Debout, Léonie-Joan savourait le moment en regardant la petite Clary. Celle-ci était absorber par une fleur qu’elle venait de couper depuis de longues minutes. Un sourire tendre était donc visible sur les lèvres de sa mère. Elle avait vraiment bien fait de venir au parc avec sa petite fille afin de lui montrer l’endroit où elle restait tant de temps avant de déménager. L’endroit où elle avait eu son premier rendez-vous avec le dieu Hermès, le père de Clary. Certes plus vieux physiquement qu’elle, Léonie s’était de suite sentie attirée par lui. Faut dire qu’il l’avait aidé à ramasser ses affaires quand quelqu’un, sans faire attention, lui était rentré dedans alors que tout le monde passait à côté d’elle et qu’il y avait de la pluie. Elle n’oubliera surement jamais sa main qui rentrait dans son champ de vision pour ramasser un de ses biens avant de lui tendre. Souriant. C’était la deuxième chose qu’elle remarquait, son sourire. Léonie s’était tout de suite sentie à l’aise, rassurée. S’en fichant d’être trempée totalement et pas présentable … Même si le second fait l’avait poussé se relever en vitesse, prête à se réfugier dans son appartement pour se sécher et se changer.

Mais c’était sans compter sur l’homme qui avait compris ce qu’elle comptait faire. Donc il l’avait invité à aller boire un verre. Elle avait failli refuser jusqu’à croiser son regard … Et elle n’avait pas pu refuser. Plusieurs rendez-vous plus tard, elle avait fini par en tomber amoureuse. Et elle lui offrait un enfant quelques mois plus tard. Non pas qu’elle le regrette mais Clary n’était pas réellement désiré. Léonie-Joan avait envie de faire une carrière dans le théâtre et plus particulièrement comme décoratrice (Même si elle désirait secrètement d’être une de celles qui ont la chance de monter sur scène, montrer leur talent à toute la salle) donc avoir un enfant n’était pas dans ces objectifs. Mais elle était quand même arrivée. Léonie avait été heureuse quand elle l’avait montré au papa. Avec Clary, ils étaient une famille … Famille qui ne restait pas soudée très longtemps. Une semaine après la naissance de la petite plus aucune nouvelle … Mais c’était normal. C’était normal parce que l’homme n’était autre qu’Hermès et qu’il ne pouvait pas rester avec ses enfants. Léonie-Joan avait donc rejoint la longue liste des femmes qui étaient passés dans la vie du dieu et qui lui avait donné un enfant. « Clary ? » La petite fille levait ses yeux pour regarder sa maman avant de sourire. La jeune femme baissait son torse pour prendre la petite dans ses bras avant de la serrer dans ses bras et de l’embrasser.

Léonie aurait pu ressentir des difficultés en sachant que sa fille n’était pas comme elle et comme le reste de sa famille. Fille de dieu … Mais ce n’était pas le cas. Elle l’aimait plus que tout au monde. Fille d’Hermès ou pas, c’était pareil. La gardant dans ses bras, elle recommençait à marcher dans le parc avant que la petite s’agite en disant « Maman, on peut aller voir le chien ? » Fronçant les sourcils, elle regardait dans la direction que Clary indiquait pour voir une femme promener son chien. Un chien énorme. Mais voulant faire plaisir à sa fille, elle s’avançait dans leur direction. Certes le chien était énorme mais il n’avait pas l’air méchant sinon la petite n’aurait pas voulu jouer avec. La déposant justement, elle la voyait courir dans sa direction avant de s’arrêter à plusieurs centimètres pour tendre la main.

Le chien venait de lui-même vers elle, surement par curiosité. Léonie-Joan n’attendait pas longtemps avant de l’entendre rire alors que le chien lui léchait la main. S’approchant de la propriétaire, elle disait « Bonjour. Excusez-nous mais ma fille semble vraiment passionnée par votre chien depuis qu’elle l’a vue. » Et cela ne semblait pas être de courte durée parce qu’elle jouait avec le chien. « J’espère vraiment qu’on ne nous dérange pas parce que je n’ai l’impression que Clary ne va pas vouloir lâcher le chien avant un petit moment. » Souriant doucement, elle fixait sa petite fille et le chien jouer encore. C’était quand même adorable de voir un gros chien aussi gentil. Comme quoi la taille du chien n’influence pas vraiment sur son côté agressif. Regardant à nouveau la propriétaire, elle disait « Votre chien est vraiment adorable. Comment s’appelle-t-il ? » Elle était vraiment curieuse de le savoir. La curiosité était un trait de son caractère bien marqué. Puis autant savoir le prénom du nouvel ami animalier de Clary. Qui était occupée à faire des câlins au chien après avoir couru. Dommage qu’elle habitait dans une petite maison et qu’elle n’avait pas de temps à consacrer à un animal parce que cela serait bien pour Clary. Enfin, ce n’était pas comme si elle ne passait pas du temps avec des animaux. Comme maintenant.

Reportant son attention sur la jeune femme, Léonie-Joan la jugeait rapidement. Depuis l’attaque qu’elle avait subie avec sa fille au théâtre, elle était aux aguets pour le bien de sa petite princesse. Son instinct de mère arrivait assez bien à comprendre si un risque était présent ou pas. Elle sentait qu’elle avait quelque chose de curieux, elle était différente des jeunes femmes qu’elle croisait souvent. Mais elle n’arrivait pas à mettre le doigt sur cela. Enfin, au moins elle ne ressentait pas le besoin de prendre sa fille dans ses bras pour fuir. Les monstres … les créatures ne devaient surement pas être à la recherche d’une petite fille de seulement deux ans. Mais Léonie était mère et chaque mère s’inquiétait pour son enfant. Parfois c’était maladroit parfois peu visible mais chaque mère aimait son enfant … Sauf celle qui n’avait pas de cœur. Souriant doucement, elle se disait de se fier à son instant même si elle ne sera surement pas ce que la jeune femme a de spécial.

Regardant le chien jouer avec Clary, Léonie-Joan était rassurée rien que par le comportement de l’animal. Il avait beau être relativement énorme, cela ne l’empêchait pas d’être gentil. Puis il devait bien avoir quelque chose de spécial pour que Clary s’en approche alors qu’elle n’aimait pas particulièrement les animaux. Rien de très important bien sûre mais elle n’en raffolait pas. Elle n’accourait pas pour caresser le chat vraiment adorable de la voisine alors que les autres enfants adoraient le faire. Donc oui, le chien était particulier. La petite rigolait de temps en temps, faisant sourire sa mère. Léonie avant bien fait de décider d’aller se promener, sa fille semblait bien s’amuser avec le chien. Celui-ci ne faisait aucun geste qui aurait pu être dangereux même un petit peu et ce n’était pas tous les animaux qui le faisaient. Son instinct de mère restait quand même bien présent donc elle ne quittait pas la petite du regard. Surtout depuis qu’elles avaient été attaquées par un monstre au théâtre. Ce moment l’avait vraiment marqué à vie, elle n’en avait aucun doute. Parfois, Léonie en faisait des cauchemars qui l’empêchaient de retrouver le sommeil après coup mais cela était de moins en moins souvent heureusement.  C’était leur première vraie sortie depuis ce moment-là. Elle n’était pas venue dans ce parc pour rien après tout. C’était un endroit ouvert et contrairement à l’autre fois, elles n’étaient pas danger parce qu’elles ne pourraient pas être bloquées dans ce coin reculé. Puis leur sauveur de l’autre jour était surement trop loin pour dire de pouvoir compter sur lui pour les sauver encore. Elle savait qu’elle exagérait parce que Clary n’était pas assez « importante » pour attirer l’attention de diverses créatures que Léonie ne connaissait pas l’existence avant la naissance de sa fille. Enfin là, ce n’était qu’un chien qui avait l’air de faire vraiment attention à Clary. Au moins, elle gardera un bon souvenir de cette journée et elle réclamera surement de revenir ici une autre fois dans le but de voir le chien. Même s’il y avait peu de chances pour qu’elles retombent sur lui et sa maîtresse si c’était uniquement du hasard.

La propriétaire du chien regardait aussi le chien et Clary. Elle lui répondait sur le fait que la petite fille ne voudrait surement pas lâcher le chien rapidement que cela ne le dérangeait pas et que le chien attirait les enfants. Léonie-Joan avait souri en l’entendant. C’était vrai que l’animal à quatre pattes qu’attirait les enfants de manière assez mystérieuse. Alors que ce n’était pas courant pour autant, elle avait l’air vraiment fan du chien. On pouvait que le confirmer en la voyant le caresser puis lui faire des bisous. C’était vraiment mignon comme vision. Enfin cela l’était pour Léonie-Joan. Son sourire le confirmait facilement. La jeune femme disait que le chien était plus doué qu’elle avec les enfants puis rajouter que même s’il était énorme, il était gentil. La première remarque faisait sourire Léonie, sourire qui ne quittait pas ses lèvres quand elle disait « Cela s’apprend d’être  l’aise avec les enfants, j’étais comme vous avant. Et je n’en doute pas sinon la petite ne le caresserait pas, elle n’était pas toujours partante pour le faire. » Même si elle disait cela, elle ne pouvait s’empêcher de continuer de les surveiller du coin de l’œil. Ce n’était pas uniquement le chien qui attirait son attention quand même. Peut-être que son instinct se trompait mais elle voulait savoir qui était la jeune femme à côté d’elle. C’était plus fort qu’elle. Au moins elle pourrait le faire tandis que Clary et le chient continuaient de jouer. Chien qui s’appelait Mr. Doo. Seulement savoir cela lui rappelait le dessin animé qu’elle aimait bien regarder autrefois. Et elle avait raison de penser cela parce que la jeune femme confirmait sa pensé. Le chien portait bien ce nom grâce au dessin animé Scooby Doo. Cela la faisait sourire un petit peu, bon choix de prénom.

Puis le chien du dessin animé était spécial donc le chien sous ses yeux devaient aussi l’être. Cette pensée la faisait sourire intérieurement, elle n’avait surement pas tort. Il avait l’air vraiment gentil avec la petite Clary qui ne perdait pas son sourire. Quelle journée, cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas souri aussi naturellement. Et en entendant la jeune femme dire que la fillette était adorable, Léonie-Joan disait d’une voix chargée de tendresse « J’ai beaucoup de chances d’avoir une fille pareille. » Parce qu’elle n’avait jamais eu de vrai problème si ce n’était que Clary était une vraie pile électrique. Elle ne savait pas si c’était dû au fait qu’elle était une des filles d’Hermès mais en tout cas, elle était bien une petite fille hyperactive. Au moins la jeune femme ne pouvait pas dire qu’elle s’ennuyait quand elle s’en occupait. Elle comblait le manque que le départ d’Hermès aurait pu laisser à son départ même si elle ne pouvait guère le remplacer. Serrant la main tendue, elle disait « Enchanté. Je m’appelle Léonie-Joan et comme vous l’avez compris, ma fille s’appelle Clary. » Le vrai prénom de sa fille était Clarence mais ce n’était que rarement qu’elle était appelée comme cela et même Léonie ne l’appelait pas ainsi. Peut-être parce que c’était Hermès qui avait choisi le prénom, une des rares décisions qu’il avait pris à propos de la petite, et qu’elle avait besoin d’avancer donc autant ne pas se sentir mal en repensant au passé. Léonie-Joan devait avancer et si appeler sa fille avec son vrai prénom l’empêchait de le faire, autant éviter. Puis Clary répondait à ce prénom plus souvent que l’autre. Regardant par terre, Léonie disait « Vu qu’on a du temps, cela vous dirait de vous asseoir ? Je pense qu’on pourrait le faire vu qu’on a du temps avant qu’ils se décident d’arrêter de jouer puis ce sera plus pratique pour faire connaissance. Parce que Léonie-Joan comptait vraiment le faire afin de pouvoir s’expliquer pourquoi elle semblait si intriguée par elle. Comprendre que son instinct lui dictait que la jeune femme face à elle était plus qu’une simple personne.