Geni (naissance en gallois)
- Félicitations, c'est...c'est...euh....ah ! pardon, c'est une petite fille !
- Ah, chouette alors. J'aime bien les filles
- Ok...hum, dois-je demander au père de couper le cordon ? Si je le trouve...
- Occupez-vous de vos oignons et donnez-moi mon bébé vous !
Ma naissance, la première conversation que j'ai entendue. Un parfait exemple pour illustrer ma mère. Oui, mes premiers moments ont été rock n' roll dans le genre. A l'image du reste de ma vie. Il faut dire que même sans avoir un père divin, j'étais déjà vernie avec ma maman : Katherine Peryg.

Mam (Maman)
Du genre enflammée ma mère, à ne pas embêter, Smaug à côté, c'est un lézard. Elle m'a élevée sans l'aide de personne, la tête haute et en m'apprenant à ne jamais laisser les autres dire du mal de moi. Enfin, elle me le répétait souvent. Je n'ai hélas jamais réussi à avoir autant d'estime pour moi-même qu'elle n'en avait pour moi. J'ai toujours dit qu'elle n'était pas objective, qu'elle me voyait avec les yeux de l'amour maternel. Nous avons vécu pendant toute mon enfance à Cardiff où elle était conférencière sur, accrochez-vous bien, la mythologie ! Et oui. Comme quoi, rien n'arrive par hasard.

Plentyndod (enfance)
J'ai vécu une enfance tout ce qu'il y a de plus normale, élève effacée mais excellente en classe, des copines avec qui je bavardais sans vraiment partager à 100% leur passion pour les chanteuses ou le rouge à lèvres rose. Les Winx, ça allait un peu mieux. J'ai eu un amoureux, il s'appelait Vincent et je crois qu'il me collait juste pour pouvoir faire bisquer ses copains "regardez, j'embrasse une fille et pas vous". Ca n'a pas collé. Il était très jeux vidéos et il a déménagé. Je ne l'ai jamais revu et je lui ai longtemps voué une haine terrible parce qu'il est parti avec mon jeu de PS2 préféré. Mais maintenant, c'est du passé. C'est loin. Quoique, si je peux récupérer mon jeu, ça m'arrangerait.

Anawsterau (problèmes)
Je suis rentrée au collègue et c'est là que j'ai commencé à me poser des questions. Parce que je me suis sentie brusquement à l'écart, différente. Comme je n'étais pas du genre à m'imposer et à rechercher la popularité à tout prix, je suis vite devenue la petite fille timide que les pestes adoraient harceler. Lentement mais sûrement, une haine sourde s'est développée en moi, mais je la taisais. Ma mère a tout de même fini par s'en rendre compte et le problème s'est résolu devant la responsable de niveau. Néanmoins, la frustration de ne pas avoir pu me défendre seule et la rancœur face à tout ce que j'avais subi sans rien dire ont alimentés un feu qui brûle encore au fond de ma poitrine. Gare à celui qui me cherchera des noises. J'en ai la preuve.

Newid (changement)
Peu de temps après que les pestes et moi-même aillons du nous expliquer devant le personnel enseignant, une des pires, une blonde nommée Crystal (nom de peste par excellence) a voulu se venger sur une de mes amies. On était en cours de botanique et je me suis fâchée si fort que toutes les plantes autour de moi sont mortes immédiatement. Bon, personne n'a pu remonter jusqu'à moi, évidemment. Mais c'est pour montrer à quel point je peux me fâcher noir (et non plus rouge). Je suis rentrée à la maison, complètement hystérique. Ma mère a tout de suite compris et elle m'a enfin expliqué toute l'histoire. Comme quoi elle avait rencontré mon père après une de ses conférences, qu'il était une sorte de divinité peu connue de la mort violente et du Destin tragique, qu'ils s'étaient aimés, qu'il avait du partir, blablabla. Et moins de temps qu'il n'en faut pour dire selsig a sglodion ac oren soda (saucisse-frites et soda à l'orange), j'étais dans la voiture, mes affaires dans le coffre et Mister Jadoo (mon panda en peluche, Jadoo veut dire magie en hindi) sur les genoux. Direction le camp des sang-mêlés. Et me voilà. Perdue face à des pouvoirs qui me terrifient et maintenant plus si sûre d'être en sécurité. Joie totale au pays des bisounours.