Par où commencer... Je crains que le début ne soit le mieux. Prenez ma main, et suivez-moi dans les méandres de la mémoire d'Alice Hazaëlle-Lucifer Blake. Avant, elle était une petite fille naïve, chétive et d'une gentillesse sans vice. Regardez. Vous la voyez, là ? C'est elle, la petite fille blonde tout maigrichonne, avec sa couronne de fleurs dans les cheveux, qui crée ce son cristallin que vous pouvez ouïr : c'est son rire. Elle était joyeuse, et gentille. Persuadée du bon côté de chacun. Pour elle, tout le monde était forcément "du bon côté". Et sans sa sœur, il lui serait arrivé bien des problèmes. Oui, l'autre petite fille, qui est beaucoup moins faible qu'Alice, c'est sa sœur. Elles sont jumelles. Regardez-les jouer ensemble. Si l'héroïne de cette histoire est si chétive, c'est bien parce qu'elle ne devrait pas être en vie selon les médecins. Trop faible, elle aurait dû mourir à la naissance. Seuls les dieux savent comment elle a fait pour survivre. Elle est très fragile, et s'enrhume au moindre coup de froid. Mais elle est tellement gentille que tout le monde veille sur elle avec un œil attendri. En temps normal, cela aurait attiré la jalousie de sa sœur, mais en réalité, il n'en était rien. Elle savait qu'il y avait ne raison à tout ça. Sa sœur était l'innocence incarnée, et personne ne voulait que quelqu'un vienne à lui faire du mal. C'était bien pour cela qu'elle jouait aux gardes du corps, lorsqu'elles se promenaient.

Le seul moment où on pouvait la regarder d'un autre œil, je vais vous le montrer. Nous allons avancer un peu dans le temps. Voilà. Elles ont dix ans. La pianiste, à côté de l'homme, c'est Lorina, la sœur jumelle d'Alice. Et le pianiste, c'est leur père. Mais intéressez-vous plutôt à la scène. Oui, c'est la frêle Alice qui danse, aussi insaisissable qu'un courant d'air. Vous distinguez mal la technique de ses mouvements, parce que vous êtes éblouis par sa légèreté. Elle semble absente et détachée. Elle est... Irréelle. Sa sœur continue de jouer. Elles ont l'habitude. Depuis leur plus jeune âge on les initie à ces deux arts. Elles ne le savent pas, mais, malgré l'apparente monotonie de cette journée, elle va marquer leurs vies et leurs esprits à tout jamais. J'hésite à vous montrer ce qui se passera le soir venu. Il vous marquera psychologiquement, comme il l'a fait pour moi. C'est ce soir là qu'Alice devint un nom qualifiant quelqu'un d'autre que la personne que vous aurez en face de vous dans le présent. Plus jamais vous ne verrez cette blonde innocente de la même façon. Mais puisque vous insistez, voilà. Vous me rappellerez quand ce sera fini. Ce passage me fait toujours souffrir. Je ne supporte toujours pas. Même après les années.

Les deux petites filles jouent dans la rue. Elles s'amusent et rient. Elles retournent chez elle, après avoir raccompagné un ami de la famille, un batteur, chez lui. On les entend à l'autre bout du village, mais ça fait sourire. Elles sont joyeuses en tout temps, même lorsqu’une telle pluie s'abat sur leurs têtes. Elles ont leurs vestes et leurs capuches. La rue principale est déserte. Tous les gens dorment ou dînent à cette heure là. Tous les volets sont fermés -malheureusement. Les deux petites traversent sur le passage piéton. Dix ans, pas plus. Puis une voiture, noire, qui semble sortir de nulle part arrive. A toute allure. Alice ne 'a pas entendue, mais sa sœur si. Lorina pousse sa jumelle pour la sauver. Mais elle n'a pas le temps de courir. Le véhicule est déjà sur elle, et s'enfuit aussi vite avant de se stopper net.
Une femme aux cheveux rouge et aux yeux de la même teinte apparaît alors. Ira, déesse de la Folie Furieuse. Elle s'approche du cadavre de la petite fille, qui pousse ses derniers soupirs, tandis qu'Alice reste sur le bord du trottoir, terrifiée par le sang, impuissante et perdue. La déesse caressa le visage de Lorina, tendrement, gentiment. Elle lui soufflait qu'elle se sentait coupable, mais le dernier regard de la petite ne se posa pas sur sa mère, mais sur sa sœur, et sa dernière larme fut pour elle. La déesse finit par se relever et foudroya sa deuxième fille du regard.
"C'est toi qui aurait dû mourir ! Lorina avait de la fierté, elle ! Elle savait se défendre, elle ! Elle était ma fierté ! Tu aurais dû périr à la naissance, à cause de ta faiblesse, mais non ! Diane disait que tu devais vivre, que tu étais plus forte que Lory en beaucoup de choses ! Je n'aurais pas dû te laisser la vie sauve ! Sois maudite ! Je veux que tu te rappelles à quel point c'est ta faute si ta sœur est morte ! Oui, je suis ta mère ! Mais tu n'es pas ma fille ! Tu ne seras qu'une folle parmi les autres !"

Ces quelques phrases avaient brisé le cœur d'Alice. Mais également son esprit. En y insérant une mauvaise graine. Graine qui ne porterait ses fruits que tris jours par mois. Fruit de houx, cadeau empoisonné. Véritable malédiction pour la pauvre Alice qui venait de perdre la moitié de son identité. La pauvre enfant avait hurlé quand sa mère était partie. Elle avait pleuré. Mais son père n'avait pas su la consoler. Rien ne le pourrait jamais.

Regardez cette pauvre enfant... Pendant longtemps, elle est restée comme ça, inconsolable, ses plaies béantes et ouvertes à la vue de tous. Elle avait tenté de se donner la mort plusieurs fois, mais on l'en avait toujours retenue. Elle se sentait nue comme un ver. Non. Elle avait l'impression d'être un ver. Aussi inutile et petit et impuissante qu'un ver. Ses nerfs étaient à vif, elle avait l'impression que quelqu'un venait de l'éplucher entièrement. Elle n'avait de cœur à rien, entendre des notes de piano la faisaient fondre en larmes et lorsqu’elle dansait, elle ressemblait à un ange déchu, et à une débutante.

Je vous emmène maintenant un mois après la mort de Lorina. Voilà. Regardez ce à quoi ressemble la joyeuse Alice que vous avez vu il y a quelques instants. Cherchez-la dans son regard bleuté. Vous ne la trouverez pas. Elle n'est pas encore noyée sous un masque de mensonges, mais sous un masque de désolation. Un masque qui tente de recoudre les chairs meurtries de la jeune blonde. Regardez ses poings crispés. Elle tente de garder le contrôle. Mais, elle l'apprendra plus tard, c'est impossible. Son corps st agité de spasmes. Rien ne la calme, aucun médicament. Son père est nerveux. Et elle, elle sent que ses points d'attache dans son esprit, qui font que son âme et son corps sont reliés, sont sciés par quelque chose. Quelque chose de mauvais.

Elle roule des yeux fous. Elle tombe au sol. Non, n'ayez pas pitié. Ce n'est pas Alice. Pas celle que vous connaissez. N'ayez aucune pitié pour la Chose qui a envahi son corps à l'instant présent. Car elle n'a d'humanité et de conscience de ses actes. La vie des autres n'a que peu d'importance. Cette Chose est faite à 50% de haine et à 50% de folie pure. Elle se dirige vers le pauvre père, paniqué. Malgré le frêle corps d'Alice, elle le prend au cou et enfonce ses ongles dans la peau de l'homme. Elle tente de l'étrangler. Il la rejette. Il lui attrape les bras et l'immobilise. D'une main, il appelle l'hôpital. Il sait qu'il risque de perdre sa fille. Mais il ne veut pas que ça se reproduise, que la raison de sa dernière merveille soit brisée à tout jamais, comme un miroir.

Suivez-moi encore une fois. Ils l'ont gardée plusieurs jours, même quand elle a repris un équilibre mental "normal", ou du moins conforme à ce que les médecins avaient l'habitude de voir pour une personne lambda. Pour faire des tests. Elle ne se souvenait d'absolument rien. Ils l'avaient transféré, après s'être rendu compte de la gravité de la situation, dans un asile psychiatrique. Ils la gardèrent un long moment en observation. Plus que prévu. Presque deux ans. Ils repérèrent un certain cycle dans ses crises de folie. Ils finirent par comprendre que cela était ponctuel. Il lui suffirait de rejoindre l'établissement la veille et d'en ressortir le lendemain de la fin de sa crise. Cinq jours. Elle rejoignit un collège. Mais les nouvelles vont vite dans ce genre d'endroits.

Venez. Je vais vous montrer. Vous voyez, dans cette classe d'anglais, il y a ce gamin, là, avec des cheveux blonds, et des yeux verts ? Il tient un morceau de papier. Attendez. Vous allez voir de quelle espèce il est, sous ses airs d'ange. Voilà. Il a faire passer son message. Tout le monde rajoute sa signature, son petit mot. Et cela arrive à la table d'Hazaëlle. Elle est seule, au fond de la classe. Les professeurs le savent, il ne faut pas faire attention à son silence, mais la surveiller activement. Même après les années, elle ne va toujours pas mieux et a toujours la mort de sa sœur sur la conscience. Mais elle ne laisse plus rien paraître. C'est la deuxième phase de l'édification de son masque. Après les remords et la peine absolue, l'impassibilité. C'était un masque précaire et pas définitif du tout. Non, il fallait encore que son masque, cette fausse Alice, évolue. Elle prit le papier et le lut. En différentes écritures, on la traitait de psychopathe, de folle à interner, d'assassin, et on la menaçait. Ce n'était pas la première fois, et ce ne serait pas la dernière. Ca touchait Alice, mais pas le masque. C'est triste à dire, mais c'est ainsi que ça se déroulait, tous les jours, à n'importe quelle heure.

Et puis, il y eu, deux ans plus tard, cette excursion aux Etats-Unis. La date tombait mal, Alice le savait mais son père lui avait fait promettre d'y aller. Alors elle y alla. Mais à peine fut-elle arrivée, qu'elle était déjà sur les nerfs. Impossible à contrôler. Alors elle a disparu en forêt. A minuit ses yeux se révulsèrent, les tremblements commencèrent. Pour la première fois après des mois, elle tentait de garder le contrôle. Elle avait peur que quelqu'un passe et qu'elle lui fasse du mal. Mais sa malédiction prit le dessus. Les tremblements cessèrent et elle partir dans une sorte d'hystérie totale.

Un satyre qui était en mission pour retrouver un demi-dieu passait justement dans cette forêt. Il fut alerté par son odeur de sang-mêlé. Alors il s'approcha. Elle était de dos, et il ne faisait pas de bruit. Quand soudainement elle se retourne et planta ses ongles dans son cou. Il se dégagea et prit la fuite. C'était bien une sang-mêlé, mais elle n'était pas normale. Du tout.

Lorsqu'Alice reprit conscience elle vit le sang. Sur ses mains, sous ses ongles, sur les arbres. Les larmes lui montèrent et elle fuit encore plus loin. Elle s'enfonça dans la forêt. Tout ce qu'elle retenait c'est qu'elle avait versé du sang. Elle était blessée. Elle avait attaqué un loup gris. Celui-ci n'était pas mort. Mais il n'alla pas la chercher. Il repartit voir son Alpha. En mission lui aussi. Plusieurs jours de course, à chaparder à l'étalage des marchands. A mentir délibérément. La petite Alice naïve et utopiste avait disparue. Il restait une jeune fille horrifiée avec un grand instinct de survie. Artémis avait raison. Car si Lorina était plus forte dans les combats, elle n'aurait pas été capable de mentir ou de voler. Elle se serait servie de ce quelle trouvait dans la nature. Elle avait un sens trop poussé des valeurs. Abandonnée, Lorina se serait laissée mourir de faim plutôt que de tuer ou voler. Mais ce n'est pas pour autant qu'Ira leva la malédiction.

Alice finit par s'arrêter, un soir pour dormir. Devant elle, elle avait des ruines d'une maison. C'était courant, ce n'étaient pas les premières qu'elle voyait, et elles lui étaient utiles pour dormir. Elle se servait d'in restant de toit pour se protéger des quelques averses nocturnes qui surgissaient parfois dans son sommeil. Mais cette fois-ci, elle ressentait une présence. Un danger relatif. Elle attrapa son arc de fortune. Il était fait en bois d'elle-ne-savait-quoi, avec pour corde un très long lacet. Il était plus petit que ce qu'il lui aurait fallu et elle n'était pas franchement douée avec. Elle gardait toujours ses flèches à la main. Elles étaient faites avec des branches plutôt fines et légères dont elle avait taillé la pointe avec un couteau volé. Elle banda son arc comme elle le put, après plusieurs secondes d'ajustements. Non, elle était vraiment ridicule ainsi. Lupa aurait pu avoir pitié si elle n'était pas Lupa. De son œil expert, la déesse-louve jaugea la jeune fille du regard. Elle poussa un grognement discret à l'intention de l'un de ses loups. Celui-ci disparut alors sur le champ. Deux minutes plus tard apparaissaient, aux pieds d'Alice, trois couteaux de lancer.

La demi-déesse fronça les sourcils. Ils n'y étaient pas avant. Mais elle garda son arc. Elle ne savait pas tirer avec des couteaux. Elle n'avait jamais fait d'école de cirque. Elle était une danseuse ! Alors Lupa poussa un grognement plus sonore. Alice était frêle pour une sang-mêlé, et surtout pour une romaine. Il fallait qu'elle sache si elle serait apte à entrer au Camp. Alors elle pencha légèrement la tête. Et sa meute attaqua la sang-mêlé de toutes parts. Notamment un loup, blessé. Il la connaissait, il l'avait vue en pleine crise. Mais c'était du combat rapproché. Son arc ne lui servirait à rien. Alors elle saisit les couteaux et s'en servit comme poignards. Oui, ce n'était pas l'utilisation à laquelle 'attendait Lupa. Mais Alice s'en sortit plutôt bien. Ce n'est pas pour autant qu'elle allait faciliter la tâche à sa nouvelle recrue. Oh que non. Cette fille était bien trop menue de toute façon pour être dévorée. A part par des louveteaux. Alors elle périrait purement et simplement.

Huit mois. C'est le temps qu'il fallut pour qu'Alice soit enfin prête. Elle ignorait tout du monde mythologique, du combat et de Rome. Et surtout elle avait peur. Elle gardait un peu d'utopie et de gentillesse en elle-même. Elle ne voulait pas faire de mal aux loups, c'étaient eux qui l'élevaient. Ca ne se fait pas. Elle avait des valeurs qu'elle respectait lorsqu'elle était en communauté. Lupa vit aussi ses accès de démence, deux jours dans le mois. Elle trouvait ça dangereux, mais elle savait qu'elle n'était pas la seule comme ça. Sue d'autres étaient maudits. Pas forcément chez les Romains. Mais Alice était une bonne combattante malgré tout, même si elle était plus forte en défense. Elle résistait, se battait dans l'ombre. Et se taisait. Elle recevait les coups sans rien dire.

Lors de ses crises, elle se battait avec plus de force et de rage encore. Certains loups qu'elle touchait lorsqu'elle était à son apogée devenaient fous, mais se retournaient contre elle. Ils lui entaillaient le dos de leurs griffes. C'est de là que lui viennent ses nombreuses cicatrices dans le dos. Au bout des huit mois, Lupa lui remit une lettre de recommandation pour la troisième cohorte. Elle n'était pas au niveau de la première, parce qu'elle n'était pas née pour commander. Mais pas au niveau de la cinquième non plus. Entre les deux.

En marchant pour le Camp Jupiter, Alice -qui se faisait désormais appeler Hazaëlle- s'était imaginée voir une famille, avec des petits qui étaient toujours protégés par les plus grands. Un peu l'idée qu'un grec se ferait de la Colonie des Sangs-Mêlés. Elle fut bien surprise en arrivant que tout le monde (petits et grands) soient traités de la même façon. Et les pleurs, la peur et le regret n'étaient pas admis. Elle trouvait que les Romains étaient beaucoup trop brutaux. Elle avait été élevée dans la douceur. Même sans sa mère elle avait été maternée et protégée. Ca la révoltait intérieurement. Mais elle se tut. Il n'y avait que ça à faire de toute façon. Avant d'arriver, elle avait tenu à rassurer son père. Huit mois sans rien dire. Il s'était plus qu'inquiété. Il avait fini par la croire morte. Mais lorsqu'il reçut cet appel d'un numéro inconnu et qu'il entendit la voix quelque peu changée de sa fille il fut soulagé. Il écoutât tout ce qu'elle avait à lui dire. Il ne comprit pas tout mais fit un effort pour elle.
Elle avait été intégrée à la troisième cohorte. Elle se battait et gardait tout pour elle. Avec les petits elle pouvait être une vraie mère. Lorsque le poste de centurion se libéra, les plus jeunes lui demandèrent de le prendre. Mais elle ne voulait pas. Elle se sentait déjà bien assez coupable de la mort de sa sœur. Sœur dont elle ne parlait jamais.

Lors de l'attaque du Mont Othrys, elle ne voulait pas tellement y aller. Oui, dans les combats, une fois sur place, elle fut redoutable, tranchant, perçant et égorgeant du monstre et du demi-dieu sans pitié. Ils étaient les ennemis de Rome. Mais quelque part elle était réticente à laisser le Camp. Elle avait peur que ce ne soit une diversion. Mais il fallait obéir aux prêteurs. Alors elle est allée sur le Mont Othrys et s'est battue, pendant que le Fils de Jupiter terrassait le Titan Krios.

Le feu de camp. Ah, oui, le feu de Camp. Elle s'en souviendrait toujours C'est là-bas qu'elle a rencontré des gens qui lui ont enfin fait penser à ce qu'elle imaginait des Romains avant d'arriver. Une famille. Elle discutait joyeusement avec les Grecs après avoir fait connaissance. Puis, elle a vu comment ça a tourné. En massacre. Certains de ses frères plus puissants, ou des enfants de Bacchus avaient tenté de rendre fous certains grecs. D'ailleurs, elle en avait pris un par les épaules. Elle savait ce que c'était de ne pas pouvoir s'arrêter. Elle compatissait. Et quelque chose changea dans les yeux de la victime. Le voile se leva. Il retrouva ses esprits. Hazaëlle lui sourit, puis comprenant ce qu'elle avait fait, elle tenta de le reproduire sur les autres. Elle n'était de ceux qui se battaient, mais de ceux qui guérissaient. Elle guérit notamment un enfant d'Apollon, qui devenait particulièrement dangereux. A son retour au Camp, elle rencontra le Dieu en personne. Il lui sourit. Et lui offrit les lunettes qu'elle a désormais en sa possession.

Elle a des amis chez les grecs. Des amis très proches. L'un d'entre eux a, sans le savoir, les restants de la santé mentale d'Hazaëlle entre ses mains. Le masque est entièrement édifié, mais il commence à se fissurer petit à petit. Et elle essaie de guérir ses crises de folie avec ses pouvoirs, ce qu'elle trouvait fortement égoïste auparavant. Mais elle s'était rendu compte que c'est ce qu'il fallait, pour le bien de tous.

Vis-à-vis de la D.L.C.E.M., elle ne ressent aucune haine en particulier. Elle ne faisait pas partie de ceux qui étaient partis accomplir la quête dans le centre commercial, elle avait peut-être pas encore assez confiance en elle pour cela. Elle trouve que la peur de l'inconnu est normale, et tout ce qu'elle veut, c'est la paix. Une paix qu'elle n'a même pas elle-même.