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Sujet: Re: vacances dans la brume. (rahne, terminé) Sam 18 Fév - 22:28
S'il créait des réalités ? Bon sang mais de quoi parlaient-ils au juste, tous les deux ? Non non, je ne créé pas de réalités, je... Quant aux réalités, si elle parlait de se promener sur des collines verdoyantes infinies quand trois secondes auparavant, on était au beau milieu des bois… Clairement ils étaient en train de se faire un sale trip à deux. À moins que ce soit elle qui l'ai drogué. Après tout, c'était elle qui avait parlé de champignon en premier avant de le mener droit vers une énorme culture de champignons hallucinogènes. Ce que soit les siens ou ceux de cette Amélie (qui était Amélie?), ça importait peu. Rahne avait du réussir à le droguer d'une façon ou d'une autre et il ne s'était aperçu de rien. Qui savait de quoi elle était capable de toute façon ? Il avait terriblement bien fait d'appeler le Samu, au moins celui-ci lui viendrait en aide. Enfin, il l'espérait car avant tout, il fallait d'abord sortir de Windows pour revenir sur Terre. Ben oui, mine de rien, quoi qu'il pense, il était toujours planté dans l'herbe verdoyante du fond d'écran. « Je n'en doute pas... » dit-il, dubitatif, à la proposition de Rahne de rester longtemps ici pour voir des choses fabuleuses. « Voyons des dragons par exemple ! » Ou des clowns, ou des licornes, histoire de lui prouver qu'il nageait bel et bien dans le délire le plus complet. Et bien sûr qu'il allait rester avec elle ! Évidemment, c'était sa priorité dans la vie ça : rester avec des dingues à moitié nues dans les bois. Pourquoi Charles-Alexandre attirait-il les femmes bizarres, le mystère restait entier. S'il avait su à ce moment-là que quelques semaines plus tard il accueillerait un phénomène étrange et endormi à vivre sous son toit… « Je vous suivrai, promis... » De toute façon, que pouvait-il dire d'autre ? Il était totalement submergé par la situation et il n'arrivait même pas à réfléchir de façon cohérente. Les questions et la perplexité se fracassaient dans sa tête sans qu'il parvienne à tirer la moindre pensée logique. « Et je… » Désemparé, le légiste se passa une main tremblante dans les cheveux, juste histoire de s'occuper les mains et de se donner une contenance fragile.
Les collines s'effacèrent subitement pour les replonger dans la forêt d'origine, bien plus normale, plus rassurante même. Charles-Alexandre croisa le regard de celui qui s'obstinait à vouloir lui tenir le coude (c'était bizarre ça quand même, comme manie) un bref instant avant qu'un immense gouffre apparaissent entre Alec et Rahne d'un côté, les médecins de l'autre. À l'instar des hospitaliers, le légiste lâcha un hurlement de surprise et sauta en arrière avant de suivre en trébuchant sa… Sa quoi d'ailleurs ? Sa folle ? Son amie aux champis ? La dinguo qu'il aidait à s'évader ? Sa copine d'évasion ? Non parce qu'à force, il se demandait bien quel était son rôle à lui dans ce histoire. Le pote complètement drogué qui suivait sa folle d'amie ? Le pauvre type embringué dans une histoire plus grande que lui ? Non, il en était un acteur majeur lui aussi, il écrivait aux côtés de Rahne ce chapitre parfaitement farfelu de sa vie. Il trébucha sur une racine, tituba, et c'est Mushu qui l'acheva en lui rentrant dedans et lui fauchant les genoux. Charles-Alexandre tomba la tête la première sur Rahne et ils dévalèrent une petite butte. « Ouille.* » L'arrivée en bas avait été rude. Des brindilles dans les cheveux, Alec se redressa sur un coude, sonné. « … Avabien ? » Mushu lui lécha le visage à grands coups de langue avant de s'attaquer à Rahne, estimant probablement qu'elle méritait d'être débarbouillée avec assiduité. Il retomba dans les feuilles. « J'ai du me tromper de pique-nique dans le frigo de la morgue à midi, ce n'est pas possible sinon... » Il cligna des yeux et se redressa soudain pour regarder Rahne droit dans les yeux. « J'ai vu un gouffre. Un putain de gouffre apparaître. Tu te rends compte ? » Ben oui, un gouffre était apparu au milieu des bois, il l'avait vu de ses propres yeux mais d'un autre côté, il n'était plus trop sûr de ce qu'il voyait en ce moment. « Oh là là*, quelle merde... » Et puis non, il fallait qu'il sache, qu'il n'ait pas fait tout ça pour rien. « Vous êtes échappée d'un institut, n'est-ce pas ? Ou alors vous avez fui un dangereux psychopathe et vous avez perdu la mémoire ? Vous pouvez me le dire, vous savez, promis, j'appellerai plus personne. » Vu que visiblement, le Samu avait l'intention de l'embarquer avec elle et qu'on l'avait suffisamment traité de fou par le passé, il n'avait pas envie de recommencer. Surtout après un tel trip.
Sujet: Re: vacances dans la brume. (rahne, terminé) Sam 18 Fév - 22:48
vacances dans la brume.
- RAHNE — CHARLES-ALEXANDRE -
Les bois, aux alentours de la colonie des sang-mêlés.(après midi)
Courir dans des chaussures sans chaussettes étaient vraiment désagréable. Réflexion inutile du jour bonjour. Mais c'était bien vrai. Surtout quand ce n'était pas les vôtres et qu'elles n'étaient pas faites à vos pieds. Mais pour l'heure Rahne Altman courait dans les bois, priant pour que sa chemise de nuit tienne le coup et qu'aucun branche ne vienne s'y accrocher par mégarde. Elle ne savait pas du tout où elle se rendait. Mais elle bénissait juste les nombreux entraînements qu'elle avait suivis à la colonie et qui lui avait prodigué un bon cardio. Pas comme cette empoté d'élève qu'elle avait en cours, incapable de monter sur on cheval sans chaise et qui en pouvait pas courir cent mètres sans souffler comme un bœuf. Oui, cette Charlotte l'agaçait parfois. Les arbres semblaient défiler à une allure folle autour d'eux, et elle prit soin de faire apparaître quelques végétaux derrière eux, toujours pour semer le trouble. Sauf qu'évidement, elle se prit les pieds dans elle ne savait trop quoi et imitant Charles-Alexandre elle bascula en avant, dévalant une petite bute qu'elle n'avait pas vu.
« Oui oui je... ça va. »
Bon, elle avait les deux genoux complètement écorché et dans ses cheveux s'accumulait brindilles et petit bout de feuilles. Mais sinon, elle était toujours entière, tours habillé. Jude allait râler en la voyant rentrer ? Ou s’inquiéter devant son état, au choix.
« Oui oui je sais, je l'ai... vu aussi. »
Normal, elle l'avait fait apparaître. Comme les collines d'ailleurs. Mais le pauvre homme semblait ne pas se remettre de ces multiples illusions. Le chien lui lécha le visage et Rahne le repoussa doucement. C'était gentil les chiens, elle se verrait bien avoir le siens, si Chiron était d'accord bien entendu. Elle se redressa, épousseta sa chemise de nuit, tandis Charles-Alexandre continuait de parler. Ce type avait un débit de parole incroyable. Ne s'arrêtait-il donc jamais ? En un sens, tant mieux, c'était toujours mieux qu'un silence de mort, pesant et stressant.
« Rien de tout ça, j'ai une vie normale je vous le jure. »
Enfin, normal pour une demi-déesse qui vivait à la Colonie des Sang-Mêlés quoi. Elle avait son petit train de vie bien à elle, sa classe d'équitation à pégase, ses rares amis, les activités qui rythmait la vie des colons... Rien de tout ce que disait le jeune homme. Il aurait sans doute du mal à la croire après tout ça mais... c'était la vérité. Elle en avait déjà trop fait. Et dire qu'elle passait son temps à cacher son véritable pouvoir aux yeux de tous, et que là elle... Bref. Elle n'avait pas été prudente cette fois-ci. Mais puisqu'il semblait... penser qu'il n'avait pas mangé un truc très frais ce midi. À la morgue. Cet homme bossait donc dans un hôpital ou quelque chose dans le genre ? Elle l'avait tellement plus imaginé donnant des conférences à une poignée d'universitaires. Les lunettes, sans doute. Elle lui posa une main sur l'épaule, se voulant rassurante. Elle aurait pu lui en vouloir... mais non.
« Je suis désolée que vous aillez cru avoir à faire face à un folle. Venez, on devrait continuer à marcher, il ne faudrait pas qu'ils nous rattrape. »
Le paysage lui disait vaguement quelque. Serait-elle revenue sur un chemin familier ? Peut importe, la question était que faire de lui ? Elle n'allait pas le laisser dans les bois, mais elle ne pouvait pas le guider jusqu'à la colonie ou, de toute évidence, il ne pourrait pas rentrer.
Sujet: Re: vacances dans la brume. (rahne, terminé) Mar 21 Fév - 16:08
Une vie normale. Une vie normale. Cette fille l'envoyait se promener en sa compagnie sur d'infinies plaines verdoyantes, le tout pour échapper à des gars du Samu qu'elle finissait par ralentir en faisant apparaître un gouffre immense et… elle avait une vie normale ? Charles-Alexandre n'insista pas sur le sujet mais il n'en croyait pas un mot. D'un autre côté, il ne savait plus vraiment ce qu'il était censé croire ou non, ni ce qui était réel dans l'affaire ou pas. Rahne l'invita à marcher davantage juste au cas où, si jamais les types du Samu s'étaient lancés à leur recherche, et Alec opina du chef. Terminer en examen pour propos improbable ne l'emballait pas plus que ça. « Oui, vous avez raison, on devrait s'éloigner. » De toute façon, à force de courir dans tous les sens, il ne savait absolument plus où il se trouvait et il sentait qu'il allait pouvoir faire du stop en priant pour pouvoir regagner New-York avant la nuit. Et dire qu'il avait des analyses à achever pour le lendemain, voire pour le soir même… ! Les deux fuyards progressèrent un moment dans les bois en silence, Charles-Alexandre suivant Rahne avec un visage renfermé, anxieux. Puis il aperçut une route au loin. « Ah ! C'est par là qu'il faut que je rentre. » En fait, il n'en avait strictement aucune idée et la route, étroite et sinueuse, ne lui paraissait pas du tout familière, mais il avait hâte de retrouver les lueurs de ses aquariums et son bureau surchargé de papiers. « Je… Gardez mes chaussures, vous allez en avoir besoin. Je… Bon , je ne vais pas vous proposer de vous ramener, hein, à moins que vous n'alliez à New-York. » Mais non, elle n'allait pas partager un bout de chemin avec lui, il le sentait déjà. Le légiste sortit un petit carnet à spirales de la poche de son jogging, gribouilla rapidement dessus et arracha une page. « Voilà mon numéro. On se revoie quand vous voulez pour me rendre mes chaussures. » Pire drague de l'univers. Enfin ce n'était pas vraiment de la drague, drague, c'était un concept assez étranger à Charles-Alexandre. Les gens le draguaient, et lui il suivait, pas l'inverse. « Bon. Voilà. Je vous dis au revoir, j'imagine. » Maintenant qu'il s'apprêtait à marcher jusqu'à chez lui (loin, si loin), il ressentait comme un petit pincement au cœur à l'idée de laisser cette fille si bizarre derrière lui. Sans trop savoir pourquoi, il avait finalement réussi à passer un bon après-midi. Spécial, sportif, étrange, mais mémorable. Et il aimait les choses mémorables. Une voiture passa, il tendit le pouce dans une vague tentative de stop mais le véhicule se déporta et le conducteur lui lança un regard de travers. « Bon, je vais marcher. Au revoir, Rahne. »
quatre heures plus tard. Une voiture le doubla de nouveau et Charles-Alexandre perçut très nettement l'énième regard en biais qu'on lui jeta depuis l'habitable. Pourtant, la voiture s'arrêta sur le bas-côté et une portière s'ouvrit. « Monsieur, vous avez besoin d'aide ? » « Euh, je vais à New-York. S'il vous plaît. » L'homme qui avait ouvert sa portière le détailla de haut en bas avec une expression soucieuse. « Tout va bien ? Vous... » N'avez pas de chaussures. Ni de tshirt. Sans blague. Alec n'avait pas réalisé tout de suite pourquoi les gens lui lançaient des regards au choix scandalisés ou perplexes, mais il avait pas récupéré son tshirt, toujours enfoui sous des dizaines de champignons hallucinogènes, ni sa veste, que Rahne avait jeté à la tête d'un des gars du Samu, ni ses chaussures, demeurées sur les pieds de ladite Rahne. Bref, il lui restait ses chaussettes, son caleçon et son jogging. Utile. « Bon, je vous ramène où ? » Charles-Alexandre donna l'adresse sur QG du DLCEM, dans le coeur de la ville.
une heure plus tard. « Mais enfin Charles-Alexandre ! Ça ne t'est pas venu à l'esprit que ça pouvait être une demi-déesse ? » Alec regarda Aramis avec une expression interloquée sur le visage. Sincèrement ? Non, ça ne lui était même pas venu à l'esprit. Embringué dans cette histoire, il en avait relevé tous les aspects étranges mais que Rahne puisse être une demi-déesse ne l'avait même pas effleuré. « On te prend pour une tête mais des fois... » Des fois, il n'était pas super perspicace, oui. Surtout avec une fille gentille. « Va t'habiller. » Aramis Wheeler lui tendit une chemise d'un geste las. Gérer les gars du DLCEM était souvent aussi usant que de s'occuper d'une classe de maternelle : il n'y avait que des cas dans ce fichu département, pas étonnant qu'il soit secret.
Sujet: Re: vacances dans la brume. (rahne, terminé) Mar 21 Fév - 16:30
vacances dans la brume.
- RAHNE — CHARLES-ALEXANDRE -
Les bois, aux alentours de la colonie des sang-mêlés.(après midi)
Ils marchèrent encore quelques minutes avant que finalement Charles-Alexandre ne semble reconnaître sa route. Soulagée pour lui elle ne pu s'empêcher de lui sourire. Elle ce n'était pas encore tout à fait le cas, mais elle se faisait confiance pour en plus se perdre.
« Oh bon, dans ce cas... »
Elle avait eut l'impression de se faire un ami aujourd'hui. Dans d'étranges circonstances, certes, mais un ami quand même. Il était gentil, et quelque part elle regrettait que les garçons comme ça ne soient pas plus présent à la colonie des sang-mêlés. Les seuls qui valaient le détour était peut-être son collègue professeur de stratégie, qui savait la faire rire et qui était le fils d'un dieu qui l'avait toujours captivé, Jude, parce qu'il était le meilleur homme qu'on puisse trouver et… c'était tout. Elle ne comptait pas le dépressifs de chez Nyx ou le type chelou de chez Tyché qu'elle avait déjà croisé. Alors quand Charles-Alexandre lui griffonna son numéro sur un bout de papier, elle le pris avec joie. Il voulait qu'ils gardent contact, c'était merveilleux !
« Oh je… Merci ! »
Elle lui adressa un petit signe de la main, caressa une dernière fois la tête de son chien et le regarda s'éloigner dans la brume. Elle regarda quelques secondes le numéro griffonné à a va vite, un pincement au cœur. Ce genre de geste avant tant de signification. Peu importe, un jour, elle lui téléphonerait. Pas rapidement en tout cas, puisqu'elle ne possédait pas de téléphone portable. Mais un jour où elle aurait le courage de sortir de la colonie pour se rendre à New York, le jour où elle croiserait une cabine téléphonique quoi. RETOUR A LA COLONIE. « Rahne bon sang ! Où étais-tu ?! »
Ce fut Chiron qui la chopa dès qu'elle eut franchis la barrière. À croire qu'il l'attendait. Il avait ce fameux air anxieux sur le visage, comme quand l'un de ses précieux colons s'était paumé en mission, ou blessé. Il avisa sa tenue, surpris et poussa un soupire de soulagement. Lui tapotant l'épaule il lui dévoila son soulagement de la voir toujours vivante et en un seul morceau. Là-dessus il se faisait beaucoup de soucis. Depuis qu'ils savaient pour le DLCEM. Depuis les attaques des mortels en fait. Il connaissait Rahne, et c'était peut-être ça qui lui avait fais le plus peur.
« Tes élèves t'attendent pour ton cours tu… tu devrais aller te changer et y aller. Je vais les faire patienter. »
Elle n'était pas vraiment en état de faire cours mais elle ne dit rien, se dirigeant à pas lent vers sa cabine. Évidement elle eut le droit à de lourds regards interloqués, amusés et peinés. Ignorant les éventuels murmures elle se dirigea vers son bungalow. Froid. Au moins ici rien n'avait changé. Elle ôta les chaussures de Charles-Alexandre, les calant dans un petit coin de son entrée aménagée. Promis, un jour cette paire retrouverait son proprétaire.
« Jude ? »
Il devait être encore en entraînement. Ou en train de la chercher. Et de s'énerver dans son coin peut-être. Bah, elle lui raconterai tout ça ce soir au dîner s'il voulait venir à sa table. Elle déposa le numéro de Charles-Alexandre dans son tiroir de chevet, attrapa le tee-shirt de la colonie et fila à la douche.