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Je marche sur un petit chemin de terre, certes pas très large mais suffisant pour s’installer au côté d’une seconde personne, mais moi je suis avec la tranquillité, où comment dire que je suis seul. Il est encore tôt, le soleil s’étant levé il y a peu, les oiseaux ont déjà débuté leurs chants. Chaque voix se mêlent à la perfection créant ainsi un magnifique concert, l’une d’elle se démarque toutefois en raison de son timbre pour le moins spécial. Je n’arrive pas à apercevoir ce volatile, caché par la densité du feuillage des arbres aux alentours. Ce paysage me donne vraiment envie de peindre, s’il y a une qualité qu’on ne peut enlever à cet endroit, c’est que le temps est bien meilleur que chez moi, originaire d’un pays nordique.
Je lève mon poignet droit pour révéler la montre qui y est attachée, indiquant qu’il est 6h14. Je ne la porte pas à ma main gauche comme la plupart des gens tout simplement car il m’est facile plus facile de la mettre de cette manière. En effet, gaucher de naissance, cela devient immédiatement plus logique, pourtant j’ai tout de même appris à utiliser relativement bien mon membre droit, il est difficile pour les personnes comme nous d’utiliser certains objets du quotidien, ceux-ci étant généralement pensé pour les droitiers. D’ailleurs, j’ai lu que porter la montre à gauche était mauvais sur le long terme, apportant son lot de problème cardiaque, pour le fan de médecine que je suis c’est une information que je ne pouvais pas louper. Je devrais probablement rejoindre les minorités anonymes : homosexuel, gaucher, islandais dans un camp romain aux États-Unis, demi-dieux ; c’est à croire que le sort s’acharne, mais dans un sens ce n’est pas plus mal, je ne suis pas comme tout le monde au moins.
Ma destination n’est pas si éloignée d’ici, je dirais à environ dix-quinze minutes de mon point départ, il m’en reste trois je dirais maintenant, je peux la voir d’ici : le champ de mars. Pour me confesser, je n’avais absolument pas du tout l’envie de venir ici, mon programme était à la base de faire une bonne grasse matinée puis aller à l’infirmerie, mes pouvoirs de guérisons y étant fortement utiles. Je me suis fait réprimander par mes supérieurs, jugeant que je ne vais pas assez m’entraîner : ils ont donc eu la merveilleuse idée de m’envoyer ici, un beau lundi matin à la première heure. En soit, je m’entraîne pourtant tous les jours, ce n’est pas pour le combat je l’admets, mais plutôt m’entraîner à l’utilisation mon principal pouvoir. A vrai dire, je me considère plus comme un médecin de terrain ou un support de combat qu’un réel combattant, bien que je sois assez doué à l’arc et un peu moins au maniement des dagues, je tiens probablement ça de mon père comme beaucoup de choses d’ailleurs.
Une fois arrivé, je me dis qu’ils n’ont peut-être pas eu tort en disant que je ne venais jamais : j’ai vraiment l’impression de n’être jamais venu ici, tel une nouvelle recrue. La situation est vraiment ironique, je ne sais même pas par où commencer. Il y a des tranchés, des mannequins d’entraînements, des cibles et des arbres. C’est donc naturellement que j’avance vers ce qui me semble être le choix le plus logique : les arbres. Après tout, personne d’autre n’était ici, j’étais complètement seul en compagnie des oiseaux bien entendu. Je suis donc resté assis, adossé à un chêne une bonne dizaine de minute histoire de me motiver. J’en profite pour examiner le matériel que j’ai pris soin d’emmener avant de partir : mon arc, mon carquois et ses flèches, mes dagues, une bouteille d’eau et des fioles, ces dernières me servant à stocker mon poison.
___
Nombre au hasard : 1 à 2 : Je reste sous l'arbre, après tout je suis trop fatigué pour m'entraîner maintenant
3 à 4 : Je me dirige vers les cibles armé de mon arc : j'ai besoin de me perfectionner au tir
5 à 6 : Etant assez mauvais dans les combats au corps à corps, je choisi de déchaîné ma rage sur ses pauvres cible, une dague dans chaque main
7 à 8 : Après tout, pourquoi rester ? Je n'ai pas besoin d'entraînement, sérieusement. Mon pouvoir de guérison me suffit amplement.
Nombre aléatoire (1,8) :
3
N'ayant pas accès aux dés dans le premier post, c'est le seul moyen que j'ai trouvé ___
Après un long moment de réflexion, je me dis que cet endroit n’est pas fait pour moi. Je pense maîtriser assez bien mon arc et apprendre à utiliser mes dague ne me sera pas vraiment utile : je n’aime pas me battre au corps à corps, c’est bien trop dangereux ! Je rassemble mes affaires et me lève : je serais bien plus utile à l’infirmerie. Je ne suis pas un rebelle, Après tout je suis venu jusqu’ici et ils ne m’ont jamais dit que je devais y rester. Prenant le chemin du retour, j’écoutais une nouvelle fois le chant des oiseaux : c’était vraiment magnifique. Levant les yeux au ciel pour les trouver du regard, je percute quelqu’un, nous faisant tous les deux tomber par terre. Je ne m’attendais vraiment pas à croiser quelqu’un ici, surtout à cette heure-là et je pense qu’elle non plus vu la violence du choc, elle devait probablement être ailleurs aussi, sinon elle se serait écarté en me voyant arrivé.
« Je suis désolé, c’est ma faute, je ne regardais pas où j’allais. Est-ce que vous allez bien ? »
Je lève alors tête et remarque que son visage m’est très familier. Je lui souris d’un air gêné, vu la situation et la position où nous sommes.
Sujet: Re: You work, I look (Atlas&Lux, abandonné) Mar 21 Juin - 11:02
I work, you look
ft. Atlas E. Björghildursson
Toujours en pyjama, Lux traînait comme une gamine dans son lit. Allongée sur le dos et les jambes en l'air, elle s'amusait à voir si elle en avait pas une plus grande que l'autre. Elle était toujours comme ça, après le réveil. Elle ne pensait à rien, et donc elle retombait en enfance. Tout le monde avait visiblement déjà quitté la caserne. La dernière personne qui était sortie avait laissé la porte grande ouverte, laissant passer une brise fraîche de matin de juin. On pouvait sentir que c'était le début de l'été, car c'est le genre d'air que l'on aime, et qui, malgré sa fraîcheur, est toujours agréable.
Aussitôt levée, ses souvenirs la rattrapèrent. Maintenant qu'elle savait ce qui se passait avec Orion, elle se sentait soulagée, mais toujours impuissante et surtout, elle s'en voulait toujours beaucoup.Il fallait qu'elle se change les idées et évacue tout ça. Premièrement, une bonne douche ferait l'affaire. Elle prit ses affaires et sortit de la caserne, prenant soin de fermer derrière elle, et s'offrit au soleil. Il était chaud, et les oiseaux s'en donnaient à cœur joie. Autour d'elle, des demis-dieux papotaient et profitaient de ce beau début de journée. Arrivée aux bains, Lux trouva masse foule. Elle se faufila entre les gens, les effleurant pour leur donner l'impression d'être amoureux de quelqu'un, mais pas assez pour que cela dure cependant. Elle pouffa, et, de cette manière, grilla toute la queue et finit première dans la file de sa douche. Dehors, elle entendait des filles se draguer entre elles, et la fille de Cupidon s'esclaffait toute seule au milieu de sa mousse.
__ Lancé #1. 1-2. Ouf, le pouvoir n'a pas ricoché sur Lux, elle se douche tranquillement en se moquant de ceux dehors, gardant alors sa bonne humeur et ne déclenchant pas son pouvoir d'empathie. 3-4. Une fille l'attend à la sortie de la douche pour la draguer, le sort a visiblement ricoché mais gentiment. En sortant, Lux lui fait face et doit s'en débarrasser, ce qui l'agace et déclenche partiellement son pouvoir d'empathie. 5-6. Son pouvoir a ricoché complètement, une nana fait irruption dans la douche alors que la fille de Cupidon est nue. Lux reconnaît immédiatement son pouvoir et doit expliquer la situation. Énervée de s'être encore une fois ratée, elle s'énerve contre elle-même et se sent bonne à rien. Son pouvoir d'empathie prend le dessus.
__
Ayant fini de se doucher, la blonde sort avec sa serviette. Devant la porte se tient là une fille, aux cheveux noirs. Elle fixe Lux d'un regard que la fille de Cupidon connaît bien trop bien. Elle lui sourit agacée et la pousse gentiment de la main, se dirigeant vers son sac pour prendre ses affaires. L'autre la suit, sans un mot, visiblement très gênée.
Qu'est-ce que tu veux? lance Lux, agacée.
Ce petit imprévu semble avoir poussé le pouvoir d'empathie à se manifester. Maintenant, elle ressent l'amour tout autour d'elle, ce qui la fait frissonner.
Je... Je te trouve très jolie. Tu es une fille de Cupidon de la cohorte n°4 non? Lux c'est ça? dit la fille aux cheveux noirs, toute rouge.
Exaspérée, la blonde hoche la tête.
Ouais. T'sais, tu viens de dire que je suis une fille de Cupidon et là je sais que je te plais. Fais le lien. C'est mon pouvoir qui marche pour toi. Ce que tu ressens est vrai, mais... ça passera et je n'en veux pas, je suis désolée. Je dois aller m'entraîner. lança sèchement la légionnaire, qui se cacha pour s'habiller.
Habillée et séchée, Lux sortit des bains crispée, ressentant le désespoir dans le cœur de la pauvre fille qui était un dommage collatéral. Oups. Elle s'était prévu un short et un haut à manches courtes pour s'entraîner, vu le temps. Elle avait laissé ses armes au vestiaire des Champs de Mars, donc elle les y retrouverait là-bas. La blonde se mit à courir énergiquement pour s'échauffer jusqu'au Champ, dans un bon rythme. Elle aimait bien perdre son regard dans le paysage en courant, et c'est ce qu'elle fit. Son empathie était mineure à ce moment-là, et il lui apparut à quel point elle ne comprenait rien à son pouvoir. Vraiment.
__ Lancé #2
1-2. Lux sent quelque chose arriver et tourne la tête au dernier moment, mais elle a le temps de ralentir et d'amortir le choc. Elle vient de simplement bousculer Atlas qui trébucha. Lux, elle, est toujours debout. 3-4. Elle voit le garçon, mais, perdue dans ses pensées, elle n'a pas le temps de réagir et tombe à la renverse sur le côté, heureusement, elle évite de justesse ce gros caillou... 5-6. Elle ne voit pas du tout Atlas et se le prend de plein fouet, tombant sur le côté en plein sur ce gros caillou. Elle se blesse le coude et est sonnée.
__
Parcourant des yeux le paysage, elle tourna la tête devant elle et vit s'approcha à une très grande vitesse un garçon qui lui était familier, et il avait lui aussi la tête dans les nuages. Elle eût le temps de ralentir, mais trop peu. Elle mit ses mains devant elle pour le pousser et donc ne pas se le prendre en pleine tête, et rester debout. Lui, par contre, il avait fini sa course cul au sol. Le pauvre...
Bah alors Atlas? On a la tête dans les nuages? rit-elle.
Je suis désolé, c’est ma faute, je ne regardais pas où j’allais. Est-ce que vous allez bien ? dit-il poliment.
La blonde continua de rire de bon cœur. Avec le choc, il ne l'avait pas reconnue aux premiers abords.
Bah alors? On me reconnaît pas? Ca m'étonne de te trouver là, toi qui aime tellement pas t'entraîner d'habitude. Qu'est-ce que tu faisais? enchaîna-t-elle, lui tendant la main pour l'aider à se relever.
Sujet: Re: You work, I look (Atlas&Lux, abandonné) Jeu 23 Juin - 10:24
You work, I look
Atlas & Lux
Ce n’est pas tant l’intervention de nos amis qui nous aide, mais le fait de savoir que nous pourrons toujours compter sur eux ▬ EPICURE
J’ai senti deux mains se poser sur mon torse peu avant de m’écraser au sol, le repoussant avec le contact. La personne sur laquelle j’ai foncé a donc heureusement eu le temps se protéger, contrairement à moi les fesses à terre, le sort étant favorable ce n’était pas du bitume ou de la pierre. J’espère tout de même qu’elle n’a rien, bien sûr ma fâcheuse habitude de rêveur persiste finissant alors par me jouer des tours.
« … les nuages ? »
Sous le choc, je n’ai pas entendu ses mots, seulement celui de nuage. Que voulait-elle dire par là ? Il allait bientôt pleuvoir ? Non, c’est impossible, sûrement pas ici. C’était une voix féminine mais il m’était impossible pour le moment de l’identifier, riant de bon de cœur elle n’avait probablement rien, ce qui eut le don de soulager ma conscience. Après lui avoir poliment demandé si elle ne souffrait d’aucune douleur et relevé la tête pour découvrir son visage, il s’agissait en réalité de Lux.
« Ah alors? On me reconnaît pas? Ça m'étonne de te trouver là, toi qui aime tellement pas t'entraîner d'habitude. Qu'est-ce que tu faisais? »
Lux, c’est ma première rencontre et ma plus vieille amie au camp; à ce jour il s’agit de l’une des personnes les plus chers à mes yeux. Le soleil devant moi, Il m’était seulement permis de voir les cheveux blond qui recouvrent son crâne et la magnifique couleur bleu de ses yeux. Ses mains tendu en ma direction, je tends les miennes à mon tour pour les attraper afin de me relever. Je suis tout de même assez fin malgré ma musculature. Le sourire aux lèvres, je ris à mon tour.
« Hmm tu veux bien me rafraîchir la mémoire ? »Dis-je en fronçant doucement les sourcils, mimant de manière exagéré un trou de mémoire, qu’elle comprenne ma plaisanterie.
« Tu ne m’as pas répondu, rassures-moi tu n’as rien de cassé ? C’est l’un des supérieurs, celui un peu sadique tu vois duquel je parle ? J’oublie toujours son nom»Avouais-je un peu honteux
« Ben il m’a forcé à venir ici vu que je m’entraîne jamais mais vu qu’il n’a pas parlé d’y rester, je suis parti juste après être arrivé. »
___
1 à 2 :Atlas ne s’est pas fait mal en tombant, il se relève donc sans difficulté. 3 à 4 :Atlas s’est blessé, il a une forte douleur à sa cheville. Il utilise son pouvoir de guérison qui le guérit entièrement, ne ressentant alors plus aucune douleur. 5 :Atlas s’est blessé, il a une forte douleur à sa cheville. Il utilise son pouvoir de guérison qui le guérit partiellement. Encore sous le choc de la chute, ses pouvoirs sont affaiblis, il ressent encore un peu la douleur et boite légèrement. 6 : Atlas s’est blessé, il a une forte douleur à sa cheville. Il utilise son pouvoir de guérison qui ne fonctionne pas. Encore sous le choc de la chute, il n’arrive plus à utiliser correctement ses pouvoirs et boite fortement. ___
Serrant sa main, me tirant à elle et m’appuyant sur mon pied, je rechute immédiatement. Une douleur que je n’avais pas remarqué jusqu’à maintenant se fait sentir un peu plus haut de la cheville, en regardant de plus près, une de mes dagues s’y est enfoncé, celle-ci ayant sûrement glissé de son étui. Il y a du sang, a première vu les dommages semblent moyennement important, l’arme s’étant plongé assez loin sans trop l’être pour autant. Inspirant profondément, la main hésitante, je retire la lame d’un coup sec, exprimant ma douleur par un cri et proférant une ou deux insultes. Davantage de liquide rouge ressort, ce qui est normal en soi. La blessure se trouvant sur mon propre corps, ce n’est pas la peine d’utiliser mes mains, il me suffit de diriger mon pouvoir vers la zone que je veux guérir, mais rien. Aucune lumière blanche, aucun changement, néant. Que se passe-t-il ? Pourquoi ça ne marche pas ? Paniqué, je pose ma main sur cette dernière, rien. Désespéré, je lance un regard à mon amie.
« Lux… »
Je ferme les yeux, je sais que ça m’est déjà arrivé, je ne dois pas m’inquiéter, ça va probablement s’arranger. C’était cette nuit-là, la plus longue de ma vie, mon pouvoir a tellement été utilisé que fatigué, il m’était impossible d’en usé encore. Aujourd’hui, c’était différent, j’étais simplement tombé. Je cherchais une explication logique et une seule parcourait mon esprit : je me souviens être tombé sur la tête, inconsciemment la capacité de soin sommeillant en moi aurait pu me protéger ou soigner instantanément les blessures graves, provoquant la disparition de mon pouvoir le temps de se recharger. Il faut savoir que la guérison sur mon propre corps demande bien plus d’énergie que sur les autres. C’est de cette façon que j’ai d’ailleurs pu perfectionner mon endurance.
«… mon pouvoir ne marche pas. »
Aveuglé une nouvelle fois par les rayons du soleil après avoir rouvert les yeux, je déchire une partie de mon t-shirt, l’air frais pouvant désormais caresser mon bas du ventre et même mon nombril. La douleur fait un mal de chien, il est nécessaire de comprendre que c’est nouveau pour moi, je connais la douleur mentale, psychologique mais la physique pas vraiment. Les blessures étant soignées presque instantanément, la douleur s’en va de même, je n’ai donc pas à souffrir comme tout le monde. Le problème est que, ne connaissant pas ces sensations, celles-ci sont donc amplifiées par l’inconnu. Pourtant, mon corps a longtemps été charcuté par mes soins, me mutilant pour maîtriser et contrôler ce don. J’enroule le bout de tissue autour de ma jambe, Tout ce qu’il semble maintenant possible de faire, c’est patienté en espérant que mon pouvoir revienne. Je me lève difficilement, ce qui nourrit la douleur. Je range finalement cette maudite dague dans mon étui et vérifie que mon arc n’a rien, soulagé.
« Désolé pour la vue »grimaçais-je
« Je ne voulais pas que tu vois ça. Vu que tu allais t’entraîner je vais t’accompagner, le camp est beaucoup trop loin pour moi, puis ça me permettra de passer de passer du temps avec toi : Tu travailles, je regarde. »
Mon sourire disparaît après avoir exécuté un pas, manquant une nouvelle fois de tomber par la douleur cette fois. La seule solution était de m’accrocher à Lux, mais je n’osais pas vraiment lui demander. Généralement, c’est moi qui aide les blessés et non le contraire, ce n’est en aucun cas une fierté mal placé, seulement… je ne sais pas, étrange.
« Hmm, est-ce que je pourrais me … enfin à toi… euh… tu vois où je veux en venir ? » Demandais-je gêné, ce qui est plutôt rare de ma part.
Sujet: Re: You work, I look (Atlas&Lux, abandonné) Lun 27 Juin - 16:10
I work, you look
ft. Atlas E. Björghildursson
Elle n'était pas étonnée qu'il soit encore une fois dans les vapes. C'est le genre de garçon qui s'évade très facilement dans sa tête et qui se perd vite dans ses pensées, sans même qu'il fasse attention à vous. Ce genre d'attitude faisait plutôt rire Lux qui s'en amusait souvent, mais là quand même elle avait failli en pâtir. Quand elle tourna la tête, il y avait un gros caillou. Si elle n'avait pas vu son ami elle aurait pu tomber en plein dessus et se faire mal, voire pire. Le garçon sonné, il tentait de reprendre ses esprits. Quand il releva la tête et vit son amie, il prit sa main en riant et se laissa aider.
T'es con. Et non, j'ai rien de cassé, t'inquiètes pas. Je suis solide, moi! rit-elle.
Lux le tirait vers le haut pour le relever en riant, mais elle le sentait beaucoup trop lourd. Il retomba immédiatement en jurant. Merde, il était blessé... Elle ne s'inquiétait pas vraiment, car le garçon était un fils d'Apollon, et il avait hérité du pouvoir de guérison de son père qu'il contrôlait parfaitement d'habitude. Elle grimaça en voyant la blessure. En effet, une de ses dagues s'était logée près de sa cheville. Il l'empoigna et la retira d'un coup sec. La fille hoqueta, gênée par le sang et le bruitage. Lui, jurait. En même temps, ça doit faire mal cette connerie. La seule fois où Lux s'était vraiment blessée, c'était à force de tomber à genoux le soir de l'attaque, et un coup mal placé qu'elle s'était pris. Elle ne pouvait imaginer la douleur que c'était de se faire enfoncer une lame dans le corps. En fait, à la pensée de cette image, elle s'imagina son copain littéralement embroché par un mortel. Elle détourna le regard. Au même moment, elle ressentit la douleur physique de son ami, ce qui ne lui était jamais arrivé. Elle ressentait la douleur morale. Surprise, elle apprit que son pouvoir évoluait, cependant.
Alors qu'elle regardait ailleurs pour ne pas voir le spectacle, un peu dégoûtée, il l'interpella. Il semblait inquiet et déconcerté.
Lux... Mon pouvoir ne marche pas.
Elle soupira et s'agenouilla à côté de lui. Elle ne dit rien. A vrai dire, elle n'en eut pas le temps. Il arracha, oui oui, littéralement, il arracha son t-shirt devant elle. Dieu sait qu'elle est sensible au charme physique des hommes. Elle ne se gêna pas à reluquer son ami homosexuel. Cela faisait d'ailleurs quelques mois qu'elle essayait de le caser avec quelqu'un, mais c'était difficile de croiser des homos au Camp. Elle avait parfois été à la Colonie, mais c'était la même rengaine. Bref, elle le matait pas très discrètement mais finit par se l'interdire. Merde Lux il est gay c'est bon, tu pourras en matter des hétéros ailleurs, se censura-t-elle. A son plus grand étonnement, le gaillard se leva difficilement, souffrant.
Oh oh mais tu fais quoi? Tu vas avoir mal là.
Désolé pour la vue, je ne voulais pas que tu voies ça. Vu que tu allais t’entraîner je vais t’accompagner, le camp est beaucoup trop loin pour moi, puis ça me permettra de passer de passer du temps avec toi : tu travailles, je regarde.
Elle soupira et se résigna. Bon, ok, mais me retarde pas. Estropié. ricana-t-elle.
Alors qu'ils s'avancèrent tous les deux, il manqua de tomber encore une fois. Elle le rattrapa instinctivement.
Hmm, est-ce que je pourrais me … enfin à toi… euh… tu vois où je veux en venir ?
Chui là pour ça. Encore ça va, t'es pas trop lourd, t'es un tas d'muscles mais ça va.
Ils s'avançaient vers le champ de Mars, Lux le tenant comme elle pouvait afin de l'aider à marcher. Ils s'engouffrèrent dans le lieu d'entraînement et elle l'aida à s'asseoir sur un banc. Elle laissa tomber son sac qui fit un bruit métallique : elle avait emporté sa ceinture et ses dagues, ainsi qu'une épée. On sait jamais, il vaut mieux s'entraîner avec tout ce qu'on peut... Elle s'équipa alors de sa ceinture.
Je viens m'entraîner à lancer mes dagues, même si je suis presque sûre que je maîtrise parfaitement la chose... se vanta-t-elle. Reste là, veux-tu? J'aimerais éviter de devoir te ramasser à la petite cuillière... Valait mieux ne pas rater son coup.
Alors qu'elle se plaça a une distance raisonnable des six cibles en face d'elle, elle s'attela à la tâche, portant sa main droite à sa première dague.
***
Lancé #1
1-2. Tous les lancers sont corrects. Agilité et précision au rendez-vous, Lux démonte littéralement toutes les cibles. 3-4. Elle se débrouille mais rate quelques lancers, et manque de peu à chaque fois le centre de la cible. Elle est simplement déçue. 5-6. Tous les lancers sont des échecs critiques, elle s'énerve en allant récupérer ses dagues et arrête de s'entraîner.
***
Elle resta sur place pour la première dague, la lançant de toutes ses forces contre sa cible. En plein dans le mille. Confiante, elle courra vers la prochaine en faisant quelques figures artistiques, car se battre avec style est important. Ses bras ne se baladaient pas trop, en revanche ses jambes oui. Elle tournait sur elle-même tout en prenant ses dagues, les lançant les unes après les autres, chacune touchait bien sa cible. Elle fit une roue à une main et attrapa pendant ce temps une dague qu'elle lança aussitôt relevée.
Elle ne s'entraînait pas à lancer des dagues, elle les lançait en dansant avec grâce, mais toujours avec puissance et précision. Quand elle eût finit, ses cheveux s'étaient un peu décoiffés. Elle observait les cibles qui étaient toutes poignardées au bon endroit, et fut satisfaite. Elle se retourna vers son ami et lui sourit, soufflant vers le haut pour repousser une mèche de cheveux. Après ça, elle observa les lieux. D'autres légionnaires s'entraînaient pas loin et s'étaient arrêtés pour la regarder. Wow, c'est Lux, la fille de Cupidon... Je savais pas qu'ils avaient ça dans le sang... C'était pour la plupart des jeunes qui étaient impressionnés. Elle se surprit à penser que l'un d'eux ferait un parfait petit ami mais se l'interdit. Au lieu de ça, elle leur sourit et ils se trémoussaient pour faire les malins et tenter de l'impressionner. Enfin, elle se dirigea vers son ami blessé.
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