- Chocolat, vanille ! Menthe, Pistache ! Banane, Passion ! Venez goûter à mes glaces !

Et Loïs était venue. Comme une gamine de six ans, attiré par les sucreries. Elle s'était approché de l'homme barbue en sautillant. Elle avait regardé ses parfums de glaces. Il était là, avec sa petite... Charrette et ses glace. Un vieux stand de glace mobile, comme autrefois. Elle lui avait tendu quelques dollars et là, les masques étaient tombés.

- Une belle demi-déesse !

A peine eut-elle le temps de se demander comment il savait ça, qu'elle fut attrapé par le bras. Molle comme elle était, elle n'eut pas le temps de se débattre et se retrouva dans sa petite roulotte à glace. Nul trace de glace dans la roulotte. Juste la place pour une demi-déesse perdue. Elle s'était fait avoir. Elle poussa un hurlement, mais le vendeur de glace referma le couvercle. Bon sang, mais il avait carrément aménagé sa roulotte pour kidnapper des gens ou quoi ? Toute réflexion faite elle se rendit compte que c'était plus une sorte de frigo sur roulette qu'autre chose. Un monstre. Un monstre venait de l'avoir.  Qu'elle idée elle avait eut aussi de venir ici ? Elle aurait du se douter que même à proximité d'une zone d’attraction elle ne serait pas en sécurité. Elle hurla, tapa dans sa caisse et sentit la chose bouger. Elle roulait. Enfin, la roulotte roulait. Par un petit trou, elle pu voir à nouveau le visage de son ravisseur. Il avait des cornes. Bon sang, comment avait-elle pu passer à côté des cornes ! Elle était une fille d'Hypnos, elle appartenait à ce monde ! Elle fouilla dans ses poches, puis dans son petit sac en perle verte, son arme était bien là. Mais là tout de suite, dans une caisse, son lance pierre ne lui servirait pas à grand chose. La roulotte sembla s'arrêter, puis rouler plus doucement. Comme si le satyre se sentait en danger à son tour. Comme s'il tentait d'échapper à la vigilance de quelqu'un. Et tout d'un coup, une voix s’éleva de nul part. Une voix de fillette. Inconnue au bataillon. Pourtant, elle, connaissait son prénom. Elle se sentit frémir. Une fille de la colonie peut-être ? Bon sang, on la cherchait encore. Comme s'il savait à quoi elle ressemblait. Comme si on se préoccupait d'elle. « Après le raffuts de new york aussi... » Alors comme ça elle venait en paix. Elle décida de tenter sa chance et hurla à nouveau. En réponse, elle eut le droit à deux grand coup sur le couvercle. Oups, le satyre était visiblement en colère. Et la roulotte se remit en marche. Elle se cogna les fesses, la tête et tenta d'ouvrir le couvercle....

lancé de dés:

Le sature l'avait déjà emmené loin. Sur des rails plus précisément. C'est là qu'elle aperçus une autres silhouette. Complètement désespéré, elle agita les bras en sa direction, tandis que la satyre visiblement complètement fou, prit son élan, s'assit à ses côté dans sa roulotte et laissa rouler sa roulotte sur les rails. Il n'avait sans doute pas prévu que l'attraction en elle même était bourrée de loopings dans tout les coins.

Loïs écarquilla les yeux quand elle vit une fille sauter sur leur wagon en marche. Non mais c'était qui celle là ? Qu'on ne lui dise pas que c'était une fille de la colonie envoyé pour la chercher. Ils avaient vraiment envoyé la... Bon sang mais ils étaient allés la chercher où cette fille ? Il était hors de question qu'elle la touche, (la blonde, non mais pour qui elle se prenait, à appâter le satyre avec une canette...) et que ce vieux Satyre l'entraîne dans ses magouilles douteuses. Elle allait avoir quoi comme récompense au camp, quand elle la ramènerait, hein ? Elle ne faisait plus partie de ce monde maintenant. Cela l’attristait mais elle avait choisis de faire comme certains demi-dieu plus âgés, de vivre leur vie d'adulte à l’extérieur. Loïs n'avait jamais été connue pour sa très grande force, ni pour son agilité extrême. Et pourtant, elle se leva du wagon en route. Ils entamaient une belle descente qui se terminerait par un looping. Elle plissa les yeux, agita les bras en manquant de tomber à la renverse. Dans cinq secondes tout au plus, si elle s'y prenait bien, elle pourrait sortir de là. Il suffisait qu'elle saute, qu'elle attrape les raille qui leur passait au dessus de la tête et ciao tout de monde, elle trouverait bien un moyen de descendre de l’attraction par la suite.

lancé de dé:

Elle se rata lamentablement. Elle s'accrocha quelques secondes aux railles juste au dessus de sa tête, mais ses doigts glissèrent. Elle perdit le contrôle pendant une seconde. Et elle tomba. Et elle ne tomba pas seule. Le Satyre l'avait agrippé par la jambe. Et il avait aussi agrippé la jeune fille. Et les deux étaient tombés avec elle. Évidement elle s'était mangé le satyre. Oh, elle aurait pu tomber directement tomber dix mètres plus bas, et se fracasser en mille morceaux. Mais le sort en avait décidé autrement. Non, elle se mangea les rails d'une attraction voisine qui passait juste sous la sienne. Elle ricocha sur ce qui semblait être la cabine des ticket et enfin, enfin seulement, elle tomba par terre comme une mouche. Complètement sonné et resta là quelques minutes. Oh, elle avait bien dû se casser quelque chose. C'était bien sa veine.

lancé de dé n°2:

Oh, quelle horreur. Elle s'était bel et bien blessé. Non, pas maintenant, vraiment... Pas maintenant. Elle regarda son bras et son visage vira au blanc. Son bras. Son bras semblait... Différent. En sang, oui. Et un peu tordue aussi. « Oh non.. Non.. » Elle sentait bien la douleur maintenant. Elle la sentait de plus en plus. Elle tenta de se traîner loin de cette attraction maudite mais déjà, elle entendait la voix du Satyre. Il était de retour. Et son bras lui faisait un mal de chien. Comment allait-elle faire pour guérir tout ça, hein ? A côté d'elle elle sentait les deux autres. Toujours en vie. Oh, si seulement elle pouvait les endormir, maintenant, et filer à l'anglaise... Mais c'était bien connu, son pouvoir, elle ne le maîtrisait pas correctement. Jamais quand il fallait.

Loïs n'avait jamais aimé les Satyres. C'était méchant mais c'était comme ça. Au camp déjà, elle trouvait que certains avaient un comportements déplacés. Deux ou trois se détachaient du lot, mais pas plus. Il fallait la comprendre, il était étrange quand même tous là ! Pour commencer un homme mi biquette mi humain c'était pas normal. Mais celui là était tout de même un cas. Pire que ce qu'on avait pu lui raconter à la colonie (enfin ce qu'elle avait entendu dire plutôt, on ne lui parlait pas à Loïs) sur certains Satyre. Lui semblait avoir un penchant pour la bouteille, c'était tout de même étrange. Et visiblement, la fille qui l'avait entraîné dans toute cette misère semblait penser la même chose. D'ailleurs, la fille. Elle se leva et fila en courant. Qu'elle bravoure. E voilà une qui la battait à plate couture pour ce qui était de de la lâcheté et heu... Ah non. Elle revenait vers elle, la traînant. Elle l'avait agrippé par son bras encore entier (du moins, en pleine forme) et Loïs avait tout de même faire l'effort de courir un peu. Son autre bras en revanche lui faisait un mal de chien. Comment allait-il trouver un médecin pour soigner ça ? Elle n'avait pas beaucoup d'argent. Elle allait devoir aller sonner chez sa mère, discrètement.

- Il est loin derrière, il est loin derrière ! Lui lança t-elle histoire de faire une pause.Je ne le vois plus, on a dû le semer. Au fait, je appelle Loïs, mais je suppose que tu dois le savoir, non ?

Elle avait dit ça de sa voix habituel, molle, plate et terriblement... Pas enjouée. Un jour peut-être elle parlerait au gens sans leur donner l'impression qu'elle allait piquer un somme en suivant. Bon, il lui semblait qu'elle y arrivait de plus en plus avec Tristan.

- Et toi ? Je pense avoir le droit de connaître le nom d'une fille qui visiblement, me cherche. Et pourquoi au juste ?

Même s'il lui semblait avoir percé le mystère de sa présence ici, elle voulait l'entendre de sa propre bouche. Un bruit attira son attention. Il venait de derrière un carrousel. Elle leva la tête, étira son bras encore valide et fit quelque pas sur le manège.

lancé de dé:

Fausse alerte côté manège, pas un bruit de plus. Elle avait sans doute dû entendre un grincement, dû à l'ancienneté de l'attraction. En revanche, il lui avait semblé entendre un autre bruit, qui venait cette fois ci de derrière elles. Le satyre était-il de retour ? Elle se retourna d'un coup et tomba sur cinq employé du parc, visiblement là pour l'entretient. Ils avaient tous le même costume bleu pâle, la casquette assortis avec le logo du parc et des mallettes à outils. Super.

- Bonjour mesdemoiselles... Que faites vous ici ?

Excellente question. Elle pria pour que la fille à ses côtés réponde avant elle. Elle n'était pas douée pour instaurer le dialogue. Un des hommes remarqua alors son bras en sang et recula d'un pas.

- Vous avez des problèmes ?
- Non non, aucun...

Et ce fût à ce moment là que le satyre fou furieux fit irruption. Et Loïs maudit une fois de plus cette foutue brume, qui faisait voir aux employé un homme parfaitement normal, qui avait juste un peu trop bu.