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 Faiblesse, tu es femme + Lyllian&Ofelia (terminé)

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MessageSujet: Faiblesse, tu es femme + Lyllian&Ofelia (terminé)   Faiblesse, tu es femme + Lyllian&Ofelia (terminé) EmptyVen 29 Avr - 0:19

le chat peut miauler, le chien aura sa revanche.
Mon carnet ! Il est bon que j'y inscrive qu'on peut sourire et toujours sourire et être un traître. (Lyllian-Aaron McLochlainn & Ofelia B. Schreave)

Août 2008 - À quinze ans, Ofelia n’avait pas connu les merveilles des histoires d’amour qu’on pouvait lire dans les livres à l’eau de rose où entendre au bungalow des enfants d’Aphrodite. Ce n’était pas comme si elle s’en préoccupait. Alors que la majorité des jeunes de son âge, en tous cas du côté des mortels, commençaient à flirter, ou à s’inquiéter s’ils n’avaient pas encore eu de copain ou copine, Ofelia se souciait encore de couper le cordon avec sa mère. Ça faisait déjà quatre ans qu’elle ne l’avait plus vue, c’était à peine si elle lui avait dit au revoir la dernière fois qu’elle était avec elle, mais ça ne passait toujours pas. Plutôt que de se préoccuper de ses relations avec les garçons, elle en était donc encore à régler son problème avec sa mère. Ça n’avait peut-être rien à voir, mais disons qu’Ofelia n’avait pas forcément les mêmes priorités que tout le monde.
Enfin…

Il y avait eu une période, un enfant d’Arès avait intégré la Cour du Prince. Rien d’extraordinaire, cela arrivait, des membres arrivaient, d’autres repartaient, Ofelia s’en fichait plus ou moins généralement. Elle considérait déjà sa place comme étant acquise, du moment qu’elle ne jouait pas à la conne. Elle pouvait le faire, mais la protection que lui apportait Lilly et son clan lui suffisait, elle n’avait pas besoin de se le mettre à dos.
Bref. Avec l’enfant d’Arès, ça avait presque instantanément accroché. Leurs caractères presque similaires faisaient d’eux à la fois les pires ennemis comme les meilleurs amis du monde. Ou presque. Disons qu’il arrivait des fois où il tapait vraiment sur le système d’Ofelia. Il lui en fallait peu, il faut dire. Mais hormis cela, tout allait pour le mieux. Il s’intégrait vite au groupe, presque trop vite d’ailleurs. Plus il se sentait prendre de l’importance, et plus il se rapprochait d’Ofelia. Elle, elle s’était juste dit qu’il tentait d’avoir de bonnes relation avec les membres de la cour, sans vraiment s’en inquiéter. En réalité, elle n’avait pas perçu que le guerrier avait des intérêts plus pervers et des fins plus calculées derrière la tête. Elle faisait assez confiance à Lilly pour qu’il ne leur fasse pas supporter le premier venu. Lui avait sans doute un intérêt. Il en avait un, en tous cas pour Ofelia, avant que ça ne parte en couille, presque littéralement.

Car oui, il leur était arrivé, à Ofelia et au fils d’Arès, de sortir juste tous les deux. En tant que bons potes. Aller au cinéma voir le dernier film d’action en vogue, se poser quelques minutes dans un bar, passer quelques heures seul à seule pour refaire le monde. J’avais vraiment été trop conne, de n’avoir rien vu venir comme ça. Car il n’y avait aucun signe prédisant que tout allait déraper. Cinq minutes avant que ça dérape vraiment, Ofelia ne l’aurait même pas cru de sa part, par exemple.
Ce jour-là, ils revenaient justement de l’une de ces séances au cinéma. Le reste de leur après-midi, ils avaient prévu de le passer à l’entraînement ou à zoner, ce n’était pas encore défini, et ils trouvaient toujours de quoi s’occuper de toute façon. Et puis il n’était plus motivé à rien faire, juste passer du temps tous les deux ça lui suffisait. Soit, Ofelia ça ne la dérangeait pas, elle n’avait envie de rien foutre d’autre que du rien. Mais tant qu’à faire, elle aurait préféré passer ce temps-là toute seule. Comme déjà dit, il y avait des moments où elle avait juste envie de prendre du recul avec lui. Elle pouvait très bien s’entendre avec lui comme il pouvait parfois lui casser les ovaires. Mais c’était avec pratiquement tout le monde pareil. Et à cette période, elle ne réglait pas ce genre de problème avec un couteau dans la main, la lame plantée dans le cœur du nuisible. Elle laissait juste faire. Le problème, c’est que cette fois, plutôt que de la laisser rentrer tranquillement dans son bungalow et lui foutre la paix, il avait préféré prendre la confiance.

Il s’était d’abord montré insistant par les paroles, mais voyant qu’il n’arrivait à rien avec ses mots, il en était venu aux gestes. Il n’avait pas été violent ou quoi, de toute façon Ofelia était assez impulsive déjà pour répliquer presque automatiquement, sans réfléchir à quel endroit ferait le plus mal. C’était déjà inné chez elle. Ou acquis avec l’entraînement. Non, mais c’était le genre d’emprise non-violente dont il était difficile de se détacher. Des gestes qui se voulaient amicaux et plus si affinités, sauf que des affinités, Ofelia n’en voulait pas pour l’instant. Elle voulait juste qu’il lui foute la paix, il était bien gentil mais il y avait des limites. D’ailleurs, elle ne s’était pas gardée de le lui dire. Comme si ça l’avait freiné.
Mais qu’est-ce qu’elle était face à lui ! Un petit gabarit désarmé contre un fils d’Arès aussi bien entraîné qu’elle, pas le genre faiblard pour un sou et qui savait ce qu’il voulait, même si ça allait à l’encontre des libertés individuelles des autres. « Pour la dernière fois, stop. » Cette fois le ton était plus ferme, elle avait attrapé son poignet d’un geste plus assuré. Mais elle avait cru ne toujours pas s’en sortir quand il chargeait à nouveau, cette fois avec plus de force. Ofelia prévoyait de lui asséner le coup fatal, l’ultime arme contre les mâles : le coup de genou bien placé et envoyé avec élan dans les parties intimes de l’agresseur.

Mais elle n’eut pas le temps de rien faire, qu’un troisième élément vint s’immiscer dans cette affaire.
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MessageSujet: Re: Faiblesse, tu es femme + Lyllian&Ofelia (terminé)   Faiblesse, tu es femme + Lyllian&Ofelia (terminé) EmptyVen 29 Avr - 16:04

Faiblesse, tu es femme.
Ofelia & Lyllian-Aaron

Ca faisait déjà pas loin de quatre ans qu’elle trainait avec moi et tout les autres qui m’avaient vu comme un leader à suivre. La troupe des saltimbanques ou des provocateurs, le clan de ceux qui ne voulaient pas marcher droit et ne pas poser les genoux au sol face aux règles et l’autorité. Ceux qui en avait marre des « qu’on dira t-on » et voulaient désormais vivre leur vie en se fiant à son instinct et ses impulsions. Vous saviez qu’à cette période je jouais beaucoup de chose aux dés. Quand je dis choses ce sont des décisions, même pour mes propres choix dans la vie. Ca donne du défi et en fils de Némésis, j’adore jouer avec le hasard. Il peut m’arriver de le faire encore de temps en temps, mais je n’ai plus le temps pour ces conneries. Et si finalement je devenais plus sage. Enfin, voilà. On était vu comme les « mauvais garçons » (il y avait peu de fille ou trop discrètes) de la Colonie. Je crois que si nous avions été chez les romains, on serait des légumes aujourd’hui à force de coup et de sévisse pour mater notre ambition anarchique et provocatrice. Pour conclure, Ofelia finit par rapidement avoir mauvaise réputation, mais d’un autre côté on évitait de l’approcher ou la toucher. On ne voulait pas se retrouver avec le Prince et ses plus puissants fidèle sur le dos dans les coins les plus calme du camp. Je m’amusais et me vantais trop de la réputation qu’on avait, alors on parlait beaucoup sur nous. O’ n’a pas du en entendre des jolis et sûrement pas à son propos. J’n ai entendu des horreurs. Rapidement, courrait le bruit qu’elle était ma « princesse » et qu’on couchait ensemble. Qu’elle n’était bonne qu’à ça : « me lustrer dans le sens du poils ou le sens que je lui imposais pour qu’elle puisse garder ma protection ». J’ai démenti au début, puis je me suis tu. Qu’ils disent ce qu’ils leur chantent, moi je continuais d’avancer avec mes amis. J’aurais pas du. Je lui avait dis mille fois : « Trouves toi un copain ou une meuf je m’en fou, mais trouve t’en un. T’es mignonne ça devrait être facile. Il faut que ça arrête de jaser ». A-t-elle entendu les insanités qu’on a pu dire à son sujet ? En tout cas elle ne voulait pas. Ofelia n’avait « pas la tête à ça » comme elle me le répétait à chaque fois. Elle n’avait que quinze ans. Merde !!! Il est mort vous savez. A une grande bataille. J’ai détourné le regard alors qu’il était en difficulté, mais je n’en ai pas raté une miette lorsque son âme, en partant arracha la brillante flamme belliqueuse de ses yeux. C’est arrivé plusieurs années plus tard. Ah de qui je parle ? De l’enfoiré de fils d’Ares qui m’a fait ouvrir les yeux sur Ofelia. Et me rappeler le manque de confiance que je peux donner aux gens.

Une journée assez tranquille, comme souvent à la Colonie où on pouvait compter sur l’ambition et la motivation des sang-mêlés pour pouvoir se prendre en charge tranquille au moins une journée ou deux. Ils avaient des entrainements, des cours, et autre occupations plus officielles à heures fixe et tout le monde devait être présent. En dehors de ça, ils géraient. Après déjà dix ans à la Colonie, Lilly faisait presque ce qu’il veut. Il le pouvait car il connaissait le système par coeur et savait quand et où il pouvait s’autoriser un peu de liberté à procrastiner. Il gardait la plage aujourd’hui avec des bons amis à lui de cette époque. Ils se battaient tous en été pour avoir la ronde de la plage la journée et le soir ils étaient déjà beaucoup moins vu ce qu’il trainait. Enfin sauf le groupe de jeunes délinquants qui n’avait « peur de rien ». Dans la journée, ce qui était sympa durant la saison estivale, c’était de profiter du beau paysage, de l’eau et surtout du soleil sur une sable fin et irrégulier. Le groupe s’installait toujours au même endroit sur la plage, à la limite entre le sable et l’herbe sur des roches qui sortaient de terre comme si leur seul but était de rouler jusqu’à la mer et s’enfuir, libre. Déjà la hiérarchie était posé rien qu’à leur disposition les uns par rapport aux autres. Inconsciemment on ressemblait à une meute de loup. Déjà car on ne se séparaient rarement et quand on était seul, nous étions encore plus enragé. Et on soutient les notre. J’avais toujours la place assise la plus haute et les autres s’asseyaient autour de moi, par rapport aux affinités qu’ils avaient avec moi où les autres. Les plus fidèles à mes côtés et les autres m’approchaient rarement. Du moins pas pour taper la causette sans que la situation ne s’y prête ou que j’accepte qu’il me parle. J’étais un vrai tyran. Ces années me manquent… On surveillait la plage et on profitait du soleil. Des demi-dieux parlaient déjà d’aller tremper leurs pieds dans l’eau. Puis je suis allé cherché O’. Car je la cherchais toujours. Je ne l’ai pas vu de la journée, sauf lorsqu’elle s’est aventuré hors du camp avec l’autre guerrier. J’avais besoin de la voir. De savoir si tout allait bien.

On vint lui tapoter l’épaule. Il leva simplement la tête pour voir un fils d’Hermes debout derrière lui. Le blond regardait au loin vers le paysage marin. « Elle est rentré depuis déjà une petite heure… » Lilly se leva et s’alluma une cigarette. Il jeta un dernier oeil au groupe, puis se décida de les laisser. « Et elle est où ? demanda t-il au fils d’Hermes après quelques pas en direction du coeur de la Colonie. Et avec qui ? » posa t-il la deuxième question avec un temps d’attente. Son compatriote lui répondit et il avait simplement hoché la tête. Il ne partait pas du tout avec des soupçons, peut-être une pointe de jalousie. Il ne savait pas du tout sur quoi il allait tomber. « Je vais la voir, je reviens… » finit-il par lâcher avant de reprendre sa marche sous un flot de rire moqueur et taquin, ainsi que quelques remarques moqueuse mais correcte à propos du couple « O’Lilly ». Il préféra les ignorer, un petit sourire amusé aux lèvres. Il la trouva enfin, le coeur battant d’avoir parcourut en long et en large le camp, glanant des informations sur sa position probable à la Colonie. C’est que le camp était vaste l’air de rien. Légèrement essoufflé il jaugea les deux silhouettes bien à l’abris des regard indiscret. Il eut tout juste le temps de finir une cigarette pour comprendre que la demoiselle n’était pas complètement d’accord.
« Lâche là… » dit-il calmement après s’être approcher à pas de loup pour se retrouver à une longueur de bras du fils d’Ares. Ce dernier avait sursauté et c’est pendant ce moment de déconcentration que Lilly jeta un rapide coup d’oeil à O’, le visage impassible.
« Excuse moi, avec tout le respect que je dois on n’est un peu occupés. Moi je viens pas pendant que tu multiplies tes conquêtes. Je te laisse faire tes affaires tranquille.
_Tellement occupé que t’arrive pas à entendre quand elle te dis stop. Je vais t’expliquer. Je vais prendre sur moi et on va rester tranquille. Juste tu la lâches et je vais essayer d’oublier. Je ne veux plus te voir roder autour de moi.
_Pardon ? Je crois qu’elle a son mot à dire. C’est pas parce que soit disant t’en profites pas qu’on peut pas nous. Finalement alors, tu te l’as fais car sinon tu dois n’être qu’un prétentieux impuissant ou gay, j’hésite encore.
_Elle a déjà parlé et elle t’as dis STOP ! » beugla t-il en attrapant sèchement le fils d’Ares au visage d’une poigne de fer. Ce dernier se libéra avec facilité et sécheresse de son emprise.
« Tu veux quoi enfaite ? le bouscula t-il avec agressivité. Tu dégage t’as pas compris ! Casse toi ! Envenime pas les choses. Je te laisse une chance de t’en sortir indemne.
_La bonne blague. Tu t’es vu et tu m’as vu. Je t’écrase. C’est quoi ton soucis ? Que je la touche et pas toi ? lui répliqua le fils d’Ares avec un air amusué.
_Que tu la touche sans sa permission, grogna Lilly.
_Ah parce que tu le fais toi ? Je pensais que tu la balançait à genoux au sol et qu’elle te faisait ton affaire.
_C’était quoi ton but ? le poussa t-il encore, mais beaucoup plus sec, les dents serrés de rage. Essayer de te hisser à ma place ? C’est pas comme ça que ça marche. Ou encore, c’était juste pour rendre jaloux et avoir quelque chose de plus que moi ? Tu voulais simplement me détruire ou me toucher ? Enfaite je m’en fou. Je vais te tuer. » finit-il ses derniers mots dans un murmure, lui affichant un grand sourire arrogant. Le fils d’Ares, encore une fois bousculé fini par exploser et lui décrocha un violent poing à la mâchoire. Lilly n’attendait que ça. Il encaissa le coup avec douleur et se massa la mandibule qui avait l’air légèrement délogée. Son sourire ne s’était pas effacé.

La suite tout le monde la connait. Je lui ai sauté dessus. Je l’ai sonné avec mes Représailles et je me suis acharné sur lui. Et j’ai fait cette combinaison pas qu’une fois. Il m’a bien amoché, mais j’ai tellement réussi à le mettre à terre et à faire diversion seul ou avec aide, je… Il était méconnaissable. Moi aussi j’avais eu du mal à assumer que c’était moi qui l’avait frapper avec autant d’acharnement. Des sang-mêlés alertés par les bruits vinrent séparer les deux jeunes hommes en pleine confrontation. Ils durent être presque quatre et plus pour chacun des deux demi-dieu, l’un à cause de sa force à demi divine et l’autre son énergie à laisser éclater sa Juste Colère. Lilly avait réussi à se calmer un peu mais un regard de nouveau porté à O’ pour qu’il se jette sur le fils d’Ares à la limite de perdre connaissance. Un membre de la Colonie eut le droit d’utiliser ses pouvoirs sur moi pour m’immobiliser et être hors d’état de nuire. Les heures qui ont suivit on été très difficiles… Je suis sorti de la maison de Monsieur D. On avait pas encore fait un seul soin sur mes plaies béantes, mes hématomes et je pense que j’avais une cotte de fêlée.

Ofelia était là, non loin à l’ombre d’un arbre et elle l’attendait. Lilly s’alluma une cigarette la main tremblante et couverte de sang brun séché. Le sien mais surtout celui de l’autre. Il eut un grand sourire en voyant son adorable silhouette puis la rejoignit en quelques pas. Tendant les bras, il la serra fort contre lui comme pour la consoler. C’était une étreinte tendre et innocente d’une personne qui tenait à une autre. Il lui embrassa la tempe et resta le visage contre le sien en se berçant légèrement avec elle. Il finit par la libérer et s’appuya contre le tronc du chêne imposant. Son petit rictus agaçant était toujours fiché sur son visage déformé par les œdèmes. Il attrapa une mèches d’Ofelia et la fit lentement glisser entre ses doigts : « Et toi ça va ? Je suis mis à pieds. Je suis viré… Mais pour une mois. C’est pas mal. Tu éviteras de te mettre dans ce genre de situation la prochaine fois. Ou ne me laisse pas le temps d’intervenir. Ne leur laisse pas le temps d’aller trop loin… souffla t-il en regardant derrière lui, le paysage qui s’étendait jusqu’à perte de vue. Tu t’en sortiras. Tu le fais bien plusieurs mois d’affilés quand je suis dans le monde mortel. Un mois de plus ça ira. »

Lilly lui tournait légèrement le dos, alors qu’il faisait rouler sa cigarette entre son pouce et son index pensif. « Moi qui faisait une hâte de passer tout l’été ici. Je vais devoir retourner chez moi. Un putain de mois avec mon père et mes frères… » et sans elle avait-il envie de lui ajouter, mais il ne fit rien. Il s’en rendait compte en cet instant la force que cette jeune-fille avait sur lui. Ca faisait un moment qu’il savait que pour elle, il pouvait risquer sa vie. Mais il cherchait encore ses raisons et l’idée germait lentement. Il préféra enterrer la pousse sous encore quelques tonnes de terre pour se détacher et être libre. La laisser libre. Enfaite il voulait me séparer d’elle. Tout le monde le voulait. On était fort ensemble. Peut-être trop. Et instables surtout alors ils ont eu peur. Je peux comprendre. Ils savaient aussi à quel point elle m’était importante, eux avant moi. Je n’attendais qu’elle  à chaque vacance. La première chose que je faisais en mettant le pied à la Colonie depuis notre amitié, c’était de la chercher du regard et ma priorité était d’aller la saluer. Mes premiers mots n’étaient que pour elle. Ils voulaient nous calmer et me faire chier. Clairement. Après ils avaient peut-être raison. N’empêche que pour le coup, ça m’avait refroidi.

« Tu m’en veux ? » lui fit-il enfin face, toujours appuyé contre l’arbre et son bras qui venait l’attraper pour la ramener de nouveau contre lui. Elle était encore si chétive et pas grande. Il pouvait la protéger de tout son corps rien qu’en passant ses bras autour d’elle. Juste avec un bras autour de ses épaules, elle pouvait se sentir en sécurité. Il le lui avait juré plusieurs fois que près d’elle, rien ne lui arriverait. Il lui avait posé la question, car certes il la défendait, mais jamais aussi loin. J’avait un peu dépassé les bornes.

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MessageSujet: Re: Faiblesse, tu es femme + Lyllian&Ofelia (terminé)   Faiblesse, tu es femme + Lyllian&Ofelia (terminé) EmptyVen 29 Avr - 21:12

Elle ne l’avait même pas entendu arriver, elle ne l’avait pas aperçu avant qu’il n’ouvre la bouche. Il était arrivé juste au moment où il ne fallait pas, quand le fils d’Arès s’était trahi. Elle revoyait son plan d’attaque alors qu’elle n’avait plus besoin de se défendre. Elle pouvait frapper alors qu’il avait la tête tournée en direction de l’élément perturbateur, mais la petite conversation qu’ils échangèrent intéressait Ofelia. Le regard de la jeune fille rebondissait, suivant la prise de parole, témoin du ton qui montait assez vite pour que les gestes arrivent dans la partie. La fille de Thanatos reculait doucement en comprenant que c’était un règlement de compte entre mâles. Il s’agissait d’elle, mais elle n’avait rien à faire entre eux. Elle le voyait à cette façon qu’ils avaient de parler d’elle à la troisième personne, à prétendre lui laisser son mot à dire sans vraiment lui laisser l’occasion de placer un seul mot, comme si elle n’était déjà plus là. Pour ce qui se disait sur elle de toute façon… elle n’avait pas envie de prendre la peine de se justifier. Non, elle ne se faisait pas Lilly comme on semblait encore le croire. Lilly avait plus de la vingtaine, elle n’était même pas majeure. Pour elle ce n’était pas envisageable, point à la ligne, il n’y avait pas à discuter.
Ofelia fit quand même l’effort de ramener du monde en constatant l’ampleur du combat, même si déjà quelques clampins s’étaient amassés, attirés par le bruit et les beuglements. Ce n’était pas juste une espèce de querelle sans conséquence entre mâles dominants et si elle laissait faire, il pourrait y avoir meurtre. Quand elle revenait sur la scène, ce n’était pas seule. Elle avait réussi à rameuter un petit groupe, quelques uns étaient plus curieux de voir s’il y avait vraiment une baston sérieuse que  prêts à empêcher un membre de la Colonie de mourir sous les coups d’un autre. En tous cas, les deux adversaires ne s’étaient pas serrés la main pour se réconcilier. Non, Ofelia avait même l’impression que les coups portés étaient bien plus forts que quelques minutes plus tôt.

Le temps d’empêcher les deux fauteurs de trouble de s’envoyer une nouvelle beigne, on demanda à Ofelia d’utiliser sa paralysie pour au moins stopper l’un des deux. Elle avait pris le plus rogne plutôt que le plus fort. C’était Lilly qui faisait pour la première fois les frais de son pouvoir alors qu’il se jetait une dernière fois sur son ennemi, le pauvre. Le pire, c’est que c’était le Prince qui avait appris à Ofelia à maîtriser sa paralysie, tellement bien qu’à quinze ans elle arrivait à se servir de ce pouvoir sans se laisser avoir par les émotions. Elle aurait pu l’utiliser plus tôt, ce pouvoir, mais il aurait fallu qu’elle fasse un choix entre le fils d’Arès ou le fils de Némésis. Et peu importe son choix, sa victime n’aurait fait que souffrir un peu plus des coups pendant que l’autre profitait du moment de faiblesse de son adversaire. Elle pouvait arrêter une personne, mais pas deux. Ou bien elle aurait pu utiliser son pouvoir encore plus tôt, juste avant que n’arrive Lilly par exemple. Mais elle n’avait pas à s’en servir. En ce temps-là elle partait encore du principe que sa paralysie ne devait servir qu’à sa défense en combat, face à de vrais adversaires. Et à ce moment-là le fils d’Arès n’était pas encore un ennemi. Il était juste collant et il dépassait juste des limites qu’Ofelia tentait de lui imposer, mais rien de plus, il était toujours de la Colonie après tout.
Bref, une fois les deux bonhommes immobilisés, tout le monde ne put que constater l’ampleur des dégâts. Les deux étaient déjà couverts de bleus, le nez du fils d’Arès saignait – Lilly le lui avait sûrement rendu hors service – et leurs poing étaient couverts de sang. Ofelia n’en revenait pas que ces deux-là aient pu partir aussi loin. Quelques heures plus tôt, tout roulait encore.

De la suite, Ofelia n’avait pas tous les détails. Elle savait que Lilly avait été emmené directement pour s’expliquer tandis que le fils d’Arès fut porté jusqu’à l’infirmerie. Lui n’était pas capable d’articuler trois mots cohérents entre eux, trop inconscient pour cela, même si Ofelia estimait qu’il jouait la comédie histoire de passer pour la victime de l’affaire. Elle n’était même pas allée le voir, elle l’avait juste regardé sans rien dire se faire emmener par d’autres membres de la Colonie. Elle n’avait rien à lui dire, et surtout elle laissait aux autres le soin de s’en occuper. Il y avait bien Lilly de l’autre côté, mais elle ne pouvait pas faire grand-chose de plus pour lui, si ce n’était l’attendre alors qu’il devait sûrement se faire passer un savon. Elle n’avait encore jamais vu de problèmes de ce genre à la Colonie, l’issue de l’histoire, elle n’en savait rien. Elle craignait juste qu’on finisse par virer le Prince des emmerdeurs. De toute façon il était assez grand, et il avait son manoir et sa famille pour s’occuper de lui, même s’il était viré définitivement il n’était pas pour autant livré à lui-même. C’était surtout la fille de Thanatos que ça ferait chier.
Elle s’était plantée à l’ombre, attendant que le verdict tombe, mettant en pièce les brins d’herbe qu’elle n’avait pas encore arrachés autour d’elle. Personne n’était venu la voir pour la tenir informée de l’état du fils d’Arès. Tout le monde savait qu’elle n’avait pas demandé à le voir, ni même interrogé quiconque si son était n’était pas trop grave, elle n’avait d’yeux que pour le Prince et l’issue de son procès. Elle ne savait pas combien de temps elle l’avait attendu. Sûrement assez longtemps pour qu’elle n’ait plus besoin d’un arbre pour se mettre à l’abri du soleil. Celui-ci n’était pas couché, mais il n’y avait plus besoin de se protéger de sa chaleur. Elle levait la tête que lorsque elle vit la silhouette qu’elle guettait plus ou moins arriver dans son champ de vision. Elle en avait oublié que lui aussi était mal en point, quand elle posait les yeux sur lui c’était d’abord pour voir les tâches de sang sur sa peau.

Ofelia n’eut pas le temps de dire quoi que ce soit quand Lilly fut à portée de voix qu’elle se retrouvait tête contre lui. Elle ne s’en plaignait pas, elle en avait l’habitude presque, mais elle craignait juste que cette étreinte soit en fait un geste d’adieu. Quand il se dégageait, elle lui posait la question qui lui brûlait les lèvres. « Alors ? » La question qu’elle n’était même pas allée poser à l’infirmerie, même maintenant que les soins avaient sûrement été prodigués, il fallait qu’elle la pose à Lilly alors qu’il n’avait pas eu l’occasion de lui dire quoi que ce soit encore. Une question qui en demandait autant sur l'état physique de Lilly que sur ce qui allait se passer ensuite. « Oui moi ça roule, mais… » Elle crut qu’il se foutait de sa gueule quand il lui répondait par une autre question, mais il poursuivit vite en lui donnant sa réponse. Au moins il reviendra… Elle s’attendait à ce que de toute façon, il écope de plus que quelques jours de corvées ou de travaux d’intérêt général, elle s’attendait même à ne plus le revoir ici. C’était presque un soulagement au final, ce qu’il lui disait… Elle hochait silencieusement la tête, quoiqu’elle dise ça ne changerait pas la donne de toute façon. Elle tiquait juste quand il lui dit de faire attention par la suite. « Ça va, je sais comment me débrouiller seule… » Car il était clair que Lilly ne serait pas le seul a goûter à sa paralysie désormais. Si on lui avait demandé de l’utiliser sur un membre de la Colonie, sur le Prince, elle se donnerait bien le privilège et le droit de l’employer sur n’importe quel couillon qui lui chercherait les poux. « De toute façon tu ne seras pas toujours là pour intervenir, » lui rappelait-elle avec un sourire. Surtout maintenant. Mais au moins maintenant, le fils d’Arès n’était sans doute pas prêt encore de se remettre sur pieds. Et il avait dû comprendre qu’on ne touchait pas à la favorite du Prince. Peut-être même que ça s’était assez ébruité pour que personne n’ose adresser un mot à la fille de Thanatos pour les prochaines semaines au moins. N’empêche, elle attendait toujours les vacances pour que Lilly revienne, ça la faisait pas qu’un peu chier de savoir que l’attente durerait un mois de plus. « Et puis j’ai une idée. La prochaine fois tu laisses couler et tu me laisses m’en occuper. Tu m’aurais laissé dix secondes de plus, je l’aurais mis à terre en moins de temps que toi. » Il faudra bien qu’elle prouve aux autres qu’elle n’avait pas forcément besoin de son prince charmant pour rester en vie. Elle aussi, elle avait du potentiel. Elle devait en avoir. Sinon on profiterait de l’absence de Lilly pour mettre la misère à Ofelia dès que l’occasion se présentait. Et Ofelia voulait prouver qu’elle méritait sa place à la Cour. Si elle avait toujours eu tendance à ne pas trop en faire baver aux membres de la Colonie, à l’avenir elle se modèrerait moins. Elle utiliserait son pouvoir même en dehors des entraînements s’il le fallait, quitte à se faire mettre à la porte si elle allait trop loin. Au moins elle serait peut-être avec Lilly.

« Ça te fera les pieds. » Elle ne le disait pas méchamment, c’était plutôt sur le ton de la taquinerie, mais certes, elle en voulait au fils de Némésis de devoir lui infliger ça. Elle s’en voulait à elle aussi d’avoir trop attendu pour agir, mais c’était plus facile de mettre toute la faute sur Lilly. Si elle devait se priver de lui, c’était uniquement de la faute du Prince. Il aurait dû la laisser gérer cette histoire toute seule, elle était assez grande. « Mais tu ne pourras qu’apprécier ton retour ici… » dit-elle en faisant allusion à elle, avant d’ajouter, plus pensive : « Ou pas. » Cette fois, elle faisait allusion à l’enfant de la guerre. C’était elle qui ne pourrait que profiter plus du temps qu’il passerait à la Colonie à son retour. Lui, il reverrait sûrement le type qui l’avait aidé à se faire renvoyer. D’ailleurs, il aurait quoi ce fils d’Arès ? La même chose. En tous cas Ofelia l’espérait.
Elle se sortit le fils d’Arès de la tête quand Lilly la ramenait à lui et à la réalité. Je pouvais lui affirmer que non, histoire de le rassurer, je ne lui en voulais pas. Mais ce n’était pas le cas. Je lui en voulais de l’avoir laissé me faire passer pour la pauvre demoiselle en détresse dans l’histoire, parce que c’est moi qui vais devoir faire mes preuves les prochains temps. Alors… « Oui, je t’en veux. » Mais ça passerait. Elle lui en voudrait tout le temps de son absence, comme elle lui en voulait chaque fois qu’il devait retrouver sa famille alors qu’elle n’avait plus personne, elle lui en voulait chaque fois qu’il devait la laisser seule ou presque, et surtout aujourd’hui. Elle savait qu’elle ne se sentirait jamais aussi regardée de travers que les prochain jours, elle savait que ça allait jaser et qu’elle sera seule pour assumer cette fois. « Mais ça passera, comme d'hab'. » Car dès qu’il reviendrait elle aura oublié pourquoi elle lui en voulait.
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MessageSujet: Re: Faiblesse, tu es femme + Lyllian&Ofelia (terminé)   Faiblesse, tu es femme + Lyllian&Ofelia (terminé) EmptyVen 29 Avr - 23:14

Faiblesse, tu es femme.
Ofelia & Lyllian-Aaron

Quand je suis sorti et qu’elle était là – que quelqu’un m’attendait – et que je l’ai pris dans mes bras j’ai alors compris que cette jeune-fille serait ma perte. Ma faiblesse. Malgré tout, j’aurais la tenir contre moi là comme ça, son petit corps chaud et rassurant contre mes blessures et mes maux. Il prit un temps fou à rouvrir les yeux et se décider de la lâcher de ce câlin dont il avait vraiment besoin. La journée avait été longue et chargée, il ne s’y attendait pas. Sa question restait en suspend dans l’air comme les restes d’un parfum fruité après le passage d’une dame. Il finit par se détacher d’elle et préférait savoir comment elle allait. Je n’ai jamais su combien de temps elle m’a attendu. Enfin pas d’elle. Des autres oui, mais elle n’a jamais confirmer devant moi. Plein de question lui trottait en tête. Quand on avait annoncé la sentence entre quatre mur, sa première pensé s’était porté sur O’ et la suite. Qu’est-ce qui allait lui retomber dessus non-officiellement ? Et toujours lorsqu’il lui avait confié sa punition. Un mois cloitré chez lui. Si votre question est : est-ce que l’autre à eu quelque chose ? La réponse est non. Quelques corvées…

La voix d’Ofelia ne cessait de lancer des affirmations totalement raisonné. Il avait bien conscience qu’il ne serait pas toujours là et qu’elle est grande. Elle saurait se débrouiller seule, il n’en doutait pas. Enfin si juste assez pour avoir envie de la protéger. Avec ces bêtises, il n’avait fait qu’envenimer les choses. Il ne faisait que donner un nouvel os à ronger pour gonfler la réputation de l’adolescente de quinze dite de petite vertu. En soit, il n’avait pas besoin qu’elle mette des mots sur ce qu’il savait déjà dans sa tête. Il culpabilisait presque. Ces paroles étaient comme une ancre qui s’imposait dans le temps pour qu’on s’y attarde assez longtemps et elle reste dans un coin de votre tête.
« Je sais, répondit-il simplement. [color=tealmoi, je te laisserai tes dix secondes de plaisir en plus [/color]» l’attaqua t-il, le regard un instant froid avant de regretter ses paroles. Il ne s’excuserait pas. Il avait le droit de passer un peu ses nerfs aussi. C’était de sa faute s’il se faisait autant de soucis. Un petit sourire et il faisait passer ça pour de la taquinerie. C’en était un peu. « Mais je te laisserai faire comme une grande, j’ai retenu la leçon. J’ai pas envie de te laisser sans surveillance. Tu fais de la merde quand je ne suis pas là pour te dire comment faire » avait-il finalement avoué qu’elle lui manquerait. Une confidence déguisé par une pique, c’est le morceau de sucre qui aide la médecine à couler.

Il lui partagea alors son aversion à l’idée de rentrer au manoir. Il ne voulait vraiment pas se retrouver coincé avec tous ces McLochlainn. Elle lui envoya alors une autre boutade et elle réussit à le faire rire. Un instant bref mais agréable. Il la jaugeait alors qu’elle disait avec toute sa beauté candide qu’il serait que plus heureux en revenant. O’ avait raison. Elle avait raison, parce qu’elle savait qu’elle serait là. En tout cas, lui le savait et elle était l’une des premières motivations qui l’amenaient ici. Il lui avait à peine effleurer la joue du dos de sa main meurtrie d’un geste rapide. C’était sa manie à vouloir un contact avec elle. Il avait doucement fait tomber sa main, pour venir lui flatter le bras en toute innocence. Enfin, il finit par lui demander sincèrement si elle lui en voulait pour tout ce qu’il avait provoqué rien que pour son égo, son affection pour elle et son mauvais tempérament. Le bras autour de ses épaules, côte à côte il lui offrit encore un sourire : « Ca passera… Tu sais, je comprends pas pourquoi on en ferait toute une affaire. Ma Mère protège les femmes elle aussi. Surtout les femmes… C’était dans mon devoir ». Il se leva de l’arbre et la laissa avec la brise mordante de la soirée qui arrivait lentement. Sa cigarette se terminait et il voulait profiter de ses dernières bouffées en appréciant le soleil couchant. L’astre soulignaient de couleur chaude les forêts et collines derrière lesquels elle se cachait. La nuit allait arrivée. Il se retourna vers Ofelia et passa devant elle en boitant légèrement.
« Viens je te ramène… Puis, commença t-il en même temps quelques étirements, je passerai à l’infirmerie. Juste de quoi négocier quelques antalgiques. »

Ofelia le suivait et quand elle arriva à sa hauteur, il replaça son bras là où il se sentait le mieux : sur ses épaules. Ils prenaient lentement le chemin des bungalows. Un long détour pour fumer quelque chose de moins légal, et une course poursuite au milieu des stand d’entrainement, car elle  l’avait battu lâchement à une joute verbale. La nuit était tombé et le feu de camp était terminé. Il restait un petit temps aux sang-mêlés de s’occuper avant le couvre-feu. Ils n’avaient même pas manger. Lilly s’en moquait. Ce qui le nourrissait en cet instant, c’était cette petite blonde aux grands yeux de glaces. Après tout, lui s’en moquait de faire des écarts, il partait demain dès l’aube. Enfin on lui avait laissé jusqu’à dix heures tapantes, mais il préférait partir comme un voleur. Le jeune-homme avait alors raccompagné son amie jusqu’à son bungalow. Il y avait peu de monde qui trainaient, souvent occupé au bord de la plage, ou encore dans une salle pour des jeux en communauté. Quelques jeunes couraient d’un bungalow à l’autre pour profiter du derniers quart d’heure qui leur restait en échangeant quelques ragots. Lilly fit un tour d’horizon d’un simple regard puis il fixa longuement la demoiselle. Il y avait des regards partout, même si on ne les voyait pas. La main sur sa minuscule épaule, il la poussa délicatement mais fermement contre le mur du bungalow. Son corps était proche du sien. Ce n’était parfois pas gênant mais son corps ne communiquait plus les mêmes messages. Les deux mains de chaque côté de sa tête, il ma maintenait prisonnière de sa présence. J’arrêtais pas de me dire, que je partais demain matin… Et que je ne la verrai plus. Je ne pourrais plus la voir au moment où mon coeur s’est mis à fondre. 

« J’ai de quoi les faire taire. Non, ils vont parlé, mais tu seras une grande fille… » lui chuchota t-il à l’oreille avant de reculer lentement. Il lui attrapa le menton du bout des doigts pour venir lui voler un baiser chaste. Et que j’aurais aimé qu’il reste chaste. J’ai signé un contrat qui reconnaissait ma Faiblesse en lui posant ce « chaste » baiser ! Je ne m’y attendais pas. J’avais envie de plus tellement mon coeur battait de curiosité à réellement pouvoir goûter sa délicieuse bouche. J’ai eu beaucoup de mal à me détacher d’elle. Je me retenais de la serrer contre moi et lui montrer toute la passion dont je pouvais être capable rien qu’avec un baiser. Il s’était reculé. Il n’osait plus la regarder. Il se pinça les lèvres un peu embarrassé. Bien sûr à part ce signe, rien ne le laissait paraitre. Il sourit à O’ et dit : « Maintenant faut que tu me gifles. Mais vraiment… Très fort. » au moins assez pour calmer l’envie irrépressible de partir au bout du monde avec toi en vivant d’amour et d’eau fraiche. Oui, j’avoue à cette époque je pensais à tout ça. J’étais jeune. Surtout con.

Il attendit patiemment qu’elle agisse ou non, puis partirait tout simplement en lui faisant de rapide « adieux ».

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MessageSujet: Re: Faiblesse, tu es femme + Lyllian&Ofelia (terminé)   Faiblesse, tu es femme + Lyllian&Ofelia (terminé) EmptyJeu 16 Juin - 0:34

Ah, il ne comprend pas pourquoi on en ferait toute une histoire ? Parce que pardi, mademoiselle devra se coltiner seule les sales merdeux de la Colonie et tout ce qui se dira les prochains jours à propos de cette histoire. Elle était d’humeur à lui répondre du tac au tac. Mais elle choisirait un autre jour pour ça. Que sa mère aille se faire voir. Il n’avait pas été question de parents divins de toute façon. C’était juste un combat de coqs pour ses beaux yeux, et Ofelia n’avait rien pu faire d’autre que regarder. Si, et utiliser son pouvoir. Accessoirement. Elle se moqua de lui alors qu’il la dépassait, boîtillant. « C’est plutôt moi qui vais te ramener. » Au moins il avait l’intention de se faire soigner avant de partir. Et de se retrouver vachement affaibli face à des monstres. Accessoirement, aussi. Mais soit. Elle était à bout de nerfs, d’avoir trop serré les fesses durant sa longue attente, au point de ne peut-être plus avoir d’anus. Quoiqu’il en soit, elle le ramena donc à l’infirmerie plus qu’elle ne l’accompagnait.
Elle avait même l’impression que le bras que Lilly avait passé par-dessus ses épaules n’était pas qu’une question d’habitude, c’était aussi un moyen d’avoir de quoi s’appuyer. Comme les blessés de guerre dans les films. Sauf que Lilly prit tout de même son temps pour la ramener. Leur promenade ressemblait déjà à un adieu. Au moins, Ofelia pouvait s’estimer heureuse de pouvoir l’avoir que pour elle pour ses derniers temps à la Colonie. Mis à pied quoi… Elle n’avait jamais vu ça.

La marche avait pris fin devant le bungalow d’Ofelia, la nuit était déjà bien installée, mais les yeux étrangers pouvaient encore distinguer dans l’obscurité. C’était venu presque naturellement. Elle avait presque consenti à se retrouver plaquée contre ce mur. Elle n’avait pas protesté. Lilly pouvait bien faire ce qu’il voulait d’elle, elle s’en fichait. Ou presque. Il lui dit quelque chose à l’oreille, mais elle eut un instant pour connecter ses neuronnes et comprendre où il voulait en venir. Sauf que lorsqu’elle comprit, il était déjà trop tard. Oh le con. Il n’a pas osé. Ça ne devait pas se passer comme ça, pour son premier baiser avec Lilly. Pas dans sa tête. Et elle lui en voulait déjà qu’il l’ait fait pour les autres. Pour les faire taire ou juste pour gonfler les ragots. Il y avait un ciel plein d’étoiles ce soir au-dessus des demi-dieux, mais bizarrement c’était dans la tête de la fille de Thanatos qu’il y en avait le plus. Lilly l’invita à le gifler.
Il y avait plusieurs choix qui s’offraient à elle à ce moment-là. Elle pourrait lui rendre son baiser. Juste parce que ça lui a plu et que ce serait con de partir comme ça. Elle pourrait faire ce qu’il lui avait demandé de faire, parce qu’elle le suivait aveuglément et que ce n’était pas encore prêt de changer. Elle pourrait juste partir et regretter les prochains jours de ne pas avoir pu profiter jusqu’au bout des derniers instants à la Colonie de Lilly. En tous cas pour ces vacances. Elle avait le choix entre faire comprendre à la Colonie qu’elle était toute au Prince et que vu ce qu’il s’était passé quelques heures plus tôt, il valait mieux ne pas lui chercher la merde. Ou faire comprendre à tout le monde qu’elle n’était pas comme le disaient les rumeurs. Quoiqu’il en soit, Némésis pouvait bien protéger les femmes, son fils venait de faire d’Ofelia l’objet de toutes les conversations, de toutes les attentions pour au moins les prochaines minutes. Question protection, Ofelia s’attendait à quelque chose de plus discret. Maintenant que Lilly ne serait plus là pour la défendre, il faudra qu’elle se démerde seule. Il manquerait plus que le fils d’Arès y mette son grain de sel. « Tu aurais au moins pu demander la permission. » Elle le pensait qu’à moitié.
Il y eut un long moment de flottement. Elle avait ramené ses mains contre ses lèvres, signe de réflexion. Il n’y eut pas un mot. Elle hésitait encore. Passer pour la propriété du prince, ou passer pour l’inaccessible. Il s’était reculé mais elle rattrapa la distance et passa à son tour son bras sur les épaules du fils de Némésis. « J’espère que tu es fier de toi. » Plus précisément, elle plaqua sa mains contre sa nuque, l’attira à elle et lui rendit son baiser, celui-ci bien plus fougueux. Elle ne pensait plus à leur différence d’âge, à son admiration pour Lilly qui pouvait lui faire ce qu’il voulait d’elle. Elle était juste dans son baiser, elle voulait juste en profiter, égoïstement, alors que lui, il le lui avait volé. Elle ne regardait même pas les autres. Elle se doutait des réactions, et depuis que Lilly avait voulu jouer au malin, elle aurait de toute façon eu des comptes à rendre. Que ce soit parce qu’elle avait giflé son prince ou parce qu’elle l’avait embrassé.

Elle se détachait de Lilly aussi sèchement que possible. Ne rien laisser paraître. Elle voulait juste donner l’impression qu’elle jouait, convaincre Lilly – et elle – que ça ne signifiait rien. Que c’était juste un moyen de les faire parler. Puis elle le traîna à l’écart. Boîteux comme il était, elle savait qu’elle aurait plus de facilités à le faire. Peu importe ce qu’on penserait. Qu’à quinze ans elle se dévergonde n’importe où et n’importe comment. Elle avait juste une affaire à régler en privé. « Et parce que je ne compte quand même pas te laisser partir comme ça… » Sans prévenir, elle obéit enfin à Lilly. La gifle partit toute seule. Et elle avait dû taper fort, car déjà la joue du fils de Némésis rosit. Avec un peu de chance, il l’aurait dans la peau. En espérant aussi que la bague qu’Ofelia portait à la main droite lui ferait un bleu sur la pommette. Elle n’avait pas encore l’habitude encore d’être aussi violente avec Lilly, mais elle estimait avoir le droit de l’être.
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MessageSujet: Re: Faiblesse, tu es femme + Lyllian&Ofelia (terminé)   Faiblesse, tu es femme + Lyllian&Ofelia (terminé) EmptyJeu 16 Juin - 7:53

Faiblesse, tu es femme.
Ofelia & Lyllian-Aaron

« Ne joue pas à ça » avait-il murmuré dans le deuxième baiser que résolument, il était incapable d’arrêter. Les mains délicate et qui pouvaient être si puissantes d’O’ lui maintenaient la nuque. Il n’y croyait pas qu’elle avait fait un pas de plus vers lui pour venir d’elle-même lui en arracher un deuxième. Son sourire s’était étiré sur un baiser bien moins chaste que celui qu’il avait osé s’autoriser il y a de ça quelques secondes plutôt. Ce n’était qu’un faux semblant. Petit ou grand c’était la même chose pour les autres, car tout sera amplifié et déformé. Elle se détacha alors de lui. Lilly malgré toute la fierté qui l’habitait resta un instant interdit et tordit sa bouche mécontent : « C’était pas ça le plan… » lui avait-il murmuré alors qu’il se laissait entrainé à l’ombre. Tout en suivant ses pas, il reprit : « Et je t’aurais demandé la permission si je le voulais vraiment. J’ai rien fait de mal. Juste un baiser. Toi par conte, tu as déconné… » laissa t-il deviné en se mordant la lèvre qu’elle avait éveillé plus qu’il ne l’espérait en lui. J’aurais peut-être pas du insister autant. Elle me colla une gifle qui a du résonner entre les bungalows aux alentours. Lilly se frotta la joue et sourit : « Okay c’est comme ça. Les baisers en public et les gifles en secret… C’est pas comme ça que je le voyais… M’enfin. Salut. T’es qu’une idiote... Pas grave, je dirais à tout le monde que tu m’as repoussé, car ça risque d’être encore là demain » continuait-il de se masser la joue avant de lui caresser le haut de la tête et lui faire signe de rentrer dans son bungalow. Il lui fit une légère révérence sur-jouée avant de s’éloigner. Prenant de grand chemin pour qu’on le voit, il se faufila rapidement dans l’obscurité des bâtiments et des torches de la Colonie qui s’éteignait lentement.

Une fois perdu de vue, il était revenu sur ses pas en faisant des détours, passant par d’étroits chemins ou alors bien caché des yeux curieux. Arrivée au bungalow Thanathos, il prit appui sur le rebord d’une fenêtre qui lui arrivait aux épaules. Par la simple force de ses bras, il s’y hissa, et passa par la fenêtre ouverte. Il eut un petit sourire et un sursaut en faisant face à O’. Il n'imaginais pas la retrouver si rapidement après son effraction. Il lui fit signe d’approcher alors que ses pieds touchèrent enfin le parquet de son dortoir. « Je peux partir comme ça. Pas après ça… » lui confia t-il se dressant de toute sa hauteur un sourire amusé sur les lèvres. Il s’approcha lentement de la demoiselle pour venir l’attirer dans ses bras. Sa main lui caressa doucement la joue, pendant que l’autre dans le creux de ses reins l’approcha de lui. Elles glissèrent alors sur son corps pour se rejoindre autour de son visage. « Aurais-je l’autorisation d’un vrai baiser avant de partir ? » continua t-il d’approcher toujours un peu plus sa bouche de la sienne, attendant un mot, un geste. Il effleura ses lèvres aux siennes, intenable, n’attendant que sa bénédiction. Il venait de se réveiller après s’être trop longtemps persuadée qu’il n’y avait rien, ni même un peu d’attirance si ce n’est physique pour elle. Finalement il y avait bien plus. Une affection malsaine qu’il ignorait encore et qui n’aurait cesser de grandir jusqu’à maintenant. Il lui vola un baiser, rien de méchant presque détaché de toute émotion, toujours dans l’attente de sa permission. Puisqu’il fallait lui demander… Si c’était tout ce dont elle avait besoin, je le respecterai et ce qui expliquait qu’à ce jour, il n’était jamais allé plus loin, car elle ne lui avait jamais donner son consentement. Il jouait simplement avec elle pour la faire craquer. Que des caresses du bout des lèvres qui promettait une danse chaude et ardente si elle lui cédait le passage encore sage d’embrassade. Il glissa doucement ses mains froides sous son haut, juste pour sentir la peau chaude et délicate de ses hanches et son dos. Il avait déjà le coeur battant et son souffle était comme arrêté jusqu’à ce qu’elle lui dise oui.

Soudain, un bruit de porte grinça dans le bungalow. Lilly par instinct poussa doucement mais vivement Ofelia pour qu’elle soit vu et il recula dans un coin du bungalow, faisant des ombres ses amies pour ne pas être découvert. Il lui fit signe de se taire d’un doigt sur sa propre bouche et attendit patiemment. S'il se f isait attraper il risquait de promonger son renvoie temporaire. C’était une demoiselle du bungalow voisin qui avait l’air d’avoir vu ce qui s’était passé dehors.
« Eh ! T’étais avec qui dehors ? Il t'as embrassé ! On a vu ! »
L’intéressé se plaqua silencieusement les mains sur le visage. L’autre sang-mêlée savait-elle qu’il y avait un homme qui n’attendait que le fruit de toute ses passions et elle avait décidé de lui tirer les vers du nez maintenant ? Lilly sentait sa passion se transformer en rage. Mais qu’elle parte bordel ! C’est toujours au bon moment que ça arrive.
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MessageSujet: Re: Faiblesse, tu es femme + Lyllian&Ofelia (terminé)   Faiblesse, tu es femme + Lyllian&Ofelia (terminé) EmptyJeu 1 Sep - 22:38

« C’est toi qui a commencé à t’éloigner du plan. T’étais juste censé partir sans faire plus d’histoires. Là tu me pousses à vouloir retourner au camp de redressement, juste pour une histoire qui va m’être rappelée pour les prochaines semaines avec chaque membre de la Colonie que je croiserais. » C’était peut-être ce qu’elle préférait. Elle n’avait pas d’ami bien proches ici, en tous cas pas pour l’instant. Les jours à venir ne seraient que chuchotements qui se tairaient à son arrivée, messes basses et rumeurs à propos de ce qui venait de se passer. Elle, ne pas suivre le plan ? Elle n’avait fait que renvoyer l’ascenseur à Lilly. Et certes, elle avait peut-être espéré que ça le ferait rester. Mais elle avait fini par le giffler. Elle ne voulait pas lui accorder le plaisir de faire ce qu’il lui demandait. Mais elle en mourrait d’envie, alors il ne fallait juste pas le faire en spectacle.
Lilly avait fini par la traiter d’idiote, avant de lui faire comprendre qu’elle devrait rentrer dans son bungalow, et avant de partir. Okay, ravie de t’avoir connu. Elle s’était dit qu’il s’en était parti bouder ailleurs, et c’était peut-être mieux qu’ils se quittent comme ça. Elle n’aura peut-être pas à regretter son départ pour les prochains jours au moins.

Et puis elle s’était juste mise à faire les cent pas dans le hall du bungalow, se demandant à quoi elle pourrait bien avoir à penser, à tout sauf à Lilly, ne sachant quoi faire. D’habitude, elle traînait toujours dehors, parfois accompagnée. Là elle n’avait envie de voir personne, surtout ce soir. Elle préférait se faire discrète. Peut-être qu’avec les réserves de chips qu’elle avait dans ses affaires personnelles, elle pourrait tenir enfermée ici pour quelques jours. Et puis on vint déjà la déranger dans son début de vie en ermite. C’était juste une ombre apparue dans un coin de son champs de vision, mais ses instincts de demi-déesse la firent réagir tout de suite. Elle aurait préféré tomber sur un monstre. Lilly. Alors qu’elle avait déjà commencé à se préparer à ne plus le revoir. Il lui demanda de s’approcher. Elle ne fit que quelques pas avant de s’immobiliser, à quelques dizaines de centimères de lui, les bras croisés sur sa poitrine, comme un bouclier. Elle n’était plus aussi communicatif que quelques minutes plus tôt. Il l’avait laissée là en lui faisant croire que leurs adieux se résumeraient à une giffle et du ressentiment. Même lui avait peut-être pensé à partir comme ça, au moins un instant. C’est ce qu’elle comprit dans ses paroles. Elle comprit aussi qu’ils en viendraient à une discussion sur ce qui venait de se passer, et parler n’était pas son fort. Heureusement ou non, ce n’était pas pour une discussion que Lilly était venu.
Elle le laissait s’approcher et l’attirer à lui, mais toujours fermée au contact de son côté. Ses bras n’avaient pas bougé de place. « Il n’y a personne pour nous regarder, ici. » S’il voulait alimenter la rumeur qu’elle sentait déjà gonfler au sein de la Colonie, il ne choisissait pas le bon contexte. C’est là qu’elle s’était dit que ce qui s’était passé en public, c’était peut-être réellement plus qu’un moyen de l’emmerder avec des potins à son sujet. Il y avait peut-être plus. Comme elle savait qu’elle ne faisait pas que jouer, quand elle l’avait embrassé à son tour. Elle ne répondit pas tout de suite à sa question. Elle laissa quelques instants au silence, avant de se souvenir comment on articulait des sons. « OK, mais vas pas croire, je ne coucherais pas avec toi. » Phrase qu’elle répétera souvent à l’avenir, même si elle en crèverait d’envie.

Mais l’ambiance se refroidit sèchement quand un troisième personnage vint faire irruption. Une gamine à qui la fille de Thanatos ne se rappelle pas lui avoir jamais adressé la parole. Ofelia fut vite ramenée à la réalité, par une gamine qui se pensait dans une émission de télé-réalité. « Wow, d’où tu rentres chez les gens sans prévenir ! » Mention spéciale pour Lilly. Elle prit l’arrivante par les épaules et commença à la ramener vers la sortie. « Ça va, tu sais très bien ce qu’il s’est passé, j’ai pas besoin de te raconter, tu le liras dans Voici édition spéciale Colonie demain. Bonne nuit, y en a qui vont s’entraîner tôt demain. » C’était faux, mais Ofelia avait autre chose à régler. Genre le bonhomme qui s’était tapi quelque part dans le bungalow. Ou gérer l’enthousiasme pour les ragots d’une adolescente qui pourrait rapporter, si elle savait où poser les yeux, que le Prince traînait ici en douce. La gamine n’était pas dupe pour autant. « Mais je t’ai entendue parler ! » Ofelia resta impassible. Elle n’avait pas d’histoire à raconter qui tiendrait debout, pour ça. Elle insista. « Bonne nuit. » « À demain alors ! » dit la visiteuse en quittant presque le bungalow, bien encouragée par l'hôtesse. Ofelia ne lui répondit pas. Elle attendit que l’autre ait le dos tourné pour lui adressé un doigt. Elle claqua la porte de l’entrée du bungalow.
À Lilly, maintenant. Elle attendit un instant, histoire d'être sûre que l'invitée surprise s'était éloignée, et éleva la voix, sans se tourner vers l’intéressé pour autant. « T’espères quoi ? Me faire virer moi aussi parce que je serais possiblement en train de forniquer en douce ? » Elle finit par tourner les talons et rejoindre le Prince. Elle avait pris soin de bien fermer la porte d’entrée. Pas à clé, mais au moins elle n’était pas juste entrouverte. Elle rejoignit Lilly et l’ombre, c’était plus tranquille de ce côté-là. « On avait des affaires à régler, il me semble. » Elle décroisait finalement ses bras de dessus sa poitrine et vint placer ses mains sur les épaules de Lilly. Si elle devait lui dire au revoir, autant le faire bien. Les regrets, ce serait pour demain, avec ses chips. C’était à elle de presque coller ses lèvres aux siennes. « Je crois que tu avais mon consentement, plus ou moins, c’est ça ? »
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MessageSujet: Re: Faiblesse, tu es femme + Lyllian&Ofelia (terminé)   Faiblesse, tu es femme + Lyllian&Ofelia (terminé) EmptySam 3 Sep - 17:59

Faiblesse, tu es femme.
Ofelia & Lyllian-Aaron

Déjà dès le début, au lieu de suivre la ligne toute tracée, ils avaient l’un après l’autre, l’un avec l’autre, l’un contre l’autre mis un pied en dehors des rails. Chacun le leur dans une direction différente pour venir se rencontrer à nouveau et de plein fouet. Ainsi se jouera leur vie ensemble et les éloignements seraient plus cruels et leur convergence encore plus forte, avant d’échanger les rôles. S’éloigner toujours plus violemment pour revenir toujours plus dangereusement. Ce baiser et ce défaut au règlement n’était que le début…

Ofelia ne se laissait pas faire par l’animal au regard calculateur et débordant d'une cruauté malsaine. Elle lui porta le coup de la faute. Il aurait été le premier. Non, le plan était parfait et il le pensait vraiment. Il ne pouvait taire cette petite voix au fond de lui qui trouvait trop tentante cette solution dans la trop grande curiosité de pouvoir gouter un de ses si tentant baisers. Elle devait le savoir. Savoir qu’elle avait le droit à un traitement particulier et ce qu’il attendait d’elle était au-delà de ce qu’elle laissait sous entendre. Il ne voulait pas juste gagner un baiser, ou quelques minutes suaves leur corps l’un contre l’autre. Déjà avant, à sa façon de lui parler, de la regarder, de poser une main sur elle, de la traiter, de la protéger et d’être tout simplement avec elle, Ofelia aurait du deviner qu’elle ne lui était pas totalement indifférente. De l’amour ? de la passion ? ou juste une attirance ? Quelque chose en elle arrivait à transpercer le coeur et l’esprit du jeune-homme. Elle n’aurait été qu’une menteuse de penser qu’il était innocent avec elle. Il était coupable et ça dés qu’on l’avait considérée comme sienne. Une culpabilité inconsciente qui lentement en avait fait sa « princesse » à la Colonie. Jusqu’à ce baiser, Lilly lui même ne l’avait pas vu. Maintenant il savait qu’il s’était battu des années et qu’il continuerait pour ne rien laisser passer au travers de la forteresse qui protégeait son coeur de la faiblesse humaine et espérait qu’il se nécroserait en silence et seul. Tout ça et elle, en ne faisant rien,  avait conservé son coeur vivant. Ce baiser avait fait trembler les fondations de son bastion.
« Tu récoltes ce que tu as semé… Me baffer dans l’ombre et m’embrasser en plein jour. Tu t’es portée volontaire pour la potence » avait-il finit par lui répliquer, ça et d’autre phrases toutes aussi froides avant de partir, la joue encore rougie de la gifle qu’elle lui avait donné. Elle n’avait pas lésiné sur une action qui malheureusement ne resterait qu’entre eux. Montrer le faux et cacher la sincérité pour elle. Découvrir ses vrais sentiment en plein jour et regretter les remontrances secrètes pour lui. Il ne pouvait pas s’arrêter là. Pas sur ça. Pas comme ça…

Il était entré dans la chambre par une des fenêtres encore ouverte du bungalow. D’un bond agile et avec rapidité, il s’était retrouvée prêt d’elle et lui demanda la permission. Il voulait apprécier et non plus faire face à des vérités déstabilisantes. Son attirance pour elle, il l’avait lentement avaler en prenant les chemin de l’ombre qui l’avait amené jusque dans la chambrée. Les choses se devaient d’être bien faites. Pour elle, elles se devaient de l’être. « Ce n’est pas ce que j’ai demandé, lui répliqua t-il après qu’elle lui mette des limites. Et si tu crois que c’est tout ce que je veux, ça voudrait dire que j'ai misé sur le mauvais cheval… Je pensais que tu me comprenais. » laissa t-il flotter un instant avant de retenir sa respiration avant de s’approcher si près et obtenir sa faveur lorsque la porte s’ouvrit. Lyllian se déroba dans un coin sombre pour ne pas être vu. Ofelia faisait barrière entre sa présence et la personne qui venait d’entrer. Si elle la laissait s’approcher plus, ils étaient finis. Sans un bruit, il restait immobile et tendait l’oreille. Un sourire narquois s’illumina en l’entendant parler. Son « bonne nuit » était d’une fermeté et d’une absence de sentiment qu’on ne pouvait que la laisser tranquille. Elle n’avait pas eu besoin de plus pour la faire taire. Cette jeune-fille était d’une beauté sans pareille à ses yeux. D’un charisme suffisant qui faisait écho à sa propre suffisance. Il n’aurait pas pu tenir une seconde de plus après une telle intervention.

Il sortit de sa cachette lorsque la porte claqua. Il observa la silhouette gracieuse de son âme soeur.  Elle lui tournait le dos, à plusieurs mètres. Ofelia râla et il ne prit pas la peine de lui répondre. Il la dévisageait avec un regard mutin, un sourire amusé aux lèvres. Elle s’approchait et il reculait pour ne plus être dans l’angle de la porte. Les tenèbres leur avaient été toujours plus favorable. Et c’est dans cette ombre intime tous les deux qu’elle lui avait ouvert les bras. Elle les enlaça autour de son cou et continuait à parler. Le jeune-homme était complètement emporté par le charme de la situation. Il laissait sa voix légèrement flotter dans l’air, s’imprégnant de chaque intonation pour les graver dans ses souvenirs et prendre le temps de les apprécier. Elle était proche de lui. Il n’attendit pas plus longtemps et commença par un premier baiser chaste et sentir la chaleur de sa bouche se propager dans tout son corps. Les mains sur ses hanches, il les remonta doucement sur ses épaules délicate. Un baiser plein de transports silencieux qui dura plus longtemps que la raison ne voulait et si pénible à s’en défaire. Un baiser emprunt de la fascination qu’il lui portait. Il plongea ensuite la tête dans son cou et la serra fort contre lui. Il n’y avait plus que leur respiration qui brisait le silence dans le bungalow. Lilly inspirait avec profondeur et puissance, resserrant toujours un peu plus son étreinte. Il n’avait aucune envie de bouger. Il aurait pu rester là des heures à la tenir, s’enivrer de son parfum, ressentir sa chaleur et surtout son coeur battre à l’unisson avec le sien. Comme s’il était capable de pomper qu’en sa présence.

Lyllian se détacha brusquement et recula, d’un pas maladroit vers la fenêtre. Il s’y appuya un instant, avant de passer une jambe, assis sur le cadre. Il était prêt à partir. « Sois sage… » n’avait-il pu s’empêcher de lui dire, sentant déjà l’anxiété de la savoir avec un autre. Il n’avait jamais été ensemble officiellement. Ils iraient voir ailleurs. Mais là c’était bien trop frais et déstabilisant. L’émoi d’un langoureux baiser qui avait dévoilé une faiblesse qu’il ignorait encore.
acidbrain


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