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 The Pez's War (terminé)

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Haytham Cassidy
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CAPITAINE BEAU GOSSE
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CAPITAINE BEAU GOSSE

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MessageSujet: Re: The Pez's War (terminé)   The Pez's War (terminé) - Page 2 EmptyDim 13 Sep - 22:59

Pez's War



Pour commencer, autant vous dire la vérité ! Je n'ai pas l'habitude d'avoir de la compagnie dans ce lieu qui ( en théorie) me sert "d'habitation". Je serais plus tenté de le pourvoir du statut de refuge, au vu du peu de temps que je passe entre ces mûrs. New-York dans toute sa magnificence n'était initialement qu'un pied-à-terre. A vrai dire, lorsque j'ai "encore une fois" quitté le Camp Jupiter, je ne pensais pas m'installer disons-le avec des pincettes, définitivement au sein de la Grosse Pomme. En fait, je crois n'avoir pré-établit aucune organisation quant au fonctionnement de ma vie. Je m'étais juste pourvu de l'objectif suivant : quitter le camp au plus vite. Les lieux étaient devenus invivables depuis mon retour. Je peinais comme bon nombre de mes camarades vieux briscards, à supporter les regards des plus jeunes. Certains, les plus audacieux, s'étaient insurgés contre moi, me reprochant entre autres, de ne pas avoir été là pour défendre les "miens" lors de l'attaque meurtrière perpétrée par une horde d'humains. Je ne pouvais leur en vouloir d'émettre à mon regard autant d'hostilité, moi-même, je m'en voulais de ne pas avoir été là, pour assurer la protection des plus jeunes. Mais pouvais-je prévoir qu'une telle chose allait se produire ? Non ! Suis-je le seul itinérant à ne pas avoir rejoint le Camp ? Probablement pas. Bon pour ce qui est du motif, (une grosse cuite) je ne suis pas défendable. Toujours est-il que je déteste la compagnie des autres et plus particulièrement celle des autres demi-dieux, j'entends par là, ceux de ma génération. Cette désaffection est encore plus grande lorsqu'il est question des enfants de Minerve. Ils ont cette façon de vous jauger d'un regard, de critiquer chacune de vos décisions. Ils se veulent pourfendeur de la bonne stratégie et de la sagesse et à ce titre, on les écoute plus facilement que nous, les enfants de Mars. Voyez-vous, il semblerait que nous n'ayons pas les mêmes valeurs.En général, on nous reproche notre agressivité naturelle, notre impulsivité, l'envie de faire la guerre au détriment de l'élaboration d'une stratégie. En fait, eux sont partisans de la perte de temps. Parfois, il est préférable de se laisser dompter par son impulsivité et de foncer sans se poser de question et d'accessoirement, emmerder le monde, ce monde.


J'en étais donc, toujours au même stade. Là, à me rappeler à quel point je détestais la compagnie, surtout au beau milieu de la journée. Le réparateur qui se nommait Marv (je songe à un surnom, car je doute que l'on puisse attribuer un tel nom à une personne. Dans le cas échéant ça laisserait sous-entendre que soit les parents avaient un humour douteux ou soit ils étaient sadiques et se souciaient peu de l'avenir de leur progéniture) Donc reprenons ! Le réparateur, qui n'en était pas un, avait ainsi pénétré mon appartement et donc une petite partie de mon univers. Je le regardais avec suspicion. S'il ne représentait, a priori aucun danger, il n'en était pas moins un menteur. Je n'irais pas jusqu'à dire compulsif, mais menteur ça c'est sûr et à ce titre, j'étais tout naturellement en droit de me poser quelques questions. J'ignorais donc si je devais le regarder comme un lion regarde sa proie, où si je devais, telle une redoutable Dionaea muscipula, attendre que l'insecte se pose entre mes mâchoires pour le dévorer sans pitié. Pour l'heure, je préférais réserver mon jugement au lieu de me hâter. Je continuais donc, bras croisés à observer le gars à la recharge de Pez et n'étant pas doué pour attribuer des sobriquets, je préférais tout naturellement me contenter de celui-là pour le moment.


Nous jaugions nous mutuellement ? Non, enfin disons que moi j'osais plus facilement observer mon invité d'un jour, qui lui semblait resté sur la réserve. Il était même carrément effacé et peinait à se faire comprendre tant son appréhension était grande. Malgré tout, je ne pus que remarqué à quel point mon manque de culture semblait l'offenser, une attitude qui me surpris car jamais je n'aurai pu imaginer le type au Pez, sortir de sa réserve pour me regarder avec un regard inquisiteur, presque gênant même. A chaque fois, qu'il évoquait "Ghostbuster" et que je marquais la même incompréhension sur mon visage, il semblait presque abasourdit par mon attitude. Et dans ces moment-là, il cessait de paraître effacer pour pleinement exister. Alors, parce que ce revirement de situation m'amusait, je continuais à forcer le trait. Puis l'hostilité cessa tout naturellement, alors que nous nous orientons sur un nouveau sujet. Suite à mes multiples questions, l'homme après quelques hésitations, m'avait donc confié qu'il "squatter" ma connexion internet. Il ne connaissait donc pas le dénommé Joshua. Je pense que son excuse n'est pas bidon. Pourquoi irait-il inventé pareille excuse, prenant au passage, le risque de se faire exploser la tronche. Malgré sa nervosité , j'étais prêt à le croire sur parole. Mais ce qui résulta de la suite de la conversation me surprit à nouveau. En employant, visiblement à tord, le mot "hacker" je l'avais une fois encore offenser, ce qui n'était pas mon intention et la réplique ne se fit pas attendre.

"-Ok apparemment je vous ai insulté et j'en suis désolé. Vous êtes du genre susceptible vous." dis-je en l'observant du coin de l’œil "-Stock de bonbons, accro à l'ordinateur et aux films has-been, vous êtes un geek c'est ça. Et ne me dites pas que je vous ai insulté cette fois!" dis-je sans prendre de pincettes. Plus le temps passait et plus ce type qui me paraissait de prime abord étrange, m'amusais à présent. Il semblait constamment sur le qui vive, mais émettait quelques pointes de folie de temps à temps. Enfin "folie" c'est peut-être exagéré, excentricité me paraît plus adéquate.Une folie saupoudrée d'une sympathique nervosité. Le voilà encore en train de glisser, je ne sais quelle référence dans cette absurde conversation que nous essayons d'entretenir, malgré mes lacunes. Je ne sais pas comment prendre la chose alors je me contente d'un :

"-Ouais si vous le dites."

Je suppose que c'était encore une référence télévisuelle à laquelle j'échappais bien malgré moi. Ça n'était pas faute de faire des efforts, mais ayant été privé de la technologie et de ses quelques avantages, durant plus d'une vingtaine d'année, je n'éprouvais plus le besoin d'attiser une quelconque curiosité pour tout ce à quoi j'avais échappé. Toute une éducation à refaire en l'occurrence.

"En fait, c'est Marvin. Marv, c'est parce que je... euh... me parlais... dans ma tête." dit-il nerveusement en reprenant son sérieux. "Bon... euh... je vais regarder alors... d'accord ?"

"-Ok, faites donc. Je vous aurais bien proposé une bière, mais vous avez débarqué trop tôt. J'ai du café au pire. " dis-je en tournant les talons pour rejoindre ma cuisine à la recherche d'un quelque chose à offrir à mon invité d'un jour. Je le laisse donc œuvrer, en ne manquant pas de garder un œil sur lui. J'ouvre ensuite un placard et miracle, il me reste, sous le lavabo une bouteille de sirop. Ca fera l'affaire. Je prends deux verres, une bouteille d'eau, le sirop et sans plus attendre je retrouve le salon où le dénommé Marvin oeuvre sur ma machine. Je pousse le tout sur la table en verre qui se trouve près du canapé et j'observe une fois encore le type.

"-Alors vous vous amusez bien?"

"Est-ce que les termes anti-bots vous disent quelque chose ? Est-ce... est-ce... vous avez installé des logiciels pour protéger votre ordinateur ?"

"-Je ne parle pas de langues étrangères et je n'ai pas pris option geek au cours de mes études. Quant aux logiciels pour protéger l'ordi, je crois qu'ils sont déjà intégrés à la machine non?"

Que voulez-vous que je lui dise, lorsqu'il s'agit des nouvelles technologies, je suis complètement largué et les termes employés me dépasse. J'ignorais même, jusqu'alors qu'il fallait protéger son ordinateur. Et c'est un peu gêné que je subissais les quelques petites remontrances de mon invité visiblement plus attaché aux machines qu'aux humains.

"Franchement, voir un ordinateur dans un tel état... Çà me donne presque envie de pleurer."

"-Je vous aurais bien proposé un clinex, mais j'en n'ai plus. Ecoutez, je ne suis pas calé en informatique, vous l'avez remarqué et puis ça n'est qu'un ordinateur, il ne faut pas en faire tout un crime. " Il me lança un regard qui en disait long sur son état d'esprit "-Visiblement j'ai tort. Vous avez des amis? Une vie ? Rassurez-moi, vous n'êtes pas du genre à vous enfermer dans un bureau et passer toute votre journée sur un ordi hein ?" dis-je innocemment.Je n'eus pas le temps d'enrichir la conversation, car mon portable sonna à nouveau, ce qui m'obligea à décrocher et, pour avoir une quelconque tranquillité, à m'éloigner, laissant le geek seul dans mon salon



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MessageSujet: Re: The Pez's War (terminé)   The Pez's War (terminé) - Page 2 EmptyMer 16 Sep - 11:36

Pez's War

Marvin ne se considérait pas comme un hacker, tout comme un voleur dirait qu'il ne fait qu'emprunter certains objets pour une période indéterminée tout en ayant l'intention de les rendre... Un jour très lointain, quand il en aura le temps, juré. C'est vrai, il s'introduisait sur des réseaux sécurisés, décodait des dossiers cryptés, récupérait des vidéos de surveillance qu'il n'était pas censé regarder. Cependant, il faisait tout cela pour son travail, ce qui rendait ces agissements légaux, non ? En tout cas, il n'introduisait pas des virus, ne s'amusait pas à supprimer des éléments clefs pour le bon fonctionnement d'un ordinateur ou ce genre de chose. Sauf si on le lui demandait. Donc, il ne correspondait pas à sa vision du terme hacker. CQFD.

L'informaticien avait un peu de mal avec son mensonge improvisé et s'emmêlait les pinceaux. En désespoir de cause, il déclara être le genre d'homme ne pouvant vivre sans une connexion internet. Ce qui était vrai. Marvin s'attendait à tout instant à recevoir un coup-de-poing. Ce qui augmentait sa nervosité. Après tout, il était en train de parler, sans stratégie de secours, au fils du dieu de la guerre. Quelqu'un qui avait émis, quelques instants plus tôt, la possibilité de se battre pour une recharge de PEZ. En plus, il venait de hausser le ton face à une personne de ce genre. Il était cuit ! Archi-cuit !

"-Ok apparemment je vous ai insulté et j'en suis désolé. Vous êtes du genre susceptible vous."

Marvin ouvrit la bouche avec l'expression exacte qu'aurait eue un poisson rouge se retrouvant jeter hors de l'eau. Susceptible ? C'était l'impression qu'il donnait ? Plus important : est-ce que la tournure qu'avait prit la conversation était une bonne ou une mauvaise chose pour lui ? Un fils de Mars qui prononce le mot désolé était un petit miracle non ?

"-Stock de bonbons, accro à l'ordinateur et aux films has-been, vous êtes un geek c'est ça. Et ne me dites pas que je vous ai insulté cette fois!"

L'agent de liaison du DLCEM fronça les sourcils devant le terme has-been (un mot qui ne correspondait pas du tout au film dont il avait parlé) mais parut soulagé devant le mot geek. Exagérément soulagé, comme un équilibriste maladroit qui venait d'échapper à une pente particulièrement glissante.

"Voilà." Dit-il en poussant un soupir. "Geek, çà me convient tout à fait."

Ouf, il avait survécu à une autre étape de la conversation. L'informaticien traversa une courte période de calme avant que sa nervosité ne revienne à la charge lorsque son interlocuteur lui lança savoir sentir les mensonges. Une nouvelle référence fusa des lèvres de Marvin. Il n'y avait aucune chance que cette remarque fit mouche, mais, c'était plus fort que lui, quand il était stressé, ce genre de remarque destiné à le calmer et à briser la glace se multipliait sans qu'il ne puisse les arrêter, même alors qu'il savait ne faire que s'enfoncer dans ces explications.

Heureusement un 'ouais si vous le dites' fut prononcé par sa cible avant qu'il n'en arrive à ce stade. De nouveau aussi bégayant que lors de leur première rencontre, Marvin annonça qu'il allait jeter un coup d'œil à l'ordinateur d'Haytham.

"-Ok, faites donc. Je vous aurais bien proposé une bière, mais vous avez débarqué trop tôt. J'ai du café au pire."

Nouveau soulagement devant la 'bénédiction' du demi-dieu pour toucher au précieux ordinateur puis Marvin se mit au travail. Il n'entendit que vaguement la proposition du fils de Mars, l'informaticien était plongé dans sa bulle binaire. Il n'avait même pas réalisé qu'il tenait une occasion en or de fouiller l'ordinateur tandis que sa cible était dans la cuisine. Disons qu'un nouvel élément avait retiré toute son attention alors qu'il commençait doucement à enlever les bugs placés par ses soins sur la connexion. Sale état était un terme trop faible pour parler de l'ordinateur d'Haytham. Marvin avait l'impression de revenir à l'époque de son premier travail lorsqu'il avait eu affaire à un patron qui ne savait même pas faire un copier-coller.

"-Alors vous vous amusez bien?"

Autant demandé à quelqu'un en train de se noyer si l'eau était bonne. Marvin lança un regard incrédule au fils de Mars. À ce stade, il avait complètement oubli son objet initial. Il commença à bombarder sa cible de question concernant les protections de l'ordinateur. De son point de vue, c'était limite criminel de laisser une machine dans cet état. Bien sûr, Haytham ne semblait pas comprendre cette vision des choses.

"-Je ne parle pas de langues étrangères et je n'ai pas pris option geek au cours de mes études. Quant aux logiciels pour protéger l'ordi, je crois qu'ils sont déjà intégrés à la machine non?"

"Nooooon. Il n'y a que le minimum de pré-installer quand on achète un ordinateur." Répondit-il, toujours incrédule sur l'aveu du demi-dieu.

Comme toujours lorsqu'il s'agissait d'informatique, il s'était déconnecté de la réalité. Sinon, il n'aurait jamais osé parler sur ce ton à une personne capable de lui tordre le coup avec une seule main ! En guise de conclusion, il lâcha que de voir un ordinateur dans cet état lui donnait envie de pleurer.

"-Je vous aurais bien proposé un clinex, mais j'en n'ai plus. Ecoutez, je ne suis pas calé en informatique, vous l'avez remarqué et puis ça n'est qu'un ordinateur, il ne faut pas en faire tout un crime. "

Heureusement que Marvin ne buvait rien, car il en aurait avalé de travers. Ce n'est qu'un ordinateur ?

"Écouter, vous ne le réalisez pas, mais Internet est un monde cruel et dangereux. S'y connecter avec un ordinateur aussi peu protégé, c'est comme... C'est comme..." L'informaticien chercha une comparaison pertinente, heureusement, son imagination n'était plus bloqué par la peur et put faire son travail. "C'est comme si vous preniez le chaton le plus mignon du monde et que vous le placiez devant une hydre en espérant que tout se passera bien."

Il espérait que le tableau était assez représentatif pour son interlocuteur non-initié aux joies de l'informatique. En parlant d'hydre, il tapait dans un domaine qui devait être beaucoup plus familier au demi-dieu romain.

"-Visiblement j'ai tort. Vous avez des amis? Une vie ? Rassurez-moi, vous n'êtes pas du genre à vous enfermer dans un bureau et passer toute votre journée sur un ordi hein ?"

De nouveau, Marvin imita le poisson hors de l'eau en ouvrant et refermant la bouche par intermittence alors qu'il ne savait pas par quelle question commencer. Si les paroles d'Haytham ne sonnaient pas horriblement juste, peut-être se sentirait-il vexé par ces stéréotypes.

"Ce n'est pas parce que quelqu'un se fait un kit de secours pour enchaîner les nuits blanches au travail que forcément, cela veut dire que ce quelqu'un est sans vie sociale et sans amis." Déblatéra-t-il à toute vitesse. En tentant de se justifier, il lâchait des informations compromettantes qui ne faisait qu'aggraver son cas. "Et j'ai des amis, je vous signale." Ajouta-t-il sur le ton piteux de celui qui réalisait ne faire que s'enfoncer.

L'informaticien allait s'empresser de signaler que ces amis en question étaient bien réels, même s'ils avaient, pour la plupart, la moitié de son âge (était-ce sa faute s'il s'entendait mieux avec les plus jeunes ?) lorsque le téléphone du demi-dieu sonna. Marvin faillit faire un bon jusqu'au plafond devant cette interruption.

Sa cible s'éloigna après avoir décroché. L'informaticien se rappela brutalement sa mission. Il n'était pas là pour faire mu-muse avec l'ordinateur du demi-dieu, mais pour récolter des informations. Marvin se traita mentalement d'idiot d'avoir oublié un 'détail' aussi important. Que ferait un agent de terrain à sa place ? La réponse lui vint automatiquement : un agent essayerait d'écouter la conversation téléphonique.

Comme tout le reste de son plan, il s'agissait là d'une bonne initiative sur le papier. Puis arriva le moment de la phase pratique... Marvin prit mille précautions pour se lever sans faire de bruit tout en tendant l'oreille dans l'espoir de capter quelques brides de conversation. Ensuite, il fit de son mieux pour tenter de faire quelques pas tout aussi silencieusement. Puis son pied se prit dans un câble de l'ordinateur et là... Et là... Tout alla très vite. Inconscient de ce fil à la patte, l'informaticien tira dessus, entraînant une réaction en chaîne. Le verre de sirop tomba. Le bruit le fit se retourner et il constata avec horreur que l'ordinateur était sur le point de basculer. Marvin fit demi-tour, ce qui enroula d'avantage le câble rebelle autour de son pied. L'agent de liaison perdit l'équilibre en voulant empêcher la chute de l'ordinateur, s'étalant de tout son long sur le sol. Dans une tentative désespérée, il tendit les bras et sut récupérer la précieuse machine, tel un jour de rugby réceptionnant un ballon provenant d'une passe risquée.

Marvin poussa un soupir, les mains tenant fébrilement le précieux ordinateur. Au final, il avait été tout sauf silencieux. Il le réalisa en osant jeter un coup d'œil par-dessus son épaule. Évidemment, avec un tel raffut, la cible était revenue dans le salon et contemplait un bien étrange spectacle. L'agent du DLCEM joua du coude pour se retourner vers Haytham.

"Hey !" Lança l'informaticien avec un sourire comme si le fait de le voir allongé en tenant un ordinateur dans des mains tremblantes alors que le câble d'alimentation était entouré autour de ces jambes était parfaitement normal. Son regard se leva un instant et il se mordit la lèvre alors que son cerveau rassemblait fiévreusement la moindre information qui pouvait le tirer de ce mauvais pas. Tout ce qu'il trouva fut : "Euhhh... Il n'était pas question d'un café ?"

Méchant cerveau qui vous lâchait lorsque vous en aviez le plus besoin !

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MessageSujet: Re: The Pez's War (terminé)   The Pez's War (terminé) - Page 2 EmptyVen 18 Sep - 9:26

Pez's War



La sonnerie de mon portable mit un terme à la discussion et à ce que je pourrais appeler "ma phase d'observation". Le numéro qui venait d'apparaître à l'écran m'était parfaitement inconnu et c'est bien pour ça, que je m'empressais d'aller répondre. Il s'agissait peut-être du dénommer Joshua, qui retentait sa chance. Satyre ou faune, ils sont tous, du-moins, tous ceux que j'ai eu l'occasion d'approcher, attiraient par l'appât du gain. Ils aiment la fête et l'argent, voir même l'argent facile. Ce qui m'amène à penser que les créatures mythologiques aussi ignobles et farfelues soient-elles, ont toujours quelques traits communs avec ces bons vieux êtres humains. Certes, ils n'ont pas été fondus dans le même moule, malgré tout, si l'on joue les fins observateurs, on peut facilement leur attribuer quelques points communs. Prenez par exemple Les Les Grées ( à bien y réfléchir, j'ignore si c'est le bon exemple au vu de mon passif avec leurs sœurs cadettes. ) Oui, parce qu'au cas où vous l'ignorez, tout le monde ne connait pas la mythologie (grecque ou romaine, tout dépends du point de vue) sur le bout des doigts. Pour faire simple, ces trois "charmantes" sœurs se trouvent être les sœurs aînées des Gorgones et ayant expédié ces trois mégères au tapis (enfin presque) je doute que l'exemple soit le meilleur. Toujours est-il que tout comme les êtres humains, nos chères amies aiment les carrosseries rutilantes. Conduire le Char de la Damnation, c'est un peu comme conduire une sacré bagnole, avec pas mal de chevaux sous le capot. Enfin rectification, c'est un peu comme conduire un taxi, avec pas mal de chevaux sous le capot. A bien y réfléchir, je me demande pourquoi, elles ont choisi le convertir le Char de la Damnation en taxi. Peut-être faudrait-il le leur demandé à notre prochaine rencontre. A noter, ne pas leur parler des Gorgones. Cela m'évitera quelques ennuis. Je pourrais ainsi continuer à développer la liste des similitudes entre créatures mythologiques et humains, mais ça me prendrait un temps fou et puis on m'attend au bout du fil.


"-Quoi?" Le ton était glacial, mais soupçon Joshua d'être au bout du film, je me devais, telle la plus grande des divas, de me montrer capricieux, pour mieux me faire désirer et empocher un peu plus d'argent, car oui, ma décision était prise sans même que je ne me laisse le temps d'étayer la réflexion. J'avais beau apprécier Sean plus que tout, il était évident que ce que je gagnais en l'aidant au bar, ne pourrait me permettre de vivre plus confortablement à New-York. Il me fallait trouver une alternative, un quelque chose qui me permettrait de boucler plus facilement mes fins de mois tout en profitant un peu. Mais mieux encore, un quelque chose qui me permettrait de rester à New-York, échappant ainsi à un retour quasi forcé à la Nouvelle Rome et au camp Jupiter. Bien-sûr, vu sous cet angle, retourner là-bas, n'est pas le pire des impératifs, mais si je pouvais m'y soustraire cela me conviendrait mieux. L'itinérant que je suis devenu a prit goût à la liberté, aux manques de consignes, à la vie en solitaire ce qui veut dire, à la non-collectivité. Je n'aime pas ce principe, je suis un loup solitaire, je n'obéis pas aux règles, sauf lorsque c'est moi qui les fixe, telle est ma destinée. Je ne veux être le larbin de personne, je veux encore moins devoir former des ados boutonneux surchargés de testostérones. Je veux juste ma vie, mon cocon, ma liberté, mon égoïsme et j'emmerde ceux et celles qui le déplore. Toujours est-il que ce job, aux frontières de la légalité, est ce qu'il vaut pour me renflouer et ainsi vivre un peu plus confortablement. Et bien mince alors, j'ai des aptitudes autant m'en servir. Je sais, ça n'est pas très morale, mais je suis le fils de Mars, je le vaux bien.


"-Wow quelle agressivité!"

"-Je savais que c'était toi, pas la peine de changer de numéro."
dis-je avec conviction.

"-Oui, bah je n'étais pas sûr que tu acceptes de répondre si je rappelais avec mon numéro."

"-Je suppose que tu veux une réponse?"

"-Effectivement fils de Mars."

"-Ecoute l'ami, si tu veux qu'on traite ensemble, ne m'appelle pas comme ça"


Et avant même que je ne puisse lui donner ma réponse, un boucan d'enfer vint mettre un terme à notre échange.

"-Désolé le faune, mais je te rappelle"

"-Qu'est-ce qui se passe ? Ah je vois tu as de la compagnie. Charmante?"

"-Oui si tu les aimes poilus"
dis-je en lui raccrochant royalement au nez. Sans plus attendre, je me dirige alors vers l'endroit d'où provient ce vacarme, à savoir le salon et qu'elle ne fut pas ma surprise en découvrant le dénommer Marvin allongé par terre, avec mon ordinateur dans les mains et le câble d'alimentation enroulé autour des jambes.

"-Hey' dit-il avec un sourire crispé.

"-Je peux savoir ce que vous faites là? Je vous ai autorisé à regarder mon ordinateur pas à l'inviter à dîner. Vous voulez que je vous ramène des bougies et un plat de pattes ? Non parce que si je dérange il faut me le dire"

Le regard en disait long sur l'absurdité de la situation. Je l'avais pris en flagrant délit, mais en flagrant délit de quoi? Telle était la question que je cherchais à éluder présentement. L'attitude de cet homme était suspecte à bien des niveaux et il serait stupide de ma part, de ne pas me méfier, même au vu de l'aspect de cet être. Je ne pouvais me fier qu'à mon instinct, qui ne m'avait jusqu'alors jamais fait défaut. L'homme n'était pas dangereux, mais quelque chose m'amener à penser que sa venue ici n'était pas simplement du à quelques problèmes informatiques. Tel était mon ressenti, à présent il me restait à découvrir une hypothétique vérité susceptible d'éclairer mes doutes, mais avant toute chose et pour ne pas lui montrer ma tentative de le percer à jour, je devais faire comme si de rien et me contenter de jouer au naïf.

"Euhhh... Il n'était pas question d'un café ?"

"-Ah bon, je pensais vous avoir proposé juste une bière. Le café est un excitant vous devriez faire attention." dis-je en le chambrant gentiment. Sans plus attendre, je fis le chemin inverse pour rejoindre la cuisine et préparer deux tasses de café, laissant à nouveau mon interlocuteur seul avec la bête. Il ne me fallut pas plus de deux minutes pour préparer le breuvage, prenant au passage de quoi le sucrer avant de retourner au salon et de tendre à l'inconnu une tasse fumante.

"-C'est quand même incroyable, au moment même où j'allais me décider à appeler un réparateur, vous arrivez comme par magie. Si j'étais parano, je vous aurais tenu pour responsable de ce petit dysfonctionnement. Et je me serais demandé dans quel intérêt auriez-vous fais ça? Pour vous amusez ? Non, ça serait trop simple. Pour découvrir mon intérieur? Non, il n'y a rien d'exceptionnel ici. Alors, peut-être pour fouiller mon ordinateur et dans une moindre mesure, pour m'approcher de près. Oui, comme un traqueur qui approche une cible, ou un agent...secret. Mais vous avez de la chance, parce que je ne suis pas parano. Le café est-il à votre convenance?"



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MessageSujet: Re: The Pez's War (terminé)   The Pez's War (terminé) - Page 2 EmptySam 19 Sep - 7:24

Pez's War

Marvin n'avait pas encore réalisé à quel point sa situation avait empiré avec sa dernière gaffe en date. Pour l'instant, il était simplement soulagé de ne pas avoir causé la chute de l'ordinateur. Certes, l'état de cet appareil aurait donné les larmes aux yeux de n'importe quel féru d'informatique, mais il ne méritait pas pour autant de finir écraser sur le plancher. Il s'était donc jeté avec l'énergie du désespoir et avait réussit ! La joie éprouvée devant cette action héroïque fut de courte durée puisque sa cible revenait dans la pièce à cause du bruit. Un seul regard suffit pour lui faire réaliser que ces ennuis venaient de passer à un niveau supérieur. Oh oh.

Un sourire nerveux et un petit 'hey' comme si tout cela était normal fut la seule chose que son esprit figé par la peur put faire.

"-Je peux savoir ce que vous faites là? Je vous ai autorisé à regarder mon ordinateur pas à l'inviter à dîner. Vous voulez que je vous ramène des bougies et un plat de pattes ? Non parce que si je dérange il faut me le dire"

Un rire tout aussi nerveux que bref fusa de la part de l'agent de liaison. Que dire pour se sauver de cette situation délicate ? Il n'osa parler de ces bras qui commençaient à crisper devant un effort imprévu. Marvin n'était pas vraiment un grand sportif. Tenir un ordinateur à bout de bras était déjà un petit exploit en soi. Cette préoccupation fut chassée par une autre alors qu'il réalisa quelque chose qui fut bien plus important que sa couverture compromise dans cette mission improvisée. Du moins, à ces yeux.

"Heyyyy, ce ne serait pas une référence à la Belle et le Clochard ?" Dit-il avec un sourire qui n'était plus du tout nerveux. "Je savais que c'était impossible qu'une personne n'ait aucun connaissance cinématographique ou c'est moi qui commence à déteindre sur vous."

La nervosité de l'informaticien ressemblait à des montagnes russes, atteignant des zones de calme lorsqu'il s'agissait d'un sujet familier pour repartir encore plus vite dès que ce moment de quiétude s'achevait pour le ramener à la réalité. Le regard du fils de Mars avait le don de faire çà, ramener à la réalité.

Son imagination débordante l'avait abandonné. Difficile de justifier sa pause saugrenue dans ces conditions. Marvin tenta de changer de sujet en évoquant un café.

"-Ah bon, je pensais vous avoir proposé juste une bière. Le café est un excitant vous devriez faire attention."

"Oh... En fait... Je ne suis pas très bière, en fait, vaut mieux éviter l'alcool avec moi." Marvin se jetait sur cette digression dans la conversation comme un noyé se jetterait sur une bouée de sauvetage. Une comparaison qui s'appliquait sur quasiment tout ce qui lui était arrivé depuis qu'il avait eu la bonne idée de faire de l'excès de zèle en venant ici. "Un café s'est super quand on doit se concentrer sur des lignes et des lignes de codes."

Haytham était reparti dans la cuisine, laissant l'informaticien parler dans le vide. Un fait qui lui arrivait plus souvent qu'on ne pouvait le croire. Du coup, était-ce un bon signe ou bien était-il toujours en situation périlleuse ? Impossible à savoir tant que le demi-dieu était absent. En attendant, Marvin commençait à sentir ses bras faiblir. Avec plus de précautions que nécessaire, il déposa l'ordinateur à côté de lui puis débrancha lentement le câble d'alimentation. Ainsi, il put dérouler le câble de ces jambes sans risquer d'emporter l'appareil dans sa tentative de libération. Concentré, il en tirait même la langue, donnant l'impression de désamorcer une bombe et non de simplement dérouler un câble. L'agent de liaison espérait avoir épuisé son stock de malchance et de maladresse. Dans le doute, il ne prit aucun risque.

De nouveau libre, il reconnecta l'appareil et le déposa sur la table. Lorsque sa cible revint, il était assis en tailleur avec un sourire innocent comme s'il était un enfant particulièrement sage en l'absence du professeur. Un spectacle qui aurait pu être crédible sans les gouttes de sueurs froides qui perlaient dans sa nuque.

"Merci." Dit-il avec un sourire reconnaissant en voyant la tasse de café. "Whouah c'est chaud." S'exclama-t-il en retirant prestement ces doigts après avoir à peine effleuré la tasse. Il dit s'y reprendre à deux fois pour saisir le récipient, car la boisson désirée était fumante. Ce petit geste renforça sans le vouloir l'aura inoffensive qui lui collait déjà à la peau.

Doucement, Marvin souffla un peu avant d'oser prendre une gorgée de son café. Une part de lui voulait croire qu'une fois boosté à la caféine, aucune mauvaise chose ne pourrait arriver. Haytham brisa le silence qui s'était installé, révélant par ce fait d'à quel point il avait tort en imaginant ce genre de choses. L'informaticien écouta avec l'attention d'un condamné entendant le verdict du juge.

"-C'est quand même incroyable, au moment même où j'allais me décider à appeler un réparateur, vous arrivez comme par magie. Si j'étais parano, je vous aurais tenu pour responsable de ce petit dysfonctionnement. Et je me serais demandé dans quel intérêt auriez-vous fais ça? Pour vous amusez ? Non, ça serait trop simple. Pour découvrir mon intérieur? Non, il n'y a rien d'exceptionnel ici. Alors, peut-être pour fouiller mon ordinateur et dans une moindre mesure, pour m'approcher de près. Oui, comme un traqueur qui approche une cible, ou un agent...secret. Mais vous avez de la chance, parce que je ne suis pas parano. Le café est-il à votre convenance?"

À mesure que le discours se poursuivit, Marvin passa du sourire nerveux à une expression qu'on pourrait qualifier de poker face. Malheureusement, sur la fin du discours, il avait eu la mauvaise idée de tenter de boire une gorgée du café. Par la volonté du dieu du timing, il avala de travers lorsqu'il fut question de traqueur et de cible.

"Çà va, çà va... C'est juste... Euh... Un peu chaud." Bégaya-t-il pour justifier sa maladresse.

Son cerveau était bloqué sur une seule pensée : tu es grillé, fuis tant qu'il est encore temps. Même si cette option était impossible, il l'était tout autant de se forcer de penser à une autre solution. Le reste de sa personne se concentrait pour afficher une expression neutre. Puis il se racla nerveusement la gorge. Par avance, il savait qu'il allait regretter de prendre la parole et pourtant, il ne pouvait s'en empêcher.

"Admettons, hypothétiquement, que c'est le contenu de votre ordinateur qui justifierait toute cette mise en scène. Désolé, mais çà ne colle pas !"

*Reste calme, Marvin, imagine que tu parles d'une théorie concernant le dernier épisode de Lost et que ta vie ne dépend pas de ce que tu vas dire ensuite.* S'intima-t-il mentalement.

"Parce que si j'étais capable de créer les dysfonctionnements de votre ligne pourquoi je n'attendrais pas sagement que vous vous connectiez sur le Net pour pirater tranquillement l'ordinateur, bien à l'abri ? Surtout qu'il n'a aucune protection. Au lieu de cela, je suis ici, complètement à votre merci. Pourquoi faire çà ? Pour vous approcher ? On s'est déjà croisé au magasin, ce qui m'aurait convaincu sur le fait que de prendre un tel risque était une trèsssss mauvaise idée. En plus, admettez que je ne serais pas très crédible dans ce rôle."

Le moulin à paroles Marvin était lancé et rien ne pouvait l'arrêter. Il s'arrêta tout de même lorsqu'il arriva en manque de salive pour boire une gorgée de la boisson caféinée. Cela fait, l'informaticien reporta son attention sur le demi-dieu, à regret, comme s'il avait espéré qu'il ait disparu à la fin de sa gorgée.

"Donc... Euh... Je pourrais peut-être vous donner une liste de programmes à installer sur votre ordi puis m'en aller et on pourrait faire... Comme si cette rencontre ne s'était jamais produite ? Oui ?" Il y avait tout l'espoir du monde dans ce 'oui'.

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Haytham Cassidy
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MessageSujet: Re: The Pez's War (terminé)   The Pez's War (terminé) - Page 2 EmptyMar 29 Sep - 18:24

Pez's War





La tasse fumait, preuve que je ne maîtrisais pas encore le micro-onde gentiment offert par Sean lors de mon précédent emménagement. Mais peut-être avais-je envie de titiller mon interlocuteur en l'abreuvant d'un liquide trop chaud pour être buvable sur l'instant. Sadique moi ? Non-non, machiavélique me suit mieux. Ça n’est pas que je cherche à amoindrir ma culpabilité, j’essaie juste de me fournir un motif quant à la conduite à adopter. A présent, j’en étais sûr, mon interlocuteur accumulait les bourdes et je ne pouvais lui concédait qu’une maladresse extrême. Quelque chose de louche entourait cet étrange personnage, le genre de chose qu’on ne peut se résoudre à laisser passer sans avoir, au préalable quelques réponses. Mais je devais faire preuve de subtilité et avancer prudemment sur l’échiquier. Je ne devais jouer tous mes vatouts en une seule partie, il me fallait faire preuve de patience, observer correctement le zigoto. Bref, je devais refréner mes ardeurs belliqueuses et me la jouer stratégique pour le percer à jour. Si mon paternel m’entendait, il serait moyennement satisfait de voir l’une de ses progénitures, suivre les précepteurs de « tata » Minerve. Le gaillard, comme prévu, se brûla la langue me laissa ainsi le loisir de lui répondre suite à la réplique qu’il avait lancé avant de s’abreuver goulûment.

« -Ah oui la Belle et le Clochard, bien sûr » dis-je en mentant comme un arracheur de dent. « -Désolé pour le café, c’est un micro-onde capricieux, il est comme moi, il a ses humeurs. » Et c’est sous le regard incrédule de mon interlocuteur, que je me suis enfilé toute la tasse de café. N’allez pas croire que c’est une démonstration de force ou une quelconque façon de menacer le petit geek. Chez moi, la douleur n’est pas un problème, je la gère très facilement, c’est un peu l’un des attraits positifs de ma force surhumaine. Je suis disons le, en toute modestie, pratiquement immunisé contre la douleur. Je dis pratiquement, car je ne peux prétendre à l’immunité totale. Et oui, que voulez-vous, nous les demi-dieux, nous n’avons pas les mêmes avantages que nos parents divins. Enfin, toujours est-il que je peux facilement gérer un café un peu trop chaud et un peu moins, un tisonnier brûlant qu'on vous enfonce avec joie dans la peau. Je parle en connaissance de cause pour le coup. La cicatrice que j’ai sur l’estomac peut en attester. Mais je m’égare là !

« -Donc à ce que je vois vous êtes un informaticien émérite qui se drogue au café pour se concentrer sur un amas de lignes et de codes en tous genre. Ça ne doit pas rigoler tous les jours là-bas. Après, vous êtes en droit d’aimer votre job hein, je ne vous juge pas. Chacun son truc. » Je le regardais, l’observais avec attention pour tenter de transcrire le moindre signe. Bon, je ne suis pas un maître en la matière, mais je peux au moins essayer. Il sera donc mon cobaye, mon premier sujet d’étude comportemental. Les résultats seront le fruit d’une recherche non aboutie. Je ne garantis donc aucune réussite. Tout va dépendre de « mon petit rat de labo » qui pour le moment réagit étrangement. L’aurais-je percé à jour ?

« -Ah bah oui c’est chaud, ça n’était pas utile d’en boire une autre gorgée. Décidément, vous êtes vachement maladroit, ou alors peut-être ai-je dit quelque chose de déplaisant. Si ça se trouve, je suis dans le vrai. » Silence, je le regarde droit dans les yeux, je parviens même à distinguer quelques gouttes qui perlent sur son front. Je continue de le regarder avec intensité puis pour faire retomber la pression, j’éclate de rire. « -Non mais je blague relax ! Vous un espion ? Sérieux ?! Non ça serait une bonne blague ça. Je suis naïf, mais pas idiot hein. Les espions sont plus subtils, moins maladroits… » Attends quelques secondes, oui juste le temps de le laisser réagir, de le piqué au vif. Voyons voir comment il va se dépatouiller avec ces quelques moqueries bien
placées.

« -A oui c’est vrai, vous auriez pu vous contenter de planter mon ordi de votre voiture et y savourer tranquillement le travail et en toute sécurité. Et effectivement, vous êtes à ma merci, donc au cœur du danger. » Ah ça oui mon coco, tu n’es pas crédible dans le rôle de l’espion, mais il faut toujours se méfier des apparences. Je dois rester sur mes gardes, il n’est pas dangereux, c’est un fait, mais je ne dois pas oublier ce qui est arrivé au camp, à savoir l’attaque perpétrée par des humains. Une attaque orchestrée d’une main de maître, le genre qui nécessite des heures de préparation, une filature constante et… une technologie adéquate pour parer les boucliers et autres protections qui entouraient le camp.

« -Donc… Euh… Je pourrais peut-être vous donner une liste de programmes à installer sur votre ordi puis m'en aller et on pourrait faire… Comme si cette rencontre ne s'était jamais produite ? Oui ? » me dit-il avec l'ombre d'un espoir dans la voix. Devais-je lui concédais cette opération, ou devais-je continuais à le titiller pour en tirer quelques informations ? Par chance, pour lui je suppose, ma porte vola en éclat, laissant apparaître un solide gaillard précédé de deux autres types. A oui, ai-je oublier de préciser que j'ai quelques dettes ? Aussitôt mon regard croisa celui de l'informaticien, qui tel le mollusque craignant son prédateur, s'enfonça dans sa coquille, espérant que ça passe.

"-Désolé les gars, je n'ai rien à boire et comme vous le voyez, le réparateur est venu réparer mon ordinateur" Ma blague ne fit rire personne, preuve que je devais encore m'améliorer. Le molosse grogna et s'approcha de Marvin qui tenait encore mon ordi entre ses mains malhabiles. Par réflexe et parce que je ne voulais pas que cet abrutit s'en prenne à se pauvre Marvin, qui n'avait à priori rien demandé, je me mis entre lui et la brute.

"-On peut parler sans s'énerver n'est-ce pas ? Ne sommes-nous pas des hommes civilisés ?"

"-Tu nous dois de l'argent Cassidy" s'exclama le petit homme en costume qui attendait derrière le gorille

"-Ah ca va, vous n'allez pas piailler pour quelques dollars!"

"-10 000, tu appelles ça quelques dollars ? "

"-Ah bon ? Vous voyez Marvin, bientôt je n'aurai plus de quoi me payer une recharge de pez. Je serais vous, je mettrais les voiles. Vous n'avez qu'à prendre l'ordi et le réparer. Je suis sûr qu'on va se recroiser très bientôt." Le molosse accentua la pression psychologique qu'il exerçait sur Marvin, l'empêchant ainsi de bouger. "-Hey Donkey Kong" dis-je en la jouant "salaud" j'entends par là, que pour faire bouger cette masse, je n'ai eu d'autre choix que de frapper où ça fait mal
pour un homme. "-Maintenant tirez-vous Marvin ! Allez!!!!"



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MessageSujet: Re: The Pez's War (terminé)   The Pez's War (terminé) - Page 2 EmptyMer 7 Oct - 8:54

Pez's War

Marvin n'était pas aussi prévoyant que son interlocuteur. Il ne lui viendrait jamais à l'esprit de placer ces arguments l'un après l'autre. Sentant que la conversation prenait une tournure très dangereuse pour sa couverture improvisée, il joua toutes les cartes qui lui restaient en un seul coup.

Cette discussion était un véritable yo-yo émotionnel. Parfois, au milieu de la panique, l'informaticien atteignait un îlot de calme ou plutôt un œil de cyclone en allant d'une tempête de nervosité à l'autre. Autre exemple comparatif : un mauvais nageur passant de débris flottant en débris flottant pour ne pas finir noyé. Voilà un exemple qui retranscrivait parfaitement l'état de Marvin qui se jeta sur la référence à La Belle et le Clochard. Puis son attention qui voulait désespérément oublier le fait qu'il était à la merci d'un dangereux fils de Mars s'accrocha à un autre détail.

« -Désolé pour le café, c’est un micro-onde capricieux, il est comme moi, il a ses humeurs. »

"Micro-onde ? Quel rapport avec le café ?" S'étonna-t-il.

Pour ce genre de chose, Marvin utilisait la bonne vieille méthode de la bouilloire électrique, même au travail lorsqu'il était en plein marathon pour finir des dossiers (ce qui l'évitait de passer par la case 'machine à café du boulot' qui était un endroit rempli de tentation ayant pour seul but de le distraire). Du coup, il ne voyait pas dans quelle étape du processus entrait le mot micro-onde. Dans sa méthode, en tout cas, il n'y figurait nul part. Est-ce qu'en plus d'apprendre à bien protéger son ordi, l'informaticien allait devoir initier le demi-dieu aux secrets du bon café ?

L'agent de liaison n'eut pas le temps de pousser sa réflexion plus loin puisqu'Haytham avala sa tasse (certainement aussi chaude que la sienne) d'un coup et sans sourciller. Gloups. Marvin en déglutit sa salive par compassion pour la pauvre gorge de sa cible et son regard resta river sur la tasse jusqu'à ce qu'elle se vide. Les sang-mêlés étaient vraiment des monstres !

Sans transition, Haytham conduisit lentement la discussion hors de la zone de calme.

« -Donc à ce que je vois vous êtes un informaticien émérite qui se drogue au café pour se concentrer sur un amas de lignes et de codes en tous genre. Ça ne doit pas rigoler tous les jours là-bas. Après, vous êtes en droit d’aimer votre job hein, je ne vous juge pas. Chacun son truc. »

Pendant une poignée de secondes, Marvin imita involontairement un poisson rouge en ouvrant et refermant la bouche. Ensuite seulement, il retrouva l'usage de la parole même si les premiers mots évoquèrent plutôt un disque rayé parce qu'il devait faire très attention à ces paroles.

"Oh... Oui... Et... Et bien... Euh... On ne peut pas tous être au cœur de l'action, hein ? Certaines personnes sont condamnées à rester d'ailleurs un ordinateur, ce qui n'empêche pas ces personnes de travailler pour rendre le monde meilleur."

D'accord, on lui refusait encore et toujours une mission officielle sur le terrain, mais Marvin restait tout de même fier de faire parti du DLCEM. Il ne doutait pas un seul instant de travailler pour rendre le monde meilleur. Le seul hic est que sa participation lui semblait bien mince comparer au formidable travail qu'exécutaient les agents de terrains ou agents doubles de manière quotidienne.

L'informaticien avait cru qu'on allait atteindre une nouvelle zone de confort, comme c'était le cas depuis son premier pas dans l'appartement de sa cible. Au lieu de cela, un mot avait été prononcé, un mot qui annonçait que la couverture de Marvin était complètement grillé. Il en avala de travers et prétexta que c'était à cause de la chaleur de la boisson. Est-ce qu'il pouvait réutiliser cette excuse pour justifier les gouttes de sueur froide qu'il sentait naître sur son front ?

« -Non mais je blague relax ! Vous un espion ? Sérieux ?! Non ça serait une bonne blague ça. Je suis naïf, mais pas idiot hein. Les espions sont plus subtils, moins maladroits… »

Quelqu'un de son service lui dirait ce genre de chose, Marvin aurait automatiquement prit la mouche. Dans la situation actuelle, l'informaticien avait bien conscience que le fait de ne pas avoir la tête de l'emploi était sa meilleure chance de s'en tirer. Néanmoins, il ne put s'empêcher de rajouter :

"Et puis... Il faudrait que vous ailliez fait quelque chose qui justifierait que des espions s'intéressent à vous... Vous n'êtes pas un terroriste, n'est-ce pas ?" Toute sa nervosité était revenue dans ce 'n'est-ce pas'. Peut-être que le fils de Mars n'était pas un terroriste, mais c'était tout comme étant données les capacités des demi-dieux.

Son autre avantage était les failles de son plan, qui rendait sa tentative très risquée. Comme d'habitude, il usa de cet argument immédiatement. La réponse qu'il reçut n'allait pas arranger sa nervosité.

« -A oui c’est vrai, vous auriez pu vous contenter de planter mon ordi de votre voiture et y savourer tranquillement le travail et en toute sécurité. Et effectivement, vous êtes à ma merci, donc au cœur du danger. »

Son esprit paniqué passait un seul mot en boucle : retraite ! Retraite ! Marvin se lança à cœur perdu dans sa seule opportunité de suivre : proposer de laisser une liste de programmes et de partir en essayant d'oublier cette rencontre tout en espérant que son interlocuteur en fera de même. L'informaticien lança un regard plein d'espoir à sa cible, espérant follement recevoir une réponse positive. La réponse du sang-mêlé semblait prendre une éternité. Le Mortel avait acquis la certitude qu'il avait affaire à une espèce de sadique. Rien d'étonnant, sadique et sang-mêlé, c'était quasiment des synonymes dans la tête de l'informaticien.

Soudain, la porte vola en éclats.

"Oh non, un monstre !" Cria Marvin en serrant l'ordinateur d'Haytham comme s'il était prêt à servir de bouclier humain pour protéger la machine.

Les demi-dieux étaient connus pour attirer toutes sortes de bestioles provenant du bestiaire mythologique. Était-ce un signe qu'il était resté trop longtemps ici ? Ou plutôt une chance de partir ? S'il était assez vif, il pourrait profiter du combat pour partir. Marvin déglutit. Le point faible de cette idée géniale était le mot vif.

Heureusement, ce ne fut pas un monstre qui franchit la porte, mais un humain tout ce qu'il y avait de plus normal sauf qu'il était tellement musclé qu'il devait certainement avoir sa photo à côté de ce mot dans le dictionnaire. Marvin essaya de se cacher derrière l'ordinateur en rentrant au maximum sa tête dans ses épaules. Puisqu'il n'était pas une tortue, sa tentative ne rencontra pas un grand succès.

"-Désolé les gars, je n'ai rien à boire et comme vous le voyez, le réparateur est venu réparer mon ordinateur"

Marvin osa faire un petit salut de la main avec un sourire crispé. Ce n'était certainement pas la meilleure façon de manifester sa présence. Dans ce genre de situation, il valait mieux en rester au plan 'se faire tout petit'. Hélas, ce n'était plus vraiment la logique qui contrôlait l'esprit paniqué de l'informaticien.

Dans ces moments-là, Marvin essayait toujours de s'imaginer comment réagirait un de ces héros s'il ou elle était à sa place. Le plus souvent, ces scénarios impliquaient des super-pouvoirs ou des gadgets sophistiqués. Il n'avait ni l'un ni l'autre.

Sur base des renseignements qu'on lui avait fourrés dans le crâne après une quinzaine d'années à travailler pour la DLCEM, l'agent de liaison s'attendait à être pris comme appât ou comme bouclier humain par le demi-dieu. Il se visualisait très bien en train d'être jeté sans pitié vers le colosse pour permettre à sa cible de fuir. De ce fait, il fut assez surpris de voir Haytham se placer devant lui. Ce petit détail contradictoire ne manqua pas de figer le reste de son esprit fonctionnel, tel un lapin prit dans les phares d'une voiture, jusqu'au moment où :

"-Maintenant tirez-vous Marvin ! Allez!!!!"

L'ordre alla directement jusqu'à ces jambes sans passer par son cerveau. Marvin se précipita vers la sortie, faillit tomber dans les escaliers tout en mettant à mal les maigres réserves sportives de l'informaticien. Il ne s'accorda une pause que lorsqu'il regagna la sécurité de l'habitacle de la voiture. Ce n'est qu'à ce moment-là qu'il remarque l'ordinateur de la cible. L'informaticien s'y cramponnait toujours comme si sa vie en dépendait.

"Ok... Ok... Bien... Çà, c'est... Plutôt bien passé, non ?" Se dit-il à voix haute tandis qu'il essayait de retrouver un souffle et un rythme cardiaque normal.

Maintenant que le danger était passé, il essayait de se concentrer sur le bilan de sa mission improvisé. Au final, il avait obtenu quoi ? L'ordinateur de la cible qu'il allait pouvoir fouiller bien au calme (et bichonner un peu, car cet appareil en avait cruellement besoin). Donc... C'était un succès, non ? Oui, c'était un succès. Marvin se détendit devant cette dernière pensée. Il fallait juste trouver une excuse pour rendre l'ordinateur au demi-dieu. Un problème qu'il se posera en temps voulu.

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