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Sujet: « Je n'ai pas essayé de te fuir, si c'est ce que tu crois. » (ft. Vladimir, terminé) Ven 28 Oct - 8:51
La douleur est une grande institutrice, elle nous révèle bien des secrets que la joie ne connait pas.
Helena Subasic & Vladimir Zaleska
Des traits fins, des traits épais. Ma main gauche guide le crayon papier sur la toile blanche traçant quelques courbes pour créer des formes. De prime abord ça fait cliché pour une fille Athéna de donner dans l'art mais je n'ai pas le moral pour faire autre chose. Cela fait quelques jours que je suis ici, chez mon père pour me "reposer" comme l'a dit Chiron, à qui j'en veux d'avoir dit ça mais en même temps il n'a pas tort, j'ai besoin de reprendre mes esprits ; même si la prise d'ambroisie a eu pour effet de me soigner une partie de ma blessure, au camp je n'arrivais à rien parce que j'avais un autre type de blessure et je boitais. Oui je ne suis pas la seule à être dans cet état de blessure psychique mais je fais partie des demi-dieux qui enseignent leur savoir aux plus jeunes et je suis la fille de la Pallas alors je me dois donner l'exemple. Une fois que le dernier trait est tracé, je pose mon crayon pour prendre une pinceau et commencer à mettre les couleurs.
Je ne sais pas pendant combien de temps je peints mais au bout d'un moment, le bras en suspension, je clos les paupières. J'inspire profondément puis je rouvre les yeux tout en expirant doucement. Je pose le pinceau dans le pot à côté de la palette de couleurs avant de me lever de ma chaise et de me reculer pour avoir une meilleure vision de cette tragique oeuvre qui prend forme à chaque coup de pinceau. Si l'attaque n'avait pas eu lieu je serais à la colonie à faire mon travail ou alors à peindre la fête pour le départ de Dionysos mais le Destin en a décidé autrement et me voilà chez moi à mettre sur toile un souvenir de cette nuit-là : des demi-dieux venant de détruire l'hydre et qui se font attaquer par des hommes équipés d'armes à feu. Pour une personne non-initiée, il s'agirait d'un tableau fantaisiste d'un peinture sûrement sous l'influence d'une drogue et qui mêle la mythologie au monde moderne. Cela pourrait être le cas ... mais c'est une brutale réalité qui m'a marquée d'une balle en bronze céleste.
Je prends mon visage entre mes deux mains, ne prêtant guère attention au risque de me tâcher de peinture, puis du bout des doigts je me masse le contours de yeux. Mes yeux sont secs et mes paupières sont lourdes, je veux bien me reposer mais les nuits sont difficiles. La nuit dernière a été la plus affreuse de toutes : mon esprit ne cessait de rejouer en boucle la soirée qui a viré a la catastrophe, qu'à chaque fois que je fermais les yeux pour dormir il me rappelait à quel point il avait été impossible de protéger tous ces enfants qui tombaient sous les balles. Des balles en bronze céleste, encore. Comment ces personnes ont pu s'en procurer ? Un traître serait-il ...
- Lena ma chérie, dit la voix de mon père. Je me retourne pour le découvrir appuyé contre l'encadrement de ma porte de chambre, je remarque qu'il a les mains derrière le dos et je me demande pourquoi. J'y ai passé la matinée, je t'ai fais du kremšnita ! Il sort de derrière son dos une assiette où trône une belle part de gâteau que j'aime tant, il s'approche ensuite de moi et me tend l'assiette -assiette qui se retrouve rapidement entre mes mains-. Je le remercie puis je vais m'asseoir sur mon lit et pendant que je mange mon père regarde mon tableau quelques instants avant de venir s'asseoir à côté de moi. Le temps que je finisse ma part de gâteau il ne prononce pas un mot, se contentant simplement d'être à côté de moi et je dois reconnaître que j'apprécie même si je dois sûrement l'inquiéter. Je pose l'assiette vide sur ma table de chevet puis je mon père dans mes bras.
- Comment ça a pu arriver ? Qu'est-ce qu'on a manqué ? murmurais-je à la fois comme l'extension de ma pensée mais aussi pour demander à mon père même si je sais qu'il n'aura pas forcément la réponse. - Arrêtes d'y penser pendant encore quelques jours, si tu continues tu mettras encore plus de temps à retourner à la colonie, répondit-il en déposant un baiser sur mon front. Il y a un silence pendant quelques instants puis il prend une grande inspiration et dit entre ses dents : Ah oui, le taré qui te sers de copain n'a pas cessé de t'appeler sur ton téléphone et il est même venu y'a trois jours.
Je soupire. J'ai complètement oublié que je devais le voir après la fête pour Dionysos mais au vu des événements ce n'était pas vraiment possible. En guise de réponse je hoche la tête pour signer à mon père que j'ai bien compris ce qu'il m'a dit puis je retourne peindre et mon père me laisse seule.
**quelques heures plus tard**
Quelqu'un tambourine à la porte. Etant habituée au silence depuis plusieurs jours, je manque de rater mon hydre sous l'effet de la surprise. Andrei, ça doit sûrement être lui vu ce qu'à papa tout à l'heure. Je pose à nouveau mon pinceau dans le pot à côté de la palette de couleurs et je me lève de ma chaise pour prendre ma robe de chambre puis je quitte ma chambre pour m'approcher des escaliers. Les bruits de coups s'arrêtent subitement lorsque la porte s'ouvre. En un sens j'espère qu'il ne s'agit pas d'Andrei, d'une part je suis vêtue d'une vielle nuisette et d'une longue robe de chambre et d'autre part ça voudrait dire encore lui mentir.
- Lena, ton tatoué est là ! m'annonce mon père d'une voix qui ne cache pas son animosité envers mon russe. Je descends les escaliers rapidement, mais pas trop non plus, et je rejoins mon père devant la porte. - Je m'en occupe, dis-je à mon père qui part dans sa chambre en grommelant quelques mots en croate. Je me tourne vers Andrei et lui ouvre plus grand la porte, Entre !
Sujet: Re: « Je n'ai pas essayé de te fuir, si c'est ce que tu crois. » (ft. Vladimir, terminé) Mar 1 Nov - 21:06
J’ai surtout cru que j’étais un oiseau sans ailes.
lena & vlad
Ses dernières journées depuis déjà un petit moment, se résumait à aller à son travail et en découvrir toujours un peu plus, se prendre la tête avec la moitié de ses collègues, parfois taper des pieds car il est toujours enfermé dans le Quartier Général alors qu’il tuerait pour être sur le terrain. Ensuite, il sortait au bar, ou rentrait pour finir les fonds de bouteilles ou de drogues diverses qui se cachaient dans son appartement. Souvent des bonnes surprises lorsqu’il déplaçait un livre et découvrait un petit sachet de cachet dans un pochon. Sinon en dehors de ça rien. Quelques aventures, dont il ne se rappelait pas la plus part du temps. Mais il devait avouer que ce nouveau travail lui occupait l’esprit et le détachait lentement de son quotidien toxique.
Depuis leurs retrouvailles, Vladimir – car désormais il s’appelait ainsi – avait eu une deuxième relation assez sérieuse, même si la demoiselle n’était qu’une ancienne toxicomane récidiviste. Ils s’entendaient assez bien, et c’était juste avant qu’il ne retrouve un vrai travail officieux mais légal. Il avait bien conscience que ce genre de compagne ne l’aiderait pas à s’élever et arrêter de vouloir gratter le fond, mais ça à ce moment, il s’en moquait. Il s’était encore une fois retrouvé à devoir survivre de ce qu’il pouvait trouver. Une carcasse qui se trainaient avant d’être totalement dévorés par des vautours. Chose qu’était un peu cette femme. Sauf qu’il n’y a pas eu de soucis pour leur avenir ou simplement celui du tsigane. Il filait un très mauvais coton, mais elle est morte juste avant que Vladimir ne s’emmêle avec le filage. Bêtement en plus. Un de ces fichus monstres qu’il voyait depuis tout jeune et qu’il avait pensé être une folie de sa part l’attaquait. Pour faire court, ils étaient sur un toit. Le monstre allait se jeter sur sa copine du moment et pour la sauver il l’avait poussé. Elle était prêt du bord. Il l’avait poussé du côté du bord. Il ne fut même pas touché. Bon sur le coup, il était resté un peu ébahi et il eut un pincement. Mais il était vite passé à autre chose. Un déchet oubliait très vite un autre déchet. Quelques temps après, il était entré au DLCEM.
Durant tout ce temps, Vladimir n’avait jamais manqué de prendre un peu de nouvelle de Lena et ils se croisaient de temps en temps pour discuter et même plus si affinité. Ca avait dérapé plus d’une fois, rien de sérieux, car il était difficile à suivre. Puis qu’il avait encore un peu de raison pour ne pas la forcé à le suivre dans le gouffre sans fond de soucis et d’insouciance. Elle n’avait pas à le porter dans sa descente aux enfers. Et pourtant, elle était toujours là et si finalement il n’avait pas fini par se tuer, c’était peut-être grâce à elle. Ainsi que son nouveau travail, mais elle était la stabilité qui lui avait manqué après sa fuite de l’armée. Chose qu’il avait fini par lui confier sur l’oreiller. C’est après qu’il y eut ce moment où elle n’avait plus donner de nouvelle. Il savait très bien qu’elle était en déplacement très souvent, mais là ça faisait trop longtemps. Il n’y avait même pas un message et pourtant elle prenait lui temps de lui répondre après une dizaine de sa part. Là, rien de rien…
Et ça avait recommencé. C’est un peu comme perdre un parent très jeune et vous avez l’impression que le monde s’écroule. Comme vous retirer le filet de sécurité alors que vous vous lancé d’un trapèze à l’autre. Ca m’a énervé au début, puis l’angoisse est venu me dévorer lentement comme un cancer. Elle me rongeait de l’intérieur jusqu’à ma tête et là, j’ai commencé à perdre patience et un peu les boules. Quand je tombais de sommeil, parce que je n’arrivais plus à en dormir sur la fin, j’avais comme cette sensation que tout mes démons sortait de de mes draps et me tirait dans les ténèbres avec leur mains crochues et puissantes. J’ai appelé chez elle, et son père me répondait jamais. Il n’en savait jamais rien. Après, il disait que ce n’était pas le moment, elle me contacterait quand le moment serait venu. Mais quel moment ? Qu’est-ce qui se passait à la fin. Je l’ai un peu harcelé, et on n’a un peu élever le ton lui et moi alors que je l’avais croisé entrain de faire ses courses. Il m’a dit qu’on n’était pas marié et m’a fais comprendre que ce genre de chose n’arriverait pas. Je suis d’accord avec lui, mais quand même. On se demande pourquoi j’agis comme de la mauvaise graine. Parce que tout le monde me traite comme tel aussi !`
Un jour, il sut qu’elle était chez lui. Il ne tenait plus. Deux jours qu’il n’avait pas dormi, qu’il était sous drogues et alcool sans trouver le calme. On lui avait demandé de rester tranquille il y a peu de temps lors de la deuxième attaque dans le nid des demi-dieux et pourtant il avait tant besoin de supprimer une personne une deux. Il avait emmagasiner trop de frustration. Il ne tenait plus. Il était arrivé devant la maison du père d’Helena, frappant à gros coups de poing. C’est l’homme de la maison qui lui ouvrit la porte. Il allait parler, mais le tatoué se posa un doigt sur la bouche pour lui faire signe de se taire. Ce qu’il respecta, parce qu’il remarquait bien à ses tics nerveux du visage et les soubresaut de son corps qu’il était plus prudent de le laisser parler au lieu de le rembarrer trop vite. On ne savait jamais à quoi s’attendre avec ce genre de personne. Surtout Vladimir. « Faut que je la vois… Vraiment » siffla sa voix qui débordait de nervosité. Il serra le poing et le mordillait, toujours à cause du stress et de l’angoisse. Il essayait de se retenir de pousser l’homme et de pénétrer dans la maison sans permission. Ou simplement d’hurler le nom de son amie comme un fou-furieux. « J’en ai besoin, vous comprenez ? Je ne sais rien. Vous m’dite rien et je veux savoir si ça va. Capiche ? Je peux pas attendre encore sans savoir… Puis si elle me dit elle-même que c’est pas le moment, je m’en vais (levait-il ses mains en signe pacifiste) Mais c’est à elle de me le dire, pas à vous. » Il le fusillait du regard. « J’ai besoin d’elle. Et ça ne va pas toujours que dans mon sens… » lui faisait-il comprendre qu’elle avait peut-être elle aussi besoin de lui parler. Je l’espérais au fond de moi. Et ce n’est pas ça le problème. C’est elle qui décide c’est tout ! Bordel ! Dégage de cette porte où je t’explose ta tronche !
Vladimir sentait que le père se retenait lui aussi de lui dire le fond de sa pensée. Il refermait un peu la porte et prévenait alors sa fille. Le russe avait violemment plaqué sa main contre la porte pour éviter que la tentation de la fermer encore plus ne le démange. Il devina ensuite la silhouette d’Helena et entendit sa voix. Ouais… Vous savez, en fait, c’était comme si mon coeur s’était arrêté de battre quand j’ai compris qu’il s’était passé quelque chose qu’on ne voulait pas me dire… Puis de l’entendre, j’ai eu mal à la poitrine. Je l’avoue… La brune l’invita à entrer et Vladimir resta interdit, sans bouger un petit moment et passa un pied dans la maison. C’était comme si une force magique qui l’empêchait d’entrer venait d’être levé. Comme quand on invite un vampire à entrer dans une maison dans Buffy ! Il ne disait rien et la regardait. Ses yeux avaient retrouvé presque cette brisure qu’il avait plus jeune. Celui qui lui implorait un peu de temps et d’attention. Il voulait juste parler et passer du temps avec elle. « On fait ça dans l’entrée ? » murmura t-il la voix basse. « Je m’en vais pas sans des explications… Si tu veux plus me voir, dis le moi mais me fait pas poireauter. T’as pas eu le courage de me le faire comprendre autrement, c’est ça ? Tu sais que je suis capable de te tuer sur un coup de tête à faire ce genre de chose. Parle moi, ne me fuie pas... » Tu es la seule qui n’a pas le droit de le faire... Je sais c’est triste, mais c’est comme ça. T’as pas le droit de me fuir. avait-il fini par lui confier, toujours la voix basse. Ce serait bête de donner une belle occasion à son père de me foutre dehors. Il ajouta : « Et si tu as trop peur que je te frappe, appelle moi... Ou en répondant à l’un des nombreux messages sans réponse que je t’ai envoyé. »
Il s’approcha d’elle, leva doucement la main dans le but de venir lui caresser la joue, mais il arrêta son geste, approcha encore sa main, puis la recula pour finir par ne pas oser la toucher. Il referma la porte derrière lui et s’appuya dessus avant de croiser les bras.
Sujet: Re: « Je n'ai pas essayé de te fuir, si c'est ce que tu crois. » (ft. Vladimir, terminé) Mer 2 Nov - 11:34
La douleur est une grande institutrice, elle nous révèle bien des secrets que la joie ne connait pas.
Helena Subasic & Vladimir Zaleska
Chaque coup de pinceau sur le tableau me conforte dans ma rancune envers ces mortels. Quand cette oeuvre sera terminée je l'exposerai dans ma chambre à la Colonie pour me rappeler tous les jours que ces enfants ne méritaient pas de mourir, encore moins de la main d'un mortel, et que le jour où nous retrouveront ces monstres je serais sans-pitié avec eux.
Pas une seule seconde durant ces derniers jours je n'ai pensé à Andrei et il me pendait au nez qu'il viendrait tôt ou tard ici pour savoir ce qu'il se passe. Il n'aime pas être dans l'ignorance, attendre. Et mon père en à profité pour le faire attendre et ne pas donner de détails me concernant. Jusqu'à ce qu'il m'annonce que mon russe est à la porte, j'espère qu'il s'agisse d'une autre personne même si la probabilité est infime. Mais me voilà face à un Andrei à bout de nerf, un Andrei qui ressemble à celui qui m'a frappée il y a des années. Je l'invite à entrer, il met du temps à s’exécuter comme si quelque chose l'en empêchait. Je fronce légèrement les sourcils peut-être que ma mère est dans le coup mais elle sait parfaitement que je peux me débrouiller, que je ne le laisserai pas me frapper à nouveau. Je me recule un peu plus pour le laisser venir lorsqu'il me demande si on peut rester dans l'entrée pour discuter.
- Si c'est ce que tu veux, répondis-je d'un ton neutre.
La suite des paroles d'Andrei me donnent l'envie de lui coller mon poing dans la mâchoire à l'endroit exact où si je mets assez de force je peux la lui briser. Malheureusement pour lui je n'ai pas assez de ... comment dire ... de patience pour passer outre ses paroles qui m'accusent presque toujours d'être le problème de l'histoire. Il se rapproche de moi, me forçant à lever les yeux vers lui, puis tente de me caresser la joue pour finalement fermer la porte et s'appuyer dessus en croisant les bras dans probablement l'espoir de se contrôler. Je connais Andrei, je sais parfaitement qu'il est comme un fauve en cage : tout peut se dérouler normalement les quatre-vingt dix-neuf premières fois mais à la centième il peut exploser. Je sais aussi qu'il pourrait très bien me tuer à cet instant pour ne lui avoir donné aucune nouvelle mais depuis la première attaque j'ai ajouté du fer à ma lance et si cela est nécessaire je n'hésiterais pas à en faire usage parce que de toute façon la sagesse aurait voulu que je mette fin depuis longtemps ma relation avec lui. Je ne peux pas, non je rectifie, je ne peux plus le laisser dire que je n'ai pas de courage pas avec ce qu'il s'est passé. Ceux qui n'ont pas de courage sont ceux qui ont tués des enfants dans leur sommeil, qui sont revenus à la Colonie et en ont tué d'autres, ce sont eux les faibles. Je ferme les yeux un instant en prenant une grande inspiration puis je me rapproche d'Andrei, dardant sur lui un regard mêlant tristesse et colère froide.
- Je ne te fuis pas, compris ? murmurais-je. Il est reconnu que lorsque quelqu'un est énervé et qu'il ne crie, le message pénètre dans l'esprit beaucoup plus profondément. Sais-tu au moins ce qu'est le courage Andrei ?
Je sais aussi que si la situation dérape, mon père est aux aguets dans sa chambre avec son fusil à portée de main. Je continue à fixer mes yeux gris sur les yeux bruns d'Andrei. Je suis très proche de lui mais s'il esquisse le moindre mouvement contre moi, pour me faire du mal, je suis peut-être fatiguée mentalement mais je peux parfaitement me défendre. Il cherche à répondre, je l'en empêche en levant la main.
- Moi je sais ce qu'est le courage, c'est de savoir affronter des circonstances difficiles. Mais tu ne peux pas comprendre ce que j'ai vécu il y a quelques jours. Avec la police tu n'as pas essayé de sauver un enfant d'une mort certaine chez ses parents, tu ne l'as pas vu se faire tuer sous tes propres yeux et tu ne t'es pas pris une balle de la part de la mère, expliquais-je toujours dans le même murmure.
Bien sur ce n'est pas un parent violent qui m'a tirée dessus, c'est un mortel qui connait l’existence du monde mythologique. L'enfant qui est mort ? C'est pour les demi-dieux tués, qu'ils soient grecs ou romains. La seule chose qui n'est pas un mensonge c'est le fait que j'ai été blessée. Après il va probablement dire que je devrait être encore à l'hôpital pour me faire soigner mais je viens de penser que dans tous les cas je préfère continuer que de m'arrêter puisqu'il à fallut que Chiron me force en me faisant du chantage pour que je vienne me reposer à la maison avec mon père. Je me recule pour mieux regarder Andrei et guetter la moindre de ses réactions. Si seulement il savait à quel point je me torture à savoir comment des mortels ont pu connaître l’existence des camps, comment ils ont pu savoir pour les balles en bronze céleste et en or impérial. On a merdé quelque part, mais où ?
- Si j'avais voulus te fuir, je l'aurais fais depuis longtemps. Et voilà je t'ai parlé, tu sais pourquoi je ne t'ai pas contacté ! repris-je d'une voix normale. J'ignore totalement s'il va comprendre mon état, s'il va faire un effort ou si au contraire il va tout de même exploser mais il a cherché à savoir alors maintenant il sait.
Sujet: Re: « Je n'ai pas essayé de te fuir, si c'est ce que tu crois. » (ft. Vladimir, terminé) Mer 2 Nov - 13:41
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Elle était d’une froideur à le rendre fou. Cela n’arrangeait rien à sa nervosité. Il aurait été chez lui ou tout simplement pas chez le père de Lena, qu’il aurait déjà fait volé la moitié du décor. Ici, il était bloqué, en constante frustration de devoir retenir sa facette impulsive. Il tenta vainement de discuter avec elle, mais ce n’était que des reproches et des phrases affûtées au couteau qu’il lui jetait à la figure. Ce n’était pas ça qu’il voulait lui dire, mais il n’y arrivait pas. Il était trop stressé, trop énervé, trop instable en ce moment pour arriver à dire ce qu’il avait vraiment sur le coeur. Il ne voulait pas se mettre à nu, car il était déjà beaucoup trop vulnérable. Il se perdait et ne savait plus qui il était réellement. Il avait peur de ce qu’elle pouvait soulever en lui, car il ne se reconnaissait pas. C’était mon phare bordel... Elle était la stabilité qu’il n’avait pas et l’aider à garder un pied dans la réalité.
Il s’était appuyé contre la porte, les bras croisés. Il avait réussi à se canaliser un petit peu. Maintenant qu’il lui avait dit ce qu’il avait sur le coeur, il était un peu plus soulagé. Mais pas totalement. Elle s’était approchée de lui et il avait jaugé son regard puis légèrement détourné la tête vers le haut avec insolence. Mais au fond, au moment même où elle lui avait posé la question, elle savait sa réponse. Le courage, Andrei ne le connaissait pas. Il n’en avait pas. Il était le premier à fuir. Le seul à le faire des deux. Ce n’était pas de l’insolence, juste qu’il n’avait même pas le courage de l’affronter elle et sa véracité. Il allait ouvrir la bouche pour répondre avec petitesse, mais elle l’arrêta d’un geste de la main. Il respecta et n’en dit pas plus, refermant la bouche. Helena enchaina en lui expliquant d’une traite ce qui lui était arrivé. Andrei avait lentement fermé les yeux pour les rouvrir, les traits du visage adoucis et un regard désolé. Une expression qui ne dura qu’un bref instant. Comme un adolescent qui se faisait remonter les bretelles, il avait baisser les yeux attendant enfin la fin de la slave de balle.
Helena recula légèrement. Andrei avait baissé la tête et se passait un ongle sous l’autre. Appuyé contre la porte, il bougeait un pied nerveusement. Il avait l’air totalement dans ses pensées. Il se redressa subitement et l’attrapa sèchement par les épaules. Il la serrait avec force. Il la dévisagea en silence et commença les dents serrés et la voix sifflante : « J’en ai rien à foutre de tes putains de leçon sur le courage. T’as pas compris que je m’inquiétais. Tu le vois pas ça ?! T’as pas à me jeter ma lâcheté à la tronche ! » avait-il gueulé en serrant toujours plus sa prise. Il finit par la repousser légèrement plus loin de lui. Il lui tournait le dos et faisait les cents pas dans l’entrée en se frottant le visage. Il n’arrivait même pas à suivre sa propre tête. « Et tu te crois drôle à me balancer tout ça comme si j’étais le dernier des connards. J’ai juste demandé de tes nouvelles ! Je voulais juste savoir si t’allais bien bordel et on m’envoie chier ! » continua t-il de hurler. Il allait continuer, mais s’arrêta encore une fois dans son élan. Les larmes lui montaient aux yeux et il luttait pour qu’aucune ne coule. Le dent serrées, il finit par grogner. « Il t’arrive un truc pareil et tu m’en parle pas... Je sais que tu me donnera rien de plus Lena. Mais tout ce que je te demande, c’est de me laisser prendre soin de toi les rares fois où je peux le faire. Tu sais très bien que j’peux compatir pour ça. Surtout ça. » avait-il ajouté, (quoi qu’il ait pu se passer) si soudainement calme, sincère. Il ne faut pas que tu sois touché par la cruauté humaine toi aussi. Je ne te le souhaitais pas. Tu es tout ce qui ne me ramène pas à tout ça. C’est ce qui faisait la différence entre toi et moi, d’avoir connu l’inhumanité. Ca te rendait comme « pure ». L’essence même de la convergence des choses concrètes, réelles et raisonnées dans mon irréalisme.
Sujet: Re: « Je n'ai pas essayé de te fuir, si c'est ce que tu crois. » (ft. Vladimir, terminé) Mer 2 Nov - 16:11
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Aujourd'hui ce n'est vraiment pas le bon jour pour que j'encaisse sans broncher les reproches d'Andrei. D'habitude je ne dis rien, je le laisse faire parce que c'est tout ce qu'il y'a à faire avec le risque qu'il représente mais là je n'ai pas le moral pour me laisser faire.
J'essaye de rester calme même si je bouillonne à l'intérieur, je parle dans un murmure pour rendre mes paroles plus percutantes. Elles font mouche, je le vois, mais ce n'est qu'un court instant et pendant ce même instant j'ai envie de me laisser tomber à genoux mais non je dois me ressaisir. Andrei reste dans ses pensées un moment puis je redresse brusquement. Je me recule prestement mais ce n'est pas suffisant car il m'attrape par les épaules. Il me retiens avec force et je songe sérieusement à user de ma lance, qui avec la Brume prendra l'apparence de je ne sais quoi, tout en le foudroyant du regard. La suite m'implore presque de lui donner un coup de genou bien placé. Il commence d'abord à parler entre ses dents puis l'explosion qui finirait par arriver est là. Oh que si je sais que tu t'inquiétais mais je n'ai même pas pensé à toi ces derniers jours. Je l'écoute hurler sa colère et sa peine que je ne l'ai pas prévenu, que je ne le trouve pas courageux. Oh que si j'ai le droit de te dire que tu es un lâche, Andrei, surtout quand il s'agit de la vérité.
J'entends une porte s'ouvrir à la volée au moment même où mon russe me relâche pour me tourner le dos. Je tourne la tête et je constate qu'effectivement mon père était aux aguets dans chambre : il met en joue Andrei avec une expression de colère sur son visage. Je lui fais un geste de la main pour qu'il baisse son arme tandis que mon russe fait les cent pas dans l'entrée et continue à hurler. Darijo, mon père, ne le fait pas. En même temps demander à un homme qui a grandit dans les balkans de baisser son arme quand sa fille est dans une potentielle situation de danger c'est comme demander à un chien affamé de lâcher son os. Alors je me mets à l'implorer silencieusement et lorsque Andrei s'arrête de parler je détourne mon regard pour le regarder lui et pas mon père. Andrei grogne puis finit par dire, avec un calme qui en surprendrait plus d'un après cette scène de colère, qu'il aimerait prendre soin de moi les seules fois où j'en ai besoin, que je sais qu'il peut compatir pour ce qui est arrivé. Je sens ma main gaucher trembler sous le joug de l'adrénaline et de la colère et je décide de gifler Andrei. Ça, c'est pour les horreurs que tu me dis et pour m'avoir fait mal.
- Tu aurais voulus que je t'en parle plus tôt ? Et bien tu dois faire avec. D'accord tu t'inquiétais pour moi mais je n'étais pas en état de parler à qui que ce soit, même mon père à eu du mal à me faire parler. Je sais que tu peux compatir mais tu dois comprendre que voir un enfant mourir c'est difficile et tu peux difficilement prendre soin de moi quand il s'agit d'une blessure psychologique, répondis-je en essayant de conserver une voix égale tout en me reculant peu à peu. Je me retourne vers mon père. Je pense que ça va aller, je peux gérer ! dis-je en essayant de lui sourire.
Je vois bien que mon père n'a qu'une seule envie, qui est de redécorer les murs et le plafond en explosant la tête d'Andrei, mais il se retourne dans son antre avec regret. Je soupire de soulagement, de toute façon tuer Andrei n'aurait pas été une solution très sage. Une fois que je suis certaine que je suis seule avec mon russe, je reporte mon attention sur lui.
- En tout cas, je suis désolée de t'avoir inquiété !
Sujet: Re: « Je n'ai pas essayé de te fuir, si c'est ce que tu crois. » (ft. Vladimir, terminé) Mer 2 Nov - 19:49
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Andrei avait bien vu Lena parler silencieusement avec son père alors qu’il avait commencé à hurler. Il s’étonnait même de ne pas le voir débarquer et le mettre violemment dehors. Pire même, le tabasser et encore, il n’avait rien fait. Elle l’avait laissé parler. Elle lui avait accordé la parole et de pouvoir finir. Même si parfois son attention était ailleurs, c’était pour veiller à ce que rien ne le coupe. Pour l’instant. Elle avait bien fait, car finalement il avait été si blessé d’avoir été ignoré et mis de côté qu’il avait fini par se calmer. Il s’est senti si fragile et il en avait été touché jusqu’aux larmes. Larmes qui avait eu raison de sa colère impulsive et irraisonnée. Il se sentirait presque idiot s’il lui restait un peu de raison en cet instant. Andrei avait baissé la tête alors qu’elle s’était remise à parler. Comment osait-elle me répondre ça. Je venais de m’ouvrir et elle e disait de faire avec. Elle sait ce que ça me coute ? Oui elle le sait forcément ! Elle le sait très bien vu que j’ai jamais réussi à lui dire clairement ce que je peux éprouver. A le lui montrer normalement, comme tout le monde. Je sais pas faire ça. C’est demander de gérer l’ingérable que de se laisser envahir par ses sentiments.
« Non… Je fais pas avec. Tu comprends pas… » murmurait-il en se frottant le crâne avec la mêmee manie nerveuse. « T’en sais rien. J’ai une dette, continuait-il dans ses délires, aliéné. S’il faut que je te tende la main, je dois le faire. Tu comprends rien. ». Il l’écoutait à peine. Il en donnait du moins l’impression. Il avait beaucoup de mal à encaisser les limites qu’elle lui posait. Mais comme un enfant, il en avait horriblement besoin d’un autre côté. Il était comme d’un univers où les murs pouvaient bouger en les poussant. Il était dans la vide. Rien ne le contenait alors en quoi avoir confiance ? « Tu peux difficilement prendre soin de moi quand il s'agit d'une blessure psychologique » et à ces mots, il l’attrapa par le bras et la tira jusqu’à lui, soudainement mais avec douceur. Elle venait de s’adresser à son père, lui disant que ça allait. Qu’il vienne, je le démonte ! Il lâcha le bras d’Helena pour venir le caresser du bout de ses doigts. « Qu’est-ce que t’en sais ? » lui avait-il chuchoter avec une voix froide.
Puis elle venait s’excuser. Il vint alors doucement effleurer son front avec son nez. Il l’étreignit avec un soulagement qui émanait de tout son corps. C’était un calin sincère et de compassion. « Tu sais, y’a pas forcément besoin de parler… » sur ces mots, il glissa doucement ses mains dans le peignoir de la belle. Elle se logèrent sur ses hanches. L’une continuait son chemin dans le haut de son dos, mais l’autre était restée. Il avait senti le bandage. Avec l’armée, c’était une chose qu’on reconnaissait rapidement sous un tissus. Surtout aussi fin que celui d’une nuisette. Il laissa alors sa main chaude et immense envelopper le pansement. « C’est là que tu l’as prise ? » lui sursurait-il la tête dans le creux de son cou.
Il regarda par-dessus l’épaule d’Helena et vit le couloir et une porte entrouverte. Il n’apercevait pas le père, mais sentait sa présence. Il se détacha d’elle. « C’est possible qu’on reste pas dans l’entrée et qu’on s’isole un peu ? J’ai pas besoin que ton père sache à quel point je peux être dingue ». Il se pencha vers son oreille : « J’ai pas envie qu’il sache comment ça se passe dans ma tête. » lui murmura t-il et soudain une autre question lui vint à l’esprit. Il continua tout bas : « Tu lui as dis ce que je t'ai fais ? » faisait-il allusion à l’épisode où il lui avait levé la main sur elle.
Sujet: Re: « Je n'ai pas essayé de te fuir, si c'est ce que tu crois. » (ft. Vladimir, terminé) Jeu 3 Nov - 21:18
La douleur est une grande institutrice, elle nous révèle bien des secrets que la joie ne connait pas.
Helena Subasic & Vladimir Zaleska
J'aime mon père parce que même s'il est un mortel il ferait tout pour me protéger et le fait qu'il sorte de sa chambre armé, prêt à faire feu sur Andrei, mine de rien j’apprécie la volonté. Cependant je préfère éviter que la situation n'empire et mon père retourne dans sa chambre en prenant soin de bien laisser sa porte ouverte.
D'ailleurs Andrei ne semble pas du tout apprécier le fait que je lui pose des limites. Peut-être que d'une certaine manière je l'infantilise mais j'ai ma fierté, quand bien même il pourrait m'aider je tiens à ne pas être aidée ou du moins pas au début. J'en viens tout de même à m'excuser de l'avoir inquiété et mon russe se rapproche de moi jusqu'à ce que son nez touche mon front. Il me prends ensuite dans ses bras dans un geste tendre et sincère cependant je me raidis lorsque ses mains ses glissent sous ma robe de chambre. L'une d'elle vient me caresse le dos tandis que l'autre est posée à l'endroit exact où se trouve mon bandage. J'ai voulus prendre que peu d'ambroisie, juste assez pour que les plaies extérieures se referment avec le temps, pour me rappeler cette nuit-là. Le souffle chaud d'Andrei dans mon cou lorsqu'il me demande si c'est bien à cet endroit que j'ai pris la balle me fais frissonner.
- Oui et fais-y attention s'il te plait, répondis-je en prenant sa main.
Au bout de quelques secondes il s'écarte de moi et me demande si on peut discuter ailleurs. Je ne peux m'empêcher de ricaner, comme si ça va empêcher mon père de le surveiller ! J'opine de la tête pour lui signifier que nous pouvons changer d'endroit puis je me mets à regarder Andrei droit dans les yeux lorsqu'il me demande si j'ai prévenu mon père qu'Andrei m'avais frappée.
- Je ne lui ai rien mais il sait très bien ce que tu as fais, il est loin d'être crédule. Retires tes chaussures et suis-moi !
J'ouvre la marche pour nous diriger vers les escaliers et par la même occasion vers ma chambre. Mais juste avant qu'il n'entre je lui demande de ne pas bouger et d'attendre quelques secondes ; je profite alors de cet instants pour prendre le chevalet où trône mon tableau pour le rapprocher et le tourner vers le mur. qu'est-ce que dirait Andrei en voyant que je peints des adolescents en armure grecque, tuant un hydre, et qui se font tirer dessus. Il y aurait de grandes chances pour que : soit il me prends pour une droguée -ce qui est peu probable- soit pour quelqu'un à l'imagination débordante et légèrement traumatisée.
- Tu peux entrer, annonçais-je au moment même où je m'assois sur ma chaise. Je le regarde entrer et le connaissant il voudra regarder ce que j'ai peints, donc je dois préparer un petit mensonge.
Sujet: Re: « Je n'ai pas essayé de te fuir, si c'est ce que tu crois. » (ft. Vladimir, terminé) Sam 5 Nov - 13:46
screen - twenty one pilots
lena & vlad
Encore une fois, elle le repoussait avec cette froideur. Il n’imaginait même pas son regard et ses yeux de glace lorsqu’elle l’intima à ne plus la toucher plus encore à sa vulnérabilité. Il s’était détaché d’elle, retirant une main qu’il avait envie de serrer de frustration et colère sur sa plaie face à la distance qu’elle maintenait toujours quoi qu’il fasse. Elle ne lâchait jamais prise, ni même lorsqu’ils se laissaient aller à quelques ébats charnels. Elle était ma tête froide. Infaillible. Pour ça que je ne veux pas qu’elle soit brisé par des choses, de malheureux événements qui rendent parfois les gens pourris comme moi. Il regretta ensuite de savoir ce qu’il lui avait demandé. Ce qu’elle lui annonça, était encore pire. Son père savait et elle n’avait rien dit. Il devait vraiment le détester pour que sa fille n’ai pas demandé de son aide pour s’en débarrasser, ni même voulu l’inquiéter en lui faisant une confession. Vladimir se demandait si elle s’était déjà plainte de lui à son père.
Le russe retira alors ses chaussures et les laissa à l’entrée avant d’emboiter le pas de la belle. Traversant la maison qu’il connaissait par coeur, et dont la simple odeur le ramenait au passé avec nostalgie. Elle le fit alors patienter devant la porte de sa chambre. Il leva un sourcil sceptique et attendit, se sentant presque de trop dans le décor. Enfin la porte s’ouvrit et elle lui céda le passage. Il sourit en voyant la chambre. Depuis qu’il avait fui son geste, c’était la première fois qu’il y revenait. Ils se croisaient surtout chez lui ou dans une chambre d’hôtel. Il jaugea Helena et sourit : « J’ai eu peur, j’ai cru que tu voulais te rendre plus décente… J’aurais été déçu, t’es bien comme ça. Puis si jamais… Ca ira plus vite » lui fit-il un clin d’oeil avant de venir lui pincer le menton avec affection. Il se dirigea droit dans le lit avant de s’y avachir. Il observa la chambre. Il y avait bien des choses qui avaient changé, mais d’autre pas. Allongé en travers, il finit par se frotter le visage et tenter de rouvrir ses yeux. Il était plus que fatigué et maintenant soulagée d’avoir vu Helena, il relâchait un peu la pression de ses insomnies. Il se tourna pour la regarder et tapotait le lit à côté de lui. « Viens… J’ai bien le droit, vu la baffe que tu m’as mis… Soit dit en passant que je ne te pensais pas capable. Ca t’as fais du bien ? Bref, je l’ai pas mérité, je suis venu parce que pour une fois, j’ai pensé à toi en premier en m’inquiétant juste de savoir comment tu allais… »
Avant même qu’elle ne réagisse, il vit la palette de peinture, puis un pot d’eau teintée d’une couleur indéfinissable. Le chevalet était tourné face au mur. Il porta son attention sur la brune avec un petit sourire espiègle d’enfant. « Tu peins quoi ? » se tortilla t-il sur le lit, pour tendre le bois, les bout du doigts sur la toile, prêt à le retourner. Enfin vu comme il s’y prenait, il risquait de tout mettre par terre. C’était aussi un peu le but si elle ne lui disait rien. Une façon de lui forcer un peu la main. Il jouait. Il cherchait simplement à la faire céder, elle qui ne le faisait pas facilement, surtout depuis qu’ils avaient grandi. Ses petites victoires à lui.
Sujet: Re: « Je n'ai pas essayé de te fuir, si c'est ce que tu crois. » (ft. Vladimir, terminé) Sam 5 Nov - 22:54
La douleur est une grande institutrice, elle nous révèle bien des secrets que la joie ne connait pas.
Helena Subasic & Vladimir Zaleska
Bizarrement je n'éprouve pas le moindre remords à ne pas avoir pensé à Andrei ni à l'avoir contacté pour le rassurer, j'étais enfermée dans ma bulle de tristesse et de rancœur et me voilà dans ma chambre avec l'homme qui est à la fois comme mon ex, mon amant et mon bourreau. Je suis assise sur ma chaise après avoir retourné mon chevalet pour éviter qu'il le voit malheureusement ce geste vient de peut-être encore plus piquer son attention, lui qui est allongé en travers de mon lit comme si cette habitude ne l'avait jamais quitté depuis toutes ces années. C'était sur un ton de la rigolade mais j'ai tout de même l'impression qu'il espère tout de même qu'il se passe quelque chose entre nous, ici. Je n'y réponds pas préférant me concentrer sur ce que je devrais dire quand il demandera, parce que c'est ce qu'Andrei fera, ce que je peins. Il veut que je le rejoigne, que je m'assois ou (encore mieux pour lui) que je m'allonge à son côté et je n'ai pas le temps de répondre qu'il étire le bras pour essayer d'attrape l'un des pieds du chevalet pour le rapprocher. Je lui prends le bras et lui sur le ton de la blague :
- Ça porte malheur de regarder l'oeuvre d'un artiste quand elle n'est pas terminée !
Je lui lance un petit sourire pour que le message soit plus crédible mais je crains qu'Andrei soit trop borné ou curieux pour se laisser convaincre surtout si mon tableau reste sous son nez. Il faut détourner son attention. Je décide donc de me lever doucement et de m'asseoir à côté de lui.
- Bon, t'es content ? Je suis à côté de toi, dis-je en me doutant que la question du tableau n'était pas posée que pour assouvir une soif de curiosité mais aussi pour me forcer la main et me faire aller là où il veut : à côté de lui, sur le lit. De quoi veux-tu parler ?
Je n'ai pas grand chose à dire étant donné que mon russe est un mortel et que je ne peux pas lui parler de mon monde mais vu qu'il est ici autant qu'il ne soit pas venu pour rien. Papa est sûrement à l'écoute, prêt à intervenir si Andrei pète à nouveau les plombs mais encore une fois aujourd'hui si je n'ai pas le choix je me servirais de ma lance contre lui même si pour lui elle aura l'apparence de ciseaux ou je ne sais quoi. Ce n'est pas que je veuille réellement le blesser mais j'ai vraiment l'impression que depuis l'attaque je ne suis plus prête à supporter ses sautes d'humeurs et accès de violence. Je pousse un léger soupir puis je m'allonge sur le dos tout en prenant un soin particulier à garder plusieurs centimètres d'espace entre Andrei et moi.
Sujet: Re: « Je n'ai pas essayé de te fuir, si c'est ce que tu crois. » (ft. Vladimir, terminé) Dim 13 Nov - 12:32
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lena & vlad
A la regarder, elle avait tout de la fille parfaite, même à l’époque. Elle n'était pas d’une excessive beauté mais très charmante, cultivée, douce, raisonnée et diplomate au possible. Elle savait écouté et ne pas trop juger, mais aussi maligne et mature. Au fond de lui, n’avait-il pas simplement tout gâcher de peur qu’elle remarque le primate qu’il était comparé à elle. Il ne la méritait pas, c’est sûr et pourtant, à l’époque elle s’était intéressé à lui. Jamais il n’aurait pensé que cette jeune-fille se pencherait sur lui. Puis elle continuait de le faire après ce qu’il avait pu faire. Ce n’était plus pareil, mais elle lui accordait toujours un peu d’intérêt. Il avait alors peut-être précipité les choses pour ne pas vivre l’abandon d’Helena. La destruction d’un rêve dont on prend trop vite gout. Il n’avait jamais réellement cessé de l’aimer. Si peut-être par la force de l’oubli, mais de la revoir, il se rappelait tout ce qui lui plaisait en elle et qui s’était affiné avec le temps. Sauf qu’il savait que ça ne tiendrait pas. Ca ne marcherait pas sur du long terme. Il était persuadé qu’elle finirait par ne plus le supporter ou se lasser et elle le jetterait avec froideur. Alors, il précipiterait encore les choses. Trop compliqué. Il était compliqué. De se poser et s’engager c’était compliqué.
Elle ne voulait pas qu’il voit son dessin. Il fit une grimace agacé, et une petite moue suppliante, commençant à tirer un peu plus, mais elle lui attrapa le bras avant. Il eut un court instant ce petit sourire espiègle qui disait qu’elle n’avait qu’à lui montrer si elle ne voulait pas qu’il mette tout en l’air. Elle le lâcha et se leva, mais Andrei ne bougea pas, laissant son bras suivre doucement les courbes de la brune qui vint se joindre à lui sur le lit. Il eut un petit sourire adorable, trop heureux d’être simplement là, près d’elle. Il ne put s’empêcher de venir passer son bras autour de sa taille avec complicité et affection. Cette chambre lui rendait leur jeunesse. Il était resté allongé. Il s’en moquait de la voir, il la tenait. « Oui, je suis content, répondit-il avec un petit rire. Et j’ai pas envie de parler. En vrai, j’ai juste envie de dormir » bailla t-il les yeux clos. C’est qu’il était vraiment bien là. « J’ai l’impression que rien ne peut plus m’atteindre ici. Je pourrais mourir en toute confiance et laisser mon âme aux limbes. »
Il releva le bras qui enlaçait Helena à l’aveugle et plaqua son immense main sur l’épaule de la jeune-femme. Il la plaqua simplement sur le lit pour qu’elle s’allonge. Il tourna dos à lui dans des gestes rapides mais délicat, presque instinctif. Il glissa une main dans la sienne et lui repliait le bras sur la poitrine, leur main sur le coeur. Il était posé plus haut qu’elle et s’était replié tout autour d’elle. Il donnait l’impression de totalement l’envelopper contre lui. « Pourquoi tu m’as jamais répondu. Un « pas maintenant » m’aurait suffit. Je continue à dire que je te demande pas la lune. J’aimerai juste savoir ce qui t’arrive. J’aurais très bien pu comprendre. Non toi tu me laisses littéralement me taper la tête contre les murs. » lui dit-il comme si cela lui était dû. Bien sûr que non. Mais Andrei avait toujours été très exigeant, capricieux et possessif pour le coup. Ca ne pouvait aller que dans son sens. C’était comme lui voulait la plut part du temps.
« Si tu me déteste autant, pourquoi tu continues à me voir ? » murmura-t-il à demi-mot, la serrant un peu plus contre lui.