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You just pick up a chord, go twang, and you're got music. ▬ Sid Vicious
Vivre à New York a son lot d'avantages, il le sait très bien. Après plusieurs années coincées avec un père ingrat, puis toutes celles où il avait dû s’entraîner, faire ce qu'on lui demander sans se plaindre à la colonie, il apprécie ces moments de tranquillité durement gagner. L'avantage à travailler en simple serveur dans un bar de nuit, c'est qu'on a ses journées tranquilles. Ce jour-là encore plus qu'un autre, le patron l'a appelé un peu plus tôt dans la matinée – le réveillant à l'occasion – pour lui dire qu'il ne pouvait venir qu'au moment de son service, le déchargeant de quelques heures pénibles. Alors, il peut se reposer, rester tranquillement à l'appartement pour se détendre en lisant une bande dessinée, en buvant une bière bien fraîche. Le programme est parfait, simple et agréable comme il les aime. C'est ce qu'il se dit, et c'est pour ça qu'il sort de son lit, tout joyeux. Bien sûr, il hésite longuement à se rendormir, la journée n'est pas tellement avancée d'après ce qu'indique les chiffres verts du réveil posé presque en équilibre sur le réveil de sa commode. C'est à ce moment précis, lorsqu'il vient à peine d'allumer sa première cigarette de la journée, qu'il se rend compte de l'état de la pièce, ainsi que celles des autres après un rapide coup d'œil vers la porte restée ouverte à cause du manque d'air. Bordel totalement monstrueux. Il soupire lentement en abandonnant l'idée de se détendre dans un bazar pareil. Il aurait pu ranger, ça aurait été la chose la plus logique à faire, mais il ne le fait pas. Il n'est pas maniaque, il n'aime juste pas resté dans une salle trop en désordre, raisonnement totalement incohérent digne de sa personne. C'est de cette façon qu'il se retrouve à une heure horriblement matinale – aux alentours de midi quoi – devant un vieux magasin de musique.
Il adore cet endroit, il y vient souvent. Les choix sont assez variés, ce qui permet à des personnes de goûts assez variés d'y trouver un nombre excessif de vieux CD ou vinyles oubliés ou méconnus. Il fait un signe de la main au vendeur en se dirigeant vers le rayonnage possédant le petit écriteau punk rock. Si à la base, il vient dans le but de retrouver un de ces albums quasiment non médiatisés de Nirvana, il ne cracherait pas sur une ancienne composition des New York Dolls, celles datant des années 70 et pas les nouveautés que le groupe avait réussi à produire après s'être reformé. Dans le fond, il a tout son temps et compte en profiter. Il l'a déjà appris très jeune dans les magasins de BD mais c'est en fouillant qu'on trouve des choses extraordinaires. Avec un peu de chances, il va tomber sur un groupe auquel il ne pensait plus et qu'il adorait plus jeune, avant la colonie, à l'époque où il n'avait rien de mieux à faire que lire des romans de science-fiction en écoutant de la musique bien trop fort pour que ça fasse naturel, par seul but d'embêter son père. Et puis, il s'il trouve un groupe inconnu qui a l'air pas mal, il tentera peut-être le coup après avoir demandé conseil au vendeur. Tout est très simple quand on le souhaite. Il relève les yeux pour regarder les posters qui couvrent les murs de la grande pièce où il se trouve. Habituellement, il ne fait pas attention aux gens qui sont dans le même lieu que lui, il se fiche des inconnus même s'il reste poli et parfois souriant. Là, c'est différent, sûrement parce qu'il la reconnaît. Ça doit faire une éternité d'après lui qu'il n'a pas vu Eivii. Enfin, plus ou moins. Elle fait partie de toutes ces personnes qu'il a perdu de vue en quittant la colonie sans laisser de trace, comme un voleur. Il sourit en s'avançant vers elle. Parfois, il se dit que le monde est vraiment petit.
— Eivii, ça fait bizarre de te voir.
Très bonne approche pour dire bonjour à une personne que tu n'as pas vue depuis si longtemps Jessie. Encore une fois, on peut lui dire bravo pour ses compétences sociales hors du commun. Ce n'est pas des entraînements de combat à l'épée qu'il aurait dû avoir, ça ne lui avait pas été bénéfique. On aurait dû lui apprendre à entamer une conversation avec une connaissance dans un lieu totalement banal, il y avait beaucoup d'avantages à tirer de ce genre de situation. Il contourne les rayonnages, une pochette des Clash à la main pour se rapprocher d'elle. Il jette un coup d'œil rapide à ce qu'il voit. Tiens, du métal. Tiens, ça ne l'étonne pas du tout. Il y a des choses qui ne changeraient sûrement jamais.
Dernière édition par Jessie A. Carter le Lun 28 Oct - 18:07, édité 1 fois
Sujet: Re: Pet Sematary ▬ Eivii Jeu 24 Oct - 13:45
11h20, New York, Appartement des Veniia
J'ouvris les yeux. Manifestement, mon réveil n'avait pas sonné. Au vu du soleil qui pénétrait abondamment dans ma chambre, je doutais qu'il soit six heures vingt du matin. Je soupirai. Je n'étais pas passionnée par mes études et être une demi-déesse ne motivait pas particulièrement à s'y investir. Je savais très bien qu'en usant un peu de mes pouvoirs je pourrais toujours subvenir à mes besoins. L'idée de sécher une journée de cours l'emporta donc sur la faiblesse de ma conscience. Je restai un moment couchée avant de me décider à sortir de la douceur de ma couverture. Je passai un t-shirt Korpiklaani, souvenir achté lors de leur tournée nord-américaine du groupe de 2011, abordant fièrement un crâne d'élan posé sur un fut de bière. C'est cool, la bière. Je me débattis quelques minutes avec mon jean et farfouillai dans mes affaires à la recherche de quelques maigres économies que je n'aurais pas dilapidées dans des t-shirts, concerts et autres festivals. Vous savez, c'est cher d'être metaleux. Je finis enfin par mettre la main sur un vieux billet froissé, qu'importe, un billet reste un billet ! Je sortis de l'appart' en finissant d'enfiler mes chaussures.
11h40, New York, Disquaire
L'odeur de vieux carton qui régnait dans la boutique me colla un sourire sur le visage dès mon premier pas dans le lieu. Je savais bien la faible chance que j'aurais de trouver un vinyle de folk ou de viking metal ici. Bien que la majorité des albums soit sûrement sortis en vinyles, je doutais fort de leur présence chez le disquaire. Ce n'était pas très grave. Je n'avais rien contre un bon petit classique, Iron Maiden, Led Zepp', ou encore mieux, Motörhead. Je souris, je savais ce que cherchais. Je commençai à farfouiller dans le rayon metal à la recherche de Snaggletooth, l'espèce de cochon-sanglier-loup métallique qui servait de mascotte au groupe.
- Eivii, ça fait bizarre de te voir.
Je sursautai. Un jeune homme blond se tenait derrière moi. Je fronçai les sourcils un instant avant de reconnaître Jessie, un demi-dieux de la colonie. Je ris.
- Tu m'as fait peur abruti!
Je ne l'avais pas vu depuis un certain temps et le retrouver à cinq cents mètres de chez moi me faisait un drôle d'effet. Je n'avais, à mon souvenir, jamais rencontré de colons en dehors des champs de fraises de Long Island. Je ne connaissais pas vraiment le fils d'Hécate et je n'avais aucune idée de la manière dont je pouvais commencer une discussion avec lui. Finalement, je me décidai pour une petite phrase passe-partout, un truc du genre "Bah qu'est-ce que tu deviens ?" mais quand même en mieux. Parce que bon avouez que ça, c'est naze.
- Ça fait longtemps que je t'ai pas vu à la colonie toi, on s'est raté ou tu vient plus?
Bon ok. Ça aussi c'était naze. Que voulez-vous, même les vikings ne sont pas parfaits. Fin, ça dépend, certains un peu quand même. Mais bon.
Sujet: Re: Pet Sematary ▬ Eivii Lun 28 Oct - 19:29
You just pick up a chord, go twang, and you're got music. ▬ Sid Vicious
Tout dans ce disquaire le rend de bonnes humeurs, que ce soit les posters d'une bonne partie de ses groupes fétiches, les couleurs assez vives qui n’abîment pourtant pas les yeux, et les nombreux trésors qu'on peut y trouver en faisant l'effort de chercher un petit peu. Bref, c'est l'endroit idéal pour commencer une journée, ou même une semaine, dans la bonne humeur la plus totale. Il sourit un peu bêtement en se faisant traiter d'abruti. Bien sûr qu'il l'est, parce que c'est marrant de faire sursauter les gens à des heures pas possibles. Enfin, dès le matin quoi. Pour lui, il est encore tôt, et il a conscience de s'être levée à une heure pas suffisamment avancée. En temps normal, il serait encore dans son lit. La journée, c'est pas son truc. Tout est beaucoup trop lumineux. Il la regarde. Ça fait tellement longtemps qu'il ne l'a pas vu, comme plein de gens. Tous ceux de la colonie, parfois, ils lui manquent. C'est rare mais ce sont des choses qui arrivent. Oh, Eiivi ne fait pas partie de ceux-là. Ils n'ont jamais été proches à la colonie. De simples connaissances, des amis d'entraînement à la limite mais rien de plus.
— J'y vivais à l'année, j'me suis barré.
Purement et simplement. Il a toujours eu du mal avec ça. La plupart des gens rentrent chez eux pour l'année, n'y passent que les vacances. Ils ne peuvent même pas imaginer à quel point ils ont de la chance. Pouvoir avoir pendant une dizaine de mois une vie totalement normale, c'est beaucoup. Son rêve pendant longtemps aussi avant qu'il décide de le réaliser, oubliant complètement les deux mois d'été. Il déteste ce lieu malgré tous les bons souvenirs qu'ils en gardent. Il déteste. Il ne vient plus, définitivement. Il ne reviendra jamais en fait. Il sourit pour se retenir de soupirer. Non, elle a de la chance de ne pas vivre constamment dans ce monde, il prend un côté beaucoup moins attractif quand on est toujours plongé dedans.
— Enfin bref, c'est sympa de te voir. J'ai pas souvent l'occasion de voir des gens. Bon, j'suis pas un ermite non plus mais j'avoue que des fois, c'est pas trop gênant.
Il n'est qu'un ingrat. On lui dit souvent en fait, mais ce n'est pas de sa faute. Là, encore, elle a de la chance. Il est d'excellente humeur grâce aux magnifiques CD qu'il a réussi à trouver. En temps normal, elle aurait pu avoir à supporter un Jessie pas forcément très aimable. Avec lui, il est largement préférable de s'attendre à tout au niveau saute d'humeur. Ingrat et invivable. Décidément, il n'est pas la personne idéale à croiser, vraiment pas. Parfois, c'est limite mieux de l'ignorer d'ailleurs. Bien sûr, ce jour-là c'est différent, si on enlève la remarque un peu déplacée qu'il a réussie à sortir quelques secondes plus tôt. Il aime plaisanter en sortant des choses pas drôles, tout simplement.
— Et toi ? Quoi de génial dans ta vie ?
Toujours respecter les protocoles sociaux, c'est la première règle si on peut avoir une chance de finir la journée sans s'être fait taper par toutes les personnes qu'on croise. Et puis, il sait que ce ne va pas être horriblement éprouvant et qu'il n'aura pas à réconforter qui que ce soit, vu qu'ils ne se connaissent pas vraiment. Autrement dit, il ne risque rien et il n'avait plus qu'à espérer qu'elle ne lui annoncerait pas la mort d'un de ses proches. Il avait toujours du mal dans ces cas-là à paraître attrister, au contraire. Il ne sait pas pourquoi, les gens sont toujours répugnés lorsqu'il demande comment avec fascination.
Sujet: Re: Pet Sematary ▬ Eivii Mer 30 Oct - 11:34
11 h 45, New York, Disquaire
Le jeune homme me regarda un instant avant de répondre :
- J'y vivais à l'année, j'me suis barré.
Simple. Direct. Après tout pourquoi pas ? Je suppose qu'à partir d'un certain âge cela devient ennuyant de rester dans cette espèce de garderie pour adolescents hyperactifs. N'habitant pas très loin, j'avais pris l'habitude d'y passer mes vacances lorsque j'en avais envie. Mais je pouvais facilement comprendre que tout le monde n'en ai pas envie. Je n'aurais moi-même sûrement pas envie d'y rester à l'année. J'avais besoin du monde extérieur, j'avais besoin de fêtes, de musique, de bière. Quand on fait partie d'une communauté aussi pleine et active que celle du metal, on aurait du mal à s'en défaire même pour aller dégommer des mannequins à coups de marteau de combat ce qui est pourtant, il faut le dire, une activité plutôt agréable.
- Enfin bref, c'est sympa de te voir. J'ai pas souvent l'occasion de voir des gens. Bon, j'suis pas un ermite non plus mais j'avoue que des fois, c'est pas trop gênant.
Je souris. Apparemment il n'avait pas quitté la colonie par manque de l'activité extérieur lui. Plutôt enjouée, j'avais un peu de mal à comprendre l'attrait de certain pour la solitude. Pour moi, l'essence même de la vie résidait dans le partage et la festivité. Je ne voyais pas d'autre façon de sourire, de rire, que de prendre de trinquer avec un ami ou un inconnu qui le deviendra. J'étais, comme qui dirait, un animal plutôt grégaire.
- Et toi ? Quoi de génial dans ta vie ?
Je haussai les épaules. Pas grand-chose à vrai dire. J'avais beau être heureuse de l'existence que je menais, il fallait bien avouer qu'elle ne laissait qu'une faible place aux événements majeurs. Elle était plutôt constituée de rituels et des petits plaisirs que sont toujours les moments passés dans la musique et l'amitié. Puis le lycée. Parce que oui, de temps à autre, il m'arrivait d'aller en cour. Non j'exagère, je suivais ma scolarité comme tous les autres élèves de ma classe, avec peut-être un peu moins de motivation mais j'étais, en général.
- Tu sais moi j'ai quinze piges hein, j’habite chez mon père, j'vais au lycée, rien de bien passionnant. Boulot Bistro Dodo on va dire...
J'aurais voulu avoir quelque chose à lui dire, mais ma vie n'avait rien de passionnant.
- Et toi ? Ça se passe pas trop mal ton retour au monde des mortels ?
J'avais totalement conscience de la nullité de ma répartie, mais je n'arrivais pas à trouver quoi que ce soit d'autre. J'observai le jeune, essayant de deviner pour quels genres de vinyles il était venu ici puis, incapable de me décider, je baissai les yeux vers la pochette qu'il tenait à la main. The Clash, je fronçai les sourcils en cherchant vainement dans ma mémoire de maigres informations sur le groupe. Plutôt punk il me semble. Sans garantie. Je la désignai du menton avant de rajouter :