c'est tout à fait ce que tu crois, je ne peux rien expliquer

i  won't say i'm in love

Il fallait que je voie Gin. Ce n'était pas une question de vie ou de mort, mais il fallait que je voie l'un des enfants de monsieur D. Sur le champ. Cette pensée resta gravée dans ma tête tout le long de mon périple pour trouver Gin. Parcours qui n'avait eu aucun succès. Des gens m'avaient dit l'avoir vu vers le lac, mais une fois arrivé au lac, il n'y était pas. Vous connaissez cette sensation que quand vous voulez chercher quelqu'un, l'univers fait tout pour ne pas le trouver. Par contre quand vous voulez voir personne, l'univers fait l'inverse, il vous fait rencontrer les personnes que vous ne voulez absolument pas voir. Et malheureusement, c'est dans cette optique-là que je me trouvais. Au lac, je n'avais pas vu Gin, mais Logan Jackson et j'avais pris la poudre d'escampette pour partir loin de lui. Heureusement pour moi, il ne m'avait pas vu et heureusement d'ailleurs, depuis que je l'avais quitté sans explication celui-ci me détestait et cherchait le moyen de me demander pourquoi je l'avais quitté. La réponse était simple. Je commençais à tombée amoureuse de lui et ça, je ne pouvais pas me le permettre. L'amour, c'était mal et je n'y croyais pas. Un vrai comble quand vous saviez que mon père est le dieu de l'amour Eros, mais ça l'était. Dans ma quête de Gin, je rencontrai aussi d'autres personnes que je ne voulais pas voir. Mais aucun signe de l'un des fils de monsieur D. Je désespérait et la chance me sourit. Ou plutôt mes yeux tombèrent sur une chevelure rousse que je connaissais étant lui aussi un des fils du dieu du vin. Frederick. Lui serait où se trouvait Gin. C'était mon dernier espoir.

J'accostai le rouquin qui était déjà en pleine conversation avec quelqu'un. Ce qui au passage, je m'en fichais pas mal. Je devais voir Gin. Pas demain, mais maintenant. « Fred, tu sais où est Gin ? » Si ma mère était présente, elle me rapprochait mon manque de politesse, mais c'était une question d'urgence. Le temps, c'était de l'argent enfin, vous voyez ce que je voulais en venir hein ? Ce que le rouquin ne sembla pas comprendre vu qu'il me lança quelques secondes après mon interpellation tout sourire. « Bonjour à toi aussi Elin. J'espère que tu vas bien ? Moi ça va niquel comme tu le voyais, j'étais en pleine conversation avec quelqu'un avant que tu nous interromps. Mais vu que c'est toi, ce n'est pas grave. Et vu ton regard, il faut que j'abrège, j'en viens au fait. La dernière fois que je l'ai croisé, il se dirigeait vers le bungalow des enfants d'Aphrodite. Et si j'étais toi, je le laisserais tranquille, il doit être en train de faire bien plus qu'une partie de cartes, si tu vois ce que je veux dire. » Ouai, je voyais très bien ce que le rouquin voulait dire. Pas besoin d'être une fille du dieu de l'Amour pour comprendre que le fils de monsieur D sous-entend que l'un de ses demi-frères est en train de batifoler, voir, s'envoyer en l'air avec l'une des filles d'Aphrodite. Je me passais une main dans les cheveux en soupirant d'un air las. Qu'est-ce qu'ils avaient tous avec les enfants d'Aphrodite ? Certes, grâce à leur mère la plupart étaient attirants, mais je ne pensais pas que Gin tombait lui aussi sous le charme d'une fille de l'amour. L'ignorance est la meilleure défense. « Merci du conseil, mais je pense me remettre de la vue des fesses de Gin. » Lui faisant un clin d'œil pour appuyer le tout, je pris congé du rouquin ainsi que de son ami et partit en direction du bungalow d'Aphrodite. C'était l'un des plus grands de la colonie. Chose non-étonnante quand vous saviez que leur mère aimait la compagnie des hommes et par ce fait avait une multitude d'enfants qu'elle avait abandonnée. Comme tous les dieux qui existent sur Terre. Comme mon père qui m'avait déclaré être sa fille quelques jour à peine mon arrivé à la colonie. Les dieux et leurs règles à la con m'exaspéraient. Même si je les comprenais, je gardais toujours une rancune envers mon père. Il avait abandonné ma mère et je savais qu'une partie en elle l'attendait toujours. Un faux espoir, car si cela avait été le cas, il serait venu bien avant à la maison et n'aurait pas engendré des demi-frères et sœurs. Oui, je n'aimais pas mon père et encore plus la déesse qui était la mère des progénitures du bungalow que j'avais en vision.

Tout le bungalow criait à la colonie "bungalow des enfants d'Aphrodite". C'était bien le dernier endroit que je mettais les pieds de bon cœur. Mais je n'avais pas le choix. Gin devait y être vu les dires de l'un de ses demi-frères. Il fallait juste que je trouve ou. Et prié qu'il ne soit pas dans une position embarrassante du style en train de coucher avec l'une des occupantes du bungalow. J'avais déjà donné une fois et je ne préférais pas recommencer. Croisant fort les doigts, et même les orteils, je rentrais dans le bungalow. À l'intérieur, je me fis violence pour ne pas faire demi-tour tant l'endroit respirait l'esprit d'Aphrodite. Quelques visages se tournaient quand ils comprirent que je ne faisais pas partie de leur famille. Bon. C'était plus au moins faux. D'après ce qu'on m'avait dit, Eros serait parent à Aphrodite. Quand j'avais appris cette nouvelle, j'avais eu la nausée. Avoir un lien avec cette déesse était tout sauf une bonne nouvelle. Certes, je m'y attendais vu qu'Eros était le dieu de l'amour, mais l'entendre à vive voix était tout autre chose. Toujours est-il que j'avais plus au moins un lien "familial" avec ses occupants et ça n'avait rien arrangé mes liens avec eux. Je ne les aimais pas. C'était simple. Et on pouvait dire que certains me le rendaient bien. Justement au bout de plusieurs minutes, je sortis du bungalow énervé. Et bredouille. Gin n'était pas dans leur bungalow. Ce qui était bizarre dans le sens quelqu'un l'avait vu se diriger par ici.

Perdu, j'amorçais un mouvement pour partir loin de ce bungalow, mais un bruit m'alerta. Bruit qui venait de derrière le bungalow. Frederick m'avait dit avoir vu Gin partir vers le bungalow des Aphrodite, mais pas l'avoir vu entré. Il pouvait juste être derrière ce logement et non à l'intérieur. Un sourire se dessina sur mon visage quand je partis derrière le bungalow. Mon sourire s'accentua quand mes prunelles tombèrent sur la touffe de cheveux d'un garçon que je reconnaitrais entre milles. Gin Litter. On n'était pas du même parent divin et encore moins du même parent mortel, mais c'était tout comme on était de la même famille. On s'adorait et on se connaissait mieux que quiconque. Un coup d'œil à sa tenue vestimentaire me fit pousser un soupir intérieur de soulagement. Il était habillé. Certes, un peu mouillé, mais habillé. Et comme je le pensais, il faisait du rentre-dedans à quelqu'un. Enfin, du rentre-dedans, il était en train de l'embrasser. Ce n'était pas Gin pour rien. Certaines personnes disaient que mon caractère volage l'influençait. Peut-être, mais à cet instant, j'étais aussi fier qu'une mère était contente de voir son enfant marché debout pour la première fois de sa vie. J'allais m'avancer pour les arrêter, car après tout, je cherchais Gin pour une affaire urgente, mais je m'arrêtai. Net. C'était bien un enfant d'Aphrodite qu'il embrassait. Certes, il aurait pu trouver mieux qu'un enfant de Vénus, mais ce n'était pas ça qui m'arrêta et qui effaça mon sourire. Non. Il embrassait UN enfant d'Aphrodite. Un des fils de la déesse de l'amour. Un homme. Avec Gin, on n'avait jamais parlé de nos orientations sexuelles. Pour moi, je pensais que seules les femmes l'attiraient, mais on dirait bien que je m'étais trompé. Lourdement. Et qu'il m'avait caché ceci. Le fils de monsieur D avait du sentir mon regard vu que ses yeux croisèrent les miens. Il aurait pu apparaitre une grande pancarte avec inscrit dessus "surprise" que sa réaction aurait été la même. Il rougissait et vu son teint pâle, ça se voyait littéralement.

Je lui jetais un dernier regard montrant bien qu'on allât en parler et partit loin de ce bungalow. Marchant la tête baissée, je me ressassais les images qui passaient dans mon esprit. Pourquoi Gin ne m'avait pas parlé de cet homme ? De ses penchants ? Avait-il pour de ma réaction, il n'avait pas de raison de l'être, j'étais, on ne peut la personne la personne la plus ouverte d'esprit. Mon père n'était pas associé au mot "érotique" pour rien. La surprise disparue de mon esprit pour me laisser un gout amer au fond de ma gorge. Gin n'avait sans doute pas assez confiance en moi pour me parler de lui et c'était ça qui me rendait triste. Blessée. Et un peu en colère aussi. Je levais la tête et découvris que j'étais arrivée vers le bungalow de Gin. Il fallait que je parle à Gin et il avait sans doute compris que le plus tôt était le mieux. Il avait déjà laissé trop d'occasions pour m'en parler pour éviter cette confrontation. Le plus tôt serait le mieux. Je m'installais sur les marches du bungalow et attendis. L'attente ne fut pas longue et je fus vite rejointe par l'enfant de Dionysos. Connaissant le caractère de celui-ci, il allait nier. En bloc. Et je sus que j'ai raison quand sa voix raisonna à mes oreilles. « C'est pas ce que tu crois. » Bien sûre Gin. Vous faisiez un entrainement d'épée et vu la distance que je vous ai observé, je n'avais pas vu la même chose. Ou alors c'était mon imagination qui me faisait des tours. Dans tous les deux, je n'avais pas de problème de vue et ni au cerveau pour comprendre ce que j'avais vu. Surtout que je voyais les joues rouges de Gin malgré qu'il a baissée sa tête à côté de moi. On ne rougissait pas quand on savait qu'on niait l'évidence. Et la réalité était qu'il avait embrassé un des fils d'Aphrodite. Le plus naturellement du monde. Et Gin en remettait une couche. . « Je faisais ça pour le taquiner. » Il niait et ça se voyait à l'œil. Pas besoin d'être l'Oracle pour voir ce que j'avais vu. Et le fait que mon père soit Cupidon en version romaine aidait à y voir plus clair sur le domaine des sentiments des mortels.

Gin. Gin. Ça allait être dur de lui ouvrir les yeux, mais je suis sûr d'y arriver. Entre toutes les personnes vivants à la colonie, j'étais celle qui le connaissait le mieux. Et je savais que mon but de lui ouvrir les yeux allait certes être pénible, Gin était butée quand il voulait, mais que j'allais gagner. Fallait juste être très patient avec lui ce que je l'étais malheureusement pour lui. Une pointe de rancune me piqua au vif. Je n'avais pas dirigé que Gin ne me fasse pas assez confiance pour m'en parler et une petite voix dans ma tête me poussa à agir de cette façon. Première étape : le rendre coupable. Deuxième étape : le rassurer. Et dernière étape la plus difficile : lui faire admettre que les hommes et en particulier ce fils d'Aphrodite lui plait. Et pas qu'un peu vu l'affection que j'avais pu voir entre eux. Mais commençons d'abord par la première étape. C'est-à-dire le rendre coupable. « A d'autre Gin, tu veux ? » Commençais-je. Je relevais la tête que j'avais quelques secondes auparavant baissées et regardais au loin. La colonie semblait paisible. Ce qui était loin d'être le cas de mon petit frère de cœur. Au fond de moi, une petite partie se sentait coupable de lui faire endurer cette comédie, mais la plus importante la fit taire. Mon défaut fatal n'était pas le fait que je sois rancunière pour rien. Gin le savait et pourtant, il n'avait fait qu'à sa tête et il en payait le prix. Enfin, pour pas longtemps. « Tu l'embrassais Gin ! Tu embrassais un enfant d'Aphrodite. Un homme comme toi et vu votre posture ce n'était pas juste pour le taquiner que tu l'as fait. Ce n'était qu'une question de minutes avant que vous passiez à l'étape supérieure. » Je soupirais, surprise, blessée. Des sentiments qui m'habitaient un peu et ce n'était pas difficile à jouer la comédie sur ses deux tableaux. « Je suis déçu de toi et le mot n'est qu'un euphémisme comparé à ce que je ressens. » Je baissais la tête à ses paroles. Je n'étais pas déçu que Gin ai des penchants gay. J'acceptais. De même que j'acceptais qu'il ai le béguin pour un enfant d'Aphrodite et c'était beaucoup me connaissant d'accepter ce point. Non. J'étais simplement déçu que Gin ne me l'avait jamais dit ou tenter de m'en parler. De me faire confiance quoi. Et ce sentiment se faisait ressentir dans ma voix.

c'est tout à fait ce que tu crois, je ne peux rien expliquer