+ pas discrète ? comment ça ?

feat noah, zach-eytàn brown

Allongée sur un banc, tu ne penses à rien. Tu n'es pas accompagnée, tu es sortie seule. Tu es installée dans un coin tranquille de Central Park, il n'y a presque personne autour de toi. Un soupir rompt le silence, le tien. Tu t'ennuis. Et tu n'as surtout pas envie de rentrer. Tu te lèves de ton banc, lentement. Puis tu tapes sur tes vêtements pour enlever la poussière, s'il y en a. Une personne passe devant toi, en courant. Tu pars dans la direction opposée. Tu marches. Tu marches un peu plus vite. Tu cours. Tu ne fuis rien du tout, tu adores simplement courir. Ta course n'est pas très rapide, elle a un rythme régulier, tu ne veux pas trop te fatiguer non plus, tu parcours Central Park. Tu observes le décor qui défiles devant tes yeux. Tu vois des enfants en train de jouer avec d'autres enfants, ou avec leurs parents. Quand tu vois une enfant avec son père, tu t'arrêtes. En regardant cette scène, tu te rappelles ton enfance : ton père et moi. Vous vous êtes quittés brutalement, il te manque mais tu es persuadée qu'il t'a envoyé au camp Jupiter pour ton bien. Après avoir quitté cette scène du regard, tu te remets à courir.

Sans t'en rendre compte, tu es retournée à ton point de départ, tu t'arrêtes et tu lâches un soupir. Précipitamment, tu sors du parc en courant comme si tu fuyais. Tu dois changer d'endroit, tu dois voir autre chose. Tu arpentes alors les rues de New York, sans but précis. Tu ne veux toujours pas rentrer. Les vitrines de magasins défilent sous tes yeux : des vêtements féminins, des jouets, des vêtements pour enfants, une bijouterie, et on en passe. Une papeterie apparaît devant toi. Tu réfléchis quelques minutes puis tu y entres. Il te manque des stylos et des feuilles pour écrire pendant ton temps libre. Tu viens aussi de te rappeler qu'il faut que tu t'achètes un nouveau livre, pour t'occuper aussi. Chercher des vengeances pendant ton temps libre c'est bien, mais tout le temps, ça devient lourd et répétitif d'après toi. Tu te diriges alors vers la librairie après avoir acheté tes affaires. Une fois entrée, tu demandes conseil au libraire, il te conseille alors des romans policiers, Mort sur le Nil d'Agatha Christie, entre autre. Tu achètes d'ailleurs ce dernier.

En sortant, tu restes quelques minutes sans bouger devant la boutique. De ta main libre, tu touches ta cuisse, ou plutôt l'étui où se trouve ton poignard. Un léger soupir s'échappe de ta bouche, tu décides de retourner à Central Park pour te poser et commencer ta lecture. Tu marches rapidement, sans pour autant courir, tu es pressée de commencer à lire, tu as toujours été impatiente pour ce genre de choses. Tu traverses quelques rues d'un pas rapide et tu arrives à Central Park plus rapidement que prévu. Tu marches en direction de ton coin tranquille de tout à l'heure, tu poses tes affaires sur le banc et tu restes en face, debout. Tu prends ton livre et tu le feuillettes rapidement, puis tu le ranges. Tu commences à inspecter ton sac, en te baissant légèrement.

+ pas discrète ? comment ça ?

feat noah zach-eytàn brown

Tout y était. Tout ce que tu voulais était là. Tu étais aux anges. Quand tu te baissais, ton tee-shirt remontait. Tu t’en es aperçue quand tu te remettais droite. Ton imagination commence déjà à travailler, tu commences déjà à t’imaginer des histoires les plus folles les unes que les autres. Ton imagination pour les histoires marche comme celle pour les vengeances. Tu es comme ça, c’est quand tu t’ennuies que ton imagination marche le mieux. Tu rajustes ton haut et tu passes ta main derrière ta nuque pour te la masser un peu. C’est à ce moment-là que tu entends quelqu’un se racler la gorge, tu te retournes brusquement, prête à sortir ton poignard s’il le faut. Tu lèves la tête, et tu vois un homme en hauteur, sur un arbre. Tu ne le connais pas, sa tête ne te dit rien du tout. Tu hausses un sourcil. Il désigne ta ceinture en disant que tu n’es pas discrète. Tu ne réponds pas, une seule chose se trouve près de ta ceinture : ton poignard. Alors ce garçon n’est pas comme les autres. Il n’avait pas tort sur un point, ton poignard n’est pas très bien caché, mais ceux qui font pas parti de ton monde ne peuvent pas le voir. Tu ne l’as jamais vu à la colonie. Est-ce un grec ? Est-ce un romain parti de la colonie ? Des tonnes d’hypothèses se bousculent dans ta tête : certains plausibles, d’autres totalement hors-sujet et surtout pas du tout plausibles. Tu calmes tes esprits et pour le moment, tu te contentes de fixer le jeune homme. De loin, il te semble plus grand que toi. Tu laisses ton sac sur le banc et tu t’approches du garçon, la main près de ton poignard. Tu ne sais pas encore comment te comporter avec lui, tu ne sais même pas si c’est un ennemi ou non. Tu aimerais que non. Mais tu ne sais pas, il ne dégage pas d’animosité. Il semble juste amusé, ou d’une humeur moqueuse. Tu décides de jouer la fille polie, après tout, il ne veut pas te tuer, il te taquine juste. Enfin, tu penses. Tu laisses échapper un rire discret, finalement, cette situation t’amuse un peu.

Apollonia + Je ferais attention la prochaine fois.

Un petit sourire s’étend sur tes lèvres, tu avais pris un ton amusé, tu ne t’es pas mise sur la défensive, à tes yeux ça ne servait à rien, allait-il t’attaquer ? Tu ne penses pas. Tu te retournes et tu t’assieds sur ton banc, et tu n’oublies pas de surveiller tes affaires. Le fait que tu ne connaisses pas ce garçon, t’insupporte un peu, et ça le sera encore plus s’il se dit être romain, mais ça t’étonnerait beaucoup. De nouveau, ton imagination se remet à travailler. Les mêmes hypothèses te reviennent en tête. Pour toi, l’hypothèse la plus plausible est que le garçon qui est en face de toi est un demi-dieu.

Apollonia + Qui es-tu ? Un demi-dieu n’est-ce-pas ?

Normalement, quand on est poli, on se présente avant de demander l’identité de l’interlocuteur, mais peut-être qu’il se fiche totalement de ton identité, par contre, tu es impatiente de connaître la sienne.