« Je n'ai rien contre les entraînements de la colonie. Mais en ce moment, je suis particulièrement fatiguée. Je ne dors plus depuis quelques nuits, à force de faire des cauchemars plus horrible les uns que les autres. Je retrouvais donc à me réveiller toutes les nuits pour ne plus savoir me rendormir. C'est donc pour cela que vous ne me trouverez dans aucuns entraînements supplémentaires. Voir même, j'en passe certains. Je ne suis pas le genre de personne à se fatiguer pour un rien. Je sais ce que vous pensez, ce n'est pas rien, mais des entraînements dans ma vie de demi-dieux, j'en aurai pleins. Et ce n'est pas demain que je partirait en quête. Donc rien ne presse. Cependant, j'aimerais éviter de trop m'attirer la fureur de certains pensionnaires qui eux, n'oseraient jamais sécher un cours. Je ne suis pas folle non plus, je me rend à quelques entraînements tout de même. Mais je reste une des plus grande feignasse de la colonie. Me voilà donc à sillonner les armureries en recherche d'un endroit où trouver un bouclier qui pourrait me servir pour un entraînement. Je balaye d'un regard l'espèce de cabane qui sert d'armurerie à la colonie. Je dépose ma main sur la poignet sur le placard à balais. Je suis seule dans le grand couloir de cette petite salle. La plupart des demi-dieux doivent être au terrain d'entraînement. J'ouvre la porte qui s'ouvre dans un grincement agaçant. Je me retrouve alors face à un tas d'armes plus impressionnantes les unes que les autres. "Ah, voilà." Je tombe nez-à-nez avec ce que je cherche. Un bouclier qui semble me tendre les bras. Je tends alors la main pour l'attraper et me rend compte que mon bras est trop court pour la profondeur de cette armoire. La lumière du jour embrase un peu plus l'armurerie quand je pousse la porte pour rentrer un pieds à l’intérieur. Ma main touche le bouclier et s'en empare, je tire alors dessus. Pas de chance, au moins trois épée menacent de me tombés dessus, et quand elles commencent à titubé sérieusement, je me sort vite avant de me faire trancher la tête. Bon réflexe, deux seconde plus tard, les trois armes tombe au sol dans un fracas immense. Je porte mes mains à mes oreilles instinctivement. Je risque à nouveau un pied dans le placard. Rien ne semble vouloir me tombé dessus. Je ré-essaye une nouvelle d'attraper ce fichu bouclier. Quand je vois qu'il est encore coincé, je lâche un grognement d’agacement, avant d'avancer un pas de plus. Je dégage toutes les choses se trouvant autour, et tire dessus. Le bouclier se libère. Soudain, des pas se font entendre. Je tourne la tête, affolée. Je me roule en boule et met mon bouclier devant moi. Des murmures se font entendre. Je connais cette voie. Cette voie stridente que je connais très bien. Une harpie. Je risque un coup d’œil vers l'entrée. La créature est toujours là. Je ramène aussitôt le bouclier devant moi. "C'est encore ouvert !" Mes mains tremblent. Il ne valais mieux pas qu'elle me trouve ici. Le peu de lumière que j'avais jusqu'à présent disparait alors. Je baisse le bouclier et fixe la porte. Fermée. Un petit clic se fit entendre. J'ouvre de grand yeux ronds en entendant les pas de la harpie s'éloignant. Je me lève alors et pose mes mains encore tremblantes sur la poignet. J'ai beau forcer, rien n'y fais. Me voilà alors enfermée dans le placard à balais. Je pose ma tête contre la porte, désespérée. Au bout de cinq minutes, je m'assois, cherchant un moyen de sortir avant que je n'étouffe littéralement. Inquiète, je me met alors à me ronger les ongles. De nouveaux pas résonnent à l'extérieur. Je me pousse de la porte. Personne ne devrait rentrer à présent que la porte est fermée et que tout le monde est au centre d'entraînement. Je fixe alors la porte, et à ma grande surprise, elle s'ouvre sur une silhouette bien familière. »

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« A ma plus grande surprise, ce fut la silhouette d'Eden qui s'afficha devant moi. Pourtant, elle n'était pas du genre à traîner dans par ici. Je ne suis pas en train de dire qu'elle ne s'entraîne jamais ou autre chose dans le genre, bien évidemment. Mais la seule arme avec laquelle elle ne se blesse pas, c'est son arc. Et je sais que si elle est ici aujourd'hui, ce n'est pas pour chercher un arc. Enfin bref, je l'interrogerait à ce sujet plus tard.
Pour le moment, elle me fixe toujours de la même façon, ce petit air qui se retiens d'exploser de rire. Les premières secondes, je soutiens son regard, sans beaucoup de rigolade. Puis, je reconsidère la situation, et me rends compte que je suis vraiment ridicule, assise en tailleur dans un placard à balais. Elle tentait vainement de s'arrêter de rire, et y parviens quelques secondes après sa découverte. Elle avait une épée à la main, et je m'étonnait d'ailleur qu'elle ne m'ai pas déjà trancher la tête en la faisant bouger dans tout les sens comme elle le faisait. D'un geste, je lui recommande de la poser, et elle s'exécute, jugeant bon de ne pas me tuer tout de suite. Entre deux rires, elle parvient à me poser une question. " Qu'est ce que tu fais là ? " me demanda-t-elle avec un sourire aux lèvres. Je soupirais déjà à l'idée de lui expliquer mon histoire complètement abracadabrantesque. Rien qu'en me rappellant la façon dont je suis attérit ici, un sourire se dessine sur mes lèvres. "Bah, je suis venue me chercher un bouclier, sauf que je suis rentrée complètement à l'interieur. Une harpie est passée, et m'a enfermé à l'interieur. Après avoir essayer plusieurs fois de forcer la porte, je me suis assise en attendant que quelqu'un viennent ouvrir, et te voilà !" M'exclamai-je sur mes derniers mots. Elle dût s'imaginer la scène, car une nouvelle prise de rire la prise, et après s'être bien fichue de moi, -bon, moi aussi je me fichais de moi- elle me tendit une main que j'accepte, et elle m'aida à m'extirper de cette armoire. J'en ai carrement oublier de reprendre mon bouclier. Je profite de l'instant de blanc pour lui poser la question qui me trotte dans la tête depuis tout à l'heure. "Dis moi, tu cherchais quoi ici, normalement, tu ne te bats qu'avec ton arc ? Je me trompe ?" En prononçant ces paroles, je sentis la gêne me prendre. Je ne voulais pas qu'elle pense que je la prends pour une faible. Car je sais que ce n'est pas le cas. Bien qu'elle ne se batte qu'avec un arc, j'ai déjà eu l'occasion de la voir se battre. Et elle se débrouille parfaitement bien. »

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