous êtes filmé ! (loterie, abandonné)   Frederick & Eileen ► Souriez, vous êtes filmé ! (loterie, abandonné) EmptyVen 22 Avr - 19:02

Souriez, vous êtes filmé !
La situation
Pourquoi et comment sont-ils arrivés là ? Excellente question. Mais pour l'heure, il n'est plus question de réfléchir, il faut agir. Frederic et Eileen, deux sang-mêlés grec se retrouvent l'un en face de l'autre, à une grande table rectangulaire. A leur côtés, des clowns. Six au total. Ces derniers semblent très occupé, ils parlent tous en grecs ancien et semblent à fond dans leur tâche: éplucher un tas d'oranges. La situation semble tout à fait grotesque, un clown leur fait geste de les imiter en désignant un tas d'orange situés sous leur yeux. Un autre leur montre deux petits éplucheurs et se remet à sa tâche, lançant une blague en grec ancien qui fait exploser de rire son voisin de table ainsi que tous les autres. Les deux demi-dieux se sentent alors obligés de rire un peu, pour ne pas vexer ses étranges énergumènes. Que veulent-ils ? Pourquoi sont-ils là ? Est-ce juste une mauvaise blague de la part de leur confrère de la colonie ?
En plus.
• Les clowns sont en réalité d'horribles monstres maquillés qui attendant le premier faux pas des demi-dieux pour leur sauter dessus et leur faire la peau.

• Le but est de s'échapper au plus vite, sous son siège, Eileen a un petit couteau qui coupe bien plus vite et mieux que les éplucheurs.

• Il faut rigoler à chacune de leur blague et leur prêter à chacun une attention toute particulière. Et la première règle, leur faire croire de ne pas avoir vu leur vraie nature. Les monstres s’amusent juste, à la manière de la méchante sorcière dans Hansel et Gretel. Dès qu'ils auront fini d’éplucher leur orange, Eileen et Frederic, cela sera pour voir le coup d'envois pour fuir au plus vite d'ici.
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MessageSujet: Re: Frederick & Eileen ► Souriez, vous êtes filmé ! (loterie, abandonné)   Frederick & Eileen ► Souriez, vous êtes filmé ! (loterie, abandonné) EmptySam 23 Avr - 16:57

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Psychopathes, terreur et dégout .... Les mots s’entrechoquaient avec une violence palpable au fil de ses réflexions angoissées. Il rêvait, délirait, s’envolait. Il avait fait une overdose, c’était tout, se retrouver en face de clowns sanguinaires, jamais l’alcool ni la drogue ne l’avait entrainé dans des délires si profonds, si mauvais. Il perdait les pédales, il s’oubliait lui même. Il avait peur, il grelotait, et en plus il n’était pas le seul prisonnier. Pour la première fois de sa vie peut-être il pensait à son père, il devait venir le sauver. L’odeur acide de ses oranges pas encore mûres le tenait plus ou moins éveillé. Pis, une vapeur invisible se glissait dans la pièce, émanant une odeur terrible. Une odeur de mort.

***


Un vendredi soir quelconque dans le bungalow de Dionysos. Les grands adolescents rentrent de l’entrainement, les premières bières sont décapsulées, un joyeux bordel règne en quelques minutes dans la pièce. Ils ne sont plus nombreux mais une réelle solidarité règne au milieu de toute cette débauche. La tristesse des frères et sœurs morts ou partis est vite oubliée au milieu  des liqueurs et autres délices émanant de leur père. La musique défonce allégrement les tympans encore fragiles des demi-dieux, des amis d’autres bungalows, toujours les mêmes, viennent se mêler à la fête. Frederick se sent bien, son tee-shirt est déjà tombée, il danse en riant, ses grands mouvements maladroits lui donnent chauds, les bières fraiches qu’il enchaine ne suffisent plus à étancher sa soiffe. On lui propose des cachets, sans réfléchir, il accepte, il ne dit jamais non, c’est son élément, son bonheur de se mettre mal, de faire subir à son corps des mélanges douteux, de s’oublier, toujours, ne plus connaître son nom, son âge. Plus rien. Il s’endort finalement, dans un état proche de l’inconscience, pensant déjà à la nouvelle même fête le lendemain. Il s’endort heureux, loin de ses problèmes, loin de la guerre, loin de tout.« Faut vraiment que je fasse quelque chose de ma vie. » chuchote-t-il avant le sommeil, la tête doucement calée contre son oreiller blanc.


Le jeune homme se sent à l’étroit, confiné, l’atmosphère autour de lui semble tendue. Il a décuvé pendant la nuit, sa tête souffre le martyre, sa bouche est sèche, sa langue le brûle, il meurt de soif. Ses mains endolories le démangent, ses jambes sont collées l’une à l’autre, il a l’étrange impression de s’être retrouvé enfermer dans une boîte de sardine. L’odeur alentour n’aide pas, il a l’impression que quelqu’un a encore une fois vomi dans le bungalow, l’odeur allait rester des semaines. Il maudit la terre entière. Comprenant qu’il ne peut pas se rendormir, il ouvre finalement les yeux, lentement, il laisse le temps à sa pupille de s’habituer à la lumière. La première chose qu’il voit se sont de grands beaux yeux bleus qui le regardent. Frederick s’adoucit, il croit se noier dans ce long regard, il y aperçoit l’océan et son écume. Lui aussi aimerait avoir des yeux aussi beaux, aussi bleus, aussi purs.Il se détache enfin et douloureusement de ce doux horizon et aperçoit aux alentours de longs cheveux blonds, soyeux. L’éclaire de la pièce transforme les légères mèches en sulfureux rayons de soleil. Et puis en continuant son voyage, il distingue une constellation de tâches légères qui contrastent avec cette peau blanche et feutrée, ces tâches que l’on appelle plus couramment « tâches de rousseurs » entourent avec grâce un petit nez délicat et fin. Enfin, pour couronner ce portrait d’Eve, une bouche pulpeuse légèrement rose. Le paradis à porté de sa main. Si il pouvait se réveiller tous les matins en si charmante compagnie il serait le plus humble et heureux des hommes.

Une odeur l’arrache cependant de sa contemplation. Une odeur qui lui rappelle le petit déjeuner. Il regarde devant lui et sur cette table de bois brun, il compte quatre oranges et un éplucheur. Il ne comprend pas, son esprit se ressaisit, il n’est pas un rapide au réveil. Son cœur commence à s’emballer, il tremble. Il incline légèrement la tête, juste un petit peu et alors pour la première fois de sa vie, il voit le visage du diable. Un clown le regarde, avec des yeux imbibés de sang.


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Ils sont six. Six monstres sans âme. Il panique, il pense s'évanouir. Mais rien. Juste son cœur qui tape tellement fort et irrégulièrement dans sa poitrine qu'il en a mal. En face de lui Eileen Phawson il ne la connait pas vraiment, il sait juste qu'elle est une fille d'Elpis. Ils s'étaient peut-être engueulés une ou deux fois, il ne s'en souvenait pas. Mais qu'est-ce qu'il faisait ici ? Pourquoi avec elle ? Et par les douze dieux de l'Olympe : Pourquoi ces clowns ? Son ouïe se réveilla enfin, ces créatures monstrueuses parlaient en grec ancien, sans qu'il n'est jamais pu l'expliquer, il le comprenait parfaitement. « Qu’est-ce que dit le minotaure à Thésée ? » demandait le clown à gauche de la jeune fille. Cette voie sifflante rappelait un violon sur lequel on arracherait volontairement des cordes. Devant le silence des deux adolescents, le clown reprit « Si vous ne trouvez pas vous devrez éplucher vos oranges ! ». Frederick était tétanisé, il n’osait ni parler ni bouger. Il n’arrivait pas à identifier la nature de ses monstres : des humains déguisés ? Des bêtes ? Son bestiaire mythologique était imparfait mais il était au moins convaincu qu’aucun monstre ne ressemblait à des clowns. « Thésée-Vous ! » Lança enfin le clown devant le silence glacial mais qui ne semblait nullement le déranger. Devant le manque de réaction de Frederick il expliqua malgré son fou-rire « Thésée-Vous, Taisez Vous ! Hahaha » Les cinq autres clowns s’esclaffèrent alors bruyamment. Ces rires composaient la symphonie du diable. Frederick se boucha instinctivement les oreilles. Les six créatures le regardaient d'un œil noir, elle n'appréciait pas son comportement. Nerveusement, Frederick se saisit de l’éplucheur et attrapa une orange. Il tenta de s'appliqua à enlever la peau. Il faut que je me tire d'ici, il faut que je me tire d'ici. Pensait-il. Il rapprocha enfin son regard de l'autre prisonnière.
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MessageSujet: Re: Frederick & Eileen ► Souriez, vous êtes filmé ! (loterie, abandonné)   Frederick & Eileen ► Souriez, vous êtes filmé ! (loterie, abandonné) EmptyDim 24 Avr - 13:39

Mais mais mais quoi ?
Eileen était complètement larguée. Devant elle, il y avait une table. D'accord. Une table, on pouvait accepter, dans la vraie vie, une table, c'est normal. Avec des chaises. Ça aussi, c’est normal. La plupart du temps. En général. Sur la table, qui était brune, avec quatre pieds en bois, il y avait quatre belles oranges rondes. Oranges (Logique). Et grosses. Avec un éplucheur. Oui, un éplucheur d'orange. (Normalement, une orange,on fait des entailles sur sa peau, puis on passe l'ongle dessous et on enlève délicatement la peau. On les épluche pas comme des carottes ... Enfin bref). Jusque la, tout pouvait être normal, même si Eileen était assise sur la chaise sans savoir comment elle était arrivée là, qu'elle avait un mal de crâne pas possible et qu'elle était censée être à la Colonie. Mais voilà. Autour de la table, il y avait six clowns très flippants qui la fixaient avec avidité. Des yeux blancs, injectés de sang, et globuleux, tous fixés sur elle. Une peau grisâtre et verdâtre à la fois. Un sourire dévoilant des dents longues de six ou sept centimètres, bien trop aiguisées pour être humaines. Des lèvres craquelées, comme s'effritant au contact de l'air. Et surtout, une atmosphère inquiétante à souhait. Eileen sourit, un sourire forcé, les yeux écarquillés, un sourcil levé. Elle  posa ses mains sur sa chaise pour se relever, mais un sifflement furibond de la part des clowns lui fit comprendre que ce n'était pas la solution. D'ac-cord ?

Elle sourit une nouvelle fois, peu rassurée, tourna la tête pour voir la salle dans son ensemble. Quatre murs blancs, un sol blanc, tout était blanc, même la seule porte, la seule sortie, était blanche, et à l'opposé de sa place. Puis elle retourna la tête et aperçut enfin une tache de couleur. Orange. Un rouquin était assis sur la chaise en face d'elle. Comment ne l'avait-elle pas remarqué plus tôt ? La tête penchée de côté, la bouche à demi-ouverte, il avait l'air de dormir. Eileen, fixant du coin de l’œil les clowns, se pencha un peu en avant pour vérifier s'il était endormi ... Ou mort. Parce que oui, en plus de tout cela, dans la pièce, régnait une odeur de cadavre, fumante, âcre, et tétanisante. Eileen ne la connaissait que trop bien, cette odeur, depuis l'attaque des mortels.
Bref. Au moment où elle se penchait, le rouquin ouvrit les yeux et Eileen le reconnut aussitôt.
Frederick Stein ? Oui, c'était lui. Il resta quelques instants à la fixer, jusqu'à ce qu'il tourne la tête, au moment où Eileen commençait à se sentir gênée. Elle se renfonça dans sa chaise, tourna doucement la tête vers les clowns qui n'avaient toujours pas bougé ... Si. Ils commençaient à bouger. Il commençaient à parler. En grec ancien. Eileen plissa les yeux, tentant de comprendre ce qu'ils racontaient. Elle n'était pas si douée que cela en grec ancien, mais finalement, compris parfaitement les paroles (merci, sang côté divin). « Qu’est-ce que dit le minotaure à Thésée ? » De quoi ? Eileen haussa les sourcils, coulant un regard interloqué au demi-dieu en face d'elle, qui fixait avec effroi le visage de son voisin de table étrange. Eileen se décala discrètement vers la droite, s'éloignant ainsi de son voisin de table à elle. « Si vous ne trouvez pas vous devrez éplucher vos oranges ! » Eileen commençait à se dire qu'elle rêvait. Un clown fou assis avec elle à une table, avec le fils de Dionysos, leur disant de peler des oranges s'ils ne trouvaient pas la solution à une énigme ? Mais what ? Et, par les dieux, comment était-elle arrivée là ?

Un souvenir remonta à la surface de sa bulle d'incompréhension. Ce matin, elle était en train de courir. Pour s'entraîner. Comme d'habitude. A battre une dryade à la course. Ce dont elle rêvait. Depuis son arrivée à la Colonie. Puis … Puis … Puis quoi ? Plus rien. Elle se souvenait juste d'un choc sur sa tête, ce qui expliquait le mal de crâne. Mais le plus bizarre, c'est qu'elle n'avait pas l'impression d'avoir ouvert les yeux avant de voir cette salle. Comme si elle avait les yeux ouvert avant de se rendre compte que quelque chose clochait. Comme si elle avait été droguée pour être amenée ici. Et … Et Stein, comment était-il arrivé ici ? Eileen sortit de ses pensées pour le lui demander discretos mais n'en eut pas le temps, interrompue par un ricanement complètement flippant des six clowns qui les fixaient avec un malin plaisir. Elle avait raté quelque chose ou .. ? Elle lâcha un petit rire nerveux, pour les contenter, contrairement à Stein qui eut la non-intelligence de les énerver en se bouchant les oreilles. Si Eileen avait pu parler librement, elle lui aurait hurlé un « Crétin ! » plein de tendresse, complètement terrorisée à l'idée qu'ils leur sautent dessus alors qu'ils étaient … Oh. Oh. Oh … Par les dieux, non. Eileen sentit qu'elle se figeait. Une main de glace lui étreint le cœur quand elle glissa sa main pour tâter sa ceinture. Sa crainte devenait réalité …
Elle était complètement désarmée. Elle n'avait ni sa dent de Lion, ni son couteau. Et, logiquement, Stein aussi. Là, ça craignait vraiment. Paniquée, elle ne remarqua pas que les clowns la fixaient, semblant attendre quelque chose d'elle. Quoi ? Elle comprit en regardant Stein, au même moment qu'il la regardait. Ok, elle devait peler une orange. Problème : il n'y avait qu'un éplucheur. Eileen se força à sourire idiotement (elle se rendit compte qu'elle savait très bien jouer les imbéciles. Hem ... flatteur). « Je voudrais bien éplucher mes oranges ... » Elle s'interrompit pour voir si sa prise de parole n'avait pas déclenché quelque réaction négative chez ces clowns flippants. Ne voyant rien, elle poursuivit : « Mais, moi, je n'ai pas d'éplucheur ... » Oui, elle jouait le jeu des clowns, mais que pouvait-elle faire d'autre ? Son voisin de gauche eut un sourire tordu et Eileen se retint de couiner de terreur. Mais il ne fit que lui passer son propre éplucheur et Eileen se mit à imiter Stein en pelant leennnteeeemeennnt sa première orange. D'abord parce qu'elle n'avait aucune envie de savoir ce qu'il adviendrait quand toutes les oranges seraient épluchées, en ensuite parce que ses mains tremblaient tellement qu'elle pouvait difficilement faire mieux. Elle regardait de temps en temps la salle, essayant de remarquer d'autres détails. Mais tout revenait au même. Les clowns flippants qui riaient en les regardant, Stein qui paraissait terrorisé et pelait son orange, la porte du fond, et seul détail en plus, un coffre posé à l'autre bout de la table en face d'un clown encore pire que les autres. Eileen croisait les doigts pour que ce soit là qu'étaient leurs armes ... Elle espérait surtout que ce n'était pas la cause de l'odeur flippante régnant dans la pièce.
Ses mains tremblaient tellement qu'elle finit par faire tomber l'éplucheur à sa droite. Elle préférait de ce côté là, parce qu'elle n'avait aucune envie de se pencher à gauche et de présenter sa nuque au clown horrifiant. « D-désolée. » Elle se pencha donc, cherchant l'éplucheur sous sa chaise. Il y était. Mais il y avait également un couteau. Eileen resta quelques instants figée de stupeur, puis ramassa les deux objets et, tout en coinçant le couteau sous sa cuisse, posa l'éplucheur sur la table et se remit à peler l'orange en lenteur, mais les mains moins tremblantes et le regard plus affirmé. Le couteau était en bronze céleste. Leur seule chance de survie.
Elle planta ses yeux dans ceux de son compagnon de galère, essayant de l'avertir qu'elle avait trouvé quelque chose. Elle pensait de toutes ses forces : J'ai un couteau. J'ai un couteau. J'ai un couteau ... en espérant qu'il lise les mots à travers ses pupilles. Elle n'osait pas utiliser ses dons légués par sa mère pour lui redonner espoir, craignant de se gourer et de l'utiliser sur les clowns aussi, mais elle voulait juste lui faire comprendre cela. J'ai un couteau, Stein ! T'a compris ?
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MessageSujet: Re: Frederick & Eileen ► Souriez, vous êtes filmé ! (loterie, abandonné)   Frederick & Eileen ► Souriez, vous êtes filmé ! (loterie, abandonné) EmptyLun 25 Avr - 14:23

Étonnement, peler des oranges le calmait. Il tentait de reprendre ses esprits et d'évaluer la situation, ne pas faire comme la majorité des sangs-mêlés et foncer dans la mêlée sans réfléchir. « Je voudrais bien éplucher mes oranges ... » Eileen n'avait pas d’éplucheur, elle avait raison de mordre au jeu, ils pourraient ainsi gagner du temps. Il ferma longuement ses yeux pour lui faire comprendre qu'elle avait raison. Frederick ne jouait jamais en équipe, mais cette fois, il n'avait pas vraiment le choix. Les clowns ne semblaient pas vraiment lui prêter attention, ils continuaient de discuter en grec ancien, usuellement il le comprenait, il s'agissait même de la matière dans laquelle il excellait le plus lors de ses études mortelles, mais les clowns le parlaient bien trop vite. Et puis le grec ancien était une langue ... morte. Il était un peu déroutant de les entendre jacasser avec des termes inutilisés depuis des siècles. Ils parlaient avec vivacité autour de dialogues sifflants, le jeune homme s’accrochait cependant à la recherche d'indices ou simplement d'explications. « Mais, moi, je n'ai pas d'éplucheur ... » Le clown à côté d'elle lui proposa le sien. Jamais le jeune homme n'avait vécu situation aussi rocambolesque, il imaginait une mauvaise blague, certains de leurs camarades voulaient surement leurs faire payer une raillerie, à tous les deux. Seulement ses clowns n'avaient rien d'humain. Eileen se mit tout comme lui à retirer la peau de l’orange posée délicatement devant elle. Il cherchait un moyen de communiquer avec elle mais les clowns n'avaient pas l'air très enclin à la plaidoirie, ils continuaient à rire, s'échangeant de nombreuses blagues, plus ou moins drôles. « Que dit Déjanire lorsque Hercule l'empêche de rentrer dans la chambre ? » Les six clowns fixèrent avidement les deux jeunes adultes. Cette fois par un éclat d'ingéniosité Frederick devina la réponse. D'une voix qu'il voulait forte, il articula sa réponse en grec, un exercice plutôt difficile. « Elle lui dit : Et recule ! » Devant la non réaction de ses spectateurs il se répéta « Et recule, Hercule ... » Après quelques longues secondes, les visages de ses spectateurs s'animèrent, et ils éclatèrent d'un rire froid. « Excellent, excellent ! » Se réjouirent-ils. Il apparaissait flagrant qu'ils étaient un peu longs à la détente. Frederick n'avait pas particulièrement peur des clowns mais il se devait de reconnaitre que ceux à ses côtés avaient un certain aspect lugubre. Il savait qu'au moindre mouvement les six créatures leurs sauteraient dessus, les découperaient avec joie et avaleraient avec appétit leur chaire encore jeune et fraiche, accompagnant ce festin de sang rouge et pulpeux. Frederick déglutit lentement, il se força à rire à sa propre réponse, ne pas attirer l'attention des clowns était sa priorité, il ignora sa peur grandissante.

Un petit bruit de métal attira son regard. « D-désolée. » Eileen venait de faire tomber son éplucheur. Elle jouait avec la mort. Le sang de Frederick se glaça, il était prêt à intervenir, les six clowns aussi. Elle sembla troublée en se relevant. Elle devait avoir remarqué quelque chose. Elle le fixait de ses prunelles azures, si seulement il pouvait lire dans les pensées. C'était ce genre de situation qui lui faisait maudire définitivement son pouvoir, si seulement il avait eu un peu plus de chance, il aurait pu manipuler les esprits, contrôler les liquides, fausser les consciences ... Son père était après tout le Dieu de la folie et pas seulement un distributeur d'alcool illimité. Le clown qui se trouvait à sa gauche, le plus grand et surement aussi le plus fort semblait être le chef des opérations. Il se leva et d'un geste doux qui contrastait avec son attitude de brute alluma la vieille radio poussiéreuse qui contrastait avec le blanc de la salle. Les clowns se dandinèrent. Les premiers accords de ce tube des années 80 de Tina Turner raisonnèrent. Out of the ruins, out from the wreckage, Can't make the same mistake this time. We are the children, the last generation. We are the ones they left behind. Frederick était perdu, loin. Jamais de toute sa vie il n'avait vécu situation aussi étrange. Il était entrain de peler des oranges devant six clowns avides de sang, en écoutant We don't need another hero de Tina Turner, en face d'une autre pensionnaire de la Colonie à qui il n'avait pas parlé plus de trois fois de toute sa vie. Les clowns chantaient la chanson en grec ancien, ce qui apportait au tableau sa dernière touche d'incohérence. Un tableau de la renaissance sur lequel on aurait rajouter du cubisme ...And I wonder when we are ever gonna change it. Living under the fear till nothing else remains.. L'esprit du jeune homme s’illumina quelques secondes avant le refrain. Il venait de comprendre ... Nous sommes les enfants, la dernière génération, ceux qui sont laissés derrière, nous n'avons pas besoin d'un nouveau héros ... Ces clowns étaient des monstres, pas des humains, ni des sangs-mêlés. Il continuait à éplucher lentement, très lentement son orange. Il avait massacré la semaine précédente une anguille démoniaque aux alentours de la Colonie, ses monstres voulaient certainement la venger, ils voulaient donc le tuer. Non ce n'était pas un jeu, il risquait la mort chaque seconde. We don't need another hero. We don't need to know the way home. All we want is life beyond the thunderdome.

Ils approchaient dangereusement de la fin de son ouvrage, il ne pouvait ralentir d'avantage. Il espérait que Eilleen avait compris la nature de leurs hôtes. Les six clowns étaient pleinement occupés à chanter le refrain. Ils devaient agir maintenait. Il articula clairement sur ses lèvres « M-O-N-S-T-R-E. » Frederick n'avait aucune arme et il ne se sentait pas d'affronter les créatures à mains nues. Une à la limite, mais six, il n'en était pas capable. Le refrain terminé, les monstre se recentrèrent sur leurs deux jeunes otages. Toujours en grec, le chef de la bande diabolique constata « Je vois que vous approchez de la fin de vos oranges. » Frederick prit les devants « Oh non Monsieur le clown ! Voyez-vous même, il me reste toute cette partie-là à enlever. » Et en montrant les quelques centimètres de peau qu'il lui restait à tailler il enchaina directement « Mais s'il-vous-plait, racontez nous une autre blague. » Cette demande sembla flatter le clown, encouragé il continua sur cette piste « Elles sont tellement drôles. » Le clown sourit, laissant apparaître les aiguilles jaunes qui lui servaient de dents, à cette vision, le dos de Frederick se plaqua contre sa chaise, par instinct, mais le clown ne semblait pas y prêter attention. « Très bien, puisque c'est demandé avec tellement d’enthousiasme. » Et détournant sa tête du jeune homme il fixa d'un œil mauvais Eileen, qui n'avait cessé de regarder Frederick, mais il ne comprenait toujours pas quel message elle voulait lui faire passer. « Mais cette fois, c'est elle qui devra trouver la réponse, sinon ... » Le monstre se permit alors un petit temps de réflexion, farfouillant surement son esprit pour trouver sa meilleure blague, son énigme la plus dure. « Quel être, pourvu d'une seule voix, a d'abord quatre jambes, puis deux jambes, et finalement trois jambes. » Le jeune homme réfléchit et se rappela avoir déjà entendu exactement la même question. Il transpirait fortement, son tee-shirt lui collait la peau. Le chef des clowns était ... le sphinx. Oui, le sphinx de la mythologie grecque, celui que Œdipe avait vaincu et terrassé. Il connaissait la réponse, il s'agissait de la plus célèbre énigme grecque. Seulement, une fois la solution donnée, les clowns allaient certainement leurs sauter dessus. Ils n'allaient faire qu'une bouchée d'eux. Le sphinx était une des créatures les plus puissantes et dangereuses qu'il connaissait, avant la défaite contre Œdipe, il avait massacré des centaines d'innocents. Il regardait en tremblant Eileen, ils devaient agir et maintenant.
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