I don't wanna be compare.
To that cheap shimmer and glitter.
☞ Childhood.
«
Maman, on a vraiment besoin d'aller voir le docteur ? Je me sens très bien. » La main enlacée dans celle de sa mère, Althéa n'avait pas envie de quitter la plage. Il faisait tellement beau, c'était comme si le soleil ne s'était montré rien que pour elle. Mais sa mère insistait. La petite fille de six ans ne comprenait pas, elle s'était amusée comme une folle pendant des heures jusqu'à ce que sa mère, affolée, l'interrompe en pleine construction d'un château de sable. Le pire, c'est qu'elle n'avait même pas fini sa chanson. Une jolie berceuse que sa maman lui chantait quand elle était angoissée. Mais sa mère avait commencé à s'agiter, pestant contre elle-même pour avoir oubliée d'appliquer de la crème sur sa petite princesse, or sa maman s'était vite rendu compte d'une chose, comme Althéa : elle n'avait pas un seul coup de soleil. Aussi étrange que cela pouvait paraître, sa peau n'affichait aucune rougeur ni de brûlure, et pourtant, même la petite fille savait que les roux avaient tendance à devenir tout rouge à force de s'exposer. La jeune demoiselle n'avait récolté qu'une myriade de tâche de rousseur et sa peau était toujours couleur d'albâtre. «
Oui ma chérie, il le faut. Je ne sais pas ce qui m'est passé par la tête, j'aurai dû y penser. »
Mon papa il y aurait pensé, lui, songea Althéa. Mais elle savait très bien pourquoi elle n'avait pas de père, sa mère lui avait expliqué maintes fois. Sa mère elle-même ignorait qui il était et cela faisait rêver Althéa, qui s'imaginait des retrouvailles lors de son mariage, comme dans Mama Mia ! «
Très bien, je te suis… Est-ce que j'aurai le droit à une sucette ? »
☞ Youth
Douleur, une indescriptible douleur. Elle se tournait et se retournait, un million de fois mais la douleur est toujours là. Que faire quand ces visions atroces lui rongent l'esprit ? Se retrouver au beau milieu d'un camps de concentration Juif était probablement la dernière chose qu'Althéa ai jamais demandée. Pourquoi fallait-il que cela lui arrive à elle ? Elle venait à peine de rentrer à la Colonie des Sangs-Mêlés, il y a quinze jours et là voilà déjà assailli de vision. Oh, elle savait bien qu'il n'y avait rien de prophétique là-dedans, de simple visions du passé et de temps en temps du présent, mais elles laissaient toujours derrière elles une migraines atroce.
Althéa se leva, faisait le moins de bruit possible et alla jusqu'à la salle de bain et se rinça le visage. Elle tremblait et ses mains s'accrochaient avidement aux contours du lavabo. Qu'avait-elle donc fait pour offenser ainsi son père ? Elle avait été fière d'avoir été désignée comme sa fille, le soir même de son arrivée à la Colonie, et c'était ainsi qu'il la remerciait ? En lui faisant souffrir le martyr ?
Certains de ses demi-frères – ça lui faisait bizarre de les appeler ainsi, ou même tout simplement de savoir qu'ils et elles existaient – disaient que c'était un don qu'il fallait chérir et que la clé du futur se trouvait dans le passé. Althéa rigolait bien à ces paroles et aurait aimé les voir à sa place. Eux qui dormaient si paisiblement la nuit.
Fatiguée, elle se dirigea vers son lit, en pensant à sa mère qui était probablement dans son petit appartement de New York, en train de compter ses gains de la soirée tout en chantant leur chanson. Althéa sourit à cette pensée et se promit le lendemain de demander à Chiron si elle pouvait la contacter par message-Iris.
☞ Hope
Le rythme de la musique parcourait son corps et Althéa dansait près du grand feu. Les rires des pensionnaires résonnaient dans ses oreilles et elle s'imprégna le moment dans sa mémoire. Demain, une majorité d'entre eux partiront chez leurs parents pour le restant de l'année scolaire, mais pas elle. Elle devra attendre Noël pour pouvoir rentrer chez elle, ne cesserais-ce qu'une quinzaine de jour et voir sa mère revenir tard le soir, la gorge enrouée, mais les yeux pleins de larmes à la vue de sa fille. Les premiers soirs, elle resterait plus tard encore au cabaret, mais Althéa n'y faisait guère attention. En général, c'était pour pouvoir préparer un bon repas le jour de Noël et si elle le pouvait, acheter un cadeau. La jeune fille avait déjà préparé le sien avec l'aide des enfants d'Héphaïstos. C'était un joli trophée, le genre dont sa mère ne recevrait jamais, mais qui lui ferait infiniment plaisir.
Althéa avait hâte de revoir sa mère et d'oublier cette nuit de février dernier, pour seulement une poignée de jours. Comme chaque année, au début de l'été, elle avait fait la connaissance de nouveaux demi-frères et demi-sœurs mais, ils ne pouvaient certainement pas combler le vide créer par la mort de certains d'entre eux. Althéa se blâmait pour ne pas avoir eu l'attaque arrivée. Juste un simple rêve montrant ces mortels gravissant la colline aurait été assez et aurait permis aux demi-dieux de se préparer. Depuis, la jeune fille s'était quelque peu refermée sur elle-même. Pas de manière excessive non, elle adorait papoter avec les enfants d'Aphrodite et colporter des ragots en compagnie des filles d'Hermès, mais cela était étrange de savoir qu'elle ne pourrait plus jamais revoir certains de ses cousins/oncle/neveu enfin, peu importe ce qu'ils étaient. Elle avait cessé de se rendre à la cabine d'Hypnos pour interpréter ses rêves, se disant que de toutes façons, ils avaient été inutiles pour protéger la Colonie.
Quelqu'un frappa doucement sur son épaule et elle s'arrêta de danser. La nouvelle perle qu'elle arborait retomba sur sa poitrine et elle pris le marshmallow grillé avec ses doigts. Souriante elle remercia le fils d'Athéna et mit la friandise dans sa bouche. Le sucre avait toujours eu cet effet de la calmer et de la rendre heureuse. Althéa formula alors une prière silencieuse aux dieux les remerciant d'avoir veillé sur eux et d'avoir ouvert les Champs Élysée à tous ses amis morts.