Une arrivée mouvementée.

Ainsi j'avais perdu tous les souvenirs de ma jeunesse, j'étais devenu un amnésique, et comme promis ce foutu dieu m'avait laissé seulement son intervention dans ma tête ainsi que ce foutu plan que j'avais été contraint de suivre vu que je ne pouvais faire que cela. Franchement, si je le revoyais je ne savais pas ce que je lui ferais – sûrement pas grand chose vu que c'est un dieu – mais sûrement quelque chose de pas sympa. J'avais accepté le fait que ce soit une divinité, comment pouvait-il en être autrement de toute manière ? J'étais donc arrivé à cet endroit qu'on appelait la colonie des sangs-mêlés, et bien évidemment j'étais complètement paumé, je foutais quoi là dedans m'étais-je demandé au départ. Pour tout vous dire, je suis moi même un demi-dieu, et comme accueil on m'a donné une arme et on m'a jeté dans un entraînement contre un mec un peu trop baraqué. J'ai du me défendre contre lui, je n'étais armé que d'une lance et lui d'un arc, facile avais-je pensé, sauf que ses flèches étaient redoutables, ses traits filaient rapidement, et il s'en servaient comme des épées. J'avais essuyé plusieurs blessures, mais plus je saignais, plus ça m'énervait. Alors, je me suis jeté sur lui et je lui ai planté mon arme dans le ventre, je l'ai pour ainsi dire empalé dans ma colère. Heureusement qu'il y avait des gens capable de le soigner dans le coin. Directement après ça mon père m'a revendiqué comme étant un de ses enfants, fils d'Arès, rien que ça. J'avais du tout apprendre, sur les dieux, en réalité je me souvenais de mes capacités d'enfants, manger, parler, lire, écrire, mais le reste j'avais oublié, même mes prénoms et mon nom de famille alors je m'étais nommé moi même. J'étais alors m'excuser auprès du garçon qui au final était un enfant d'Apollon, d'où son agilité avec son arc. Et en quelques mois à peine je devins rapidement un bon guerrier, mon père m'avait offert plusieurs choses en contrepartie, j'étais plutôt fier d'en être parvenu là, mais une seule chose me venait en tête, me venger de Janus, qui au final était chez les Romains. Il avait de la chance de ne pas me croiser à nouveau, sinon j'aurais tout fait pour lui en faire baver. Et vint le jour où je pris la relève de l'ancienne chef du bungalow Arès, mes frères et sœur étaient unanimes quant à ma nomination, au fond de moi même j'étais plutôt touché par cela, mais je m'en foutais légèrement, je n'avais pas besoin de ça, mais mon avis n'avait pas réellement compté.

I wish I was gay or not ?

Viens le temps des soirées, pour oublier les pressions de la colonie des sangs-mêlés, j'avais trouvé une bonne occupation, aller me retourner la tête dans un bar pas loin, j'y allais en prenant le taxi des affreuses jojo là, je me souviens jamais de leur nom, pourtant vu la tête qu'elles ont je devrais m'en souvenir, mais je n'y parvenais jamais. Bref, j'allais de temps en temps lorsque j'avais du temps libre me saouler pour décontracter lorsque j'en avais marre de l'ambiance de la colonie des sangs-mêlés. Vint certains jours où j'allais plus loin que d'autres, par exemple, je me suis mis à danser en collé-serré avec un gars alors qu'on était totalement ivres, cette situation m'avait beaucoup amusé, c'était donc pour cela que l'on était passé rapidement à la vitesse supérieure en se réfugiant dans sa voiture. La semaine d'après j'ai réitéré l’expérience mais cette fois-ci dans une boite de nuit avec une jolie brune, on était partis dans la chambre qu'elle avait réservé à l'hôtel non loin de là où l'on se trouvait. Bien entendu ça a vite fait d'agacer Chiron, parce que vous imaginez vous, un chef de bungalow qui rentre torché en pleine nuit pour aller se pieuter ? Moi personnellement ça ne me gênerait pas, mais comme j'aime bien emmerder mon monde, je lui réplique à chaque fois que je faisais ça pour essayer de me sortir la vengeance contre Janus que je prévoyais depuis dieu-jésus-le-père. Il ne pouvait rie dire contre ça, parce que de toute manière il préférait que je bois plutôt que j'aille me faire tuer face à un dieu, parce qu'il perdrait un de ses meilleurs combattants. Bon d'accord ça c'est moi qui le dit et alors ?! De toute manière il n'avait rien à me dire sur ma façon d'être parce que j'étais majeur, enfin je le pensais, parce que comme je ne me souvenais pas de mon passé, ma date de naissance, bah je ne la connaissais pas. Puis pour être honnête, ça ne me gênait pas plus que cela.

T'es con ou t'es con ?

Je me baissais rapidement afin d'éviter un coup d'épée qui filait en ma direction, j'étais sur le terrain d'entraînement depuis bientôt une heure, et j'enchaînais les victoires sur mes frères et sœurs, bon autant dire qu'en même temps je n'avais pas de mérite, je m'aidais énormément de mes pouvoirs, mais si je les avais c'était pour les utiliser, pourquoi donc m'en priver ? Quoi qu'il en soit, je roulais alors sur le côté en glissant ma main contre le plat de sa lame pour arriver au niveau de son poignet que j'agrippais avec ma poigne de fer pour lui faire lâcher son arme avant de lui envoyer un coup de boule en pleine tête. Il s'évanouit aussitôt, évacué par les Apollon qui ne faisait que de soigner les vaincus depuis que j'avais commencé. J'attrapais alors ma serviette que j'avais posé non loin afin d'aller me prendre une douche rapidement, une fois que c'était fais, je ressortais torse nu – comme à mon habitude – et allait en direction de mon bungalow, je ne devais pas là, l'emploi du temps de la colonie n'était pas fait pour rien, mais je ne m'y pliais pas toujours. Je croisais alors un de mes petits protégés tout seul, assis sur son lit, il semblait perdu, et regardait au loin comme s'il fixait le mur alors qu'il n'y avait rien d'intéressant dessus : « Mini crotte, c'est quoi ton problème ? » lui demandais-je. D'habitude je ne me souciais peu des soucis des autres, mais à vrai dire, je faisais une exceptions pour les enfants de Arès, et le premier qui dirait que je faisais du protectionnisme se prendrait mon poing dans le nez. « J'en ai marre d'être ici, je m'ennuie, et j'ai pas envie de me battre. » Mon sang ne fit qu'un tour dans ma tête, un gosse du dieu de la guerre qui refuse de combattre, assez ironique. Je m'installais à côté de lui, et attrapais sa tête entre mon bras pour lui gratter les cheveux avec mes phalanges. « Oh, t'en fais pas, je comprends ce que tu veux dire, parfois j'ai moi même l'envie de tout plaquer pour succomber à la luxure. Euh non oublie ça. Tu sais ce que je fais moi lorsque je ne vais pas bien ? J'essaye de me rattacher à un souvenir heureux, quelque chose que j'ai vécu et qui me fait sourire, qui me rappelle que je ne suis pas tout seul. Et crois pas que je fais dans le sentimentalisme là ! » dis-je pour le charrier en le relâchant. J'étais assez taquin mais on me disait également que je dispensais parfois de bon conseils, ouais bah ceux qui disaient ça étaient soit bourrés, soit drogués, soit complètement cons, ou un peu des trois pour certains. « Merci Zep'. » Je m'étais déjà levé et me dirigeait vers mon armoire pour aller me chercher un t-shirt propre. Je l'enfilais rapidement afin de sortir un peu plus couvert. « Tu parles de ça à qui ce que soit j'te démonte la face. » Je lui souriais à pleine dents, un peu d'ironie et de sarcasme mais au fond je pensais réellement ce que j'avais dis, les autres devaient me croire renfermé et non pas prêt à disposer des conseils aux gosses qui étaient sous ma responsabilité. J'étais comme ça, toujours à cacher ce que j'étais réellement, parce que lorsque l'on connaît trop bien une personne, on a une impression de pouvoir sur elle, et ça ne me plaisait pas vraiment lorsque j'étais cette personne.