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 I'm gonna make you smile - Really? (Abigail, terminé)

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Tamara Lond
Tamara Lond
COLONEL BADASS
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MessageSujet: Re: I'm gonna make you smile - Really? (Abigail, terminé)   I'm gonna make you smile - Really? (Abigail, terminé) - Page 2 EmptyDim 5 Juin - 20:30




"I'm gonna make you smile - Really?"
 

Plus ça allait, plus cette demoiselle Cardin paraissait étrange et insupportable à Tamara, mais pour une raison  qu’elle ignorait, elle suivait son conseil et restait calme. Elle respirait profondément, et même si chaque inspiration procurait une petite douleur lancinante, c’était largement moins pire que de contracter ses muscles intercostaux en s’énervant. Elle regarda la petite blonde s’asseoir en face d’elle, affichant cet agaçant sourire qui semblait si familier à Abigail, et qui traduisait surtout qu’elle ne croyait aucun mot de ce qu’elle disait. Mais Tam n’avait réellement aucune envie de s’éterniser avec cette interlocutrice, pourtant. Seulement, au vu du monde présent dans ce café à la célèbre enseigne, il semblait impossible de s’en extraire sans devoir se cogner dans quelques personnes, ce qui n’arrangerait en rien l’affaire de l’agent de terrain. Cette dernière reprit une gorgée de son précieux thé noir épicé au lait de soja tandis que la télévendeuse lui expliquait le choix de son métier. Une raison qui parut tellement, tellement, TELLEMENT ridicule à Tamara qu’elle ne put s’empêcher de rouler des yeux.

-Sans déconner, vous pensez vraiment ce que vous dites ? Enfin… c’est votre droit, mais ça semble tellement…

Niais ? Stupide ? Puéril ? Naïf ? Les mots venaient à profusion dans la tête de Tam qui, bien qu’elle n’ait nullement l’envie de lui paraitre sympathique, se dit qu’il serait temps qu’elle use de filtres afin d’éviter de faire partir Abby en pleurant.

-… surprenant. En tout cas, je ne voudrais pas briser vos rêves –en fait si- mais sachez que les gens, ça leur plait pas d’être dérangés chez eux par des inconnus… S’ils veulent faire du shopping, je pense qu’ils sont assez grands pour le faire… Et je déteste le shopping.

A son tour, l’agent Lond afficha un petit sourire, espérant agacer son interlocutrice autant qu’elle le faisait, sans doute inconsciemment, avant de boire une nouvelle gorgée de sa boisson. Le sourire ironique de Tamara s’agrandit lorsque la blondinette réalisa ce qui s’était réellement passé avec le malotru qui avait en fait bousculé la blessée, qui ne s’était pas gênée pour se défendre comme elle pouvait malgré la douleur qui s’était réveillée. Abby semblait tomber des nues en apprenant ce qui s’était réellement produit avec l’armoire à glace.

-Et vous aidez toujours n’importe quelle personne, sans même savoir s’il s’agit d’un psychopathe ou non ?

Si elle savait de quoi était peuplé le monde ! Sa gentillesse exacerbée (car oui, à présent Tam n’avait plus aucun doute sur les réelles bonnes intentions de la jeune femme, aussi inconsciente soit-elle) pouvait lui attirer nombre d’ennuis. Si ça se trouve, elle s’était déjà faite berner par des demi-dieux ou tout autre genre de fourbes créatures mythologiques. L’agent de terrain était bien loin de se douter qu’en réalité, Abigail Cardin était elle-même l’une de ces vermines qu’elle mettait un point d’honneur à faire arrêter par le Département. Après tout, ils n’avaient rien à faire dans ce monde, alors plus le DLCEM pouvait en arrêter (ou en exterminer), mieux ce serait pour le commun des mortels. Ah, si elle savait… Ou plutôt, si ELLES savaient…

Le regard de la télévendeuse sembla s’illuminer lorsque la brune lui demanda où se trouvait son travail. N’allez pas croire qu’elle cherchait à en apprendre plus sur son interlocutrice, non loin de là, d’ailleurs ce regard enjoué de la blondinette semblait laisser traduire cette pensée. En réalité, Tam cherchait juste à jauger à quel point elle devrait faire un détour afin d’avoir toutes les chances d’éviter de tomber à nouveau sur cette fille à l’avenir. Elle reposa son gobelet sur la table en haussant les sourcils d’un air faussement convaincu lorsqu’Abby déclara que c’était amusant que l’une travaille dans le coin quand l’autre y habitait, et que malgré leur différence de milieu social, elles se retrouvaient à boire un café ensemble. En réalité, en cet instant, rien chez l’agent Lond ne laissait envisager qu’elle venait d’un milieu aisé, hormis le fait de savoir qu’elle habitait en plein cinquième avenue. Elle portait un ensemble de sport décontracté, ce qui était le plus facile à enfiler au vu de ses blessures, et surtout le plus confortable. Inutile de s’encombrer avec des chemisier, des tailleurs et autres vêtements compliqués, surtout pour la convalescence obligatoire qui lui était prescrite.

-Oui, le destin peut s’avérer… joueur parfois.

Le destin… Vaste question. Tamara préférait ne pas se pencher sur le sujet, au vu des coups de pute que ce petit salaud lui avait joué depuis son enfance. C’est là qu’Abigail embraya sur le métier, dont elle ignorait tout, de son interlocutrice. Celle-ci espérait éviter le sujet, d’autant que de toute façon, il était top-secret.

-Voilà vous avez tout dit. C’est incroyable ce que vous êtes douée, lâcha-t-elle avec un sourire ironique avant de prendre de nouveau son gobelet en main. Je n’aime pas parler de moi, désolée.

Bon, il était vrai que de base, Tamara n’était pas la personne la plus sociable du monde, et encore plus lorsqu’elle était dans cet état. La pauvre Abby se ramassait toute sa mauvaise humeur en pleine figure et semblait supporter et endurer ça comme un bras chien de traineau face à une tempête de neige. La jolie brune réalisait un peu que son attitude sèche était quand même relativement méchante vis-à-vis de cette personne qui était véritablement de nature altruiste. Et même si pour Tam, c’était impensable d’être aussi désintéressé en se vouant si gentiment aux autres, elle pouvait finalement le comprendre. Elle soupira.

-Ecoutez, je suis désolée, je dois vous sembler être une personne horrible. A vrai dire je m’en fous royalement, mais ce n’est pas mon intention de vous blesser. En fait, c’est juste que je ne demandais pas à parler à quelqu’un, et vous sembliez vous acharner… Je déteste qu’on me force la main.

Elle ne savait pas si cette explication minimale suffirait à la blondinette pour lui faire comprendre le comportement qu’elle avait vis-à-vis d’elle, en tout cas elle ne cherchait pas spécialement à s’en excuser, juste à lui faire comprendre que… en gros, il ne fallait pas lui parler.






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Dernière édition par Tamara Lond le Mar 28 Juin - 10:45, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: I'm gonna make you smile - Really? (Abigail, terminé)   I'm gonna make you smile - Really? (Abigail, terminé) - Page 2 EmptyDim 26 Juin - 16:08




"I'm gonna make you smile - Really?"
 

Abigail affichait l'optimiste et la naïveté de celle qui n'avait jamais connu de grands revers dans sa vie. Son père l'avait couvé à l'excès. Elle avait échappé à l'école, lieu pour briser toutes traces d'estime de soi par excellence, bien qu'elle s'était souvent imaginé à quoi aurait pu ressembler son parcours scolaire grâce à ce qu'elle pouvait en voir dans les séries. La plus grande épreuve qu'elle avait vécue pour l'instant était celle de Lupa. Rien que d'y penser, elle en frissonnait. Heureusement, sa rencontre avec celui qui allait certainement être l'homme de sa vie, Zack, avait atténué ce mauvais souvenir. Ah, Zack. À chaque fois qu'elle y pensait, elle soupirait comme une collégienne. Du moins, l'image qu'elle se faisait d'une collégienne. Heureusement qu'elle n'y pensait pas pour l'instant. Cela pouvait sembler impoli de soupirer au milieu d'une conversation parce qu'on avait la tête ailleurs. Surtout avec une interlocutrice autant sur la défensive.

La fille de Vénus avait l'impression de vouloir apprivoiser un fauve. Si elle pouvait parvenir à caresser cette boule de mauvaise humeur dans le sens du poil, la Romaine serait ravie. Sans fausse modestie, la demi-déesse imaginait être bien partie dans l'accomplissement de ce défi. Elle avait déjà franchi une étape grâce à son enjôlement. Le résultat obtenu lui fit très vite oublier la tricherie opérée pour y arriver. Abby fit preuve de patience et de prudence, attendant son tour pour parler. Histoire de ne pas donner l'impression d'être un chiot attendant un os ou une miette du repas, elle profitait des silences pour boire quelques gorgées de son café.

Abigail n'exerçait sans doute pas le genre de métier dont on rêvait lorsqu'on était petite, mais elle parla de ces motivations avec passion. Peut-être parce qu'elle n'avait pas vraiment besoin de son salaire pour vivre puisque la demi-déesse avait tout ce qui lui fallait à la Nouvelle Rome. Ou peut-être était-ce grâce à sa capacité à voir le verre à moitié plein en toute occasion. Visiblement, Tamara ne voyait pas son petit discours de la même manière.

"Bien sûr que je le pense. Pourquoi je le dirais sinon ?"
Répondit Abby en trahissant encore sa naïveté avec cette phrase. Quoi que sa naïveté ne fût plus à prouver au stade où elles en étaient dans la conversation. Naïve et bornée. Il ne pouvait y avoir pire mélange. Face à la voix de la raison que représentait Tam, Abigail balaya ces arguments d'un geste de la main. "Cela permet de découvrir de nouveaux produits qu'on ne trouve pas facilement en boutique." Répliqua-t-elle avec assurance. "Et vous seriez surpris du nombre de personnes se sentant seul et voulant simplement parler. En dernier recours, j'ai... Une arme secrète." Dit-elle avec un sourire espiègle. Bien sûr, elle ne pouvait parler de son don à une simple mortelle, alors, à la place, elle déclara : "les échantillons gratuits. Personne n'y résiste." Elle émit un petit rire, comme si elle venait de dire une blague qu'elle seule pouvait comprendre. Ce qui était vrai. Ensuite, elle pencha la tête sur le côté en posant un doigt sur le menton avec un air intrigué. "Du moins, en temps normal. Curieusement, cela n'a pas marché avec vous." Nota-t-elle sur un ton pensif.

Ensuite, la demi-déesse apprit ce qui s'était vraiment passé avec le malotru qu'elle avait aidé. Abby parut réellement surprise puis sincèrement désolée d'avoir mal interprété la scène. Quoi que la question de Tamara l'étonnât encore plus. "Si on regardait tout sous cet angle, on aiderait et ne parlerait plus à personne." Commenta-t-elle, toujours avec sérieux.

Est-ce que son interlocutrice pensait réellement ainsi ? Était-elle du genre à voir le mal partout ? Sa curiosité fut piquée par ces interrogations intérieures. Un autre sujet bien plus joyeux arriva sur le tapis et Abigail répondit à la question avec une joie aussi exagérée que sincère, parlant de destin. La demi-déesse opina avec un sourire lorsque Tamara répondit que le destin était joueur. "C'est exactement çà." Le destin, l'horoscope, la numérologie. La demi-déesse était fan de ce genre de chose. Puisqu'elles en étaient à échanger des banalités, Abby se montra curieuse concernant le travail que pouvait exercer Tamara. Surement dangereux, vu les blessures. Comportant beaucoup de pression. Comme les autres fois, l'ironie de son interlocutrice semblait glisser sur l'armure de bonne humeur de la Romaine. "Je le sentais ! Mais je n'ai aucun mérite. A force de côtoyer beaucoup de personnes différentes dans mon travail, j'arrive à repérer certains indices." Avoua-t-elle humblement. Sauf ceux n'allant pas dans son sens, curieusement. Ces indices-là, elles les ignoraient.

Abigail restait convaincu qu'en affrontant tout avec un sourire, on pouvait obtenir des miracles. La suite semblait lui donner raison puisqu'elle arriva à obtenir des excuses après un soupir. Elle essaya de cacher le fait que cette tournure des événements l'enchantait. "Oh, vous savez, j'ai connu pire. Comme vous l'avez dit, je ne fais pas un métier populaire." Dit-elle, comme si ce n'était qu'un détail trivial. "Et il peut arriver à tout le monde de passer une mauvaise journée. Je ne vais pas arrêter mon jugement envers quelqu'un pour si peu."

Elle lança un regard aux alentours avant de regarder de nouveau en direction de Tamara. "De mon point de vue, personne ne devrait se retrouver seule, encore moins si cette personne est blessée, mais je ne suis peut-être pas la compagnie qui vous faut." Hasarda-t-elle. "Alors, on peut... Juste finir nos boissons respectives en silence puis je vous aiderais à traverser la foule jusqu'à la sortie et on en restera là ?" Proposa-t-elle avec l'hésitation du stratège improvisant un plan au fur et à mesure. Abigail eut un sourire encourageant. "Moi, j'aurais fait ma bonne action, et vous, vous serez débarrassé de moi. Deal ?" Sur ce dernier mot, la demi-déesse tendit la main comme pour sceller un accord.


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MessageSujet: Re: I'm gonna make you smile - Really? (Abigail, terminé)   I'm gonna make you smile - Really? (Abigail, terminé) - Page 2 EmptyMar 28 Juin - 10:55




"I'm gonna make you smile - Really?"
 

Plus la discussion, si l’on pouvait appeler cela ainsi, avec Abby avançait, et plus Tam se disait que cette fille avait probablement un grain. Ou alors elle avait trop lu la Bible étant gamine et le concept de « tends l’autre joue » l’avait tant exaltée qu’elle en avait fait une devise personnelle, un principe de vie ou que sait-on d’autre encore. Parce que clairement, à l’entendre parler, on aurait vraiment cru avoir en face de soi une sainte. Elle semblait totalement dévouée à la cause humaine, ne voyant le mal nulle part, tandis que l’agent de terrain était des plus méfiantes et réservées vis-à-vis d’autrui. Pire, la brune n’avait eu de cesse de malmener verbalement la blonde, et ce depuis leur conversation téléphonique, et pourtant elle était restée d’un optimisme et d’une « sympathie » à toute épreuve. Comment un tel être humain pouvait-il exister ? Si quelqu’un lui avait parlé ainsi, Tamara l’aurait tout simplement atomisé sur place ! Et la naïveté dont faisait preuve la télévendeuse ! Quand l’agent Lond avait demandé à miss Cardin si elle pensait vraiment les conneries qu’elle disait, elle ne s’attendait pas à une réponse comme ça. En général, les gens soit s’offusquaient, soit ne répondaient pas. Mais Abigail non, elle avait tout simplement rétorqué de la manière la plus sincère qui fut, que « bien sûr ! », sans quoi elle ne l’aurait pas dit. Cette réponse avait eu pour effet de faire rouler les yeux noisette de Tam, qui lui aurait volontiers balancé une gifle. Mais non, étrangement, elle était un peu plus détendue, elle respirait profondément, essayant de calmer par ce biais la douleur lancinante qui se faisait sentir des suites de sa « chute » dans ce fauteuil en cuir faussement vieilli.

-Je vois… se contenta-t-elle de répondre.

Abby s’employa à décrire avec ses mots, toujours d’un optimisme déconcertant, son métier de télévendeuse. Lorsqu’elle parla de son arme secrète, Tam reposa son gobelet et ne put s’empêcher de glisser une réplique ironique et sarcastique.

-La même que par laquelle vous avez trouvé mon numéro ?

Les échantillons gratuits… Sérieusement… Enfin, l’agent de terrain savait pourtant que la jeune femme avait raison. Combien de femmes pouvaient se ruer sur ce genre d’opportunités, quand on les voyait quasiment s’entretuer au moment des soldes. Clairement, ce genre de choses n’était pas le truc de la petite brune, qui, d’une sociabilité extrêmement limitée, faisait tout pour éviter d’être en contact avec la foule. Déjà parce que voir à travers la Brume lui donnait l’irrépressible envie de capturer tous les monstres qui tentaient de se dissimuler parmi les humains, choses qu’elle faisait en général, et aussi parce que clairement, même si son but en étant au DLCEM était de protéger la population, elle n’avait pas pour autant envie d’être collée aux gens. Si elle voulait que les mortels soient en sécurité, elle n’avait pourtant pas plus confiance que cela en eux. Elle savait que l’Homme pouvait se montrer tout aussi perfide que la créature mythologique, à ce détail près que la Terre était à l’Homme et non à la créature mythologique.

Abby releva que la botte secrète des échantillons gratuits n’avait pas fonctionné sur Tam, et celle-ci ne put retenir un sourire en coin à cette remarque. Puis, la blondinette s’offusqua presque de la méfiance de son interlocutrice vis-à-vis des autres, rétorquant qu’en pensant de la sorte, on n’aiderait ni ne parlerait à qui que ce soit. L’agent de terrain haussa les épaules pensivement. S’il était vrai qu’elle ne parlait pas forcément à beaucoup de monde, au vu du métier qu’elle exerçait, il était faux de dire qu’elle n’aidait personne. Elle le faisait à sa manière et discrètement.

-On n’est pas obligés de parler à des gens pour leur venir en aide… se contenta-t-elle de répondre.

Les gens comme Abby avaient tendance à se foutre dans la merde, en étant aussi naïfs. C’était ce type de personnes qui se retrouvaient agressées et assassinées, découvertes le lendemain matin dans un caniveau. Mais bon, même en avançant cet argument, Tam était certaine que son interlocutrice lui rebalancerait un contre-argument dégoulinant d’optimise, alors à quoi bon tenter de la raisonner ? Elle se contenta d’un petit soupir silencieux avant de boire une dernière gorgée de chaï tea au lait de soja. Une attitude supposée tout aussi insupportable que l’optimisme de nouveau pétillant quant à sa confirmation par rapport au fait que le destin était joueur. Pourquoi fallait-il qu’elle réagisse aussi positivement à chaque réplique de Tamara ? Cette dernière eut du mal à retenir un grognement tant cette fille lui tapait sur le système. En fait, Abby aurait été sans doute plus supportable pour l’agent Lond, si tous les mortels étaient comme elle, des gens dénués de la moindre perfidie, et si le monde n’était pas truffé d’être mythologiques potentiellement dangereux pour leur espèce. Mais étant consciente des dangers de ce monde dans lequel elles vivaient, la petite brune avait bien du mal à cautionner un tel débordement d’altruisme et de naïveté.

Alors qu’elle avait essayé de vaguement justifier et excuser son comportement quelque peu « rustre » envers cette si « charmante » et gentille interlocutrice, Tam écouta, presque bouche bée, Abby continuer d’être une sorte de petit ange tombé du ciel, pourvue d’une gentillesse à toute épreuve. « Pour si peu » ? Mais Tam l’avait quasiment traitée de « conne inconsciente » ! Enfin, c’était ce qu’elle pensait et c’était assez bien sous-entendu dans l’intonation de ses propos… mais non, la télévendeuse n’allait pas juger pour si peu, puisque cela arrivait à tout le monde de passer une mauvaise journée… Waow… Non, cette fille était vraiment… comme la mère de Tam en fait. Oui, maintenant qu’elle y pensait, elle se souvenait que Madame Lond n’avait de cesse de prôner la gentillesse et l’altruisme, qu’il fallait toujours être bon avec son prochain, aider au maximum les autres… ce qu’elle avait fait en embauchant madame Cassidy pour s’occuper de sa fille d’ailleurs. Tam sentit son cœur se serrer en repensant à sa mère, à cette époque où elle avait encore toute sa tête et où elle pouvait parler. D’un regard un peu triste, elle posa ses yeux sur son gobelet presque vide, écoutant Abby lui faire une proposition qu’elle ne pouvait refuser.

-Ok, répondit-elle calmement. Pour une fois je suis d’accord avec vous. Faisons ça… Merci, ajouta-t-elle avec une seconde d’hésitation.

Elle releva la tête vers la jolie blondinette et serra la main que celle-ci lui tendait.

-Deal, répondit-elle avec un petit sourire.

Eh oui, Abigail Cardin avait réussi à faire sourire Tamara Lond. Un exploit en cette étrange journée.



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MessageSujet: Re: I'm gonna make you smile - Really? (Abigail, terminé)   I'm gonna make you smile - Really? (Abigail, terminé) - Page 2 EmptyVen 8 Juil - 7:47




"I'm gonna make you smile - Really?"
 

Son interlocutrice était vraiment quelqu'un de très intéressant. Abigail aurait voulu tout savoir de Tamara, comprendre comment elle était devenue la femme qu'elle avait devant elle. En fait, elle brûlait d'envie de demander assez de renseignements pour établir le bilan astral de la brunette. Cependant, la demi-déesse se doutait que l'agent de terrain ne partage pas son enthousiasme si jamais elle essayait de concrétiser cette envie. La prochaine fois, peut-être ! Puisque son lieu de travail semblait proche de l'endroit où habitait Tamara, il était logique de s'imaginer qu'elles pourraient se recroiser. C'était, en tout cas, avec cette pensée en tête qu'Abby avait pointé du doigt dans la direction où se trouvait son travail.

En attendant ce jour béni, elle posait lentement ces pions afin que Tam garde une bonne impression de cette rencontre orchestrée par le destin. Elle affichait toujours un sourire, répondait avec chaleur et ne cherchait pas à brusquer son interlocutrice. Plus la conversation avançait et plus elle était triste pour l'agent de terrain qui semblait avoir perdu toute foi en l'espèce humaine. À nouveau, Abigail se demanda ce qui pouvait bien lui être arrivé par le passé pour qu'elle en vienne à penser ainsi. Du point de vue de la Romaine, il y avait toujours une façon positive de voir une situation. Bien qu'elle gardât cette vision des choses pour elle, cette dernière transpirait dans chacune de ces réponses et n'était, par conséquent, pas très difficile à deviner.

L'ennui quand on parlait avec une Mortelle, c'est qu'on ne pouvait pas tout dire. Un vrai crève-cœur pour la demi-déesse qui essayait toujours d'être le plus honnête possible. Elle ne pouvait parler librement de son enjôlement comme elle aurait pu le faire si Tamara s'était révélée être une fille de Mars ou de Mercure. À la place, elle parla d'arme secrète avec un sourire espiègle. Oui, en quelque sorte, son pouvoir était son arme secrète ou, plutôt, son atout de la dernière chance.

"Pas vraiment." Répondit-elle lorsque Tamara demande si son arme secrète était la même qui lui avait permis d'obtenir son numéro. "Ça s'est plutôt un petit truc à base de patience, de logique avec une petite touche de hasard." Elle fit un geste vague accompagné d'une moue pour montrer que le sujet n'était pas très intéressant.

À la place de révéler son petit secret, Abigail parla d'échantillons gratuits. La plupart du temps, cette astuce était presque aussi magique que son enjôlement. Il était toujours amusant d'entendre le ton de la voix de la personne se modifier lorsqu'on lui faisait miroiter quelque chose de gratuit. Sauf avec Tamara. Cette personne était la seule à avoir réussi à résister à l'appel des échantillons. Lorsque ce détail lui frappa l'esprit, la demi-déesse ne put s'empêcher de souligner ce détail à voix haute. Encore un détail intriguant chez cette Tamara Lond. Elle devait être bélier ou cancer, songea-t-elle, plongée dans une intense réflexion astrologique. En tout cas, elle ne pouvait s'empêcher de plaindre son interlocutrice. C'était tellement triste de nourrir autant de méfiance envers le reste du monde. La réponse selon quoi on n'était pas obligé de parler à des gens pour leur venir en aide piqua de nouveau la curiosité de la Romaine concernant le métier de la brunette. Abby en avait déduit qu'il s'agissait d'un métier mouvementé où on subissait beaucoup de pression et voilà qu'elle recevait un troisième indice pour essayer de deviner. Qu'est-ce que cela pouvait bien être ? Dans l'humanitaire ? Non. Alors quoi ?

"C'est vrai. Mais moi, je n'ai que ma voix pour aider, alors je fais de mon mieux." Affirma-t-elle avec conviction.

Cette réponse ne s'appliquait pas uniquement à son travail. À la Légion, elle n'était pas aussi forte que les fils de Mars, aussi rapide que les enfants de Mercure ou aussi bonne à l'arc que ceux ayant du sang d'un dieu du soleil dans leurs veines. Son seul atout, la seule capacité vraiment utile en mission était sa voix et le pouvoir qu'elle peut y insuffler, alors, elle devait faire avec. Ce n'était pas aussi impressionnant que des pouvoirs plus offensifs, mais elle ne s'en plaignait pas. Elle aidait à sa manière. Chaque personne pouvait vous apporter quelque chose à sa manière.

Malgré ces discours optimistes, Abigail avait conscience de ne pas faire un métier vraiment populaire. C'est pour cela qu'elle pardonnait facilement les sautes d'humeur des autres. Tout le monde pouvait passer une mauvaise journée. La Romaine se concentrait toujours sur les bons côtés comme, dans ce cas précis, le fait d'avoir obtenu des excuses. Une autre preuve que son interlocutrice ne devait pas être quelqu'un de mauvais, malgré son caractère quelque peu... Entier.

La fille de Vénus avait également conscience qu'elle ne pourrait obtenir mieux. Elle avait déjà réussi à avoir l'équivalent d'un petit miracle avec les excuses, mieux vaut s'en satisfaire et ne pas trop forcer la chance. Abigail n'aimait pas abandonner, mais elle se força à relativiser. Peut-être n'était-elle pas la personne qu'il fallait pour que l'agent de terrain puisse passer un moment agréable. Son deuxième pouvoir ne fonctionnait pleinement que si les deux personnes concernées étaient présentes, donc mettons cette phrase sur une espèce d'instinct. Un instinct provenant d'une mordue de romans à l'eau de rose et d'horoscope.

Le marché était simple : garder le silence jusqu'à la fin de la consommation de leur boisson respective, puis Abby l'aiderait à se frayer un chemin dans la foule et chacune retournerait à sa vie. Aucun mot n'était assez fort pour exprimer ce que ressentit Abigail lorsque non seulement Tamara accepta, mais en plus, lui adressa un petit sourire en lui serrant la main. On pouvait voir que la demi-déesse pétillait de l'intérieur (si c'était biologiquement possible) tout en essayant de s'empêcher d'extérioriser de trop cette joie pour ne pas briser l'instant.

Malgré tout, elle réussit à tenir la première partie du deal en vidant son café en silence. On voyait bien, à sa manière de se tortiller sur son siège, qu'elle faisait beaucoup d'effort pour ne rien dire. Ce n'était pourtant pas les idées pour relancer la conversation qui lui manquait ! En témoignant également le long soupir qu'elle poussa après avoir bu la dernière goutte de son café et surtout, après vérification que Tamara avait également terminé la sienne.

Abigail jeta un coup d'œil à la foule qui ne désemplissait pas avec le sourire et l'assurance de l'aventurier s'apprêtant à se jeter dans une allée parsemés de pièges conduisant à une salle au trésor. "Prête ? Suivez-moi." Demanda-t-elle, toujours avec son enthousiasme débordant. La demi-déesse dut recourir de nouveau à son enjôlement dans ces "excusez-moi, on peut passer ? Merci beaucoup" fait aux personnes concentrées sur la file d'attente pour les remarquer. La Romaine ne voulait pas prendre le risque de se trouver un chemin dans la foule sans ce petit coup de pouce à cause de la blessure de Tamara. D'ailleurs, Abby jetait de temps en temps un coup d'oeil en arrière pour vérifier que l'agent de terrain la suivait, comme si elle s'était transformé soudainement en chien de berger.

"Youhou, c'était plutôt sportif, non ? Mais on a réussi." Commenta-t-elle lorsqu'elles furent arrivées à la sortie. Après cette déclaration, la demi-déesse sembla soudainement hésitante avec une petite pointe de tristesse. "Bien... Euh... Je suppose que c'est ici qu'on se sépare alors ?" Elle tendit de nouveau la main et retrouva un semblant de sourire. "Ravie d'avoir fait votre connaissance en tout cas."




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MessageSujet: Re: I'm gonna make you smile - Really? (Abigail, terminé)   I'm gonna make you smile - Really? (Abigail, terminé) - Page 2 EmptySam 9 Juil - 23:49




"I'm gonna make you smile - Really?"
 

Le deal était clair : terminer les boissons en silence, s’extirper de l’établissement, et se séparer pour rentrer chez soi. Ce marché convenait parfaitement à l’agent de terrain qui sentait qu’elle ne serait pas capable de supporter plus longtemps de voir du monde. Tout était donc parfait.

La télévendeuse avait argumenté sur une arme secrète à base de patience, de logique et de hasard. C’était ce que devait utiliser Tam lorsqu’elle devait retrouver, ou filer des créatures mythologiques. Ca l’ennuyait d’ailleurs de se dire qu’Abigail et elle avaient au moins ce point en commun. Non, elle n’avait absolument rien à voir avec cette fille qui était bien trop idéaliste et naïvement crédule. Tamara, elle, savait ce qui se tramait dans ce monde plein de mirages. Du moins, c’était ce que l’agent Lond s’imaginait. Car si elle avait été omnisciente, elle aurait su la nature de celle qui lui faisait face, elle aurait su que l’adorable petite blondinette dégoulinante d’optimisme en face d’elle, dotée d’un insupportable sourire à toute épreuve, n’était autre qu’une demi-déesse, et qu’en plus elle avait utilisé ses pouvoirs sur elle. Si la petite brune en avait eu connaissance, nul doute qu’elle aurait botté les jolies petites fesses de la blondinette, et ce sans ménagement aucun. Et ensuite, elle l’aurait ramené au quartier général, pieds et poings liés, côtes cassées ou non. Tamara Lond n’était pas de celles sur qui on utilise ses pouvoirs sans se prendre un retour de flammes !

Mais la réalité était ainsi : la jolie brune ignorait la véritable de nature de son interlocutrice, elle la prenait simplement pour une petite casse-couilles qui n’avait pas encore assez d’expérience de la vie pour se permettre de tenir des discours aussi optimistes. Et visiblement, la « victime » du jour en ce qui concernait cette bonne humeur débordante n’était autre que l’agent de terrain qui, pourtant, ne demandait rien d’autre qu’une convalescence tranquille chez elle, sans être dérangée.

Le marché était entendu : chacun devrait finir sa boisson et ensuite, enfin, elles pourraient quitter cet endroit surpeuplé. Tam venait de boire la dernière gorgée, et voyait Abby se dandiner sur sa chaise, visiblement déjà pressée d’ouvrir de nouveau la bouche pour parler, alors qu’elle-même avait lancé ce deal qui comprenait cette close, ô combien apaisante pour Tamara : « en silence ». Elle lui lança donc un regard en coin, l’air de dire « tiens ta parole ! ». Mais inutile d’en venir à une quelconque réflexion désagréable, la blondinette avait honoré sa part du marché, en poussant malgré tout un soupir, et continua à le faire en lui demandant si elle était prête, avant de se lever. Tam envoya d’un geste leste et précis, son gobelet dans la poubelle qui se situait à environ cinq ou six mètres d’elles, puis se leva à son tour, non sans grimacer sous l’effet de la douleur qui s’était réveillée et ne tarda pas à se placer derrière son interlocutrice qui lui servirait alors de bouclier humain.

L’agent Lond dût se rendre à l’évidence que la technique de gentillesse débordante adoptée par la blondinette fonctionnait plutôt bien. Allez savoir pourquoi, soudainement, les habitants de New York étaient pourvus d’une certaine politesse et bienveillance, et avaient décidé d’obtempérer en les laissant passer. Etrange, vraiment. Mais bon, tout ce qui intéressait Tam, c’était de regagner le confort de son appartement, et pouvoir enfin être au calme. Bon, toujours était-il qu’il fallait bien reconnaitre une chose : la petite télévendeuse blonde avait réussi à faire sortir Tamara du café sans encombre. Personne ne les avait bousculées, l’agent de terrain n’avait pas à se plaindre de douleurs causées par un éventuel frôlement de passant, rien. Satisfaite d’être arrivée sur le trottoir sans embuches, elle jeta un regard reconnaissant, oui oui vous avez bien lu, reconnaissant, à sa « sauveuse » du moment, qui qualifia cette sortie de « sportive ». Tam eut du mal à retenir un sourire amusé. Si c’était ça, sa définition du « sportif », la jeune Abby serait sur les rotules après un entrainement au DLCEM ou bien une simple mission de terrain. Néanmoins, elle lui était venue en aide, malgré la méchante humeur dont avait fait preuve Tamara depuis leur rencontre téléphonique. Elle se sentit donc un peu redevable –elle se demandait bien pourquoi d’ailleurs, puisque ce n’était absolument pas son genre- et se contenta de répondre à son sourire par un autre sourire.

-Oui, on a réussi. Merci, mademoiselle Cardin.

L’entrevue touchait à sa fin, et malgré l’heureuse issue, Tam n’en était que des plus satisfaites. C’était sans doute pour cela que le sourire avait du mal à quitter ses lèvres, elle se sentait d’ailleurs idiote de sourire comme ça. Elle ne tarda pas à prendre la main que son interlocutrice lui tendait afin de la serrer. Pas chaleureusement non plus, il ne fallait pas exagérer, elle n’était pas de si bonne humeur que ça. Mais elle serra malgré tout cette main avec l’enthousiasme que son état lui permettait.

-Oui, nos routes se séparent ici. Merci encore pour votre aide. Et bonne chance pour vos… ventes et offres d’échantillons gratuits. Je vous souhaite de tomber sur des clientes différentes de moi, ajouta-t-elle avec un air amusé.

Etre à l’extérieur lui fit un bien fou, ne serait-ce que revoir le ciel bleu, la hauteur des buildings, elle se sentait déjà beaucoup mieux que dans ce petit café, à l’étroit, avec toute l’hostilité de cette foule qui risquait à tous moments de la heurter. Le manque de sociabilité de son caractère n’aidait pas à supporter cet enfermement. Tam se contenta de sourire à Abby qui était, d’après ses dires, ravie d’avoir fait sa connaissance. La jolie brune ne pouvait en dire autant, mais elle jugea qu’elle avait été assez méchante avec elle comme ça, aussi lui sourit-elle.

-C’est gentil, se contenta-t-elle de répondre.

Au moins, ce n’était pas mentir. Après lui avoir serré la main, elle lui tourna le dos pour repartir en direction de son immeuble, situé juste en face de l’Empire State building, espérant que la demoiselle n’en profiterait pas pour épier sa destination. De toutes façons, il y avait des centaines de possibilités, et Abby ne pourrait avoir de la chance une seconde fois, et parvenir à la suivre sans que Tam ne s’en aperçoive. Et si tel était le cas, elle n’hésiterait pas à lui péter les dents. L’agent de terrain marcha donc aussi vite que possible, slalomant entre les new-yorkais. Quel plaisir que d’enfin retrouver l’entrée de son immeuble, assez select d’ailleurs, puisqu’il ne comprenait qu’un nombre limité d’appartements, et hors de prix bien entendu. A l’avant dernier étage se situait un bar célèbre, dont les baies vitrées donnaient sur l’Empire State Building. Tam avait l’habitude de venir y siroter un verre ou deux parfois. L'ascenseur, dernier rempart qui séparait la jeune femme de son confortable lit. Le couloir, la porte, les clés dans la serrure, enfin !
Home sweet home.




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