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 Heavy weather. (abigail, abandonné)

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MessageSujet: Heavy weather. (abigail, abandonné)   Heavy weather. (abigail, abandonné) EmptyJeu 28 Avr - 1:22

follow the sun.
On peut tromper mille fois mille personnes, non, on peut tromper une fois mille personnes, mais on ne peut pas tromper mille fois mille personnes. Non, on peut tromper une fois mille personne mais on peut pas tromper mille fois une personne. Non...

Elle commençait presque à s’habituer à cette nouvelle routine. L’appartement de sa mère, la chambre qu’elle avait laissée telle quelle depuis qu’elle l’avait quittée à ses onze ans, les rentes qui ne venaient plus parce qu’elle n’avait plus de locataires. Elle avait retiré l’appartement de l’application qui lui permettait de le louer occasionnellement, c’était de nouveau le sien à présent, depuis que Lilly lui avait dit de se barrer. Elle retrouvait le salon dans lequel elle avait mis fin aux malheureux jours de sa mère, la chambre dans laquelle elle avait passé énormément de temps petite pour échapper aux crises de l’autre folle. Elle avait longtemps désiré ne jamais y remettre les pieds, mais aujourd’hui elle s’y trouvait contrainte. Ce n’était qu’un passage et ce n’était qu’un moyen de ne pas payer l’hôtel ou se retrouver à la rue, elle finirait bien par trouver une solution de secours assez vite. Trouver un autre appartement, et déménager encore. Elle ne savait même pas si elle voulait rester dans cette ville. En même temps, elle y avait passé toute sa vie, et n’avait pas envie d’en partir. Mais elle avait des raisons pour le faire tout de même.
Quoiqu’il en soit, ce n’était de toute façon pas l’appartement qui la rendait aussi maussade aujourd’hui.

La journée s’annonçait détendue. Ofelia n’avait pas sa connasse de responsable pour lui beugler des ordres à longueur de journée. Et puis elle n’avait pas besoin de ça en ce moment. On lui reprochait beaucoup ici son humeur constamment exécrable et son manque de délicatesse avec les clientes, mais aucune de ses collègues n’avaient dû la voir aussi bougonne que ce jour-là. Elle n’était motivée à rien faire, et il fallait voir les regards noirs qu’elle jetait dès qu’elle prenait une remarque de travers. Elle avait passé sa matinée dans la salle de pause, enchaînant les cafés d’abord pour se tenir éveillée. Elle avait aussi passé une mauvaise nuit, n’ayant pas réussi à fermer l’œil plus de trois heures. Mais il fallait qu’elle tienne, même si c’était seulement pour faire acte de présence à la boutique.
Elle avait fait l’ouverture seule ce matin-là, était restée deux heures en retrait de l’espace de vente. Elle entendait parfois des clients demandait si du personnel se trouvait là, mais ce n’était certainement pas pour eux qu’Ofelia lèverait le petit doigt. Résultat, elle n’avait strictement rien vendu, alors que ça bougeait bien au dehors. Ce n’était pas son problème. Qu’elle vende ou non, son salaire restait strictement le même à la fin du mois. Elle s’était même grillé une clope à l’intérieur, au summum même de l’indifférence. C’était deux heures après que la grande rousse s’était pointée toute fraîche et toute bien maquillée sur ses talons hauts et dans son jean moulant. Elle incarnait l’image que devait renvoyer la boutique, et Ofelia en était bien loin ce jour-là. Cette collègue l’avait sermonnée un bon quart d’heure avant de demander, plus pour n’avoir rien à se reprocher qu’autre chose, si quelque chose n’allait pas. Ofelia ne lui avait rien répondu, ce qui n’avait fait que l’exciter un peu plus. Sérieusement, il y avait des moments où Ofelia se demandait ce que ferait son pouvoir sur une mortelle.

Mais par lassitude, elle s’était installée derrière la caisse, regardant passer ceux qui osaient encore venir voir les curiosités que renfermait le magasin d’un œil mauvais. Elle avait plus l’air du gorille qui servait de vigile dans les grandes parfurmeries que de l’adorable jeune vendeuse dans une petite boutique de cosmétiques. Elle ne craignait même pas le rapport que ferait le lendemain sa collègue à sa responsable. Qu’elle se fasse donc virer, elle n’en avait clairement rien à foutre. Elle trouverait ailleurs. New-York était une ville qui bougeait, on ne pouvait pas rester plus de trois semaines sans travail si l’on savait où chercher. Ofelia n’avait pas l’intention de se mettre au chômage, elle ne pouvait plus se le permettre maintenant que Lilly lui avait demandé de partir de son appartement, mais aujourd’hui comme tout le reste de la semaine, elle n’avait pas envie d’en foutre une rame.

Elle était encore avachie à la caisse, paumes contre son menton, dégageant des ondes qui, elle l’espérait, feraient fuir les clients. Mais il y avait ce petit rayon de soleil qui vint quand même traverser les vitrines, et Ofelia en retrouva presque le sourire. « Bonjour. » Elle se laissa glisser du tabouret de bois sur lequel son cul avait commencé à prendre racine pour venir à la rencontre de la cliente, la seule à qui elle avait daigné adressé la parole de toute la journée, celle qui méritait d’avoir droit à au moins un mot de sa part aujourd’hui. Même sa collègue plus tôt n’avait pas eu autant de chance. « On vient refaire son stock, comme d’habitude ? » Elle l’espérait. Ça lui permettrait de passer un petit moment en sa compagnie. Peut-être même que si Abigail avait du temps, Ofelia pourrait terminer sa journée de travail avec elle. Ça lui éviterait de passer le reste de son temps à se rendre compte du temps que prenaient les aiguilles de l’horloge de la salle de pause à avancer. « On a reçu de nouveaux fonds de teint, je sens que ça peut t’intéresser, » ajoutait-elle avec un clin d’œil et en désignant le bras sur lequel sa cliente avait l’habitude de dissimuler un tatouage.


Dernière édition par Ofelia B. Schreave le Sam 7 Jan - 11:40, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Heavy weather. (abigail, abandonné)   Heavy weather. (abigail, abandonné) EmptySam 7 Mai - 21:35

follow the sun.

Abigail marchait d'un pas léger malgré le poids des sacs qu'elle portait, sans parler de son sac à dos semblant prêt à craquer à tout instant. D'ordinaire, elle râlait dès qu'elle devait fournir un peu plus que le minimum syndical. Il n'y avait que lors de ces sorties shoppings qu'elle pouvait porter presque l'équivalent de son propre poids en achats sans se plaindre. Ce poids, c'était le poids de la liberté cosmétique ! C'est vrai qu'elle aurait pu rester à San Francisco. En cherchant un peu, la demi-déesse ne doutait pas de trouver des équivalents à ces produits fétiches. Sauf que le vrai but de ces sorties, c'était de mettre un maximum de distance entre elle et le Camp Jupiter, le temps d'une journée. En plus, si elle commençait à acheter ailleurs que dans les magasins de la Grosse Pomme, elle n'aurait plus l'occasion de rendre visite à Ofelia sur son lieu de travail. Rien que ce petit détail valait le trajet.

D'ailleurs, elle gardait toujours cet arrêt pour la fin de son pèlerinage de la dépense au cas où son amie souhaiterait faire un tour après le travail. La fille de Vénus était toujours partante pour ce genre "d'After" qui retarderait encore un peu le moment de prendre le chemin du retour. Pourquoi ne pas devenir une itinérante comme Of, si la Nouvelle Rome lui pesait autant ? À cause d'un mec. Abbi ne pouvait pas y penser sans s'énerver contre elle-même alors autant éviter de trop creuser la question. Elle n'avait pas non plus envie de craindre sans arrêt les monstres comme la fois où une Harpie avait essayé de la défenestrer au travail. Que cela lui plaise ou non, la Nouvelle Rome était le meilleur refuge pour les demi-dieux. Si on oubliait les récentes attaques par des mortels, bien sûr.

Chassant ce détail de son esprit, Abigail fit une chose qui était devenue assez rare chez elle depuis trois ans : sourire. Pas un sourire sarcastique, un vrai sourire. "Salut." Répondit-elle en retour du bonjour reçu. La fille de Vénus alla se diriger vers le comptoir mais Ofelia prit les devants en se laissant glisser de son tabouret pour venir à sa rencontre. "Tout à fait." Confirma-t-elle ensuite en montrant les sacs qu'elle tenait en main. "Mais je garde toujours le meilleur pour la fin." Ajouta-t-elle avec un clin d'oeil complice. "Et gonfler ton chiffre d'affaires de la journée, par la même occasion." Le terme "refaire son stock" était on ne peut plus exact quand on voyait les quantités que la fille de Vénus achetait. Elle dépensait comme le ferait quelqu'un n'ayant soucis d'argent, ce qui était le cas. Merci papa.

Parfois, la romaine redevenait un peu celle qu'elle était avant, c'était peut-être pour cela que son père ne piquait pas une crise en voyant l'addition. Revoir l'ancienne Abigail Cardin, bien qu'elle demeure toujours cynique, n'avait sans doute pas de prix. Rien de mieux pour le moral qu'une virée shopping. En plus de refaire son stock, elle comptait bien se renseigner sur les nouveautés. À croire que la fille de Thanatos savait lire dans les pensées puisque felia lui parla de nouveaux fonds de teint. "Oh, çà serait super. Le dernier que je t'ai acheté est nickel mais il faut toujours deux couches pour que le tatouage s'efface totalement." Dit-elle en posant une main sur l'endroit où se trouvait le tatouage de la légion romaine. Une marque qu'elle masquait au mieux sous des tonnes de fonds de teint, surtout le signe qui la désignait comme une enfant de la déesse de l'amour. Elle s'acharnait particulièrement sur ce détail chaque matin avec une joie mauvaise.

Ensuite, Abigail jeta un coup d'oeil circulaire à l'intérieur du magasin avec une lueur pétillante dans les yeux, telle une amatrice d'art déterminée à trouver la perle rare dans une brocante ou une vente aux enchères.

"Je t'avoue que je suis aussi ici en mission secrète." Dit-elle avec un sourire amusé en repensant à cette soi-disant mission. "Il y a un mec au camp. Si je devais résumer son look en un mot, çà serait celui-là : yeurk." Commenta-t-elle en accompagnant son commentaire d'une grimace exagérée. "Pourtant il faudrait un rien pour le rendre ultracanon. C'est vraiment désespérant." Elle marqua une pause, comme pour se remettre du choc de s'être rappeler du look ringard du romain en question. Abigail en profita pour coincer une mèche rebelle de cheveux derrière son oreille. "C'est là que tu deviens ma partenaire de mission secrète." Précisa-t-elle avec une expression malicieuse. "Je veux le convaincre qu'un homme peut porter du maquillage léger sans pour autant atteindre sa virilité. Tu as quelques choses dans le genre ?"
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MessageSujet: Re: Heavy weather. (abigail, abandonné)   Heavy weather. (abigail, abandonné) EmptyMer 31 Aoû - 23:07

Une journée morne, un temps terne qui se trouvait illuminé par l’arrivée même d’Abigail, l’une des rares demi-déesses avec lesquelles Ofelia s’entendait bien. Déjà, elle n’avait pas couché avec Lilly – en tous cas pas à sa connaissance, et du peu de ce qu’elle savait, Abigail ne connaissait peut-être même pas le fils de Némésis. Et puis surtout, surtout, Ofelia n’avait pas besoin de s’imposer des limites sur toutes les horreurs qu’elle balançait à propos des dieux qui l’avaient toujours laissée baigner dans sa propre merde. Après la pluie et la mauvaise humeur de la fille de Thanatos, venait le rayon de soleil flétri et un peu d’enthousiasme de la part de la vendeuse. La première formule de politesse de sa journée, Ofelia l’avait adressée à la fille de Vénus. Une romaine en plus, quel honneur. Elle sut alors qu’elle aurait un peu de temps à passer en sa compagnie, quand la romaine lui confirmait être en train de refaire les stocks. Ofelia n’avait jamais compris cette histoire de tatouages au Camp Jupiter. Elle ne voyait pas pourquoi il y aurait besoin de s’inscrire pour toujours les années qu’on passait quelque part. Une perle autour d’un collier, c’était moins chiant à enlever quand on voulait que personne ne voit l’horreur. Tu m’étonne qu’elle ait envie de virer ce tatouage. Rien que parce que je ne l’aurais pas choisi, je serais passée le faire enlever au laser. Mais c’était un truc de romain, elle ne cherchait pas à comprendre. Le plus important, c’était qu’Abigail ait toujours envie de les virer. Ce qui voulait dire qu’elle était encore du côté obscur de la force. Et que c’était cool. « T’inquiète pas pour le chiffre d’affaire, » dit-elle avec un petit clin d’œil. Elle était tellement peu soucieuse de comment allaient les affaires dans cette boutique. À vrai dire aujourd’hui, elle était peu soucieuse de tout, elle avait d’autres chats à fouetter, elle avait à tenter de s’occuper les esprits avec autre chose que Lilly. Et Abigail était une occupation agréable. Le chiffre d’affaire, elle savait que rien qu’avec cette cliente aujourd’hui, il allait grimper. De toute façon elle s’en foutait. Ce n’était pas comme si elle touchait une prime en fonction de ce qu’elle arrivait à vendre – sinon elle serait bien plus motivée pendant ses heures coincée ici. De toute façon elle savait que même si Abigail n’était pas dans le besoin financier, elle lui ferait passer quelques articles chers en douce, comme elle faisait toujours quand la tête d’une cliente lui revenait bien, ou qu’elle était de bonne humeur, ou si elle s’appelait Abigail.

« Les fonds de teint qu’on vend n’auront jamais une assez bonne couvrance cocotte. Plus tu en étales sur ta peau, plus tu uses du produit. Et plus tu uses ton produit, plus tu le termines vite. Plus tu le termines vite, plus vite tu reviendras – ou pas. » Ofelia avait bien compris les manigances de ceux qui créaient ce qu’elle était censée vendre. En tous cas elle le pensait. Elle était aussi persuadée qu’on prenait les gens pour des cons ici, que le fond de teint qui couvrait parfaitement avait déjà été inventé, mais que pour des soucis de consommation on ne l’offrait pas sur le marché. « Mais ! » Et le sourire d’Ofelia s’élargit jusqu’à ses oreilles. « Avec cette mode de se faire des tatouages de partout, ils ont sortis un truc spécial pour l’encre indélébile, pour l’effacer au moins une journée. Ça a l’air pas mal. » Elle chopa le flacon du produit mentionné, un peu de démaquillant, et nettoya le bras d’Abby avant de le retartiner de peinture à peau. En effet, vraiment pas mal. On se demande pourquoi ça ne se vend pas… sûrement à cause du prix exhorbitant. « Comme si être l’un de leurs rejetons ne suffisait pas, il fallait qu’on en marque certains au fer rouge. Comme des bêtes. » Autant commencer à cracher son venin maintenant. C’était aussi sa façon d’inciter Abby à plus de colère envers les dieux. Ofelia avait cru comprendre en vitesse l’histoire de la fille de Vénus, mais tout ce qu’elle avait retenu, c’était le manque d’investissement des dieux pour leurs enfants. Ça ne la rendait que plus rancunière envers ceux-là.

Abby avait fini par avouer la vraie raison de sa venue. « Et moi qui pensais que tu venais pour illuminer ma journée ! » C’était déjà chose faite. De voir quelqu’un qu’elle connaissait et tolérait, ça lui permettait de ne pas ruminer ce qu’elle avait à ruminer. Alors c’était presque comme si sa journée était plus belle.
« J’imagine que tu t’y connais mieux que moi en maquillage, » après tout Abby ne doit pas être fille de Vénus pour rien. « Je ne pourrais pas te donner de meilleurs conseils que les tiens, mais on va faire comme si. Au moins ma responsable pensera que je suis une excellente vendeuse, et ce sera peut-être moi qui aura la prime ce mois-ci. Bref, ce bonhomme… » Et Abby lui fit le topo de la mission qu’elle s’était donnée. Ofelia acquiesca à chacune de ses phrase, l’air compréhensif. En fait, elle était intriguée par cette particularité qu’avaient la majorité des enfants d’Aphrodite à se soucier de leur apparence, et surtout celle des autres. En tous cas au point d’appeler ça une mission. Ce qu’Ofelia appelait mission, elle, c’était les moments où sa vie était en péril. Pauvre crotte, se dit-elle en pensant au pauvre jeune homme qui se sentira atteint dans sa virilité non pas à cause du maquillage, mais parce qu’une fille lui dirait comment se faire beau. En tous cas, si la fille de Thanatos avait eu des noix, ce serait pour cette raison qu’elle se sentirait atteinte dans sa virilité. « Ouaip on doit avoir quelques trucs. Il a quoi le bonhomme ? La peau qui brille, la peau trop sèche ? Après je ne sais pas quelles extravagances tu voudrais lui imposer, mais pour homme il n’y a que du fond de teint ici… et encore, ça ne s’appelle pas comme ça. Gelée matifiante ou Crème éclat, je crois que ça résume bien. Sinon tu l’inscris à une émission de télé spécialiste ? C’est si grave que ça ? »


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MessageSujet: Re: Heavy weather. (abigail, abandonné)   Heavy weather. (abigail, abandonné) EmptyMer 21 Sep - 22:25

Les dieux et les rituels stupides imposés par les différents camps, autant de sujet dont elle pouvait parler avec Ofelia sans craindre de passer pour une ingrate. C'était ça l'ennui avec le Nouvelle Rome et surtout le Camp Jupiter. Parce qu'ils étaient des demi-dieux, il fallait vénérer leurs divins parents. Parce que la Nouvelle Rome offrait un refuge afin que les sang-mêlés puissent vivre en paix, il ne fallait surtout pas émettre une opinion négative sur certains détails comme cet horrible tatouage imposé pendant le service obligatoire à la Légion. Faire ce genre de commentaire, revenait à cracher dans la soupe.

Si Abby avait été une demi-déesse avec un pouvoir suffisamment offensif pour tenir tête à n'importe quel monstre cherchant à la dévorer, sa première décision aurait certainement été de faire disparaitre de façon permanente cet horrible tatouage. Non, en fait, cela serait sa deuxième décision, puisque sa première serait de mettre un maximum de distance entre elle et la Nouvelle Rome. Hélas, elle était née fille de Vénus, ce qui lui donnait déjà un désavantage d'un point de vue combat, mais, en plus, avec des pouvoirs peu utiles pour l'action. Chaque jour, cette pensée la faisait déprimer et cette pensée s'incrustait dans son esprit à chaque fois qu'elle mettait une double couche de fond de teint pour faire disparaître cette marque réglementaire. Pouvoir parler librement de ces choses était la cerise sur le gâteau d'une bonne journée de shopping. En plus de cela, la fille de Vénus s'était mise en tête de convertir un ami au pouvoir du maquillage tout en refaisant son stock personnel. Une bonne fin de journée en perspective qui avait le don de lui arracher ces trop rares sourires.

Son amie lui avait parlé de nouveaux fonds de teint. Un sujet qui ne pouvait qu’intéresser Abby. Peu de gens réalisait que le look dépressif de la demi-déesse lui demandait en réalité des heures de préparations et un mélange savant de produit de cosmétique. Autant de pot qui se vidait vite devant un usage aussi régulier qu’excessif, surtout quand on devait appliquer une double couche sur un certain tatouage.

Abigail écouta avec attention la réponse de son interlocutrice. "J’aurais dû m’en douter, saleté de société de consommation." Commenta-t-elle avec ferveur. Drôle de slogan pour quelqu’un qui assumait totalement sa passion pour le shopping et, de ce fait, contribuait grandement à cette société de consommation. D’ailleurs, Abby allait continuer avec une certitude sur son cru, comparant certainement la conception d’un bon maquillage avec la recherche d’un remède miracle en médecine, si Ofelia ne la gratifia pas d’un ‘Mais’ victorieux qui poussa la Romaine à se taire pour écouter. Entre impatience et curiosité, la fille de Vénus attendit la suite. En effet, d’après la description qu’elle lui donna, ce nouveau produit semblait prometteur. Prometteur et intriguant. Abigail joua les cobayes sans protester, se laissant docilement démaquiller le bras avant de tester le nouveau produit sur son tatouage de la Légion.

Devant le résultat, Abigail eut une moue approbatrice. "Bluffant." Ce qui équivalait à un dix sur dix ou à un A+ de la part de l'accro aux produits de beauté qu'elle était. "Il me le faut, qu'importe le prix !" Continua-t-elle en inspectant le résultat avec attention. Elle pouvait se permettre ce genre de déclarations sans blêmir ensuite lorsqu'on lui annonçait le prix. Elle pouvait se permettre d'acheter sur un coup de tête. Surtout si le produit pouvait lui faire économiser du temps avec un meilleur résultat en prime. La conversation se reporta sur le tatouage et Abby acquiesça volontiers lorsqu'Ofelia fit la comparaison avec le marquage des bêtes. "C'est exactement ça et pourtant tout le monde au Camp s'obstinent à dire qu'il faut en tirer fierté." Elle leva les yeux au ciel avec agacement. "Je ne vois pas en quoi on doit être fier. C'est déjà la loose d'être un enfant de Venus, je me serais passé de l'avoir inscrit sur mon bras en plus. Sur ce point, les Bungalows des Grecs ne sont pas mieux, même si c'est moins douloureux. On nous catalogue, on nous coince dans des cases avec ce genre de système. On nous empêche d'être nous-même pour correspondre à un schéma pré-établi stéréotypé à partir de notre parent divin." Déclara-t-elle, comme si elle attendait de pouvoir placer ce petit discours depuis plusieurs jours. Lorsque la Romaine était lancée, elle pouvait continuer son laïus toute la journée. Tant bien que mal, elle essaya de calmer son exaspération concernant le monde mythologique, temporairement, pour parler de sa mission secrète.

"Oh, mais c'est le cas. J'illumine ta journée et j'y rajoute une petite touche de défi avec ma mission secrète, vois cela comme une cerise sur un gâteau ou une pointe d'épices dans une recette." S'empressa-t-elle de répondre avec malice, assez fière de ses comparaisons.

Abigail avait beau critiquer détester sa divine mère, sur certains sujets, elle restait une digne fille de la déesse de l'Amour. Comme par exemple, dans ces envies de relooker certains malheureux qui avaient eu la malchance de la croiser au mauvais endroit au mauvais moment. "J'ai épuisé mon stock d'argument avec lui. Alors j'y ai réfléchis et j'en suis venu à la conclusion que je prenais cette affaire trop à coeur, donc un avis neutre serait également le bienvenu." Continua-t-elle alors qu'Ofelia lui fit remarquer qu'Abby s'y connaissait plus qu'elle au niveau du maquillage. Argument qu'elle balaya d'un geste de la main. "Tu sais ce qu'on dit : il y a toujours plus d'idées dans deux têtes que dans une. Je suis certaine qu'on va trouver un truc, et si en plus, tu décroches la prime grâce à cette journée, ça serait vraiment cool." Complèta-t-elle.

Ensuite, elle résuma le cas désespéré qui occupait ces envies de relooking express. Certains militaient pour un monde en paix, d'autres s'offusquaient de la pollution, Abby, elle, s'énervait sur les hommes incapables de comprendre que le maquillage n'était pas que pour les femmes. Chacun son cheval de bataille. Le pire pour la pauvre victime, s'est que sans cette phrase, la demi-déesse aurait sans doute laissé tomber son idée de relooking. Seulement, voilà, la phrase fatidique avait été prononcée et, à présent, Abby se faisait un devoir de prouver le contraire. Ofelia lui demanda des détails et la bouche d'Abigail se tordit dans une moue trahissant un intense effort de mémoire tandis qu'elle se tapota le menton avec élégance. "Hummm... Oui, il a la peau qui brille, surtout après les entraînements." Elle esquissa une grimace. "Il parait que les filles aiment ça. En tout cas, c'est ce qu'il m'a dit. Je lui ai répondit que les filles n'aiment les boules discos que dans Twillight." La demi-déesse eut un haussement d'épaule comme pour témoigner à quel point le sujet de cette conversation était un cas désespéré. Abigail n'en revint pas ensuite d'entendre les termes dédiés au fond de teint pour homme. "Gelée matifiante ? Crème éclat ? Sérieusement ? Qu'est-ce qu'ils ne vont pas inventer. Tout cela pour ne pas appeler un chat, un chat." La proposition d'Ofelia concernant une potentielle inscription à une émission de télé-spécialiste l'amusa beaucoup. "Cela pourrait être amusant ! Je note l'idée." Elle fut ensuite obligée de nuancer ces propos. C'est vrai qu'elle était peut-être allé un peu fort en employant le terme 'cas désespéré' mais à ces yeux, c'était le cas. "Peut-être pas si grave." Concéda-t-elle avec une petite dose de mauvaise foi. "C'est juste qu'il est têtu et moi aussi." Au fond, c'était plutôt un combat de volontés plutôt que de relooking.

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MessageSujet: Re: Heavy weather. (abigail, abandonné)   Heavy weather. (abigail, abandonné) EmptyJeu 1 Déc - 14:37

Elle chercha le prix du fond de teint. Ça, c’était le propre de la boutique de ne pas avoir les étiquettes pour tout. Soit une vendeuse avait la flemme de les placer, soit quand elle le faisait un client se chargeait bien gentiment d’échanger l’étiquette avec une autre pour avoir un produit moins cher. Il n’y avait vraiment que les pauvres cons pour faire ça. « Je reviens, » annonça Ofelia à sa visiteuse, « juste le temps de scanner le produit dans l’arrière-boutique. » Sur le chemin elle se dit qu’elle aurait dû annoncer un prix au hasard, maintenant que toutes les vendeuses avaient compris que la fille de Thanatos ne faisait rien d’autre que de la merde sur son lieu de travail. Un bip la ramena sur terre. 40 boules pour un petit pot de peinture. Elle retournait sous la lumière aveuglante des néons qui vous rendait le teint dégueulasse et retrouva Abigail. « C’est 100 boules, » dit-elle, presque pas désolée. Ofelia pouvait bien passer son temps à râler sur les clients qui usaient des coups les plus connus pour gratter dix dollars sur le ticket de caisse grâce à un pseudo-subtil échange de codes barres et à les qualifier de pauvres cons… elle n’avait jamais dit qu’elle n’était pas une pauvre conne elle aussi. En plus, sa responsable lui avait supprimé sa prime d’assiduité depuis qu’elle venait travailler seulement quand elle en avait envie. Il fallait bien qu’elle trouve quelque chose pour la récupérer. Que ce soit honnêtement ou pas. Et puis, les amis au grand porte-feuille sont faits pour ça ? Surtout qu’Abigail demandait presque à se faire avoir. On ne dit pas qu’importe le prix si on ne veut pas se faire pigeonner, c’est tout. Et bonus combo : elle augmentait ses chances d’avoir la prime de meilleure vendeuse du mois.

Le sujet des tatouages de la Nouvelle-Rome avait été mis sur le tapis et Ofelia se permit d’y faire son commentaire. Abby enchaîna à propos des enfants de Vénus, ou d’Aphrodite, peu importait. Mais Ofelia décrocha dès la deuxième phrase. Elle ne savait pas l’un de ses proches capable de faire des phrases aussi intelligentes. Surtout une fille de l’Amour. La fille de Thanatos la regarda avec des yeux ronds comme des billes, se répéta son discours trois fois dans la tête avant de le saisir, puis acquiesça silencieusement.
Son interlocutrice lui révéla alors la raison de sa venue. Une mission relooking pour un pauvre type. Ofelia se demandait si passer par une boutique de cosmétiques était une bonne idée. Son égo aurait été gravement touché si elle avait eu une paire de couilles au lieu d’une fente entre les jambes. Se défilant presque, Ofelia lui avait assuré qu’Abby était meilleure qu’elle à ce jeu. Puis cette dernière reparla de sa prime… la première changea d’avis. « Tu veux mon avis alors ? OK… Ben je dis que si il s’agit d’Hillel… il a besoin d’une carte de fidélité ici, garçon ou non. Mais si c’est le même genre de cas désespéré, ce sera le même traitement. » Elle chercha à avoir plus de renseignement sur l’état de la peau du monstre, histoire d’imiter ses collègues et proposer le produit le plus adapté pour cacher la laideur. « Il transpire quand il fait du sport quoi… jusque là tout va bien. » Sauf si cet énergumène ne comprend pas le principe de la douche après les entraînements. « Pour Twilight, ça fait des lustres que plus personne n’a le droit d’y faire allusion, c’est encore un sujet trop sensible. Les boules discos, personne n’aime, point barre. On veut être éclatant, mais pas brillant, » ajouta-t-elle fièrement. Bientôt cette phrase sera répertoriée dans les cent plus belles citations. Ofelia fit une grimace en s’imaginant devant la saga, complètement amoureuse du personnage principale, toute dégoulinante de bave lorsqu’il avait fait tombé la chemise. On a tous le droit de faire des erreurs. Bref, revenons-en au sujet principal. Ofelia essaya d’en savoir plus sur l’ampleur du problème, et Abby la rassura. C’était plus une question de volontés. « Oh ça ! » s’exclama-t-elle. « Tu frappes à la bonne porte. Pourquoi s’embêter à faire un combat de volontés quand tu peux te passer de sa volonté à lui ? » Ofelia faisait référence à son pouvoir, l’un des seuls avantages qu’elle avait tirés de sa condition de demi-déesse. Elle passa le bras sur le rayon, jetant dans son panier tout les ingrédients dont son acolyte pourrait avoir besoin. Elle retourna dans l’arrière-boutique, cette fois pour quitter le déguisement de fille parfaite qu’on lui faisait porter ici, retourna avec le panier toujours plein sous le coude vers Abigail, l’attrapa elle, puis l’entraîna hors de la boutique. « Emmènes-moi, on va lui montrer de quoi on est capable. »
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MessageSujet: Re: Heavy weather. (abigail, abandonné)   Heavy weather. (abigail, abandonné) EmptySam 7 Jan - 18:03

Le côté rebelle d'Abigail s'arrêtait à un manque de motivation flagrant à obéir aux ordres durant son service et à dissimuler son tatouage sous une couche impressionnante de fond de teint. Elle avait conscience du côté hypocrite de la chose. Elle pestait sans arrêt sur les méthodes trop strictes du Camp Jupiter et pourtant avait désespérément besoin de la protection offerte par la Nouvelle Rome. Un autre point à ajouter sur sa liste de 'pourquoi je me déteste'. Lorsque cette liste devenait trop lourde, elle se faisait une virée shopping, comme aujourd'hui. Tout en profitant pour refaire son stock. Il n'y avait rien de mieux que de céder à des achats compulsifs pour se remonter le moral !

La promesse d'un nouveau fond de teint ultra-efficace contre les tatouages piqua sa curiosité tandis que la démonstration finie de la convaincre qu'il lui fallait AB-SO-LU-MENT ce produit. En bonne enfant de la déesse de l'Amour, se maquiller lui prenait des heures. Vous croyez que ce teint blafard s'obtenait tout seul ? Non, un tel résultat demandait des efforts. Alors, elle n'allait pas dire non à un produit qui pouvait lui permettre de gagner quelques minutes de sommeil supplémentaire et, surtout, quand Abby avait une envie d'achat, peu lui importait le prix. Oui, elle faisait partie de la catégorie de personnes pouvait lancer ce genre de phrase et l'assumer jusqu'au bout. Puisqu'elle vivait à la Nouvelle Rome, la fille de Vénus pouvait investir son salaire dans tout ce qu'elle voulait. Ajouté à ça, un père travaillant dans le domaine de la mode qui ne pouvait rien refuser à son enfant chéri et vous obtenez le jackpot pour n'importe quelle vendeuse sachant exploiter ces informations.

La Romaine ne sourcilla pas en entendant le prix, ignorant que son amie avait gonflé volontairement le chiffre. "Je le savais. Les miracles coûtent cher, c'est bien connu." Commenta-t-elle sur le ton de la conversation, comme si elle s'attendait à une somme aussi astronomique. "D'un autre côté, l'autre est moins cher, mais je l'use plus rapidement comme il faut plusieurs couches donc au final..." Réfléchit-elle a voix haute en se tapotant le menton. Entre un produit cher, mais qui dure plus longtemps, et un moins onéreux, mais qu'elle doit renouveler plus rapidement, elle devait arriver à la même somme, non ? "Oh, et puis, on s'en fiche. Je le prends." Conclut-elle avec un sourire en se saisissant du produit.

Ensuite, elle surfa sur l'occasion pour se plaindre sur les tatouages réglementaires de la Légion. Il fallait dire qu'Abby n'avait pas beaucoup d'occasions de se plaindre des dieux et du monde mythologique en général. Une autre raison qui lui faisait apprécier ces visites auprès d'Ofelia. D'accord, à nouveau, elle était d'une hypocrisie sans nom de se plaindre des stéréotypes dont on affublait les rejetons divins alors qu'elle était une fille de Vénus accro aux potins et aux shoppings. Cela ne l'empêchait pas de parler avec passion, motivée par le plaisir de râler sur quelque chose. Son petit discours fait, Abby étouffa un soupir comme si on venait de la délester d'un grand poids qu'elle avait sur le coeur.

Maintenant qu'elle avait vidé son sac, elle pouvait parler de sa mission relooking. Rétrospectivement, Abigail serait incapable d'expliquer comment de simples conseils ou allusions en croisant le pauvre garçon en question s'étaient transformer en quête quasiment sacro-sainte à ces yeux. L'entêtement respectif des deux protagonistes de cette histoire y jouaient certainement beaucoup. Justement, c'est cet entêtement qui l'avait poussé à demander conseil à la fille de Thanatos. A force de se concentrer sur ce cas désespéré, peut-être ratait-elle quelque chose qui apparaîtrait comme évident à une personne extérieure ? Qui plus est, acheter pour sa mission relooking en plus que pour son refaire son stock habituel signifiait plus d'achat et qui disait plus d'achat, disait meilleure prime pour son amie, comme Abby ne traîna pas à le faire remarquer. Une remarque qui sembla porter ces fruits.

Elle rigola lorqu'Ofelia cita le nom d'Hillel. "Non, ce n'est pas lui. De toute façon, le problème avec Hillel, c'est qu'il est impossible à piéger. C'est vrai que j'aurais pu l'emmener ici sous un faux prétexte, mais il aurait filé à la vitesse du son dès qu'il aurait flairé la supercherie." Commenta-t-elle avec un sourire malicieux. Sans parler des représailles... "De toute façon, son look est basé sur l'authentique, alors même si sa manière d'associer les couleurs me fait grincer les dents, je ne me lancerais pas dans cette bataille." Dit-elle en guise de conclusion, estimant qu'elle s'était trop étalée sur le sujet.

Ainsi prononça-t-elle le mot maudit auprès d'une grande partie du public féminin : Twilight. Elle n'avait pas trouvé de meilleures comparaisons. "Désolé, c'était un cas d'urgence pour t'expliquer l'horreur de la situation." Argumenta-t-elle sérieusement lorsqu'Ofelia déclara que Twilight était un sujet encore trop sensible. Abigail n'arrivait toujours pas à comprendre comment, à la sortie de la saga, on avait pu réussir à lui faire croire que d'avoir la peau scintillante au soleil vous rendait canon. Fort heureusement, cette époque était révolue.

Abigail se retrouva vite obligé d'avouer le vrai problème. Ce combat n'était pas simplement fait au nom du bon goût, c'était surtout une bataille de volonté. Sans cela, la fille de Vénus aurait certainement lâché l'affaire depuis longtemps. C'était à cause de ce point que de simple petit conseil pour éviter une peau scintillante s'était transformer en machination pour lui faire subir un relooking de force. Ofelia glissa une remarque concernant cette histoire de volonté. "Ooooh, tu veux dire que..." Commença Abby avec des airs de conspiratrice. "Oh c'est tellement... Machiavélique. On va bien s'amuser." Dit-elle en tapant des mains avec enthousiasme. Tout en disant cela, elle regarda Ofelia jeter certains produits dans son panier. Le pauvre garçon, il ne savait vraiment pas ce qui l'attendait. Cependant, Abby n'éprouvait aucun remords en ce qui le concernait. Voilà ce qui arrivait quand on n'écoutait pas du premier coup les sages conseils de beautés venant d'une fille de Vénus.

Abby avait un sourire radieux au retour de son amie qui l'entraîna hors de la boutique. "Il n'a aucune chance." Affirma-t-elle, toujours radieuse. "Je te conduis au camp et on lui tombe dessus par surprise ou j'attire notre proie hors de la Nouvelle Rome pour le faire tomber dans notre piège ?" Demanda-t-elle avec malice.



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