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 la pouille. (tristan, terminé)

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Loïs I. Clinton
Loïs I. Clinton
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MessageSujet: la pouille. (tristan, terminé)   la pouille. (tristan, terminé) EmptyMar 18 Oct - 13:34

Tout était fin prêt pour l'arrivée de Tristan. Cela faisait des mois que les deux demi-dieux ne s'étaient pas vus. Alors certes, ils avaient échangé une correspondance, un peu décousue, Loïs avait donné de ses nouvelles de temps en temps, mais jamais trop rentrer dans les détails. Elle n'était pas une grande bavarde à l'écrit, Loïs. La plus art du temps elle débutait ces lettres avec une description du temps qu'il faisait dehors, suivit d'un « j'espère que tu vas bien moi oui » et ensuite, elle décrivait sa journée rapidement. Et évidement elle parlait de Mercy. Il occupait toujours au moins trois lignes dans ses lettres, durant lesquelles elle vantait son beau regard et son habileté au patin à glace. Et puis elle signait, ponctuant le tout de fleur et de coeur. Oui, vingt-et-un-an et la jeune femme en était toujours à décorer son prénom au bas de ses lettres. Mais c'était pour Tristan, Tristan comprenez tout, parce que Tristan était formidable. Et aujourd'hui c'était le grand jour ; elle l'invitait chez elle. Enfin, chez Aramis, mais elle habitait chez lui depuis environ un an et c'était chez elle à présent. Du coup, elle n'avait pas jugé utile de prévenir ce dernier de la visite de son meilleur ami. Loïs avait fais la cuisine pour l'occasion. Enfin, elle avait fait des pâtes mais qu'elle avait laissé brûler dans sa poêle, elle les avait donc gratinées par la suite, recouvrant le brûlé d'une épaisse couche de crème fraîche et de tome de brebis. Voilà qui allait être parfait. Et pour le dessert elle avait fait... une tarte. mais puisqu'elle n'avait pas assez de pommes, elle avait complètement le tout avec un ananas qu'Aramis avait du acheter au marché.  Elle enfila une robe beige bien coupée et parfaitement à sa taille (oui, elle voulait vraiment faire un effort, montrer à Tristan qu'elle avait su évoluer, et grandir), mais ne pu s'empêcher d'enfiler son sweat gris trop grand. Pour finir elle glissa ses pieds dans sa paire de converses vertes fluos (et gribouillée sur la chaussure droite) qui certes, n'allait pas avec le reste mais qui avaient le mérite d'aller parfaitement à son pieds et de ne pas perdre leur semelle. Et enfin, on sonna. Ravie, elle sauta du canapé dans lequel elle était enfoncé, toujours son émission sur les chats et chiens allumés, et fonca vers la porte. Elle rejeta ses cheveux en arrière (sans se préoccuper d'une mèche qui faisait n'importe quoi au sommet de son crâne) et ouvrit la porte, immense sourire aux lèvres. Ah oui, elle avait mis du rose à lèvre aussi, mais avait zappé d'en mettre autant sur la lèvre inférieur et la lèvre supérieur.

- TRISTAN !

Il avait grandis. Et elle se jeta dans ses bras, le serrant fort contre elle. Elle ne le nierait jamais, le savoir près d'elle lui ferait toujours autant plaisir. Et le voir, en vie et toujours entier la remplissait de bonheur. Elle lui déposa deux baiser sur chaque joues et le tira à l’intérieur de l'appartement, impeccablement rangé. Oui, Aramis était un homme de maison exigeant et qui ne laissait jamais rien traîner.

- Tu m'as tellement manqué Tristan… !
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Tristan E. Langley
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MessageSujet: Re: la pouille. (tristan, terminé)   la pouille. (tristan, terminé) EmptyJeu 16 Fév - 11:05

« Loïs,
J'ai bien reçu ta dernière lettre. J'espère que tu vas bien depuis, et que tu vis ta vie comme tu l'entends. Je sais que tu as réussi à te cacher, à te remettre sur les rails d'une vie presque normale, mais je ne peux pas m'empêcher de m'inquiéter souvent pour toi. Ce Mercy que tu me décris me laisse aussi perplexe, j'aimerais bien le rencontrer un jour ou l'autre pour voir ton quotidien. De mon côté, c'est un peu la pagaille, comme chaque fois que je t'écris une lettre. Je me cache, j'ai un emploi fixe, quoi qu'à mi-temps, et j'ai même trouvé quelques endroits où dormir.
Loin des yeux, mais pas loin du coeur.
Cordialement,
Tristan.
 »

Tristan et Loïs. Eux deux, c'était toute une histoire, presque toute une vie. Il y avait la vie d'avant Loïs et celle d'après. Et les deux n'avaient rien à voir. Tristan leva les yeux vers un joli immeuble new-yorkais, propre et bien entretenu. Alors c'était là que vivait Loïs désormais ? Le fils de Borée pourrait dormir tranquille, elle devait être sacrément bien ici. Les deux s'échangeaient du courrier de manière irrégulières, par le biais d'une petite boîte secrète qu'ils avaient mis en place. Tristan n'avait pas d'adresse fixe et il avait demandé à Loïs de ne pas lui communiquer la sienne au cas où. Loïs, c'était son monde, si elle disparaissait, aucun intérêt. Il ne voulait rien risquer de dévoiler même sous la torture et s'il ne savait rien… Mais cette correspondance lui pesait. Il voulait revoir Loïs et ses imperméables trop moches, ses capuches trop serrées, son visage un peu trop inexpressif et son air endormi. Il voulait être à ses côtés, histoire de se sentir vivant une bonne fois pour toute. Aujourd'hui, Tristan était… Tristan. Il avait délaissé le rôle d'Ethan le temps d'une journée, ses sweats à capuche et ses baskets, ses jeans trop grands et ses mitaines, pour retrouver le costume de Tristan, blouson sur le dos. Il sonna en bas de la résidence et on le laissa entrer. C'est le cœur battant qu'il prit l'ascenseur jusqu'à l'étage que Loïs lui avait indiqué. Il sonna à nouveau. La porte s'ouvrit sur un tourbillon de cheveux qui lui sauta dessus. « Salut. » Il bouillonnait intérieurement de joie et il sourit lorsque la jeune fille lui plaqua deux bisous sur chaque joue. Loïs était… toujours Loïs. La robe qu'il entrevoyait sou le sweat trop grand avait l'air ravissante mais elle ne s'accordait absolument pas avec les immondes Converes vert fluo qui ornaient les pieds de la demi-déesse. « Argh mais tu as mis du rouge à lèvres ! » Outre le fait qu'elle ressemblait à une gamine de quatre ans étant tombée sur la boîte à maquillage de sa mère avec ses lèvres dépareillées, Tristan se frotta vigoureusement les joues. « J'ai encore du rouge ? »

Il pénétra dans l'appartement impeccable où vivait désormais Loïs. Il ne retrouvait pas beaucoup de Loïs dans l'endroit mais si elle s'y sentait bien… « Alors c'est là que tu vis ? Avec un colocataire ? » Elle avait combien d'hommes dans sa vie, désormais ? C'était bien un fond de jalousie qui perçait dans sa voix lorsqu'il posa cette question. Jusque là, Loïs n'avait toujours eu que lui. Tristan et Loïs, c'était un duo inébranlable, juste eux deux, sans personne d'autre. Eux deux contre le monde entier, et c'était très bien comme ça. Il n'y avait que de cette façon que Tristan pouvait la protéger. Mais si elle se liait avec tous, il n'allait plus réussir à jouer son rôle. Au fil des lettres, le fils de Borée avait fini par apprendre à tolérer l'existence de ce Mercy auquel Loïs semblait s'accrocher. Mais le propriétaire de l'endroit… « Et il fait quoi dans la vie ? » Un type aussi ordonné, ce n'était pas net. Il devait avoir des choses à compenser, comme un grand désordre intérieur. Tristan inspectait partout. La cuisine, le salon, les portes qui menaient aux chambres et en face à la salle de bain… Ce n'était même pas contre le maître des lieux cette fois-ci mais simplement par principe de précaution. Il n'avait pas dormi dans un lieu à cent pour cent sûr depuis trop longtemps pour laisser retomber sa vigilance. Rien dans l'appartement, Loïs et lui était parfaitement seul. Il croisait presque les doigts pour que le colocataire se pointe durant sa petite visite à Loïs, juste histoire d'être sûr, histoire de l'avoir vu et d'avoir pu lui coller une étiquette « fiable » dessus. Ou le petit-ami mais bref, peu importe, l'un des deux. Tristan s'inquiétait tellement pour Loïs… Il avait couru pour elle, il avait souffert. Il avait même tué.
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Loïs I. Clinton
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MessageSujet: Re: la pouille. (tristan, terminé)   la pouille. (tristan, terminé) EmptyJeu 16 Fév - 13:55

Salut. Salut point. Pour n'importe qui, ce pauvre mot pouvait laisser carrément perplexe. Mais pour Loïs qui elle, connaissait Tristan et qui elle, voyait en ce simple « salut. » un immense « tu m'a trop manqué si tu savais comme je t'adore ça me fais tellement plaisir de te revoir enfin après ces longs mois à penser à nous ». En un peu moins long peut-être mais dans l'idée, c'était ça. Enfin, dans sa tête. Et c'était toujours beau dans la tête de Loïs.

- C'est du rose patate. Du « prune douceur » rétro rose de chez Studiomakeup même. Je l'ai acheté avec mes économie quand j'ai su que tu allais venir. Je voulais me faire belle.

Mais apprendre à se maquiller c'était en option, pour plus tard. Elle avait encore le temps d'apprendre à s'en mettre, de son « prune douceur » rétro rose de chez Studiomakeup. Elle lui passa la manche sur la joue, en se hissant sur la pointe des pieds et continua de agripper à lui comme s'il était le dernier être vivant sur cette planète. Elle avait du mal à dissimuler sa joie de le voir ici, en bonne santé et toujours entier. Ce n'était pas toujours le cas, souvent l'un des trois points n'étaient pas respecté.

- Tout à fait ! Aramis ! Un homme très, très, très, très maniaque mais très gentil. Il a une collection de cactus même. Chacun son truc, mais puisqu'il me laisse m'entraîner à chanter sous la douche, je ne fais pas de commentaires. Ah, il est journaliste équestre ! Sympa non ?

Avec un sourire toujours aussi grand elle l'installa dans le salon (sur le beau canapé en cuir qu'Aramis chérissait tant) tout en lui faisant remarquer qu'il fallait faire attention au plancher qui était impeccable, mieux que dans les magazines.

- Alors alors parle moi de toi ! Tu veux boire quelque chose ? J'ai fais un gratins de pâtes, j'espère que tu vas aimer ! 

Elle s'était enfin décidé à ôter son sweat, parce qu'elle avait trop chaud, et qu'elle ne voulait pas transpirer. Elle avait lu dans un magazine que ce n'était pas très sexy quand son Jules venait à la maison. Certes ce n'était pas Jules (qui était Jules au fait ?) mais Tristan, mais elle était partit du principe que le Jules du magazine équivalait au Tristan de la vraie vie.

- Ah, je t'ai oublié du rose sur la joue, rigola t-elle.

Au lieu de le lui enlever elle lui colla un nouveau baiser sur les joues en rigolant. Souvent elle se demandait pourquoi tous les gens n'étaient pas comme Tristan. Il était tellement parfait. Le monde méritait plus de Tristan.

- Aller, j'vais chercher les pâtes on a qu'à manger devant la télé c'est plus marrant ! 
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Tristan E. Langley
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MessageSujet: Re: la pouille. (tristan, terminé)   la pouille. (tristan, terminé) EmptyJeu 9 Mar - 10:16

Si c'était du rose patate alors… Tristan haussa les épaules et détailla d'un regard critique le maquillage de son amie. C'était mal mis, mais il trouva l'attention mignonne et garda ses remarques pour lui. Et puis Loïs sans tous ces détails étranges, ça n'aurait plus été Loïs. Déjà depuis la dernière fois qu'ils s'étaient vus, il notait une petite évolution. D'accord, elle avait enfilé un sweat par-dessus sa jolie robe, mais elle tenait le bon bout. Il ne restait plus qu'à… enlever le sweat. D'ici six mois, s'ils avaient la chance de se revoir alors, elle aurait réussi à franchir ce nouveau cap ? Tristan était un paumé de la vie, mais loin du genre de Loïs. Ils ne se ressemblaient pas, tous les deux. Alors d'accord, ils étaient meurtris par la vie, ils n'avaient pas de chance, ils étaient deux paumés et ils étaient des demi-dieux… mais la ressemblance s'arrêtait là. Pour le reste, tout différait. Mais ils s'aimaient comme personne d'autre et c'était ça qui comptait. Enfin il le croyait. Maintenant qu'elle vivait sa vie loin de lui, une vie normale, il supportait mal la distance. Elle était restée la même, il voyait que rien n'avait changé entre eux, mais une certaine jalousie était née. Il n'aimait pas cet Aramis, sans même l'avoir jamais vu, et que dire de ce Mercedes ? Déjà il portait un nom de fille, et en prime il ne lui inspirait pas du tout confiance. Tout était dans le… ressenti. Tristan se fiait à son instinct et aucun de ces types ne l'emballait. Le fils de Borée sentait pourtant que Loïs avait une affection réelle pour eux mais la survie avant tout, non ? Si cela s'avérait nécessaire, le demi-dieu n'hésiterait pas à venir la chercher, à la kidnapper même, pour l'emmener loin d'ici. « Fantastique s'il est journaliste équestre. » Sa voix manquait d'enthousiasme mais Loïs était tellement contente de parler de ces gars… Ça l'énervait. Voilà, c'était ça, ça le mettait hors de lui.

« Moi ça va. » Il sentit qu'il devait poursuivre mais il accepta d'abord de boire quelque chose et sourit à la mention du gratin de pâtes. La vérité, c'est qu'il avait la dalle mais qu'il craignait un peu les résultats de la cuisine de Loïs. Peut-être qu'il avait tort, qu'elle était un véritable cordon bleu, mais en attendant, il ne voyait pas où elle aurait pu s'entraîner à concocter des bons petits plats. Sauf avec ce Aramis peut-être. Ou Mercedes, qui sait, ce type savait peut-être cuisiner. Ce n'était pas le cas de Tristan. Il croisa les bras et faillit – faillit – mettre les pieds sur le canapé en cuir noir impeccable. « Je travaille toujours à l'animalerie. Hésite pas si tu veux un hamster, on a une portée à cause d'un abruti d'employé qui a mit un mâle et une femelle ensemble. Résultat, on a trop de bébés. » Ça ils en avaient un tas. « Vu que je n'avais pas d'idée, j'en ai appelé certains Aramis, Mercedes, Asha, Isaure… Enfin les noms de tes lettres. Elles m'ont inspiré. » C'était un poil moqueur mais il savait que ça ferait plaisir ) Loïs : après tout, ça partait d'une bonne intention, non ? « Enfin bref, tu peux passer à l'animalerie me dire coucou de temps en temps, ce n'est pas très loin d'ici. Et si tu veux emmener tes potes, histoire de je fasse leur connaissance… Je serais curieux de rencontrer Mercedes ou Aramis, tiens. » Mensonge, il voulait juste juger de leur potentiel dangerosité à l'égard de Loïs. Elle revint avec les pâtes et ils allumèrent la télé pour tomber sur une chaîne équestre. Sans doute à l'autre colocataire là.
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Loïs I. Clinton
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MessageSujet: Re: la pouille. (tristan, terminé)   la pouille. (tristan, terminé) EmptyJeu 9 Mar - 18:51

- Des hamsters ! Je viendrais en acheter un ou deux alors, pourquoi pas le Isaure et le Mercedes, je trouve ça rigolo !

Elle était aux anges, voilà qu'elle allait avoir un animal de compagnie. Deux même, les hamsters ça ne devaient pas coûter très cher, et Aramis serait aussi ravi d'avoir le siens. Elle voyait déjà où elle mettrait les cage dans le salon, pourquoi pas près de son armée de cactus ?

- Oh Tristan, je te manque hein ? Je viendrais. Toutes les semaines si tu veux. Je t'apporterais des gâteaux, parce que j’essaie de m'améliorer, et puisque Aramis ne veut pas toujours goûter... Oui, je te présenterais mes nouveaux amis avec grand plaisir. Ah ; on peut changer cette chaîne, je la trouve ennuyeuse. Je vois pas en quoi regarder des cheveux bondir au dessus de barre est intéressant. 

Sur ces paroles, elle zappa rapidement quelques chaînes. Elle lui servit une grosse (énorme même, mais elle avait toujours son ami comme quelqu'un de tout fin qu'il fallait beaucoup nourrir, bref.) part de gratin de pâte, notant au passage que sa mixture tenait la route ce qui l'étonnait elle même. Oui, au fond elle était très fier d'elle, et elle espérait que Tristan aime tout ce qu'elle lui avait préparé. Un goutte de sauce termina sur le canapé et elle l'essuya avec son bout de sweat, marmonnant que son colocataire ne verrait rien.

- Oh, j'adore ce film. Parfois je refais des scènes avec Mercedes.

La vérité était bien triste, en réalité Loïs copiait certaines scènes, parce qu'elle... Pensait que tous les couples agissaient de la sorte. Regarder des films à l'eau de rose n'arrangeait rien, mais elle continuait. C'était là qu'elle avait comprit que porter des imperméable trop serrés n'allait pas. Alors elle avait arrêté. Mais elle continuait parfois de se comporter comme un personnage de film romantique, ce qui devait parfois en laisser certains perplexe. Elle lui attrapa la main et, les yeux rivés sur l'écran récita les dialogues.

- J'ai toujours attendu quelqu'un comme toi et je ne te lâcherai pas. Elle se tourna vers Tristan. « C'est beau hein ? Je trouve ça trop chouette. En plus ça nous va bien ! J'vais nous chercher la tarte ! Tu vas voir, la scène d'après...

Elle termina sa phrase dans sa barbe tout en partant pour la cuisine, inutile de dire que Tristan n'avait rien du entendre. Son gâteau était magnifique, si l'on mettait à part qu'elle n'avait pas tout à fait suivis la recette de A à Z. Elle planta dessus toute les bougies (20 au total) qu'elle avait pu trouver chez Aramis, les alluma. Et cela lui prit un temps fou, Loïs et le feu cela n'avait jamais été une grande histoire d'amour. Elle éteignit les lumières et s’avança dans le salon, priait pour ne pas se prendre les pieds dans un tapis ou autre.

- Tadaaaa ! Un beau gâteau anniversaire pour nos retrouvailles ! Souffle les bougies Tristan ! 

Elle lui posa sur les genoux en souriant. Son premier gâteau. Quelle fierté, oui oui. À ce moment là il n'y avait plus qu'eux sur terre. Parfois elle se demandait combien de temps elle pourrait vivre avec Tristan à ses côtés. S'il y avait une personne sur terre qu'elle ne voulait quitter pour rien au monde, c'était bien lui.
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Tristan E. Langley
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MessageSujet: Re: la pouille. (tristan, terminé)   la pouille. (tristan, terminé) EmptyMar 14 Mar - 15:14

Comme prévu, Loïs était ravie pour les hamsters. Tant mieux, comme ça ça les contenterait tous les deux. Tristan faisait d'une pierre deux coups en refilant les petits en trop, en gagnant de l'argent et en humiliant ce Mercedes qui ne l'inspirait pas, et Loïs serait aux anges devant les deux petites boules de poils. « Isaure et Mercedes, excellents choix, ce sont les deux plus mignons. Et les plus malins. » Et ceux qui faisaient le plus de conneries accessoirement. Ils s'étaient déjà échappés pour ronger les trois quarts des fils de la boutique, il avait effrayé le chat du patron, et enfin ils avaient percé toutes les poches de nourriture en stock dans l'arrière-boutique. Le Diable avait dû poser son doigt sur eux à leur naissance, leur insufflant son énergie démoniaque. Deux démons en moins, c'était toujours bon à prendre pour pouvoir travailler sereinement dans l'animalerie. « Oui tu me manques. On se voyait beaucoup plus avant. » Avant, avant qu'ils ne soient arrêtés et mener à San Francisco, avant leur dispute et avant qu'il ne lui gèle le bras. Loïs semblait être passée au-dessus de cet événement mais lui n'y arrivait pas. Ce n'était pas dans ses habitudes de ressentir autant de culpabilité mais Loïs était sa meilleure amie. Ta seule amie. Oui, c'est vrai, elle était son unique amie, et la seule qu'il voulait à ses côtés. Il n'y avait pas de Tristan et sa bande d'amis, non, c'était uniquement Tristan et Loïs. Mais visiblement ces derniers temps, ce n'était plus le cas pour elle. Elle, elle avait Aramis, Mercedes, Isaure, Asha et tous ces noms dont elle parlait dans ses lettres. Le Tristan et Loïs n'existait plus désormais, ou seulement à sens unique. 3Tu me feras goûter tes gâteaux, oui. » Au fond de lui-même, il était furieux. Furieux contre elle, furieux de passer une fois de plus en seconde position. Quelque part, il savait qu'il était injuste mais c'était plus fort que lui. Aramis était encore venu se glisser dans les paroles de Loïs tandis qu'elle lui disait qu'elle viendrait toutes les semaines s'il le voulait. Et elle ? Ne le voulait-elle pas ou n'était-il plus qu'une obligation, une charge dont il fallait bien s'acquitter, par gentillesse ou par responsabilité ? Il se serait bien giflé pour avoir de telles pensées contre sa Loïs mais trop tard. En se comportant ainsi, c'était normal qu'elle ne veuille plus le voir, qu'elle souhaite mettre des distances…

Loïs lui tendit une assiette de gratin de pâtes qu'il prit machinalement en la remerciant à mi-voix. Le fils de Borée devait admettre qu'elles n'avaient pas l'air aussi horrible que ce qu'il avait pu imaginer quand elle lui avait dit qu'elle avait cuisiné pour lui. « Merci Loïs, elles ont l'air… très bonnes. » Cette phrase lui paraissait un peu surréaliste mais peut-être que ce n'était que le signe que la demi-déesse avait grandi, loin de lui, et qu'elle pouvait vivre sa vie seule aujourd'hui, sans lui. Il n'était plus son indispensable désormais. Paf, Loïs parla et Mercedes apparaissait à son tour. « Super si tu te fais des scènes avec Mercedes, ça ne risque pas d'arriver avec moi. » Il avait parlé de manière plus brutale que voulu mais il se sentait tellement à part… Il était un outsider, un type qui traînait à la périphérie de Loïs, comme l'ombre d'un ancien ami dont on ne voulait pas se débarrasser mais qu'on ne voulait plus réellement dans les parages non plus. Il était… juste Tristan. Il ne faisait pas le poids comme Aramis, Mercedes ou les autres. Il restait l'ami d'avant, celui d'une époque aujourd'hui révolue. Et Loïs avec son gang d'amis finissant par -S. ne s'en rendait pas compte. Elle lui récita un morceau de film avant de partir chercher le dessert, le laissant planté sur le canapé en cuir impeccable. Cette maison ne lui ressemblait pas, il s'y sentait mal. Loïs voulait parler de films ? Fort bien, dans les films, les maisons toujours aussi parfaites étaient toujours celles des grands méchants, des psychopathes, de ceux qui voulaient cacher un grand désordre intérieur, qui étaient dangereux. Il croisa les bras : il ne lui dirait pas ça, elle vivait ici elle aussi. C'était chez elle désormais, même si Tristan ne faisait plus partie de son quotidien. Loïs revint en portant un gâteau d'anniversaire. Elle posa son œuvre sur les genoux de Tristan, visiblement très fière d'elle. « Wahou, il est magnifique. » Et Tristan était sincère, le gâteau était visuellement très beau. Quant à savoir s'il avait bon goût, difficile à dire, mais au moins il était présentable. Très largement présentable. Il tapota le canapé à côté de lui pour que la jeune fille vint lui rejoindre et lui prit la main. « On souffle ensemble à trois ? » Le visage de Loïs lui apparaissait tremblotant dans l'unique lueur des bougies. Le reste de la pièce était plongée dans le noir à l'exception de la lueur blanchâtre projetée par le télévision qui continuait à jouer son film impassiblement. Mais Tristan et Loïs étaient seuls au monde à ce moment-là. « Prête ? Trois, deux, un... » Ils soufflèrent de concert les petites minuscules flammes vacillèrent, instantanément balayées par l'union de leur souffle. Seuls, ils n'étaient rien, ensemble, Tristan se savait capable de déclencher des tempêtes. « Bon, il est temps de le goûter, n'est-ce pas ? » « Tu es mon avenir, et tu le sais » murmura à cet instant l'homme du film dans l'écran de télévision. C'était vrai, Tristan savait que Loïs serait son avenir. Elle n'était pas exactement son passé, leur amitié n'était pas si ancienne que ça, mais désormais, il ne se voyait pas vivre sans elle. Parmi toutes ses rencontres, elle était la seule et l'unique, celle pour qui il voulait vivre, celle pour qui il avait choisi de se battre. Après lui-même, il n'y avait qu'une seule fille. Il avait volé pour elle, menti pour elle… Il avait tué pour elle. Cette pensée l'attrista autant qu'elle le réconforta : c'était donc vrai, il était capable de tout pour Loïs.
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Loïs I. Clinton
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MessageSujet: Re: la pouille. (tristan, terminé)   la pouille. (tristan, terminé) EmptyMar 14 Mar - 16:11

Elle souffla ces bougies en même temps que lui, sourire au lèvres. Il avait l'air content à présent. Et elle était aux anges aussi. Oui, il était temps de goûter son gâteau. Elle dégaina sa pelle à tarte (enfin, celle d'Aramis) et entreprit de couper ses parts dans le noir. Quelques miettes allèrent sans doute se perdre entre les cousins, ou par terre mais elle n'y fit pas attention. Elle posa le gâteau sur la table basse et tendit une assiette à Tristan.

- Tient, j'espère qu'il est bon...

Mais il était beau, il le lui avait déjà dis, c'était déjà ça. Elle, le trouvait bon. Elle aurait pu le trouver infecte, après tout, cela faisait des mois qu'elle langeait des plats préparé à base de bons aliments soigneusement triés, et choisis par Aramis, des plats sains et équilibré. Mais elle alternait aussi avec de la mal bouffe typiquement américaine quand elle avait un creux après ses soirée de travail au bar, ou qu'elle allait mangeait chez Mercedes chez qui elle amenait bien souvent soda et pizza à gogo. Donc son gâteau, elle le trouvait bon. Cela lui donnait presque envie d'en faire plus souvent. La prochaine fois elle lui en apporterait, quand elle viendrait le voir à la boutique. Pourquoi pas le jour où elle ramènerait Isaure et Mercedes les hamsters ! Je n'ai aucune crainte pour l'avenir, il resplendit d'espoir, fit l'homme à la télévision.

- Tu sais Tristan, parfois j'aimerai bien qu'on vive rien que tout les deux. Tu crois qu'une telle chose serait possible ? Nos aventures me manque.  Tu parles d'aventure, ils se mettaient toujours en danger. On ne devrait pas être séparer de ceux qu'on aime..., murmura t-elle.

Elle avait fini son gâteau et lécha ses doigts. Délicieux. Le film venait de s'achever et le générique défilait lentement sur l'écran de la télévision.

- Tu en veux d'autre ? Tu veux aller quelque part ? Tu dors où ce soir, si tu veux tu peux rester ici !

Elle le bombarda de question, comme elle seule savait le faire tandis qu'elle lui resservait une autre part de gâteau avant même d'entendre sa réponse. Parfois elle se comportait un peu en maman gâteau. Mais à côté de ça, Loïs n'avait rien d'une maman gâteau. Quelle drôle amitié que celle de Tristan et Loïs. Ils étaient peu être les seuls à ne pas s'en rendre compte. Loïs vivait put-être dans un nouveau monde, avec de nouveau ami, un petit ami qu'elle aimait, il y avait toujours Tristan. Et elle vivait toujours dans son monde à lui. Quelque part, si elle avait mûri pour certaines choses, elle restait elle-même. C'était au moins quelque chose dont on était sûr avec elle, peut importe ses fréquentation, elle savait rester elle même. Elle ne le faisait pas exprès, elle se contenter d'être elle, et de continuer à voir la vie différemment. Elle avait commencé à lui passer la main dans les cheveux, les yeux plissés.

- Tes cheveux ont drôlement poussés dis donc… Si tu veux, je peux te raccourcir tout ça !
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MessageSujet: Re: la pouille. (tristan, terminé)   la pouille. (tristan, terminé) EmptySam 24 Juin - 13:20

Vivre tous les deux. Tristan envisagea un instant la possibilité, non l'idée même, qu'ils puissent vivre ensemble, juste eux deux, juste comme ça. L'idée lui plaisait beaucoup et il aurait peut-être retrouvé une vie stable comme ça… mais ce n'était qu'une idée et rien qu'une idée. Loïs ne voulait vivre rien qu'avec lui que parfois seulement. Ou n'était-ce qu'une façon de parler ? « Moi aussi en fait. J'aimerais pouvoir t'emmener et vivre juste avec toi, vivre nos aventures et nos journées. J'aimerais te voir tous les jours, savoir si tu vas bien à chaque seconde. » Répartie tirée d'un film à l'eau de rose quelconque ? Même pas en fait, mais c'était ça leur histoire : un truc très particulier, avec une relation à la fois originale et clichée. Il mangea sans trop répondre la seconde part de gâteau qu'elle lui servit puis posa la petite assiette sur la table.

« Écoute Loïs, je vais devoir y aller mais merci pour le gâteau et pour le reste. Et t'inquiète pas pour mes cheveux, ils sont bien comme ça, je les couperai plus tard. » Il ne lui dit pas qu'il ne voulait pas qu'elle y touche, d'une part parce que ça ne lui était pas vraiment venu en tête et ensuite parce qu'il ne voulait de toute façon pas la vexer. « Et t'inquiète, je vais bien trouver un endroit pour dormir. C'est gentil pour l'invitation mais je vais avoir du mal à me sentir chez moi ici, c'est trop... » Impeccable, austère, effrayant. Tout était trop. Trop lisse, trop propre, trop rangé… Déjà il se demandait comment Loïs pouvait se sentir bien ici. « Mais t'inquiète, je dormirai à l'animalerie ou autre. » Il embrassa la jeune fille sur le front avant de la serrer brièvement mais fermement contre lui. Bêtement, il réprima l'envie de verser une larme aussi futile qu'inutile. « En tout cas il va falloir qu'on se revoie plus souvent parce que là, ça ne va plus du tout. On se voit à peine en ce moment ! Mais si tu as le moindre problème, tu sais où me trouver, n'est-ce pas ? » Il ne savait pas ce qu'Aramis ou Mercedes ou un autre encore avait bien pu faire pour elle mais ça n'égalerait jamais ses propres actes. « Je serai toujours le premier à accourir si tu appelles, ok ? » Le fils de Borée tergiversa encore un instant sur le tapis impeccable de l'appartement d'Aramis le trop clean pour être honnête, se baissa pour prendre une dernière part de gâteau et il adressa un clin d’œil à Loïs. « Je t'en pique un bout pour la route, il est parfait. »
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