01. •• Que pensez-vous des dieux ? Et des romains ? Sur les dieux sont avis n'est pas vraiment positifs. Elle ne croient pas vraiment en eux en réalité. Bien sûr elle sait qu'ils existent, sa mère est une déesse. Mais elle ne croit pas en leur actions, leurs buts et ce pourquoi ils existent. C'est une vieille croyance, mais pour elle n'égale pas celle en laquelle elle croit. Quant aux romains, elle les apprécies autant que les grecs. Elle admire beaucoup leur côté plus discipliné, mais avoue volontiers qu'elle ne se voit pas suivre un tel rythme de vie.

02. •• Que faisiez-vous et où étiez-vous la nuit de l'intrusion de la bande armée de mortels au sein de la Colonie ? Elle était à la colonie et se battait comme tout le monde (enfin, elle croit). Tout d'abord elle a mis à l'abri quelque enfants dans son bungalow. Comme quoi, avec un bungalow un peu à l'écart e peu accueillant peut sauver des vies. Et après... La guerre. Elle s'est battu pour sa vie, pour celle de ses amis, voilà tout. Elle ne pensait pas être capable de se débrouiller aussi bien à l'arc en dehors des entraînements et pourtant. Ce soir là elle peut donc se vanter d'avoir fait partit de ceux ayant repoussé l'ennemi. Mais pas assez pour sauver tout le monde hélas...

03. •• Que pensiez-vous des mortels jusqu'alors ? Et maintenant ? (Votre personnage n'est pas au courant de l'existence du DLCEM, seulement de l'attaque armée par des mortels.) Avant elle ne s'était jamais vraiment sentie "agressé" ni même en danger face aux mortels. Maintenant, son regard à un peu changer, elle doit bien l'avouer. De toute façon, elle reste cloîtré à la colonie quasiment toute l'année et ne sors que pour de très rares occasions. Le seul mortel avec qui elle entretient encore des liens est son père adoptif, il est également le seul en qui elle a une confiance aveugle.

04. •• Vous sentez-vous particulièrement en danger ou démuni face à cette menace invisible et inconnue ? Totalement. Comment en pas l'être ? Elle est de nature plutôt craintive alors évidement après cette histoire, elle eut du mal à dormir correctement la nuit et à se croire totalement en sécurité à la colonie. Puis il y a eu cette seconde attaque ce qui a eu le don de la rendre encore plus parano qu'autrefois. Elle a toujours ses armes près d'elle, et a même prévu une planque dans son bungalow, spécialement pour le jour où ces mortels dérangés viendrons une fois de plus frapper à leurs portes.

PSEUDO/PRÉNOM •• Lydie (lily) ÂGE •• 19 ans COMMENT AS-TU CONNU MALUM DISCORDIAE ? •• Promis, c'est mon dernier compte.    COMMENT TROUVES-TU LE FORUM •• Il est très laid, mais que font les admins ici ? AVATAR •• Alicia Vikander UN DERNIER MOT ••  (points à retirer sous Loïs !)

Lionel (5 ans)
« Tu y es presque, vas-y Tom ! »

Le petit garçon leva les yeux, fier, et se concentra de plus belle sur son feu. Lionel l'encouragea et les autres enfants firent de même. C'était leur tout premier camp. Jeune pasteur, il avait eu du mal à dire non quand les parents lui avait demandé s'il était possible de faire un camp avec les enfants de sa petite église. Il était très apprécié, et les enfants l'adorait. Et en cette première soirée, le feu était à l'honneur. Le plus dégourdi, Tom, avait voulu tenter sa chance le premier. Lionel avait prévu des allumettes, juste au cas où sa technique de l'arc ne fonctionne pas. Alors que les enfants chantaient, tapaient ds mains, un cris déchirant se fit entendre. Aussitôt ils se figèrent tous. Le petit groupe arrêta de rire quand un des enfants revint en courant, essoufflé. David était partis chercher d'autres branches sans permissions.

« Lionel, il faut que vous venir, vite ! Y'a une fille dans les bois ! Elle est morte ! »

Le garçonnet pleurait sans pouvoir s'arrêter. Lionel se leva, lui attrapa la main et se laissa conduire. Les autres enfants le suivirent en silence. David avait une imagination débordante. Sauf que pour une fois, il disait vrai. L'air était devenu plus frais. Lionel intima aux enfants de rester là, à l'entrée de la carrière. Pas un n'osa désobéir. C'était comme dans un de ses cauchemars qu'il faisait régulièrement. Une épaisse couche de brume couvrait le sol, étouffant les plantes et autres occupants de la carrière. Il se frotta les mains, soudain mal à l'aise. Il n'entendait plus les murmures des enfants, restés à l'écart. C'était comme si le bonheur en lui s'était évaporé. Il se sentait triste, malheureux. Comme dans ses cauchemars. Il s’avançait, presque à l'aveuglette et la vit.  Elle était au pied d'un épais pied de rose, noire comme la nuit. Les fleurs semblaient fanées, mortes. Tous comme les insectes et les petits animaux qui se trouvaient autour. Les rats des champs avaient les yeux révulsés et les insectes semblaient avoir été carbonisés. Il se retint de vomir tant l'odeur était insupportable. L'odeur de la mort. Et elle était là. Ses cheveux sombres emmêlés, les genoux écorchés, elle portait une robe aux couleurs pastels. Elle ne devait pas avoir plus de cinq ans. Elle avait les mains en sang, couvert d'épines, et semblait dormir. Il s'approcha encore, jusqu'à lui effleurer la joue. Elle était froide. Et son teint pâle ne disait rien qui vaille. Ce fut plus fort que lui, il ne pouvait pas laisser une fillette seule dans les bois. Pas comme ça. Pas dans le lieu de ces cauchemars. Alors il la souleva, notant au passage son poids plume et la ramena au camp. Ce soir là il passa la soirée à tenter de réveiller l'enfant. Et ce fut à l'aube qu'il la retrouva auprès du feu, à tenter de se réchauffer. Il s’avança vers elle, confiant. Elle était toujours aussi blanche avec son teint maladif. Il vint s'asseoir près d'elle.

« Petite, tu vas mieux ? » Pas de réponse. « Comment t'appelles tu ? » Pas de réponse. « Je m'appelle Lionel. » « Lionel. » « Oui voilà, et toi ? » « Lionel. » «  Non non tu ne comprends pas... Ton prénom à toi, c'est quoi petite ? Pourquoi tu étais là, avec les roses ? » « Lionel. Rose. » « Je... D'accord. D'accord Lionel, tu peux m'en dire plus ? »

La petite fille secoua la tête et se colla à lui. Elle le serra dans ses bras et ferma les yeux. Désemparé Lionel regarda la fillette et la serra à son tour dans ses bras. Peut-être que le ciel lui envoyait un signe ? Peut-être que ces cauchemars avaient un sens tout comptes faits ? Quelques jours plus tard, tout au nord de l'état de l’Alabama, bien loin du camp du pasteur Lionel, on retrouva le jeune couple des Parker dans leur maison. Tous les deux étendus dans leur lit, ils avaient les yeux révulsés et les lèvres noires.

Quelque jour plus tard, la nouvelle avait fait le tour de la ville. Le jeune pasteur venait d'adopter une petite fille. Beaucoup n'y avait vu que des choses négatives, mais Lionel voyait en elle un signe du ciel. Après tout, elle ne parlait qu'à lui, elle avait refusé une autre famille. Un cadeau, cette petite fille était un cadeau. Elle ne pouvait être que ça. Elle ne se souvenait de rien, même pas de son prénom. Alors, puisqu'elle s'entêtait à répéter « Lionel » et « Rose » en boucle, il lui avait donné son nom et le prénom de Lionel-Rose.

Lionel (6 ans)
« C'est très bien Lionel-Rose, tu as une écriture magnifique ! » « C'est papa qui m'a appris. »

La maîtresse lui passa une main dans les cheveux et alla voir à une autre table d'élève. Lionel-Rose se concentra sur ses lettres. Sa maîtresse était gentille. Si les autres élèves n'osaient pas vraiment lui parler à cause de son air maladif et parc qu'ils disaient qu'elle rendait tout le monde triste, elle, osait venir vers elle et lui parler. Ce soir là son père vint la chercher. Comme à chaque fois, l'infirmière lui lançait une petite réplique sur la santé sois disant fragile de sa fille et Lionel-Rose se réfugiait dans ses bras sans un mot. Son père savait qu'elle allait bien. Les gens la pensait malade, mais elle allait bien.

« La maîtresse m'a dis que tu as fais de grand progrès ma chérie ! Et que tu as tenté d'aller vers les autres, je veux que tu continue, d'accord Rosie ? »

Elle haussa des épaules. Ce que Lionel pouvait être concentré quand il écrivait ses discours. Elle admirait bien son père pour ça. Il lui adressa un sourire doux avant de lui attraper la main.

« Tu ne vas pas leur faire mal, d'accord ? Regarde, tu me touche, et je vais bien, d'accord ? Ce qui est arrivé au petit chien, ce n'était pas grave, il était malade, d'accord Rosie ? » « Oui... »

Elle baissa les yeux, ravalant ses larmes. Le petit chien de Lionel Kinkade était mort il y a une semaine. Un jeune chiot. Il avait voulu jouer avec elle, elle avait eu peur, elle l’avait repoussé. Et quelques minutes plus tard, elle avait retrouvé le chiot en boule, les yeux exorbités, crachotant les restes de son repas. Son père avait du faire piquer la pauvre bête mourante. Il lui avait promis que ce n'était pas de sa faute. Et pourtant, elle le savait. C'était elle. Et quelque fois elle se souvenait de cette nuit. Des images lui revenaient, d'elle dans les bois au pied de massif de rose.

L'agent Fisk, chargé de l'enquête des Parker tournait en rond. Cette histoire n'avait ni queue ni tête. Et bon sang, où était leur gamine ? Ils avaient bien une gamine, non ? Sa chambre avait été vidé. Avant ou après leur meurtre ? Son chef voulais clore l'affaire. Suicide. Et il n'y avait jamais eu d'enfant, la preuve, pas de photo, juste une chambre pour gosse. Ils étaient peut-être juste en train d'attendre un enfant ? Mais l'analyse ne releva aucune grossesse. Alors le major ferma l'enquête. Les Parker étaient juste des gens tentant d'avoir un enfant, il avait fait une chambre au cas où, basta. Il avait des affaires plus importante à régler.

Lionel (12 ans)
« Pardon, pardon je ne t'avais pas vu je... Oh, désolé, vraiment je... » « Ce n'est rien... »

Lionel-Rose se releva précipitamment. Elle vérifia qu'elle portait toujours ses gants et poussa un soupire de soulagement. Elle avait décidé d'en porter en permanence pur éviter les incidents, malgré tout ce que pouvait dire son père. La garçon continuait de se morfondre en excuse. C'est vrai qu'elle avait déboulé de nul part avec sa musique sur les oreilles et lui... lui roulait juste un peu trop vite avec son skate. Elle remit son casque et se remit à marcher la tête baissée. Une main se posa sur ses épaules et elle baissa son casque à nouveau.

« Je m'appelle Kyle, je suis nouveau dans le quartier. » « Lionel Prior Kinkade. »

Elle omettait toujours son second prénom. Il était réservé à son père. Il n'y avait que lui qui pouvait la nommer Rose ou Rosie. Il continuait de la regarder des pieds à la tête. Il était vrai qu'elle avait un style particulier. Depuis petite elle insistait pour porter des robes datant de l'après guerre, avec de grand nœud dans les cheveux. Il insista pour la raccompagner, et elle accepta à contre cœur. Mais Lionel lui avait dit de faire des efforts. Et après tout il avait un visage sympathique. Il se révéla qu'il intégrait sa classe le lendemain même. Kyle était le fils du nouveau barmaid sur quartier. Sa mère tenait un salon de coiffure juste au bout de sa rue. Alors Lionel-Rose vit en lui un potentiel ami. Sans le coller pour autant, elle s'appliquer à le saluer comme lui avait apprit son père et à lui demander régulièrement s'il avait passé une bonne journée. Mais jamais elle n’oubliait de se tenir à l'écart. Elle ne pouvait pas avoir d'ami. C'était une règle qu'elle s'était fixé. Ce soir là, quand elle rentra chez elle, elle trouva son père assit à la table de la cuisine. Il avait fait ce plat à base de poulet qu'elle aimait tant. Sauf qu'il avait la mine triste. Il n'était jamais triste. À ses côtés était assis un homme qu'elle ne connaissait pas. Et cet homme avait des pattes de chèvre.


Lionel avait eu du mal à la conduire jusqu'ici. Pour lui ces dieux n'existaient pas. Mais le satyre avait su lui prouver le contraire. Il lui avait dit que sa fille pouvait juste y passer l'été. Que durant l'année, elle pouvait quitter la « colonie ». Que tout ça serait mieux pour elle. Il voulait ce qu'il y avait de mieux pour sa fille. Et elle, ne voulait pas faire de peine à son père.

« Papa, tu sais que je crois en la même chose que toi, non ? » « Ma petite Rosie... » « Ma mère peut pas être une déesse, si ? » « Tu crois qu'on devient fou ma chérie ? » Elle rigola. « J'y reste l'été. Pour devenir plus forte. Mais je reviens après pour toi. Tu ne te débarrassera pas de moi aussi facilement. » « Merci Rosie, merci... » Elle le serra dans ses bras.  Il ne méritait pas qu'on lui arracha sa fille de la sorte. Mais le satyre disait qu'il le fallait, qu'elle devait accepter, et lui aussi.

L'agent Fisk avait réussis à faire rouvrir le dossier. Jamais il ne ne laisserait tomber le couple Parker. Pas un meurtre aussi... étrange. Et puis, un nouvel indice venait de faire son apparition. Le meilleur ami de l'homme du couple. Il était maintenant certains que les Parker avait une fille.

Lionel (13 ans & 15 ans).
Les deux mois à la colonie s'écoulèrent lentement. Et quand enfin elle pu rentrer chez elle, Lionel-Rose ne se fit pas prier. Son père lui avait bien trop manqué. Il fut ravie de la voir. Kyle aussi était là. Il était ravi de la voir. Il lui fit remarquer qu'elle avait l'air moins malade. Étrange, quand on savait qu'elle avait appris juste avant de repartir chez elle que sa mère était la déesse des malheurs et du poison. Pourtant cette année là elle tomba malade. Elle fut tellement mal qu'elle fut contrainte de rester cloué au lit plusieurs semaines sans pouvoir se lever. Elle voyait son père prier pour elle chaque jour. Et Kyle venait lui rendre visite tous les jours après ces cours. Lionel priait son dieu, et puis, quand il comprit que sa fille était probablement condamné, commença à supplier les autres. Il n'y avait plus rien à faire, le médecin lui avait dit. Sa petite Rosie allait s'éteindre. Lionel-Rose le sentait bien. Son père ne vivrait pas longtemps sans elle. Alors elle aussi pria. Ce qu'elle n'avait jamais fait. À la colonie elle s'était toujours refusé de faire des offrandes pour des Dieux auxquels elle n'avait jamais cru. Et un matin, elle se leva. Le teint toujours aussi blême, mais en vie. Alors elle leur accorda une chance d'exister dans son esprit, et son père en fit autant.

Les années passèrent. Sa vie était rythmé par l'année chez son père, les étés à la colonie. Elle devenait de plus en plus forte, elle le sentait. Si elle était incapable de gérer son premier pouvoir, son second en revanche ne lui posait plus aucun soucis. À la colonie elle avait débuté un véritable élevage d'insectes dans le seul but de le contrôler. Elle s'était dit dans un premier temps qu'elle allait s'entraîner sur ces petites bêtes avant de développer une véritable passion pour eux. Papillons et gendarmes n'avaient plus de secrets pour elle. L'été elle partait en vacances avec son père et Kyle qui était devenu comme une sorte de... cousin éloigné pour elle. Le genre insoupçonné, mais qui était apprécié de tous. À ses quinze ans elle décréta vouloir abandonner ses longues robes pastels qui lui descendait jusqu'aux pieds et ses gros nœuds dans les cheveux. Pas à pas elle faisait tout les efforts du monde pour s'intégrer et faire de son mieux. Elle fut aussi de moins en moins malade, ce qui poussa son père à croire que sa fille n'était peut-être plus si condamné.

« Je vous jure ! Il me parlait toujours de son aventure avec cette femme ! Une nuit ! Une nuit il disait, et il disait qu'elle avait changé sa vie ! » Les jurés avaient l'air... dépités. Il fallait dire que le meilleur ami avait accusé du meurtre. Pourquoi, personne ne savait vraiment, mais puisqu'il était le dernier à les avoir vu en vie, qu'il tenait des détails que personne ne connaissait... « Et un jour, paf, il se retrouve avec une gamine ! Je lui avait dit que tout allait mal finir... Vous croyez qu'elle a réagis comment sa femme ? Elle était furax ! » L'homme était au bord des larmes. « Si je comprends bien, reprit l'avocat, vous nous dite que c'est Madame Parker qui est à l'origine de sa propre mort et de celle de son mari ? Suicide maquillé ? » « Non madame, je dis que c'est l'espère ce monstre qu'il a ramené chez lui... »

Lionel (20 ans).
Kyle avait du insister de nombreuses heures avant qu'elle accepte. Mais quitter son père lui faisait mal à chaque fois. Mais cette fois ci, même ce dernier avait insister pour qu'elle parte avec Kyle. En sois, passer deux semaines chez les Davenport ne lui posait aucun soucis. Ils étaient des gens charmants. Adorables même. En plus leur maison à cinq minutes de la plage ne devait pas être trop désagréable... Et Kyle lui avait aussi glissé qu'elle pourrait enfin rencontré son aînée, militaire qui rentrait de mission. Alors elle avait accepté pour lui faire plaisir. Elle avait emporté six tubes de crèmes solaires pour être sûre de ne pas tomber en panne, toute une tripoté de chapeaux et de châles.

Beau était un fils qui... Portait relativement bien son prénom quand on songeait à sa signification française. Lionel-Rose l'avait tout de suite aimé. Il ne pouvait pas en être autrement, elle l'avait trouvé attachant au premier regard. Kyle n'avait pas eut à piétiner pour qu'elle daigne le saluer. Quant à lui, il la trouva étrange au premier abord. À la plage elle restait souvent sur sa serviette à bouquiner des romans d'aventures, chapeau et paréo obligatoire. Et ces gants qu'elle portait tout de temps. Ils étaient certes accordé à la température, mais il avait toujours trouvé cela étrange.  Elle avait prétexté avoir sans arrêt peur de se salir. Deux jours après leur arrivée débarqua Sloan, sa fiancé. Elle aussi était belle. À croire que les deux avaient toute leur vie posé pour des magasines de mode ou autre. Il était difficile d'en détourner le regard, il fallait dire que ces longues boucles rousses ne laissait personne indifférent. Mise à part son fiancé. Et malgré tout ce que lui avait toujours dis son père sur ce genre de chose, Lionel-Rose succomba à son tour. La fille forte et imperméable aux sentiments de ce genre n'était plus.

« Tu sais que je vais repartir Lionel ? » « Mmh... » « Tu m'écoutes au moins depuis tout à l'heure ? »

Elle eut envie de rire. Parce que Beau avait un air courroucé sur le visage, ça valait le détour. Non, frustré plutôt. Il pensait qu'elle était loin de tout ça. Il la voyait tellement comme le petite fille ignorante et naïve que lui avait présenté son frangin. Oh, elle était bien loin de ça. Elle avait les pieds sur terre plus que n'importe qui ici. Au lieu de ça elle lui passa une main sur le visage. Avec lui elle n'avait plus vraiment peur alors elle avait ôté les gants. Pour son plus grand plaisir.

« Tu n'es pas obligé, on t'a encore donné deux semaines. Profite en ! » « Mais j'ai des hommes à secourir. » « Et une demoiselle à aimer. »

Il rigola cette fois-ci. Elle ne pu rien faire, l'attrait du combat guidait chacun des pas de Beau. Elle aurait tout de même aimé fêter ses vingt et un an avec lui, ce n'était que dans quelques jours ! Le lendemain, il repartit et ce fut avec le cœur serré qu'elle lui fit ses adieux de manière purement amicale devant la fiancé de ce dernier.

« Monsieur, je vous le répète, il va falloir être plus convainquant... » « L'agent Fisk s'arrachait presque les cheveux. De l'autre côté de la vitre le prisonnier semblait perdu. « C'était mon meilleur ami, je vous le jure. C'est leur gamine... Elle était malade, elle était toujours seule, un jour elle a même... Mon meilleur ami et sa femme l'ont surpris en train de faner des roses. » « Vous délirez. » Il se leva et se massa les temps. Pauvre homme. « Non, non j'vous jure ! Ils étaient tristes avec elle ils... » « On se voit à la prochaine audience. Hé, vous ne m'avait toujours pas dit le nom de la gamine. » « Vraiment ? » « Non, depuis un an, vous nous répété ne pas le connaître, c'est pour ça que personne ne vous crois. Ne pas se souvenir du prénom d'une fillette quand vous avez vu pendant cinq ans ? » « Mais je... » « Inventez un nom. Il est temps. Il faut boucler cette affaire, trouver cette gamine et comprendre comment d'après vous elle tué ses parents du haut de ses cinq ans. »

Lionel (21 ans).
Elle avait vu trop de mort cette année là. À la colonie, elle avait perdu une fille avec qui elle avait commencé à nouer des liens. D'après les messagers, les Romains aussi avait été touché. Alors elle avait demandé à rentrer. Juste pour voir son père. Pour se remonter le moral et comme toujours, le rassurer. Elle n'arrivait pas à s'ôter ses images d'horreur de la tête. Elle en pouvait pas. Elle s'était battu, évidement. Elle avait mis e sécurité des gamins de douze ans dans son bungalow, à l'écart des autres. Il n'était peut-être pas très accueillant mais il était parfait comme cachette.

« Rosie ? »

Son père se tenait dans l'encadrement de la porte, il avait une lettre dans les mains. Voir son visage la fit sourire. Mais lui resta de marbre.

« Qu'est-ce qu'il y a ? » « C'est ton ami. Beau... Oh chérie je suis désolé mais... »

Elle lui arracha la lettre des mains. C'était une lettre des Davenport. Ils avaient tenus à la tenir au courant. Beau était mort. Mort pendant une de ses missions avec un autre de ses camarades. Elle se cramponna à la table et fini par s'écrouler en pleurs. Son père se jeta sur elle pour la réconforter. Son ventre se noua et une douleur aiguë se fit ressentir.

L'homme s'était pendu dans sa cellule. L'agent Fisk avait tout perdu. Sa bataille, sa version des faits. Tous le monde en déduis alors qu'il était réellement coupable. Qu'il s'était donné la mort par crainte de prendre une peine encore plus lourde. Ou parce qu'il n'en pouvait plus de mentir, qu'il regrettait... le dossier fut de nouveau classé. Et l'agent Fisk donna sa démission le soir même. Le meurtre des Parker ne serait jamais résolu.


Lionel ouvrit les yeux et se réveilla dans une chambre d’hôpital. Son père était là, et lui tenait la main. Il avait un mince sourire sur les lèvres. Que faisait-elle là ? Avait-elle fait une nouvelle crise ? Elle remua les lèvres, mais ne dis rien. Non, pas encore. Son père lui passa une main sur le front. Kyle était là lui aussi. Au pied de son lit, il la regardait fixement. Son regard était étrange. Forcément, il venait de perdre son frère.

« Kyle... » « Je... Je vais vous laissez... »

Son père se leva avec hâte et quitta la chambre. Il avait soudain l'air gêné, pressé.

« Je suis désolée pour ton grand frère. » « Merci. » « Kyle, qu'est ce que je fou là ? » « Tu as perdu connaissance, et tu saignais... Les médecins ont dis que tu avais fais une fausse couche. » « Pardon ? » « Punaise Prior... » Il se rapprocha de son lit jusqu'à être à sa hauteur. « Tu en étais déjà à trois mois, tu m'explique ? » « Je heu non... »

Les larmes lui montèrent aux yeux. Non, non elle ne s'en était même pas rendu compte. Et pour preuve,chez elle tout était, enfin avait été, parfaitement normalement. Voilà pourquoi son père avait quitté la salle. Il devait ne plus pouvoir la regarder en face. Elle, sa propre fille.


Elle avait quitté l’hôpital le lendemain. Sur le chemin du retour, elle s'était confondu en excuse. Son père l'avait pris dans ses bras. Il n'avait pas demandé plus de détails. Et c'était mieux comme ça. Ce soir là, Kyle tapa à sa fenêtre. Elle descendit et vint le trouver sur le trottoir. Il avait l'air de ne pas avoir beaucoup dormi.

« C'était Beau, hein ? » « Oui. »

A quoi bon mentir. Il savait. Elle ne savait pas comment, mais il savait. Oh, elle avait envie de s'enterrer sur place. Le voir comme ça... il faisait nuit, mais elle pouvait quand même voir que les joues de son avait pris une légère teinte.

« Comment tu as pu me faire ça, hein ? » « Je l'aimais. » « Mais... Mais je t'aime Prior. Depuis qu'on est gosses. Je suis amoureux de toi, tu entends ? Tu es aveugle ou... et toi, et toi tu... » « Kyle... » « Non, non, écoute Prior. Tu sais quoi ? Je suis ravi que Beau soit mort. Et tu sais pourquoi ? Parce que ce fumier m'a piqué la fille que j’aimais. Il a trompé sa fiancé avec... » « Tu es quoi ? » « Il est mort. Bien fait pour lui. Et ton père... Ton père devrait avoir honte, lui le petit pasteur modèle ! Ah ! Tu parles ! »

Non. Il ne pouvait pas dire ça. Pas son père. Pas Beau. Il ne pouvait pas. Elle le gifla si fort qu'il trébucha et tomba sur les fesses. Il riait. Elle se jeta sur lui pour le faire taire et il plongea son regard dans le siens.

« C'est le moment où tu te rends compte que je suis le bon et que tu m'embrasses, hein ? » « Tu es fou. Complètement fou. »

Et elle ôta ses gants et passa les mains autour de son cou. Il arrêta tout de suite de rire. Son sourire s’effaça, il gigota mais elle le savait déjà, il ne pouvait plus bouger. Elle pouvait voir ses pupilles perdre en éclats. Et ses lèvres pâlir de plus en plus vite. Bientôt ses yeux semblèrent sortirent de leur orbites. Il essaya de hurler mais rien ne sortit de sa bouche hormis un filet de sang. Et la fille d'Achlys se redressa d'un coup. Et elle hurla. Elle hurla en réveillant tout le quartier. Elle pointait le corps de Kyle qui perdait peu à peu toute sa chaleur sans s'arrêter de hurler. Les voisins sortir, paniqués et son père suivit le mouvement. Elle le savait, elle allait devoir fuir. À la colonie. Elle serait interrogé, on en déduirais à un accident mais elle en voulait plus remettre les pieds ici. Elle avait tué un homme. Et elle le savait, maintenant, elle  savait. Ce n'était pas la première fois.

Elle se voyait, allongée dans le lit de ses parents. Leur lèvres remuaient, mais elle n'entendait pas leur voix. Son prénom restait flou. Il lui tenait tout les deux la main. Sa mère s'était allongé à ses côté, son père l'avait imité. Ils semblaient presque attendre la mort de leur petite fille. Mais ce n'était pas pour tout de suite, elle savait. Elle comprit alors que quelque chose n'allait pas. Ils lui avaient fait boire quelque chose. Elle ferma les yeux, sa tête lui faisait un mal de chien. Et quand elle les ré ouvrit, ses parents étaient allongés. Toujours vivant, mais il semblait eux aussi partir pour un autre monde. Elle sauta hors du lit. Son père tendit sa main, sa mère sembla la supplier du regard. Qu'avaient-ils fais ? La petite fille se mit à courir. Elle sortit de la maison. La maison d'où personne ne l'avait jamais vu sortir. Personne ne savait qu'elle existait. Elle n'avait que cinq ans, mais elle savait ce qu'était un secret. Elle en était un. Elle ne s'arrêta pas de courir. Jusqu'à ces bois. Jusqu'aux roses. Et là la petite Alice Parker s’effondra. Le lendemain, un pasteur irait la trouver. Et avec lui commencerait la vie, la vraie.