01. •• QUE PENSEZ-VOUS DES DIEUX ? ET DES ROMAINS ?
“J’ai cette fascination pour les Dieux et Déesses, sans doutes car ce sont… des dieux et déesses, tout simplement. Ils représentent ce qu’il y a de plus fort, de plus beau, de plus puissant dans l’univers tout entier, ou du moins, ce qu’on en connait. Et bon sang, que j’aimerais être une Déesse. Après tout, j’ai tout d’une Déesse, mis à part la taille, certains pouvoirs, et le nom. Je leur voue donc un profond respect, ce sont bien les seules personnes que j’estime autant, d’ailleurs… Qu’ils soient grecs ou romains, en fait. Ils restent un idéal de grandeur à atteindre pour moi. Pour ce qui est des romains en général… Je pense n’en avoir rien à faire, en soi. Evidemment, je crois à la supériorité grecque, en tant que sang-mêlée grecque, mais ça ne va pas plus loin.”

02. •• QUE FAISIEZ-VOUS ET OÙ ÉTIEZ-VOUS LA NUIT DE L'INTRUSION DE LA BANDE ARMÉE DE MORTELS AU SEIN DE LA COLONIE ?
“La nuit de l’intrusion par les mortels dans la Colonie… Je lisais mon vieux grimoire sur la divination. J’étais très concentrée, à tel point que j’avais au depart pas fait attention aux bruits que j’entendais, habituée au côté bruyant de la Colonie que je jugeais si agaçant, bien qu’il se faisait tard. C’est au moment où j’ai entendu des cris de terreur et des bruits que j’ai compris qu’il se passait quelque chose. Effrayée, je suis restée cloîtrée au fond de mon bungalow, sans bouger. Je ne voulais pas risquer ma vie sans savoir ce qu’il y avait dehors.”

03. •• QUE PENSIEZ-VOUS DES MORTELS JUSQU'ALORS ? ET MAINTENANT ?  
Les mortels. Est-ce que je ressens autre chose que de l’indifférence à leur égard ? Sans doutes pas. Certains sont à mépriser, d’autres sont tolérables. Et mon père fait exception, bien sûr. Il m’a donné naissance et a réussi à séduire une déesse, ce qui n’est pas rien. Evidemment, depuis les événements qui ont eu lieu à la Colonie, je me montre un peu plus méfiante envers les mortels en général, mais je les côtoie assez peu depuis que j’ai élu domicile à la Colonie. Je résumerai mon avis sur les mortels à une légère pitié,tout au plus.

04. •• VOUS SENTEZ-VOUS PARTICULIÈREMENT EN DANGER OU DÉMUNI FACE À CETTE MENACE INVISIBLE ET INCONNUE ?
Ne pas tout savoir à propos de ce qui nous en veut m’angoisse. Ne pas savoir pourquoi on nous en veut m’angoisse. Malgré tout, je ne peux pas me permettre de perdre la face à propos de tout ça. Je dois me montrer digne, et garder la tête haute. Je dois me montrer inatteignable et prouver que je n’ai peur de rien. Mais je ne peux m’empêcher de me questionner sur leurs motivations. Je suppose que nous finirons bien par savoir… Il faut bien garder à l’esprit que personne n’est à l’abri.

PSEUDO/PRÉNOM •• Piou, mais vous pouvez tout aussi bien m’appeller Chaussette ou quoique ce soit d’autres, ça m’est égal. ÂGE •• Quinze ans. COMMENT AS-TU CONNU MALUM DISCORDIAE ? •• Par hasard, via un statut de pub sur Facebook. COMMENT TROUVES-TU LE FORUM •• C’est joli. AVATAR •• La parfaite Emma Roberts ! UN DERNIER MOT •• Piou ?

Anastasie est née le 17 Mai 1998 dans une clinique de Sacramento, en Californie. Cela faisait déjà quelques années que son père, acteur reconnu, s’y était établi entre deux tournages. C’est d’ailleurs sur le plateau qu’il l’a rencontrée, la déesse ayant toujours aimé faire des apparitions dans des films, au vu du fait que les Dieux peuvent changer d’apparence à volonté. Ils ont tout de suite accroché, et Alexei Pavlov se voyait déjà finir sa vie avec elle. Malheureusement, les idylles entre mortes et dieux, même mineurs, n’ont jamais bien fini. Hécate, après avoir découvert qu’elle portait en elle un enfant, décida de fuir juste après son accouchement… et c’est ce qu’elle fit. Elle disparut sans laisser de traces, sinon un message adressé à Alexei lui disant de ne jamais chercher à la retrouver et lui dévoilant sa véritable identité et l’adresse de la Colonie ainsi… qu’un bébé.
Son père, désespéré, un peu confus mais surtout fou amoureux chérit le nourrisson comme il put, y voyant là son dernier souvenir d’Hécate. Malgré un emploi du temps ultra-chargé et une obligation de voyager quasiment en permanence, il s’occupait d’Anastasie avec soin et la gâtait de toutes les façons possibles, lui offrant tout ce qu’elle voulait et veillant à ce qu’elle ait la meilleure éducation possible. C’est ainsi qu’il fit en sortes qu’elle puisse jouer de plusieurs instruments de musique, et pratiquer la danse de manière assez intensive car c’était sa passion. Il lui apprit lui-même le russe, sa langue maternelle et langue de toute sa famille, ainsi que le français. Studieuse, et pour ne pas le décevoir, Anastasie s’est toujours attelée à réussir scolairement, étudiant beaucoup pour ça.
C’est à ses neuf ans que ses pouvoirs apparurent. Enfant, elle pensait juste qu’il s’agissait d’un jeu, s’amusant à lancer des dès en faisant de fausses prédictions sur la météo ou les cours du lendemain, et parfois sur les amourettes de ses copines de classe. Anastasie racontait tout ça à son père, qui n’y prêtait pas grande attention, juste amusé de la chose. Chaque soir, la demi-déesse lui faisait des prédictions sur la météo du lendemain qui s’avéraient vraie. C’est quand, un matin, elle s’est plantée devant lui en lui disant « Papa, on va t’appeler pour un film ! » et que le téléphone sonna quelques minutes plus tard qu’il commença à se poser des questions. S’étant toujours interrogé sur la véracité du dernier message de la seule femme qu’il avait aimé à ce jour, il commençait petit à petit à y trouver des réponses. Il commença alors à lire des tas d’ouvrages sur la mythologie grecque, sujet qui ne l’avait jamais vraiment passionné jusqu’alors et comprit. Quelques mois plus tard, il emmenait Anastasie à la Colonie pour l’été. L’enfant s’y est assez vite adapté, la perspective d’être l’enfant d’une déesse la réjouissait déjà. Malgré le manque son père, elle s’y amusait comme peut le faire une enfant qui passe l’été avec d’autres enfants, avec toute l’insouciance et la gaieté qui peut aller avec.
Plusieurs étés passèrent, et avec eux, l’adolescence commençait à pointer le bout de son nez. Et à quinze ans… son premier amour. Elle le rencontra au collège, rien d’anormal. Un peu plus âgé, pas forcément du même monde, pas forcément parfait mais tout juste pour lui plaire. Elle n’était pas aussi exigeante, à ce moment-là. Après plusieurs lettres d’amour à l’eau de rose qu’elle jugerait ridicule maintenant et quelques prévisions qui s’avérèrent tout aussi juste que d’habitude, elle commença à flirter avec lui. Au départ, rien de bien méchant… Jusqu’à quelques soirées qui tournèrent mal. La toute jeune adolescente débarquait dans un monde qui n’avait rien à voir avec l’univers aseptisé dans lequel elle baignait. Il l’introduit à son groupe d’amis, si on peut appeler ça des amis car dans ces milieux-là, rien n’est jamais moins sûr. Et notre fille d’Hécate découvrit une magie toute autre que celle de sa divine mère, avec au programme alcool, drogue et autres choses du même acabit. Mais quinze ans, c’est un peu jeune pour commencer tout ça, mais quand on est amoureuse, et pas qu’un peu, on ne compte plus. Alors elle suit, elle suit pour le garder, elle suit pour se faire bien voir, elle cache des choses à son père. Elle l’aime, mais lui n’en est jamais réellement sûr, il l’oublie un peu parfois, parce que pour lui, ce n’est qu’une enfant, un bébé, une petite chose qu’il exhibe parfois pour faire rire mais ce qu’il aimerait bien qu’elle s’exhibe un peu, elle aussi, parce que même avec tout ce qu’il lui fait prendre, même avec la coquille vide qu’elle devient au fil des jours, des semaines d’addiction, elle ne se sent toujours pas prête, toujours pas assez « femme », toujours pas bien dans sa peau au point de passer à l’acte. Lui est plus vieux, lui l’a déjà fait, lui attend, lui n’est pas patient, lui n’est rien et surtout pas (elle se plaît à penser « plus ») amoureux alors un soir, alors qu’elle n’est plus vraiment elle-même, il se dit que ça fera l’affaire, que ça fait plusieurs mois maintenant et que ça suffit, il a bien des besoins. Elle dit non, elle le repousse, elle ne comprend pas, s’il l’aime, il ne lui fera pas de mal ? Alors, pourquoi il fait ça ? Pourquoi il l’a détruite ? Mais ce qu’Anastasie n’a jamais vue, c’est que le processus de destruction était déjà bien entamé depuis qu’il l’avait plus ou moins initiée à la dépravation. Le lendemain, elle arrête tout. Elle en parle à son père, elle lui dit tout sur tout, n’oubliant rien, n’omettant aucun détail sur ces derniers mois. Perdu, aimant, confus, protecteur, il décide de lui faire passer des années entières à la Colonie.
Cet horrible souvenir l’a poussée à devenir l’Anastasie d’aujourd’hui. Méprisante, hautaine, capricieuse, fêtarde malgré tout parce qu’on ne se débarrasse jamais des mauvaises habitudes. Elle ne croit plus en l’amour et se moque des garçons, pour faire partir ses peines, pour cacher qu’elle est brisée, elle casse à son tour, elle rompt permanence pour ne pas plier. Méfiante, ne pensant plus qu’à elle-même, elle se préserve. On ne peut plus parler de façade, nul doute qu’elle restera comme ça pour le restant de sa vie.

Elle a gardé le goût de la fête, le goût de l’ivresse et de la défonce. Mais ce qu’elle garde avant tout, c’est le goût de l’oubli. Ce sont ces moments d’absence, ou l’on ne pense plus à rien.