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Haytham Cassidy
Haytham Cassidy
CAPITAINE BEAU GOSSE
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CAPITAINE BEAU GOSSE

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MessageSujet: (FB) Still Running   (FB)  Still Running EmptyVen 24 Juil - 21:40


Ft Tamara Lond

Still Running

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Septembre 2015

Tout n’était que fureur dans sa tête. Il était en vrac depuis des années et se cachait derrière de fausses excuses pour ne pas se confronter à lui-même, ce monstre odieux pourvu des attraits du guerrier qu’il cherchait à fuir depuis tellement longtemps.  Mais tout était calme à présent, tellement qu’Haytham ne pouvait plus se cacher. Il était seul et la quiétude appelait à la réflexion. Il avait pris l’habitude d’attendre la nuit, pour venir se poser dans un semblant de canapé et ainsi fixer les lumières de la ville de sa fenêtre. Il avait depuis peu un nouvel appartement, l’ancien ayant été passé à sac par les deux hommes de main d’un usurier à qui Hau devait quelques comptes. Les deux abrutis s’en étaient donné à cœur joie en saccageant les quelques possessions d’un demi-dieu qui le leur rendit bien en leur offrant une « petite « déculottée. Dès lors, il savait qu’il devait faire profil bas. C'est pourquoi il avait opté pour un nouveau quartier, bien loin de toute cette merde, du moins pour l’instant.

«  Haytham ferme là et avance ! » s’écria Sean, l’un des rares amis du demi-dieu. L’homme avait le gérant d’un pub dans lequel le fils du dieu de la guerre avait ses habitudes. Il lui arrivait même de jouer les barmans durant quelques soirées – histoire de dépanner – L’homme prenait sur lui pour ne pas laisser paraître sa fatigue et tenait fermement un carton, pas le plus léger, qu’il fallait à présent déposer pour en reprendre d’autres. « - Laisse, je vais le prendre celui-là ! Il a une valeur toute particulière » avoua le demi-dieu en se précipitant sur son ami qui peinait à présent à tenir l’imposant carton qui regroupait tous les souvenirs d’une vie passée. Le propriétaire du pub s’épongea le front. L’ascenseur qui ne fonctionnait qu’une fois sur deux, ne lui avait pas rendu la tâche facile et à l’inverse de son camarade, le dénommé Sean éprouvait beaucoup plus de difficultés à grimper autant de marches avec des charges aussi importantes. «  T’aurais pas pu opter pour le rez- de chaussée plutôt que de m’imposer ça ? » Amusé par la réflexion et désireux de se faire pardonner, le brun ténébreux avança vers le frigo qu’il avait branché la veille et en sortit deux bières. « - Tu ne m’avais pas dit que tu voulais faire de l’exercice ? Et puis je suis un nouvel adepte de la tranquillité. »« - Être au dernier étage n’est pas gage de tranquillité. » « - De là où je viens si ! Et puis regarde la vue, ça en vaut très largement la peine. » Et il fallait être aveugle pour ne pas voir le panoramique qui s’offrait si gracieusement à la vue de ceux et celles qui prenaient le temps de l'observer. Un luxe au vu du prix, mais quelque chose qu’il pouvait se payer et qu’il se sentait le droit de posséder après toutes les merdes qui lui étaient tombées dessus récemment.

« Ca ne me dit pas comment tu as fait pour tout monter ? » s’enquit l’humain en observant le gros mobilier. « - Mon costume de Superman est caché dans la penderie. Tu peux aller voir si tu veux. » Haytham n’était pas un adepte de la blague facile, ni un comique dans l’âme. On pouvait même aller jusqu’à dire qu’il avait un humour de merde, accessible à peu de personnes. Et très clairement le dénommé « Sean » faisait partie des chanceux. Les deux hommes se connaissaient depuis le retour d'Irak. Le propriétaire du pub avait été l'une des premières mains tendues. Étant lui-même un ancien alcoolique, Sean n'avait pas jugé Haytham. De ce fait et pour toute l’aide qu’il lui avait apporté, le demi-dieu loué à l’égard de l’humain une profonde reconnaissance qui lui permettait de ne pas faire l’amalgame et voir en chaque humain une menace potentielle. Toutefois et ce malgré l’amitié qu’il lui portait, Hay gardait ses petits secrets, espérant ainsi tenir son ami éloigné de « toute cette merde. » Car moins Sean en savait, mieux il pourrait le protéger.

Plus tard, lorsqu’il se retrouva enfin seul, Hay consentit à ouvrir le fameux carton. Il en sortit les quelques photos de ses différentes missions au Moyen-Orient et les distinctions militaires qui allaient avec. Mais à force de fouiller, le jeune homme trouva quelque chose qui travailla un peu plus sa mémoire et cette nostalgie longtemps dissimulée. Ainsi du tréfonds de son carton, il sortit plusieurs clichés qu’il déballa avec précaution tout en s’asseyant sur son nouveau canapé. Il resta longtemps interdit face à toutes ces photos qu’il n’avait pas revues depuis longtemps. Il vit sur les premiers clichés, le visage souriant de sa mère qui savourait les premiers pas de son enfant.  Il continua donc à tourner les pages de son album et tomba sur cette photo, ô combien précieuse, celle de deux enfants s'amusant sous le regard attendri de leurs mères respectives. « - Tam… » laissa-t-il entendre en posant un doigt près du visage de la petite fille qui se trouvait à ses côtés et riait de bon cœur. Il n’eut toutefois pas la force de continuer à fixer le cliché qu’il reposa presque aussitôt avant de se résoudre à tourner les pages de son album pour trouver d'autres photo provenant de l'époque où lui et sa mère avaient posé leurs valises chez les Lond.

La Nouvelle-Orléans, il se souvint de toutes ces couleurs, ces saveurs, des grandes fêtes, du jazz qui résonnait à chaque coin de rue. L'époque était joyeuse tellement que l'on pouvait rêver sans crainte. Le sourire de Tamara lui revenait peu à peu malgré les 28 années de séparation. Puis il posa son regard sur une pile de lettres qu’il n’avait jamais trouvé le courage d’expédier. Son portable se mit alors à vibrer, l’obligeant à décrocher, car il savait qu’au vu de l’heure, il ne pouvait ignorer l’appel. « -Allô ! Oui, c'est moi ! C’est une blague, vous voulez que je vienne maintenant ? 4 000 $, vous êtes sérieux ? Ok, j'arrive ! » Un combat était prévu non loin de là. N'ayant pas de combattant sous la main, le bookmakeur attitré du demi-dieu, avait fait mandater l'un de ses contacts pour l'appeler et lui transmettre les coordonnés du lieu-dit. Sans plus attendre, Hay récupéra son sac, y glissa quelques affaires et quitta les lieux. Lunettes de soleil sur le bout du nez, il rejoignit sa voiture, posa son sac à l'arrière, démarra et s'éloigna sans trop savoir ce qui l'attendait. Il en était encore rendu à espérer que ce combat serait le dernier avant une hypothétique nouvelle vie.




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Tamara Lond
Tamara Lond
COLONEL BADASS
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COLONEL BADASS

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MessageSujet: Re: (FB) Still Running   (FB)  Still Running EmptyVen 31 Juil - 22:27


Ft Tamara Lond

Ô douces retrouvailles

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Septembre 2015

Cela faisait maintenant treize ans que Tamara était agent de terrain pour le DLCEM. Treize années de bons et loyaux services au sein d’une organisation qui, elle l’espérait, l’aiderait à retrouver celui qu’elle avait jadis aimé, et qu’aujourd’hui elle haïssait plus que tout. Mettre la main sur Haytham devenait de plus en plus urgent, au vu de l’état de santé de sa mère qui se dégradait à vue d’œil. Si quelqu’un pouvait lui venir en aide, c’était forcément celui à qui la famille Lond devait son malheur. Si quand elle était en chasse, Tam savait faire preuve de patience, quand il s’agissait de sa vie personnelle, c’était une autre affaire. Un coup de fil du médecin de sa mère un peu plus tôt dans la journée avait achevé de lui mettre les nerfs à vif. Et malheureusement, en ce jour, elle ne pouv ait pas vraiment se défouler physiquement, puisqu’aucune mission de terrain ne requerrait ses compétences. Au contraire, elle devait faire des rapports sur ses précédents accomplissements, ce qui l’ennuyait au plus haut point. C’est vrai quoi, pourquoi les agents de terrain ne pouvaient pas avoir de gratte-papiers attitrés pour remplir cette tâche fastidieuse ? Comme son nom l’indiquait, « agent de terrain » était synonyme d’action, pas de calligraphie !

D’autant plus agacée qu’elle avait encore passé une nuit au sommeil agité, l’agent Lond relisait, sans doute pour la dixième fois tant son attention était peu concentrée, ce rapport qu’elle avait rédigé à la va-vite, callée dans son fauteuil, une tasse de café dans l’autre main. Le café, son meilleur ami, toujours là pour la seconder dans les tâches les plus ennuyeuses. Elle lisait et relisait sans cesse le même paragraphe, ne s’en rendant même plus compte tant son esprit était accaparé ailleurs. Elle pensait à sa mère, cette femme qui avait était si joyeuse, toujours prête à rire avec sa fille, qui aimait la musique et les promenades dans leur beau jardin de la Nouvelle-Orléans. Aujourd’hui, elle n’était plus qu’une dame dont les traits s’étaient flétris bien plus vite qu’ils n’auraient dû, cloitrée dans un silence entrecoupé de divagations sans suite logique. Tam lui rendait parfois visite, espérant toujours une amélioration, mais force était de constater que plus le temps passait, et plus son état se dégradait. Voir sa mère ainsi depuis plus de vingt-cinq ans la faisait souffrir à un point indescriptible. La belle brune aurait donné n’importe quoi pour changer le passé, pour que ce monstre de les ait jamais attaqué… ou encore que les Cassidy n’aient jamais fait irruption dans leur vie. Cette dernière réflexion était injuste, elle le savait, car la maman d’Haytham s’était toujours très bien occupé d’elle, et elle était devenue une amie proche de sa mère, qui sans doute, en avait besoin. Mais Hay… tout était de sa faute. Tam avait reposé sa tasse vide de café pour attraper un crayon dans le but d’apporter d’éventuelles corrections à son rapport. Mais le fait de penser à son ami d’enfance fit remonter une certaine rage, et sans qu’elle n’y prenne garde, le crayon termina brisé en deux dans sa main.

Moins d’une seconde après, la porte de son bureau s’ouvrit avec violence, laissant paraitre un agent surexcité qui bredouillait. L’agent Lond ne leva pas le nez de son rapport qu’elle ne lisait plus depuis déjà un moment, et au vu du silence de quelques secondes qui s’était installé, se décida à rompre le silence, sans pour autant regarder celui qui venait de débouler.

-Agent Knight. Il est un fait avéré que vous êtes un original, mais est-ce que frapper avant d’entrer serait devenu obsolète chez les informaticiens ? Si c’est le cas, il faudrait en informer le reste du département, ce serait dommage qu’on vous taxe d’impolitesse alors qu’en réalité vous ne faites que respecter un code connu de vous seul...

Mais alors, Marvin justifia son entrée fracassante par quelque chose d’intéressant. Enfin ! La journée ne serait peut-être pas aussi rébarbative qu’elle sembla l’être au commencement ! Bien que son interlocuteur s’exprima à un rythme qui était assez dissonant à son oreille, Tamara prêta une attention certaine, reposant son dossier sur son bureau et s’accoudant à celui-ci pour regarder Marvin.

- Montrez-moi ça ! dit-elle en tendant une main pour qu’il lui donne le papier sur lequel il avait, prétendument, l’adresse du rendez-vous.

Elle attrapa les feuilles de papier d’un geste souple et les parcourut rapidement, ses pupilles faisant des mouvements frénétiques de gauche à droite. Le lieu était à l’autre bout de la ville, mais au moins, c’était à New York. L’heure du-dit rendez-vous approchait d’ailleurs. Un sourire en coin apparut sur ses lèvres pulpeuses. De l’action, enfin ! Sans ajouter un mot, elle se leva et attrapa son manteau accroché au porte-manteau juste à côté de son bureau. Alors qu’elle fit un pas pour se diriger vers la sortie, elle remarqua la petite moue de l’informaticien.

- Quoi ?!
commença-t-elle.

Mais dans la seconde, elle comprit ce que cette mine de cocker signifiait. Il voulait l’accompagner. Le rat de bibliothèque, ou plutôt d’internet, voulait venir sur le terrain. Un petit rire ironique franchit sa bouche alors qu’elle secouait la tête.

- Oh non ! Non non non non non ! Knight, vous…

Mais plus elle regardait cette bouille, plus elle se dit qu’elle ne pouvait pas lui refuser ça. Après tout, il l’avait souvent aidée, c’était bien souvent par le biais de ses recherches qu’elle était parvenue à capturer des créatures… Il était le seul, quasiment, qui se fichait de la légalité lorsqu’il s’agissait de suivre une piste… Tamara ferma les yeux une seconde et poussa un profond soupir.

- Vous resterez derrière moi, je ne veux pas vous entendre souffler un mot, à moins que je ne vous le demande. C’est clair ? Pas de commentaire, pas de jugement, vous vous contentez de respirer. C’est non négociable.


Sans attendre sa réponse, elle passa devant lui, enfilant son manteau, et se dirigea vers l’ascenseur qui les emmènerait au sous-sol où était garée la voiture de fonction de l’agent Lond. Les portes de l’ascenseur se refermèrent juste derrière Marvin, et Tamara en profita pour sortir son pistolet pour en vérifier les munitions. Elle le rangea ensuite dans son dos, et les portes de l’ascenseur s’ouvrirent. Toujours sans l’attendre, la belle brune alla jusqu’à sa voiture noire aux vitres teintées et y entra.

-Bouclez votre ceinture.

Elle démarra et sortit en trombe du parking, les emmenant à toute vitesse vers le lieu où devait se trouver ce fameux hypothétique demi-dieu.
Bien entendu, l’agent Lond étant une nerveuse, elle avait une conduite que l’on pouvait qualifier de… sportive. Aussi, quelques raccourcis de sa connaissance furent pris, et pas forcément dans le sens de la conduite conventionnelle, afin d’écourter le temps de trajet. Elle ignorait complètement celui qui l’accompagnait, n’ayant pas pour habitude d’avoir un binôme.
Ils finirent par arriver, l’endroit semblait désert, du moins extérieurement. Elle gara la voiture près d’un entrepôt. Elle sortit de la voiture et jeta à nouveau un œil au papier qu’avait imprimé Marvin et qu’elle avait glissé dans la poche de son manteau.

-C’est par ici, murmura-t-elle comme pour elle-même.

Elle se dirigea alors d’un pas assuré vers le lieu choisi pour le combat illégal.


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Haytham Cassidy
Haytham Cassidy
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MessageSujet: Re: (FB) Still Running   (FB)  Still Running EmptyLun 31 Aoû - 16:27

Avant de servir des verres et de tendre l’oreille pour entendre ses clients s’épanchaient sur leur pathétique existence, Haytham Cassidy portait avec fierté l’uniforme de l’armée américaine, qu’il avait servi pendant plusieurs années avant d’exercer tout un tas de petits jobs lui permettant de subsister financièrement pour ainsi pouvoir se couper du camp Jupiter et vivre par lui-même. Le temps passant, il ne pouvait en être autrement, il avait besoin de gagner son indépendance et de mettre de la distance comme il savait si bien le faire. Ainsi lorsqu’il fut pourvu de suffisamment d’argent, il prit la décision de s’éloigner de la Nouvelle Rome et du camp Jupiter qu’il quitta sans regret. Lui avait des ambitions moins grandes que celles promises par la Légion. Et pour cause, lui rêvait plus que tout d’être « normal » et de pouvoir facilement se fondre dans la masse. Il voulait vivre sa vie sans penser aux autres, sans même se soucier du lendemain.

Les rêves se réalisent dans le meilleur des cas, à l'inverse certains ne survivent pas au dur rappel à la réalité. Haytham ne put se résoudre à retourner auprès « des siens » pour prêter main-forte aux camarades grecques dans la bataille contre Gaia. Et les deux colonies, unies dans l’adversité, durent chacune, payer un lourd tribut suite à leur défaite commune. Haytham lui-même avait perdu quelques camarades. Jamais encore, il n’avait connu pareil conflit et dans son for intérieur, bien qu’étant la progéniture de Mars, il espérait naïvement ne plus en connaître de tel.

Il espérait aussi ne plus jamais éprouver le plaisir qui l’avait tant de fois étreint lorsque épée en main, il s’en allait en guerre. Le cœur haletant, il se revoyait courir à travers les plaines, disparaître tel un fantôme dans la brume, pour attaquer ses adversaires. La violence avec laquelle il dispensait ses coups, laissait paraître un lien trop longtemps caché. Il aimait la couleur du sang et la violence, digne héritage de son père, qui à n’en pas douter se réjouissait de voir sa progéniture se donner ainsi en spectacle. A présent, il était évident que le petit garçon craintif n’était plus le « penseur » comme se plaisait à l’appeler Tamara Lond lorsqu'ils étaient enfants.

Lorsqu'il n’était pas au pub pour prêter main-forte à son ami Sean, Hay passait la plupart de son temps, enfermé dans la salle de sport qui se trouvait près de son nouvel appartement. Il pouvait très facilement y passer trois à quatre-heures, soulevant ainsi des kilos et des kilos de fonte sous le regard hagard des autres sportifs qui n’avaient jamais vu un homme soulever autant de poids sans aucune protection. Puis une fois que ses muscles lui faisaient savoir qu’il était temps de mettre les voiles, il partait s’isoler dans l’arrière court pour frapper quelques sacs de frappe.

Et c’est bel et bien ce moment qu’il affectionnait le plus dans sa préparation physique. En allégeant ses coups pour ne pas abîmer le matériel mis à sa disposition, Haytham pouvait se vider la tête, ne pensait à rien tout en frappant encore et encore l’imposant sac rouge avant que ce dernier ne lui revienne en pleine poire. Puis lorsque son corps lui faisait savoir qu’il avait atteint le paroxysme de la souffrance, le demi-dieu reprenait ses affaires et rentrait se préparer chez lui, dans l’attente d’un nouveau combat. Une information qui lui était transmise en général par téléphone et non par mail au vu de son manque de pratique en terme d'informatique.

Lorsque le demi-dieu arriva sur les lieux, il ne s’offusqua pas de faire face à un viel entrepôt. Pour n’éveiller aucun soupçon et continuait à entretenir le mythe des combats souterrain, il avait été demandé aux quelques spectateurs, de garer leur véhicule un peu plus loin. Échappant aux lois en vigueur, Haytham se gara au plus près pour s’éviter une fatigue inutile. Il fit donc trois pas et fut aussitôt arrêté par ce qui ressemblait, au vu de sa carrure, à un videur qui lui fit un grand sourire et lui tendit la main pour la lui serrer.  Passé cette formalité, le combattant pénétra l’intérieur de cette arène improvisée, avant d'être assailli.

« Tiens tiens ! Te voilà enfin ! » Il se retourna et fut ainsi confronté à son « bouc » maker favori. « À ce qui paraît, il va y avoir du monde ce soir ! » lança-t-il sur le ton de la plaisanterie avant de poser son sac à terre. L'homme presque entièrement dégarni acquiesça et tendit une brochure à son poulain qui s'en saisit aussitôt et fut surprit de découvrir son adversaire.

« -Tu connais ma politique en ce qui concerne ce type d'adversaire. »

« Mais » laissa-t-il entendre arborant une toute petite bouille.

« - Je ne combats pas les pros. On s'était mis d'accord. »

« Hay, pro ou pas pro on s’en balance. Il n’y a pas moins de 4000 $ à la clé. Ferme, les yeux et je peux t’assurer que tu sentiras l’odeur des billets fraîchement sorti du portefeuille de ses trous duc. Ils vont tous parier contre toi, c'est obligé !!! »

« - 4000 ? C'est insuffisant pour couvrir un tel combat. »

« Diva en plus ! Bon aller botte lui le cul et je m’arrange pour faire apparaître un zéro. »

« - Ok, si j'ai la certitude qu'un zéro de plus apparaît, je lui botte royalement le cul. »

Le bookmarquer soupira, il ne pouvait lui promettre une telle somme, mais un tel combat resterait certainement gravé dans les mémoires.

«  Ok va pour 40 000 alors ! Tu en dis quoi ? »

« - J'en dis que j'ai du bol de partager mon petit secret avec toi »

« Ouais estime-toi heureux. Bon, j’y go. Prépare-toi Marsien et ne me déçois pas ! »

L’homme qui tenait sur ses béquilles, s’éloigna sans plus attendre, laissant le demi-dieu seul pour qu’il puisse se préparer dans les meilleures conditions. L'arène improvisée commençait-elle à se remplir. Les spectateurs, au vu du titre de l'un des lutteurs, c'étaient déplacés en nombre pour assister à ce combat. Les aficionados du pari, avaient quant à eux dégainé les biftons et pariaient en masse sur le champion en titre, faisant d'Haytham un parfait outsider.

Assis sur son banc, vêtu d'un débardeur noir et d'un jogging de la même couleur, le demi-dieu commençait à se vider la tête. Il fit craquer chacune de ses articulations avant de fermer les yeux pour prendre une grande inspiration. « - Profite bien du spectacle ! » murmura le jeune homme à l’intention d’un destinataire invisible. Puis il se releva, ramassa sa veste et fit tomber un cliché qu’il récupéra aussitôt de peur que quelqu'un ne le découvre. Il esquissa un léger sourire en parcourant cette photo, le rappel d'un passé qu'il avait pourtant cherché à fuir.

« Bon Hay, tu te ramènes ! » lança le satyre qui refit son apparition inquiet que son poulain n'est pas encore quitté ce qui lui faisait office de vestiaire.

« - Oui j'arrive ! »

L'adversaire du demi-dieu venait de passer le couloir pour rejoindre la cage où devait se dérouler l'affrontement. La foule déjà acquise à sa cause, scandait sans modération le nom du champion. Hay posa alors le cliché sous ses affaires et quitta à son tour les lieux, ignorant que la petite fille de la photo, était à quelques mètres à peine et qu'elle avait bien grandis.
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