now I never meant to do you wrong. that's what I came here to say. but if I was wrong, then I'm sorry, I don't let it stand in our way. as my head just aches, when I think of, the things that I shouldn't have done. But, life is for living, we all know, and I don't wanna live it alone.

Quand on m'avait dit que je partais en quête, j'avais eu l'estomac qui s'était serré, mais quand on m'avait dit en plus que je partais avec Sukie, j'avais l'impression de vivre un cauchemar éveillé ; Je ne voulais pas que tout cela recommence. Il fallait que j’apprenne à contrôler mes émotions. Deux jours avant de partir j'étais resté dans la forge à créer des armes qui pourraient nous aider, on m'avait bien spécifié : pas de bronze céleste, juste de l'acier pur. Ainsi, je devais laisser mon épée que je ne quittais jamais à la forge car elle ne serait d'aucun ressort. J'avais fabriqué des flèches pour Sukie, des flèches en acier. Bizarrement, cela m'avait fait plaisir de le lui faire. En parallèle, je m'étais fais une épée du même métal. L'ambroisie était bien dans mon sac et le jour du départ, j'étais allé lui donner ses flèches. « Tiens. Ce sera plus pratique. Puis... fais gaffe cette fois, je ne veux pas de problème. » J'avais la gorge nouée. Je me sentais tendue. On avait pris nos sacs, on nous avait bien spécifié que cela pourrait prendre des jours. Déjà, il fallait rejoindre New-York, on mit quelques temps et je savais que cela pourrait faire un choc culturel à Sukie. A peine on était arrivé dans la ville que je lui voyais un air paniqué sur le visage. En dix ans beaucoup de choses avaient changé, trop de choses même pour certaines personnes. Les mortels étaient sans cesser river sur leur smartphone – technologie dont je ne comprenais absolument rien – tout était bruyant par rapport à la colonie. Tout était bruyant par rapport à Seattle où je n'avais pas remis les pieds depuis deux ans. Je pris la main de Sukie. « Ça va aller. » Je ne savais pas d'où me venait cette attitude protectrice d'un seul coup, réconfortante alors qu'avant je la repoussais sans cesse. Sans doute parce que je ne voulais en aucun cas qui lui arrive quelque chose de terrible une nouvelle fois. « Faut qu'on se trouve déjà une planque. On va passer plusieurs jours dans le coin. » Je la trouvais étrangement silencieuse. Elle, qui d'habitude parlait sans cesse. Elle devait paniquer intérieurement. Quelle idée d'avoir envoyé Sukie qui s'était réveillée quelques semaines auparavant dans une ville aussi mouvementée que New-York, et surtout dix ans plus tard. Je voulais vraiment qu'elle se rassure, après tout elle n'était pas seule. « J'ai la dalle. Pas toi ? On va manger un morceau ? » On allait toujours mieux avec un estomac plein et on avait pas eu le temps de déjeuner. Personnellement, j'avais vraiment envie d'aller manger quelque chose avant de commencer cette quête. Il y avait pas mal d'endroits où se poser pour grignoter tranquillement. Après tout avec la brume, tout ce que les mortels verraient ce serait deux humains qui faisaient du tourisme avec leurs sacs à dos. « Comme ça, on pourra réfléchir à où est-ce qu'ils se planquent et établir un coin pas loin. » Murmurais-je en marchant un peu dans la rue, tenant toujours la main de Sukie. Le contact n'était pas désagréable loin de là. Cela me gênait un peu, mais il ne fallait pas que je la perde.