J’avais dû dormir deux heures. Pas une de plus. Le tatouage du sabre dans mon dos me brûlait, comme souvent, après les cauchemars que Némésis m’imposait. Fichue Deus Graecae. J’aurais pu aller m’allonger aux côtés de Jo’, et tenter de me rendormir ainsi (vous allez dire que c’est mal que c’est pas sain, mais je vous ai rien demandé). Mais non. Une fois encore, je pris une décision, comme ça, d’un coup, comme ça m’arrivait souvent. De toute manière, on était vendredi soir, je n’avais pas cours le lendemain. Je pris une feuille de brouillon, un stylo bille et laissai un message à Jo’. De toute manière Kathie avait l’habitude de ce genre d’escapades nocturnes, elle ne s’inquiète plus vraiment. Je m’habille, sangle les deux fourreaux dorsaux de mes katanas, que je range dedans. Je mets mes Doc Martens, attrape mes écouteurs et mon MP3 (dans la coque imperméable), prends mes clés et sort de l’appartement, fermant la porte derrière moi. Il est à peine minuit. La ville de New-York est aussi bondée que le jour, ce n’est pas pour rien qu’on la surnomme la Ville qui ne Dort Jamais. Je me faufile entre les passants, agacée par ceux qui râlent que je les bouscule. J’ai une idée précise d’où je veux aller. Un endroit qui n’est pas surpeuplé et encore moins en pleine nuit, mis à part des solitaires, des couples, et des fous. Je marche d’un pas décidé vers la plage. Une fois arrivée à celle-ci, je trouve un coin à l’écart, entre les rochers, où je pousse une série de cliquetis. Au loin, j’aperçois un aileron, trop arrondi pour être celui d’un requin, qui s’approche doucement du bord de la plage, répondant à mon appel. Je saute ensuite dans l’eau sans hésiter. Elle est froide, mais j’ai pris l’habitude. Le dauphin que j’ai appelé me prend sur son dos sans rechigner. Nous sommes amis après tout. C’est Joli-Cœur, qui est toujours le premier à répondre présent. Nous sommes liés d’une manière que je ne comprends toujours pas, même avec les années.
 « Salut miss ! J’t’emmène où ? On va jouer ? »
Un grec, un jour, m’a appris que les Pégases étaient très joueurs. Les deux ont forcément un lien de parenté, je ne vois que ça. Les dauphins sont exactement les mêmes : fiers, ils ne ratent jamais une occasion pour s’amuser, blagueurs (quoi que ça c’est un peu propre à Joli-Cœur), et goinfres. Je m’accroche à son aileron, et secoue la tête
 « Non Joli-Cœur, on ne va pas jouer. Tu m’emmènes à la Colonie s’il te plait. »
 « Ca fera quinze dollars pour la route, plus deux pour le passager, donc toi, et cinq pour le supplément de poids. Tu te rends pas compte comment ils sont lourds tes katanas ! Et le pourboire, vingt dollars, ce sera suffisant. »
Je rigole. Il n’a jamais été question de payer pour le moindre service entre nous. En échange, je le respecte et l’aide parfois pour certaines choses. Bon, je vais pas mentir, je lui donne des conseils pour draguer les femelles. Mais c’est un ami ! Il se prend des râteaux à chaque fois, de toute manière, faut que j’innove à chaque fois. Ses muscles se tendent et il commence à nager, tout en faisant attention à ce que je puisse toujours respirer. Oui, j’ai peur de me noyer, alors que je passe mon temps dans l’eau. Mon psy dit toujours qu’il faut que je me détende, et que je me laisse faire, mais c’est juste impossible. Je le sais que je ne suis pas fille de Neptune ! Je le sais que si j’inspire de l’eau, mes poumons vont pas la filtrer et je vais mourir ! Des fois, je me demande si mon psy n’est pas un psychopathe qui veut ma mort ! C’est bien pour ça que je préfère me confier à Eytàn (ou à Jo’, mais là, c’est différent, il arrive à lire en moi, je suis donc obligée de tout lui raconter). Je soupire et regarde un instant le paysage maritime. La lune est pleine et elle brille de mille feux, illuminant la mer de ses rayons argentés. L’endroit est désert. Enfin, en terme d’humains, car une toute autre vie défile sous la surface. J’en profite pour chantonner doucement, sans attirer le D.L.C.E.M. sur nous. J’attaque le refrain, où j’aurais dû faire grimper les décibels , mais mon dauphin me coupe.
« Et tu comptes faire quoi à la Colonie ? En pleine nuit ? »
« Je vais voir Eytàn. »
 « Et moi je suis Armando. Tu vas pas plutôt voir un fils d’Athéna, non ? Sinon pourquoi tu t’es habillée en mode rock, ce que tu ne fais jamais pour Eytàn, et que tu as gardé tes cheveux lâchés ? »
 « Si c’est maman qui te demande de me poser ces questions, tu lui réponds que non ! Et puis, je suis quand même assez grande pour me débrouiller seule ! »
Je grommelle des jurons en latin. Je sais que si certains humains m’entendaient, ils me canarderaient, me reconnaissant comme appartenant au monde mythologique, mais qu’ils y viennent ! J’vais leur montrer que j’ai retenu pas mal de choses à la Légion et que sans nous, ils crèvent. Ah oui, faut que j’éclaircisse un peu nos propos. Armando est un garçon du lycée que je ne supporte pas. Le genre « latin lover », qui fait tomber toutes les filles comme des mouches, qui change de copine comme de chemise, qui drague toutes les femelles qui bougent… Sauf moi. Il a essayé, il s’est pris mon poing dans la figure, et en public. Depuis, on se déteste mutuellement. Et Joli-Cœur est juste tout l’inverse. Alors quand il dit « C’est ça, et moi je suis Armando », ça revient à dire chez vous « Et moi je suis la Reine d’Angleterre. » Et oui, j’appelle la déesse Salacia « maman ». Je l’ai toujours fait. C’est bien le rôle qu’elle a dans mon histoire, je ne vois pas pourquoi je devrais lui en attribuer un autre. Je ne la déteste pas, loin de là. Même si elle n’est pas très présente, il y a toujours Joli-Cœur, le cadeau qu’elle m’a fait pour me sauver la vie et faire réussir ma quête, qui me rappelle qu’elle est quand même là pour moi. Je ne fais pas partie des demis-dieux qui sont sûrs que leurs parents les renient alors que ceux-là ne leur ont rien dit d’explicite. Faut pas chercher les sous-entendus avec les dieux. Et non, je n’aime pas le fils d’Athéna dont parle l’animal, ou du moins pas plus que comme un ami…
… Non, en vrai, je ne sais pas trop. Je ne vais pas vous mentir, je suis incapable de décrire ce que je ressens pour lui, et ça me gonfle. Et bizarrement, je veux pas en parler à mon jumeau ou à mon psy. Mon psy, je vais pas le voir pour ce genre de trucs absolument idiots, je vais le voir pour qu’il m’aide à ne plus avoir peur de me noyer ce qui me débloquera peut-être quand on me demande de plonger . Si je n’ai pas de masque et de tuba, je ne me sens pas à l’aise et refuse de mettre la tête sous l’eau plus de quelques secondes. Et puis, mon psy est fils d’Aquilon, comme Jo’, j’ai pas envie qui lui dise pour ça. Parce que je sais pas, mais vu les réactions entre Eytàn et mon grand-frère, j’ai peur que ledit fils d’Athéna puisse pas faire deux pas avant de se faire tuer. Et puis même. Je reste encore un long moment silencieuse, boudant Joli-Cœur et ses questions indiscrètes, et surtout ses sous-entendus. Non mais ! Nous voilà désormais tout près de la Colonie. Je peux déjà distinguer les bungalows au loin. Joli-Cœur me laisse près du rivage, sans aller s’échouer non plus. Je lui dis à peine au revoir, ma moue boudeuse toujours collée au visage. Et j’aperçois Logan au loin. Et Joli-Cœur et ses sous-entendus s’envolent bien loin. Et toute trempée que je suis, je vais vers lui en courant dans la poussière et le sable. Et je saute dans ses bras :
« Logan ! »

     
                     Quelle belle nuit, la lune éclairait le ciel et les étoiles brillaient de mille feux dans le ciel de notre univers. Mais qu'est-ce que je raconte je divague, c'est surement parce que je n'arrivais pas à fermer l’œil. Cela fessait plus deux heures que je n'arrivais pas à dormir. J'essayais de trouver la raison de cette insomnie, avais je oublier quelque chose d'important. J'avais bien fait les tâches ingrates et très importantes pour le camp que Mister D m'avait confié, enfin très importantes pour le camp... mon œil oui. En quoi laver toutes ses bouteilles de vin, enlever toutes les feuilles du toit de la grande maison ou encore de lui masser les pieds était des tâches vraiment très importantes pour la colonie? Je me le demande.

     
                    Enfin bref, cela ne devait pas être ça. Je réfléchissais en regardant le pendentif de mon ancêtre Poséidon, qui pouvait être la chose ou la personne qui pouvait bien me hanter.
Mon ex mi-femme mi-serpent, non impossible elle doit être en train de dévorer un autre demi-dieux.
Kennedy, je ne pense pas cela ne fessait pas si longtemps qu'on s'était revus.
Mister D, il manquerait plus que ça lui qui viendrait hanter mes rêves, je l'avais déjà assez vu lui et ses pieds pour la journée.
Alors la personne qui pouvait me hanter n'était d'autre que... Day...
     ...Oh Day, la jeune femme romaine qui fait anciennement partie de la Légion, oui je sais Day et une Romaine est même si j'ai pour habitude de ne pas trop les apprécier j'aime bien Day, plus que bien, je l'adore, non je ne l'adore pas c'est juste une amie... enfin je crois, j'en suis pas sur en fait.
À l'heure qu'il est je ne sais pas ce que je ressens pour elle, mais à un point que je donnerais la migraine à n'importe qui.
Je regardais ma montre *1 heure du matin*. Et mince. Je sortis de mon lit et j'allai me promener sur la plage.

                     À mon arrivée au niveau de la plage, il n'y avait personne. Pas étonnant voyait l'heure. Je repensais à Day et me perdis dans mes pensées. J'en fus très vite sortie car l'ombre d'une personne courue dans ma direction et sautai dans mes bras en disant « Logan ! ».
C'était Day. Elle nous fit tomber tous les deux dans le sable.
Je vis son visage souriant me regarder dans les yeux. Elle était trempée et toute mouillée.
Je me mis à rougir sans aucune raison. Pour éviter son regard je baissai mon regard au niveau de sa poitrine. Bon je passerai surement pour un pervers mais bon cela n'était pas grave car pour éviter son regard je n'avais pas d'autre choix.
"Je suis content de te revoir Day, comment vas-tu depuis le temps?", dis-je en rougissant et en baissant mon regard vers sa poitrine.    

Il tente de me rattraper mais tombe à la renverse. J'éclte d'un rire sonore, vrai, pas un ricanement ironique ou sarcastique que je pousse souvent. Rares sont les personnes qui arrivent réellement à me faire rire. Je suis bien là. Même si je suis trempée, j'ai presque pas froid (par habitude, c'est que l'Atlantique, en plein mois de Décembre, à dos de dauphin, c'est pas un jacuzzi), et l'air s'emplit d'une odeur particulière, comme... DES COOKIES. DES COOKIES AU CHAMALLOWS. (Sisi c'est bon, j'vous jure). Le goût qu'a l'ambroisie quand j'en mange un carré. Il y en a toujours à la maison, de l'ambroisie. C'est une odeur réconfortante. Mais elle ne vient pas de l'air, du vent ou quoi que ce soit. Non. Elle semble provenir de Logan. Et j'ai qu'une envie, c'est de me blottir contre lui. Mais je ne le fais pas. Parce que je suis dans une situation qu'un esprit plus complexe que le mien trouverait ambigüe. Je sis allongée sur Logan, littéralement. Le fils d'Athéna, lui, doit s'en rendre compte, car il rougit et baisse les yeux. Comme ça il a l'air... Mignon. Non, oubliez ce que j'ai dit. Jamais, à mes yeux, un garçon ne pourra être qualifié de mignon. Je ne tiens pas à finir mes jours à chasser aux côtés d'une féministe engagée et immortelle, mais il y a des limites à tout. Et c'est ma fierté qui les pose : cette fameuse fierté romaine. Cette fierté romaine qui rend les choses bien plus complexes qu'elles ne le sont déjà, qui m'empêche d'aller dans le sens de mon psy. Et surtout, qui, ajoutée à mon entêtement, peu me noyer dans le déni le plus profond. Ca pourrait être mon défaut fatal, mais j'en ai un bien plus fort, en relation avec Invidia, ou Némésis, t'façon, grecque ou romaine, cette déesse sera toujours aussi casse-pieds.
En revanche, ce qui est moins mignon, c'est le regard de Logan qui se baisse, mais sur ma poitrine. Alors le rouge de gêne s'amplifie. Et son regard plongé dans mon décolleté, il articule ces quelques mots, qui m'atteignent presque en sourdine, tant je suis... Gênée à mon tour, par ces deux yeux posés sur cette partie de mon anatomie. Et puis, j'entends très distinctement le mélange de piaffements et d'insultes de mon dauphin, qui semble être partagé entre la colère que ce demi-dieu ne me regarde pas uniformément et l'absurdité de la situation, se repassant encore et encore la scène où je m'étais jetée dans les bras du fils d'Athéna. Juste après avoir assuré que je ne venais pas le voir... Cette soirée, j'allais en entendre parler pour un moment, et j'étais bien heureuse que mes deux chaperons ne parlent pas le dauphin -quoique Eytàn pouvant se transformer en n'importe quel bébé animal, j'ai des doutes.
"Je suis content de te revoir Day, comment vas-tu depuis le temps?"
Je me redresse, et remonte la fermeture éclair de ma veste, afin de cacher mon décolleté. Déjà que j'ai toujours peur qu'on voie ma poitrine, alors là, si je finis pas par ne pas porter des cols roulés, c'est que j'ai un talent... Dans le registre de l'imbécilité. Ne pas faire confiance aux garçons. Hm ? N'est-ce pas comme ça que maman s'est laissée prendre au jeu de Neptune ? Une seconde d'inattention, et puis pouf, vus voilà mariée à un dieu. Qui va faire des enfants avec d'autres femmes que vous... Enfin, je ne traite pas dans les peines de coeurs divines, j'essaie juste d'en tirer des leçons. Et à vrai dire pourquoi des leçons sur les chagrins d'amours ? Non, ça doit être la fatigue.
Cette fatigue qui a mystérieusement disparu, maintenant que je suis arrivée sur cette plage. J'ai toujours aimé l'eau. Elle m'a toujours revigorée, sans me donner non plus des pouvoirs exceptionnels. Mais c'est chez moi, autant que dans mon appartement. Quand j'ai les deux pieds dans la mer, je me sens... A ma place. Cette place que les demis-dieux cherchent tant. Désormais, même mon tatouage, sur mon omoplate a cessé de me brûler.
"Je survis, c'est déjà ça. Contrairement aux autres demis-dieux, j'aimerais bien que Somnus passe me voir plus souvent, j'en ai marre de rester à tourner en rond, ou à faire toujours la même chose. Et toi ? Le Camp, la famille... Une fille dans ta vie peut-être ?"
Je proposais cette dernière hypothèse avec une pointe d'amertume dans la voix. Mais à l'intérieur de moi-même, cette pointe me lacérait le coeur doucement. Et mon incompréhension ne faisait qu'amplifier la douleur. Je déteste ne pas comprendre. Ne pas savoir. Je suis née pour être chef. Quand l'occasion se présente, je perds tout mon côté drôle, immature et complètement idiot. Si on me le demande, je peux tenter de prendre sur moi-même pour réfléchir aux ordres donnés. C'est pour cela aussi que je me suis retirée du Camp Jupiter. En tant que centurion, j'aurais pu faire des dégâts énormes. Je ne réfléchis pas assez, et si la menace touche mes amis, je deviens juste une boule d'impulsivité. Je vais me plier aux circonstances mais toujours aller en attaque.
"Et la prochaine fois que tu baisses les yeux, s'il te plaît, évite de mater mon décolleté, ça éviterait qu'un jour je te colle une beigne sans le vouloir. A moins que tu ne te fasses transformer en plancton avant. Ou en statue de glace."
Je souris, avec ce demi-sourire énigmatique qui signifie que de toute manière, s'il me touche il est mort, donc pas besoin de m'observer comme ça. S'il n'avait pas rougi de gêne, je l'aurais cru pervers. Et c'est bien les dernières personnes que j'apprécie, les pervers. J'préfère cent fois affronter une chimère qu'un type qui regarde les filles passer juste pour leurs atouts. Ce sont des hommes de la pire espèce, seule la Mort peut expier leurs fautes. Et ce sourire chargé de menaces de morts se fond en une expression plus douce. Je passe ma main dans mes cheveux rendus aile-de-corbeau par la mer et les embruns, et les ramène en arrière. La dernière fois que j'ai fait ça, c'était au Camp Jupiter, il y a bien longtemps. Je venais de me rende compte de mes sentiments pour Jo' et...
Non, cela n'avait absolument aucun rapport. Cette manie revenait, comme ça, comme toutes les filles de mon lycée le faisaient. En tout cas je l'espérais.

Je devais vraiment être en train de rougir au moment où je posai mon regard sur la partie de son anatomie. Day se redressa et remonta la fermeture éclair de sa veste, afin de cacher son décolleté. Je sais ce qu'elle devait se dire à ce moment-là *ne pas faire confiance au mec*. Bah en même temps, je la comprends vu que tous les dieux hommes séduisaient des pauvres mortelles humaines, leur faisaient un enfant, puis s'en allaient s'en donner aucune nouvelle. Mon ancêtre Poséidon avait dû séduire comme sa Amphitrite... enfin Salacia pour Day vu qu'elle était romaine, donc Poséidon avait dû séduire comme ça sa mère puis l'avait épousé puis ne faisait que la tromper avec des mortels, bon d'un côté s'il ne le faisait pas je ne serais jamais venu au monde vu que mon arrière-arrière-grand-père ne serait jamais né. Donc pour sa je le remercie. Enfin bref je m’égarais et je ne regardais plus vraiment ma chère amie, j'étais littéralement perdu dans mes pensées de mon ancêtre. Je repris ma concentration sur Day.
"Je survis, c'est déjà ça. Contrairement aux autres demis-dieux, j'aimerais bien que Somnus passe me voir plus souvent, j'en ai marre de rester à tourner en rond, ou à faire toujours la même chose. Et toi ? Le camp, la famille... Une fille dans ta vie peut-être ? Et la prochaine fois que tu baisses les yeux, s'il te plaît, évite de mater mon décolleté, ça éviterait qu'un jour je te colle une beigne sans le vouloir. A moins que tu ne te fasses transformer en plancton avant. Ou en statue de glace."
Survivre, ça c'était normal vu que pour nous les demi-dieux, notre espérance de vie était grandement réduite à cause des monstres qui voulaient notre délicieuse chaire de demi-dieux ou alors boire notre sang. Heureusement pour moi que le sang de Poséidon se ressentait moins présent dans mon organisme sinon je ne pourrais même pas aller boire un verre d'Oasis ou un café en dehors de la colonie, mon pauvre arrière-arrière-grand-père avait dû en baver lui. *Que Somnus passe te voir, moi aussi j'aimerais bien qu'il passe me voir comme sa tu arrêterais de venir me hanter la nuit et aussi les pieds de Mister D*.
La colonie bien sûr que tout va bien, pourquoi vous me posez toujours cette question *oui elle va bien sinon je ne serai pas là pour t'en parler*. La famille, si ça va, bah je n'ai pas revu mon père archéologue depuis plusieurs mois même plusieurs années, ma mère Athéna cela faisait bien un mois ou deux que ne l'avait pas vu. Quant à Poséidon, je le voyais très rarement mais je le soupçonnais de m'envoyer de l'eau de la plage dans la tête quand je passai par ici, de couper l'eau lorsque je prenais ma douche ou encore de m’asperger de l'eau des toilettes lorsque j'y étais, mais à pour tout ça je l'adorais mon ancêtre. Par contre la question une fille dans ma vie. Mais bien sûr une fille dans ma vie j'avais tellement le temps de séduire de beau mortel qui bavait en me voyant ou de belle demi-déesse qui t'entait de me séduire, bon d'un côter cela me flattais mais je n'avais pas trop le temps de flirter avec des filles. Et pour son décolleter, je savais qu'elle parlait de sa mère ou de Joo'.
"Normal que tu survives, à l'extérieur de la colonie ou de la légion c'est vraiment dure de survivre et j'aimerai également que Somnus vienne me passer un petit bonjour pour que les pieds de notre cher Mister D arrêtent de venir hanter mes nuits. Côter colonie tout va bien même si je sais pas pourquoi vous me posez toujours cette question. La famille ça va cela fait plusieurs années que je n'ai pas revu mon père, ma mère cela fait quelques mois et pour Poséidon la dernière fois qu'il m'a fait savoir sa présence il m'a aspergé de l'eau des WC. Et une fille dans ma vie, tu veux rire la seule chose pour l'instant qui me coure après sont les monstres et je ne suis pas sûr qu'il veuille m'embrasser, me rouler des galoches ou flirter avec moi."
Je mis cette petite pointe d'humour pour la faire rire et détendre l'atmosphère et je fis également mon habituel sourire narquois.
"Et toi je te retourne la question, ta maison, tes voyages, un beau mec dans ta vie..."
Cette phrase me resta en travers de la gorge mais je ne savais pas réellement pourquoi, enfin bref ce qui m'importait c’était sa réponse.

"Normal que tu survives, à l'extérieur de la colonie ou de la légion c'est vraiment dure de survivre et j'aimerai également que Somnus vienne me passer un petit bonjour pour que les pieds de notre cher Mister D arrêtent de venir hanter mes nuits. Côter colonie tout va bien même si je sais pas pourquoi vous me posez toujours cette question. La famille ça va cela fait plusieurs années que je n'ai pas revu mon père, ma mère cela fait quelques mois et pour Poséidon la dernière fois qu'il m'a fait savoir sa présence il m'a aspergé de l'eau des WC. Et une fille dans ma vie, tu veux rire la seule chose pour l'instant qui me coure après sont les monstres et je ne suis pas sûr qu'il veuille m'embrasser, me rouler des galoches ou flirter avec moi."
Dur de survivre ? Oui, quand on est tout seul. Mais quand dans une pièce on est trois à s'être retirés de la Légion, vu que Jo' a quelques problèmes pour tenir ses armes (même si ça reste un secret), si Kathie n'avait pas un révolver avec des balles en or impérial et son glaive, le tout rangé sous son lit, je pense que je ne m'en sortirais jamais avec mes deux pauvres katanas. Nan, c'est pas dur, c'est tout juste impossible. Monsieur D. -donc Dionysos- et ses pieds le hantent ? Oh là... Ca fait partie des quelques trucs qui me rappellent la différence des cultures. Les Romains se fondent sur la bienséance, le respect mutuel des dieux et des humains. Les Grecs c'est différent je trouve... Et ça me fait rire. Ce n'est pas la première fois que j'entends un demi-dieu de la Colonie se plaindre du dieu du Vin, et je pense que ça ne sera pas la dernière.
Je rigole. Sa blague sur les monstres... Ca fait partie de celles que j'aurais pu dire, là, comme ça. Et il y a quelque chose qui s'allège en moi, la plaie qui s'ouvrait peu à peu se referme et cicatrise instantanément, ma gorge se dénoue. Pas de fille dans sa vie, donc. Mes réactions sont absolument idiotes et improbables. Et surtout incompréhensibles. Mais bon... Pour garder un équilibre, il faut, dans chaque être une part équitable de logique et d'illogique. A l'idée de cette fichue balance qui régit le monde, la douleur de mon tatouage "magique" se réveille. Ce n'est pas un tatouage utile. Il me rappelle juste chaque jour ma malédiction. Et il brûle des fois. En plus là, je suis sur le terrain de la déesse qui m'a maudite, sachant qu'elle était grecque lorsqu'elle a prononcé ces quelques mots pour venger sa fille. Ah, par Mars Ultor... Si je pouvais l'étrangler, cette folle aux cheveux noirs, avec sa balance et son épée, j'le ferais bien...
"Et toi je te retourne la question, ta maison, tes voyages, un beau mec dans ta vie...
-La maison, bah... Mon frère va bien, ma belle-mère en a un peu marre que je sois convoquée chez le proviseur dès les premières semaines. Niveau voyages, j'reste entre New York et ici en ce moment, sinon je joue dans l'Atlantique, comme d'hab'. Et un beau mec dans ma vie ? Ouais, y en a quelques uns qui sont pas mal mais..."
Mais ? Qu'est-ce que tu vas rajouter maintenant Pandora ? Hein ? Bah tu sais pas. Oui, j'ai pensé dire "aucune ne t'égale", mais non. C'est n'importe quoi. Et puis ça pourrait être mal interprété. En mode "oh elle m'aime c'est trop mignon". Non, mais faut pas abuser non plus, hein ! C'est mon pote point barre. Même si c'est pas très clair. Bon, allez, même si ma réflexion n'a duré que quelques fractions de secondes, faut quand même que je la finisse cette phrase.
"Mais vu comment ils tentent de me draguer, c'est même pas la peine. Pis c'est pas comme si je m'intéressais vraiment à ce genre de trucs : l'Amour. Ca passe après : savoir ce que les calamars géants ont fait le 8 Décembre 1402."
Je souris. C'est pas un truc qui m'intéresse, c'est du domaine de Vénus, ça. Et c'est bien la déesse que j'aime le moins. Je la vois en ado blonde écervelée, avec une chambre couvert de posters de boys band à la mode, avec une voix de crécerelle, et la pire des groupies. Oh, mes dieux ! Tout à fait le genre de filles qu'on peut croiser dans les rues de New York et que j'évite avec précaution. J'crois que je préfère faire face à un énorme chien des Enfers plutôt que de devoir converser avec une fille comme ça. Enfin, converser, c'est pas possible. Echanger des paroles avec un être étranger et d'une espèce inconnue.
Et puis d'un coup j'entends des voix. Plein de voix. Elles sont plutôt aigües et se répètent à l'infini. Logan ne doit pas les entendre, ce doit être un banc de poissons. C'est pas ça qui l'inquiète, c'est la voix grave, aux accords de contrebasse que j'entends derrière et toutes les autres. Les animaux marin sont paniqués. Peut-être qu'un monstre est passé par là. En tout cas, à cause de tout ça en même temps, j'ai désormais une migraine qui m'assaille. Je ne sais pas pourquoi. D'habitude, même lorsqu'un requin passe, j'arrive à diminuer l'intensité et le nombre de voix entendues. Ca me demande un peu de maîtrise, mais pas énormément. J'y suis arrivée la première fois un an après que je sois arrivée au Camp Jupiter. Mais là, je ne sais pas. C'est comme si je n'étais pas du tout concentrée, ce qui est impossible si je ne bouge pas en même temps. Je suis hyperactive. i je ne fais rien, je me concentre sur quelque chose afin de ne pas avoir des migraines comme celle-ci. Et j'ai beau tenter de me reprendre, il y a quelque chose ici qui me distrait et je ne sais pas quoi.

"La maison, bah... Mon frère va bien, ma belle-mère en a un peu marre que je sois convoquée chez le proviseur dès les premières semaines. Niveau voyages, j'reste entre New York et ici en ce moment, sinon je joue dans l'Atlantique, comme d'hab'. Et un beau mec dans ma vie ? Ouais, y en a quelques uns qui sont pas mal mais..." elle mit du temps avant de répondre après son mais, peut-être réfléchissait telle à dire un truc pour éviter de me vexer. "Mais vu comment ils tentent de me draguer, c'est même pas la peine. Pis c'est pas comme si je m'intéressais vraiment à ce genre de trucs : l'Amour. Ça passe après : savoir ce que les calamars géants ont fait le 8 Décembre 1402."
Comment il tente de la draguer j'aimerais bien savoir moi comme ça j’éviterai de la draguer de la même manière... Mais qu'est-ce que je pense là ça ne va pas Day c'est juste une pote rien de plus. Je me frappai la tête. Mais j'étais idiot ou quoi, je me frappe sans aucune raison, Day va me prendre pour un imbécile, je vous jure et dire que je suis censé être un fils d'Athéna. Parfois je me demande s'ils ne se sont pas trompé d'enfant à la naissance et que j'étais un enfant d'Arès ou d'Ényo.

L'amour ne l’intéressait donc pas, moi j'adorais l'amour surtout la déesse qui la représentait Aphrodite, je la trouvais vraiment magnifique je la voyais soit en belle blonde aux yeux verts, soit en Megan Fox encore plus belle que la vraie, j'adorai vraiment cette déesse même si elle adorait prévoir des histoires d'amour avec beaucoup de PIQUANTS. Et pourquoi des calamars géants, cela n'avait vraiment aucun sens de parler de ce que les calamars géants avaient fait le 8 décembre 1402. Donc pour elle, l'amour passait après les calamars géants, je saurais m'en souvenir. Je vous jure parfois Day me fascinait. Enfin bref, Day avait l'air perturber, cela devait être à cause des poissons qui ne faisaient que raconter des ragots sous-marins ou d'autres trucs du genre. Moi aussi j'adorerais pouvoir entendre les créatures aquatiques parler ou encore respirer sous l'eau mais bon je n'étais pas un descendant d'un dieu fleuves ou d'autres dieux aquatiques. "Alors ma petite Day, cela te perturbe autant de me voir, tu aurais préféré tombé sur notre ami Eytàn que sur moi ou sur un notre beau demi-dieux Grec." Je lui dis cette phrase en lui donnant des petites tapes sur le haut du crâne.