Il lui avait donné rendez vous dans un parc d’attraction. C’était une idée qui correspondait assez mal à son ami aussi, Loïs se demandait franchement ce qu’elle venait faire là. Mais c’était Tristan, Tristan était son ami, un garçon assez particulier qu’elle avait apprit à connaitre avec le temps, alors elle ne se posait plus de questions. Et puis ils ne s’étaient pas vus depuis quelques temps, elle avait hâte de prendre de ses nouvelles. Des nouvelles de son seul ami. Mais pourquoi un parc d’attraction, Disneyland en prime, l’endroit où le monde affluait de partout, où les cris des enfants, les rires des parents crevait littéralement les tympans de la jeune femme ? Bah, il devait avoir ses raisons, un truc à fêter… Loïs chercha ce qu’il y pouvait y avoir de si spécial en ce jour mais rien ne lui vint en tête. Elle avait passé le guichet, ticket à la main, son pass pour une journée de « bonheur au royaume de la magie » avec elle. Le rendez vous était fixé près d’une des attractions les plus anciennes du parc, une certaines maison hantée. Loïs avait avec elle son habituel sac en bandoulière, avec les armes qui allaient avec évidement, un demi dieu ne sortait jamais comme ça sans armes ni rien, c’était juste inconcevable.

Elle se planta devant l’attraction, perchée au sommet d’une colline. Elle voyait déjà les familles faire la queue, s’enthousiasmant d’avance pour le moment d’aventure et de frisson qu’ils allaient vivre. La mère de Loïs ne l’avait jamais amené dans ce genre d’endroit car elle n’aimait pas ça. Dommage, ils avaient toujours fait envie à la jeune femme. Elle s’assit sur un banc, son paquet de bonbons violets qu’elle avait acheté en rentrant dans le parc. Elle devait bien reconnaitre que tout ici faisait envie, même la bouffe. Et enfin elle le vit arriver. Ph, bien sûr il avait changé entre temps. Il n’était plus le petit demi dieu qu’elle avait connu à la colonie, celui que les gens traitaient comme un simple souffre douleur. Non, lui comme elle avait su changer après leur aventure à New York, où ils étaient toujours aussi recherchés. Dommage, cette ville était pourtant si chouette…. Et puis du coup, Loïs était coupé avec sa mère. D’où le lieu de leur rencontre sans doute. Elle se leva, gobant ses dragées et lui tendit la poche en guise de bonjour.

Tristan ! Tu n’imagine pas comme ça fait plaisir de parler à quelqu’un comme moi ! Comment ça va depuis la dernière fois ? Et merci de m’avoir… invité ici, je n’étais jamais venue.

Sourire à l’appui, elle le serra brièvement dans ses bras. Les signes d’affections étaient rares chez elle, il était le seul avec sa mère à avoir le droit d’en recevoir. Elle espérait au moins qu’ils allaient faire la maison, il fallait dire que les dires des gens en sortant lui donnait envie d’y rentrer. Il y avait un ascenseur au début qui foutait la chaire poule à ce qui paraissait…

Il avait l'air d'assez bonne humeur ce qui eu pour effet de ravir la jeune femme. Oui, il fallait la croire, Tristan était vraiment plus sympathique quand il était de bonne humeur. Elle avait eu le loisir de le voir dans tout ces états et préférait vraiment celui dans lequel il se trouvait en ce moment même. Gueule d'ange peut être, mais au fond, elle savait très bien qui était son ami. Bah, elle était aussi mal placé que lui pour faire des leçons de moralité, au fond, Loïs savait qu'elle n'était pas mieux non plus. Elle attrapa le ballon qu'il lui tendait et le serra contre elle comme une peluche. Elle n'avait jamais eu de ballon dans le genre, c'était juste nouveau pour elle. Il lui désigna alors la maison hanté et Loïs lui lança un regard pétillant d’excitation.

Oh que oui !

Il marchèrent donc en direction de l'attraction – car oui, elle avait beau être terriblement bien bâti, on pouvait s'y tromper d'ailleurs cette maison resté une simple attraction de parc – et Loïs sentit que sa journée allait être magique. Les pièces qu'ils traversèrent étaient très bien reproduite. Loïs eu même l'impression de se retrouver sur l'un de ces plateaux de cinéma, où tout était fait au détail près de la réalité. Oui, elle pouvait dire que l'attraction était très réaliste. Elle regarda la foule qui commençait à faire la queue et Tristan lui demanda alors par quoi elle souhaitait commencer. Évidement, Tristan et Loïs ne pouvait pas être Tristan et Loïs sans obéir à leur propre logique – aussi étrange soit elle. Bien sûr qu’ils allaient faire l'attraction comme bon leur semblait, complètement hors des rails ! Elle quitta donc la queue et un homme vint poser la main sur son épaule. Pendant une bref instant, elle eu peur que ce dernier la refoule mais il lui demanda simplement de laisser son ballon à l'entrée, ce qu'elle refusa. Elle réplique qu'elle n'avait jamais eu un aussi beau ballon et l'homme ricana, un peu surpris. Elle jeta un coup d’œil attristé à son ami et et elle posa la main sur l'épaule du gardien.

Je souhaite garder mon joli ballon.

L'homme ferma les yeux et hocha de la tête, complètement dans les vapes. Il recula vers un mur au fond de la pièce et s'écroula complètement, endormi. Elle rigola et jeta un coup d’œil à Tristan qui voulait sans doute dire « T'as vu, je maîtrise mieux hein ? ». Bon, elle n'allait pas lui avouer qu'elle ne maîtrisait pas encore tout à fait ses pouvoirs, que généralement elle ne maîtrisait pas le réveil des gens qu'elle plongeait dans un sommeil profond.

Ouais, gardon le meilleur pour la fin ! Allons y !

Et c'est ainsi qu'ils passèrent par une porte de service uniquement réservé aux techniciens. Au début, ils ne virent rien de sensationnel. Puis, ils arrièrent dans une jolie pièce qui semblait être un petit salon de jeu, sans doute l'une des étapes du parcours de l'attraction, à en juger par les rails en ferraille qui la traversait.

C'est vraiment bien fait toutes ces choses...

Elle toucha à tout, parce qu’elle n'en avait pas l'occasion tout les jours après tout et laissa des traces de doigts aussi sans doute, mais ça, la Loïs maladroite ne s'en rendait pas vraiment compte.

Hé Tristan, y'a yen autre porte !

Elle se jeta dessus, l’entraînant au passage. Celle ci donnait sur une salle beaucoup plus... Grande. Et c'était comme si'l se trouvait en dessous d'une scène de théâtre. On pouvait voir tout les projecteur, les cracheurs de brume, les machines qui lançait le son... Et au dessus de leur tête, les rails, avec un wagon qui avait lentement, des passagers à son bords. C'était donc ça se trouvait au dessous d'une attraction ! Loïs, toujours son nouveau ballon à la main se balada alors, regarda la scène que pouvait aussi voir les touriste. Pfft, elle avait toujours su que les fantômes n'était que de stupide projection, et pourtant au dessus d'elle, des voix admiratives s'élevaient. Elle plissa les yeux un instant et fut surprise de voir que l'un des fantôme avait la tête de... Mickey. Tient donc, en voilà une chose étrange. Il eu quelques murmure d’incompréhension chez les touristes et Loïs comprit bien vite.

Oups...

Elle baissa son ballon qui était venu se loger devant un projecteur et regarda Tristan en souriant. Promis, elle ne l'avait pas fait exprès. La tête de Mickey version fantôme disparue et le wagon quitta la salle.

Hé, regarde Tris'...

Elle passa sa tête devant le projecture et fit d'une voix menaçante :

Je suis la terrible demi déesse ! Ouuuh !

Et elle éclata de rire, se voyant projeté en immense dans l'attraction. Sauf que Loïs qui riait, c'était dangereux. Parce qu'elle était un danger publique qui ne maîtrisait pas ses gestes quand elle se pliait en deux. Elle se cramponna à Tristan et sans le faire exprès bien sûr, prit appui sur un levier qui eu pour effet de lancer une nouvelle musique, très lugubre.

C'est énorme Tris ! Wouah, merci vraiment de m'avoir emmené là ! On continu ?

Elle lui déposa un petit baiser sur la joue, prise d'une soudaine excitation, un peu comme quand il avait fait voler une voiture de flic... Et là, une voix grave s’éleva juste derrière eux.

Qu'est ce que vous faites là les jeunes ?

Et là Loïs comprit que leur journée allait réellement commencer. Car que seraient Tristan et Loïs sans les ennuis qui les suivaient partout ? Personne.