Pour lui ce n’était qu’une dispute comme une autre, un léger dérapage. Il avait espéré qu’elle le verrait ainsi elle aussi. Or ce ne fut pas le cas. Il était déjà passé à autre chose. La chance de l’avoir. Et surtout de l’avoir sur lui, à s’occuper de ses plaies qu’elles furent morales ou physique. Son air si concentré, ses mains qui venaient trifouiller la blessure qu’elle n’avait pas hésité une seule seconde à lui faire. Il n’en pouvait plus. Il la voulait. Là et maintenant… Or Helena ne l’entendait pas ainsi. Toujours très appliquée sur les soins qu’elle donnait à Andrei, elle le repoussa et l’informa que tout ça c’était niet. Enième douche froide de la soirée. Le russe était resté un bon moment coi. Il ne savait pas si elle blaguait, s’il avait bien entendu, … Ni même comment réagir. Alors c’est une phrase un peu maladroite qui sortit, première pensée qui réussit à sortir pour traduire sa surprise et surtout sa déception. Il ne comprenait pas. Il lui demandait alors pourquoi, mais c’était une question plutôt réthorique. Pas qu’il voulait des explications, mais qu’il ne saisissait pas ce choix. Il avait toujours une main dans le haut de son dos et son visage était près du sien. Elle argumenta alors qu’il lui avait manqué de respect. Andrei soupira bruyamment. « Mais rho… J’étais jaloux et en colère. Je le pensais pas forcément. Je voulais juste être blessant. T'sais très bien que j'te vois pas comme ça. » Ouais enfin… Sauf quand je suis en colère et que j’arrive plus à faire la différence entre les faits et les opinions. «  J’avais rien trouver de mieux… » cherchait-il en vain à se rendre beaucoup moins coupable qu’elle ne l’accusait. Tu voulais quoi ? Que je te dise que je t’aime, que je veux être la seule personne importante dans ta vie et toi dans la mienne. Qu’on se marie et qu’on fasse des enfants. Mais regarde moi… Tu le sais que ça n’arrivera pas. Et même si ça arrivait, ce serait pas de façon aussi idyllique. Mais ça n’a aucune raison d’aboutir à ce si charmant tableau.

Il vint alors rapidement réclamer un peu de tendresse et d’ivresse avec quelques baiser tumultueux dans son cou. Il la serrait plus fort contre lui. C’était comme si il allait la perdre, alors il la tenait bien pour ne pas qu’elle lui échappe. Ce genre de sentiment, c’était trop souvent le cas et c’est sûrement ce qui animait les transports et la fascination qu’il lui portait. Si elle savait. Si seulement elle avait conscience à quel point elles étaient rares les femmes qui avait ce genre d’attention de la part du russe. La tendresse et la dévotion elles ne les connaissaient pas chez cet homme. Pour beaucoup, elle ne connaissait que l’impulsivité libidineuse et vicieuse de ce rustre sadique. Lena faisait partie des rares envers qui il avait un peu de respect. Cette dernière vint alors arrêter le jeune-homme dans la preuve physique du désir qu’elle attisait en lui. Elle lui attrapait le visage et il se laissait faire, absent commençant à se laisser porter par le si doux nuage de l’allégresse. Il l’écoutait qu’à moitié, sa voix faisant presque un écho dans son esprit et soudain tout devint flou.

Elle se mouvait sur lui avec lascivité. Ses mains glissant sur son torse étaient le baume dont il avait besoin en cet instant et ses baisers lui faisait oublier toutes ses peines. Son coeur s’emballa. Heureusement qu’il ne ressentait pas la douleur, sinon il aurait hurler alors qu’il essaya d’enlacer Lena de son deuxième bras. Il n’avait pas autant de souplesse qu’à l’accoutumé, mais il arriva plus ou moins à la placer sur son corps et toujours la rapprocher plus de lui. Comme s’il voulait faire fusionner leur corps à jamais. Il se laissait entièrement faire, aveuglément porté par ses caresses et ses baisers. Il souffla de plaisir alors qu’elle venait embrasser son cou, sans s’arrêter de lui rappeler à quel point ses attentions étaient un élixir. Il ferma sa poigne sur ses cheveux ébène et la maintenait fermement contre lui. Les points de suture étaient prêt à sauter. De son autre main, il remonta le long de sa cuisse et était à deux doigts de lui arracher les lambeaux de vêtement qui lui restait. Bien sûr, tout cela aurait été trop parfait. Il ne le méritait pas et il le savait au fond de lui. C’est ce qui rendait ces préliminaires si délicieux, c’est qu’elle lui faisait honneur alors qu’elle ne devrait pas. Elle était trop bonne. Il aurait du le voir venir. Elle s’arrêta brusquement et s’écartait. Andrei ne la quittait pas des yeux, essouflé. Il prenait sur lui pour ne pas lui sauter dessus. Ses mots furent comme des poignards et firent résonance à ceux qu’elle avait dit juste avant. Là, il avait entendu. Il restait une nouvelle fois interdit sans savoir ni quoi faire ou dire.

Elle lui rendait sa veste et lui demandait de partir. Il ne s’était pas détaché de ses yeux glacés et attrapa sèchement la veste pour la jeter par terre comme s’il voulait se débarrasser de ce qui les séparait avec un tel symbolisme. Elle se relevait et il lui attrapa brusquement le bras avec force et l’arrêtait dans son élan. Il la jaugeait comme un prédateur juste animé par ses pulsions. Il en tremblait et respirait fortement. Il se battait avec lui-même pour calmer ses ardeurs parfois incontrôlable. Soudain, il arriva à la lâcher et détourna son regard. Il avait honte de continué à avoir cette attitude et peur que de continuer de la regarder le pousserait de nouvelle bêtise. Il devait cesser maintenant. S’il avait bien un effort qu’il pouvait faire ce soir, c’était celui-là. Il la laissait s’échapper loin de lui, puis se pencha pour attraper sa veste qu’il enfila d’un simple mouvement.

Debout, il resta un moment sans bouger puis traversa la cuisine, trébuchant presque un des pieds de chaises qui étaient resté au sol. Contre le mur, restait son chapelet qui avait du glisser de sa main. Il partit pour le ramasser et retourna auprès de Lena pour venir lui embrasser délicatement la tempe. «  Me lâche pas… » lui murmura t-il avant d’attraper sa main qu’il positionna à plat entre eux deux. Il y déposa son crucifix et referma les doigts de Lena par-dessus. «  Comme ça t’es obligé de me revoir pour me le rendre. Sinon je vais être devoir revenir le chercher. »

Il finit par partir en claquant la porte. La maison était à nouveau plongé dans le silence et sûrement bien moins pesant et pressant qu’il y avait quelques minutes. Le parfum d’Andrei s’était évaporé, mais pas celui du sang, ni même des sentiments extrêmes que la fille d’Athéna avait provoqué en cet homme perturbé.

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