01. •• QUE PENSEZ-VOUS DES DIEUX ? ET DES ROMAINS ?
Que dire des dieux exactement ? Je n'arrive pas bien à me faire une opinion tranchée d'eux. Leur existence ne me dérange pas. Je vis très bien en sachant que mon père en fait partie et que je ne le verrais très probablement jamais. Toutefois, je sais que d'autres ne supportent pas la chose aussi bien que moi. Finalement, les dieux m'amusent plus qu'autre chose et me fascinent aussi. J'aime énormément la mythologie, toutes ces histoires intrigantes etc. Je ne leur veux aucun mal. Quoique, leur inaction face aux attaques que nous avons subit me laisse quelque peu agacée, voire déçue. Quant aux romains, qu'ils soient là ou pas, ils ne bouleversent pas mon quotidien non plus. Je ne comprends que certains parviennent à les détester ou se méfier d'eux. Après tout les petits romains nous ressemblent beaucoup. Ce ne sont que des demi dieux qui vivent en communauté, dans un camp.

02. •• QUE FAISIEZ-VOUS ET OÙ ÉTIEZ-VOUS LA NUIT DE L'INTRUSION DE LA BANDE ARMÉE DE MORTELS AU SEIN DE LA COLONIE ?
Comme beaucoup de mes camarades, je dormais. Quand l'alarme a été donnée, j'ai été surprise et j'en ai ressenti une certaine peur. Je n'oublierai probablement jamais cette nuit là. Ma meilleure amie a perdu son petit ami durant ce triste et sombre événement. Comme tous les autres, je me suis battue pour me défendre, et contre mes principes. Mais mes principes ne valent rien quand la sécurité de mes quelques proches est compromise. Vous savez quand on nous envoie en mission et qu'on nous apprend à nous battre toute votre adolescence, on a forcément certains réflexes au bout du compte. Personnellement, j'aurai préféré ne pas avoir pris les armes. Mais qu'auriez-vous fait à ma place ?

03. •• QUE PENSIEZ-VOUS DES MORTELS JUSQU'ALORS ? ET MAINTENANT ?
Déjà, il faut bien savoir que les mortels ne sont pas tous des criminels. Ils ne veulent pas tous nous tuer, nous massacrer ou nous exterminer. Ma tante et toutes les autres familles mortelles de sang mêlé - du moins la plupart- ne veulent que la paix avec nous. Donc, je ne les juge par sur ce que certains peuvent faire. Ce que j'entends par là, c'est qu'il faut éradiquer les généralités. La violence ne résout rien. Je pense en mon for intérieur que la guerre n'est pas la solution et qu'il vaut mieux essayer de communiquer. Il faut leur prouver que nous ne sommes pas dangereux. Néanmoins, cela ne veut pas dire que je ne comprends pas la crainte qu'ils animent chez les demi-dieux.  

04. •• VOUS SENTEZ-VOUS PARTICULIÈREMENT EN DANGER OU DÉMUNI FACE À CETTE MENACE INVISIBLE ET INCONNUE ?
Honnêtement ? Je suis tétanisée à la simple idée qu'ils reviennent nous exécuter un par un. Nous ne faisons du mal à personne. Bien au contraire, nous faisons que vivre ensemble. Et certains d'entres nous sont parfaitement intégrés parmi eux. Mais je ne laisse pas parler ma peur en me rongeant les ongles, en pleurant ou en réclamant vengeance. Je préfère garder la tête froide et continuer à mener ma vie comme je l'entends. Si on cède à la terreur, ils auront gagné n'est-ce pas ?

PSEUDO/PRÉNOM •• phosphorescence/laura ÂGE •• 21 ans COMMENT AS-TU CONNU MALUM DISCORDIAE ? •• via bazzart    COMMENT TROUVES-TU LE FORUM •• J'aime beaucoup votre design. Par contre, le fond est un peu bizarre par rapport au reste non ?   Puis ça a l'air très accueillant par ici. AVATAR •• Alina Kovalenko UN DERNIER MOT ••  

 « Est-ce que ça s'arrange à l'école ? » En entendant la voix de sa grand mère s'élever dans la cuisine, Teddy s'immobilise aussitôt. A chaque fois que les grands parents viennent à la maison, c'est la même chose. Ils ne peuvent s'empêcher de s’inquiéter - avec un certain agacement dans la voix- de l'hyperactivité et des quelques problèmes de lecture de leur petite fille. Comme si, elle le faisait exprès. Elle colle son front contre le mur et attend encore quelques secondes. Sa tante, elle l'adore. Son adorable Wendy. Elle l'élève seule depuis toujours. Elle la protège, additionne deux boulots pour lui donner une vie décente. « Ça ne va pas pouvoir durer longtemps. Qu'est-ce qu'elle va faire plus tard hein ? » L'école et Teddy, c'est pas du tout ça. Elle essaie pourtant, vraiment ! Elle sait écrire et lire, enfin à peu près. Mais les mots se mélangent parfois, comme s'ils allaient en former d'autre. « Maman, la dyslexie, c'est pas facile à gérer. Son professeur de danse m'a dit qu'elle s'en sortait très bien.  » Pas besoin de lire quoique ce soit. Elle ne doit faire appel qu'à sa mémoire et sa concentration. En danse, elle parvient à maîtriser son hyperactivité. Ça bouge tout le temps. Bien entendu, au début, ça avait été difficile autant pour la prof que pour la gamine, mais maintenant ça va, surtout quand on voit le chemin parcouru. « Tu lui paie encore ça ?   » Une danseuse dans la famille ? Et puis quoi encore ?! Dans la famille, on exerce des professions peu élevées dans la société, mais jamais artistique, jamais ! Sa tante travaille comme caissière dans un magasin et aussi comme femme de ménage dans les grands appartements luxueux. Apparemment, sa mère aurait pu faire de grande chose : infirmière, médecin ou urgentiste. Mais jamais personne ne le saura ça. Elle est morte en couche à seulement 21 ans. « C'est son professeur d'anglais qui m'a conseillé de la diriger vers du sport. Il m'a semblé évident que la danse était faite pour elle. Et je fais ce que je veux ! Rien ne m'importe plus que son bien être ! » Le cœur de Teddy se réchauffe presque aussitôt. Malgré son jeune âge - 9 ans - elle se rend bien compte de tous les sacrifices que sa tata Wendy fait pour elle. « Tu n'aurais pas dû la prendre en charge. Tu perds ton temps avec cette gamine.  » Les larmes commencent doucement à lui monter aux yeux. Entendre ces mots roulés sur la langue de sa mamie - aussi désagréable soit-elle ! - fait toujours mal. « Si c'est ce que tu penses vraiment, alors va t-en. Tu n'es plus la bienvenue ici. » Jamais, la voix de Wendy Kingston n'avait été aussi froide. Teddy se glisse doucement jusque sur le seuil de la porte. Courageuse comme elle est, elle veut savoir la réaction de sa grand mère, non la voir de ses propres yeux ! Peu importe les conséquences, la douleur. Rien de très prévisible ne se passe sous ses yeux au final. La vieille truie prend ses clics et ses clacs et sort de la pièce. Wendy et l'enfant la regardent sans rien dire et la tante se baisse devant sa nièce. Elle pose ses mains sur les épaules de la gamine et prend la parole : « N'écoute jamais les personnes qui te disent que tu es un fardeau pour moi, d'accord ? Tu restes et resteras la meilleure chose qui me soit arrivée.   »

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