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 Je ne vous suivais point ! J'aime juste beaucoup votre parfum [Tristan]

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MessageSujet: Je ne vous suivais point ! J'aime juste beaucoup votre parfum [Tristan]   Je ne vous suivais point ! J'aime juste beaucoup votre parfum [Tristan] EmptyDim 17 Mar - 1:45

Meredith se baladait dans le centre ville de New York sans but précis. Ayant une nouvelle fois réussis à mettre à bout de nerf Fenrir, il avait fini par le laisser tout seul le temps qu'il arrête de ruminer, le sourire aux lèvres face à sa réussite de l'avoir fait sortir de ses gonds une nouvelle fois. Le pire étant qu'au final il le laissait toujours revenir, jamais il ne lui demandait de le laisser tranquille définitivement, jamais sérieusement du moins et ça l'amusait beaucoup de le voir ainsi. Mais ce n'était pas la seule raison qui l'avait fait se rendre ici, il devait aussi faire les courses, du moins, les courses façon deux garçons qui vivent au jour le jour, c'est à dire en faisant les poches des passants et en grappillant ce qui pouvait passer à portée. Il était devenu plutôt bon à ce jeu là, peut être pas autant que des enfants d'Hermès mais il aurait de quoi les rendre fiers. Il lui suffisait de les frôler un peu, pas même besoin de les bousculer, et leur porte feuilles avait changé de poche. Après quelques mètre il les vidait et les balançait comme si de rien était pour ne pas laisser de trace, seul le liquide l'intéressait. Il avait aussi réussis à choper un petit gâteau à la table d'un café pendant que le client regardait ailleurs, c'était le genre de petites récompenses qui étaient très agréable. Vivre ainsi faisait apprendre assez rapidement plein d'astuce pour s'emparer de toutes sorte d'objets, mais il restait dans les petits larcins, moins risqués, le pire étant que personne ne semblant jamais le remarquer, sauf exception bien sûr où son entraînement de demi dieu était bien pratique pour prendre la fuite.

Ayant déjà empoché pas mal, il décida de se laisser aller à un petit plaisir qu'il paya cette fois. En effet, il pénétra dans un petit commerce et en ressortit bien vite avec un gobelet de granité à la couleur rouge qui donnait une bonne idée du goût choisis. Il raffolait littéralement de ces choses, c'était un truc qu'il aimait depuis tout petit et dont il pouvait faire un scandale comme quand il était bébé pour en avoir un. D'ailleurs c'était un autre des bons moyens pour mettre les nerfs de Fenrir à rude épreuve. Mais alors qu'il sirotait tranquillement son gobelet à la paille, il lui sembla reconnaître une voix familière et, tournant la tête dans la direction de cette dernière, il aperçu la silhouette de l'individu qui lui disait de plus en plus quelque chose mais le perdit au détours d'une ruelle.

Pressant le pas, toujours la paille à la bouche, il tenta de le rattraper. Arrivé dans la ruelle où il avait tourné, il parvint à le retrouver et ralentit. Oui en effet, il le connaissait, c'était un des pensionnaires de la colonie bien que son nom exact lui échappait, se rappelant juste que ça commençait pas T. Quoi qu'il en soit il trouvait ça amusant, il aimait ce genre de coïncidence qui lui faisait croiser des têtes connu d'un lieu qu'il aimait bien. Par contre, est-ce que lui se souviendrait de qui il était ? Il était resté longtemps à la colonie et faisait partit des plus âgés, cependant il avait toujours été assez discret alors allez savoir ? Meredith se dit qu'il serait assez amusant de vérifier ça, réponse à quoi il lui emboîta le pas sans dire un mot, réduisant de plus en plus la distance qui les sépara sans pour autant s'annoncer jusqu'à pouvoir presque lui lécher le cou en se penchant un peu. T, car en attendant de retrouver son nom ce serait ainsi qu'il l'appellerait, parlait tout seul. Les souvenirs lui remontait peu à peu, c'est vrai que ce garçon avait cette habitude étrange et ça l'avait toujours amusé, tout comme ça le divertissait de le voir le faire maintenant. Les demi-dieux tout de même, il ne semblait pas y en avoir un seul qui soit dans la norme !

A mesure qu'ils progressaient, les rues se faisait de plus en plus désertes jusqu'à ce que leurs pas soient les seuls à résonner. Meredith était bien content d'avoir rangé son arc dans son sac, ça lui permettait de se faire repérer moins rapidement et jouer les idiots plus longtemps. D'ailleurs, en parlant de jouer, pourquoi ne pas lui faire le coup du sourd muet ? Il l'avait toujours aimé ce rôle, les gens se faisaient toujours avoir ! Et il était assez amusant de voir ce que les gens finissaient par dire quand leur patience arrivait à bout en pensant ne pas pouvoir être entendu. Bien sûr, si T le reconnaissait ça tomberait à l'eau mais ça ne coûtait rien de tenter. T prit le fils d'Apollon par surprise en pilant et se retournant d'un coup, il devait s'être rendu compte qu'il le suivait d'un peu trop près. C'était d'ailleurs peu dire, car en s'arrêtant ainsi Meredith lui rentra dedans, écrasant son gobelet contre T, une partie du granité se vidant sur eux et le grand brun regardant sa boisson d'un air triste autant de contenu dont il ne pourrait plus profiter. Il releva la tête vers T, affichant un air de chien battu à qui on venait de crever sa balle, son allure d’épouvantail n'arrangeant pas vraiment l'image.
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Tristan E. Langley
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MessageSujet: Re: Je ne vous suivais point ! J'aime juste beaucoup votre parfum [Tristan]   Je ne vous suivais point ! J'aime juste beaucoup votre parfum [Tristan] EmptyDim 17 Mar - 16:37

New-York. Une immensité d'immeubles, d'habitations et de rue. Les humains, simples mortels, y grouillaient, se croyant pour la plupart seuls au monde, ne se doutant pas que des créatures bien plus puissantes rôdaient de part et d'autres de leur petites vies tranquilles. Comment auraient-ils réagi s'ils avaient appris que les dieux grecs - et romains - existaient ? Mmh, peut-être valait-il mieux ne pas le savoir en fin de compte. Pour Tristan la grande ville était digne d'un labyrinthe. Il avait grandi dans un village paumé au fin fond du Colorado et avait ensuite rejoint la Colonie des Sang-Mêlé pour ne quasiment plus la quitter. L'extérieur avait changé, était effrayant... Et dangereux. Lui avait encore de la chance, n'étant le fils que d'un dieu mineur mais pour la progéniture d'un Olympien c'était sans doute une autre paire de manche. Bref, ce qu'il faisait là ? Il cherchait sa mère. Oui, pourquoi maintenant, pourquoi revenir vers elle après ne lui avoir envoyé que des lettres pendant deux ans ? Simplement parce que Tristan voyait la guerre venir et qu'on n'était jamais trop prudent. En soit c'était une excellente raison de passer chez lui.

Tristan longeait les trottoirs, cherchant désespérément les noms de rue qu'il avait mémorisé. Aucun. Aucun de connu. Autant l'admettre, ça faisait une heure qu'il tournait en rond dans un quartier parfaitement inconnu et le bon chemin n'allait pas subitement apparaître comme par magie. Quoi que... Il avait appris à garder l'esprit ouvert aux bizarreries. Après tout, si à ses sept ans on lui avait dit que son paternel était le vent du nord, il ne l'aurait certainement pas cru. Et pourtant c'était l'exacte vérité, son père était bien Borée, ce vent glacial. Il jeta un coup d'oeil à une rue pas encore faite - et elles devenaient très rares - mais ne se souvint pas de l'avoir vu sur le plan qu'il avait pourtant étudié avec soin. Il soupira, s'appuyant sur un mur et se résolut à consulter sa carte. Avoir l'air d'un gros touriste le dérangeait profondément. En général, quand on voyait un type avec une carte aussi grande que lui marcher dans les rues avec hésitation, on le regardait en souriant. Au moins Tristan n'avait-il pas d'appareil photo et de lunettes, c'était déjà un bon point. La carte bien pliée à la main Tristan chercha du regard cette fameuse rue qui le conduirait au petit appartement de sa mère et son copain.

« Bordel, mais c'est où ! »

Sans cesser de râler à mi-voix il s'engagea un peu au hasard dans l'une des petites artères et pressa le pas. Il tourna au pif dans une rue plus petite, s'apparentant quasiment à une ruelle et avant de brusquement changer de direction. Le nord semblait plus prometteur. Toujours. Se mordillant le bout du pouce Tristan pesta. Il était comment dire... Perdu. Pour de bon cette fois-ci. Un mouvement à l’extrême périphérie de sa vision l'interpella et il tendit l'oreille. Quelqu'un le suivait. Bien sur, dans une grande ville comme New-York, que quelqu'un marche tranquillement derrière lui semblait logique.

Tristan tourna de nouveau dans une rue, plus petite que la précédente, puis encore, et encore. La possibilité qu'un monstre le suive l'avait bien entendu effleurer et d'ailleurs son rythme cardiaque avait considérablement augmenté au fil des ruelles passées. Bientôt les passants avaient totalement disparu et il était seul, seul avec l'autre qui marchait toujours, se rapprochant à chaque minute.

« Mais qu'est-ce qu'il veut...? »

Tristan lâchait régulièrement de petites phrases, comme si personne d'autre que lui-même ne pouvait l'entendre. En général il ne parlait pas assez fort pour être compris. Il entendit les pas de l'autre résonner près, très près de lui, et s'arrêta d'un coup. Aussi simplement que ça. Il pila net, se retournant au passage et le suiveur lui rentra brutalement dedans. Un truc froid imprégna immédiatement son t-shirt. Tristan laissa échapper un cri de surprise en voyant sont-shirt se colorer de rouge et recula de plusieurs pas.

« Mais tu peux pas faire gaffe ? Pourquoi tu me suis ? »

Autant le dire, il avait pris un ton agressif, sa colère montant davantage au vu du regard de cocker de l'autre.

« Ben ouais, t'avais qu'à regarder devant toi. »

Tristan se pencha en avant en marmonnant un « pauvre tache » et ouvrit son sac en quête d'une bouteille d'eau. Il garda l'autre à l'oeil au cas où. Il balança la flotte sur l'auréole rouge sans cesser de râler et fit de son mieux pour la disparaître.

« Lâche-moi et va voir ailleurs. »

Pauvre cloche va. Tristan se redressa et jeta son sac sur l'épaule. Après un dernier regard furieux il tourna les talons, prenant une direction parfaitement au hasard. Le pire dans l'histoire c'est que l'autre lui rappelait quelqu'un. Sauf qu'il n'avait absolument aucune idée de qui, de quand et de où. Sans compter qu'il n'avait pas émit un son et ne s'était pas vraiment excusé.
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MessageSujet: Re: Je ne vous suivais point ! J'aime juste beaucoup votre parfum [Tristan]   Je ne vous suivais point ! J'aime juste beaucoup votre parfum [Tristan] EmptyLun 18 Mar - 2:17

Le coup de suivre une personne dans la rue et de jouer les idiots ensuite, c'était vraiment jouissif, même si il se faisait souvent engueuler voir même frapper. Mais bon sang, son granité était-il obligé d'être victime de la maladresse de sa victime ?! Il regardait le liquide glacé qui fondait déjà à vu d'oeil sur leurs vêtement. Non, décidément c'était vraiment trop triste. Quelle idée aussi de s'arrêter aussi soudainement quand quelqu'un vous suivait aussi ! Il aurait pu être un peu plus futé que ça ce monsieur T, ça aurait évité une perte aussi terrible. En plus il osait l'engueuler ? Non mais c'était un comble ! Dans une autre situation il l'aurait incendié, mais il ne devait pas casser sa couverture et puis, par chance, il lui restait encore un peu de granité au fond de son gobelet qu'il s'empressa de vider sans même répondre à T, ayant trop peur que le contenu restant finisse par terre. Regarder devant lui … ça aurait pas été un confrère il lui aurait envoyé une droite. T, toujours grommelant, s'attelait maintenant à essayer d'effacer la trace du cadavre de boisson rouge sur son t-shirt, ayant sortit une bouteille d'eau de son sac qu'il déversa abondamment à l'endroit du méfait. Ce n'était pas parfait mais mine de rien il avait réussis à bien effacer la tâche. Ah c'est sûr que tremper ainsi son haut risquait plus de montrer n'importe quelle tâche que ce soit ! Suite à quoi T demanda à Meredith de le laisser tranquille et d'aller voir ailleurs. Ohla tu rêves mon beau !

Alors que T tentait de prendre la suite, Meredith accéléra le pas pour le doubler et se planter devant lui, l'air contrarié. Monsieur aimait râler ? Alors il allait lui donner une raison de le faire. Après tout, c'était exactement ce qu'il avait prévu à la base ! Mais là c'était devenu personnel, il avait assassiné son granité ! … et puis ça l'éclatait bien sûr, mais là encore une fois ce n'était pas nouveau. Il plongea son regard dans celui de T, fronçant les sourcils pour bien lui faire comprendre que non, il n'irait nul part tant qu'il n'aura pas été satisfait. C'est alors qu'il commença son manège, de sa main libre il commença à faire divers mouvements relativement rapidement. Ce n'était pas n'importe quel genre de mouvements, c'était des signes qu'utilisaient les sourds ou les muets pour s'exprimer. Là dessus au moins il était quasiment sûr que son interlocuteur, ayant l'usage de sa parole, ne sache pas du tout déchiffrer le langage des signes. Pour autant il resta d'abord sur ses gardes.

*Un peu de respect ! Après tout c'est vous qui vous arrêtez pour rien ! Voyez ce que vous m'avez fait faire !*

Il montra son t-shirt à lui à l'endroit où se trouvait la tâche. C'est alors qu'il recommença à faire une série de signes. Il allait vite, c'était voulu, le but n'était pas qu'il comprenne, autrement il n'y aurait aucun intérêt. Il ralentit tout de même car il voulait que, même sans comprendre un traire mot de ce qu'il racontait, il puisse comprendre où il voulait en venir. En effet, quittant le langage des signes pour celui des abrutis qui ne le comprennent pas, il montra de nouveau l'auréole rouge sur son haut puis pointa le doigt vers le sac de T, mimant alors le mouvement d'une bouteille que l'on vide. Et ouai, il avait osé, il venait de lui demander SA bouteille d'eau pour nettoyer son t-shirt, comme si toute la faute revenait à T et que de ce fait c'était à lui de faire réparation des dégâts causés. Meredith affichait un air vraiment contrarié, mais au fond de lui il jubilait et se faisait violence pour ne pas sourire. Il était certain qu'avec cette demande T allait explosé, c'était quasiment sûr ! Si ce n'était pas le cas et qu'il s'exécutait, eh beh punaise, c'était vraiment une victime, surtout pour un demi dieu, mais franchement il en doutait, non seulement il s'en souviendrait car il adore les victimes, mais en plus vu sa première réaction ça ne risquait pas.

Voulant faire semblant de se montrer insistant, il se lança dans une nouvelles séries de signes avec ses mains. Dans sa tête il s'était finalement dit que oui, il y avait très peu de chance qu'il comprenne, alors plutôt que de faire semblant en exprimant réellement une phrase de colère, il s'amusait à dire des choses sans queue ni tête tel « Les bananes font la guerre au patates car ils ont volés la rose » ou des choses un peu plus marrantes et moqueuse comme par exemple « J'aime les poires et toi t'en est une belle ! ». Et bien sûr, fidèle à lui même, il ne se privait pas de lui faire des avance qu'il ne comprendrait pas de toute manière, faisant notamment remarquer que « Avec ton t-shirt mouillé comme ça tu es vraiment canon ! Rien de mieux que des vêtements mouillés pour souligner les formes d'un corps bien dessiné ». T avait vraiment intérêt à s'énerver et à blesser l’ego de Meredith, car sinon il allait vraiment finir par exploser de rire.
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MessageSujet: Re: Je ne vous suivais point ! J'aime juste beaucoup votre parfum [Tristan]   Je ne vous suivais point ! J'aime juste beaucoup votre parfum [Tristan] EmptyDim 24 Mar - 21:50

« Non mais n'importe quoi les gens, sérieux. »

Le visage fermé Tristan regarda les deux ruelles qui formaient une intersection, à une cinquantaine de mètres devant lui. Droite ? Gauche ? Il n'en avait, une fois de plus, absolument aucune idée. Peut-être qu'il tournait en rond depuis deux heures, peut-être qu'il reviendrait à son point de départ. Peut-être qu'il trouverait l'appartement de sa mère, pourrait enfin bavarder avec qu'elle avant de rentrer. Il ne l'avait pas vu depuis longtemps et, même si elle ne lui manquait pas vraiment, il savait qu'elle vivait mal son absence. Pourtant elle aurait dû s'y attendre en faisant un gosse avec un dieu. Enfin, elle devait être tellement amoureuse qu'elle n'avait pas réfléchi trois minutes. Tristan pensait cela mais, à vrai dire, il ne connaissait rien du sentiment amoureux. Le maximum qu'il n'ait jamais ressenti pour quelqu'un c'était de l'amitié. Et encore, c'était plus des amis avec qui passer le temps que des personnes réellement proches à qui il se serait confié. Il avait tort ? Peut-être mais il n'y pouvait pas grand chose. Il en avait toujours été ainsi. Peut-être qu'il avait peur, peur des autres. Une silhouette se matérialisa brusquement devant son nez.

« Mais c'est pas vrai ! Lâche-moi avec ton truc à la framboise ! »

Tristan sentait encore son t-shirt humide lui coller à la peau, le sucre n'arrangeant pas les choses. Il foudroya le type du regard mais il eut l'impression de se « cogner » à un mur de brique, un mur qui lui aurait renvoyé un air contrarié et décidé.

« Bah quoi, tu voudrais que j'm'excuse aussi ? Rêve toujours. »

Sérieusement, les gens, il fallait qu'il arrête. Décidé à ne céder en rien - même s'il ignorait tout des motivations de l'autre boulet - Tristan croisa les bras. L'autre fit alors la chose la plus étrange qui soit : il enchaîna un espèce de ballet avec les doigts, mimant des trucs parfaitement incompréhensibles.

« Bon Dieu qu'il arrête de faire le guignol... »

Si Tristan parlait plus pour lui-même ses paroles n'en demeuraient pas moins parfaitement compréhensibles. Il regarda ostensiblement sa montre, soulignant bien le fait qu'il n'avait pas que ça à faire. Tristan saisit bien que l'autre causait de la tâche qui s'était épanoui sur leurs deux t-shirts.

« Bah t'as qu'à pas suivre les gens, débile. »

Et l'autre mima autre chose.

« Non mais genre ! Tu voudrais que ça soit moi qui nettoie aussi ? J'y peux rien si t'es stupide mec. Lâche-moi et va jouer aux mimes ailleurs. »

Pourtant l'autre n'abandonna pas.

« T'es très souple des doigts joli coeur mais j'en ai rien à foutre. RIEN A FOUTRE. Pigé ? D'ailleurs, tu sais où tu te les mets, tes signes ? »

Combien de chance que Tristan se perde à New-York ? D'accord, beaucoup. Pourtant, avec le Vent du Nord comme paternel on aurait pu penser qu'il saurait où se trouve le nord en toute situation non ? Bah, loupé. Combien de chance qu'il tourne en rond pendant deux heures ? Un peu moins. Et qu'il croise un sourd parfaitement stupide ? Très peu. Pourtant le demi-dieu avait réussi à faire les trois à la fois.

« Donc tu vas partir gentiment de ton côté en me laissant tout SEUL en tête à tête avec ce bordel de carte qui ne sert à rien. Et si t'as le numéro de ma mère ça m'aiderait. Ou celui de mon père mais je suppose qu'il n'engage pas les crétins pour aider un de ses fils paumé dans c'te ville ? N'est-ce pas ? »

Son ton s'était fait mauvais et, même s'il était déjà plus calme, Tristan aurait bien hurlé. Parce qu'à force d'essayer de se calmer c'était l'inverse qui se produisait. Il aurait pu s'énerver davantage sur le sourd qui lui disait toujours quelque chose mais il avait peur que ça dérape, pour lui comme pour l'autre. Il n'était pas doué en baston mais si un vent super froid se levait pile sur cette ruelle alors qu'il ne faisait pas hyper froid, ça serait... Fâcheux. Disons ça comme cela.

« Pourquoi tu m'suis au fait ? »

Bien l'inconnu-pas-si-inconnu-que-ça ne devait pas comprendre un traître mot de ce qu'il racontait - et le spectacle de Tristan s'énervant devait être assez comique même s'il ne trouvait rien de drôle à la situation - mais la question avait franchi ses lèvres sans qu'il réfléchisse. Car oui, qu'est-ce que l'autre voulait ? De l'eau ? Oui mais ça c'était à cause du granité. Pourquoi le suivait-il... Avant ?

« Dis, on se serait pas croisé ? Ailleurs qu'à New-York bien sur parce que je n'ai jamais mis le moindre pied dans c'te ville débile. Donc ? »

C'était décidé, Tristan aurait un grief face à cette ville gigantesque pire qu'un mur de lave à la Colonie.

« Je dois passer pour un type bizarre à changer d'humeur. »

Et là il se parlait à lui-même. Parce que oui, Tristan avait bien changé d'humeur en moins d'une minute. Peut-être qu'il avait simplement eu besoin de se défouler et que ce type s'était présenté pile au bon moment ? Même si son t-shirt ne garderait pas le même souvenir de la rencontre...
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MessageSujet: Re: Je ne vous suivais point ! J'aime juste beaucoup votre parfum [Tristan]   Je ne vous suivais point ! J'aime juste beaucoup votre parfum [Tristan] EmptyDim 31 Mar - 22:05

Monsieur T. était vraiment pas commode semblait-il. Était-il en partit responsable de son état actuel ? Sans le moindre doute. En avait-il fait un peu trop avec sa blague du sourd muet ? Sûrement. Le regrettait-il ? Aucunement ! Il fallait le dire, il prenait son pied le Meredith et n'avait qu'une envie, continuer. Après tout, ce n'était vraiment pas pour rien que du temps de la colonie il était assez peu aimé, étant plus généralement qualifié de connard que de camarade agréable avec qui il fait bon traîner. Mais c'était tellement plus fort que lui, lui demander d'arrêter serait comme essayer d'empêcher des abeilles de faire du miel. T. tenta finalement de s'échapper, préférant l'ignorer que de lui sommer de partir. En soit c'était la bonne technique, mais le fils d'Apollon ne comptait pas le lâcher comme ça, c'est donc sans attendre qu'il l'avait intercepté dans sa trajectoire, se plantant juste devant lui. La réaction du plus jeune ne se fit pas attendre, il s'énerva en lui demandant d'aller voir ailleurs. Pauvre garçon, si seulement il se rappelait de lui il saurait que plus il le repousserait et plus Meredith s'accrocherait comme une sangsue.

Mais la suite, bon sang ! Ce qu'il aimait son petit jeu. Il pouvait presque voir la veine de front de T sur le point d'exploser. Car oui, non seulement sa victime pensait qu'il voulait des excuses alors qu'il était le fautif, mais en plus le langage des signes avait fini de l'achever, le jeune homme devant se demander pourquoi ce genre de chose complètement improbable lui arrivait à lui en plus de le prendre pour un fou. Le fils d'Apollon leva un sourcil quand il le traita de guignol, l'air de dire « Ah ouai ? Je vais te montrer ce que le guignol sait faire. » car oui, il trouverait bien un moyen de se venger, il en jubilait d'avance. Mais déjà, rien qu'avec le coup de la bouteille d'eau, il avait atteint son but, T était en train d'exploser face à ce nouvel affront. Quelle merveilles que les gens irrités, il était si facile de se divertir à leur dépend. Pendant ce temps il continuait son petit manège, formant des phrases sans queue ni tête, si qui n'arrangeait vraiment pas l'état de son interlocuteur dont le ton ne faisait que monter encore et encore. Mais qu'est-ce que c'était difficile de garder son sérieux, Meredith crû bien s'écrouler par terre pour rire face aux réplique de l'autre demi-dieu. Sérieusement ? Souple des doigts et où il les mettait ses signes ? Pour un esprit comme le siens c'était impossible de ne pas l’interpréter d'une certaine manière. D'ailleurs ça commençait à se voir, malgré tous ses efforts un sourire se dessinait sur son visage, preuve de son amusement. Quelle chance que T. soit bien trop occupé pour le remarquer. Il forma une nouvelle phrase vis à vis de ce qu'il venait de lui dire et qui, à vrai dire, il était préférable de ne pas traduire.

Mais quand comprendrait-il enfin ? Il aurait beau lui demander ce ne serait que quand le fils d'Apollon l'aurait décidé qu'enfin il le laisserait tranquille. Mais il avait de la chance, il ne comptait pas non plus faire durer son petit jeu trop longtemps, bien qu'il n'était pas à quelques minutes près. Par contre, en parlant de ses parents et surtout de son père qui semblait être celui qui correspondait le plus à son parent divin, la mémoire lui revint peu à peu. Si jamais il ne se trompait pas, il était le fils d'une des divinités du vent, Borée lui semblait-il, mais définitivement pas Zéphir en tout cas, il détestait ses enfants et n'oubliait pas leurs visages. Par contre son nom … deux nouvelles lettres seulement, ça commençait par Tri.

Tri, déjà plus calme, se décida finalement à poser la question qui s'imposait depuis le début, pourquoi le suivait-il ? Cette fois un véritable sourire se dessina au coin de sa bouche, un qu'il ne cacha pas. « Il était temps ! » pensa le plus grand. Mais alors qu'il voulait laisser planer le mystère encore un peu, voilà que le fils du vent enchaînait et en surprise en plus ! Sa mémoire avait donc bien travaillé et il commençait à se rappeler qu'ils s'étaient déjà croisés, bien que rien de plus ne lui soit revenu. Un souvenir, bien qu'incomplet, était une délicieuse musique qui faisait beaucoup de bien à son ego, il avait donc marqué quelques pensionnaires autres que ceux avec qui il traînait chaque jour. Quand il termina en se disant à voix haute qu'il devait vraiment passer pour un type bizarre à changer d'humeur, Meredith prit la décision que c'était le meilleur moment pour abattre ses cartes.

« Ca je ne te le fais pas dire ! Mais tu es tellement mignon quand tu t'énerves. »

Et enfin le fils d'Apollon se mit à rire franchement, se pliant légèrement en deux alors qu'il se tenait le ventre. Après une bonne minute, il tenta de reprendre son souffle, presque les larmes aux yeux et tenta de répondre à sa question précédente.

« Et si on s'est déjà vu ? En effet oui, dans une certaine colonie si tu vois ce que je veux dire, fils du vent du … nord ? Haha ! Meredith. Par contre, excuse moi, mais je me souviens plus de ton nom, ça commence par Tri, non ? »

Meredith regarda le haut toujours humide de Tri avant de tirer un peu le siens, observant la grande tache rose qui commençait à lui glacer le torse.

« Je te dirais bien que je suis désolé pour le petit tour que je t'ai joué, mais non, je me suis bien marré ! Pour des retrouvailles je trouvais qu'il fallait marquer le coup tout de même. Par contre le granité … ouai, pardon, ça c'était pas prévu, quel gâchis en plus. D'ailleurs … je sens que tu vas me tuer mais est-ce que tu pourrais vraiment me prêter ta bouteille d'eau voir me passer un T-shirt de rechange ? C'est un peu le seul que je possède et j'ai pas vraiment le budget pour me permettre d'en prendre un nouveau, la nourriture passant avant. S'il te plaît ! » Termina-t-il en lui décrochant un immense sourire.
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MessageSujet: Re: Je ne vous suivais point ! J'aime juste beaucoup votre parfum [Tristan]   Je ne vous suivais point ! J'aime juste beaucoup votre parfum [Tristan] EmptyLun 8 Avr - 20:27

« Mais arrête ça bon sang ! »

Les gestes de l'autre lui tapait de plus en plus sur les nerfs, d'autant plus qu'il était sur à présent de l'avoir déjà rencontré, ou du moins croisé, et qu'il n'avait jamais bavardé avec de sourd muet. Il s'en serait souvenu sinon. Et là... Il parla. Tristan sursauta, s'attendant à tout sauf à ça -après tout, n'était-il pas sourd et muet trois secondes auparavant - et mit une bonne dizaine de secondes à réagir. Oui, le temps de comprendre qu'on s'était royalement foutu de lui, que cet inconnu pas si inconnu explosait à présent de rire devant lui et qu'il était également le roi des cloches. Le voyage pour Rome pouvait lui être offert à Pâques, il y avait tout à fait sa place.

« Mignon... Tristan. »

Okay. Le trophée des meilleures paroles de l'année pouvait désormais être décerné à Tristan Langley, d'autant plus qu'il n'avait marmonner que deux mots qui donnaient un résultat genre... Mignon Tristan. Ouais, aussi. Il n'avait bien sur que relevé un mot des paroles de l'autre avant de donner son nom mais passons. Bizarrement Tristan n'avait plus envie de crier, d'insulter l'autre ni rien. Tout s'était envolé et il aurait bien aimé disparaître plutôt que de poursuivre cette conversation. Rentrer à la Colonie et s'effondrer trois minutes sur son lit dans le petit bungalow des Borée, histoire de bouder un peu. Parfaitement inutile mais ça lui aurait sans doute fait du bien.

« Meredith. Je t'avais complètement oublié si tu veux savoir. »

Et c'était parfaitement vrai. Tristan n'avait jamais prêté une grande attention à ce type plus âgé sue lui et, jusqu'à ce qu'il lui rappelle son prénom, il n'avait aucune idée de l'endroit où il l'avait croisé. Quand à lui balancé ça d'un ton plat... Juste l'envie d'être désagréable et de râler un peu.

« D'ailleurs j'avais pas vu qu'il était parti. » Là encore rien n'était plus vrai. « Pour avoir marqué le coup, t'as marqué le coup. »

Tristan était en mode « je ne dis plus rien excepté le nécessaire, j'attends que ça passe et je boude ». Il était très doué pour cela et il ne le cachait pas. En général, moins il causait avec les autres et mieux les choses se passaient pour lui. C'était l'une des choses qu'il avait appris à force de se faire taper dessus. Ne pas - trop - riposter, se la fermer en permanence et attendre d'être sur de pouvoir s'exprimer sans finir couvert de bleus et complètement KO. Il jeta un énième coup d’œil à sa montre, un tic de longue date, et se rassura en constatant qu'il n'était pas si tard que ça. Il soupira et tendit finalement - et de mauvaise grâce - sa bouteille d'eau à Meredith.

« Prends ça déjà, je vais voir si j'ai un tee-shirt de rechange. »

Tout en se penchant pour ouvrir son sac il réfléchissait, fouillant ses souvenirs. Il avait croisé ce type à quelques reprises à la Colonie, que ce soi sur les terrains d'entraînement ou simplement dans le réfectoire, mais ils n'avaient jamais vraiment bavardé. Cependant il croyait savoir qu'il s'agissait d'un fils d'Apollon, qu'il devait avoir aux alentours des vingt-cinq ans et... Qu'il n'était pas réputé pour être super populaire et connu de tous. Un mec plutôt discret quoi. Il tira finalement un t-shirt du désordre indescriptible qu'était l'intérieur de son sac et le jeta sans ménagement au fils d'Apollon.

« Cadeau. S'il est trop petit ou je n'sais quoi tu te débrouilles. »

Parce que ça ne lui irait sans doute pas parfaitement mais qu'il n'avait pas intérêt à faire le moindre commentaire. Une question effleura alors l'esprit de Tristan, à présent plus curieux qu'autre chose.

« Tu fais quoi à New-York, à part te foutre de la gueule des gens ? »

La vraie question était plutôt : pourquoi tu n'es plus à la Colonie ou, plus explicitement, tu fais quoi de tes journées si tu peux même plus te dénicher un t-shirt sans racketter un malheureux fils de Borée complètement paumé ?

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MessageSujet: Re: Je ne vous suivais point ! J'aime juste beaucoup votre parfum [Tristan]   Je ne vous suivais point ! J'aime juste beaucoup votre parfum [Tristan] EmptyVen 19 Avr - 22:03

Quoi ? Pouvait-on vraiment lui reprocher d'avoir fait une toute petite blague à un ancien camarade ? Bon ok, il y avait des moments où il valait mieux s'abstenir et oui, c'était justement l'un de ses fameux moments. Meredith pouvait quand même avoir l'excuse qu'il lui était impossible de savoir que l'autre jeune homme s'était levé du pied gauche et sur le point d'exploser de colère, si ce n'est que, si, il l'avait bien remarqué et ça l'avait même poussé encore plus à lui jouer ce vilain tour. D'accord, il voulait bien le reconnaître, il était vraiment un petit con irrécupérable, mais il l'assumait pleinement. Sans compter que le petit Tristan n'avait pas l'air si énervé au final après sa révélation. Au contraire, lui qui était en train de s'époumoner pour le faire déguerpir, toute sa rage semblait avoir disparu d'un coup, n'était-ce pas là la preuve qu'il ne lui en voulait pas et était content de revoir un de ses vieux confrères ? Bon d'accord, il était surtout choqué, vu le sursaut, avant d'avoir un air un peu boudeur. Roh ça va, il fallait se détendre un peu, surtout quand on était un demi-dieu et qu'on avait pas vraiment beaucoup d'occasion de rire et s'amuser. Un sourire illuminait cependant son visage quand il entendit les premier mot du garçon, lui rappelant que son nom était Tristan mais surtout répétant le mot « Mignon ». Décidément il avait tout compris ! C'était la chose la plus importante à retenir et le pire c'est que Meredith ne rigolait pas.

« Bon garçon, t'as retenu juste ce qu'il faut ! »

Mais la suite du discours de Tristan fut de suite moins agréable. Oh vraiment ? Il l'avait oublié, comme ça, purement et simplement ? C'était vraiment trop triste, alors que lui avait fait l'effort de se souvenir de sa bouille et de la première syllabe de son prénom ! Meredith afficha un air faussement outré sur son visage. Et si il croyait vraiment que son petit marmonnage lui avait échappé, il se foutait le doigt dans l'oeil. Bien entendu, il se fichait pas mal que le jeune homme l'ait oublié ou pas, ni même qu'il ne ce soit pas aperçu de son départ. Alors certes, ça foutait un coup à son ego de fils d'Apollon, mais si lui même devait se rappeler de tous les pensionnaires de la colonie … et bien il était pas sortit de l'auberge ! Non, tout l'intérêt était de se montrer en spectacle, histoire d'amuser la galerie et décrocher un sourire aux autres, ou, ce qui était plus souvent le cas, les emmerder franchement.

« Finalement non, tu as vraiment pas retenu ce qu'il fallait … Rahlala ! Nan mais je vous jure ! J'aurais dû faire un départ plus fracassant, au moins ça aurait été vraiment marquant. »

Cela dit, Meredith devait quand même avouer qu'il fut surpris par le geste du fils du vent qui lui tendit sa bouteille d'eau. V ce qu'il lui avait fait subir, il s'attendait plutôt à se faire envoyer voir ailleurs, mais non, il la lui passa, bien qu'à contre cœur. Pauvre petit Tristan se dit-il, il avait vraiment le profil de la victime parfaite, cédant même à ceux qui l'ont clairement ennuyer. Il attrapa la bouteille.

« Merci. Mais un peu de jugeote bon sang ! La prochaine fois qu'un emmerdeur te demande quelque chose, tu dis non, point ! Sinon tu peux être sûr qu'il ne va pas te lâcher. Faut pas que tu te laisses marcher dessus comme ça ... »

Le fils d'Apollon posa son sac et retira son haut pour le nettoyer plus facilement, versant l'eau contenu dans la bouteille à l'endroit de la tâche.

« Euh … cela dit tu me passes toujours le T-shirt, hein ? Sinon je vais crever de froid et ce serait … embêtant. » Dit-il avec une pointe de doute dans sa voix. Il ne manquerait plus qu'avec son discours précédent il ait réussit à convaincre Tristan de ne plus lui rendre service. Peut être qu'un jour il apprendrait à réfléchir plus longtemps avant de parler.

C'est donc torse nu et un T-shirt trempé à la main qu'il observa le plus jeune farfouiller dans son sac. La bouteille était vide, Meredith espérait vraiment que son camarade ne voulait pas la récupérer car là … bah il n'y avait plus grand chose à récupérer tout simplement. Enfin il vit Tristan tiré un haut de son sac et lui envoyer, lâchant son vieux vêtement trempé et la bouteille pour le réceptionner. Un grand sourire se dessina sur ses lèvres et il l'enfila sans attendre, forçant un peu au niveau de la tête. Bon … niveau look c'était un peu spécial, étant trop petit ça faisait assez moulant et laissait une bonne zone de peau non protégé entre sa ceinture et son nombril.

« Eh bien … je ressemble encore plus à une pédale mais c'est pas comme ci ça me correspondait pas, haha ! » Il attrapa le col, le remonta jusqu'à son nez et respira un bon coup avant de le relâcher. « Et en plus il est propre … Bon sang, qu'est-ce que ça fait du bien ! Merci, tu peux pas savoir à quel point ça me fait plaisir. »

Il ramassa son vieux T-shirt qu'il essora une dernière fois avant de le fourrer dans son sac, remettant d'ailleurs ce dernier sur son épaule. Au moment où il regarda de nouveau Tristan il entendit sa question. Se qu'il faisait à New York ? Franchement il n'en savait trop rien, il était juste revenu à défaut d'avoir une autre destination. Mais il se doutait que ce n'était pas vraiment la question de Tristan, il ne se souvenait pas de lui alors comment pouvait-il connaître son mode de vie actuel ? Il allait donc lui faire un petit résumé.

« Ce que je fais à New York ? Je vide les poches des passants, je m'achète à manger avec ce que je parviens à récolter et ensuite je vadrouille pour passer le temps tout en pensant à ma prochaine destination. Vivre libre et sans contrainte. Voyager sans jamais s'arrêter, j'ai jamais été aussi heureux que depuis que j'ai adopté ce style de vie. Et toi tu fais quoi ici ? Tu m'as l'air un peu paumé. Quête ou petites courses personnelles ? »
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Tristan E. Langley
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MessageSujet: Re: Je ne vous suivais point ! J'aime juste beaucoup votre parfum [Tristan]   Je ne vous suivais point ! J'aime juste beaucoup votre parfum [Tristan] EmptyMer 1 Mai - 14:25

Tristan n'était plus en colère, il n'y avait aucune raison valable de le rester. Par ailleurs il n'arrivait jamais à rester fâché contre quelqu'un bien longtemps, c'était impossible. En revanche bouder, il savait faire. Oui, comme les enfants de cinq ans, limite en croisant les bras et en adoptant une moue bien spécifique. Bref son visage s'était fermé, assombri, et il se contentait d'accéder aux requêtes de l'autre idiot de fils d'Apollon. De toute façon il n'avait jamais su dire non et il restait persuadé que s'il refusait sa bouteille d'eau l'autre continuerait à le suivre. Un mal ? Peut-être pas mais le fils de Borée n'avait absolument pas envie d'avoir son camarade sur ses talons. Lorsque le pensionnaire avait tendu sa bouteille d'eau à Meredith, puisque tel était son nom, à présent il s'en souvenait, sa réplique l'avait laissé perplexe. Pas le lâcher ? Il ne l'aurait pas lâché s'il avait refusé plutôt. Enfin toujours plongé dans son mode « je boude » Tristan ne fit aucun commentaire, lui tendant ensuite un tee-shirt et ainsi de suite. Ce ne fut que lorsque le solitaire eut enfilé le tee-shirt, trop petit pour lui, que le jeune homme accepta enfin de se fendre d'un léger sourire.

« Ouais, tu ne ressembles à rien mon pauvre. Bien sur qu'il est propre, pas comme si je me baladais avec trois kilos de trucs dégueulasses. » Tristan regarda son camarade ranger son tee-shirt mouillé. « Tu sais que tu vas tremper le reste de tes affaires en mettant ton tee-shirt mouillé dans ton sac ? Tu devrais le garder à la main le temps qu'il sèche. »

Non pas que ça soit faux mais Tristan aurait mieux fait de se taire. Il s'attendait presque à voir l'autre ricaner. De toute façon, ils avaient tous la même réaction quand ses paroles dépassaient une phrase. Il glissa les mains dans ses poches, affichant un air de plus en plus fermé au fur et à mesure que la « conversation » se poursuivait. Généralement ça ne durait pas si longtemps. Mais Meredith ne vivait pas à la Colonie et d'ailleurs il était tout seul donc bon. Quoi qu'il en soit les paroles du fils d'Apollon piquèrent le garçon au vif. Il s'attendait davantage à... A quoi ? A un demi-dieu avec un emploi, vivant tranquillement à New-York, comme si de rien n'était ? Sans être impossible, ce mode de vie devait être difficile pour un sang-mêlé. Cependant Meredith vadrouillait en permanence et...

« Je cherche l'appartement de ma mère. Ça va faire... » Il jeta un coup d'oeil à sa montre. « ... Plusieurs heures que je tourne en rond. »

Tristan se remit en marche, prenant la première direction venue, et Meredith lui emboîta le pas. Ah ah, quelle surprise. Râlant toujours mentalement, s'interdisant de marmonner - il s'était assez pris la honte pour la journée - le silence s'installa quelques minutes, juste assez pour que le fils de Borée se rende compte qu'il était déjà passé par là.

« Je tourne toujours en rond d'ailleurs. Tu saurais pas où c'est par le plus grand des hasards ? Un service contre un service après tout, t'as mon tee-shirt, moi je trouve ma mère. » Tristan fouilla ses poches puis tendit un post-it à son compagnon. « Voilà. »

Il s'étonnait lui-même : demander un service à quelqu'un, ou plutôt oser demander, ne lui arrivait quasiment jamais. Enfin il faut dire qu'il commençait à désespérer dans cette ville immense.Et puis cette présence ne le gênait pas autant que lorsqu'il s'agissait d'un gars de la Colonie. Moins pesante peut-être. Bref, ce n'était pas insupportable. Et les paroles de Meredith qui lui revenait sans cesse en tête... Vivre libre et sans contrainte. Voyager sans jamais s'arrêter, j'ai jamais été aussi heureux que depuis que j'ai adopté ce style de vie. Peut-être que c'était ça qui lui manquait ? Peut-être que vivre sans avoir à satisfaire les autres pouvait être plus... Reposant ? Moins risqué ?

« Euh... Tu en recontres souvent ? Des demi-dieux je veux dire. Et des monstres aussi. Vu que t'es tout seul... » Tristan s'interrompit une bonne seconde avant de poursuivre. « Enfin tu n'es peut-être pas seul d'ailleurs. Je suppose que des sangs-mêlés ayant quitté la Colonie, il y en a pas mal. Après tout j'ai une amie qui est partie aussi... »

Wah, mais où était passé Tristan ? Il se posait lui-même la question. Lui qui en général ne parlait pas ou seulement avec lui-même, il posait même des questions. Perplexe il cligna les yeux avant de mettre ça sur le compte de l'ennui. Car oui, tourner en rond pendant des heures devenait profondément ennuyeux. Et d'ailleurs il avait une autre question.

« Pourquoi avoir quitté la Colonie ? »

Selon Tristan, pourquoi avoir quitté la Colonie et pourquoi voyager n'était pas exactement la même question. Avant de penser à voyager il fallait d'abord penser à partir et le fils du vent s'intéressait particulièrement aux raisons de Meredith. Pourquoi ? Peut-être parce que l'idée l'avait souvent effleuré mais qu'il n'avait jamais osé. Et peut-être parce qu'il n'avait pas encore trouvé de raison suffisamment importante pour quitter ce refuge. Tout en attendant une réponse il avisa une porte qui était quasiment certain d'avoir déjà vu. Ils tournaient toujours en rond ? Avec son sens de l'orientation ultra-développé Tristan aurait bien été en peine de l'affirmer.
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MessageSujet: Re: Je ne vous suivais point ! J'aime juste beaucoup votre parfum [Tristan]   Je ne vous suivais point ! J'aime juste beaucoup votre parfum [Tristan] EmptyMar 14 Mai - 2:34

Avec ce T-shirt trop petit sur le dos, Meredith se posa l'improbable question de si il avait déjà fait exprès de porter des vêtements trop petits, juste pour s'amuser et attirer l'attention, sans doute que oui ! En tout cas ça l'amusait beaucoup et ne le dérangeait aucunement, concernant son apparence il était très … spécial ? Il faisait toujours en sorte de s'arranger un peu, pouvoir attirer l'oeil par sa beauté et non pour une quelconque laideur, après tout, comme son père, il aimait parader, mais à côté de ça il pouvait absolument tout porter sans la moindre gêne, même si c'était complètement ridicule. En soit faire rire était une façon d'attirer les regards, c'était une des explications possible en tout cas vis à vis de ce trait de sa personnalité. Mais surtout, ce qu'il notait, c'était qu'il sentait le frais, une vraie fraîcheur de linge pas encore porté après une lessive, pas comme ses vieux vêtements tout déchiré ou les vêtements neuf qu'il volait de temps à autre et qui avaient pour seule lessive le traitement d'usine. Un grand sourire se dessina sur le visage du fils d'Apollon en en voyant un apparaître sur le visage de Tristan alors qu'il commentait son nouveau look.

« Mais non ! Je suis juste en avance sur mon temps ! Et ce n'est pas ce que je sous entendais, rohlala, je voulais dire qu'il sent bon le linge qui a été en machine. Disons que je peux pas toujours aller au lavomatique … Punaise, mais c'est pas con le lavomatique ! Pourquoi j'y ai jamais pensé … Et sourire te va bien tu sais ? »

Et hop, un petit compliment pour perturber ce gosse qui devait adorer jouer les tapisserie quand il se rendait en soirée ! … si il y allait du moins, ce qui était déjà moins sûr, ça l'amusait. Par contre, concernant les laveries automatiques, il n'y avait vraiment jamais pensé. Depuis tout ce temps passé dans la nature à porter de vieux trucs et à en faucher d'autres, jamais une fois l'idée lui était venu d'aller là bas pour les laver ? Surtout que des pièces ce n'était pas ce qu'il y avait de plus compliqué à trouver … Bon, au moins son hygiène de vie venait de faire un bond en avant. En même temps il était en train de fourrer son haut mouillé dans son sac mais s'arrêta en entendant la remarque du fils de Borée. Oui, c'était pas idiot ce qu'il disait. Il referma donc son sac et le garda à la main.

« Pas con, manquerait plus que je trempe le tout et que ça finisse par sentir le moisie. Cela dit il y a pas grand chose à tremper là dedans, haha ! Mon vrai stock est ailleurs. »

C'était l'avantage quand un ami vous offrait un refuge en ville pour les besoin, on pouvait l'utiliser en stock le temps du séjour. Il faudrait qu'il y retourne avant ce soir en tout cas, histoire d'avoir au moins un sac de couchage, n'étant pas du tout résolu à dormir dans un lieu aussi facile, il trouvait que ça gâchait le plaisir. Pour le reste, il regarda son petit camarade reprendre sa petite moue au fur et à mesure, c'était vraiment marrant, il ressemblait à une petite chose que tout le monde venait emmerder en lui tirant les joues accompagné de « Mais qu'il est meugnon ! ». Bon sang ce qu'il détestait quand ses tantes faisaient ça quand il était petit, il tirait la même tronche que Tristan à chaque fois. Seulement maintenant il les comprenait ses tantes car le voir comme ça ne lui donnait qu'une envie, continuer ! Cela dit, même agacé il ne semblait pas vouloir stopper la conversation, car même si ses réponses étaient courtes, c'était lui qui posait le premier les questions, ici la raison de sa présence en ville. C'est avec un plaisir non caché qu'il lui fit un résumé idyllique de sa vie de vagabond et, oui, voler était pour lui un avantage de cette vie, il adorait ça, sans doute était-il enfant d'Hermès dans une autre vie. Et tout naturellement il lui retourna la question. Pas de quête, super ! Il allait pouvoir l'embêter encore un moment sans vraiment gêner quoi que ce soit d'important.

En parlant de ça, pas le temps de répondre que voilà qu'il repartait en vadrouille sans prévenir. Si il croyait pouvoir s'éclipser aussi facilement il se mettait le doigt dans l'oeil, se mettant alors à le suivre. Après quelques minutes à marcher et à regarder le paysage en tournant définitivement en rond, voilà que Tristan reprit la parole et lui demanda son chemin. Ok, ça il s'y attendait pas, il aurait pu jurer qu'il aurais préféré tourner en rond éternellement que de s'abaisser à lui demander de l'aide après le coup qu'il lui avait joué. Super ! Il ne comptait pas laisser ça passer.

« Bien sûr ! Passe moi ça et je t'y emmène tout de suite. »

Mouai, il était peut être allé vite en besogne, il n'avait pas la moindre idée de où se trouvait l'adresse qu'indiquait le post-it … Il connaissait parfaitement New York, chaque recoin, mais dans la forme, pas dans les noms. Demandez lui de vous amener à un endroit et il le fera les yeux fermés, demandez lui d'aller à une adresse et là c'était l'ignorance la plus totale qui l'envahissait. Franchement, avez vous l'habitude de lire les noms de rue à chaque fois que vous en prenez une nouvelle ? Cela dit il ne voulait pas manquer cette occasion de faire une bonne impression et de remonter sa quote chez le plus jeune et par chance il était bon acteur ! C'est donc d'un pas décidé qu'il prit une direction au hasard, espérant tomber par chance là où il voulait. Après tout, même avec un sens de l'orientation complètement nul il ne devait pas tourner si loin de sa destination au moment de leur rencontre, si ? Sinon bah … il se prendrait encore un savon ! Mais il aura pu profiter de la compagnie d'un autre demi dieu un peu plus longtemps, ça lui faisait du bien depuis qu'il voyageait seul, Fenrir ayant emprunté son propre chemin, ça lui manquait. D'ailleurs Tristan se mit à le questionner un peu plus sur son mode de vie.

« Alors, concernant les demi-dieux et les monstres, oui et non. En effet, on est beaucoup plus nombreux dehors que l'on ne pourrait le croire même si ça reste assez rare, sans compter ceux en quête aussi. Il faut dire il y a des signes qui ne trompent pas, genre le bronze céleste. Les monstres par contre, autant certains profitent du fait que l'on soit seul et sans la protection de la colonie pour s'en prendre à nous, autant au final ont subit beaucoup moins d'attaques que la normale. D'un côté on est plus isolés, dépassant rarement deux, ce qui fait qu'ils nous sentent de moins loin. Ensuite le fait qu'on soit plus âgés et suffisamment expérimenté pour avoir quitté définitivement la colonie contrairement aux nouvelles recrues les dissuades pas mal de s'en prendre à nous, préférant les cibles plus faciles plutôt que de risquer de retourner au tartare pour un temps. Après, seul, comme dit il y a beaucoup de demi-dieux dehors et j'ai d'ailleurs gardé contact avec pas mal d'anciens de la colonie, dont peut être ton amie, autrement je suis effectivement seul dans le sens où je voyage seul à présent. »

C'était cool de le voir curieux à propos de ça, poser des questions et tout ça. Il ne s'attendait pas à autant alors il en profitais, souriant comme un gosse qui vient de se faire un ami. Ce dit ami lui posa une autre question, la raison de son départ. Logique, il aurait posé la même, seulement il se demandait, venant d'un gamin qui avait l'air de préféré le silence à parler avec des emmerdeurs, était-ce uniquement de la curiosité ?

« Pour plusieurs raisons. D'abord je trouvais que j'y avais plus vraiment ma place, je devenais trop vieux, tout ceux avec qui j'étais réellement proche étaient partit et les autres étaient bien trop jeunes pour venir vers moi autrement qu'en me voyant en pseudo animateur de colo, ce qui n'était pas loin de la vérité sachant qu'à la fin je servais surtout de bretteur et de conseiller. Après … ça devenait trop plein de fantômes pour moi, j'avais besoin de prendre mes distances, de m'offrir une nouvelle vie. Alors quand un des autres anciens est partit, je l'ai suivi et on a voyagé un temps ensemble comme ça avant de suivre chacun notre chemin. Par contre, je te trouve bien bavard sur ce sujet, des envies de s'envoler ou tu essayes de comprendre pourquoi ton amie est pas restée ? »
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