Du sang-mêlé coule dans mes veines?


J'étais seule dans le noir, seule accompagnée d'un rayon de lune qui était venu me tenir compagnie. Papa était au bar comme tout les soirs. Il me disait qu'il allait servir à des hommes et des femmes ce qu'ils désiraient. A l'âge de 6 ans je croyais qu'il parlait de soda ou au pire de whisky.
La pâleur de la lune était une compagnie peu bavarde, j'imaginais des discussions avec elle. En général on parlait de maman Brisca, ma mère adoptive, car oui ma vraie mère avait -soit disant- fuit ses responsabilités parentales. Tous mes soirs étaient similaire, couchée à 20h par papa puis je finissais par m'endormir vers 23h. Soit dit en passant, mes journées n'étaient guères différentes, en fait à l'école je passai mon temps à pensez aux fleurs, je ne participais pas en classe et je n'avais qu'un ami du nom de Frédérique, un jeune homme blond qui avait 2 ans de plus que moi et qui était en fauteuil roulant.
Fred' était un jeune homme très mignon, il n'était pas très grand et avait des cheveux blond paille en bataille. Ses yeux étaient marrons comme le tronc d'un chêne et sa peau était aussi mate que du chocolat au lait. Il avait une très belle voix cassée et une façon de parler assez classieuse. Nous passions nos récréations ensemble, nos repas ensemble et quand Brisca me l'autorisait, je pouvais l'inviter à jouer à la console dans ma chambre. Bien évidemment ce n'était pas souvent car nous vivions au troisième étage et l'ascenseur tombait régulièrement en panne.
Jusqu'à tard, je ne comprenais pas comment un garçon de CM2 pouvait être ami avec une gosse de CP, mais je ne le lui avait jamais demandé de peur de perdre mon seul ami qui -comme moi- aimait fortement la végétation.

Un jour, alors que le vent soufflait dans mes cheveux noir Frédérique est arrivé vers moi en roulant à toute vitesse, j'avais 8ans à peine. il me criait un tas de choses sans que je comprenne quoi que ce soit, mais il voulait me mettre en garde de quelque chose, hors seul mon professeur d'occitan était près de moi et c'était un homme très gentil bien qu'il n'inspirait pas vraiment confiance.
Sans avoir le temps de comprendre ce qui se passait, je vis mon ami sauter de son fauteuil, courir tant bien que mal vers moi et me plaquer au sol sans que je sache pourquoi.... Ni comment!
Une fois relevé, Frédérique à retiré ses basket et son jean laissant apparaître des pattes à sabots. Il me criait "C'est un manticore! fuis!" mais j'étais tellement sidérée que je ne pouvais même pas bouger le petit doigt.
J'avais à peine repris mes esprits que je voyais une créature orangée se jeter sur mon ami et essayer de le tuer à priori. Ne sachant pas quoi faire face à cette scène, j'ai sorti mon petit téléphone et ai appelé mon père pour lui dire de venir nous aider, en fin d'après-midi il était à la salle de musculation tout près de là où Frédérique se faisait attaqué.
"Papa? papa faut que tu viennes, y'a un gros truc rue des barris qui attaque Fré-" Je n'avait pas eu le temps de finir qu'un coup de queue venait faire danser mon portable tout neuf dans les airs, mais heureusement mon père avait eu le temps d'entendre le principal et arrivait quelques secondes plus tard avec sa belle voiture de sport noir et jaune avec intérieur cuir. Je sais ce que vous vous dites, ils vivent dans un minuscule appartement et ils ont une super voiture? Ba ouais, mon père avait acheter cette voiture avant qu'il se fasse dépouiller par son ex... Copain. Enfin bon passons, mon père était quelqu'un de particulier... Pire que moi. Il m'a fait monter et à lancer je ne sais quoi sur la créature, l'annuaire peut-être, afin que Frédérique puisse grimper avant que la voiture démarre très vite et ne nous laisse du Vigan qu'un petit point à l'horizon. Le petit village cévenol n'avait, par chance, rien vu de tout ça... J'appris plus tard que ça s'appelait la brume.

Sans que je pose de question, mon père me conduisait à un port que je ne connaissais pas, un port aux allures très anciennes mais magnifique.
"Descendez ici, je ne peux pas allez plus loin! Frédérique je te confit ma fille unique, si il lui arrive malheur, sache que tu seras le premier à nous quitter...
-Ou... Oui monsieur, je prendrai grand soin d'elle."
Mon père faisait froid dans le dos en disant ça et c'était la première fois que je voyais fred' aussi réceptif à une menace.
Avant de me laisser partir, papa était descendu de la voiture, m'avait serrée fort contre lui en pleurant et m'avait embrassé fort sur la joue "soit forte ma princesse" m'avait-il dit avant de reprendre la route. Je n'ai su ce qui c'était passé qu'une fois sur une trirème en direction de long island. En fait mon père avait eu une liaison avec Perséphone, déesse du printemps et épouse d'Hadès. Cette dernière était tombée enceinte très rapidement et avait je ne sais pas comment réussi à me finir en 6 mois, j'étais un enfant très prématuré certes mais surement plus proche des 7 mois que des 6! Enfin bon, mon père m'avait donc élevée seul sachant tout ça, me protégeant le plus longtemps possible. Et Frédérique était un satyre qui était ici pour me... protéger? en tout cas c'est ce que j'avais compris, à 8 ans on ne comprend pas vraiment tout ça.
Nous avons traversé l'océan sans voir le temps passé car il me racontait toutes les histoires de la Grèce antique ainsi que l'histoire de ma vraie mère et tout et tout.
Je vous passe les détails du genre mal de mer et nous allons vite allez à mon arrivée au camp qui a été étrangement banale, je m'attendais plus à quelque chose du genre "quoi? encore une gosse de plus?" mais non, chiron, un centaure, avait été très gentil et m'avait un peu expliqué tout le fonctionnement des lieux avant de me montrer mon bungalow assez vide, un pauvre lit au fond d'une grande salle avec à coté une salle de bain, le tout aux aspect nature goth un peu. Un genre d'univers à la Tim burton d'après moi, enfin, c'était l'hiver qui approchait, ce dernier se ternissait alors en même temps que les fleurs fanaient. Ce que j'aimais le plus, avec les grenadiers, c'était les deux flammes violettes qui donnaient au bungalow son allure unique.



dix ans à servir la colonie!



Voilà déjà dix ans que je suis ici à enchaîner quêtes après quêtes, souvent rien de bien particulier ni de très dangereux car n'étant pas la plus aimée du camp je fais souvent mes missions seule. Frédérique m'aide pour les plus dures, d'ailleurs il est devenu trop beau! avec son teint mat ses yeux foncé, ses dent blanche, sont corps musclé ses cheveux blond... Comment ça c'est pas le sujet? Pour une fille de 16 ans si c'est un sujet très intéressant... Tant qu'on parle pas de ses pattes de... heu... d'Âne? Ou de chèvre je crois... Je devrais écouter quand il me parle! Bon ok je vous parle de mes 7 années de colonie si vous voulez mais bon, Fred est quand même mieux comme sujet je trouve, en plus il a un petit bouc trop choupi quoi!! Oui oui La colonie...

Durant mes années dans la colonie, j'ai toujours mangée seule à ma table... Toujours seule en fait... Souvent mes journées au camps des sangs-mêles se constituaient d'entraînements puis de discussions avec des nymphes et des satyres sur les plantes et autres sujet qui nous intéressaient. Mes quêtes n'étaient jamais très flatteuse, sauver un animal par-ci, aider bidule truc, faire un petit truc à droite, puis un truc à gauche. Le plus grand acte que j'ai fais n'était même pas en rapport avec la Grèce antique car j'ai du allez dans le nord de l'Europe aider Ratatosk, un écureuil connue dans la mythologie nordique, à décoincer les grands bois de Csodaservas d'Yggdrasil... Autant vous dire que j'ai entendu les dieux après ça... Enfin bon, j'ai fais un acte bon donc je n'ai rien à me reprocher.

Une vie hors du camps

Suite à quelques arrangement avec Brisca, mon père est venu vivre à New-York où je suis scolarisée. Je ne suis donc à la colonie que l'été. Le reste de l'année je suis dans cet appartement lugubre à manger des cookies. Dans mon lycée je n'ai toujours pas d'amis... Et mon accent français ne m'aide pas à m'en faire, appart les deux ou trois boulets dragueurs quoi. J'ai quand même Nina, la fille que je pensai ne jamais supporter! Une blonde perchée sur des talons qui ne connait pas les jupes sous le genoux. Elle a de grands yeux verts jade et des cheveux blond or ondulés. Une bimbo magnifique! En plus elle est très drôle et très gentille. On est toutes les deux dans la même classe donc on est toujours ensemble. Elle ne sait pas pour mes origines, mais elle est au courant que mon père est de nouveau gogo-dancer dans un Pub... Nous somme toutes les trois, avec Brisca, exaspérées par ce travail, un jour il dit qu'il trouve autre chose comme caissier ou quoi, et la semaine suivante il ne l'est plus. C'est énervant... Surtout que tu coup ça donne une raison de plus aux autres de me rabaisser. Heureusement, parfois je croise mon ancien ami Jessie dans les ruelles New-yorkaise. Il est vraiment unique, c'est marrant de le voir et de l'entendre, il est vraiment unique.

Voilà donc ma vie, simpliste pour une demi-déesse n'est-ce pas?