Désolée, je ne savais pas que c'était habité...

Le soleil était de la partie aujourd’hui lorsque le réveil de la jeune blonde se mit à résonner au travers de l’appartement. L’éteignant, elle sourit face à ce soleil qui ne lui répondit pas. Elle ne pouvait pas rester enfermée tout bêtement toute la journée. Surtout que vu la voie qu’elle avait choisi pour ses études, elle pouvait s’octroyer tous les moments de détentes. En étant étudiante en lettres anciennes et en grec plus particulièrement, elle avait choisi une voie qui l’avantageait au plus haut point. Elle lisait les manuels de cours, comme les autres élèves lisaient l’anglais : sans aucune difficulté. Sa difficulté à elle était de passer le plus inaperçu possible : de ne pas traduire du tac au tac par exemple lorsqu’on lui posait une question. Des fois aussi, elle était tentée de répondre à ses camarades : mais vous ne savez pas lire ? Jusqu’à ce qu’elle se souvienne de sa condition spéciale. Ou du moins qui était spéciale pour eux. C’était le plus difficile pour elle : de se faire passer pour quelqu’un de normal. Ne vous y méprenez pas, c’était un exercice assez difficile ! Exercice qu’elle apprenait à mieux maîtriser de jour en jour. Maintenant à la cuisine, Olympe tournoyait sur elle-même en cherchant à droite et à gauche : sa tasse, une cuillère et du sucre pour son café. Contrairement à d’autres personnes, le café avait une tendance inverse : au lieu de la surexciter, il la calmait légèrement ou même certain matins ne lui faisait rien du tout. En même temps, pas sûre qu’on puisse donner encore plus d’énergie à une hyperactive ! Adossée au frigo, elle regardait par la fenêtre, son esprit vagabondant toujours à la recherche d’une idée pour cette après-midi. Buvant à intervalle de temps régulier, elle ne remarqua qu’elle était en retard, seulement lorsqu’elle entendit la porte de la chambre de son colocataire s’ouvrir. En retard, et toujours en pyjama. Accélérant le pas, elle alla se changer rapidement : un T-Shirt coloré, sa veste en jeans par-dessus, un jeans, des chaussures et le tour était joué. N’ayant malheureusement plus le temps de marcher ou encore de prendre le bus, elle joua alors de son don. Visualisant l’arrière de l’université avec son parking désert, elle ferma les yeux. Et lorsqu’elle les rouvrit, elle y était derrière l’université sur ce parking. Empoignant son sac, elle se dirigea alors vers l’intérieur…

Finalement c’était une amie à elle qui lui avait donné the idée de l’après-midi. Elle lui avait parlé des plages de San Francisco, d’après elle meilleures que celles de New-York et où elle prévoyait de passer ses vacances. Olympe n’aurait pas à attendre si longtemps, ni à payer l’essence. Prévoyant quelques affaires dans un sac à dos, comme de l’eau, des affaires de rechanges et une serviette. La Blonde ne se baignerait pas : c’était le domaine de Poséidon, pas celui de sa Mère. Heureusement pour elle, Olympe avait trouvé des photos d’une petite forêt pas à côté, mais pas à l’autre bout de l’état non plus. Visualisant la scène sous ses yeux, lorsqu’elle les rouvrit, comme plus tôt avec l’histoire de l’université, elle arriva dans la fameuse forêt. Certes maintenant elle ne savait pas vraiment où elle était, mais en se renseignant elle avait vu que cette étendue de verdure n’était pas très grande : elle devrait alors facilement trouver un moyen de sortir de là. Au pire, elle avait toujours une solution extrême à ce problème. Elle penserait à prendre une photo lorsqu’elle sera à la lisière de la forêt, histoire qu’elle puisse revenir par ici de temps en temps. Olympe tenait un petit – mais épais – carnet où elle faisait développer des photos des endroits qu’elle aimait. Elle avait besoin de voir le paysage dans sa tête afin de s’y téléporter. Seul peut-être petit bémol à son pouvoir. Cachée par le large tronc d’un arbre, la Blonde ne s’attendait pas à découvrir quelqu’un perdu en plein milieu de cette forêt. Elle n’avait pas pris grande précaution, mais elle ne pensait pas que cela poserait problème. Sortant donc de la cachette de l’arbre, elle décida de choisir une direction au hasard, en espérant que cette dernière soit fructueuse.

Ce n’est qu’au bout de quelques pas qu’elle entendit une brindille casser et attirer son attention vers une jeune rousse qui la suivait. Ne sachant pas réellement comme réagir, Olympe se contenta de sourire avant de lâcher un petit rire nerveux, légèrement déconcertée par la situation dans laquelle elle se trouvait. Espérons pour elle que la jeune fille n’ait rien vu. Toujours avec ce même sourire, la Blonde lui fit un petit signe de la main pour la saluer, afin que l’atmosphère ne reste pas pesante aussi longtemps…