| Sujet: Follow me ! (TJ) Jeu 28 Avr - 23:54 | |
| Cela faisait combien de temps que je marchais ? Franchement je ne sais plus … j'avais arrêté de penser à l'heure qu'il était, de penser au temps … Je me contentais simplement d'observer ce mec, à la tête de tout une petite troupe de touristes à la con et leur servant de guide. En soit il n'était pas si mal, avec son look un peu punk … punk habillé chez les plus grande marque cela dit. Sa silhouette était quasi squelettique mais pas désagréable à regarder, on devinait un tatouage sur sa nuque, sa coupe plus longue en haut et rasé sur les côté n'était pas pour déplaire … car oui, je l'avais observé longuement, mais il n'était pas un crush, pas une petite obsession passagère que je rêvais de ramener sous mes draps car si je voulais me défouler, je connaissais des méthodes bien plus simples et efficaces qui ne me demanderait pas de traverser une bonne partie de New York à pied. Non, lui il n'était qu'une proie, un demi dieu que je venais de rajouter à la liste de ceux dont je voudrais maculer les vêtements de sang, surtout lui dans ses beaux atours. Mais comment le savais-je ? Car je l'avais observé justement, oui, depuis des heures je l'avais observé en le suivant à travers cette ville … contre mon gré. En effet, de manière inexpliqué, alors que je menais simplement ma vie dans les rues de New York, j'avais entendu ce gosse dire avec entrain « Suivez moi ! » et sans avoir pu prendre le temps de réfléchir je l'avais suivit … si les autres semblaient ravis, moi je sentais que quelque chose clochais, je ne le voulais pas mais je ne pouvais m'en empêcher. Je me suis d'abord demandé si il ne s'agissait pas d'un monstre, d'une sorte de sirène masculine qui avait pour but de nous dévorer dans une ruelle sombre. Seulement, avec ma capacité à voir à travers la brume, j'aurais vu si il avait été une créature quelconque. Non, il devait forcément être un demi dieu, un autre que le sort mettait ironiquement sur ma route, comme un cadeau de noël dont la cage thoracique était le paquet à ouvrir. Cependant, aussi fasciné que je pouvais l'être par les décision du destin, je me rendais bien compte que son pouvoir était terriblement dangereux … je ne savais pas exactement comment cela marchait, mais si un jour je devais être sous son emprise et me rendre dans l'un des deux camps … ma couverture serait terminée, ma vie aussi. Mais je ne dis rien, restant silencieux tout le long du chemin à simplement observer … relevant chaque détail, essayant d'en apprendre le plus possible rien qu'en le regardant avant de le confronter. Car, pour tout vous dire, il ne semblait même pas s'être rendu compte que je n'avais pas ma place parmi ceux qu'il était en train de diriger, ce qui pour le coup était mon plus gros avantage. Seulement je n'apprenais pas grand chose d'intéressant, juger son apparence pour connaître son parent divin était inutile, j'avais appris avec le temps que ceci était trompeur. D'autres pouvoirs ? Rien de visible jusqu'à maintenant en tout cas. Quand aux armes je ne remarquais rien mais encore une fois … cela pouvait être trompeur, les demi dieux ayant la fâcheuse habitude d'avoir des armes se transformant en objets de tous les jours. D'accord, l'observation, du moins dans un contexte aussi banale, revenait un peu à vouloir essayer d'apprendre à communiquer avec un poisson, ça avait tendance à ne mener à rien de bien intéressant, du moins rien de ce que j'avais déjà pu comprendre en un simple coup d'oeil. Enfin, mon calvaire allait bientôt se terminer de toute manière et je pourrais alors adopter un autre type d'approche, quelque chose de plus direct. Car sans doute lassé de son fan club, il commença alors à tenter de les congédier jusqu'à ce qu'enfin l'on reprenne le contrôle de nos propres corps. Oh si les autres ne semblaient rien avoir remarqué d'anormal, pour moi le fin du charme était évident, comme ci un lien qui me tenait prisonnier venait de simplement disparaître, me permettant de respirer à nouveau. Ne perdant pas une seconde je me rapprochais d'un pas rapide vers le jeune homme, ne voulant pas lui laisser l'occasion de disparaître au coin d'une rue ou dans la foule. Un sourire aux lèvres, sans même m'annoncer, je lui lançais alors « Bon très cher … tu m'explique pourquoi ça fait des heures que je te suis alors que j'en avais même pas envie ? Fils de … ? » Je n'étais pas énervé ni agacé, au contraire je souriais même de plus bel, ayant un air assez enjoué et qui se voulait amicale. Car oui la situation m'amusait quelque peu, mais plus que cela on se méfiait surtout moins d'un étranger qui venait vous aborder avec gaieté plutôt que de manière fermée ou agressive. À voir si mon propre charme social ferait alors son effet, même si je ne m'attendais pas à ce que lui me suive d'un simple « suivez moi ! ».
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