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 fréquentez le monde, la solitude est une demi-folie. (monet)

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Charles-A. Volkswagen
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MessageSujet: fréquentez le monde, la solitude est une demi-folie. (monet)   fréquentez le monde, la solitude est une demi-folie. (monet) EmptyVen 17 Fév - 12:30

« Prends le temps de leur parler, hors de question d'avoir des agents instables dans nos rangs. Et ramène-moi des nouvelles de Monet Kaplan s'il te plaît. » Tout en le tutoyant de ce ton poli et distant, Aramis Wheeler tendit un dossier à Charles-Alexandre et lui indiqua d'un geste discret la direction de la sortie. Alec inclina la tête sans rien rajouter et dix minutes plus tard, il était assis dans un taxis qui filait vers la banlieue new-yorkaise. Il ne savait pas grand-chose de l'histoire mais puisqu'il s'agissait d'un ordre, il s'exécutait. Lorsqu'Aramis, face à ses tentatives de comprendre, lui avait sèchement demander s'il était médecin oui ou non, le chercheur avait eu doucement envie de ricaner. Médecin, non pas vraiment, il n'était rien d'autre qu'un expert en génétique qui accomplissait comme il le pouvait ses missions pour Département et qui apprenait encore beaucoup de choses sur le tas.

L'expression mauvaise de Mercedes l'avait persuadé d'écourter leur entrevue, de toute évidence il n'était pas prêt et le seul nom d'Aramis Wheeler l'avait mis dans une rage folle. Charles-Alexandre avait rapatrié ses papiers, ses dossiers, avait toqué à la porte et on l'avait guidé à travers les couloirs impeccables du centre psychiatrique. « Soyez gentil avec mademoiselle Kaplan, je sais que vous venez dans un objectif professionnel mais c'est une femme fragile actuellement. » « Oui oui, bien sûr. » Il n'allait faire que son métier après tout. Une infirmière lui indiqua une porte et s'éloigna sans un sourire aimable. Charles-Alexandre entra dans la chambre, curieux de revoir Monet Kaplan. C'était étrange de l'imaginer ici quand il avait encore l'image de sa supérieure marchant d'un pas actif dans les couleurs du quartier général… Enfin, les problèmes personnels pouvaient tomber violemment tomber sur n'importe qui, il ne le savait que trop bien. « Bonjour mademoiselle Kaplan, je suis Charles-Alexandre Volkswagen. » Il se présentait au cas où, il ne savait jamais pour qui il était totalement insignifiant et qui le connaissait. Monet Kaplan était une proche d'Aurèle, un bon ami à lui, aussi ça l'incitait à la gentillesse. Il s'avança dans la pièce d'un pas hésitant. « Je viens vous voir pour le compte du... » Alec baissa la voix. « … du DLCEM. » Il posa les dossiers sur un bureau plaqué contre un mur, dans un coin, et hésita à s'asseoir. Il n'était pas proche d'elle, ils ne se connaissaient pas vraiment et il ne se sentait pas du tout à sa place ici. « Enfin pour voir si vous pouvez à nouveau travailler, si vous êtes apte, ou si… Ou s'il faut encore un peu de temps. » Lui parler normalement, comme à sa supérieure, ou tenter l'approche douce mais un peu fausse ? Son regard s'attarda sur son visage, sur son corps, et il se sentit franchement mal à l'aise. L'avantage avec les morts, c'est qu'il ne vous rendait pas votre regard. Sauf dans The Walking Dead. « Bref, on peut discuter tranquillement peut-être ? J'ai tout mon temps, nous ne sommes pas pressés. »


Dernière édition par Charles-A. Volkswagen le Sam 22 Avr - 19:12, édité 1 fois
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Monet L. Kaplan
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MessageSujet: Re: fréquentez le monde, la solitude est une demi-folie. (monet)   fréquentez le monde, la solitude est une demi-folie. (monet) EmptySam 18 Fév - 16:33

Je vais finir par devenir dingue ici. Et là n'était pas le but, non non. Monet Layla Kaplan était saine d'esprit. Mais les gens ne voulaient pas le croire. Forcément : peu de gens étaient disposés à croire que les rêves de Monet Kaplan influaient sa vie. Et encore plus qu'elle était tombée enceinte sans qu'aucun homme ne l'ai jamais touché. Ils avaient fais des tests, elle avait crié dans tous les sens, alors il avait décrété qu'elle avait besoin de repos, d'être pris en charge par des spécialistes. Et voilà. Finalement il en avait aboutit à une grossesse nerveuse, ce qu'elle refusait de croire en un sens. Certains dans le service l’appelait la Vierge Marie, ce qui avait tendance à la mettre hors d'elle même. Et le plus généralement elle répliquait des obscénités, ce qui n'arrangeait pas son cas. Mais elle avait de la chance, sa chambre, bien que petite, était clair et lumineuse, et la jeune femme qui venait la voir régulièrement était gentille. C'était la seule ici qu'elle arrivait à supporter plus de deux minutes. Clarence était douce, à l'écoute. Bref. Si elle n'avait pas d'amis qui venait la visiter, elle avait au moins Clarence. Et de temps en temps, elle demandait des nouvelles de Mercedes. Ils étaient arrivés ensemble après tout. Elle ne savait rien de son état de santé, du bilan que les experts avaient pu faire sur lui. De quoi on l’accusait lui ? Cela ne pouvait pas être aussi ridicule que son histoire de grossesse.

- Tu as de la visite aujourd'hui Monet, lui annonça Clarence.
- De la visite ? Mais qui ?
- Mmh, un ami du bureau m'a t-on dit, lui répondit-elle.
- Je vois, merci Clarence.

Elle n'avait pas d'ami. Hormis Aurèle mais ce dernier était trop dans la galère pour venir lui rendre visite et elle le comprenait. Et Aramis, mais c'était différent, elle en l'imaginait pas venir ici. D’ailleurs, à son retour, elle lui toucherai un mot à ce propos. Elle avait donc attendu, Clarence n'avait pas pu lui communiquer l'heure de la visite donc Monet s'était montré patiente. Comme chaque matin elle avait enfilé sa tenue blanche, et maudissait chaque jour son corps d'avoir pris de nouvelles formes, s'était attaché les cheveux en un chignon impeccable, comme autrefois. Clarence la maquillait elle même, il ne fallait pas qu'elle touche aux éventuels crayons à paupière qui... pourraient peut-être l'aider à s'évader ? On était jamais trop prudent. Elle lui avait dit qu'elle avait fais des progrès. Qu'elle allait mieux. Et enfin, quelques minutes après le départ de son amie, le visiteur entra en silence dans sa chambre.

Ce fut le légiste qui entra. C'était bien la dernière personne qu'elle s'attendait à voir ici, mais elle n'était pas déçue, juste surprise. Elle ne lui avait souvent parlé, mais il était droit, honnête et effectuait correctement son travail. De plus, il en avait dans la tête et ce n'était pas pour lui déplaire. Il parla d'une voix douce, lui rappelant son identité. Au cas où sans doute.  Elle se leva de son lit et fonça lui serrer la main.

Monsieur Volkswagen  je suis ravie de vous voir ici ! Je vous en prie, installez vous à mon bureau. 

Bon, d'accord il n'y avait qu'une place. Mais c'était déjà ça. Elle s'assit en face, sur son lit, attendant qu'il s’exécute. Clarence lui avait souvent dit que faire comme si elle était chez elle était le mieux pour elle. Pour qu'elle se sente à l'aise, elle devait faire ce qu'elle aimait ; bosser. Elle tentait de paraître à l'aise, normale, elle était sur la bonne voie, elle le sentait.

Alors, quelles sont les... nouvelles ? De nos nouveaux employés par exemple. Et quels sont les futurs projets de la boîte ? 

Elle avait croisé les jambes, planté son regard dans le siens, comme elle le faisait autrefois. Normale. Normale. Faire comme si tout était normale. Oublier le reste. Oublier le cadre de leur entrevue.
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Charles-A. Volkswagen
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MessageSujet: Re: fréquentez le monde, la solitude est une demi-folie. (monet)   fréquentez le monde, la solitude est une demi-folie. (monet) EmptySam 18 Fév - 21:56

Il s'attendait à… Non, Alec ne savait pas vraiment à quoi il s'attendait. À trouver la jeune femme prostrée, peut-être ? Ou avec de la bave sur le menton ? Ou complètement shootée aux médicaments ? Bref, un cliché qui, il le savait, prenait ses racines des éléments vrais. Il avait encore l'image de Monet Kaplan, blonde et belle (dans le genre sulfureux, genre qu'il ne supportait plus depuis qu'une bombe atomique divine l'avait littéralement fracassé chez lui), marchant dans les couloirs du quartier général. On l'entendait arriver de loin avec ses talons : clac clac clac. De quoi stresser Charles-Alexandre lorsqu'il se concentrait sur quelque chose, que ce soit une analyse périlleuse ou un échantillon irremplaçable quelconque. En dehors de ça, Monet Kaplan, au quotidien, ce n'était pas ses affaires. Elle était déjà venue à la morgue plusieurs fois et il l'avait déjà croisé, et même sans doute serrer la main, mais point barre. Ah si, Charles-Alexandre lui avait aussi communiqué un rapport il y a quelques mois, elle l'avait écouté, remercié et bonne journée, fin de l'histoire. Ce qui était sûr, c'est qu'il ne s'attendait aujourd'hui à trouver une femme aussi pleine de vie qui jaillit du lit où elle était assise aussitôt qu'il eut passé la porte. Il lui rendit sa poignée de main d'un geste maladroit. « Euh oui, bonjour mademoiselle Kaplan, je m'installe à votre bureau. » Et voilà qu'il faisait de l'écholalie à présent. Troublé, Charles-Alexandre traversa la petite pièce pour s'asseoir au bureau que Monet lui indiquait. « Euh... » La jeune femme semblait à l'aise mais ce n'était pas du tout le cas du légiste. « Les nouvelles… ? » Il n'en savait rien lui, les histoires de secrétaires et autres lui passaient largement au-dessus de la tête mais il estima que ce n'était pas la meilleure approche pour bavarder avec Monet. « Bien. Bien, tout le monde va bien. » De qui pouvait-il parler ? Ils n'étaient pas proches des mêmes gens tous les deux, ils n'appartenaient pas à la même catégorie de travailleurs. Elle était faite pour mener, donner des ordres d'un ton qui n'invitait à aucune réplique. Lui… On l'envoyait bouler si on le voulait mais on l'écoutait quand il était sur son territoire et dans son domaine. Domaine loin de celui de mademoiselle Kaplan, soit dit en passant. « On a rentré, euh… beaucoup de corps. Une nymphe et deux demi-dieux. Un monstre fait des ravages à New-York... » Il se sentait un peu bête, Monet devait se foutre de tout ça comme de sa première couche-culotte. « Et... » Vite, un truc. Quelque chose lui vint à l'esprit. « Et Aurèle a éliminé les cibles 487 et 562. » Soit Jean Sylar et son fils. « Il a prouvé sa loyauté, maintenant il y a toute une procédure… Je ne l'ai pas revu. ». Ça intéresserait forcément Monet, tout ça. Il ne savait pas où elle en était dans l'histoire ni ce qu'elle savait mais elle devait bien être au courant pour Jean et le bébé.

Charles-Alexandre se passa une main dans les cheveux, gêné, avant de se ronger l'ongle du pouce. « Et vous, comment vous portez-vous ? Pour ne rien vous cacher, je suis censé examiner votre état actuel et faire mon rapport. » Alec haussa les épaules et tapota le dossier qu'il avait posé sur la table à côté de lui. « C'est monsieur Wheeler qui m'envoie, il s'inquiète pour vous je pense. Pourriez-vous me parler de… Je ne sais pas moi, de vous ? De comment vous vous sentez ? Ce genre de trucs ? » Il n'y connaissait rien lui, aux gens qui pétaient un beau jour un câble en compagnie d'un autre et qui finissaient là, à faire comme si tout allait bien dans une chambre d'hôpital exiguë. Il ne savait pas quelle question il était censé poser ni ce qu'il devait faire ou voir pour savoir si elle allait mieux. Et puis ce n'était pas comme s'il connaissait intimement Monet Kaplan et qu'il pouvait ensuite établir une comparaison entre la Monet classique et celle qui se tenait là devant lui. « Vous… Votre grossesse se passe bien ? » Totalement à l'ouest, le Charles-Alexandre, il posait la question innocemment, parce qu'elle avait tout de même de sacrées formes et que c'était difficile à ignorer. « Pour les vergetures, vous pouvez… Enfin si vous voulez bien sûr… Il y a des crèmes quasiment magiques. J'imagine que vous... » Il balançait au hasard ses dernières lectures scientifiques, à savoir un article sur les vergetures au cours de la grossesse chez la femme enceinte.
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MessageSujet: Re: fréquentez le monde, la solitude est une demi-folie. (monet)   fréquentez le monde, la solitude est une demi-folie. (monet) EmptySam 18 Fév - 22:14

Elle l'écouta parler attentivement. Et quand il prononcé le prénom d'Aurèle, un léger sourire se dessina sur son visage. Cependant elle ne pu s'empêcher d'avoir l'air triste. Elle aimait Aurèle comme un frère. Et comme beaucoup elle avait appris pour sa liaison avec une demi-déesse. Alors oui, il avait commis une erreur terrible. Il n'avait pas le droit de s'attacher comme ça à une de ces cibles. C'était honteux même. Mais Monet l'appréciait. Elle devait bien avouer qu'il avait dérailler, mais elle ne pouvait s'empêcher d'éprouver de la peine pour lui. Il avait sans doute perdu l'être qu'il aimait le plus au monde et elle connaissait trop bien cette douleur. Et son fils. Ça elle ne connaissait pas mais elle imaginé facilement la douleur que cela avait du être. Surtout qu'il avait fais le sale boulot lui même.

Je vois... Si jamais vous le croisez, dites lui que je suis de tout cœur avec lui. 

Il y avait peu de collègue pour qui elle aurait autant de souplesse. Mais c'était différent. Il reporta rapidement la conversation sur son état. Oui, elle se doutait qu'il venait d'abord pour elle, et non pas pour raconter les dernières bêtise qu'avait du faire Ilser, seul dans son bureau ou la dernière boulette de Pond.

- Pfft, il s'inquiète pour moi ? Alors pourquoi ce rustre ne vient-il pas en personne, hein ?

La mine boudeuse elle fit mince d'être contrarié, croisant les bras. Il continua sur sa grossesse. Ah, enfin un ici mise à part Clarence qui en avait quelque chose à faire ! Au bureau il pourrait leur témoigner qu'elle n'était pas si dingue que ça.

Je vais bien. Enfin, je me sens bien. Et pour ma grossesse et bien... Je suis un traitement, mais ce n'est pas très efficace. Je prends note pour les heu... vergetures. Vous vous y connaissez dans ce domaine ? Vous êtes marié peut-être avec des enfants ?

Elle ne connaissait pas la vie de Charles-Alexandre. Elle devait bien avouer qu'elle avait du mal à l'imaginer ne dehors de la morgue ce qui, dis comme ça, était un peu glauque sur les bords. Ou alors il avait lu un tas de trucs sur le sujet, ce qui était tout aussi probable. Le plus triste chez Monet était qu'elle n'avait zéro gestes maternelles. Clarence le lui avait fais remarquer à plusieurs reprises. Après tout, elle n'avait jamais voulu de tout ça. Elle se leva pour s'étirer un peu. Sa chambre n'était pas bien grande, et elle n'était pas sortis se balader aujourd'hui pour se détendre et prendre l'air.

- Vous pouvez leur dire que j'ai toute ma tête et je... Je suis prête à reprendre mes fonctions dès que cet épisodes désastreux – elle montra son ventre – sera passé. Après tout je...

Elle se rapprocha de son bureau et s'appuya à la table. Quelque chose n'allait pas. Et elle n'arrivait pas à savoir quoi. Ça venait de ce maudit ventre une fois de plus.

- Je crois que je... non c'est pas possible. 
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MessageSujet: Re: fréquentez le monde, la solitude est une demi-folie. (monet)   fréquentez le monde, la solitude est une demi-folie. (monet) EmptySam 18 Fév - 22:53

Nul doute qu'Aurèle aurait besoin que Monet Kaplan soit de tout cœur avec lui. Charles-Alexandre ne l'avait pas revu depuis les événements et concrètement, ce n'était pas normal. Ils avaient soigneusement mis leur plan au point tous les deux en croisant les doigts pour que ça passe : c'était une magnifique partie de Poker qui s'était jouée entre eux et le DLCEM ce soir-là. Les deux voulaient des choses radicalement opposées mais pour que tous puissent survivre, ils devaient se mettre sur la même longueur d'onde. Charles-Alexandre, lui, s'était retrouvée dans cette histoire uniquement parce qu'Aurèle était son ami et parce qu'il lui avait demandé de l'aide. Deux fois. L'agent double lui en devrait une lorsqu'il serait de retour. S'il était un jour de retour. Alec sentit son cœur s'emballer et changea de sujet. « Euh, je ne sais pas pourquoi il ne vient pas vous voir. Vous savez, je ne le connais pas tant que ça et ses plus proches amis sont tous… ici. » Charles-Alexandre faisait allusion à Monet bien sûr mais aussi à Mercedes. Quant il y réfléchissait, ça ne devait pas être facile pour Aramis d'avoir ses proches bloqués ici, allant mal, et lui seul dans son coin à gérer crise sur crise. « Et certaines personnes n'aiment pas se rendre dans les hôpitaux, c'est comme ça. Vous savez, psychiatrie, ça résonne avec beaucoup de choses un peu étranges auxquelles les gens dehors n'aiment pas trop se confronter. » On a tous peur des fous. Et lui, il les rencontrait à la pelle qui plus est. La suite, Charles-Alexandre ne s'y attendait pas. « Marié ? Oh non, pas du tout, loin de là ! Je vis en colocation mais je n'ai pas d'épouse. » Ni même de copine d'ailleurs. Juste une colocataire un peu dans la Lune et ses poissons. Et son chien bien sûr. Il eut une petite pensée pour Mushu, bloqué dans son bureau exigu, accolé à la salle d'autopsie. « Et j-je n'ai pas d'enfant non plus. » Il ne parvint pas à soutenir le regard de Monet et fixa plutôt le bout de ses chaussures. « J'ai juste lu un article sur le sujet l'autre jour avant d'aller me coucher. »

« Je leur transmettrai vos paroles. » Charles-Alexandre farfouilla dans les documents en quête d'un avec des tonnes de trucs à cocher, type QCM du bien-portant mental en quelque sorte. « Mais dites-moi, pourquoi êtes-vous ici ? » Voilà qui le laissait perplexe : pourquoi une femme enceinte jusqu'aux yeux était enfermée dans un hôpital psychiatrique ? Il ne connaissait pas les détails mais il se doutait qu'une sacrée histoire devait se trouver derrière tout ça. Quant à Monet Kaplan mère de famille, Alec trouvait l'idée amusante, si ce n'est complètement terrifiante pour le gamin qui viendrait au monde probablement d'ici peu. Monet s'appuya sur le bureau, à quelques centimètres de lui, soudainement très pâle. « Hum, vous allez bien ? » Visiblement non, il dit quelque chose mais n'alla pas au bout de sa phrase. « Ouh là ne vous inquiétez pas, allongez-vous... » En fait c'était lui qui s'inquiétait. Alec l'attrapa par la main et la guida jusqu'au petit lit une place qui occupait une majeure partie de la pièce. « Tenez, voilà, allongez-vous, vous êtes toute blanche... » Il jeta un œil à ses fonctions vitales, pouls, hydratation, yeux… Sans trop savoir ce qu'il devait chercher. Et soudain ça le frappa. « Oh par Dieu, c'est le bébé qui arrive ? »  Il se plaqua une main angoissée sur les lèvres en restant planté sur place, le poignet de Monet toujours dans les doigts. « V-vous êtes sûre ? Comment le savez-vous ? » Stop, stop, il devait arrêter de parler et réfléchir. « Vous voulez que j'appelle une infirmière ? » Et l'autre là, toujours aussi blanche en face de lui ? Comment il pouvait rester serein dans une situation aussi rocambolesque ? « Non, il a juste bougé, n'est-ce pas ? Respirez, rappelez-vous qu'on doit parler, j'ai un rapport à rendre et… » Il disait n'importe quoi, Alec. Il feuilleta vainement ses papiers comme si Dieu en personne était venu y écrire quoi faire en cas de situation étrange avec une femme enceinte jusqu'aux yeux. « Respirez bien profondément et détendez-vous. J'ai eu une chienne autrefois qui a eu ses petits et ça s'était très bien passé. Enfin pour la première portée parce que la deuxième, elle a fait une hémorragie et... » S'il avait pu s'auto-frapper, il l'aurait fait.
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MessageSujet: Re: fréquentez le monde, la solitude est une demi-folie. (monet)   fréquentez le monde, la solitude est une demi-folie. (monet) EmptyDim 19 Fév - 14:29

On ne lui avait pas dis pourquoi elle avait été envoyé dans un tel endroit ? D'une certains manière, c'était mieux ainsi, elle préférait avoir le contrôle sur ce qu'on disait sur elle. Elle poussa un léger soupire avant de reprendre. Maintenant qu'elle prenait du recul, elle voyait à quel point elle avait pu être stupide. Et pourtant, tout sur le moment paraissait limpide à ses yeux.

Parce que j'ai hurlé que... Que j'étais tombée enceinte de Mercedes. Mais pas celui que vous connaissez, un autre. Dans le passé. Oui, je sais avant que vous ne disiez quoi que se soit, j'ai admis que cela n'était pas possible. Et ils disent aussi que j'ai fais un burn-out... mais c'est encore autre chose.

Même si actuellement elle n'en était toujours pas intimement convaincu. Certes, les nombreux examens avaient prouvé qu'elle ne faisait « qu'une » grossesse nerveuse. Et elle savait que si elle avait fais ça, c'était à cause de cette Ysoire-Barbe que, sois disant passant, elle ne voyait plus dans ces rêves depuis qu'elle avait fini pendu au bout d'une corde. Alors, que pensait-il de tout ça ? Elle pouvait comprendre le regard désemparé. Elle le serait aussi à sa place.

Maintenant il était penché au dessus de son lit, tentant de la calmer du mieux qu'il pouvait. Monet ne parlait plus, totalement tétanisé. C'était quoi ça encore ? Elle s'était pourtant tenu tranquille ces dernières semaine,s pourquoi tout se cassait encore la figure. Et Charles-Alexandre qui parlait de sa chienne... Avait-elle une tête de chienne bon sang ?!

- Il n'y a pas de bébé, c'est tout le soucis je... Appelez Clarence !

Les autres elle n'en voulait pas, ce n'était que des bons à rien, des empotées qui lui cassait les pieds. Alors qu'elle, elle était gentille, bosseuse et intelligente. Trois choses qu'on retrouvait que trop peu chez une femme aujourd'hui. Elle ne pouvait pas accoucher. Comment le pouvait-elle elle n'attendait pas d'enfant. Elle attrapa la main de Charles-Alexandre, sentir quelqu'un de vrai, de bien vivant à ses côtés ne faisait que l'aider. Non, elle n'était pas en train de rêver. Tout ce qui arrivait était bien réel. Elle ne pouvait pas rester là, ils allaient devoir l’emmener au bloc, ou quelque part ailleurs. Monet Kaplan vivait l'un des pires moments de sa vie. Elle avait mal, pour rien, elle attendait, alors que rien ne venait. Et pourtant les contractions elle les sentaient bien. Comment diable une telle chose était possible ? Si elle n'avait jamais voulu avoir d'enfant, son avis sur la question ne faisait que se renforcer. Enfin, la porte de sa chambre s'ouvrit, laissant apparaître son amie, entouré de d'autres gens qu'elle n'avait pas encore eut le loisir de rencontrer dans cet hôpital de dingues.

- Restez avec moi Charles, c'est un ordre ! 

C'était plus nerveux qu'autre chose, mais elle avait besoin de lui. Pourquoi ? Aucune idée. Elle avait juste ressentie le besoin d'avoir le contrôle sur quelque chose dans cette affaire.
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MessageSujet: Re: fréquentez le monde, la solitude est une demi-folie. (monet)   fréquentez le monde, la solitude est une demi-folie. (monet) EmptyMar 21 Fév - 16:48

Bon, Alec était bien obligé d'admettre que Monet avait du aller mal fut un temps. Il la contempla en tentant de cacher l'air désolé qui n'avait pas manqué d'apparaître sur son visage et se passa une main dans les cheveux. De toute façon, il ne savait pas vraiment quoi dire près ça. Qu'il était désolé ? Qu'il était content qu'elle se soit remise de ces idées absurdes et que désormais, elle songe à sa guérison ? Il n'y connaissait rien en psychologie, il y avait même un gouffre béant dans cette partie-là de sa culture générale. Charles-Alexandre aimait les choses rationnelles, qui s'expliquaient par A + B, et les méandres de l'esprit l'effrayait. Il suffisait de voir ous ces quiproquo que l'on pouvait avoir à la minute… Si vous sortiez ne serait-ce qu'un peu du lot, on vous prenait pour un fou, ou même simplement pour quelqu'un d'étrange et de négligeable. Là-dessus, Alec était bien placé pour le savoir : même en ne voyant qu'un peu à travers la Brume, ça avait ruiné tous ses relations avec sa famille. Sa mère ne lui adressait plus la parole, son père ne l'avait jamais réellement fait et son frère, chaque fois qu'ils devaient échanger une conversation polie pour x raisons, prenait toujours ce ton doux qui se voulait apaisant et veillait à ne pas froisser son « timbré de frère ». « D'accord Charlie, d'accord. » Charles-Alexandre n'ignorait pas les conversations qu'ils devaient tous avoir entre eux à propos de ce pauvre Charlie. Enfin bref, la réalité pouvait être différente pour deux personnes et n'en être pas moins réelle. Étrange, non ? Alors que la duplication d'une cellule, l'ADN, les nucléotides, tout ce bazar, c'était fixe, régit par des lois qu'on ne comprenait peut-être pas encore parfaitement mais qui existaient tout de même.

Clarence. Appeler Clarence. Charles-Alexandre porta brièvement les mains à ses cheveux, totalemnt désemparé et figé sur place. Monet accouchait d'un enfant imaginaire devant lui et il devait appeler Clarence. Mais qui diable était Clarence ?! Tétanisé, Alec finit toutefois par trouver l'énergie de bouger et il jaillit hors de la chambre de Monet, ouvrant la porte sur un chariot de ménage. « CLARENCE, J'APPELLE CLARENCE ! » Pitié, que Clarence vienne, qui qu'elle soit. « M-m-monet Kaplan est en train d'accoucher, j'ai besoin d'aide ! » Dans les faits, s'il n'avait pas été pris au dépourvu et qu'il avait eu ses affaires personnelles avec lui, Charles-Alexandre aurait sans doute pu l'accoucher lui-même. Sauf que voilà, il n'était pas spécialisé en bébé-fantômes conçus avec des Mercedes du passé (?!). Il revint en trombe dans la chambre, sans manquer de s'étaler sur une serpillière perdue à l'entrée (sa faute, c'était lui qui avait éclaté le chariot ménager) et revint aux côtés de Monet. Dire que cette femme blonde, toute blanche et prête à faire un malaise, était en théorie sa supérieure. Une troupe de gens entra dans la pièce et l'un d'eux écarta Charles-Alexandre sans un mot. Monet lui cria de rester avec elle. « J-je crois qu'il faut que je reste... » Dans l'absolu, il n'avait aucune idée de ce qui allait se passer ensuite. On pouvait accoucher d'un gosse inexistant ou ça se passait comment ? « Monsieur, sortez, votre amie fait visiblement une crise et... » « Ce n'est pas mon amie mais ma patronne, et elle ordonne que je... » « Oui bien sûr monsieur mais... » « Elle exige que... » On le prit par le bras pour le pousser dehors et il tambourina sur la porte qu'on venait juste de lui claquer au nez. « Hé ! Hé ! » Bon, que faire… Alec redonna un ultime coup rageur sur la porte avant de se tourner et de s'appuyer le dos contre le panneau de bois. Et maintenant ? Il était censé faire quoi ? Rentrer et faire son rapport à Aramis ? Ben voyons, il imaginait bien la scène…

scène imaginaire.
« Mercedes parlait de vous faire la peau, et Monet Kaplan s'est mise à accoucher un enfant imaginaire en plein milieu de la conversation. Après je n'en sais pas plus, on m'a jeté dehors. » La mine d'Aramis changea. « Tu me déçois beaucoup, Charles-Alexandre. On pourrait supposer que tu serais capable de mener deux entretiens de bout en bout mais tu trouves uniquement le moyen, pour l'un comme pour l'autre, de les faire sortir de leurs gonds... » Alec recula devant le visage froid de son supérieur.

Quand la porte se rouvrit d'un coup, Charles-Alexandre tomba à la renverse dans la chambre et s'étala aux pieds du lit de Monet. « Mais vous êtes encore là, vous ? » Le type semblait mi-perplexe mi-affolé, et Alec crut même déceler une forme de colère dans le regard noir qu'il lui jetait. Le gars semblait pressé et il sortit en lui marchant sur les doigts, le laissant planté aux pieds de plusieurs infirmières, dont sans doute la fameuse Constance. Ou Clarence. Dans la panique il avait oublié.
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MessageSujet: Re: fréquentez le monde, la solitude est une demi-folie. (monet)   fréquentez le monde, la solitude est une demi-folie. (monet) EmptyMer 1 Mar - 19:08

Elle se félicita mille fois d'être tombée face à Charles-Alexandre. Hé bien oui, cela aurait pu être cent fois pire si elle s'était retrouvé en face d'une empotée de service ou d'un guignol comme monsieur Ilser. Alors d'un certains point de vue, Charles-Alexandre, c'était fantastique de le voir ici. Tout compte fait elle ne savait pas trop comment aurait réagis Aramis devant tout cela. Sans doute aurait-il piqué un far avant de partir, en se disait qu'il était arrivé au pays des fous ? Ou son cher frère, Aurèle... C'était dans ses moments là qu'elle se rendait compte qu'il lui manquait atrocement. Clarence déboula, avec deux autres femmes sur les talons et un homme à l'air moins commode que ses collègues. Vite fait bien fait il demanda à Charles-Alexandre de sortir de la chambre, celui ci protesta avant finalement de se faire claquer la porte au nez.

- Il faut qu'il reste ! Attendez !
- Monet, je vais vous examiner, restez calme s'il vous plait.

C'était Clarence qui avait pris la parole, de toute façon elle n'aurait pas écouté les deux autres. Le médecin à l'air ronchon dégaina un elle ne savait trop quoi (un outil médical avec une forme étrange qui ne donnait pas envie) tandis que son amie lui débitait tout son pronostic.

- C'est comme un début d'accouchement monsieur... Elle ne devrait pas rester là.

Il soupira, presque agacé, et fit signe au deux autres de venir vers. Le reste de ce qu'il baragouina dans sa barbe, Monet en l'entendit pas, trop occupé à le fusiller du regard pour avoir jeté dehors le légiste hors de sa chambre. La suite ? Elle fut rapide, ni uen ni deux on lui demanda si ele pouvait marcher, elle hocha la tête et le temps qu'on la sorte de la chambre, qu'elle apercoive Charles-Alexandre dans le couloir, on l'avat assit dans un fauteuil roulant.

- On emmène votre amie à l’hôpital. Vous pouvez...
- … venir, Charles-Alexandre venez.

Ce qui était bien avec Monet, c'était que même dans le spires situation, elle ramenait sa fraise. Histoire de montrer qu'elle était toujours, qu'elle tenait toujours bon et qu'en aucun cas elle ne voulait voir son autorité relégué à quelqu'un d'autre. Même si en ce moment même...

Jamais elle n'aurait cru se retrouver dans ce genre de service. Et pour cause, elle n'avait jamais voulu d'enfant, elle n'avait jamais eut un quelconque petit ami, ni de relation sexuelle. Donc la service maternité de l’hôpital Lenox Hill, elle ne connaissait pas. Ah si son père la voyait ainsi... Elle n'arrivait pas à savoir s'il serait peiné, ou stressé pour elle. Hartley avait toujours voulu avoir un petit enfant. Il le lui avait souvent répété, jusqu'à qu'elle mette les points sur les i. Et puis elle l'avait perdu, et elle avait regretté amèrement de lui avoir ôté ce rêve là.

- Ça va aller Monet, nous y sommes.

Et bla bla bla. Clarence continuait de parler mais Monet ne l'écoutait plus. Totalement dans la lune elle se contentait de dévisager tous les patients, de chercher Charles-Alexandre du regard. Il était là, dieu soit loué, il était là ! Elle n'avait jamais été aussi ravie de voir un collègue qu'elle ne connaissait pas tant que ça à ses côtés. Elle lui attrapa la main et on la fit entrer dans une chambre clair et lumineuse. Clarence disait que tout allait bien se passer. Il n'y avait pas de bébé. La crise devait passer. Ils devaient juste veiller à ce que son corps ne fasse pas n'importe quoi. Dans quelques minutes, tout serait terminé.
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MessageSujet: Re: fréquentez le monde, la solitude est une demi-folie. (monet)   fréquentez le monde, la solitude est une demi-folie. (monet) EmptySam 22 Avr - 20:52

Le médecin sortit et Charles-Alexandre se releva d'un bond en massant ses doigts endoloris, furieux. « Petit con, tiens... » Ils avaient le même nombre de diplôme et il aurait bien eu envie de le lui hurler dans le couloir si on ne l'avait pas à nouveau poussé dehors pour sortir Monet et l'asseoir dans un fauteuil roulant. « Vous l'emmenez ? Mais vous l'emmenez où ? Elle n'est pas vraiment enceinte, vous savez ? Enfin c'est compliqué et... » « Monsieur, sincèrement, fermez-là. » C'était peut-être Clarence, ou une autre, de toute façon il n'avait aucune foutue idée de qui pouvait bien être Clarence : les greluches étaient toutes entrées en masse dans la chambre d'hôpital lorsqu'il avait donné l'alerte. Il sentit bien qu'on allait le dégager à nouveau mais Monet prit la parole avant eux. Bon sang, cette femme était fantastique. Si elle n'avait pas autant ressemblé à Aphrodite, autoritaire, blonde et sublime, il aurait pu en tomber amoureux. Mais c'était Monet Kaplan et Charles-Alexandre avait déjà assez donné avec les femmes dangereuses. Maintenant, il voulait juste une fille bien, gentille, et si possible à peu près humaine. (Et non, Monet ne correspondait pas réellement à ce critère, elle n'avait d'humain que son enveloppe physique magnifique.) (Et puis elle était folle.) « Je… mes dossiers, je dois récupérer mes dossiers. » Il s'éclipsa en un éclair dans la chambre pour récupérer ses documents et se lança à la poursuite du gang d'infirmières entourant le fauteuil roulant, son attaché-casé voletant derrière lui. « Hey, attendez-moi ! » Il s'engouffra dans l'ambulance sans demander son reste, s'asseyant à côté d'une Clarence visiblement inquiète qui lui adressa un sourire gentil mais un peu forcé. « Ça va bien se passer, elle n'est pas vraiment enceinte... » « Si vous le dites, monsieur... » « Volkswagen. Charles-Alexandre Volkswagen. » Vague sourire à son égard et il reporta son attention sur Monet, toujours aussi pâle. « Vous êtes toute blanche, mademoiselle Kaplan. » Ah Charlie et son tact de légende, toujours près à trouver les bons mots. Le légiste se pencha vers Clarence. « Une fois qu'elle aura accouché de son enfant imaginaire, elle sera soignée ? » « Je l'espère. Après tout, c'est un peu comme chasser la maladie mentale que d'en accoucher, non ? » lui répondit-elle en chuchotant sur le même ton que lui. « Euh oui… J'imagine... » Elle lui prit la main et il n'eut pas l'audace de s'en dégager. Et puis lui aussi avait bien besoin d'un peu de soutien subitement.

La tempête était en train de passer. Charles-Alexandre attendait à côté de Monet, le regard perdu dans le vide. On aurait pu croire qu'il regardait par la fenêtre mais non, il était juste ailleurs, loin de là. Sa supérieure s'était emparée de sa main d'office lorsqu'ils avaient passé les portes du service et comme avec Clarence, il ne s'était pas dégagée. Mais à vrai dire, il ne savait que penser de cette situation alors il avait simplement cessé de penser. C'était plus simple ainsi. Le légiste attendait juste que l'orage passe, que les médecins disent quelque chose, et qu'il puisse décamper. Lui qui découpait des corps à longueur de journées, qui pesait des organes et qui voyaient des sexes dénudés et morts à toutes les heures, après les repas ou avant le thé avec Rae, il ne rêvait plus que de partir en courant pour regarder un film, n'importe lequel, avec Loïs. Les accouchements, même factices, la pensée d'un enfant disparu ou qui n'existerait jamais, c'était aussi remuer beaucoup de souvenirs qu'il préférait enfouis. Il était comme ça, Charles-Alexandre, il faisait le tri dans son passé, il enfermait les passages les plus difficiles, et il poursuivait sa vie comme si de rien n'était. C'était une forme de déni, oui, mais il en tirait des leçons et c'était plus simple comme ça. Il n'était ps comme certains à se tourmenter inlassablement avec des choses passées. Pourtant, le Français devait bien admettre que ses serrures étaient fragiles. Un événement similaire et il replongeait. « Il n'y a pas de bébé, Monet ! Rappelez-vous en ! » cria une infirmière. Ah ça non, il n'y avait pas de bébé. Le sien était parti. Il l'avait laissée partir, à Alice. Il était entré par effraction quelque part pour la déposer et… Voilà. Il n'en savait pas plus. Quelque part, sa fille était morte ou grandissait seule sans lui. Charles était un lâche, et un fidèle à sa famille. On lui avait dit que c'était mal alors il l'avait laissée. Ça n'avait pas fait revenir ses proches pour autant mais ça avait soulevé encore plus de questions.

FLASHBACK.
« Au fait Charlie… Maman m'a parlé du bébé. » « Du bébé ? » Charles-Alexandre faisait comme si de rien était. Qu'est-ce qu'il aurait pu dire de toute façon ? Oui j'ai eu un enfant, une déesse l'a déposé chez moi avec un mot et un couffin. Mais si, cette déesse dont vous ne croyez pas à l'existence. « Oui, le bébé. Ton bébé, Charlie. Maman m'en a parlé l'autre jour, quand nous sommes venus la voir avec... » « Oui oui, avec ta chérie. » « Charlie... » « Oui pardon. Mais il n'y a pas de bébé. C'était juste pour faire enrager les parents, Jean-Baptiste. » « … Tu es sérieux ? » « Oui. » Non. Bien sûr que non il n'était pas sérieux. En dépit de ce qu'ils croyaient tous, Alec ne mentait pas. Jamais. « Un peu plus ou un peu moins, tu sais… » « Mais tu te rends compte ? » Alex haussa les épaules, même si son frère ne pouvait pas le voir au téléphone. « Ben quoi, c'était marrant. » « Marrant ?! » « Oui. » Non, pas vraiment.

« Monsieur Volkswagen ? C'est bon, Monet va mieux... » Clarence lui toucha l'épaule, l'arrachant de l'absence de pensées dans laquelle le légiste s'était plongé. Il se rapprocha brusquement du lit dans lequel Monet Kaplan était couché. Un fauteuil, il s'installa d'autorité dedans. « Vous vous sentez bien, mademoiselle Kaplan ? » Charles-Alexandre glissa un regard insistant en direction des quelques infirmières et du médecin. « Venez mesdames, monsieur veut passer du temps en compagnie de sa dulcinée. » Alec mit un instant à comprendre que la dulcinée en question désignait Monet. « Non, ce n'est pas ma... » Mais il était déjà tous sortis. « Vous savez, j'ai eu un enfant il y a quelques années. » Pourquoi lui disait-il ça ? Il se sentait soudainement proche d'elle. Elle avait été honnête avec lui et il avait envie de lui rendre la pareille. « Tout à l'heure quand je vous ai dit que je n'avais pas d'enfants… J'ai menti. J'ai eu une fille, Alice. Mais je ne sais pas où elle est. » Ce n'était pas de la tristesse dans sa voix, pas vraiment. Plutôt de la nostalgie, ou quelque chose d'approchant. « Je n'avais pas envie d'être père. Pas déjà, et pas… comme ça. » Pas le père d'une enfant issue de cette histoire, pas le père de l'enfant d'Aphrodite. Il se doutait bien qu'il n'en avait pas terminé avec la déesse. Elle était rancunière et tenace, et par dessus tout elle aimait les histoires tragiques. « Je… Enfin si vous avez envie de vous confier, de me parler de cette histoire de bébé pour vous en débarrasser une bonne fois pour toute… Enfin le secret sera bien gardé avec moi si vous le voulez. »
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Monet L. Kaplan
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MessageSujet: Re: fréquentez le monde, la solitude est une demi-folie. (monet)   fréquentez le monde, la solitude est une demi-folie. (monet) EmptyMar 25 Avr - 18:47

Elle était beaucoup trop dans les vapes pour régir aux propos des médecins. Pas de Clarence qui elle semblait la comprendre et la connaître mieux que personne ici bas, mais des autres. Qu'on ne la remette plus jamais en face de ce type grisonnant en blouse blanche, ou elle se ferait un malin plaisir de lui refaire le portrait. On laissa enfin Charles-Alexandre entrer et elle poussa un soupire de soulagement. Il allait devenir son ange gardien lui. Le voir lui donnait l'impression de retourner peu à peu à la vie normale et c'était tout ce qu'elle voulait.

« Ils m'ont dit que je pourrais quitter cet endroit une fois rétablie... » souffla t-elle.

Enfin, ils l'avaient sous entendu et Monet se connaissait, elle ne manquerait pas de leur rappeler leurs dires. Elle était douée pour ça Monet, elle n'oubliait que très rarement les choses que l'on lui disait, surtout d'une si haute importance. Charles-Alexandre lança alors la conversation sur sa propre fille et Monet leva un sourcil, intrigué. Alors comme ça le légiste avait lui aussi ses petits secrets ? Étrangement elle n'avait pas tellement de mal à l'imagier père, pour sa part. Certes de ce qu'elle connaissait de lui, c'est à dire peu de chose, elle avait du mal à le voir comme un papa gâteau, mais plus comme un père très scolaire, mais tout en restant très doux. Car c'était bien ça qui émanait de cet homme et qui le différenciait des autres. La douceur.

« Elle ne vous manque pas, parfois ? »

Il avait du la laisser dans un de ses foyers, et sa petite fille devait vivre une vie qu'il n’aurait jamais imaginé pour elle. L'espace d'un instant il se demanda qui était la mère de cet enfant mais elle était bien placé pour savoir que ce genre de question ne se posait pas comme ça. Elle même en avait été victime avec sa grossesse.

« Moi je ne souhaite pas d'enfant. C'est contradictoire voyez vous, les Kaplan ont toujours eut des enfants. Un seul, toujours des filles. C'est une tradition, les femmes n'en font qu'un et après, la vie continue. Et un beau jour ces filles prennent notre place et poursuive les affaires. Mais je n'en veux pas. J'ai toujours été mal à l'aise avec les enfants. Et je ne veux pas m'encombrer d'un mari. Vous comprenez ? Quand à cette histoire de bébé comme vous dites... J'ai tout simplement perdu les pédales après la mission à Salem. Ça n'a pas aidé. J'ai commencé à rêver de choses étranges qui ont déteint sur ma vie personnelle, certaines choses n'ont aucune explications rationnelle et ça en fait partis. »

Avouer tout cela lui faisait mal parce qu'au fond d'elle, elle savait qu'elle n'avait pas perdu les pédales. Si Mercedes lui étai quelque part dans ce même hôpital parce qu'il avait lui aussi pété un câble, elle persistait à croire qu'ils n'étaient pas dingues.

« J'ai confiance ne vous Charles-Alexandre. Merci pour tout. Merci de m'écouter. Vous savez que vous pouvez comptez sur moi à présent. »
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