♫ Grands esprits lumières des temps anciens montrez nous le chemin, éclairez nous de votre savoir ♫©Frères des ours
Halliwell, joli nom de famille n’est-ce pas ? Pourtant ce n’est le mien uniquement par chance, ma mère est tombée enceinte d’un gars, une folie d’un soir ce qui doit expliquer que j’aime peu les filles ou tout du moins plus comme des camarades que vraiment par amour. Elle ne l’aimait pas son grand amour c’est mon père adoptif si je peux me permettre. Ce qui est marrant c’est que les liens du sang ne sont pas plus forts que ceux qu’on tisse nous-même. Mon père m’a toujours adoré, j’ai plein de photos de moi sautant sur ses genoux le sourire jusqu’aux oreilles. Je ne suis pas faiblard c’est juste que cette vie facile me manque. Je suis né en plein mois de mars, il pleuvait comme pas possible, déjà à l’époque les dieux s’amusaient sur le dos de notre bonne vieille planète. Soit dit en passant juste une question qui me vient à l’esprit : qui a eu l’idée d’appeler notre planète la terre ? Personne n’a songé que quand il pleuvait ça devenait la planète gadoue ? Oui c’est du hors sujet mais quand même ça m’intéresse de savoir la réponse.
Ma petite sœur est apparue dans ma vie alors que j’étais tout jeune et déjà tellement intelligent, j’avais compris que je n’étais pas le vrai fils de papa mais ça ne l’empêchait pas de m’aimer et moi d’en faire mon modèle. Après tout il m’a appris à jouer au foot bon bah de quoi inquiéter les mortels cependant il semblerait que je ne sois pas le futur ronaldo. En tout cas ma vie était géniale. Tous les mois nous rendions visite à notre tante, une avocate qui ne vivait que pour elle-même, je ne crois pas qu’elle aime les enfants ou alors nous étions trop bruyant avec Joo. Que voulez-vous un frère et sa sœur ça se dispute et nous on trouvait toujours le moyen même tout jeune de balancer des trucs à travers la pièce ce qui avait le don d’agacer ma tante. Ce n’est quand même pas notre faute si nous étions vivants. Personne ne comprend jamais ce lien qui unit un frère à une sœur. Souvent j’essayais de disparaître pour lui faire peur mais Papa me trouvait trop rapidement et me lançait en l’air ce qui provoquait des gloussements de ma part et de celle de Joo. J’aurais aimé ne jamais grandir, l’empreinte des dieux n’avaient pas encore broyé mon enfance, ni formé ma personnalité, oh ça venait je le sentais parfois la nuit. Normalement les petits rêvent de moutons ou de voiture moi je rêvais de combat, de sang. Cela me terrifiait à l’époque, je me réveillai déprimé même si j’étais jeune je savais que ce n’était pas normal mais à qui pourrais je m’adresser, tout le monde me prendrait pour un fou non ?

♫C’est ce qui fait que tout tourne rond♫© Merlin l’enchanteur
En grandissant je m’apercevais à la petite école que j’étais capable de cogner sur les gens sans raison, mes parents avaient beau me dire que c’était mal j’avais du mal à saisir pourquoi. Premièrement je ne contrôlais pas mes poings on m’insultait je répliquais, deuxièmement les autres aussi le faisait mais il semblerait que moi ça soit un peu plus grave qu’une simple querelle d’enfant, troisièmement j’avais beau ne pas vouloir décevoir je retombais dans les torts. Ma sœur n’a jamais subi ma trop grande colère je la tapais certes comme tous les frères et sœurs mais une grande maîtrise me prenait pour ne pas lui faire trop mal. La seule ayant ce pouvoir là sur moi, celui de me calmer.
Vous pensez qu’en grandissant ça se calmerait, mes parents oui en tout cas j’eus même le droit à une école pour les enfants un peu plus énergique de la moyenne mais rien n’y faisait, dès qu’on m’embêtait je tapais en plus j’étais bien plus grand que la moyenne pour mon âge ce qui faisait de très très gros dégât sur leurs nez. Du coup j’étais souvent renvoyé, une vrai catastrophe, un psychologue eut le droit à ma délicieuse présence pendant des mois. Pour lui il semblerait que je sois un enfant atteint d’un manque d’affection et que le seul moyen d’accepter la vie avec cela c’était de frapper. Ce à quoi j’avais envie de lui dire mais étouffe toi dans ton sommeil mec ! Mes parents s’inquiétaient beaucoup pour moi Joo non, elle était plus jeune et elle me voyait certainement comme son grand frère trop mignon, bon d’accord peut être pas.

♫ Quand le mal l’emporte et que le cœur est en déroute♫©Pinocchio
Pour mes 10 ans j’étais un peu fiévreux je me souviens, j’avais mal au crâne une impression que le besoin de taper sur quelque chose ne me quitterait pas ou plus. Mes parents avaient décidé de faire un petit voyage, pendant tout le voyage je gardais la bouche fermée, leur musique ne parvenant même plus à me faire sourire, ma sœur non plus j’ignorais tout le monde voyez-vous. Je voulais juste arriver dans la villa où l’on devait arriver afin de me coucher et de ne plus bouger jusqu’à ce que ce mal cesse. Le destin très belliqueux ou alors joueur qu’en sais-je en avait décidé autrement. Mes yeux se fermaient petit à petit lorsqu’une ombre me fit sursauter, le sang pulsa dans mes veines, je voulais sortir de la voiture et de fracasser cette « ombre ». Je devenais complètement taré, j’en ai bien conscience, j’avais attrapé ma bouteille d’eau et la tenait devant moi comme une épée, non mais je vous dit je n’étais pas très net. Comment expliquez l’instant qui suivit, une espèce de grosse brute fracassa la voiture. La secousse fut terrible, pas au point d’en perdre conscience, j’aurais mieux aimé, notre belle voiture celle qui avait coûté si cher à papa était broyé en deux j’en avais été éjecté comme un simple caillou. J’essayais vainement de me redresser, une voix en moi me disait de le faire mais j’étais complètement sonné, le voile sombre devant mes yeux envahissait mon champ de vision j’eus à peine le temps d’appeler ma sœur avant que je sombre comme une merde  dans les vappes.
Lorsque je me réveillais j’étais en compagnie d’un mouton, mais pas le genre mouton blanc celui-là se tenait sur deux pattes et s’adressait à moi comme si j’allais le comprendre. Le pire c’est que oui je le comprenais il me marmonnait qu’il fallait qu’on se dépêche que je n’étais pas en sécurité hors de notre campement. Oulah le cabri il a forcé sur l’herbe, je cherchais du regard ma famille attendant une farce, une voix plaintive s’échappant de mes lèvres
« Papa ? Maman ? Joo ? »
Sans la moindre compassion le mouton répondit à ma question qui ne lui était même pas adressée. Ils étaient mort, je voulais me réveiller mais je crois que je l’étais puisqu’à force de me pincer le bras j’avais un bleu je ne vous dit pas.
La mort dans l’âme je suivis mon protecteur qui était plus petit que moi sans vouloir être méchant. Il m’expliqua des machins sur les dieux de la mythologie, j’avais envie de lui expliquer que je n’aimais pas spécialement les histoires pour bébés mais sa voix m’empêchait de sombrer dans la folie donc je l’écoutais, feignant l’intérêt lorsqu’il se tourna vers moi marchant à reculons pour essayer de voir à ma tête qui était mon parent divin. Finalement trop c’était trop ma main se ferma sur ses lèvres lui intimant le silence. Je n’avais plus envie de rire.

♫Dans notre vie il y a tant de choses qu’on voit sans les comprendre♫©Roi lion
Le délire ultime se fut d’arriver dans un lieu ou pleins de jeune de mon âge s’amusaient avec des épées qui me semblaient loin d’être en bois. Une envie de les rejoindre et de tous leur prouver que j’étais fait pour ça, vite réprimée cette envie. Je suivais mon mentor qui semblait ravi d’être revenu chez lui, pourtant il était le seul mouton humanoïde que je rencontrais. Non mais comme si le délire était pas ultime on en rajoutait une couche en me présentant une vache humanoïde il avait beau se présenter comme un centaure moi je vous dit c’est juste une vache bizarre. Ils étaient tous dans leur délire, c’était presque trop beau. A les écouter ça paraissait normal que des gens croient en Peus Mades et Losséidon. Ils ont vraiment des noms bizarre les dieux m’enfin bref moi j’attendais surtout que mes parents viennent me chercher jusqu’à la soirée trop géniale ou certains jeunes pensionnaires faisaient rire les autres. Très franchement j’aurais adoré savoir-faire ça mais le clou du spectacle se fut l’illumination au-dessus de ma tête genre d’après les gens présent qui chuchotaient autour de moi ça devait être écrit sur ma tête « fils d’Hermès » Non ce n’est pas ça merde c’était quoi déjà ? Ah oui pardon « Fils d’Ares » oh c’est presque pareil non ? Bref j’avais rien compris à cette soirée mais des loustiques assez costaud semblaient ravi d’avoir un nouveau frère comme il disait. Je veux bien qu’ils m’adorent mais j’ai déjà une famille.

♫Quand je regarde d’où je viens je ne peux y croire pourtant je le vois, je trouve en eux une famille et je me souviens des miens♫©Frère des ours.
Mes dons apparurent au cours de ma première année au campement, j’étais assez content de moi-même si j’aurais aimé faire des trucs plus puissant du genre  faire des boules de feu, ou d’eau ou d’électricité mais il semblerait que mon père soit un peu un bon à rien.
A vrai dire je m’en fichais j’étais content pour la première fois de ma vie aimer se battre avait du sens. Ma vie avait du sens j’étais un demi dieu et même si j’esquivais la plupart du temps les gens par égard pour ma famille qui bien que morte restait présente dans mon cœur, le destin sur mon chemin un drôle d’énergumène : Destan. Je ne sais pas pourquoi ça a tout de suite collé avec lui peut-être parce qu’il était perdu comme moi mais au moins j’avais trouvé un véritable allié. Bon j’ai essayé d’en faire un bon guerrier à l’épée je lui en ai même donné une mais non monsieur veut un arc, sale gonzesse va ! Il n’empêche qu’on était toujours fourré ensemble, enfin même encore. C’était un bon archer et j’avoue que savoir qu’il couvre vos arrières ça a du bon.
J’avais enfin trouvé ma place dans ce monde de taré, une place qui me permettait d’être moi sans avoir  à me cacher. Je trouvais mes frères et sœurs de bungalow un peu stupide par moment parce que oui j’aime taper mais j’aime bien plein d’autre chose faire des blagues stupide, poursuivre les moutons sur deux pattes qui eux bizarrement n’aiment pas ça. Non l’avenir s’annonçait tellement bien pour moi que ça aurait été dommage de voir le mauvais côté des choses.

♫ Tous des sauvages qu’ils aillent tous en enfer aux sons des tambours de guerre♫ © Pocahontas
C’est peu après cela qu’on apprit que Cronos, alors me demandez même pas qui c’est moi j’ai déjà du mal à me souvenir du nom de mon père, revenait à la vie pour détruire l’Olympe. Je ne sais pas trop ce qu’il avait contre les dieux mais bon il foutait un peu trop la merde dans nos rangs pour qu’on le laisse faire. Du coup avec Destan on s’entraînait d’ailleurs avec Nora aussi mais c’est une fille ça compte forcément moins non ?
Quoi qu’il en soit la grande bataille fatidique arriva on était prêt, je le pensais sincèrement. Le soucis d’être un fils d’Ares c’est la confiance en soi trop présente, je devais être un peu trop orgueilleux puisque je cognais et que ça marchait mais j’en oubliais la base de l’entraînement se méfier des ennemis, ils ne sont pas plus idiots que vous je me pris un méchant coup sur la tête et je ne pus finir mes combats, ce que je regrette toujours. Je sais que Destan m’a sauvé la vie, je lui en serais toujours reconnaissant, je sais aussi que nous avons gagné même si ma participation n’a pas non plus été formidable, j’ai aidé un peu quand même.

♫Je ne connais personne qui me ressemble autant♫© La reine des neiges
L’avenir s’annonçait plutôt cool, surtout que récemment j’ai rencontré au détour d’un apprentissage mademoiselle Steele, J’essayais au début de l’éviter ne comprenant pas trop les bouffées de chaleur à son contact ni les envies de la prendre dans mes bras et pas pour la frapper. Puis finalement on s’est rapproché un peu trop jusqu’au baiser scellant notre amour naissant (si je kiff cette phrase d’abord !). Il n’empêche qu’on évite de montrer notre attirance l’un pour l’autre en public, la différence d’âge étant un peu trop grande pour que nous acceptions pleinement d’assumer, pourtant je veille toujours attentivement sur elle et sur ceux qui l’entourent, le premier qui fait un pas de trop je lui brise le crâne en deux ! On ne joue pas avec mes sentiments !