Avez vous déjà eut cette terrible sensation d'être tout seul à une soirée ? D'avoir beau être entouré de monde mais qu'au final … vous avez personne à part vous même pour vous éclater ? Et bien c'était exactement ce que je ressentais à cet instant précis … j'avais commencé à lancer l'animation, des gens s'étaient jetés à l'eau, d'autres avaient été poussée par ma personne et à présent l'ambiance était bonne et en soit je m'étais marré à chahuter avec certains ! Mais des groupes s'étaient formés, des gens s'amusant, discutant, tout cela entre eux et moi … je restais là, à côté, comme un flanc … Putain … je regrettais de ne pas avoir envoyé un message Iris à Gin, maintenant que je savais comment ces messages fonctionnaient, nous les romains n'ayant pas l'habitude à l'origine, histoire d'être certain qu'on pourrait s'amuser et passer une bonne soirée … avec lui c'était toujours une bonne soirée, mais j'avais été con. Cela se trouvais à vrai dire, il était peut être bien là, masqué et dans la foule, mais je ne me voyais pas non plus fouiller le navire à sa recherche … c'était comme tenter de tomber sur quelqu'un par hasard à Disney, fallait même pas y compter ! Croiser toujours les mêmes inconnus qui semblaient limite vous suivre ouai, mais la personne qu'on voulait voir … bref, j'étais complètement dépité et, avec personne avec qui parler, j'avais peur que cette soirée tourne très vite à l'ennuie le plus complet pour ma personne sans la moindre possibilité de partir vu que … nous étions au milieu de l'eau bordel !

Bien décidé à ne pas me laisser faire, je sortais finalement de l'eau, attrapant le vêtement d'un type quelconque posé dans le tas de fringues de ceux faisant trempette histoire de m'éponger avant de l'envoyer en boule dans un coin, avant de récupérer mes propres vêtements. Les remettre n'était pas vraiment envisageable, malgré le coup de serviette improvisé je restais bien humide … d'ailleurs merci le masque en plastique, il n'avait pas trop morflé avec l'eau ! Du coup je me contentais simplement de mettre mon pantalon, ma veste que je laissais ouverte tandis que je tenais à la main mes chaussures avec chaussettes roulés dedans et mon T-shirt. Ouai, le plongeons en début de soirée avait peut être pas été la meilleure idée au monde finalement, mais tant pis, je m'étais éclaté comme un dingue, quitte à me trimbaler mes affaires de cette manière jusqu'à être complètement sec ! La grande question était maintenant : Que faire ? Danser peut être … oui, cela était une idée qui pouvait s'avérer intéressante, rien de mieux pour faire un rapprochement ! Me dirigeant vers le bas, je demandais au mec qui faisait le service de bien vouloir garder mes affaires, lui glissant quelques billets pour le dérangement, ce qui lui fit accepter sans rechigner et même avec le sourire, avant de poser mon regard sur la piste. Bon, pieds nus j'aurais intérêt à ne pas m'approcher des donzelles et de leurs fuckings talons, mais ça devrait le faire !

Maintenant il fallait repérer un groupe dans lequel se fondre … ou au moins une cible. Je voulais pas essayer de me trouve rune conquête, ce qui aurait quand même pu être sympa, je ne pouvais le nier, mais dans l'immédiat je voulais surtout un camarade de soirée, un partenaire de beuverie, fun et danse. Je repérais alors, dans la foule, un mec portant un blazer et un loup bleu. Je ne comprenait toujours pas pourquoi les gens avaient fait pour certains tant d'effort niveau classe … je me sentais un peu tâche avec mon jean serré et troué de partout et ma veste en cuir rouge … bordel on était là pour faire la fête ! Mais dans tous les cas le mec avait l'air plutôt mignon et se lâchait sur la piste … et déjà le fait qu'il danse m'assurait que je n'aurais pas à tenir la patte à un mec qui observerait tout de loin, dans son coin, sans rien oser faire. Oui, cela ferait un bon départ que de tenter un rapprochement avec lui. Je fis donc mon chemin à travers la foule jusqu'à arriver à son niveau, bougeant un peu au rythme de la musique déjà, avant de me pincer la lèvre et le regarder droit dans … dans le masque … avant de lancer un « Cela ne te dérange pas si une pauvre âme à moitié trempée se joint à toi pour danser ? La piscine n'était pas aussi intéressante que la piste de danse. » Je lui souriais, dansant toujours légèrement vers lui tout en ajoutant « Je me présente, moi c'est Love. »

Thomas et Matthew, ou Tom et Matt, c'était les deux identités qu'Isaure et lui auraient ce soir. Mais au final, la mission ne serait sans doute pas bien compliquée, du moins l'Écossais l'espérait. Les quelques missions qu'il avait fait jusque là avaient été violentes, et difficiles à oublier. Et presque à chaque fois, Mercedes avait frôlé la mort, s'en tirant in extremis et sans grande envie de recommencer. Enfin sans grande envie… l'adrénaline de ces instants était tellement jouissive qu'il se reprenait souvent à r^ver du terrain lorsqu'il s'ennuyait à mourir à son bureau. C'était ça le terrain, un stupide cercle vicieux qui vous effrayait autant qu'il vous attirait. En mission à l'extérieur, on saluait le danger et on touchait sans honte les interdits habituels. Ce ne pouvait qu'être attirant, obnubilant même. Ils venaient à peine de se glisser dans la foule, probablement dans l'objectif de se rendre jusqu'à la bibliothèque qu'abritait ce yacht – oui oui, même une bibliothèque ! – quand son voisin heurta une fille vraiment, vraiment à fond dans sa danse. Mercedes regarda la boisson dégouliner sur la chemise d'Isaure d'un air interdit, hésitant dans la foulée à écraser un verre qui passait par là sur la tête de la voisine. C'était une pulsion stupide, le genre d'image qui vous passe aussitôt par la tête sans que vous la mettiez à exécution, mais l'espace d'un bref instant, il avait failli le faire. Failli. Sa main avait même esquissé un geste vers le plateau d'un serveur. Et puis allez savoir, au dernier moment, la voix agacée d'Aramis lui avait soufflé qu'il avait intérêt à se concentrer cette fois-ci. Le serveur passa, et Mercedes sourit. Voir Isaure dans une situation pareille était toujours très drôle parce qu'il pouvait ensuite le lui ressortir chaque fois qu'il le pouvait, généralement dans les moments gênants. Ce n'était pas de la méchanceté, simplement ça l'amusait beaucoup de voir les expressions outrées des gens en face.

Son sourire disparut aussi vite qu'il était apparu devant les paroles de la nana (qu'il entendait de toute façon à peine dans le vacarme ambiant). « Sérieux ? Tu t'perds sur ce bateau ? C'est bizarre, t'as pas l'air très fraîche, t'as déjà dû croiser quelques verres avant. » Le temps qu'il réponde à la fille avec son amabilité habituelle, Isaure s'était emparé d'un pichet et balançait son contenu à miss Jolis-cheveux. L'agent de Boston éclata de rire. « Oh mais t'es complètement bourrée en fait, j'crois qu'aucun chevalier n'accompagnerait une nana comme ça. » Il s'interrompit un instant. « Sauf pour abuser de toi p't-être. » Il haussa les épaules. « Remarque, le temps d'un soir... » Il suivit des yeux les gouttes qui tombaient de miss Jolis-cheveux humide après l'attaque pichet de Isaure.

Vingt-et-une heures et trente-cinq minutes.
Les portes claquèrent subitement, semblant se verrouiller instantanément et bloquant les divers invités dans l'étage. Mercedes sursauta avant de se tourner vivement vers son meilleur ami. Dire que l'inquiétude lui serrait le ventre était un euphémisme, il crevait carrément de trouille même ! Se retrouver complètement enfermé avec des dizaines de demi-dieux se pressant autour de lui était angoissant, effrayant même ! Certes avec le bateau en mer, que les portes soient fermées ou pas ne changeait pas grand-chose… Mais quand même. Il y avait une notion d'enfermement forcé qui apparaissait avec ces sorties verrouillées. « Qu'est-ce qu... » Il allait poser la question à Isaure, sans espérer de réponse d'ailleurs, quand quelqu'un prit la parole à un interphone. Bradley, le mec de la fête. Les mots qui résonnèrent dans le micro suffirent à alourdir encore un peu l'atmosphère dans la pièce silencieuse. Les musiques avaient été coupées et les gens s'étaient tous tus, ne laissant plus apparaître qu'une foule de gens masqués et muets. Angie, la nana du demi-dieu, morte ? Il croisa le regard d'Isaure.

La jeune femme qui lui renversa son verre dessus le réveilla un peu. Ou du moins, elle elle fit sortir de cet état dans lequel il était depuis qu'il avait posé ses pieds sur ce yacht, pas vraiment enjoué. Pas vraiment enjoué d'être là pour le DLCEM, sa dernière mission sur le terrain s'était très mal déroulée. Juste enjoué d'être avec Mercedes, c'était toujours fun d'être avec son meilleur ami dans un lieu inconnu où les gens ne les connaissaient pas, eux et leurs blagues à deux balles. Sauf que là, c'était lui qui s'était fait avoir, et par une illustre inconnue en plus. Sa bouche s'était ouverte, formant un « o » parfait et sa réaction ne tarda pas. Isaure, c'était un gamin. Depuis toujours. Son âme d'enfant démoniaque qui faisait fuir tous les parents peu débrouillards ne l'avait jamais quitté. Avec ce fut sans grande surprise qu'il attrapa le premier récipient qui lui tomba sous la main et, en ignorant royalement les gémissements de la jeune femme, lui renversa dessus intégralement en riant. Ce petit rire forcé, très agaçant. Et quand il s’aperçut que le tissus de sa robe devint un peu plus transparent au contact du liquide, il reposa le pichet, plongeant son regard dans celui de la brune.

Je m'excuse, je suis vraiment super maladroit.

Les remarques de son ami eurent le don de le faire sourire encore plus et il en rajouta une couche. Furieux au fond de lui même, il ne montra pourtant rien. Oh, il aurait pu piquer une crise et gueuler, mais il ne devait pas attirer l'attention sur lui. Tandis qu'au fond de la salle un homme à moitié déshabillé, une couronne de laurier sur la tête entamé un splendide poème ("Tu es le fromage de ma vie,Tu es un plaisir pour mes papilles, Tu es le dieu de la crème", il devait êtrte complètement bourré) il se tourna vers son collègue.

J'vais voir si je peux sécher tout ça Mer'...

Vingt-et-une heures et trente-cinq minutes.
Clac. Clac. Et... Clac. Plus de sorties de secours. C'était la fin. Le voilà piégé avec deux autres de ses collègues dans une salle remplie de demi-dieux. Au début, le petit agent se posa mille et une question. Où était le soucis ? Que s'était-il passé ? Et puis la nouvelle tomba, se répandit comme une onde de choc à travers tout le bateau et bientôt le silence fut maître à bord. Ou presque. Il pouvait entendre des chuchotements, des sanglots, des gémissements... Il croisa le regard de Mercedes qui en disait long. Peut-être que tous les demi-dieux ici présent allait suspecter une visite non voulue sur bateau. Ceux de leur ennemis par exemple. Ou bien ils allaient tous devenir fou à l'idée qu'un tueur se baladait tranquillement sur le bateau, tandis que tous le monde flippait dans son coin. S'en était trop. Son costume, il devait régler la question de son costume. Il avait encore cette odeur nauséabonde, celle de ce verre qu'il s'était pris dessus, les serviettes humides n'avait pas suffis... Et ce détails le chagrinait. « Le meurtre Isa, le meurtre... » Ah oui, le meurtre. Il y avait une morte dans la salle de bain. Et un meurtrier quelque part sur la bateau. Il avait comme l'impression que l'anniversaire venait subitement se de changer en un cluedo géant.

« Ho ! » avait-elle seulement beuglé le doigt en l’air à la réflexion du plus brun des deux. Celui qui lui avait gentiment fait la remarque qu’elle avait croiser pas mal de verre dans cette soirée. Le pire c’est qu’elle avait réfléchis à la phrase et opiné du chef pour approuvé avant de comprendre qu’il se moquait d’elle. Bien sûr, elle n’eut pas d’autre argument à lui balancer et pire encore on la cassa dans son élan. Le deuxième qu’elle avait arrosée avait fini par lui rendre la pareille. Tout un pichet venait de lui être jeté au visage. Tout dégoulina et vint rapidement lui coller sa blouse crème sur le corps. Après question pudeur, elle se moquait totalement qu’on puisse voir son soutien-gorge par transparence. On le voyait déjà presque à la base. Par contre, d’avoir passé des heures à tenter de ressembler à une fille, ce qui comprenait brushing, épilation, habillage et un maquillage interminable qui lui valut une journée à passer plus d’heure dans une salle de bain que devant son PC pour jouer, son geste devint alors impardonnable. Enfin, ça l’avait mis en rogne. Ce genre de prouesse devait arriver tout les trente-six du mois. Les poings serrés comme ses dents, elle se retenait de grogner et fusilla les deux jeunes hommes du regard.

« Non sans dec’ ? finit-elle par balancer avec ironie à l’esprit vengeur. Je pensais que t’étais juste con ! » siffla t-elle avec le même cynisme avant de poser son verre sur une des étagères de la bibliothèque et se craquer les doigts de la main. Retiens toi ! Retiens toi… Un… deux… trois… quatre… comptait-elle ses respirations avant de soupirer. Elle ne s’en pris pas au deux autres comme elle l’aurait fait d’habitude. Soit de venir leur coller un poing en pleine figure et aviser après de ce qu’il se passerait. Non, elle préféra partir. Elle n’avait vraiment pas envie de créer des problèmes sur un bateau. D’un elle pouvait pas fuir, de deux elle ne voulait pas finir dans une cale. Elle s’éloigna et trébucha à cause de ses talons et du son alcoolémie. Non ! C’est le bateau qui bouge trop !. Elle se retourna tout en se déchaussant, voyant le duo de jeunes crétins partir et leur lança ses chaussures avant d’aller se retrouver un autre verre.

Après d’autre verre et quelques pas sur la piste de danse, tout s’arrêta subitement. Alaska était resté hébétée devant la nouvelle, encore trop imbibée pour réellement comprendre ce qui se passait. Elle se tourna autour de la foule qui avait l’air pour la moitié paniqué et l’autre sûrement dans le même état qu’elle. « Et la fête ? » avait-elle envie de dire… Mais elle se retint, s’appuyant sur les gens sur la piste de danse pour se frayer un chemin. Au fond d’elle, son cerveau lui envoyait une petite alerte, comme une alarme en sourdine. Elle voulait retrouver des gens qu’elle connaissait. Elle paniquait surtout, parce qu’elle ne comprenait rien. Lyllian aurait été parfait, si seulement elle se rappelait sa tenue, son masque et où elle l’avait abandonné. Elle tira comme une forcenée sur son masque avant de pester parce qu’à part se faire mal, elle n’arrivait à rien. Une bouteille oubliée, elle la prit contre elle et se disposa dans un coin de la terrasse du yatch. Quoi ? Ca occupe le temps de guetter quelqu’un qui pourrait m’expliquer ce qui se passe… Y’a quelqu’un qu’est mort c’est ça ? Genre mort !. Elle se laissa glisser contre le bastingage et resta cachée derrière ses genoux, la bouteille contre elle. Juste le temps de trouver une idée. Ou ses esprits.

HRP:

Aux anges il entraîna donc la jeune femme sur la piste de danse et tenta alors avec toutes la galanterie qu'il avait en lui de lui faire passer un bon moment, faisant passer ses faux pas pour de simples maladresses de débutants. Au moins, il passait un bon moment. L'homme qu'il était ce soir avait envie de danser, faire rire les gens avec qui il se retrouvait à bord du bateau, de discuter et de découvrir de nouvelles personnes. La jeune femme était en plus de ça tout à fait charmante (du moins, avec son masque) et ne l'avait pas repoussé et semblait elle aussi tout à fait dans l'ambiance de la soirée. Le jeune homme ne voyait pas le temps passer. Pas avec cette jeune femme, pas en dansant, pas en s'amusant autant. Son esprit s’inquiéta quelques brèves secondes du sort de ses deux camarades au même étage que lui, mais Julian passa rapidement à autre chose ; ils étaient juste là pour une mission de pure observation, la base même de leur boulot au DLCEM. Isaure et Mercedes devaient déjà être partis fureter quelques part dans un coin du bateau que personne n'avait encore remarqué. Ou alors.... s'il s'en tenait au cri et au rire, ils étaient juste en train de préparer et de réaliser un mauvais coup.

Je vous offre quelque chose à boire mademoiselle ?

Il avait besoin de reprendre son souffle, de boire un coup (pas d'alcool, c'était mauvais en mission disait-on) pour se rafraîchir. La température semblait être montée d'un cran.

Comment connaissez vous nos hôtes ?

Et faire la conversation lui paraissez être un bon moyen pour s'approcher de ses cibles mais aussi pour s'ouvrir un peu plus au monde sa nature curieuse le poussait parfois un peu trop à vouloir faire ami-ami, jusqu'à que, généralement, tout dérape.

L'heure du crime...
Il y avait eu comme un cri, une élan de panique, puis, une annonce. Fatale. Une jeune femme et pas n'importe laquelle avait été retrouvé morte dans une salle de bain du bas. Angelyne Kimmich, qu'il n'avait même pas eu encore le temps de voir ou même d'approcher était morte. Sur le coup il avait reposé son verre et cessé de bavarder avec la jeune femme. La vague de chaleur qui semblait s'être emparée de lui tout à l'heure avait maintenant laissé place à des sueurs froides. Non pas qu'il se sentent mal à l'aise, mais... l'idée qu'un tueur se balade sur le bateau le rendait fou. Cette soirée était censé être parfaitement normale. Pas d'accrochage leur avait-on dit. Est-ce que l'un des agents affecté plus bas avaient dérapé ? Ils avaient reçus des consignes stricte suite à leur précédentes frasques. Le DLCEM ne voulait pas d'une nouveau tas de paperasse sur les bras. Comme si tout cela ne suffisait pas on condamna aussitôt toutes le sorties possibles. Ils étaient pris au piège, comme de vulgaires rats. Julian avait beau passer tout l'étage en revue, toutes les portes de sorties avaient bel et bien étaient sécurisé. Quelles autres surprise leur réservait-on ce soir ?

Et maintenant, que faisons nous... ?