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Sujet: Re: Jouer, c'est expérimenter le hasard (abby&lilly, terminé) Dim 17 Juil - 23:00
« Jouer, c'est expérimenter le hasard » - Novalis
Abigail & Lyllian-Aaron
Il n’était pas rare qu’il se trompe et qu’il présente des choses parfois infondées. C’était le métier. Libre à la demoiselle de le lui faire comprendre. Il n’avait que des outils pour creuser à l’aveugle, avant de lentement découvrir les couches qui compose le sol qu’il travaille et ainsi il adaptera ses ustensiles. Ce n’était que des plans à peaufiner pour lui. Puis disons bien les choses là je ne travaillais pas. J’étais pas payé, donc j’ai encore plus le droit de dire ce que je pense. Il avait simplement levé les épaules tout en allumant sa cigarette alors qu’elle lui faisait une remarque. Si elle savait. Entre ça, l’alcool et la collection de cachets qu’il avait à son cabinet. C’est un cocktail mortel qu’il prenait pour commencé une journée. Et si ça la gênait, Central Park est immense. Je ne l’ai pas obligé à venir et s’asseoir à côté de moi. Elle est juste faible. C’est tout. Il l’avait ignoré et continué dans sa lancé. Elle avait alors répliqué et Lilly était resté silencieux, concentré sur ce qu’elle venait de dire. Il l’aimait toujours. C’était fascinant de pouvoir le voir physiquement. Le psychiatre se disait qu’elle avait quand même cette chance, une expérience rêvé pour tout ceux qui s’intéressaient au psychisme. Malheureusement c’était bien un maigre lot à côté du poids des contraintes que son pouvoir pouvait amener. Il essayait de comprendre en tout cas. Il avait secoué la tête las « c’est ça le pire… » avait-il simplement confirmé qu’elle serait assez idiote pour accepter. « Reste sur tes gardes… Si jamais il te le demande pas et que ça change. Tu devrais le savoir, ça doit être dit dans les films guimauves que tu te fais. Ses sentiments seront à jamais présent, parce qu’elle est morte avant qu’il ne s’en lasse. Il a été coupé dans l’amour qui lui portait mais ça ne veut pas dire qu’il n’y peux pas y avoir un autre lien tout aussi fort qui se crée. Non ? T’en penses quoi ? Les films nous aurait menti ? » exagéra t-il son ton ironique avant d’esquisser un sourire. Après, il fit signe qu’il se taisait en se posant un doigt sur la bouche. Il lui avait promis de ne plus parler de ça, mais c’était plus fort que lui.
La demoiselle vint alors parler de sa journée et vint à lui poser des questions sur lui. Le jeune-homme se raidit un court instant en la regardant bien ébaubi. Il n’aurait jamais pensé qu’elle ose ce genre de familiarité. Il l’avait encore une fois écouté parlé, mais cette fois-ci avec un petit sourire entre l’amusement et le maitre fier de son apprenti. « Bon bah si tu le sais, c’est déjà un pas en avant. Et tu sais quand on dit que tu vas pas comprendre, c’est parce que on ne veut pas en parler. Clairement, j’ai pas envie de parler de moi. Il n’y a rien à dire. Je vois des gens, je leur parle, les étudie et au bout de dix minutes ils en ont marre et ils se cassent. » joua t-il d’un peu de sarcasme. Elle était là, son sac dans ses bras comme une enfant attendant son histoire avant de dormir. Il ne pouvait se résoudre à la laisser sur sa faim. Oui, il lui arrivait d’avoir un coeur. Il cendra sa cigarette et se caressait le genoux avec une nervosité inconsciente. Tirant une nouvelle latte de sa cigarette, il resta un instant perdu dans ses pensées. Puis il se redressa et reprenait sa position en tailleur sur le banc : « Si je te parles de moi, je n’aurais plus aucun impact sur toi en tant que psychiatre. Et tu sauras que tu es soignés par un fou aussi. Ca risque d’être un petit peu problématique et je n’aurais plus aucune crédibilité, lui dit-il avec une touche d’humour et pourtant, il était sincère. Tu ne sauras rien sur moi. Le peu que tu sauras ne sera que le fruit du hasard ou de quelques maladresses. La grande différence je pense entre toi et moi que je peux te confier, c’est que, je ne m’attache à rien. Enfin, au maximum. Je suis encore loin d’un stoïcien, mais c’est un objectif que j’essaie de garder en tête. La consommation. Bof. Ca m’arrive, comme tout le monde surtout que je suis né une cuillère en argent dans la bouche, mais quand j’ai besoin d’un échappatoire, je fais le contraire, je pars. Là où il n’y a rien et personne. Mon dernier voyage, j’étais… Je suis allé voir les autochtone du pôle nord pêcher dans la glace de façon traditionnelle. L’Islande et son volcan aussi. Je m’isole et me détache de tout pour n’être plus rien qu’un malheureux petit grain de sable insignifiant et faible face à Mère Nature. Je t’accorde que ça. Si t’es sage, je te raconterai autre chose sur moi si tu veux. » finit-il avec un sourire jetant sa cigarette à ses pieds avant de l’enfoncer dans le sable du bout du pied. Il se retint de lui ajouter qu’en réalité toutes ces histoires d’amour, ces problématiques relationnelles avec autrui, il n’en savait rien du tout. N’avait-il pas aimé ? Si peut-être et aujourd’hui plus encore mais il l’étouffait. Il n’avait pas été aimé de façon « suffisamment bonne » d’après Winicott, il n’avait eu que le « suffisamment » alors tout ça lui échappait. Tout ça lui arrivait déformée, différemment… Il se retenait aussi de lui parler son père le frappait comme s’ils avaient vécu les années 1900, ou encore ses frères, et cette belle-mère qu’il avait tué, Ofelia, ses écoles privés catholique, qu’il avait été vu comme un monstre, … Que pour survivre, il a du s’élever et se sentir au-dessus des autres. C’était son mécanisme de défense.
Et c’est là que je suis rendu compte que la pauvre, je l’ai un peu bombardé car je suis moi-même perdu en ce moment… Je me venge en jouant avec le coeur des autres. C’est pas bien je sais. Mais c’est si bon. Se tapotant le genoux, il finit par soupirer : « Réfléchis à ce qu’on a pu discuter, on verra quel chemin cela aura fait la prochaine fois qu’on se verra officiellement. Et ce n’est pas grave si rien n’a cheminé. J’arrête. Enfin j’essaie ! » leva t-il les mains en l’air à défaut d’avoir un drapeau blanc. Il lui caressa ensuite le bras et ouvrit la main vers le chemin. « Vas te balader. Je pense qu’on a assez retourné ton cerveau comme ça. Je te laisse finir ta journée en claquant ton fric sans m’avoir dans les pattes. C’est plus fort que moi, je suis désolé. .. Tu vas où ? Une simple curiosité. Que vas-tu acheter là pour écraser tout ce que j’ai fais remonté ? » lui avait-il demandé, sans faux-semblant. Comme une sorte d’observation à la fois sociologique et psychologique.
Sujet: Re: Jouer, c'est expérimenter le hasard (abby&lilly, terminé) Dim 31 Juil - 10:20
« Jouer, c'est expérimenter le hasard » - Novalis
Abigail & Lyllian-Aaron
La cigarette n'était qu'un prétexte pour lancer une pique. Ces remarques sarcastiques étaient comme des bouffées d'oxygène avant de replonger la tête la première dans ces problèmes. Le truc était de remonter à temps afin d'éviter la noyade. C'était précisément pour cela qu'elle n'avait pas cherché à profiter de son passage dans le coin pour rendre visite au psy, Abigail sentait que dès qu'un certain sujet viendrait sur le tapis, elle se trouvera incapable de s'en extraire. Tout comme elle se savait incapable d'éviter, justement, que ce sujet ne tombe. Comment y échapper ? Toutes ces dernières actions étaient liées, uniquement motivées, à son amour impossible envers ce fils d'Apollon trop craquant auquel elle ne voulait pas renoncer. Abby avait cru voir une chance et s'y était engouffré sans réfléchir. Il n'y avait pas un seul jour qui passait depuis où elle ne regrettait pas sa bêtise.
Ironiquement, elle n'arrivait pas à renoncer alors qu'elle n'avait rien essayé lorsque cela avait été encore possible. À cause de son pouvoir, la fille de Vénus avait vu un combat perdu d'avance. Dans ces conditions, à quoi bon essayer ? Malgré ces réflexions venant certainement de la voix de la raison, elle n'arrivait pas à tourner la page. Comme elle venait de le dire à Lyllian, si Zack débarquait une nuit pour lui demander de l'aide dans une quête dans le royaume des morts avec pour objectif de ramener cette foutue grecque à la vie, Abby serait capable d'accepter. Le commentaire de son interlocuteur ne lui apportait pas vraiment de réconfort puisqu'il confirmait plus ou moins indirectement sa bêtise. Devant ce constat, la Romaine s'enfuit le visage dans ses mains avec un petit râle plaintif. "Je suis vraiment irrécupérable." Se lamenta-t-elle, la voix partiellement étouffée à cause de sa petite mise en scène dramatique.
En entendant le 'reste sur tes gardes', Abigail releva vivement le visage vers son interlocuteur comme s'il était sur le point de lui livrer une perle de sagesse. La bouche légèrement entrouverte, elle attendait la suite, puis elle retrouva son air blasé et se redressa lentement. "C'est vraiment petit de mettre mes films guimauves sur le tapis." Nota-t-elle, sans paraître pour autant vexer. Elle aurait volontiers relevé le défi. Après tout, combien de temps pouvait-on continuer d'aimer une morte ? Deux mois ? Six ? Un an, tout au plus. Elle n'aurait qu'à attendre et observer, se montrer adorable et compatissante jusqu'à ce qu'elle voie le lien s'atténuer. Oui, elle pourrait même y prendre un malin plaisir à voir ce lien d'amour éternel s'étioler petit à petit. Deux choses l'empêchèrent de parler de cela à voix haute. Premièrement, Lyllian l'intima au silence. Ensuite, en repassant son super plan dans sa tête, Abby réalisait que son grand projet sonnait plus pathétique que déterminé.
Raison de plus pour changer complètement de sujet lorsque son tour de parole fut venu. Oui, elle osa se montrer familière. Pourquoi pas ? Elle n'était pas en séance officielle. C'était le moment idéal. En plus, Abigail avait vraiment besoin de parler d'autres choses et elle était en manque de potins. Quand elle était en manque de ce genre de nouvelle, la fille de Vénus ne réfléchissait pas au fait que les personnes visées par ces questions n'avaient que peu envie de déballer leurs vies privées et refusait de comprendre les allusions. Le psy se montra un peu plus direct et sarcastique sur ce point et la demi-déesse réagit avec une petite mine boudeuse, comme une gamine qui se voyait privée de télévision. Malgré tout, elle resta dans cette position d'attente, serrant toujours son sac à dos contenant les trésors de son dernier shopping, au cas où, une miette intéressante serait lâchée.
À la place, elle eut droit à des explications. De gamine punie, elle passa à gamine prise la main dans le sac. C'est vrai que la demi-déesse avait espéré obtenir quelques indices à ressortir en séance officielle. Était-ce si évident que cela ? Comme, à la base, elle avait accepté ces séances pour faire plaisir à son père, sans doute était-ce facile à deviner. Essayant d'être bonne perdante, elle troqua son expression déçue par un sourire amusé, celui qu'ont les gens qui se retiennent de faire un trait d'humour. Oui, il était tentant de déclarer qu'elle le prenait déjà pour un fou, juste pour le taquiner encore un peu. Elle n'en eu pas le temps, Lyllian était reparti dans ces explications. Toujours en tailleur sur son banc, Abby se calla le menton dans la paume de sa main telle une étudiante écoutant le professeur tout en sachant qu'il s'agissait certainement de la dernière tirade avant la fin du cours.
Elle prit le temps d'essayer d'imaginer la solution du psy de l'isolement total. Il est vrai que sa propre solution de shopping intensif lui faisait croiser beaucoup de monde, ce qui pouvait être vite être fatiguant avec son pouvoir. D'un autre côté, s'aventurer seule... Peut-être qu'avec un pouvoir un peu plus offensif, elle aurait tenté. En tant que fils de Vénus inutile sur un champ de bataille, elle avait plutôt l'impression que se lancer dans ce genre d'escapade reviendrait à se jeter dans la gueule des monstres.
La conversation étant finie, Abby déplia lentement ses jambes et s'étira un peu tandis que Lyllian lui donnait ces dernières recommandations. "Ok, on en reparle la prochaine fois, en séance officielle." Dit-elle en finissant de s'étirer. "Merci pour les conseils gratuits." Ajouta-t-il avec un petit sourire.
La Romaine se leva, s'épousseta un peu avant de remettre en place son sac à dos. Face à la question sur la suite de son planning shopping, elle consulta sa montre avant de répondre. "Oh, je vais voir Ofélia, une amie qui travaille dans un magasin de produit de beauté bio. Si elle a bientôt fini de travailler, on ira boire un ou deux verre ensemble après mes derniers achats dans sa boutique." Expliqua-t-elle avec un sourire. "Tout en cassant du sucre sur nos divins géniteurs." Elle avait hâte d'y être. Abby espérait vraiment qu'Ofelia sera disponible pour concrétiser ce super projet. "Même si tu m'as... Retourner le cerveau, comme tu dis... Promis, je ne parlerais pas sur ton dos." Déclara-t-elle malicieusement. "Je te laisse à ton isolation. Bonne ballade." Sur ces mots, elle fit un petit salut de la main et se retourna pour continuer sa route.
acidbrain
Jouer, c'est expérimenter le hasard (abby&lilly, terminé)