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| If you think I hate you I probably do, bye. (RILEY) | |
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| Sujet: If you think I hate you I probably do, bye. (RILEY) Ven 21 Aoû - 17:17 | |
| Riley Nova Bell Kinda wanna be really nice and chill… but kinda wanna punch some people in the face. NOM •• Bell, sonne la cloche. Normalement, c’est Melrose, jadis nom de sa mère ou plutôt génitrice, mais elle utilise Bell depuis un bon moment afin de ne pas se souvenir de cette idiote et de s’éloigner au maximum d’elle. PRÉNOMS •• Riley, prénom mixte signifiant… elle ne sait pas quoi, apparemment, c’est gaélique à la base, et puis Nova, comme les supernovas (c’est quand même mieux que de se dire que ça vient du latin et que ça veut dire « nouveau », hein). SURNOMS •• aucun, et le premier qui joue avec ses initiales (RnB), elle le frappe et lui fait bouffer de la terre. ÂGE •• bientôt 21 ans, bientôt la majorité, tout ça, tout ça. DATE ET LIEU DE NAISSANCE •• le 10 novembre 1994 dans un quartier craignos de Chicago, limite elle serait née dans le caniveau que ça aurait été tout pareil. NATIONALITÉ •• purement américaine, notre demoiselle n’est jamais sortie des États-Unis (c’est à peine si elle est déjà sortie de la Colonie, alors bon). ORIGINES •• petite sang-mêlée, son père est un connard dieu, et sa mère est totalement et purement américaine. Pas d’origines exotiques. OCCUPATION •• depuis ses 8 ans, Riley est pensionnaire de la Colonie à temps plein. Le nombre de perles à son collier lui permet d’accueillir les petits nouveaux et de connaître tous les petits secrets du camp. Et faut dire que la Colonie, c’est sa maison, aussi… ORIENTATION SEXUELLE •• franchement, elle ne sait pas et préfère donc se dire pansexuelle parce qu’elle a l’impression de ne pas entrer dans les autres catégories, et puis de toute façon ça lui importe peu, ça, alors peut-être qu’elle est asexuelle, qui sait. STATUT CIVIL •• célibataire mais la blonde croit secrètement (et bien secrètement hein, parce que vive la réputation sinon !) au Prince Charmant, à l’homme parfait, à toutes ces conneries. PARENT DIVIN •• Thanatos, fils de Nyx, jumeau d’Hypnos, personnification de la mort et connard indépendant. POUVOIRS •• en tant que fille de la Mort (littéralement), Riley a deux pouvoirs qui s’y rapportent. Le premier est la communication avec les morts, oui, comme les gens à la télé sauf que elle, elle y arrive vraiment (mais ça prend du temps et de la concentration et ce n’est pas du tout son truc de taper la discute aux tombes et aux âmes !). Le second, bah, elle ne l’aime pas non plus, c’est la précognition… mais pas la super précognition qui permet de voir l’avenir et compagnie, non, non, elle, elle peut simplement sentir la mort arriver. Cela se manifeste par un sentiment désagréable, proche d’une crise de panique, et elle est incapable de dire où, quand, comment et qui va décéder et généralement, ses prémonitions surviennent aléatoirement, soit une semaine à l’avance ou l’heure précédant la mort. Bref, ça craint. ARME FÉTICHE •• si elle se débrouille pas mal avec toutes les lames courtes du style dague et poignard, Riley possède toutefois sa propre arbalète à carreaux de bronze céleste, sa petite arme chérie. DÉFAUT FATAL •• sans doute son impulsivité ; Riley réfléchit rarement et fonce toujours dans le tas, et c’est encore plus flagrant lorsqu’il s’agit de protéger quelqu’un ou de prouver sa loyauté envers son entourage. À LA COLONIE DEPUIS •• ses 8 ans, donc depuis maintenant 12 années ; elle n’est jamais retournée chez sa mère après son arrivée au camp. CARACTÈRE •• fière + loyale + brusque + rentre-dedans + secrète + vive + franche + bagarreuse + enflammée + forte + menaçante + vulgaire + torturée + susceptible + acharnée + coléreuse + têtue + réactive + explosive + hostile + silencieuse + manque de tact + audacieuse + directe + violente + fonceuse + solitaire + protectrice + rancunière + guerrière + paraît peu sympathique + vengeresse + impulsive + fougueuse + orgueilleuse + ténébreuse + débrouillarde. | |
☞ QUELQUES ANECDOTES SUR TON PERSONNAGE.01. tantôt brune, tantôt noire, tantôt rousse, Riley reste une blonde naturelle assumée malgré tout, elle aime juste toucher à ses cheveux et à son style qui, d’ailleurs, en étonne certains puisqu’elle est tout aussi bien capable de se promener en petite robe qu’en gros jean troué, bien apprêtée ou casquette à l’envers. 02. Riley aime le noir, un peu trop même ; du noir autour de ses yeux, des vêtements noirs, elle aime juste cette couleur. 03. elle ne le dit jamais, mais elle déteste ses origines, elle déteste son père et elle déteste être ainsi liée à la mort. Si elle vous aime bien, elle va sûrement accepter de vous laisser se servir d’elle comme moyen de communication avec vos êtres chers disparus, mais intérieurement, elle vous maudira parce qu’elle ne supporte pas la mort, quelle ironie. Enfin, sinon, elle aime aussi faire peur aux gens en leur faisant croire qu’elle a senti leur mort venir, hein. 04. par principe, Riley ne boit pas et a beaucoup de mal à accepter la drogue ; ça lui rappelle trop sa mère et l’environnement dans lequel elle a vécu pendant huit ans. Elle n’aime pas les gens ivres et se montre vachement intolérante vis-à-vis d’eux d’ailleurs. 05. la Colonie, c’est sa maison, c’est tout ce qu’elle connait. Lorsqu’elle en sort, c’est uniquement pour une mission quelconque… Même si elle apprécie ce semblant de sécurité et de familiarité, une partie d’elle souhaite en sortir, découvrir autre chose que ce monde dans lequel elle est plongée depuis plus de dix ans. 06. Riley, c’est le genre de fille qui ne prend pas de pincettes, qui dit les choses comme elles le sont, qui essaye de vivre avec le moins de regret possible, mais c’est aussi le genre de fille à s’énerver trop vite, à parler sans réfléchir et à tout foutre en l’air sur un coup de tête. Puis elle paraît peu sympathique avec son air ténébreux, mais elle est loyale à deux cent pour cent, et c’est déjà ça. Faut pas croire les apparences, elle est plus douce qu’elle n’y paraît et adore s’amuser. 07. 1m69, ça, c’était l’info inutile. Sinon, la demoiselle s’entretient, parce qu’on apprend vite qu’être demi-dieu, c’est parfois du sport ! Oh, elle passe également beaucoup de temps en forêt à tuer des oiseaux… et oui, la cruauté, mais il faut bien s’entraîner à l’arbalète… Enfin, ses pouvoirs étant tout sauf offensifs (voire carrément inutiles en combat, je vous l’accorde), Riley a du palier ça très tôt en apprenant à se servir correctement de son arbalète, mais également d’autres armes plus pratiques pour le corps-à-corps, telles les dagues, et pourquoi pas les poignards et autres lames courtes. 08. si Riley ne parle pas de son enfance, c’est tout à fait normal, puisqu’elle considère (à raison) ses parents comme des losers. Sa mère était une junkie et sa rencontre avec Thanatos n’a pas du tout arrangé les choses. Quant à Thanatos… inutile de rappeler qu’il déteste les mortels et Riley se demande toujours comme elle en est venue à être sa fille. 09. avec le temps, la Colonie s’est modernisée, au point que sans être une seule fois retournée chez les mortels depuis son arrivée au camp, Riley est devenue une pro de la technologie et des jeux vidéo. Elle n’y peut rien, elle adore. Puis c’est un bon moyen de hurler avec une bonne raison (parce que faut admettre qu’elle est aussi mauvaise perdante, hurm). 10. sous ses airs insensibles voire sombres, la blondinette considère la Colo’ comme sa famille, et se comporte parfois en maman vis-à-vis de tout le monde, dans l’ombre, sans le montrer. Disons que tant que vous ne touchez pas à sa maison, tout va bien – c’est-à-dire que là, les mortels, ils vont morfler, salut. ☞ COLONIE GRECQUE.01. •• Que pensez-vous des dieux ? Et des romains ? Bon, déjà, allons du plus simple au plus compliqué, elle n’est pas raciste des romains, la petite – elle n’est pas raciste tout court, me direz-vous. Les demi-dieux romains sont juste des gens comme elle, des gosses qui sont nés avec un dieu à la place d’un parent, exactement comme elle. Jusque-là, elle n’a rien à leur reprocher. Du reste… Ce n’est pas les romains individuellement qu’elle n’aime pas, c’est plutôt leur façon de penser, de voir les choses : elle les trouve un peu coincés sur les bords, un peu trop disciplinés, un peu trop ci, pas assez ça. Pour être déjà allée au camp romain notamment lors de la période de Gaïa, Riley peut vous dire qu’elle préfère de loin le système de la Colonie. Les Romains sont trop… trop. Elle n’aurait personnellement pas aimé naître romaine, mais sans doute aurait-elle était formatée comme eux. Mais, qu’à cela ne tienne, elle coopérera sans problèmes avec la Nouvelle-Rome. Pour les dieux, c’est… plus nuancé, disons. Il faut dire qu’elle n’a pas une très grande estime d’eux, ne les respectant que grâce au « politiquement correct ». Si tous les problèmes du monde sont de leur faute, hey, faut pas s’étonner qu’elle ne les aime pas ! Elle ne les déteste pas, cela dit, se tenant juste neutre face à eux, et limitant les offrandes voire n’en faisant pas du tout aux repas du soir. C’est tout, ni plus ni moins. 02. •• Que faisiez-vous et où étiez-vous la nuit de l'intrusion de la bande armée de mortels au sein de la Colonie ? Cette nuit… Elle s’en souvient très bien. Toute la semaine précédant l’intrusion et l’attaque, elle a eu ce pressentiment horrible, cette sensation d’être constamment sur le qui-vive, comme si quelque chose allait arriver. Et elle la connaissait, cette sensation : quelqu’un allait mourir. Elle en avait même fait une vraie crise de panique, deux jours avant l’attaque. Et le soir-même, la nuit-même plutôt, elle avait pourtant réussi à s’endormir sans problème, pour finalement se faire réveiller par les coups de feu, les cris, la panique, sortir de son bungalow à toute allure, un plaid maladroitement enroulé autour d’elle. Mais c’était déjà trop tard… L’attaque avait été rapide, silencieuse (enfin, vous me comprenez). Et tous ces morts… des enfants, parfois même… Comme beaucoup des survivants, Riley s’en veut de ne rien avoir pu faire, d’autant plus que si elle contrôlait un minimum son pouvoir, peut-être qu’elle pourrait prévoir où la mort frapperait, et non pas avoir de stupides pressentiments à la con ! 03. •• Que pensiez-vous des mortels jusqu'alors ? Et maintenant ? Cela fait longtemps qu’elle n’a plus côtoyé le monde des mortels à proprement parlé, depuis son arrivée à la Colonie en fait, il y a douze ans de cela. Et avant ça, elle devait supporter sa junkie de mère affalée sur un canapé la majorité du temps ou en crises d’angoisse parce qu’elle n’avait pas eu sa dose, et puis les sales mômes du quartier avec qui elle trainait pour passer le temps, à faire des bêtises, à sécher l’école, ce genre de choses. Alors niveau point de vue sur les mortels, Riley a une mauvaise image d’eux alors qu’elle-même l’est à moitié… Mais aujourd’hui, merde, aujourd’hui, elle veut juste tous les tuer, du moins, trouver les responsables de cette sordide attaque et les exterminer elle-même, les torturer, les faire souffrir, les faire saigner. Elle leur en veut à mort. Comment peut-on faire ça ? Comment peut-on tuer autant de monde, s’en aller comme si de rien n’était ? Et pourquoi ? Et comment ? Riley se pose trop de questions depuis l’attaque : comment des mortels peuvent s’incruster dans le monde magique ainsi et croire qu’ils peuvent tous les abattre sans représailles ? Et qui ? Pourquoi ? Et les questions sans réponse, c’est connu, Riley déteste. 04. •• Vous sentez-vous particulièrement en danger ou démuni face à cette menace invisible et inconnue ? Oui. C’est fou à dire, elle qui considère pourtant la Colonie comme sa maison, son havre de paix, son petit domaine de sûreté et sécurité, mais oui, Riley se sent désormais en danger dans sa propre maison, et autant dire qu’elle ne supporte pas ça. Ca la fout en rogne, c’est sûr, et elle ne sait pas quoi faire, ne sachant pas contre qui elle se bat, qui a perpétré l’attaque, qui a abattu de sang-froid plus de quarante de ses camarades et même des gosses qui n’avaient rien demandé. C’est stressant de ne pas savoir qui est l’ennemi et, surtout, de ne pas savoir si cette attaque était une attaque isolée ou s’il va y en avoir d’autres à l’avenir… Comment pourrait-elle se sentir en sécurité dans cette atmosphère ? Personne n’a su prévenir la première attaque, personne n’a su se défendre, et la prochaine fois, ce sera sûrement pareil. Elle est optimiste, la petite, mais pas dans ces cas d’extrême mesure… ☞ À PROPOS DU JOUEUR.PSEUDO/PRÉNOM •• honeybadger, ou Elo. ÂGE •• bientôt 19 ans. COMMENT AS-TU CONNU MALUM DISCORDIAE •• j'ai... été faible et j'ai suivi comme un mouton une certaine June et une certaine Thea. COMMENT TROUVES-TU LE FORUM •• AVATAR •• Cara Delevingne. UN DERNIER MOT •• watermelon.
Dernière édition par Riley N. Bell le Ven 21 Aoû - 21:21, édité 4 fois |
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| Sujet: Re: If you think I hate you I probably do, bye. (RILEY) Ven 21 Aoû - 17:17 | |
| o death. « I don’t care », I say, caringly, as I care deeply. ☞ 1994 - 2003. Elle n’était pas allée à l’école aujourd’hui, et c’était loin d’être la première fois qu’elle séchait les cours. De toute façon, ça ne l’intéressait pas. Les lettres, les chiffres, ils dansaient devant ses yeux et elle était incapable de les remettre à leur place, et cela depuis qu’elle avait « appris » à lire, depuis qu’une maîtresse d’école lui avait donné son premier bouquin un peu plus évolué, bien loin des livres de coloriage qu’elle remplissait à longueur de journée jusque-là. Mais dès le premier jour d’école, elle avait su que ce n’était pas pour elle et qu’elle préférait largement trainer dans les rues avec les autres gamins de son quartier pourri de Chicago. Alors non, aujourd’hui non plus, elle ne s’était pas montrée sur les bancs de sa classe et avait plutôt passé la grosse partie de la matinée à faire peur aux tenanciers de boutique pas loin et le reste de la journée à jouer au football contre les murs des immeubles parfois désaffectés (au moins, personne ne râlait quand le ballon traversait malencontreusement une vitre). C’était ça, son quotidien à elle ou, du moins, ça en constituait une bonne partie. Ce jour-là, elle rentra tard dans sa petite maison coincée entre deux autres, mais ce n’était pas comme si quelqu’un l’attendait ou allait l’engueuler parce qu’elle n’avait que huit ans et que ce qu’elle faisait était dangereux et pas adapté à une gamine de son âge. La fillette poussa donc la porte, comme d’habitude balança son sac au pied du porte-manteau, et se dirigea immédiatement vers l’armoire pour en sortir une boîte de céréales. Là encore, ce n’était pas chez elle qu’elle mangeait le mieux – c’était surtout qu’elle galérait à mettre en marche le four, alors elle se contentait du micro-ondes, même si celui-ci menaçait d’exploser à chaque fois qu’elle l’utilisait. Mais là, des céréales suffiraient, elle avait eu une pizza ce midi, merci à un gaillard plus âgé du groupe (le grand frère de la bande, sans doute). Bol de céréales préparé, elle retourna au salon et poussa un peu brusquement les jambes de sa mère pour avoir une place sur le canapé. Forcément, la femme échouée sur le divan grogna, marmonna (la fillette n’aurait su dire exactement). « Qu’est-c’qu’tu veux, Riley ? » Ladite Riley leva les yeux au ciel, déjà fatiguée de supporter… le cadavre ambulant qu’était sa… mère. « La télécommande. » Sans rien dire de plus, elle tendit le bras et zappa, tombant sur une chaîne au hasard, reposa la télécommande sur la table basse et constata que « Maman » était complétement défoncée. Mais ça ne l’étonnait pas. Cela faisait des années maintenant. Les services sociaux l’avaient menacée une fois de lui enlever sa fille, à Madame Melrose, et ça avait été mieux, pendant un temps. Mais elle avait rechuté récemment, alors Riley, déçue et en colère, n’avait pas cherché plus loin, ne voulait pas croire que sa génitrice était digne d’une quelconque rédemption ou, en l’occurrence, d’une cure de désintox’. Puis quand elle écoutait ses potes, Riley, elle se disait qu’elle avait encore de la chance, parce qu’au moins, elle, on ne la battait pas, on ne la touchait pas ; sa mère lui foutait la paix pour peu qu’elle ait eu sa dose d’elle-ne-savait-quoi et ne souhaitait pas savoir quoi. C’était ça, la vie. * * * « M’man, t’as pas vu Batman ? » Bien sûr que non, elle n’avait pas vu Batman. Pas le film, hein, le chat. Leur chat. Enfin, là, c’était plutôt son chat à elle toute seule vu qu’elle avait plus de responsabilité que sa propre mère, mais soit. Ca la stressait. Et ce n’était pas le petit stress (ou plutôt gros stress) de savoir que votre animal de compagnie avait disparu, c’était plutôt comme… comme si elle savait qu’il lui était arrivé quelque chose. Comme si elle savait qu’elle avait raison, que ses doutes allaient se confirmer d’un moment à un autre. Batman était mort. Peut-être qu’il s’était fait chopper par une voiture, ou peut-être que le voisin l’avait finalement eu, lui qui venait régulièrement creuser dans ses pots de fleur, ce qui exaspérait l’voisin… Mais Riley le savait, qu’il était mort, et elle n’arrivait pas à faire quoi que ce soit de cette information : pleurer ? ou bien se poser des questions, se demander comment elle pouvait avoir un pressentiment aussi fort ? Finalement, elle le retrouva un peu plus tard au bord de la route, et sut qu’elle avait eu raison sur toute la ligne. Et peut-être bien que c’était ça aussi qu’elle sentait quand elle était en présence de sa mère : la mort. Parce que sa génitrice se détruisait à petits feux et qu’elle n’en sortirait jamais vivante si elle ne faisait pas d’effort. Peut-être que c’était ça aussi, qui l’avait frappée, quand Bellamy s’était fait cogner tellement fort contre le trottoir par les flics qu’il en avait eu une énorme bosse sur la tête et qu’il en était mort plus tard à l’hôpital. Peut-être que c’était pour ça qu’elle n’arrivait pas à pleurer ; parce qu’elle versait ses larmes avant et que quand ça arrivait, elle n’en avait plus dans les yeux, juste de l’incompréhension, juste la fatalité, juste le besoin de se dire que non, p’tain, elle ne pouvait pas savoir si précisément quand quelqu’un allait caner. Et pourtant…☞ 2003 - 2015. Un simple raid. C’était ça qu’ils étaient supposés faire. Après la mort de Bellamy, y’avait fallu s’organiser, parce qu’il était le plus âgé mais il était mort désormais, et il ne restait plus qu’eux, gamins paumés, instables, entre sept et quinze ans, des sales mômes des sales quartiers comme disaient les voisins, comme disaient les flics. Un simple raid pour bouffer, parce que certains n’avaient pas de quoi se nourrir en rentrant (oui, Riley était chanceuse dans son groupe, parce qu’elle avait encore un toit, des réserves de bouffe quand sa mère se décidait à aller faire les courses à l’épicerie du coin, et un lit confortable). Jamais elle n’aurait dû tomber sur ce satyre à la con lors de ce raid, et surtout pas se retrouver face à un mini cyclope totalement cinglé. Déjà, se retrouver face à face avec un bonhomme avec un seul œil… oui, la fillette avait vraiment cru virer folle, avant de se faire tirer en arrière par cet autre garçon sorti de nulle part, avec des cornes sur la tête, des pattes des boucs et une bande de dégénérés à ses côtés avec, attention, des épées et des arcs à flèches à la main. Comme dans les films qu’elle regardait le soir avant de dormir : du vrai foutage de gueule. Riley, elle avait été tellement perturbée qu’au final, elle resta collée contre un mur en se demandant si elle rêvait ou si elle était morte ou si tout cela était bien réel, parce que ce n’était pas tous les jours que les gens avaient un gros œil globuleux au milieu du front, des pattes poilues de chèvre et des épées en bronze à la main. Puis ils sortaient d’où avec leurs t-shirt orange (non mais orange, la pire couleur du monde !) ? Perturbée, troublée ; son mur était devenu son meilleur ami pendant toute la scène, jusqu’à ce qu’ils mettent le cyclope en déroute et reviennent vers elle. Pour le coup, elle s’était armée d’un couvercle de poubelle, au cas où, pour se défendre, sait-on jamais qu’elle soit la prochaine sur la liste. Oh, elle était la prochaine sur la liste. Mais pas cette liste-là, heureusement. Il lui fallut un peu (beaucoup) de temps pour assimiler ce que le petit groupe lui expliqua. « T’es une sang-mêlée, une demi-déesse, blablabla, faut aller à la Colonie des Sang-mêlé pour les gens comme toi, blablabla. » « Okaaaaay… » Ils avaient dû tous s’y mettre pour la convaincre, et encore, Riley, à la fin de la conversation, elle se méfiait encore. Pourtant, elle avait finalement fait son sac, fait ses adieux à un groupe de gamins qu’elle ne reverrait jamais plus, et avait suivi l’autre groupe de gamins vers cette fameuse colonie pour les gens comme elle, les gens nés d’un dieu et d’un mortel, si elle avait bien tout suivi. He oh, elle avait même pas neuf ans, et tous les endroits du monde étaient mieux que sa maison ici à Chicago (et en plus elle allait voir New-York, wow !). * * * Jamais Riley n’aurait cru s’adapter et surtout s’attacher si vite à cet endroit. La Colonie des Sang-mêlé… C’était comme si elle y était prédestinée, quoi (bon, pas vraiment, mais dans sa tête de gosse, ça passait mieux). Dans tous les cas, elle s’y était fait très vite, et pas uniquement parce qu’elle était gamine et que quand on était gamin on s’adaptait à tout, loin de là. C’était sa maison, ce serait sa maison, maintenant… Puis ce n’était pas comme si elle avait autre part où aller et, en plus, les cours ici étaient bien plus sympas que ceux de son école précédente (les mathématiques n’ont aucune chance face au tir à l’arc et, mieux encore, au parcours du combattant). D’ailleurs, concernant les mesures de tutelle et autre, apparemment, Chiron s’occupait de tout, elle « n’avait pas à s’en faire ». D’accord, no problem.Bon, ok, Riley dut perdre un peu son côté gosse des rues paumée mais ça pouvait le faire… Ou presque. L’une de ses premières rencontres au sein de la Colonie, c’était June, la fille d’Arès. Je ne vous fais pas un dessin, mais s’étaient vite faites une réputation au sein du camp, THE duo à ne croiser sous aucun prétexte (et d’toute façon, si elles voulaient vous trouver, elles vous trouvaient). À part ça, oui, Riley avait enfin trouvé un lieu où elle se sentait à l’aise et, mieux encore, en sécurité… * * * « Oui mais… s’il tue tout le monde, y’aura plus personne sur qui régner, nan ? » Elle n’y comprenait rien dans sa caboche. Déjà, comment, comme ça, du jour au lendemain, des demi-dieux pouvaient rejoindre cette menace, Cronos ou elle ne savait qui ? Alors qu’ils avaient vécu ici parfois depuis bien plus longtemps qu’elle ? Riley se frotta le sourcil, réfléchissant à la question (ou réfléchissant tout court). En fait, si elle se penchait un peu sur cette fameuse question, elle pouvait comprendre qu’on haïsse son parent divin… Elle-même le faisait depuis qu’elle avait appris de qui il s’agissait, deux ans auparavant, soit près de deux ans après être arrivée à la Colonie (autant dire que le bungalow des Hermès, elle en avait bavé). Thanatos. Personnification de la mort. Lorsqu’elle l’avait appris, elle avait d’abord ricané moqueusement en mode « Sérieusement, il hait pas les mortels lui ?? », avant de faire les liens entre ça, et elle-même, et surtout les dons qu’elle avait et qu’elle avait appris à… accepter, pas à maîtriser mais à accepter – parler aux morts lui était apparu dans des circonstances assez déstabilisantes, lors d’une visite au cimetière, entre autres, et puis ses prémonitions de la mort, hm, tout lui avait semblé logique par rapport à son pas-cher paternel. Bref, non, elle ne portait pas son géniteur dans son cœur… Mais de là à rejoindre une divinité d’autant plus puissante qui voulait apparemment détruire tous les autres dieux et, pourquoi pas, causer des dégâts ? Riley hésitait. Jamais elle ne se voyait trahir les siens, jamais elle ne se voyait dire à June ou aux autres « Hey salut j’me casse chez Cronos », non, la simple pensée la dégoutait. Pourtant, beaucoup des leurs étaient partis de cette façon… et la blonde prenait réellement conscience que, finalement, même après diverses missions effectuées, le monde mythologique était loin d’être le meilleur, le plus calme et le plus sûr. Et ça, ça ne lui plaisait guère, à Riley. * * * Ils avaient été envoyés par groupes. Comme pour les missions et quêtes. Des petits ou plus gros groupes de demi-dieux ci et là, dispersés à Manhattan, où les Mortels avaient été plongés dans le sommeil le plus profond par la personnification des rêves et du sommeil lui-même (coucou Morphée)… Bref, la situation était grave, et la bataille s’annonçait rude pour espérer, enfin, réduire à néant Cronos et ses idéaux douteux. Riley avait suivi le mouvement ; que pouvait-elle faire d’autre, de toute façon ? De plus, elle ne lésinait jamais sur un peu de danger et de risque mais… là… ? Elle en était malade. Littéralement, elle avait envie de vomir et avait plutôt l’impression de manquer de souffle. Ce sentiment de malaise constant l’énervait autant qu’il l’effrayait, et, finalement, au bout d’un moment, elle décida de mettre sa fierté de côté et de s’écarter du groupe pour aller paniquer dans son coin, près d’un mur, loin des « festivités ». Elle était paralysée depuis un bon moment déjà lorsqu’un camarade l’interpella, lui faisant relever la tête alors qu’elle l’avait baissée vers ses mains jointes, son arbalète rejetée dans son dos et ses dagues fermement accrochées à sa ceinture. « Qu’est-ce que tu fais ?! C’est pas le moment de se dégonfler ! » Elle laissa tomber toute carapace pour le coup, de toute façon incapable de se la jouer à la dure comme en temps normal (enfin, non, elle ne se la jouait pas dure, elle était dure, mais là, les circonstances ne s’y prêtaient pas). « On marche sur un cimetière… » Son interlocuteur ne sembla pas impressionné et arqua un sourcil. « C’est encore une de tes métaphores à la Thanatos ? » « Non ! Des gens vont mourir… » « Oui, Cronos. » « Et des nôtres… » Le demi-dieu en face d’elle rejeta à son tour son arc sur son épaule et, sans prendre de pincettes (Riley elle-même n’étant pas connue pour être très douce dans son genre), il finit par répliquer le plus naturellement possible. « Je sais. On le sait tous. Pas besoin d’avoir un super pouvoir pour le prédire… » Et le pire, c’était qu’il avait raison, et Riley se sentit conne. * * * Lorsque le calme était revenu après la fin de Cronos, ils y avaient cru. Riley y avait cru. Malgré tous les morts de la bataille de Manhattan, et tous les autres décès sur les années de « règne » de Cronos, ils avaient pensé pouvoir se reconstruire dès le lendemain… sauf que ce lendemain, survenu quelques mois après seulement l’épisode de New-York, n’annonçait rien de bon. En fait, il annonçait pire, parce que la Terre-Mère elle-même avait décidé de se rebeller. Gaïa avait décidé de sortir de son sommeil. La révélation de dieux romains, d’un camp romain, de demi-dieux romains, choqua Riley. Vraiment. C’était le genre de nouvelles à laquelle elle ne s’attendait tellement pas alors qu’ils se préparaient tous à essuyer une nouvelle guerre mythologique contre grand-mère Gaïa. « Comment ça, des romains ? » avait été proche de sa réaction, sincèrement. Alors comme ça, ils n’étaient pas seuls, eux, les grecs, il y avait des romains aussi, une toute autre mentalité, ils avaient encore des frères et sœurs quelque part ? Heureusement qu’elle était fille de Thanatos et qu’il était totalement grec, et qu’en plus il avait peu d’enfants mortels : elle n’était pas très réunion de famille, voyez-vous. Mais soit. Etonnamment, elle apprécia sa première visite du camp romain une fois que les deux partis s’étaient serrés la main et avaient enterré la hache de guerre. D’accord, elle les trouva un peu coincés, un peu « balai dans le derrière », mais sinon, ça allait… Il y avait juste trop de discipline et elle remerciait le karma d’être née grecque, et cela même si son géniteur était le sien. Le règne de Gaïa dura moins longtemps que celui de Cronos, et il y eut par conséquent, statistiquement, moins de morts. Ça, Riley n’allait pas s’en plaindre. Du reste, si. Elle l’avait remarqué elle-même, le changement au creux d’elle, le changement à la Colonie, les airs plus sombres des autres et l’air plus sombre d’elle-même. Mais ils vivaient encore, n’est-ce pas, alors, haut les cœurs ! Elle ne mettait plus la tête des gens qu’elle détestait dans la cuvette des toilettes avec June, et se contentait de balancer des regards noirs en compagnie de la fille d’Arès. Elle ne disait plus « Oh chouette ! » avant chaque mission, même si elle gardait encore un semblant d’excitation, mais également la peur que… quelque chose arrive. Et lorsqu’un nouveau problème surgissait, elle disait une chose : « C’est la vie. » ☞ 2015. Trois ans depuis qu’ils avaient eu Gaïa. Trois ans de calme. Trois ans de paix. Trois ans pour se reconstruire, pour revivre, pour vivre. Trois ans partis en fumée, partis avec les quarante-cinq grecs et trente-deux romains abattus froidement cette nuit-là. Trois ans, bordel, trois ans qu’elle n’avait plus eu ce terrible pressentiment ou, en tout cas, cette sensation de grosse ampleur, cette panique, cette angoisse, cette incapacité à faire quoi que ce soit, à dire avec précision que ça allait se passer. Trois ans, et pour quoi ? Pour entasser à nouveau les morts, et quel nombre ! Des enfants, parfois ! Des gosses, des gamins, des innocents ! Encore qu’ils s’en prennent à eux, les plus âgés, ceux qui ont du sang sur les mains depuis Cronos ou depuis Gaïa, mais pas à des mômes, non ! Riley a ragé, rage toujours, réclame vengeance, quitte à répondre au sang par le sang, à la violence par la violence. Elle n’est pas diplomate, de toute façon, elle, elle veut de la baston, de la bagarre, elle a toujours été comme ça, et là, la limite a été franchie. Des Mortels. C’est tout ce qu’ils savent des agresseurs, de ces assassins de l’ombre. Mais comment des mortels ont-ils pu entrer dans la Colonie et le Camp Jupiter ? Et comment leurs balles pouvaient-elles être de bronze céleste, d’or impérial ? Ça n’a aucun sens mais, remarque, Riley, elle s’en fiche un peu que ça ait du sens tant qu’elle peut remonter (et elle espère bien le faire) jusqu’à eux, pour les faire payer le double.
Dernière édition par Riley N. Bell le Sam 22 Aoû - 23:35, édité 7 fois |
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| Sujet: Re: If you think I hate you I probably do, bye. (RILEY) Ven 21 Aoû - 17:18 | |
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| Sujet: Re: If you think I hate you I probably do, bye. (RILEY) Ven 21 Aoû - 17:31 | |
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| | | Loïs I. Clinton ITINÉRANT. ∇ localisation : Quelque part à NY. ∇ messages : 1549 ∇ parmi nous depuis le : 28/05/2013
| Sujet: Re: If you think I hate you I probably do, bye. (RILEY) Ven 21 Aoû - 17:32 | |
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| Sujet: Re: If you think I hate you I probably do, bye. (RILEY) Ven 21 Aoû - 19:24 | |
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| | | Logan Jackson PISTOLET À EAU NATIONAL ∇ localisation : Colonie entre deux missions ∇ messages : 1692 ∇ parmi nous depuis le : 01/08/2015
| Sujet: Re: If you think I hate you I probably do, bye. (RILEY) Sam 22 Aoû - 21:13 | |
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| | | Tristan E. Langley ICE T. ∇ localisation : New-York. ∇ messages : 2033 ∇ parmi nous depuis le : 15/03/2013
| Sujet: Re: If you think I hate you I probably do, bye. (RILEY) Sam 22 Aoû - 22:52 | |
| (Décidément June, on ne t'arrête plus ! ) Bienvenue parmi nouuus ! J'aime les choix de prénoms, d'avatar et compagnie, que du bon goût là-dedans ! Et j'ai bien hâte de voir ce que réserve la suite de ta fiche ! Bon courage à toi, et encore bienvenue sur Malum Discordiae ! |
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| Sujet: Re: If you think I hate you I probably do, bye. (RILEY) Sam 22 Aoû - 23:16 | |
| logan; oh gosh ça faisait longtemps que j'avais plus vu Taylor sur un forum Merciiii tristan; Heyyy merci ! |
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| Sujet: Re: If you think I hate you I probably do, bye. (RILEY) Dim 23 Aoû - 2:20 | |
| tu gères meuf |
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| Sujet: Re: If you think I hate you I probably do, bye. (RILEY) | |
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| | | | If you think I hate you I probably do, bye. (RILEY) | |
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