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Sujet: I didn't want to hurt you baby, but you're pretty when you're mine [Mere] Mar 25 Fév - 20:31
If you knew how much I love you, you would run away. But when I treat you bad, it always makes you want to stay
Assis négligemment à une table sur la terrasse d’un café afin de profiter du soleil qui s’attardait en cette fin d’après-midi, Judicaël était concentré sur son livre. Il le connaissait pourtant par cœur, de la moindre virgule à la plus insignifiante illustration, en passant par les différents plis qu’avaient engendrés ses multiples lectures et pages cornées. De prime abord, et pour les incultes, sa lecture paraissait enfantine : Alice au pays des merveilles prête régulièrement à sourire. Cependant, si Judi aimait à se replonger dans ces pages, ça n’était pas pour analyser la moindre de ses lignes (en fait, cela était déjà fait depuis longtemps même s’il n’en avait guère conscience et ne comptait pas s’en vanter), mais uniquement parce qu’à chaque fois qu’il le faisait, il avait l’impression de se retrouver à nouveau en présence d’Eliora, sa demi-sœur.
Comme c’était le cas en de très rares circonstances, Judi affichait un visage serein et détendu, qu’il ne quittait pas, même lorsqu’il attrapait distraitement sa tasse de café pour en boire une gorgée. On pouvait constater qu’il était assis ici depuis longtemps, au vu du nombre de tasses vides qui étaient dispersées sur sa table. Avoir consommé autant de café n’était peut-être pas une bonne idée pour lui, déjà si vif sans être surcaféiné, mais il s’était réfugié très tôt ici. A dire vrai, dès qu’il avait dû quitter le petit appartement que Chandler, son meilleur ami, occupait pour l’instant. Le fils de Mnémosyne avait en effet délaissé la colonie pour quelques jours afin de rendre visite à son confident, mais celui-ci avait ses propres occupations, aussi Judi devait-il improviser durant quelques heures, en attendant de retrouver son comparse. La veille, les deux amis étaient venus boire un coup dans ce café, ça n’était donc pas sans raison que Judi était revenu aujourd’hui. L’emplacement était certes joli, et les boissons fort délicieuses, néanmoins la présence de l’adolescent en ces lieux n’était motivé par aucun de ces deux faits, mais uniquement par la présence d’un séduisant serveur qui avait attiré son attention. Hier, il n’avait pas pu rester assez longtemps pour l’aborder, il avait donc eu l’intention de se rattraper aujourd’hui même. Et son erreur avait été rattrapée presque à son arrivée. Total : il avait non seulement le numéro du serveur, mais également rendez-vous avec lui à sa pause. Voici donc la véritable raison de la présence du jeune demi-dieu dans ces locaux depuis quelques heures à présent, lui qui n’appréciait guère rester assis aussi longtemps, ayant l’impression de perdre son temps. Cela dit, pour avoir la chance de passer un moment agréable en charmante compagnie, même Judicaël était capable de faire bien des concessions.
Reposant sa tasse de café, vide, Judi jeta un coup d’œil à sa montre, et réalisa que l’heure tant attendue approchait à grand pas. Reprenant son livre qu'il rangea avec précaution dans son sac (hors de question d'abîmer le précieux roman) il alla alors au comptoir pour payer ses multiples consommations, avant d’attendre son rendez-vous, dehors, adossé contre le mur, les mains dans les poches. Un petit sourire illuminait son visage, alors qu’il entendait mentalement les reproches que pourraient lui lancer Chandler s’il avait eut vent de ce qu’il s’apprêtait à faire. Son aîné n’apprécierait sans nul doute que très peu de le voir s’apprêter à s’isoler avec un humain inconnu. Son ami lui ferait incontestablement la morale sur la probabilité infime que le serveur ne soit pas qu’un gentil serveur mais un agent quelconque de la maudite DLCEM, ou un potentiel ennemi. En règle générale, les proches de Judi le trouvaient trop désinvolte quant aux éventuels dangers qu’un demi-dieu pouvait rencontrer dans sa vie. Mais comment Judi pouvait-il décemment avoir peur, alors qu’il savait qu’il allait s’amuser, que l’humain s’avère être un stupide humain ou un potentiel ennemi ? Certes, il s’amuserait d’une façon différente, mais il allait s’amuser quand même, et c’était tout ce qui comptait pour lui. Et ça n’était pas comme s’il était destiné à vivre très vieux, de par sa tumeur, alors jouer avec sa vie n’en était que plus exaltant, et rassurant pour lui qui préférait, et de loin, mourir en se battant qu’alité dans une misérable chambre d’hôpital.
L’attente ne fut pas longue pour Judi, car le serveur ne tarda pas à arriver. Alors que celui-ci l’entraînait non loin de son lieu de travail (rappelons qu’il était juste en pause, et avait donc de ce fait convié Judi dans un endroit qu’il avait décrit comme étant tranquille et à proximité), le demi-dieu ne put s’empêcher de le détailler du regard, une fois de plus. Et une fois encore, il ne résista à l’envie de se faire la réflexion que le serveur n’avait réellement aucun rapport avec Meredith : il était blond, un peu plus petit que lui et nettement moins musclé. Bien entendu, c’était pour toutes ces raisons que Judi l’avait choisi, détestant tout ce qui pouvait lui rappeler son ex. Ca, il était assez grand pour s’en charger tout seul (merci mémoire merdique !). C’était d’ailleurs pour ça que ses conquêtes se composaient majoritairement de filles, car ainsi, il était sûr de ne retrouver pas de similitudes entre elles et Mere. Cependant, psychanalyser l’attitude de Judi n’est pas le but de ce récit (cela prendrait trop de temps, en plus), nous n’allons donc pas nous étaler dessus.
Moins de deux minutes plus tard, le jeune demi-dieu se retrouvait dans les sous-sols du café, ayant pour ce faire traversé la petite cave du bistrot (cave dont la porte d’entrée se trouvait dans la rue). Son comparse se tourna vers lui, après avoir fermé la porte du sous-sol derrière lui, avec un grand sourire aux lèvres, comme un grand nigaud fier de lui, désireux de lire la surprise de Judicaël de se retrouver dans un tel endroit. D’un simple regard, à la faveur de la lumière que son comparse venait d’allumer, Judicaël avait balayé la pièce, qui était relativement petite, et avait tout l’air d’une garçonnière. « T’es pas plus étonné que ça ? En général, ça fait plus d’effet que ça. », se plaignit le serveur. Ce qui fit pousser un soupir chez Judicaël, qui fit même rouler ses yeux dans ses orbites. Qu’aurait-il donc à dire, en dehors du fait qu’il se demandait combien de personnes étaient passées ici ? (Et c’était sérieusement la seule réflexion qui lui traversa l’esprit...). Estimant futile de perdre du temps par des discours inutiles (ils n’avaient guère le temps après tout), il préféra plutôt agir. Posant son sac par terre, il attira l’autre à lui pour l’embrasser (lui faisant de ce fait passer également l’envie de lancer la moindre conversation), et se retrouva quelques secondes plus tard collé contre le mur, le serveur contre lui, la porte d’entrée à quelques mètres sur sa gauche. L’inconnu (Judi ne lui avait même pas demandé son prénom, et à dire vrai, il s’en cognait), fut le premier à retirer le tee-shirt de l’autre, et à partir ainsi à la découverte du torse de Judi, ne se souciant nullement des diverses cicatrices qui pouvaient parsemer celui-ci. Preuve que Judi était légèrement distrait, il ne pouvait s’empêcher de comparer son futur amant à Meredith (ce qui se produisait à chaque fois qu’il était avec un autre à vrai dire). Pour quelqu’un qui désirait se convaincre ne plus être amoureux de son ex, il est plutôt drôle de se dire qu’il trouvait le torse qu’il découvrait un peu trop lisse, pas assez musclé, et ne pouvait s’empêcher de se faire la remarque que ses baisers étaient nettement moins agréables, en bref, que le serveur n’arrivait pas à la cheville de Mere...
Judicaël se sermonna mentalement pour se concentrer sur ce qui se passait, et il y parvint (il faut dire que le serveur était relativement doué pour obtenir l’attention du jeune demi-dieu.). Alors que la température montait de quelques degrés et que Judi s’apprêtait à aider sa conquête du moment à retirer le haut, le pauvre serveur fut enlevé des bras de Judi, qui eut un petit temps d’arrêt sous la surprise. Secouant la tête, il revint à lui, et ne pût s’empêcher d’esquisser un sourire hautement amusé en voyant qui venait d’interrompre son petit jeu en prenant le serveur pour cible : Meredith. Et celui-ci ne semblait guère ravi de ce qu’il venait de surprendre et d’interrompre. « T’as pas l’impression de déranger un peu là, Mere, par hasard ? », demanda Judi avec hargne, et une pointe de moquerie dans la voix, les mains dans les poches de son jean, comme si la scène était normale, guère dérangé par le fait d’être torse nu et les cheveux ainsi ébouriffés. « Non parce que c’est le cas. Et si tu veux t’amuser avec.... lui, tu peux venir le voir demain, il a dû se taper la moitié du quartier comme je me suis tapé une grande partie de la colonie. ». Non, vous ne rêvez pas, Judi s’amusait à augmenter la colère de Meredith. Il était bien loin de se douter qu’il jouait là un jeu dangereux, ne voyant pour l’heure qu’une seule chose : plus il se montrerait infâme envers son ex, plus celui-ci le mépriserait et s’éloignerait de lui. Précisément ce qu’il voulait. Enfin, partiellement, du moins. Car si ses pensées se tournaient souvent vers son aîné, étrangement, son attention était intégralement focalisé sur lui depuis qu’il avait fait son entrée, Judi ayant visiblement oublié jusqu’à l’existence de son séduisant serveur....
FICHE ET CODES PAR BROADSWORD.
Dernière édition par Judicaël L. Flanigan le Jeu 6 Mar - 19:19, édité 1 fois
Sujet: Re: I didn't want to hurt you baby, but you're pretty when you're mine [Mere] Mer 5 Mar - 22:19
Je l'avais suivit … j'étais parfaitement conscient que c'était la pire chose à faire, que j'aurais dû concentrer toute mon attention sur un moyen de l'oublier, mais j'avais craqué et je l'avais suivit … Qui ? Judicaël bien entendu … rien que prononcer son nom, même mentalement, ça me faisait serrer les poings. Je l'aimais tellement, à en crever même pourrait-on dire, mais il m'avait fait tellement de mal. Nouvelle migraine, tant d'images qui se mélangeaient. Tantôt je revoyais Judi dans les bras d'Ashley, ensuite je le revoyais avec chacune de ses conquêtes, puis je revoyais ces images indistinctes, parfois de bons moment, parfois des moments … indescriptibles … Je savais pourtant que c'était important, mais il était impossible pour moi de me rappeler des détails. J'étais plié dans la rue, me maintenant le crâne en poussant un bruit étouffé de douleur, entouré de passant qui ne daignaient même pas me regarder, bien trop concentrés sur leur propre bonheur pour voir les problèmes des gens autours d'eux. Me vidant l'esprit, calmant la douleur, je me reconcentrais sur ce qui m'intéressait : Judicaël.
J'étais donc au coin d'une rue, l'observant, l'épiant même à ce petit café. J'avais bien vu ce regard qu'il avait lancé au serveur, j'avais bien vu qu'ils avaient échangés des mots qui ne concernaient certainement pas une commande quelconque. Mais par les dieux, qu'étais-je en train de faire ? Je ressemblais à un malade ! M'accroupissant, passant de nouveau mes mains sur chaque côté de ma tête, j'essayais de reprendre pied. Qu'est-ce qui m'arrivait ? Avais-je définitivement perdu la raison ? Ce n'était pas moi ça!Je le savais très bien, je n'étais pas aussi jaloux, je n'étais pas aussi obsessionnel, alors pourquoi continuais-je ? C'était à n'y rien comprendre ! Mais dès que ça concernait Judi je ne comprenais plus rien, comme si ma raison s'envolait … Au final je restais dans cette position un long moment, tentant de m'enfermer hors du monde extérieur jusqu'à ce qu'enfin je me sente mieux. Mais quand un bruit de chaise se fit entendre de l'autre côté de la rue, mes sens m'éveillèrent aussitôt. Comme je le pensais c'était Judi qui se levait, suivant ce jeune homme qui me donnait des envies de meurtre … je ne me doutais juste pas à quel point j'étais sérieux.
Discrètement, à une distance raisonnable, je les suivais, refusant de les perdre de vue. Je les voyais s'enfoncer par la porte à l'arrière du café. Enfoiré … si il le touchait je jurais de ne pas le rater ! Je regrettais simplement que mon arme n'ait aucun effet sur lui … une tête ça tombe vite. J'attendais à l'extérieur, une part de moi continuait de me dire … non, de me hurler que c'était une mauvaise idée, que je devais rentrer à la colonie, le laisser faire ce qu'il voulait, il n'était plus mon problème. Mais alors, un bruit continu résonna dans ma tête, comme un carillon amplifié dix fois et qui empêchait toute pensée cohérente. Alors je me précipitais en bas, espérant qu'il n'aurait pas encore eu le temps de souiller celui qui était MIEN ! Et j'arrivais juste au bon moment, Judicaël étant déjà torse nu et se port qui ne tarderait pas à en faire de même. Je l'attrapait par l'épaule puis le tenait par le col, le regard malade. Une garçonnière … ce connard avait emmené mon Judi dans une garçonnière pour se le taper comme tous ces gigolos qui avaient dû passer par ici avant ! Ma poigne se resserrait sur son vêtement alors que je tentais de calmer ce bruit incessant dans ma tête, mais les remarques de Judi ne faisait qu'aggraver les choses ! Je sentais mon sang bouillonner … je savais qu'il voulait m'énerver, je le savais ! … Mais la vérité était qu'il y arrivait. Et en plus ce connard de serveur qui n'arrêtait pas de se plaindre, dire que j'avais rien à foutre ici, qu'il faisait pas dans le plan à trois, que si on avait une histoire il voulait pas y être mêlé. MAIS TA GUEULE ! Alors je lui décrochais une droite qui l'envoya au sol. Alors je m'approchais de Judi … hypnotisé par sa beauté, posant mon front contre le sien avec du désir dans mon regard, faisant remonter mes mains le long de son corps avant de caresser ses joues.
« Mais qu'est-ce que tu m'as fait Judi, pourquoi je ne peux pas te sortir de ma tête après ce que tu m'as fait … tu m'as brisé et je te désire comme jamais. »
Tout ceci avait été susurré avec délice, comme si je voulais le charmer. Pourtant dans mon esprit je n'avais qu'une envie, lui faire du mal comme il m'en avait fait, mais c'était impossible. Puis je sentis une main se poser sur mon épaule, pas celle de Judi … c'était encore ce type, qui m'insultait et me disait que j'allais lui payer. Mais il n'eut pas le temps de lever le poing que je me retournais, l'attrapant au niveau de la nuque et le précipitant contre le mur, juste entre la tête et l'épaule de Judi, recommençant encore et encore jusqu'à ce que son visage soit rouge. Un dernier coup je le laissais rebondir, se ramassant sur le dos comme une merde, et me mettais à califourchon sur lui, enchaînant d'autres coups de poing alors qu'il ne se débattait presque plus. Alors je déchaînais ma rage, comme ci celui en dessous était le fils de Mnémosyne.
« Pourquoi Judi, pourquoi tu fais ça !? Pourquoi tu me fais souffrir autant !? Pourquoi tu joues avec mon cœur !? Pourquoi tu as brisé ce qu'on avait !? Pourquoi tu ne m'aimes pas !? » des larmes se mêlaient à mes paroles alors que mes coups continuaient. Un peu plus et ce jeune homme je n'allais pas l'envoyer à l'hôpital mais à la morgue.
Sujet: Re: I didn't want to hurt you baby, but you're pretty when you're mine [Mere] Jeu 6 Mar - 19:24
If you knew how much I love you, you would run away. But when I treat you bad, it always makes you want to stay
Entre un Meredith énervé, et le serveur qui disait n’importe quoi, étant visiblement apeuré par l’apparition du demi-dieu, Judicaël s’amusait grandement. Mais le plus drôle, du point de vue de Judi, fut d’entendre, parmi le flot de conneries que proférait l’autre crétin, son délire à propos d’un éventuel plan à trois qu’il refusait, ce qui fit rire l’adolescent. Comme si Judi allait s’amuser à proposer à quiconque de partager Meredith en sa compagnie ? Il s’estimait réellement digne de poser ses mains sur le fils de Déméter ? Le serveur voulait-il voir sa vie toucher à sa fin plus rapidement que prévu ? Et avec violence si Judi s’en chargeait ? Remarquez, il allait peut-être être servi, s’il continuait à babiller comme ça. Pas forcément par Judi, Mere semblait assez remonté pour s’en charger de lui-même. Et le fils de Mnémosyne en eut la confirmation lorsque le poing de son ex s’abattit sur le sombre idiot. Judi en retira un indéniable plaisir, trouvant fort agréable de le voir faire preuve d’autant de jalousie. Bon, c’était incontestablement malsain comme situation, mais Judi étant relativement tordu, ça ne le choquait guère. Tout ce qui lui prouvait qu’il comptait encore pour Meredith lui plaisait, sans doute un peu trop, mais cela peut s’expliquer, d’une part par les sentiments qu’il avait toujours pour lui, mais aussi, en creusant un peu plus, à cause de son défaut mortel...
Le regard du demi-dieu ne quitta pas Meredith, même lorsque celui-ci s’approcha de lui. Il mis un point d’honneur à soutenir son regard. Même s’il trouvait que ça n’était que trop significatif de l’attrait que son comparse ne cessait d’exercer sur lui, cela dit, il savait qu’il pourrait toujours lui effacer la mémoire au pire, ce qu’il comptait bien faire de toute manière... Néanmoins, il était conscient qu’il lui serait difficile, voire impossible, de détourner les yeux, surtout pas avec le regard que Meredith lui lançait. Si Judicaël s’écoutait, il craquerait et oublierait dans les bras du fils de Déméter les raisons qui l’avait poussé à les faire rompre, même si ça n’était que pour quelques instants, sa raison s’imposerait forcément tôt ou tard. Fort heureusement, Judicaël était bien plus déterminé que ça, bien que sa résolution fut mise à mal lorsque les mains de Meredith se posèrent sur lui. Qu’il soit damné s’il cédait à ses pulsions ! Il entendait à peine ce que le demi-dieu lui disait, ayant un peu trop conscience de ses caresses, de la lueur qui brillait dans son regard, et surtout, de sa conclusion. Heureusement qu’il n’était pas comme certains à buger en de telles situations, que son cerveau fonctionnait encore, sinon, ça aurait pu dériver. Oh, attendez, en fait, ça a failli dériver, mais Judi n’eut pas le temps d’attirer encore plus Meredith à lui car celui-ci fut à nouveau sollicité par le serveur. Le plus jeune réalisa alors qu’il avait retenu son souffle ces dernières secondes, et remis dans le même temps sa main droite dans sa poche (non, il ne l’avait nullement sorti pour attraper Meredith, à peine...). Néanmoins, il ne put souffler plus longtemps, car Meredith ne trouva rien de moins amusant que de fracasser la tête du serveur juste à côté de lui, le faisant sursauter au passage, Judi ne s’y attendant nullement. Les yeux écarquillés sous la surprise, peu habitué à voir le jeune homme faire preuve d’autant de violence, Judi parvint à se dégager de la scène quelques secondes plus tard, non sans avoir récolté au passage quelques gouttes de sang provenant de la rencontre de la tronche du serveur et du mur. Il ne tenait guère à voir si Meredith était suffisamment adroit pour fracasser la tête du serveur en visant entre sa propre tête et son épaule sans jamais le toucher au passage. Ca n’était pas exactement à ce genre de contact qu’il avait pensé en suivant l’autre ici...
En de telles situations, le commun des mortels prendrait peur. Ou tenterait d’intervenir pour éviter que la situation n’empire. Seulement, là, on parle de Judi, et le jeune homme aimait un peu trop ce qu’il voyait. C’était totalement tordu, mais il ne tenait nullement à ce que Meredith l’oublie, et la scène qui se déroulait en ce moment montrait bien qu’il était toujours dans l’esprit de son ex. C’était d’ailleurs bien ça son problème, lorsqu’il se décidait à laisser sa liberté à son aîné, il faisait aussitôt machine arrière, peu désireux de le voir refaire sa vie sans lui. Sans oublier qu’en cet instant précis, il trouvait Meredith très attirant. Même s’il pensait la même chose dès qu’il le voyait, peu importe ce que son ancien sauveur faisait, disait et portait. Judicaël ne quitta ses pensées qu’en voyant Meredith continuer à frapper le serveur, au sol, alors que celui-ci était déjà très mal en point. Une partie de Judi ne put s’empêcher de penser que le serveur n’avait eu que ce qu’il méritait : il avait vraiment pensé qu’il était en mesure de s’interposer entre lui et Meredith, et avait eu l’audace d’insulter le jeune homme. Mais une autre partie, moindre comparée à la première, estimait que ça allait trop loin, et que ça ne ressemblait pas à Meredith. Depuis le temps qu’il le connaissait, il savait que ça n’était pas dans ses habitudes d’être si violent. Et il se demandait si ça n’était pas à cause de lui, des maintes fois où il lui avait effacé la mémoire. Il se promit d’y réfléchir plus tard, là, il lui fallait intervenir. S’il n’était pas contre l’idée d’assister à une mise à mort en direct, perpétrée par Mere, il ne pensait pas que son comparse était prêt à avoir le sang d’un innocent sur les mains.
« Non mais tu t’entends là ! », cracha Judicaël, tâchant de ne pas se dire que Meredith en viendrait à le détester si la situation perdurait. Enfin, à le détester plus que ça ne semblait déjà être le cas pour l’instant, il n’en était visiblement pas au point de s’en prendre à lui, mais il craignait que ça ne soit pas indéfiniment le cas. Se passant une main dans les cheveux, se décoiffant encore plus au passage, il tâcha de mettre de côté son envie de serrer Meredith contre lui et répondre à toutes ses interrogations le plus sincèrement possible ou de le secouer comme un prunier pour l’inciter à réfléchir et à comprendre ce qui se passait. Dans les deux cas, c’était une mauvaise idée, il en viendrait à lui dire ce qu’il ressentait toujours pour lui, et même si sur le moment, ça lui semblerait une bonne idée, il savait qu’il regretterait sa décision et effacerait la mémoire de Meredith. Non, il aurait déjà son excès de violence à lui enlever de l’esprit, autant ne pas en rajouter. « C’est pas de ma faute si t’es pas fichu de tourner la page ! », râla-t-il en se massant l’épaule sur laquelle résidaient quelques gouttes de sang du serveur, tout en s’approchant du duo. « Par contre, c’est de ta faute s’il ne ressemble plus à rien. T’as cassé mon jouet. », conclu-t-il avec une voix boudeuse, en interceptant le poing de Meredith avant qu’il ne s’abatte, une fois de plus, sur le serveur, qui n’était à présent plus qu’un pantin inconscient. « Y’a plus grand-chose à faire avec lui maintenant, bravo... », se plaignit-il en observant l’état du serveur, qui n’avait plus grand-chose d’attirant, à moins qu’on ait une passion folle pour les blessés dans son genre. Et si Judi avait conscience d’être tordu, il n’y avait qu’une personne qui pouvait l’attirer encore en étant aussi blessée.... Reposant son regard sur Meredith, il ajouta alors : « Tu vas le tuer. Juste sous prétexte qu’il peut m'avoir et pas toi. Plutôt stupide comme meurtre d’un innocent, non ? », grommela-il en lâchant le poing de Meredith, misant sans doute de manière trop prétentieuse sur sa capacité à raisonner son vis-à-vis. Si sa voix était moqueuse, et un brin agacée, car n’oublions pas que Meredith venait de tout foutre en l’air, son regard était tout autre. C’était d’ailleurs souvent son regard qui pouvait trahir Judicaël, lorsqu’il manipulait quelqu’un, même si pour le déchiffrer, il fallait bien le connaître. Et là, ses yeux indiquaient clairement que la déferlance de violence dont Meredith venait de faire preuve par jalousie lui avait plu. Et ça n’était que parce que sa volonté n’était pas encore entièrement partie qu’il se retenait de sauter sur l’autre demi-dieu. Le serveur à moitié blessé ? Oh, Judi s’en moquait, il pouvait bien crever dans son coin, depuis que Meredith était arrivé, son existence avait retrouvé le rang insignifiant à ses yeux qu’il aurait eu en générale.
Sujet: Re: I didn't want to hurt you baby, but you're pretty when you're mine [Mere] Lun 24 Mar - 2:06
L'espace d'un instant mon esprit c'était complètement envolé. Poussé par … je ne sais pas poussé par quoi, la haine, la jalousie, j'avais suivit Judicaël, suivit mon ancienne amour plus que je n'aurais dû jusqu'à ce sordide endroit où il était entré en compagnie de cette homme. Dire que j'aurais pu le trouver mignon dans une autre vie … là je ne voyais que répugnantes créatures effectuant des répugnantes actions sur la chose que je désirais le plus protéger au monde. Alors mon esprit avait disparu, plus de pensées, plus de raison, simplement un vide pendant lequel tout était noir. J'étais comme enfermé dans un de ces caissons sensé vous libérer l'esprit, à défaut qu'il avait là fuit. Finalement un bruit sourd et répété me ramena peu à peu à la réalité, une sensation humide sur les articulations alors que ces dernières me faisaient atrocement souffrir. Mais surtout je sentit une main se poser sur mon bras, stoppant un poing qui semblait avoir frappé un nombre de fois conséquent ce visage flou qui apparaissait peu à peu devant moi, me rendant alors compte qu'une voix familière me parlait et remettant les paroles en ordre. J'étais perdu, je ne comprenais plus grand chose. À vrai dire je n'étais plus certain de savoir exactement où j'étais, mais en voyant le visage de Judi, je souriais, un sourire terrifiant avec les éclaboussure de sang sur mon visage mais ça encore je ne m'en rendais pas compte, me concentrant simplement sur le fils de Mnémosyne que j'avais l'impression de n'avoir jamais quitté. Tuer qui ? Qui pouvait l'avoir alors que moi non ? Je tournais de nouveau rapidement mon regard, ce dernier clairement fixé sur le corps inerte qui se trouvait sous moi et pourtant c'était comme ci il n'y avait rien, rien que mon esprit actuel voulait assimiler. Je me tournais de nouveau vers Judi et, pris d'une pulsion, je lui attrapais le visage et l'embrassais avec fougue. En même temps je lui étalais ce liquide rouge que j'avais sur la main … j'étais encore assez lucide pour me rendre compte qu'il s'agissait de sang, pas assez pour me poser la question d'où il provenait, trouvant simplement que ça lui allait merveilleusement bien.
« Tu es à personne d'autre. Pourquoi tu serais à quelqu'un d'autre ? Tu n'es qu'à moi et à moi seul. »
Et je l'embrassais de nouveau, me redressant légèrement pour bien lui faire face, suivant les courbe de son corps dénudé que je teintais de rouge avant que le sang qu'il me restait sur les mains ne soit trop étalé pour le marquer. Je le serrais contre moi, quittait ses lèvres pour lui mordre la nuque avant qu'enfin les événements commencent à me rattraper. Je m'arrêtais donc, tournant légèrement la tête vers le serveur alors que mes mains étaient sur les hanches de Judicaël que ne comptais nullement lâcher. J’inspectais donc son état, voyais la gravité de l'état dans lequel je venais de le plonger et … je me mis à rire, un petit rire qui traduisait la folie et un plaisir malsain pour ce que je venais d'accomplir. Je tournais de nouveau mon visage vers Judi, plongeant mon regard dans le sien en collant nos fronts, avant de venir lui capturer les lèvres une nouvelle fois.
« Cela te plaît n'est-ce pas ? Je sais que ça te plaît ! Pour toi je serais prêt à tuer n'importe qui. Pour toi je serais capable de l'éventrer sous tes eux si c'est ce que tu veux. » et je l'embrassais de nouveau.
En réalité je n'avais aucune idée de si ça pouvait lui plaire ou non. Oh sans doute y avait-il des signes ! Mais dans ce cas précis il ne s'agissait que d'une coïncidence. Pour les prochaines heures j'avais perdu la raison et j'étais persuadé que quoi qu'il arrive, ça lui avait plut, c'était obligé que ça lui ait plut. Et si ça n'était pas le cas … la part encore saine de mon esprit n'osait y penser, il était préférable qu'il soit conquit et surtout consentant. De toute manière il l'était forcément, il m'aimait, j'en étais certain ! Je léchais sa joue rouge avant de retourner sur ses lèvres, mordant sa lèvre inférieur alors que mes mains le parcouraient encore et encore. J'avais l'impression de ne pas l'avoir touché depuis une éternité, j'étais intenable et ce qui venait de se passer n'avait fait qu'augmenter mon excitation. Finalement je le plaquait de nouveau contre ce mur où il se trouvait juste un peu plus tôt, ce mur qui était encore marqué par le passage percutant du petit serveur qui avait déjà quitté mon esprit. Je lui embrassais de nouveau le cou, puis la mâchoire, puis lui mordillait l'oreille avant de murmurer à cette dernière.
Sujet: Re: I didn't want to hurt you baby, but you're pretty when you're mine [Mere] Jeu 27 Mar - 20:36
If you knew how much I love you, you would run away. But when I treat you bad, it always makes you want to stay
Un sourire se dessina sur les lèvres de Judicaël après que Meredith s’en soit emparé. Pourquoi souriait-il ? Pour deux raisons, on ne peut plus bête. La première étant qu’il avait senti, de plus en plus fortement depuis l’arrivée de l’autre demi-dieu, que la situation allait déraper. Un panneau lumineux sur lequel était inscrit « Danger » s’était illuminé dans sa tête lorsqu’il avait décidé de s’interposer entre le fils de Déméter et le serveur. La deuxième étant simplement qu’il voulait que ça dérape. Il le voulait depuis que Mere était arrivé. A vrai dire, il le voulait presque à chaque fois qu’ils se voyaient. Mais il avait toujours réussi à résister, car lors de leurs dernières entrevues, son cerveau était entièrement en état de marche. Malheureusement, depuis que Judi avait mis les pieds dans cette cave, son cerveau avait cessé de fonctionner : quel intérêt de se servir de son cerveau quand on s’apprêtait à s’envoyer en l’air avec un inconnu ? Toutefois, il y avait de fortes chances pour que Judicaël s’insulte de tous les noms d’ici à quelques heures quant à son incapacité à retrouver ses esprits plus rapidement, surtout en présence de Mere. Du moins, ce fut la réflexion qui lui traversa brièvement l’esprit quand Mere déclara que le plus jeune n’appartenait à nul autre qu’à lui. Le fils de Mnémosyne eut envie de sourire face à tant d’assurance, mais, étonnamment, une partie de son esprit était encore en relatif état de marche, et lui fit comprendre que ça serait stupide (bien qu’il approuve entièrement ce qu’il entendait). Néanmoins, son cerveau était aussi un peu stupide en ce moment, car cette part rationnelle ne se manifesta nullement pour inciter Judicaël à repousser Mere lorsque celui-ci l’embrassa à nouveau. A sa décharge, sentir les mains du demi-dieu parcourir son corps ne l’aidait clairement pas à garder son sang-froid, bien au contraire. Sans oublier qu’il ne trouvait nullement déplaisant le fait que Mere s’amuse ainsi à étaler sur lui le sang qu’il venait de faire couler du serveur. Pire même, il y prenait un plaisir pervers, trouvant fortement agréable d’être recouvert du sang du serveur que Meredith venait de tabasser par pure jalousie et possessivité. A dire vrai, il estimait une telle réaction normale, ne voyant en rien le côté malsain de la chose... Non, pour Judi, tout était normal, aussi bien répondre aux baisers de Meredith, que de laisser le serveur dans l’état pitoyable dans lequel celui-ci venait de le mettre.
En dépit du fait que Mere semblait tenter de lui faire perdre la tête (peut-être sans même en prendre conscience d’ailleurs), Judi parvenait à se contrôler. Du moins à utiliser les 10% de son cerveau qui étaient encore en état de marche et à se contenter de frôler le corps de Mere à travers le t-shirt de celui-ci. Mais il n’était nullement en mesure de détacher son attention du demi-dieu, même lorsque celui-ci passa quelques secondes à observer le serveur, comme s’il venait tout juste de se souvenir de sa présence. Contemplant Meredith qui considérait l’autre débris, et qui ne semblait ni surpris, ni dégoûté de ce qu’il avait fait, un nouveau sourire apparu sur les lèvres de Judicaël. Pourquoi en irait-il autrement, lorsque l’on sait qu’à l’époque où ils étaient ensemble, Judi avait souvent exacerbé son côté bagarreur pour provoquer des rixes juste en face de Meredith et inciter celui-ci à venir prendre son parti et donc, se battre pour lui, même si dans le fond, Judi n’en avait que rarement besoin ? Il fut cependant fortement surpris en entendant Meredith éclater d’un rire sadique. Ca ne ressemblait guère au jeune homme tel qu’il le connaissait, de s’amuser d’être responsable d’un tel « carnage », surtout lorsqu’il était aussi gratuit que celui-ci. Malgré cela, Judi ne fit rien pour faire comprendre à Meredith que la situation était anormale. D’une part parce que son cerveau ne fonctionnait que très partiellement (réfléchir avec les mains de Mere sur ses hanches était mission impossible pour Judi). D’autre part parce qu’il aimait bien la folie qui l’auréolait. Mais bien entendu, cela sera une raison supplémentaire pour Judi de se maudire d’ici à quelques heures.
L’adolescent aurait aimé répondre à la question – teintée d’affirmation – de Meredith, mais ce dernier l’empêcha de parler en l’embrassant. Si en général, Judi détestait qu’on l’empêche de s’exprimer, il n’avait rien contre si c’était pour l’embrasser, ou plutôt, si c’était pour que Meredith l’embrasse, mais cette nuance, il ne l’admettra pas si facilement. Cependant, à défaut de pouvoir lui répondre de vive voix, il décida de lui comprendre autrement que oui, en effet, il avait aimé voir ce déchaînement de violence engendrée par la jalousie. Subrepticement, ses mains se faufilèrent sous le haut de Meredith, repartant à la découverte de ce corps que Judicaël avait passé des mois à essayer d’oublier, en vain. Une imperceptible grimace passa sur son visage, assombrissant son regard d’une lueur de culpabilité lorsqu’il frôla la cicatrice qui entachait la perfection de son ex-petit-ami. L’espace d’une demi-seconde, Judi tenta de s’éloigner de Mere, la cicatrice ayant agit comme un électrochoc sur lui, lui rappelant les raisons pour lesquelles il s’était arrangé pour qu’ils rompent. Ses mains sortirent de sous le haut de Mere, mais c’était sans compter sur le demi-dieu, qui agissait comme si la situation était normale. Ce fut suffisant pour mettre en sourdine, une fois de plus, le cerveau de Judicaël. Ce fut ainsi que le fils de Mnémosyne se retrouva, pour la seconde de fois la journée, plaqué contre le mur. En meilleure compagnie que la première fois, cependant, ne put-il s’empêcher de faire mentalement la correction.
En l’espace de quelques secondes, Meredith parvint à éteindre entièrement le peu de cerveau de Judicaël qui était encore en état de marche. Judicaël allait vraiment regretter d’ici à quelques heures de ne pas avoir eu le courage de repousser Mere, mais pour l’instant, il ne le voulait pas. Même s’il savait qu’il n’aurait d’autres choix que d’effacer la mémoire de son aîné par la suite, afin que celui-ci ne se souvienne nullement de ce qui s’était passé entre eux cet après-midi. Même s’il savait que lui-même ne pourrait s’effacer la mémoire pour oublier ce même moment partagé. Même s’il avait conscience que cela allait le ronger, pendant des mois entiers, car ce souvenir allait s’ajouter à ceux, nombreux, qui hantaient son esprit, au sujet de Meredith. Maudite mémoire eidétique qui allait prendre un malin plaisir à le torturer en lui montrant inlassablement ce qu’il ne pouvait et ne devait plus avoir... Mais n’allons pas trop loin dans le temps, pour l’heure, Judicaël ne pensait nullement à ça (il ne pensait pas à grand-chose à dire vrai...). Glissant ses doigts sous les passants de la ceinture du jean de Mere, il l’attira encore plus vers lui, se collant littéralement contre lui pour susurrer à son oreille d’une voix malicieuse « C’est pas compliqué de deviner ce que je veux... ». Frôlant de ses lèvres la joue de Meredith, le jeune homme repartit à l’assaut de ses lèvres, dans l’ivresse d’un alcoolique replongeant dans son addiction pour l’alcool. Ses mains délaissèrent les passants de la ceinture du jeune homme pour attraper le t-shirt de Mere, et le soulever doucement. Il ne quitta les lèvres de Meredith que pour l’aider à se débarrasser de son haut, qui était devenu superflu pour le moment, et qui atterrit, sans qu’il ne l’ait fait exprès, sur le pauvre serveur. Une fois encore, Judi caressa le torse et le dos de Mere, avec nettement moins de retenue que précédemment et avec une précipitation qui n’était pas sans rappeler celle d’un drogué s’apprêtant à succomber une fois de plus à sa drogue préférée.
La bouche de Judi se décolla finalement de celle de Mere pour glisser le long de sa joue puis de sa mâchoire mais aussi de son cou pour terminer sur son torse, sur lequel il déposa divers baisers, avant de s’attarder plus longuement sur la cicatrice. Celle qu’il n’avait pu épargner à Meredith à cause de sa maladie. Celle qui symbolisait si fortement aux yeux de Judi à quel point il avait peur de le perdre. La seule avec laquelle il n’avait jamais pu « jouer ». Mais il comptait bien se rattraper, ce fut la raison pour laquelle il laissa sa langue errer sur cette balafre, qu’il méprisait (il en portait la responsabilité), autant qu’il l’adorait (elle était sur Mere.). Ce faisant, l’une de ses mains glissa le long du torse de Mere pour descendre jusqu’à son entrejambe, qu’il caressa à travers son jean, désireux de vérifier qu’en dépit de tout ce qui c’était passé entre eux, il lui faisait toujours de l’effet. Oui, Judi voulait une preuve concrète, pouvant être un peu stupide, surtout lorsqu’il s’agit de manifester de la confiance en soi, une réelle confiance, et non une façade. Quelques secondes plus tard, il délaissa le stigmate de leur dernier combat mené ensemble pour embrasser à nouveau Meredith, tandis que ses mains se baladèrent sur le dos de celui-ci. Reprenant son souffle, il en profita pour déclarer alors : « C’est juste toi que je veux. ». En d’autres circonstances, ça aurait pu paraître mièvre. Mais ça n’était pas le cas quand ça provenait de Judi, il y avait en effet un mélange d’excitation, de peur et d’aveu dans ses propos, symbole parfait du bordel qui régnait dans sa tête dès qu’il pensait à Mere. Il ne laissa cependant pas le temps à Meredith de répondre quoi que ce soit, peu désireux que le jeune homme décrypte quoi que ce soit dans ce qu’il venait de lui annoncer, et le fit taire d’un baiser, comme Mere le lui avait fait tout à l’heure. Avec un petit soupir de fierté, il mordilla la lèvre inférieur du demi-dieu, tandis qu’il veillait minutieusement à laisser son empreinte sur le dos de celui-ci en le griffant quelque peu et en divers endroits. C’était un réflexe stupide de Judi quand il était avec Meredith, comme s’il éprouvait alors le besoin de le marquer comme lui appartenant, le revendiquer comme étant sien. Habitude idiote qui allait laisser des traces, même lorsque Judi lui aura effacé la mémoire. Nul doute que lorsqu’il se décidera à remettre son cerveau en marche, il aura vraiment de quoi s’insulter de crétin. Qu’à cela ne tienne, il s’arrangera pour trafiquer la mémoire de son comparse et lui faire croire que ces griffures étaient dues à l’un des crétins avec lesquels il tentait d’oublier Judi.
Il cessa finalement de mordiller la lèvre de Mere pour le regarder dans les yeux avec une vive malice brillant dans le regard. Il s’apprêtait à coucher avec son ex, à le considérer partiellement comme un jouet du fait qu’il allait lui effacer la mémoire par la suite, mais également à entretenir le mépris que Judi entretenait envers lui-même, et pourtant, rien dans son attitude ne démontrait qu’il avait partiellement conscience de cela. Rien non plus ne laissait à entendre qu’il éprouvait une quelconque gêne d’être recouvert du sang d’un autre. En fait, plus grand-chose ne comptait. Il attrapa la main dont Meredith s’était servi pour frapper le serveur, la parsemant de baisers, dans un mélange curieux et indistinct de celui qui s’amuse à goûter le sang qu’on a fait couler pour lui mais aussi de celui qui prodigue de la tendresse au blessé pour le réconforter. Judi étant bizarre, rare seront donc les personnes à s’en offusquer. Jamais son regard ne quitta celui de Mere, alors qu’il s’amusait de la sorte, et que son autre main était toujours occupée à marquer son territoire. « Tu es à moi. », souffla-t-il en lâchant sa main, en réponse à ce que Mere avait dit tout à l’heure, à croire que Judi avait besoin de l’énoncer à voix haute, ne prenant nullement la peine de préciser que la réciproque était vraie, tant ça semblait logique. « Ne l’oublie jamais. », ajouta-t-il comme une supplique, bien qu’il ait conscience que cela ne sera pas possible, car il comptait bien effacer cet aveu de l’esprit de Mere, mais il tenait à le dire, pour apaiser son esprit qu’il tourmentait lui-même.... C’était sans doute pour cela qu’il avait griffé Meredith, afin que celui-ci puisse en avoir une preuve gravé à même la chaire, à défaut de s’en souvenir réellement.