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Sujet: run boy run (marvin) (abandonné) Ven 21 Aoû - 23:26
Run boy run! This world is not made for you Run boy run! They’re trying to catch you Run boy run! Running is a victory Run boy run! They’re dying to stop you Run boy run! Break out from society Tomorrow is another day And you won’t have to hide away You’ll be a man, boy! But for now it’s time to run, it’s time to run! •• marvin& june.
24/04/2015
Le regard bleu glacé de la fille d'Arès embrassa les alentours avec méfiance tandis qu'elle venait de quitter le bâtiment de Thea. Thea à qui elle était passée rendre une petite visite; l'ambiance à la colonie devenait de plus en plus pesante après toutes ces pertes, et June ressentait de plus en plus le besoin de s'échapper, de s'éloigner de cette atmosphère trop étouffante avant de devenir folle pour de bon. Ils étaient beaucoup à s'être effondrés; et ils étaient beaucoup parmi ceux qu'elle avait envie de secouer pour les sortir de leur torpeur. Oui, il y avait eu des morts. Oui, ils avaient subies de lourdes pertes. Get over it! Ils étaient des demi-dieux bon sang! Ils savaient ce qu'il y avait après la mort, et tous ces demi-dieux morts en martyrs allaient très certainement avoir le droit à une place de choix à l'Elysée! June avait fini par apprendre que la mort n'était pas une fin en soit, mais plutôt une délivrance. Ceux qui étaient morts n'auraient plus à connaître l'appréhension de croiser la route de monstres. Ils ne seraient pas mêlés dans la guerre qui allait certainement être lancée à ces mortels, une fois qu'ils auront réussi à obtenir plus d'informations sur eux. La fille du dieu de la guerre y comptait bien. June fut sortie de ses pensées par les babillements d'un bébé dans une poussette. Un bébé. Elle ne savait pas combien de temps cela faisait qu'elle n'avait pas vu de bébé. A la colonie, il y avait des enfants certes, mais les poupons se faisaient rares, et les enfants étaient, au plus bas, âgés de six ans. Cinq dans les plus rares des cas. Le regard dans le vague, la fille d'Arès suivit du regard la poussette poussée par la mère de l'enfant, sans sourire à ce dernier qui tendait les mains vers elle en babillant. Elle se contenta de prendre la direction opposée, troublée.
La jeune fille effleura sa bague noire, par réflexe. Elle savait bien que se balader dans les rues de New York pouvait s'avérer être dangereux pour elle,comme tout autre demi-dieux. Sachant que l'odeur des enfants d'Olympiens était plus forte que celle des enfants de dieu mineurs, elle avait de quoi se méfier et rester sur ses gardes. Elle n'avait pas survécu toutes ces années dans cette jungle qu'était le monde mythologique pour se laisser avoir par une misérable empousa ou un chien des Enfers un peu trop hargneux. Non, elle était plus débrouillarde que cela; il en fallait plus pour effrayer une fille d'Arès. Le combat, la guerre, le sang, tout ça coulait dans ses veines; elle était étrangement faites pour survivre, était programmée pour ça. Se battre pour survivre. Marche ou crève. C'était ainsi qu'était faite la vie des demi-dieux; il n'y avait pas de place pour les faibles. Et les romains l'avaient bien mieux compris que les grecs, puisque ces derniers laissaient tous les demi-dieux les rejoindre, tandis que leurs vieux ennemis de toujours étaient "triés" par la Lupa. Les plus forts vivaient, et les plus faibles mourraient... au moins chaque demi-dieu romain à la Nouvelle-Rome avait une preuve de sa valeur. Il n'y avait pas de place pour les inutiles, et June devait avouer que c'était une bonne façon de faire.. aussi cruel cela pouvait-il paraître. Après tout, la brune au coeur de glace si fichait bien de paraître cruelle; elle se fichait de tout à vrai dire. Du moins, elle en donnait l'impression.
Alors qu'elle allait s'engager dans une ruelle, la jeune femme fit volte-face, guidée par un mauvais pressentiment... pour se retrouver nez-à-nez avec une manticore. En plein New York. Rien que ça. Remarquez, c'était toujours mieux qu'une empousa... quoique non, c'était peut-être pire. Ce qu'elle fit? Elle dégaina son épée bien évidemment. Elle était une fille du dieu de la guerre et ne fuyait pas devant le danger; elle l'affrontait. Et puis, elle avait tenu tête à bien pire que ça... comme une certaine fille de Thanatos au caractère bien trempé. June tenta d'asséner un coup au poitrail de la créature, seul endroit qu'elle pouvait atteindre sans trop de mal vu que la bestiole était littéralement en train de voler au-dessus d'elle. Elles restèrent toutes les deux là pendant de longues minutes, griffes contre épée, à s'échanger des coups sans aucun sens. June lui lança ce qu'elle trouvait pour la déconcentrer voire même lui faire perdre de l'altitude afin de pouvoir trancher sa queue de scorpion empoisonnée, mais cela ne marcha pas. « Bordel de merde. » Perdant patience, elle lança son épée dans les airs et, usant de son armokinésie, elle la fit voler par la penser et lui fit faire un mouvement sec; dans un bruit écœurant, la queue du monstre fut tranchée et tomba au sol... avec la créature. Tous deux furent réduit à l'état de poussière dorée, sous le regard bleu glace toujours impassible de la jeune femme brune... qui commençait à avoir l'habitude de tout ça. Tout cela la blasait à un point qu'il vous serait impossible de deviner tant il était élevé.
Quand June lança à nouveau son épée pour qu'elle reprenne sa forme de bague noire, elle fit demi-tour tout en repassant l'arme devenue bijoux autour de son doigt.. pour remarquer une silhouette dans la rue. Les sourcils de la brune se froncèrent automatiquement tandis qu'elle jaugeait d'un regard sombre l'homme en face d'elle; elle ne savait pas si la manticore l'avait touché par "accident" (ouais, appelons ça un accident) mais, au vu de la tête qu'il faisait, elle aurait été prête à parier qu'il avait été une victime collatérale. Lui demander si ça aller? Pff, il n'y avait pas écrit "infirmière à votre service" sur son front non plus. Il n'avait qu'à pas être là au mauvais moment, voilà tout. Maintenant, il fallait qu'elle rentre à la colonie avant qu'une autre merde ne lui tombe dessus.
Dernière édition par June L-M. Summers le Lun 24 Aoû - 18:51, édité 1 fois
Sujet: Re: run boy run (marvin) (abandonné) Sam 22 Aoû - 10:38
Run Boy Run
Ft. Marvin & June
Marvin était littéralement hypnotisé par le spectacle qui se déroulait devant ses yeux. C'était comme regardé son bureau en pensant ne rien trouver de particulier et de découvrir la présence d'une horrible araignée dessus. Des questions comme 'qu'est-ce que je dois faire ?' Ou encore 'depuis combien de temps elle est là, celle-la ?' s'imposait dans votre esprit tandis que votre regard reste braqué sur le monstre à huit pattes miniature de peur de perdre sa trace. Puis le cerveau continuait de faire son boulot en plaçant une horrible question telle que 'du coup, le chatouillement que j'ai senti dans mes cheveux, c'était cette bestiole ou bien ?'
Exactement de la même manière, il rentrait tranquillement chez lui en pensant que la pire chose qu'il pourrait lui arriver aujourd'hui était que son supérieur découvre son matelas planqué dans l'armoire quand l'agent de liaison du DLCEM voulait enchaîner les journées de travail. Puis, on l'avait bousculé... Enfin, un truc avait heurté avec violence son épaule. Marvin avait levé la tête et ouvert la bouche pour émettre une protestation vers la direction supposée du malotru et... Se figea la bouche grande ouverte. En posant son regard dans cette ruelle, il ne s'attendait certainement pas à tomber sur un combat entre une Manticore et une demi-déesse !
Marvin n'avait jamais vu de monstre en vrai. Du moins, d'aussi près. Grâce aux lunettes créer par le département technique, il pouvait voir à travers la Brume et donc, avait déjà croisé des choses peu ordinaires... De loin... De TRES loin, car l'ancien informaticien avait toujours eu assez d'instinct de survie pour s'éloigner au plus vite. C'est aussi pour cela qu'il détestait le moment où il devait quitter son bureau sécurisé pour affronter le monde extérieur. Le monde mythologique était déjà super dangereux pour les demi-dieux avec des supers pouvoirs et des compétences de fous alors pour les simples mortels comme lui...
Pourtant, ici, son cerveau était aussi paralysé que ces jambes. Son imagination, en revanche, carburait à pleins régimes pour établir un scénario catastrophe sur le futur proche. En partant, il allait certainement faire du bruit, heurter une poubelle ou quelque chose du genre. S'il attirait l'attention et quittait le monstre du regard, est-ce que la Manticore n'allait pas préférer s'en prendre au mortel inoffensif plutôt que de s'acharner sur la guerrière capable de réduire la bête en poussière ? En plus, il imaginait déjà la réaction des autres au boulot en racontant son aventure du jour : Ah, ah, Marvin, tu dis vouloir être agent de terrain et tu fuis en hurlant à la première Manticore rencontrée ? Hors de question !
Oui, mais, que faire ? Trouver une arme ? Jeter quelque chose à la bête volante ? Aucune de ces solutions ne semblait lui convenir et le courage semblait être en rupture de stock dans les rayonnages de son cerveau. C'est alors qu'il eut une idée ! Lentement, sans détacher le regard du combat, Marvin enleva ses lunettes anti-Brume. Peut-être qu'en voyant le monstre de manière moins 'monstrueuse', cela lui serait plus facile d'être courageux.
Les précieux verres enlevés, il vit la combattante s'acharner avec un bâton sur une armée de pigeons. Marvin en écarquilla les yeux de surprise. La Brume était vraiment quelque chose de puissant. Lunette mise : une guerrière qui combattait un horrible monstre avec son épée. Lunette enlevée : pigeons embêtés par un bâton. Lunette mise. Lunette enlevée. Marvin se frotta les yeux pour être certain qu'il ne rêvait pas. Lunette mise... Un flot de poussière dorée se retrouvait à la place du monstre.
Puis la combattante se retourna dans sa direction et là, le corps de Marvin se crispa. L'agent de liaison avait passé un certain temps à analyser sous tous les angles les enregistrements de l'attaque des camps. Il avait regardé les images jusqu'à s'en faire exploser les yeux et reconnu du premier coup la fille d'Arès. C'était la demi-déesse qui avait désarmé un agent avec son pouvoir bizarre. Olala, était-ce trop tard pour préférer les crocs de la Manticore ?
Avec ce double choc, Marvin n'avait pas réalisé qu'il était blessé à l'épaule. Le fameux truc qui l'avait heurté plus tôt était en fait une patte de Manticore désireux de manger du demi-dieu. L'ancien informaticien retrouva le contrôle de son corps, se décida à enfin fermer sa bouche qui était restée béante pendant tout le spectacle et resserra sa prise sur son sac en bandoulière qui contenait son précieux ordinateur portable. Dis quelque chose, Marvin, dis quelque chose.
La première question qui lui était venue à l'esprit était 'oh mon dieu, c'était quoi ce bordel'. Heureusement, ce ne fut pas çà qui franchit ces lèvres.
"Euhhh... Est-ce que çà va ?" Tenta-t-il de sa voix nerveuse.
Marvin se traita mentalement d'idiot. Est-ce que çà va ? C'est plutôt à lui qu'on devrait poser cette question ! Il osa faire quelques pas avec un sourire crispé qu'il espérait amical.
"Ils avaient l'air drôlement agressif ces... Ces pigeons." Continua-t-il comme s'il fallait absolument justifier sa première interrogation.
C'était rassurant de dire pigeon au lieu de monstre tout droit sorti du bestiaire de donjons et dragons. Bien qu'il déplorât le manque d'imagination de la Brume. Une attaque de pigeons ? Sérieusement ?
C'est alors qu'une pensée horrible perça son esprit déjà bien paniqué. Et si la Manticore avait des copains dans le coin ? Immédiatement, Marvin leva les yeux au ciel en espérant ne trouver qu'un ciel bleu... Enfin, plutôt un ciel gris, c'était New-York après tout !
"Dites euhhh... Ils ne vont pas revenir, n'est-ce pas ?" Hasarda-t-il dans le but manifeste de se rassurer.
Sujet: Re: run boy run (marvin) (abandonné) Dim 23 Aoû - 20:17
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24/04/2015
La jeune femme toisa l'homme qui se trouvait face à elle, à quelques pas de là. Il était blessé, elle pouvait le voir, mais elle s'en fichait pour le moment. L'altruisme? Ce n'était vraiment pas fait pour elle, sachant qu'elle était également méfiante elle n'allait pas non plus porter secours au premier inconnu dans la rue qui était capable de voir les monstres. Car oui, au vu de la tête qu'il tirait il avait certainement vu la manticore qui venait d'agresser June. Et puis, il n'aurait pas été blessé s'il n'avait pas eu la possibilité de la voir sous son vrai jour. L'air sombre, la jeune femme effleura sa bague noire, signe quelle n'hésiterait pas à en découdre avec cet homme s'il faisait ne serait-ce que mine de l'attaquer. La fille d'Arès ne rigolait plus depuis longtemps avec la sécurité, surtout la sienne, et était capable de tuer quiconque était un peu trop menaçant à son égard. Après tout, c'était comme ça que l'on survivait dans ce monde de fous. Depuis qu'elle était arrivée à la colonie, c'était en était agressive et se montrant froide que June avait réussi à survivre; personne ne lui cherchait des noises, et elle s'entraînait suffisamment pour ne pas perdre la forme. Jamais elle n'abandonnait, et en plus ses pouvoirs l'avaient grandement aidée à rester en vie. L'heure de sa mort était loin d'être arrivée, elle en était sûre. Leur vie était un combat constant contre la mort. De toute son existence, la brune n'avait connu qu'un seul mort; survivre.
A pas lents, laissant clairement paraître sa méfiance derrière son masque de froideur apparente, la jeune femme s'approcha de l'autre personne. Si elle donnait l'impression d'être désarmée, June était loin de l'être; elle était tout de même une des enfants du dieu de la guerre, même sans arme elle restait une bonne combattante. Alors si cet homme avait derrière la tête l'idée de l'attaquer, non seulement elle pourrait le désarmer par la pensée mais en plus elle pourrait lui briser la nuque d'un coup sec. Tuer pour survivre ne l'effrayait pas. « Euhhh... Est-ce que ça va ? » La jeune femme ne répondit pas, se contentant de froncer les sourcils en voyant l'état de l'épaule de son interlocuteur. Ce n'était pas très joli à voir, en effet; la créature ne l'avait décidément pas raté. Le visage de la demi-déesse était de marbre, comme à son habitude. June toisait son interlocuteur avec froideur et méfiance à la fois, sans donner une seule fois l'impression qu'elle allait répondre. Quand il avança à nouveau de quelque pas, la fille du dieu de la guerre le suivit du regard sans sourciller ni même bouger; elle le jaugea du regard, observait le moindres de ses mouvements avec une concentration non feinte. Jamais elle ne baissait la garde. « Ils avaient l'air drôlement agressif ces... Ces pigeons. » La grecque haussa un sourcil face à cette tentative pitoyable de tenter de dériver le sujet. Des pigeons, vraiment, c'était ce qu'il voulait lui laisser croire avoir vu? La brume magique faisait tout de même un meilleur travail de camouflage que ça non?! Des pigeons à la place d'une manticore... est-ce que c'était sérieux? Toute sa vie, la fille d'Arès avait pensé que la brume qui masquait leur existence aux mortels était puissante et impossible à brisé; mais voilà qu'elle apprenait qu'elle faisait passer de gros monstres pour de simples bêtes à plumes, et qu'elle laissait des mortels s'introduire dans leur camp pour les massacrer pendant leur sommeil?
L'homme eu l'air de paniquer, ce qui rendit June encore plus sur le qui-vive. Quand il leva les yeux au ciel, elle l'imita, prête à en découdre avec le moindre danger... seulement son interlocuteur coupa bien vite court à toutes ses pensées méfiantes en posant une simple question; « Dites euhhh... Ils ne vont pas revenir, n'est-ce pas ? » Relevant la tête, la brune toisa le mortel en face d'elle avec mépris. Sombrement, avec une pointe de sarcasme et de moquerie froide, elle lui rétorqua; « De quoi, les pigeons? » June n'avait jamais été réputée pour faire dans la dentelle, et aujourd'hui plus que jamais elle ne le ferait pas. Passer par quatre chemins n'était pas dans ses habitudes; directes et franches, elle dirait tout ce qu'elle avait sur le coeur. Il n'y avait pas de filtre entre ses pensées et sa bouche; elle répondait au quart de tour, envoyait balader quiconque lui causait un peu trop de soucis à son goût. Les sourcils froncés, elle demanda; « Comment se fait-il que vous puissiez les voir? » Son ton était sans appel, signe qu'elle souhaitait une explication crédible. Le regard sombre, elle continuait d'analyser l'homme à la chevelure blond cendré avant de désigner son épaule blessée de la tête; « C'est sa queue qui vous a fait ça, ou vous avez été touché par ses griffes? » Histoire de savoir si il avait été empoisonné ou non par la créature.
Dernière édition par June L-M. Summers le Lun 24 Aoû - 18:52, édité 1 fois
Sujet: Re: run boy run (marvin) (abandonné) Lun 24 Aoû - 11:18
Run Boy Run
Ft. Marvin & June
Marvin se demandait parfois comment fonctionner la Brume. Il avait poussé ses réflexions jusqu'à pouvoir émettre une théorie : la Brume se calquait sur votre propre imagination afin de rendre crédible pour vous ce qu'elle vous montre. L'ancien informaticien pouvait rayer cette supposition de sa liste parce qu'il refusait d'admettre que son imagination se limitait à imaginer une armée de pigeons agressée une jeune femme ! Du moins, il espérait avoir un peu plus d'imagination que cela.
Cette pensée fut très vite balayée en se rappellant qu'il n'avait peut-être plus de monstre en face de lui mais il restait tout de même une demi-déesse dont il avait vu les exploits sous tout les angles en annalysant les vidéos des attaques des camps.
La jeune femme lui décocha un regard sombre. Marvin recula d'un pas presque instinctivement. Quand ont vous jetait un regard pareil, votre cerveau se branche directement vers la partie 'instinct de la petite proie apeurée' qui sommeillait en vous. L'agent de liaison commençait tout doucement à regretter de ne pas avoir fait comme s'il n'avait rien vu dans cette ruelle. Il fit son possible pour ne pas braquer son regard sur la bague qu'il avait vu se transformer en arme tout en se traitant mentalement de fou d'oser faire quelques pas en avant alors que la guerrière s'avançait vers lui.
Malgré le fait que tout son être lui demande de prendre la fuite, il restait là. Parce que Marvin avait beau craindre pour sa vie, il restait curieux et surtout fasciner parce qu'il venait de voir. Une fascination teintée de la sueur froide de la peur, mais de la fascination tout de même. Les dangers qu'affrontait quotidienne les agents de terrain, lui, il ne les avait vus que de loin. C'était la première fois qu'il voyait un combat entre un demi-dieu et un monstre. C'était comme être au premier rang pour un combat entre Godzilla et King Kong. Qui voudrait rater çà malgré les fortes chances d'y rester ? D'abord, on lâchait un 'whouaww dément !' Et ensuite seulement on paniquait parce que 'oh oh ils viennent par ici'.
Finalement, Marvin brisa le silence. Il n'avait pas encore remarqué sa propre blessure à l'épaule. Sa préoccupation numéro un était plutôt de savoir si June allait se jeter sur lui ou non. Devant la froideur de son interlocutrice, il tenta un sourire. Le sourire d'une souris qui regardait un chat. L'ancien informaticien serra sa prise sur la bandoulière de son sac comme si ce geste pouvait le rassurer puis osa faire une nouvelle tentative sociale.
La faille dans son plan fut de parler de pigeons. Il le réalisa au haussement de sourcil de la guerrière, mais, très vite, une préoccupation s'imposa dans son esprit : l'idée que la bestiole avait des copains dans le coin. Une crainte qu'il formula à voix haute, plus dans une tentative que de se rassurer que pour avoir une réponse.
« De quoi, les pigeons? »
Outch, touché. Marvin quitta son observation craintive du ciel pour regarder son interlocutrice. Malgré lui, il était un peu vexé par ce sarcasme. Était-ce sa faute si la Brume n'avait aucune imagination ?
"Cela peut être vraiment dangereux des pigeons. Surtout en bande. Et puis çà véhicule un paquet de maladie, ces bestioles-là." Tenta-t-il de se justifier.
Il allait s'engluer dans ces explications lorsque June reprit la parole.
« Comment se fait-il que vous puissiez les voir? »
"Voir quoi ?" Fut la réponse qui sortit automatiquement de la bouche de Marvin accompagné d'un sourire idiot de celui qui espérait avoir mal entendu. Ce qui était peu probable, mais il tenta le coup tout de même.
L'agent de liaison se prépara psychologiquement à sortir un mensonge, tout en se demandant ce qui avait pu le trahir. Avec ces connaissances des comics plus des théories du complot qui envahissaient Internet, çà lui semblait impossible de ne pas arriver à trouver une explication convaincante sans avoir à parler de la technologie du DLCEM. En plus, il n'avait pas totalement abandonné le fait de défendre la Brume. Il avait bien vu des pigeons en enlevant ses lunettes Anti-Brume ! C'est la dernière fois qu'il faisait confiance à une illusion magique ! La prochaine fois (s'il y avait une prochaine fois), il dira avoir vu un combat entre Superman et Batman. Çà non plus, ce ne serait pas crédible, mais, au moins, il pourra mieux assumer un mensonge aussi gros.
« C'est sa queue qui vous a fait ça, ou vous avez été touché par ses griffes? »
Ce n'est seulement qu'à ce moment-là que Marvin sembla remarquer sa blessure. Une découverte qui augmenta sa panique. Une petite part de son cerveau qui n'était pas focalisé sur la pensée 'oh mon dieu, je suis blessé.', se concentra sur la question posée.
"Euh... Euh... Euh..." Fut la première réponse de l'ancien informaticien qui semblait avoir des fourmis dans les jambes alors qu'il essayait de se repasser les derniers événements de la journée. "Je ne sais pas. Je me baladais dans la rue, tranquillement. Sans rien demander à personne." Précisa-t-il en parlant rapidement et en pointant la rue en question du doigt avant de reprendre ces explications. "Quand j'ai senti un choc sur mon épaule, j'ai tourné les yeux et voilà..."
Queue ou griffes ? Çà avait l'air vraiment important comme détail, ce qui augmenta un peu sa panique d'ignorer la réponse exacte. "Oh non... Un des deux est empoisonné, c'est çà ?" Réalisa-t-il avec horreur. "J'ai été empoisonné ? Çà va être horrible à regarder ? Genre, je vais me vider de mon sang ou un truc vraiment gore à regarder ? Mon cœur va exploser ? Il y a mon rythme cardiaque qui accélère là, c'est normal ?"
Devant cette dernière parole, il improvisa un contrôle de son pouls. Tout en récitant ces craintes à voix haute, Marvin se creusa la mémoire. Il avait étudié à fond toutes les créatures mythologiques répertoriées, cependant la peur lui faisait mélanger mentalement les informations. Il n'était plus sûr de rien et regretta que sa collègue Bobbie (pour qu'il eût compulsé toutes les données pour créer une sorte de pokédex mythologique) ne soit pas là.
Sujet: Re: run boy run (marvin) (abandonné) Mar 25 Aoû - 16:44
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24/04/2015
La fille d'Arès avait répondu au questionnement du mortel avec moquerie et froideur, comme à son habitude. Le pire, c'était qu'elle ne culpabilisait même pas de se montrer aussi agressive et antipathique. La diplomatie ne faisait pas vraiment partie de ses qualités. L'air méprisant, la guerrière grecque le regarda fixer le ciel d'un air anxieux; qui ne l'aurait pas été après avoir été attaqué par une manticore, créature beaucoup trop étrange pour ceux n'étant pas habitués à côtoyer le monde mythologique? Personne de sain d'esprit en tout cas. Silencieuse, la jeune femme le toisa tandis qu'il tentait maladroitement de se rattraper après qu'elle se fut moquée de lui; « Cela peut être vraiment dangereux des pigeons. Surtout en bande. Et puis çà véhicule un paquet de maladie, ces bestioles-là. » June ne répondit pas, se contentant de froncer les sourcils d'un air sombre. Juste après, elle lui demanda comment cela se faisait-il qu'il aie pu les voir; car oui, la fille d'Arès avait bien vu son air terrifié et personne ne pouvait avoir aussi peur des pigeons, aussi effrayantes et salopes ces bestioles à plumes puissent être. Bien évidemment, son interlocuteur ne se laissa pas avoir par sa question, et c'est sans surprise qu'elle l'entendit lui répondre d'un air faussement innocent; « Voir quoi ? » Encore une fois, June ne répondit pas se contentant de serrer les poings et de réprimer son envie de le cogner. Si lui demander gentiment ne marchait pas, que dirait-il de se prendre quelques poings dans la figure? Est-ce que ça le ferait parler? Non parce que donner des coups pour obtenir des réponses ne lui faisait absolument pas peur. Elle était prête à le faire.
Finalement, la jeune femme détourna la conversation sur la blessure de l'homme en face d'elle. Peut-être que la panique le ferait parler un peu plus hm? Froidement, la fille du dieu de la guerre lui demanda si c'était la queue de la manticore ou ses griffes qui lui avaient causé cette plaie. « Euh... Euh... Euh... » Super, maintenant il était en transe et incapable de parler correctement! Froidement, la sang-mêlée le coupa dans sa phrase en lui lançant d'une voix tranchante comme l'acier; « Accouchez. » La brune détestait perdre son temps, et cet inconnu méritait des Oscars dans cette catégorie. Si elle écoutait la petite voix au fond d'elle, elle l'aurait assommé et abandonné dans cette ruelle; mais elle ne pouvait pas le laisser là sachant qu'il avait pu voir la manticore bon sang! Finalement, le binoclard consentit à commencer à répondre; « Je ne sais pas. Je me baladais dans la rue, tranquillement. Sans rien demander à personne. » La grecque roula des yeux. Bon sang, elle lui avait posé une seule question, elle ne lui avait pas demandé de lui raconter toute sa vie! Pourquoi fallait-ils que les gens soient toujours aussi ennuyants? Elle n'en avait rien à faire de sa journée! Sa question n'était pas compliquée par tous les dieux, il n'avait qu'à lui répondre si c'était la queue de la manticore qui lui avait fait ça, ou si c'était ses griffes! Nom de Zeus pourquoi se compliquer la vie ainsi?! « Quand j'ai senti un choc sur mon épaule, j'ai tourné les yeux et voilà... » Il y eut un instant de silence que June ne chercha pas à briser. Les bras croisé d'un air sévère sous sa poitrine, la jeune femme toisait encore l'homme en face d'elle, attendant qu'il daigne enfin lui donner une réponse. « Oh non... Un des deux est empoisonné, c'est çà ? » L'ombre d'un sourire se dessina sur les lèvres de la fille d'Arès. L'air désinvolte, comme si cela lui importait peut qu'il meure ou non (ce qui était le cas) elle répondit; « Bonne déduction. » Si elle avait eu un trophée sous la main, peut-être qu'elle le lui aurait donné. Peut-être même qu'elle aurait applaudit en plus.
Dans d'autres circonstances, June aurait certainement été amusée (enfin, surtout agacée) de l'air paniqué que venait de prendre le blond. Elle aurait même pu tenter de le faire encore plus paniquer en lui racontant des bobards, juste pour le faire parler. Mais là, la grecque n'était pas d'humeur à blaguer. Elle n'était plus d'humeur à blaguer depuis longtemps à vrai dire. Alors elle se contenta de froncer les sourcils d'un air sombre et agacé quand son interlocuteur commença à enchaîner les questions; « J'ai été empoisonné ? Çà va être horrible à regarder ? Genre, je vais me vider de mon sang ou un truc vraiment gore à regarder ? Mon cœur va exploser ? Il y a mon rythme cardiaque qui accélère là, c'est normal ? » Un grognement animal s'échappa de la gorge de la jeune femme. Un grondement sourd, qui n'augurait rien de bon. S'il y avait quelque chose qu'elle abhorrait encore plus que les gens inutiles, c'était les questions inutiles. Surtout quand on les lui posait. D'une voix glaciale et tranchante, la sang-mêlée grecque rétorqua au mortel sans aucune délicatesse ni compassion; « Peut-être que si vous la fermiez et me laissiez parler votre rythme cardiaque serait resté normal. » June lui laissa un instant pour se calmer, avant de continuer, redevenue sereine, puis elle répondit calmement comme si c'était normal d'être attaqué par une bestiole ailée en plein New York; « Si vous aviez été empoisonné vous seriez déjà en train de gigoter à l'agonie par terre. » C'était vrai. Elle en avait vu beaucoup, des demi-dieux blessés par des manticores; elle en avait vu beaucoup se tordre de douleur. Cependant, leur venin n'était pas mortel. Par contre il agissait très rapidement; donc si ce mortel ne se tordait pas encore de douleur, c'était qu'il avait été épargné.
Par contre, s'il pensait en avoir fini avec June il se fourrait le doigt dans l'oeil, et jusqu'à l'épaule! La jeune femme s'approcha d'un pas, sans se départir de son air sombre et menaçant. Elle voulait une réponse. « On n'en a pas fini. » Et comment. Tout ne faisait que commencer; tant qu'elle n'aurait pas eu une réponse convenable, June ne le laisserait pas partir. Si cet homme était un mortel inoffensif étant simplement capable de voir à travers la brume, elle le laisserait partir. Cependant, s'il avait quelque chose à voir avec ces gens qui les avaient attaqué... elle ne donnait pas cher de sa peau. Les sourcils froncés, elle demanda une nouvelle fois; « Comment se fait-il que vous puissiez les voir?» Son ton calme en disait long sur ce qu'elle pensait; si elle pouvait avoir l'air sereine, elle risquait de perdre bientôt patience. Et là, ça ne serait pas bon pour lui. Histoire de mettre toutes les chances de son côté, la grecque le menaça; « Vous avez intérêt à me répondre, ou je vous jure que si ses potes rappliquent je vous laisse vous débrouiller après vous avoir balancé en pâture. » Ouais, elle avait de la gueule cette menace au moins. Surtout que June en était bien capable.
Sujet: Re: run boy run (marvin) (abandonné) Mer 26 Aoû - 19:16
Run Boy Run
Ft. Marvin & June
Bonne déduction. Deux petits mots qui plongèrent Marvin dans l'horreur la plus totale. Mourir empoisonné alors qu'on se baladait dans la rue ? C'était vraiment possible ce genre de chose ? Est-ce qu'on allait bientôt écrire sur sa tombe : ici gît Marvin Knight, il était au mauvais endroit, au mauvais moment ? Il y avait de quoi vous court-circuiter le cerveau. L'informaticien se retrouvait soudain incapable de savoir quelle partie du corps d'une Manticore était empoisonné, mais surtout dans l'impossibilité de se rappeler ce qui avait pu lui blesser l'épaule. Marvin tenta de voir un peu mieux sa blessure, dans l'espoir d'y trouver un indice, en vain. Il était bloqué dans un cercle vicieux : plus il paniquait et moins il arrivait à se souvenir pour offrir des informations pertinentes à la guerrière et, comme il réalisait ne plus se souvenir, sa panique augmentait.
Le grognement animal émit par son interlocutrice le stoppa dans son délire hypocondriaque. Heureusement, car Marvin aurait pu continuer jusqu'à l'épuisement de sa salive.
« Peut-être que si vous la fermiez et me laissiez parler votre rythme cardiaque serait resté normal. »
L'informaticien sembla de nouveau réalisé quel genre de personne lui faisait face. Une guerrière qui avait désarmé un agent lors de l'attaque des camps. Une demi-déesse qui avait pourfendu une Manticore sous ces yeux. Une personne qui pouvait changer sa bague en arme. Bref, une personne qu'il ne fallait SURTOUT pas énerver.
"Désolé, comme vous n'aviez pas l'air d'être une personne bavarde... Dans ce genre de situation, j'ai tendance à euh... Prendre le relais pour combler les silences."
Malgré un discours qui semblait plus calme par rapport à sa crise de panique, la nervosité restait palpable dans sa voix.
« Si vous aviez été empoisonné vous seriez déjà en train de gigoter à l'agonie par terre. »
"Oh merci mon Dieu." Marvin poussa un énorme soupir de soulagement devant cette nouvelle. Ensuite, il poursuivit à toute vitesse dans une espèce de marmonnement en faisant les cent pas. "C'est logique. La panique fait circuler le sang plus vite et donc le poison aussi. Je suis en train de parler de logique alors qu'il est question d'une bête monstrueuse..." Il émit un sourire et un petit rire nerveux. "C'est tout à fait normal à New York. Je me calme. Je-suis- calme. Parfaitement calme."
L'informaticien prit une grande respiration et expira comme s'il voulait véritablement se calmer. Marvin était sur le point de trouver un prétexte pour s'éloigner de la dangereuse sang-mêlée mais, hélas, cette dernière répliqua sur un ton menaçant en avançant d'un pas.
« On n'en a pas fini. »
Un seul pas et le calme fragile de Marvin avait disparu pour revenir à sa nervosité habituelle. Pourquoi s'était-il inquiété de l'état de santé de la guerrière ? L'agent de liaison était tenté de partir en courant pour couper court au futur interrogatoire. Sauf qu'il était lucide. Son record de sprint était de... 10 secondes avant de cracher ses poumons sur le bord du trottoir. Face à une guerrière entraînée qui venait de vaincre un monstre, il n'avait aucune chance même en profitant de l'effet de surprise.
« Comment se fait-il que vous puissiez les voir?»
Marvin ouvrit la bouche pour commencer à répondre, mais il fut coupé dans son élan par une précision qu'il redoutait d'entendre.
« Vous avez intérêt à me répondre, ou je vous jure que si ses potes rappliquent je vous laisse vous débrouiller après vous avoir balancé en pâture. »
Nouveau coup d'œil paniqué vers le ciel devant cette éventualité horriblement réaliste. Une impression qui se confirma lorsqu'il quitta sa contemplation du ciel pour regarder June qui ne semblait pas bluffer.
"Dans ce cas... Euh... Il ne vaudrait pas plutôt... Euh... S'éloigner et continuer la conversation plus loin ? Au... Cas... Où... Ils en reviendraient ?" Proposa toujours aussi nerveusement Marvin en faisant des signes désespérés en direction du bout de la ruelle qui lui semblait, tout d'un coup, beaucoup plus accueillante que l'endroit où ils se trouvaient.
De manière préventive et parce que, malgré tout, l'informaticien avait un reste d'instinct de survie, il fit vivement un pas en arrière en tendant les bras devant lui dans un geste d'apaisement, mais qui signifiait plutôt : pitié ne me frapper pas.
"Ok, ok, je vais répondre. Je vais répondre." Dit-il d'un voix plus forte et à toute vitesse. "J'en sais rien. C'est pas la première fois que je vois un truc super bizarre et que tout le monde fait comme si tout était normal. Mais c'est la première fois que je vois une de ces... Choses d'aussi près et FRANCHEMENT, j'aurais VRAIMENT préféré voir des pigeons à la place. Voilà." L'informaticien reprit son souffle face à ce monologue qu'il avait exprimé d'une traite, sans respirer. Il baissa les bras pour mettre sa main sur son cœur, à croire qu'il était sur le point de faire une crise cardiaque à force d'être aussi nerveux. "On peut partir maintenant ?" Demanda-t-il ensuite sur un ton rempli de désespoir.
Maintenant que la machine Marvin était lancée, il était difficile de l'arrêter. Si June ne l'arrêtait pas, il allait bientôt se lancer dans une plainte sur le fait qu'il n'avait jamais voulu habiter New-York, que c'était la ville qui, statistiquement parlant, se faisait le plus détruire dans les films catastrophes, qu'il n'avait accepté qu'à cause de son boulot, etc... etc...
Sujet: Re: run boy run (marvin) (abandonné) Jeu 27 Aoû - 18:28
Run boy run! This world is not made for you Run boy run! They’re trying to catch you Run boy run! Running is a victory Run boy run! They’re dying to stop you Run boy run! Break out from society Tomorrow is another day And you won’t have to hide away You’ll be a man, boy! But for now it’s time to run, it’s time to run! •• marvin& june.
24/04/2015
Pour se donner un peu plus de contenance, June aurait pu lui plaquer son arme sous la jugulaire pour le faire parler, or il y avait deux choses qui rendaient cette action impossible. 1- Le bronze céleste ne pouvait pas blesser les mortels, et 2-... aussi violente pouvait être June, menacer un mortel qui avait l'air aussi faible n'était pas dans ses habitudes. La fille du dieu de la guerre savait se contenir malgré tout, et quand bien même elle aurait eu envie d'égorger ce blond, elle n'en aurait rien fait; la brune avait appris à se contrôler au fil des années. Elle avait appris à contrôler cette violence qui battait à ses tempes, qui coulait dans ses veines; c'était une part d'elle avec laquelle elle avait fini par accepter de vivre. Une part de son quotidien. Une part d'elle-même. Oui bon d'accord, cela pouvait sembler un peu mélodramatique mais, quand on est un enfant du dieu de la destruction, demi-soeur des dieux de la peur, on est très rarement un enfant de choeur. Combien d'enfants d'Arès doux la colonie avait pu accueillir? Ils se comptaient sur les doigts d'une main. La jeune femme fut sortie de ses pensées par son interlocuteur, qui dit avec hésitation et prudence; « Dans ce cas... Euh... Il ne vaudrait pas plutôt... Euh... S'éloigner et continuer la conversation plus loin ? Au... Cas... Où... Ils en reviendraient ? » La demi-déesse grecque allait opiner de la tête quand le mortel blond recula subitement, plaçant un bras entre elle et lui (ce qui en soit était stupide, si la fille d'Arès avait voulu le frapper il serait déjà étalé par terre de tout son long). L'homme dit ensuite avec précipitation; « Ok, ok, je vais répondre. Je vais répondre. » Super, la jeune femme n'avait même pas eu à le menacer une seconde fois pour qu'il parle; il l'avait fait tout seul. Elle n'était pas belle la vie?
Il y eut à peine quelques secondes de silence; déjà, l'homme reprenait le fil de son monologue, lançant avec rapidité ces mots à la fille d'Arès qui l'écoutait sans rien dire, se contentant de le regarder s'emmêler dans ses explications; « C'est pas la première fois que je vois un truc super bizarre et que tout le monde fait comme si tout était normal. Mais c'est la première fois que je vois une de ces... Choses d'aussi près et FRANCHEMENT, j'aurais VRAIMENT préféré voir des pigeons à la place. Voilà. » Et là, il reprit son souffle. June le regarda faire, sans rien dire, les bras croisés sous sa poitrine d'un air sévère et froid. A la voir comme ça, on aurait pu dire que la fille d'Arès n'avait qu'une seule expression faciale; celle de l'indifférence. En soit, c'était peut-être vrai qui sait. « On peut partir maintenant ? » Son ton suppliant aurait pu faire éprouver de la compassion à n'importe qui, mais pas à la brune. Cette dernière le toisa et finit par hocher de la tête, avant de lui répondre; « Je veux bien vous croire. » Le ton qu'elle avait employé sous-entendant clairement que, si elle découvrait qu'il avait menti ou quoi que ce soit d'autre, elle lui ferait regretter. Sur ces mots, elle se dirigea hors de la petite ruelle. Rester dans un endroit étroit et sombre, ce n'était vraiment pas dans le top dix de ses activités préférées.
Alors qu'ils marchaient tous les deux à une distance raisonnable l'un de l'autre (on n'était jamais trop prudent), la demi-déesse grecque glissa un regard à l'épaule de son compagnon de fortune. Même si ce n'était pas une blessure très grave, ce n'était pas beau à voir pour autant; et la fille du dieu de la guerre était assez calée sur les manticores pour savoir que même une griffure de leur part n'était pas à prendre à la légère. C'est pour cette raison qu'elle laissa échapper à l'intention du blond d'un air désinvolte; « Il faudrait faire quelque chose pour votre épaule. » Puis elle haussa des épaules avant de continuer, l'air de rien; « Enfin, c'est votre problème après. » La jeune femme n'allait pas lui mettre le couteau sous la gorge pour qu'il se fasse soigner après tout. De toute façon, il avait l'air d'être le genre de personne assez paranoïaque qui paniquait pour un rien; il finirait très certainement par vouloir se faire soigner. June n'avait pas la prétention de dire qu'elle pouvait cerner toutes les personnes qu'elle croisait, mais cet homme était assez simple à comprendre... en apparence du moins. La fille d'Arès finit par lever les yeux vers le ciel. Effleurant au passage sa bague qu'elle était prête à lancer dans les airs pour qu'elle prenne sa forme d'épée au moindre instant, June marmonna à l'intention de son interlocuteur; « Si d'autres arrivent, ils n'auront rien après vous de toute façon. Vous n'avez été qu'une.. victime accidentelle. En temps normal elle ne vous aurais jamais attaqué. » Quoi? Elle n'avait jamais dit qu'elle était douée pour rassurer les gens hein, elle faisait ce qu'elle pouvait. Elle n'était pas du genre à vouloir aider tout le monde, de base.
Sujet: Re: run boy run (marvin) (abandonné) Sam 29 Aoû - 9:07
Run Boy Run
Ft. Marvin & June
Des répliques telles que 'je ne parlerais jamais' ou 'je préfère mourir que de vous répondre' étaient des phrases qui allaient de soi pour des personnes avec le charisme et la carrure d'un Bruce Willis, Stallone et autre Schwarzenegger, mais provenant d'un Marvin Knight ? Cela deviendrait ridicule et embarrassant autant pour lui que pour la personne qui l'interrogerait. Pourtant, la motivation était la même concernant son travail (quoi qu'il puisse se passer volontiers de la partie torture et mourir). L'informaticien savait qu'il ne devait pas parler des lunettes. Pour éviter ce sujet qui soulèverait beaucoup trop de questions, l'agent de liaison du DLCEM pouvait compter sur sa panique bien réelle d'avoir à répondre à une demi-déesse prompte à vouloir le lancer dans la gueule du premier monstre qui pourrait pointer le bout de son museau dans cette ruelle.
Le plus gros risque était de se prendre un coup. Son interlocutrice avait l'air plutôt intimidante (et le mot était faible !) et Marvin savait qu'il pouvait faire perdre le peu de patience que les gens possédaient avec ces babillages... Sans pouvoir y mettre un frein, c'était plus fort que lui. Voilà pourquoi il avait fait un pas en arrière et avait précipitamment lever les bras. Il avait conscience que si June voulait vraiment lui donner un coup, ce genre de chose ne servirait à rien, mais cela le rassurait un peu. Un peu, seulement.
Son semblant de vérité déblatéré d'une traite, Marvin se permit de reprendre son souffle. L'informaticien n'était pas loin de jurer ne plus jamais mettre un pied hors de son bureau s'il survivait à tout cela. Ensuite, en guise de conclusion, il demanda à la guerrière s'ils pouvaient enfin s'éloigner. Comment ne pas être crispé lorsque June le toisa une dernière fois avant de hocher la tête.
« Je veux bien vous croire. »
Même si le ton de la demi-déesse montrait très clairement qu'un mensonge détecté lui coûterait très cher, Marvin fut soulager de pouvoir s'éloigner de la ruelle où une Manticore se tenait quelques minutes plus tôt. L'informaticien accéléra le pas tandis que June se dirigeait déjà hors de la petite ruelle. Il n'était pas certain que la compagnie d'une enfant du dieu de la guerre soit plus rassurant que l'arrivée d'un monstre aussi mettait-il tout de même ce qu'il appelait une distance de sécurité.
Rester trop longtemps silencieux était un événement contre-nature pour Marvin. Cela se voyait qu'il luttait pour ne pas dire tout ce qui lui passait par la tête comme à son habitude. Heureusement, ce silence fut brisé sans son intervention.
« Il faudrait faire quelque chose pour votre épaule. Enfin, c'est votre problème après. »
L'agent de liaison jeta de nouveau un regard nerveux à son épaule blessée, comme tous ses muscles étaient crispées à cause de la peur, il ne prêtait pas encore attention à la douleur spécifique de sa blessure.
"Euhh... oui... Vous pensez que çà passerait si je dis à l'hôpital que j'ai été attaqué par un très... très... gros chat ?" Demanda-t-il en retrouvant son bégaiement par intermitence.
De toute évidence, l'informaticien ne pouvait pas compter sur la Brume pour assurer une excuse correcte donc autant demander l'avis d'une experte de ce genre de situation, non ? La frayeur de la vision d'une Manticore en chair et en os (ou plutôt en griffes et en dard empoisonné) passa tout doucement. C'est sans doute pour cela que Marvin ne put s'empêcher d'ajouter :
"Dites euh... C'était super impressionnant ce que vous avez fait tout à l'heure. La manière dont votre arme à voler dans les airs et tout." Il mima la scène avec ces mains. "Je ne sais pas comment vous avez fait çà. Vous avez été mordu par une araignée radioactive ou exposée à des rayons d'origine douteuse ou alors vous provenez carrément d'une autre planète ?"
Car Marvin avait beau connaître la vérité, il espérait toujours découvrir que d'autres théories fleurissant sur Internet soient vrais. Les dieux grecs existaient réellement pourquoi pas les super-héros et les aliens ?
La guerrière leva les yeux au ciel. Etait-ce à cause de ses remarques ou bien parce qu'une nouvelle menace planait ? Marvin n'osait pas plisser les yeux en direction du ciel.
« Si d'autres arrivent, ils n'auront rien après vous de toute façon. Vous n'avez été qu'une.. victime accidentelle. En temps normal elle ne vous aurais jamais attaqué. »
Pour le coup, l'informaticien ne put cacher sa surprise. Cela ne ressemblait pas à ce qu'on lui disait au travail. Les monstres devaient être éliminés, car ils étaient une menace pour tout le monde.
"Comment çà ?" Demanda-t-il, réellement perplexe en affichant toujours le sourire crispé de celui qui s'attendant à ce qu'on lui annonce d'un instant à l'autre que tout cela était un canular ou une mauvaise blague. "C'est une vendetta personnelle ou un truc du genre ? Parce que j'ai vu un paquet de films de monstre et je n'en ai jamais vu qui laissait les pauvres figurants tranquilles !"
Bon d'accord, citer avec conviction les films de monstre n'étaient pas la référence la plus convaincante. Il aurait certainement eu plus de poids en parlant de briefing provenant d'une agence gouvernementale ultra-confidentielle, dommage que se soit ultra-confidentielle.
Sujet: Re: run boy run (marvin) (abandonné) Jeu 3 Sep - 20:12
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24/04/2015
Dans le fond, peut-être que June aurait dû disparaître sans demander son reste après avoir achevé la manticore d'un coup d'épée en bronze céleste bien placé. Peut-être qu'elle aurait dû planter ce mortel ici, avec une épaule en charpie; de ce fait, jamais il n'aurait eu le temps de lui poser autant de questions. Car oui, la fille d'Arès détestait les personnes posant trop de question; elle détestait les questions en général. Elle était patiente mais.. elle ne supportait pas les gens qui passaient leur temps à questionner les autres; vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Deux trois questions, d'accord, mais pas toute une dissertation quoi. Sa tolérance était très limitée, surtout quand il s'agissait des autres personnes. En effet, ce n'était un secret pour personne; la brune avait un problème pour la vie en société. Elle avait du mal à s'entendre avec les autres, et était même du genre à les fuir. Jamais on le verrait aller d'elle-même vers un groupe de personnes pour discuter gaiement du beau temps; elle était franche, sombre, et allait droit au but. On avait également du mal à la supporter, car elle n'était pas très sympathique. Au moins, l'antipathie entre June et les autres était réciproque; de toute façon, elle s'en fichait totalement. Elle préférait la solitude.
Quand June dit au blond en face d'elle qu'il vaudrait mieux faire quelque chose pour son épaule, elle ne laissa paraître ni pitié ni compassion dans son regard. Elle n'en avait pas grand-chose à faire de ce qu'il pouvait lui arriver; il n'était qu'un mortel parmi tant d'autres. Si les Moires avaient déjà décidé qu'il était temps pour lui de mourir, eh bien ce n'était pas elle, pauvre fille d'Arès, qui allait pouvoir y faire quoi que ce soit. L'homme répondit alors après avoir jeté un coup d'oeil à sa blessure; « Euhh... oui... Vous pensez que çà passerait si je dis à l'hôpital que j'ai été attaqué par un très... très... gros chat ? » Agacée, la jeune femme roulait des yeux sans répondre. A vrai dire, elle ignora totalement ce qu'il venait de lui dire et continua sa route, sans se soucier de savoir s'il la suivait ou non. S'il voulait accélérer la date de sa mort et agoniser suite à une hémorragie causée par une blessure de Manticore, grand bien lui fasse! Mais qu'il arrête de lui faire perdre son temps. Déjà que les demi-dieux ne vivaient pas toujours longtemps, la fille d'Arès n'avait pas envie de perdre du temps de sa vie à faire du baby-sitting pour mortel. Elle avait une vengeance à accomplir sur ceux qui avaient tué les siens.
La jeune femme pensait que c'était fini, qu'ils pourraient continuer à avancer à une distance respectable l'un de l'autre, le tout en silence; que nenni! Après seulement quelques secondes, l'homme blond qui la suivait et marchait à ses côtés eut l'air de ne pas pouvoir se retenir d'ajouter; « Dites euh... C'était super impressionnant ce que vous avez fait tout à l'heure. La manière dont votre arme volé dans les airs et tout. » La fille du dieu de la guerre ne le regarda pas, mais elle vit du coin de l'oeil qu'il avait mimé l'attaque avec son corps. Pour toute réponse, elle se contenta d'un haussement d'épaule; à la colonie, les autres pensionnaires savaient en faire autant. Tuer des monstres pour survivre était leur quotidien; elle n'avait jamais trouvé ça extraordinaire. Tout ce qu'elle voulait, c'était survivre jusqu'à pouvoir effectuer sa vengeance. Finalement, après avoir laissé passer un court silence entre eux suite à son mime improvisé, son interlocuteur relança la discussion alors que June ignorait fermement ses questions et paroles; « Je ne sais pas comment vous avez fait ça. Vous avez été mordue par une araignée radioactive ou exposée à des rayons d'origine douteuse ou alors vous provenez carrément d'une autre planète ? » Super, voilà que maintenant il se mettait à inventer des scénarios abracadabrants suite à ce qu'il venait de voir! Finalement, June aurait préféré qu'il s'évanouisse sous la douleur; elle aurait pu le laisser dans la ruelle après avoir appelé les secours, et n'aurait pas eu à le supporter. « Ça ne vous regarde pas. Continuez d'avancer. » Telle fut la réponse de la jeune femme; froide, tranchante et sombre. Tout comme elle. Sans plus lui laisser le temps de renchérir sur le sujet qu'elle considérait comme clos, la fille du dieu de la guerre accéléra le pas.
Alors qu'ils continuaient d'avancer, la jeune femme laissa échapper qu'en temps normal la Manticore ne l'aurait jamais attaqué lui. Qu'il n'était qu'un accident imprévu. Elle pensait que cela serait suffisant pour lui mais elle s'était trompée, car il la questionna aussitôt; « Comment ça ? » Une nouvelle fois, la sang-mêlée grogna. Il ne pouvait donc jamais se contenter de ce qu'on lui disait? Non bien sûr que non, il fallait toujours qu'il cherche à tout savoir! Levant les yeux au ciel, elle ne répondit pas et continua d'avancer. Cependant, il insista; « C'est une vendetta personnelle ou un truc du genre ? Parce que j'ai vu un paquet de films de monstre et je n'en ai jamais vu qui laissait les pauvres figurants tranquilles ! » Sans s'arrêter de marcher, June leva les yeux vers le ciel et, après un court silence pensif, elle lui rétorqua d'un ton désintéressé, comme si c'était normal; « Vous n'êtes pas... spécial. Vous n'avez pas... ce truc qui les attire. Ils ne s'intéressent qu'à nous. » Peut-être qu'il pouvait voir à travers la brume, et peut-être que cela faisait des années qu'il connaissait le monde mythologique, mais les monstres ne s'attaquaient pas aux humains. Ils ne faisaient que pister les demi-dieux à l'odeur et dévoraient ces derniers; raison pour laquelle les grecs et romains quittaient le moins possible l'enceinte de leur camp. Masquer leur odeur quand ils étaient de sortie en ville était primordial s'ils voulaient éviter un affrontement avec des monstres. Bien sûr, l'intensité de l'odeur dépendait du parent divin; un enfant d'un dieu mineur aurait une odeur moins prononcée que celle d'un enfant d'Olympien ou d'un des trois grands. Étant une enfant d'Arès, June avait une odeur assez facile à sentir pour les monstres, ce qui lui causait beaucoup de soucis quand elle venait rendre visite à Thea.
La demi-déesse effleura pour la énième fois sa bague noire, avant de dire subitement à son interlocuteur; « Dites que vous avez été attaqué par un chien errant. » C'était toujours mieux que de passer pour un fou qui raconte des histoires abracadabrantes à propos d'épée, de monstre ailé et de poussière dorée; à peine ouvrirait-il la bouche pour dire ces mots qu'on l'internerait. Ou qu'on mettrait ça sous le coup d'une illusion post-traumatique ou June ne savait quel autre trouble. L'air impassible, la jeune femme haussa ensuite les épaules et laissa tomber; « Enfin démerdez-vous c'est pas mon problème. Vous avez l'imagination qu'il faut. » Ce n'était pas son problème après tout, il faisait ce qu'il voulait et elle n'était pas sa mère. Fronçant les sourcils tout en observant les alentours, elle marmonna; « Je vous raccompagne jusqu'à l'hôpital, ensuite, je repartirais. » Il y en avait un non loin d'ici si elle se souvenait bien. Au pire, ils demanderaient à un passant dans la rue.. en espérant que ce ne soit pas un cyclope. « Plus vite. » le pressa-t-elle d'un air agacé. S'il voulait se vider de son sang ici et qu'il meure, autant qu'il le lui dise tout de suite et qu'elle commence à rentrer à la colonie.
Sujet: Re: run boy run (marvin) (abandonné) Lun 7 Sep - 21:43
Run Boy Run
Ft. Marvin & June
Marvin détestait le silence. Il pouvait se passer n'importe quoi lorsque personne ne parlait. Un bruit suspect, une attaque surprise ou, pire, votre imagination pouvait prendre le contrôle et inventer un scénario inquiétant à partir de la moindre ombre, du moindre bruit ou du plus petit mouvement suspect, réel ou non.
L'ennui, c'est qu'en situation de stress, il se retrouvait le plus souvent en compagnie de personne qui préférait le silence. Le plus ironique, c'est que l'informaticien était également ainsi au travail. Interdiction de le déconcentrer lorsqu'il faisait une recherche pour le DLCEM. Mais dès que son regard de l'informaticien quittait l'écran, il redevenait un moulin à paroles, parlant plus vite selon la période de silence qui avait précédé la conversation. À croire qu'il avait un quota de mots qu'il devait absolument atteindre par jour !
L'agent de liaison avait toujours aimé l'expression 'passer de Charybde en Scylla', surtout depuis qu'il avait pris conscience que le monde mythologique existait réellement. Aujourd'hui, il comprenait tout le sens de ce dicton. Bien qu'il ne regrettât pas d'avoir échappé à la Manticore, la présence de June à ces côtés n'étaient pas tellement plus rassurante que cette bestiole volante au dard empoisonné. Surtout qu'il avait vu les exploits de la guerrière en direct et sur les vidéos de l'attaque des camps. Çà mélanger à son imagination débordante et aux descriptions faites sur les sang-mêlés à son travail... Marvin était loin d'être serein et sa blessure devenait le cadet de ces soucis avant que la demi-déesse ne lui rappelle son épaule blessée.
Bien évidemment qu'il aimerait se faire soigner, quel genre de personne venant de se faire lacérer l'épaule répondrait 'non non, je préfère me vider de mon sang, merci d'avoir demandé' ? Le problème était de trouver un mensonge plausible. C'était sa première blessure d'origine mythologique et, il avait constaté qu'il ne pouvait pas faire confiance à la Brume pour lui fournir une excuse crédible. Inventer une excuse ? Le plausible n'était pas son domaine de prédilection.
Il osa demander son avis à la guerrière, la jugeant plus apte que lui a savoir si l'histoire du très gros chat passait ou si l'informaticien serait conduit vers l'aile psychiatrique si jamais il sortait cette excuse au service des urgences. Bien sûr, se rendre au travail aurait régler le problème des questions embarrassantes, mais Marvin imaginait très bien la réaction de ces collègues. Il préférait encore passer pour un fou auprès des autres mortels ignares que pour un idiot.
Bien qu'il ne reçût aucune réponse, ce qui était une indication évidente qu'il fallait continuer de marcher en silence, Marvin tenta le sort en continuer de parler. C'était vraiment plus fort que lui, même en voyant que son comportement agaçait une personne qui ne fallait justement pas trop agacer, l'informaticien ne pouvait s'empêcher de continuer. Comme par exemple en incluant dans la suite de cette conversation (qui ressemblait plutôt à un monologue) une histoire d'araignée et autres origines célèbres de super-héros. L'agent de liaison du DLCEM savait qu'il était en présence d'une demi-déesse, cela ne l'empêchait pas de continuer d'espérer qu'un jour une personne aux capacités stupéfiantes n'avaient pas obtenu ces aptitudes parce que maman avait trompé papa avec un dieu (ou inversement) mais parce qu'il avait été plongé par accident dans une cuve de produit hautement instable ou bien qu'il fût le dernier survivant d'une planète lointaine munie d'un soleil rouge. On vivait déjà dans un monde bizarre où les dieux antiques étaient réels, après tout. Pourquoi le monde ne serait-il pas encore plus bizarre en incluant d'autres excentricités ?
« Ça ne vous regarde pas. Continuez d'avancer. »
Marvin effectua une grimace d'excuse que son interlocutrice ne dut pas voir puisqu'elle accéléra le pas. L'informaticien eut un instant d'hésitation, se rappelant d'à quel point les demi-dieux étaient des êtres dangereux et qu'il était peut-être préférable de ne pas chercher à la rattraper. Pourtant, son cerveau choisit de nouveau l'option la moins logique et le blond se retrouva aussi à augmenter son allure pour ne pas se faire distancer.
"Ok, je me tais. Je vous jure, je me tais." Promit-il sur un ton précipité.
De toute façon, il ne pourrait pas tenir ce rythme de marche et parler en même temps. L'agent de liaison n'était pas vraiment un sportif. Ce serait donc une promesse facile à tenir. Du moins, c'est ce qu'il pensait. Contre toute attente, se fut June qui pris la parole, réduisant sa promesse de silence à quelques minutes.
Le 'comment çà' avait fusé avant qu'il ne le réalise. La déclaration de la sang-mêlée allait à l'encontre de ces certitudes. Depuis quand les monstres n'attaquaient pas les innocents et certainement appétissant passants ? Marvin ne put réprimer un sursaut lorsque son interlocutrice grogna. Son instinct de survie lui souffla de faire comme si le sujet était clos. Sauf que c'était impossible étant donné les circonstances. Malheureusement, il ne pouvait parler du DLCEM, alors il prit les nombreux films de monstres comme référence. Sa crédibilité en prenait un coup mais mieux valait çà que d'être plaqué contre le mur jusqu'à ce qu'il crache le morceau.
Le regard de Marvin resta river sur son interlocutrice, la bouche entrouverte et trébuchant sur les petits obstacles de la ruelle vus qu'il ne regardait pas où il marchait, l'informaticien semblait suspendu aux lèvres de la guerrière dans l'attente de son explication.
« Vous n'êtes pas... spécial. Vous n'avez pas... ce truc qui les attire. Ils ne s'intéressent qu'à nous. »
L'agent de liaison détourna enfin les yeux de la sang-mêlée en lâchant un simple "Oh". Ce qui donna l'illusion que la réponse le satisfaisait ou qu'il avait été blessé qu'on lui lance à la figure le fait qu'il n'avait rien de spécial. Le savoir était une chose, recevoir la vérité sans artifice en était une autre. En fait, il brûlait d'envie de poser la question 'nous ?' mais sentait qu'il écoperait d'un autre grognement. De toute façon, avant qu'il ne puisse aller plus loin que son 'oh', June lâcha subitement :
« Dites que vous avez été attaqué par un chien errant. Enfin démerdez-vous c'est pas mon problème. Vous avez l'imagination qu'il faut. »
Pour le coup, Marvin fut réellement surpris que ce point de la conversation revienne sur le tapis. Il ouvrit la bouche et leva le doigt comme un élève voulant émettre une objection ou une question, la sienne porterait sur le sujet suivant : pourquoi une attaque de chien serait plus plausible que celle d'un gros chat, mais l'informaticien referma la bouche sans rien dire. La guerrière semblait sur le qui-vive, ce n'était pas vraiment l'attitude propice à un débat sur le fait que les chats étaient des créatures bien plus vicieuses que les chiens.
« Je vous raccompagne jusqu'à l'hôpital, ensuite, je repartirais. »
La proposition l'étonna tellement que l'agent de liaison du DLCEM rejeta un petit coup d'œil paniqué sur sa blessure. Était-ce si grave que cela ? Il avait un sacré angle mort. C'était sans doute grâce à cet angle mort qu'il n'avait pas encore hurlé. À croire que son cerveau avait besoin de voir pour se dire 'oui, oui, cette horrible douleur est bien la mienne'. Une chance. Il espérait en tout cas qu'on ne devra pas recoudre ! Rien que d'imaginer cette éventualité lui donnait envie de courir dans l'autre sens. En tout cas, il marchait moins vite.
« Plus vite. »
Marvin avait augmenté sa distance de sécurité d'un cran depuis que la guerrière avait déclaré que les monstres étaient attirés par les demi-dieux. C'était comme se balader avec une cible vivante, sauf que la cible savait se défendre, ce qui rendait le tableau un peu plus rassurant. L'informaticien avait beaucoup de mal à rester silencieux et cela se voyait. Il se mordait la lèvre et tapota nerveuse la lanière de sa sacoche. Puis, finalement, il n'y tint plus.
"Écoutez, je sais que çà vous ennuie que je parle, mais... Est-ce que je peux au moins vous remerciez de m'accompagner jusqu'à l'hôpital ?" Dit-il en désespoir de cause et surtout parce qu'il jugea que c'était le sujet de conversation le moins risqué. "C'est plutôt gentil de votre part."
Gentil ? Depuis quand les demi-dieux étaient gentils ? Çà devait être sa blessure qui devait le faire délirer.