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 « heathens » twenty one pilot (ofelia, abandonné)

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MessageSujet: « heathens » twenty one pilot (ofelia, abandonné)   « heathens » twenty one pilot (ofelia, abandonné) EmptySam 3 Sep - 11:51

« heathens » twenty one pilot
o’lilly

Lilly était dans son jardin. La nuit était fraiche et les étoiles brillaient dans le ciel d’encre. Il dégoulinait de sa chaise-longue au bord de la piscine sous la lumière tamisée de la terrasse. La bouteille de whisky vide lui pendait encore à la main. Il avait les yeux dans le vague. Une ombre passa derrière lui sans qu’il ne bouge. Il ne servait plus à rien, amorphe et dans cet état depuis trois jours – pour ce qui était de la deuxième semaine depuis ce moment. Une masse se posa sur le transat d’à côté. Keenan et son horrible parfum de coq en rut. Son énorme paluche précédée de muscle taillé dans le roc le secoua et lui donna l’affreuse envie de vomir.
« Elle te mets dans un état, j’ai jamais vu ça. Elle a quelle âge déjà ? » lui lança t-il avec taquinerie. Lilly le fusilla du regard avant de tirer de toute ses forces sur son bras afin de ramener la bouteille à sa bouche. L’envie de le frappait le brulait dans la poitrine, mais il s’en savait incapable pour le moment. Il aurait rêvé d’une dernière petite lampée, mais elle était vide. Plus une goutte. Peut-être que tout au fond… Son frère lui arracha la bouteille des mains et la jeta dans la piscine. Lilly laissa lourdement sa tête tomber et Keenan le couvrit d’un plaid. Il se pencha sur la petite table en fer à côté du transat. Il y avait plein de petites boites oranges. L’une d’entre elle était vide. L’officier des marines secoua la tête exaspéré. Pour un homme qui avait fait médecine, il prenait beaucoup de risque en toute conscience. Ce n’était que des anxiolytiques pour la plus part. Il reposa l’un des flacons après avoir dévisager l’étiquette remplis de mots scientifiquement barbare pour lui et il partit. Le demi-dieu passa la nuit à la belle étoile et tranquille. Une chance. Je suis sûr qu’il savait que j’avais un risque d’y passer avec un monstre. C’est pour ça qu’il ma laissé là comme un con !

Le réveil fut catastrophique et la douche dura plus d’une heure car il s’était presque endormi sous l’agréable jet d’eau chaude qui embua toute la salle de bain. Il tenta de se remplir le vendre d’un repas, mais il n’avala presque que des aspirines. Et dans la soirée, il se remit à boire. Keenan et Hamish l’attrapèrent par les épaules et le jetèrent hors du manoir. Qu’il se la tape, qu’il la tue ou l’épouse ils s’en foutaient. Y’en avait marre.
Ca faisait même pas deux semaines et j’étais comme mort. Une larve. J’ai refusé des offres et j’ai cru mourrir durant un procès où j’ai du témoigner de mon point de vu de spécialiste. Je ne sais plus ce qui s’est passé, ni même ce que j’ai pu dire. Deux semaine que j’ai tenté d’oublier autre chose sans y parvenir.

Il se frotta le visage et se laissa totalement retombé dans le canapé, la tête en arrière. On s’était dangereusement rapproché. Je ne sais plus exactement ce qui s’est passé. Enfin comment ça s’est passé, qui a cédé finalement. Elle ou moi ? Je me retenais en réalité et je l’ai réalisé ce jour là. J’avais aussi peur de franchir certaine barrière. Des barrières que j’ai voulu construire infranchissables. Elles l’étaient. En plus de vingt ans jamais ce genre de chose ne m’étais arrivé. J’avais réussi jusque là. Mais avec O’, elle a retiré pierre par pierre les murs de mon bastion sans que je le vois. Comme la douce érosion de la roche par les vagues d’une mer impétueuse. J’avais peur de celui que j’allais être après… J’étais dans ma mauvaise période et je suis insupportable. Je le sais. Elle le savait aussi. Exécrable. Nos petits échanges langoureux devenaient de plus en plus intenses et longs. De plus en plus malsains et néfastes. Toujours un peu plus loin. Elle me laissait toujours osé un peu plus. J’ai voulu un de ces instants licencieux avec elle. De la possédé dans un échange odieux et obscène, mais aussi passionné et résolument dévoué. Et j’en avais de plus en plus envie ce soir là. Ca me dévorait de l’intérieur. J’aurais été incapable de m'arrêter. Et j’ai senti ce parfum d’homme. J’en avais presque oublié qu’elle s’était faite souiller par un autre plus tôt dans la soirée. Je crois que c’est la première fois de ma vie que je l’ai frappé comme ça. Un poing en pleine mâchoire dans un bruit sourd. Je l’entend encore et je ressent sur mes phalanges encore toutes les vibrations du choc. J’lai frappé avec une telle violence. Ca l’avait sonné. Elle n’a du rien y comprendre. Et je lui en ai mis deux autres, avec encore plus de colère. Je l’ai traité de salope et j’ai serré mes mains sur sa gorge. Elle aurait pu m’arrêter merde ! Elle aurait pu m’arrêter en une pensée. Mais elle me regardait et sans baisser les yeux elle affrontait les miens voilés d’une noirceur glaciale. C’était comme si elle voulait voir jusqu’où j’irai. J’ai réussi à me reprendre. J’ai été frappé par une image. Je l’ai vu mourir de mes mains et cette image à réussi à me sortir de ma décompensation inconsciente. Après je lui ai dit que je voulais qu’elle sorte de ma vie. Ce n’était pas discutable. Je lui ajouté que je lui laissais un mois l’appartement pour qu’elle puisse trouver un endroit où se loger.Je l’aiderait financièrement s’il le fallait. Je lui ai en dit que j'allais habiter au manoir en attendant et partis tout simplement. Je voulais juste la protéger, mais bien sûr je ne lui ai rien dit. C’est plus facile si elle me déteste. « Ecoute, tu vois bien que ça sert à rien. Je peux pas jouer nos vies parce que tu ne veux pas qu’on baise. On va s’arrêter là. T’as gagné. » voilà ce que je lui ai dit. C’était vrai, je le pensais, mais pas avec la froideur que j’ai eu ce soir là. Lilly finit par quitter le canapé de son appartement privé à New-York. Une fois mis dehors par ses frères, c’est presque par automatisme qu’il s’y était rendu. Comme si mon esprit m’y avait obligé dans l’espoir de se sauver. Elle ne s’y trouvait pas et il était resté un instant assis pour réfléchir et comprendre ce qui se passait dans sa tête et autour de lui. Il ne savait même plus comment faire pour la chercher. Elle pouvait-être tellement n’importe où. « Avec un autre » avait-il murmurer presque dans un gémissement de douleur. Il lui avait laissé un mois. Pourquoi elle n’était pas là !. C’était comme si elle n’avait jamais existé. Il n’y avait plus rien, elle avait tout emporté. Il eut subitement une idée et c’est ce qui l’avait fait bondir du canapé, un doigt levé concentré sur son illumination. Il était parti de son appartement en trombe et claquant la porte derrière lui en y laissant ses clés.

Il se retrouva devant l’appartement de la défunte mère d’Ofelia. Le front contre la porte, il resta un moment sans bouger et pensif. Ou très peu, perdu dans un flot ravageur de pensée qui lui pressait le crâne. Ou encore une fois, peut-être n’était-ce que les litres d’alcool qui lui serrait la tête. Il avait tellement bu ces derniers jours qu’il était étonnant que son foie n’ait pas fini par fondre. Il devait avoir une teinte fluorescente… Ses joues étaient déjà creusées et il était mal rasé. Il n’avait pas fière allure, mais son charme se devinait sous la détresse de ces derniers jours à se sentir comme vidé de vie. La beauté était dans la passion qu’il avait pour Ofelia. Finalement j’avais un coeur. Et c’est elle qui le faisait battre… Battre douloureusement à chaque regard et surtout chaque parole ou geste. Elle seule à ce jour à trouver le moyen de le prendre dans ses mains et en partant, elle l’avait gardé avec elle. Elle avait le pouvoir de m’arracher un organe que je pensais de pierre ou horriblement nécrosé. Il leva lentement son bras droit pour regarder sa montre. L’heure était relativement matinale. Il ne savait plus quand il avait dormi pour la dernière fois. Il frappa de plusieurs grand coups contre la porte. Il espérait qu’elle était là. Si personne n’ouvrait, il ferait voler la porte.

Soudain, après un temps qu’il aurait été incapable de juger, les cliquetis de la serrure lui annonça une présence. Rien qu’à son parfum il savait que c’était elle. Il l’aida, en poussant violemment la porte et ainsi ne pas lui laisser la cruelle hésitation entre le laisser entrer ou lui fermer la porte au nez. Il l’attrapa dans le même mouvement, les deux mains encadrant son si gracieux visage. Il n’avait pas porté attention à sa tenue. Son visage l’obsédait et brillait comme d’une aura salvatrice entre ses mains. Ses yeux l’envoutaient et l’avait de nouveau emprisonné. Un regard azur où l’on pouvait se noyer et qui lui provoqua une violente douleur dans la poitrine. Il lui appartenait. Il l’a voulait, mais elle, elle l’avait toujours eu. Sans demander son autorisation, ses pas empiétaient sur les siens pour la faire reculer et il l’embrassa avec fougue et souffrance. Une larme coulait discrètement. Les yeux clos, il garda son visage tout près du sien et dit à demi-mot : « Je ne peux pas, détacha t-il chaque syllable comme si chaque mot l’élançait et marqua un temps de silence. J’ai trop besoin de la souffrance des sentiments qu’on se porte… » c’est devenu la pire des addictions.
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MessageSujet: Re: « heathens » twenty one pilot (ofelia, abandonné)   « heathens » twenty one pilot (ofelia, abandonné) EmptyDim 4 Sep - 20:55

Finalement, elle ne savait pas si retourner dans cet appartement lui faisait du bien ou non. C’était une chance que les anciens locataires n’aient pas renouvelé leur bail. Ou alors l’autre avait juste bien choisi son moment, pour pouvoir la faire dégager plus facilement. Elle préférait s’estimer heureuse d’avoir un toit à elle sur sa tête. Elle n’avait pas eu le temps jusqu’à ces derniers jours de se laisser aller à la dépression ou à la colère. Elle avait les bras trop chargé. C’est fou qu’en quelques années, elle ait pu accumuler autant de merde. Les poubelles avaient dégueulé aussi, en-dessous de chez Lilly. Elle avait volontairement jeté quelques affaires à lui, des babioles qu’elle lui avait offert, des conneries qui étaient censées rappeler des moments qu’ils avaient passé ensemble. Sur le vif des événements, elle avait préféré ne laisser aucune trace d’elle, aucun souvenir de son passage, aucune preuve de son existence.
Elle avait fait le vide dans l’appartement de Lilly, et s’était retrouvée face à celui de sa mère décédée. Il va falloir que je me trouve un espace neutre, un de ces quatre. Elle regarderait ça plus tard, quand elle perdra un peu plus de temps pour gagner sa vie. Déjà, il faudra qu’elle se retrouve un emploi. Non seulement depuis ce coin de la ville ça lui faisait trop de trajet, mais ça faisait surtout deux semaines qu’elle ne s’était plus pointée à la boutique. Elle remettait toujours à plus tard le moment où elle appellerait, puis elle oubliait toujours. Il faut dire, elle avait toujours des sacs et des cartons à monter au quatrième étage sans ascenseur, elle avait ces journées où elle devait faire des allers-retours supplémentaires en se rappelant du nombre d’affaires qu’elle avait à acheter pour avoir un minimum de confort. Elle avait pu récupérer quelques meubles et un paquet de conneries de son jeune âge dans la cave – qu’elle n’avait pas loué – mais elle ne faisait plus confiance à tout ces appareils électroménagers d’une autre époque.
Une fois tous ses achats terminés, et une fois tous les meubles montés, elle s’était dit qu’elle ferait un peu de déco. Ça lui occupait l’esprit, et elle s’était trouvé une toute nouvelle passion dans la maniaquerie du rangement. Dans sa chambre, de vieux posters s’emboîtaient comme des figures au Tétris, placés au millimètre près. Sur la bibliothèque du salon, elle avait classé les tsum-tsums par ordre alphabétique. Et entre Cendrillon et Dinah il en manquait un : elle avait finalement laissé Clochette à Hillel, elle ne savait plus si c’était parce qu’il avait réussi son défi, ou si c’était parce qu’il lui faisait de la peine – Hillel, pas le tsum-tsum. Au moins, il pourra venir plus souvent.

Elle n’attendait plus que Clochette, commandée sur Amazon, et elle serait enfin entièrement chez elle. Elle pourra passer ses prochains salaires dans des dépenses inutiles et dans un paquet de menus Golden aux fast-food. Et dans l’attente, elle s’était rappelée de Lilly et de pourquoi elle ne le reverrait plus. De pourquoi elle avait évité de croiser son reflet dans un miroir depuis son départ, et pourquoi elle avait enfilé la minerve. Par précaution. Elle n’avait pas compris pourquoi ça avait dégénéré autant cette fois-là. Il l’avait eue par surprise, et elle avait été incapable de parer son attaque. Ça doit être pour ça que j’attaque toujours la première. Parce qu’une fois que je suis attaquée, je suis incapable de réfléchir. La prochaine fois, j’y penserais peut-être, se dit-elle avant de se rappeler que non, il n’y aura plus de prochaine fois. Pas avec Lilly. Finalement si, elle serait mieux dans l’appartement où elle a mis fin aux jours peu glorieux de sa mère. Même si avec tous les coups qu’elle voulait bien renvoyer à cet enfoiré de merde il y avait aussi un manque. Peut-être parce qu’elle avait passé trop de temps avec lui, peut-être parce qu’elle l’avait laissé prendre une place trop importante. Elle savait pourtant depuis des années que ce moment arriverait, qu’il le devait, mais elle ne pensait pas devoir être sevrée aussi brutalement.

Ça va faire deux semaines aujourd’hui. Que je n’ai plus vu Lilly, ni personne. Et c’est le facteur qui vient me voir, furent les premières pensées qu’elle eut en se réveillant, sonnée par les grands coups donnés à sa pauvre porte. Elle pensait ensuite à Clochette. La pièce manquante de ma nouvelle vie. Elle aurait dû se dire que le colis aurait été normalement assez petit pour passer tout seul dans sa boîte aux lettres, que le facteur n’aurait pas eu à transpirer autant à monter ici – et à la tirer du sommeil. Mais justement, elle n’avait pas assez dormi, et à une heure pareille elle n’avait pensé qu’au facteur. Un pyjama terne et tâché, une minerve qu’elle remettait par habitude, les cheveux coiffés par ses couvertures et les yeux démaquillés par son oreiller, elle s’était traînée jusqu’à la porte pour récupérer son bien. À peine eut-elle tourné la clé – qu’elle laissait toujours sur la porte pour éviter de les perdre et surtout pour limiter les risques – que la porte s’ouvrit trop vite. Et ce n’était pas sa force du réveil qui avait fait ça. Ni le facteur. Comme un vieux réflexe de grand-mère paranoïaque enfermée depuis deux semaines dans son appartement, elle s’était protégé le visage de ses mains – et son cou de ses avant-bras. Quand elle s’était ordonné d’ouvrir les yeux sur ce qui se passait, Lilly fut la seule chose qu’elle voulut voir. Ce n’était pas Clochette la pièce manquante, en fait. Elle aurait compris la leçon d’il y a deux semaines, elle aurait laissée la chaînette sur la porte. Et elle n’aurait pas permis, surtout pour ce visiteur, qu’on la touche. Quand elle réalisa cela, c’était déjà trop tard. Elle s’était déjà accrochée à Lilly comme elle se serait accrochée à une bouée. Elle n’avait pas remarqué la perle qui roulait sur la joue de Lilly, peut-être aussi parce qu’elle avait les yeux trop embués pour savoir à qui celle-ci appartenait vraiment. Elle n’était même pas sûre de comprendre ce qu’avait dit Lilly, mais elle avait saisi l’idée. C’est con, il vient pile le jour de Clochette, jour où ma retombée sur mes pattes prenait fin, j’étais à deux doigts de m’en sortir sans lui... Ou pas. « T’as quand même pris ton temps pour t’en rendre compte, » dit-elle en se remémorant tout ce qu’elle avait fait au cours des deux dernières semaines. À quand remontait la dernière fois qu’elle avait passé autant de temps sans lui ? « Et maintenant quoi ? Il faut que je ramène mes affaires chez toi ? » Cette fois, elle pensait aux deux prochaines semaines. « Ou on couche ensemble pour de bon et on se rend compte qu’en fait on a connu mieux, et qu’on peut très bien se passer de l’autre… » Perso, l’option redéménager les affaires ne me bottait pas plus.


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MessageSujet: Re: « heathens » twenty one pilot (ofelia, abandonné)   « heathens » twenty one pilot (ofelia, abandonné) EmptyLun 5 Sep - 5:50

« heathens » twenty one pilot
o’lilly

Il était entré. Elle était là. Dans l’ancien appartement de sa mère. Elle n’avait pas perdu de temps, comme lui pour la retrouver une fois la porte qui la séparait d’elle ouverte. Il s’était presque jeté sur elle dans la peur de la perdre, de se faire rejeter et surtout dans la frustration de ne pas l’avoir vu, senti ou toucher depuis deux semaines. Ils ne s’étaient jamais disputés aussi longtemps sans se voir ni se parler. Lorsqu’il partait s’isoler parfois à l’autre bout du monde, il s’arrangeait toujours pour lui passer un coup de téléphone ou profiter d’un ordinateur pour une conversation avec caméra. Sans attendre, il l’embrassa avec la peur au ventre et le plaisir non feint de la retrouver. Elle paraissait encore un peu figée et lentement elle se détendait sous son étreinte. Un long baiser maladroit et désespéré avant de lui murmurer quelques mots. Lui susurrer ce qu’il avait sur le coeur. Trois mots symbolique déguisés derrière le rapport malsain qu’ils avaient l’un envers l’autre. Jamais il ne le lui dirait comme le voudrait la bienséance, car il n’avait été aimé. Comment pouvait-il dire ces mots en retours. « Je t’aime » n’avait aucune valeur à ses yeux. Seuls les actes et les preuves. Et pourtant, il était de ce genre de personne qui pensait que les mots pouvait être plus forts que les gestes

Elle n’avait pas pu s’empêcher de répliquer avec légèreté face à la profondeur des paroles de Lilly. Il ne le prit pas en compte. Ce qu’il aimait après tout chez elle, c’était ce qu’elle était. Et de ne pas relever dans le même mélodrame romantique faisait partie d’elle. Il aurait réagis sûrement de la même façon à sa place. Un léger sourire s’étirait sur ses lèvres alors qu’il lui caressait tendrement la joue de son pouce, les deux mains sur son visage. Il détaillait chaque petites choses qui lui avait horriblement manquer : ses yeux, sa bouche, son nez et ses petites tâches de rousseurs, timide et discrète sur sa peau parfaite. Elle se plaignait. Elle ne pensait qu’aux soucis techniques. Lilly ne put retenir un léger rire et l’embrassa de nouveau, d’un baiser au coin de la bouche, puis plus taquin sur ses lèvres. Il hocha simplement la tête pour lui confirmer que oui, il allait falloir tout déménager à nouveau. « J’engagerai des gens pour le faire si tu veux » avait-il simplement murmuré, plus comme une pensée qu’il se dictait à lui-même. Ses mains glissèrent lentement sur ses épaules et se frayèrent un chemin sur ses hanches pour venir les déposer dans le bas de son dos. Il la rapprocha de lui, ne se lassant pas de la regarder. Il savait à ce moment, ce matin même ce qu’elle était capable de lui apporter. Et surtout ce qu’elle était capable de lui arracher par son absence.

Toujours avec la même légèreté et humour, elle lui proposa d’occuper leur journée autrement en faisant l’hypothèse que des rêves se briseraient face à la déception. Il eut un rictus narquois et passa une main dans ses cheveux. Son cou munit d'une minerve se découvrit sous le rideau mal peigné du matin. Tous en dégageant son cou aussi délicat que celui d’un cygne il répliqua :  « Comment tu peux croire que ça peut se passer comme ça…" s'arrêta t-il pour cenir decrocher la minerve dévoilant sa peau immaculée. Iln'y acait presque plus de marque pour les regards peu avisés mais lui les voyait toujours. Il effleura ce qui avait du être les marques de ses mains sur sa gorge. " Des années que tu me travailles au corps et que je me retiens. J’ai tellement rêvé et désiré ton corps. J’ai trop idolâtré ce moment pour que ce soit médiocre. Tu m’en redemanderais encore et encore… Mais s’il faut attendre. J’attendrais. Tu sais quoi, j’ai vraiment pas envie de parler là maintenant… » posa t-il un doigt sur sa bouche avant de venir lui pencher la tête pour lui embrasser le cou avec une joie non feinte. Il était si soulagé de pouvoir la sentir de nouveau contre lui. De la savoir auprès de lui.

Soudain, il la souleva du sol, après avoir longuement laisser ses mains flatter les charmantes courbes de ses fesses. Une mains sous ses dernières, l’autre dans son dos, il la déposa sur la console à l’entrée. Le vide poche s’écroula sur le planché dans un fracas. Les mains sur ses jambes, il ne tarissait pas de sensualité et de plaisir dans chaque gestes qu’il lui portait. Par le doux chemins que prenait ses mains sur sa peau de satin, ou encore de gouter ses lèvres dont il avait l’air incapable de se détacher. Il se rapprochait toujours un peu plus d’elle comme l’espoir désespéré de ne faire qu’un avec elle, de fusionner leur deux âmes perdues. Un simple doigt passa sous la bretelle de son pyjama et elle glissa le long de son épaule d’une simple caresse avant de l’étreindre avec puissance.
acidbrain


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MessageSujet: Re: « heathens » twenty one pilot (ofelia, abandonné)   « heathens » twenty one pilot (ofelia, abandonné) EmptyMar 22 Nov - 23:23

À peine avait-elle fait le tri matériel de son existence, à peine s’était-elle débarrassée de ses parasites, qu’elle les laissait revenir. Qu’elle le laissait revenir. Elle savait pertinemment que cette relation était toxique pour l’un comme pour l’autre, mais elle n’en avait cure à cet instant. Elle se félicita silencieusement de ne pas avoir désiré, attendu, rêvé, ou ne serait-ce qu’oser imaginer, concevoir ce moment : la surprise n’en était alors que meilleure. Elle qui pensait enfin recevoir le tsum-tsum ultime, elle avait reçu mieux qu’espéré. Elle l’accueil avec toute la passion et toute la force dont elle était capable de faire preuve, avec une pincée de fragilité, aussi. Elle l’étreignit aussi fort que ses petits muscles le lui permettaient. Histoire de s’assurer que ce rêve avait bien quelque chose de matériel. Histoire de fusionner avec cet autre et de ne plus le laisser partir.

Quelques mots échangés, une remarque qui sonnait comme un reproche dans la bouche d’Ofelia, et Lilly lui proposait d’engager quelques bonshommes. Puis elle oublia la morosité des dernières semaines, tout rentrait dans l’ordre. Ça paraissait si simple. Trop simple. L’espace de quelques secondes, elle eut un doute. Est-ce que ça valait vraiment la peine de se réinstaller chez Lilly ? Et si d’ici quelques mois, c’était de nouveau le même numéro qui reprenait ? Il faudrait qu’encore une fois, elle déménage toutes ses affaires. Ce qu’elle avait mis des semaines à reconstruire, il avait fallut quelques mots du fils de Némésis pour que ça n’ait servit à rien, pour que leur relation retourne à la situation initiale. Une chose était sûre en tous cas, cette fois elle ne louerait pas son appartement. Il lui fallait un abri pour les futures périodes de crises. Et puis avant même de parler de déménagement, il leur faudrait une discussion. Ou un truc comme ça. Juste, elle ne pouvait pas partir comme ça, même si c’était avec Lilly. Mais ça elle aurait le temps d’y réfléchir plus tard. Pour l’instant, elle savourait l’instant. Tout en pensant à ce qui se passerait si jamais elle se laisser aller à ses pulsions elle aussi. Elle sentit comme un coup de froid là où quelques secondes plus tôt, il y avait encore une minerve pour cacher quelques cicatrices. Elle se redressa quand elle se rendit compte qu’elle était restée recroquevillée, comme pour protéger son cou, sûrement tout le temps pendant lequel elle avait porté la minerve. Elle revenait à la réalité. « Justement. Tu l’as trop fantasmé pour être déçu une fois que ça se fera. Quand tu te réveilleras, tu te diras que j’étais quand même pas aussi canon que d’habitude. » Heureusement, elle avait eu l’intelligence de s’épiler, mais pour le reste, la tête du réveil ne la mettait toujours pas en valeur. Ça se passait toujours comme ça pour elle. C’était pour cela qu’elle avait arrêté de se faire des films, de s’imaginer quoi que ce soit avec qui que ce soit. Elle préférait rester dans le pessimisme et la non-attente de quelque chose qu’elle souhaitait plutôt que de trop espérer pour n’avoir rien au final. Bien sûr que elle, elle lui en redemanderait. Ce ne serait peut-être pas le cas pour lui. L’éventuelle fin de leur relation ne s’était pas passée il y a deux semaines, elle arriverait peut-être au moment où elle se donnerait à lui. Il posa un doigt sur ses lèvres, ce qui empêcha Ofelia de lui balancer autre chose de cinglant. Ou de réaliste.

Elle se sentit voler et le vide-poches s’écrasa dans un éclat, des morceaux de céramique se mélangeaient au petit bordel d’Ofelia. Deuxième retour à la réalité, momentanément.
Elle savait s’imposer des limites avec Lilly, d’habitude. Une fois qu’elle considérait que sa bulle était pénétrée, elle s’éloignait du parasite. C’en était devenu mécanique. Elle sentait qu’à partir de ce moment, les choses pouvaient aller plus loin qu’elles ne sont jamais allées. Par réflexe, elle plaqua ses mains sur le torse de Lilly, commença à y exercer une pression… Un instant d’hésitation la figea. Soit elle continuait et tout rentrait dans l’ordre avec quelques paroles autour d’un bon café, ou pas, soit elle le laissait faire et elle prenait des risques. Et Ofelia n’était pas connue pour être quelqu’un de prudent. Même si ça impliquait Lilly. Elle lui avait quand même à plusieurs reprises planté un couteau de cuisine. Elle s’étonnait même parfois qu’il soit encore assez vivant pour lui pourrir la vie. Elle fit un dernier effort et exerça à nouveau une pression sur le torse de Lilly pour tenter de l’éloigner, ou lui faire comprendre qu’elle voulait qu’il s’éloigne. Mais le coeur n’y était pas, elle n’avait pas assez de volonté cette fois pour le faire. Ses paumes remontèrent jusqu’aux épaules de son ancien colocataire et plus si affinités, elle l’attirait un peu plus vers elle. Comme si c’était encore physiquement possible. « OK. Mais peu importe ce qui arrive après, je dirais toujours à tout le monde que c’était de ta faute. » Et elle décida même que s’il lui faisait mal à son petit coeur de pierre encore une fois, elle irait voir les flics et porterait plainte. Il y avait moyen qu’avec le reste de marques sur son cou elle ait quelque chose de concret.


Dernière édition par Ofelia B. Schreave le Sam 7 Jan - 11:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: « heathens » twenty one pilot (ofelia, abandonné)   « heathens » twenty one pilot (ofelia, abandonné) EmptyLun 5 Déc - 20:14

« heathens » twenty one pilot
o’lilly

Il l’avait retrouvé avec fougue et transports. Des sentiments qu’il avait trop longuement essayé de calmer, voire de chasser, mais surtout de les faire taire dans son esprit et son pauvre coeur alimenté au cyanure. Et c’était ce qui l’effrayait le plus. Il ne voulait pas se lâcher prise dans les bras d’O’ pas seulement parce qu’il serait faible et plein de faille face à elle, mais parce qu’ils se détruiraient. Il le ferait, que ce soit de lui directement ou en la poussant à le faire contre lui et elle-même. Ce n’était qu’un simplement battement coeur qui se retenait, une alerte, le sang qui s’arrête un court un instant dans les baiser passionnés dont il parsemait son cou fraîchement découvert de sa minerve. Sa peau était chaude et son artère pulsait avec puissance qu’il en oubliait ses peurs qui cherchaient à stopper le sien. Ofelia s’y mettait aussi. Elle lui disait de sa petite voix qu’il serait déçu. Les mains de Lilly descendaient sur ses hanches et les serraient entre ses doigts avant de venir prendre place sur les si délicieuses courbes de ses fesses. Elle insistait. Les baisers cessèrent et il la jaugea un instant, levant un sourcil sceptique. Non, je ne crois pas. Je ne le serais jamais de toi en général… Surtout pas avec le peu que tu m’as laissé voir. Là, je parle de nos gâteries… Il lui fit un bref sourire avant de venir de nouveau l’embrasser.

Puis il la souleva pour l’asseoir sur la console de l’entrée. Il voulait la sentir encore plus près de lui, tout autour de lui. Ses mains avaient glissés sur les délicates jambes d’Ofelia pour les remonter sur ses hanches. Elle le retenait. Ses petites mains étaient posées contre son torse. Elles n’étaient pas fermes et comme d’habitude, sans plus de résistance il continuait. C’était presque devenu un jeu. Essayer de se comprendre, de s’apprivoiser. Elle le faisait espérer toujours un peu plus avant de se mettre réellement un terme à leurs échanges et lui, il essayait toujours de lui donner envie de retarder un peu plus ce moment fatidique. Il fit doucement glisser une bretelle de son haut de pyjama et elle l’arrêta un peu plus. Il ne fallait pas que ça recommence et ses désirs, il devait les taire avant qu’ils ne grandissent comme la dernière fois. Il devait se montrer plus prudent. Survivrons-nous simplement à un deuxième round du genre ? Lilly s’était arrêté un moment dans ses baisers tumultueux pour retrouver son souffle. Il ferma les yeux. Ofelia les avait posé de façon symbolique. Elle ne poussait pas, elle ne le retenait pas. Il n’avait pas bougé. Il ne s’était pas approché plus. Il ne l’avait pas embrassé. Il ne lui avait pas arraché ses vêtements. Il ne lui avait pas dévoré le coeur. Rien de tout ça et pourtant ces pulsions pétaient dans son crâne comme le final d’un feu d’artifice. Il inspirait profondément et avec force. Subitement, les mains d’O’ se frayèrent affectueusement un chemin sur son torse jusqu’à ses épaules. Elle l’enlaça… mais jamais de cette façon, ça n’arrivait pas comme ça. Pas aussi simplement. Pour le coup, il l’avait sentit son coeur, s’arrêter puis battre à nouveau à tout rompre. Et surtout, je me suis dis il y a encore quelques heures que j’aurais plus jamais la chance de pouvoir ressentir ça un jour avec elle… C’est un bonheur de la retrouver. Je ne veux pas le dire mais… Je suis faible.

Il passa ses bras autour d’elle, la tête dans son cou. Il lui caressait tendrement le dos et profitait simplement de cet instant. Juste de la douceur et de l’affection. Une étreinte émanant des mots plein d’amour qu’elle n’entendrait jamais de la part de Lilly. « Et moi je dirais que c’est de la tienne » étouffa t-il un petit rire dans son cou, avant de passer brusquement ses mains sous ses fesses. Il la souleva à nouveau, un sourire taquin sur le visage. Il prenait la direction de sa chambre. Il connaissait assez bien la maison, il y avait trainé… Surtout pour effacer les traces du crime et l’aider à mettre en location l’appartement. Il la déposa doucement dans son lit et restait à genoux au-dessus d’elle. Il glissa ses doigts sur l’élastique de son bas de pyjama à la couleur passée et s’apprêtait à le faire descendre le long de ses jambes mais il osa jeté un oeil rapide à la chambre. Il s’arrêta dans son geste. Entre les tsum-tsum et les poster de Zac Efron ou encore N’oublie Jamais, sans parler des boites à bijoux à l’effigie des princesses Disney, il tiqua. Il la lâcha et s’assit sur ses pieds en continuant de jauger la pièce d’un air soucieux. C’était quand même sa chambre d’enfant, même si la décoration était plus actuelle... Puis il secoua négativement la tête. « Non vraiment. Je crois pas que je vais pouvoir. C’est pas légal ce que je fais en fait… » se retenait-il de sourire pour être le plus sérieux possible, mais il avait ce regard qui brillait. Il était de bonne humeur. Et si finalement, c’était lui qui n’avait pas envie. Il se pencha lentement vers elle et venez simplement effleurer son nez contre le sien avec tendresse. C’était pour cacher son sourire. « Vous auriez une carte d’identité jeune-fille ? » lui murmura t-il, mutin.

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