Quand j’étais enfant mon idée de la vengeance se limitait à quelques proverbes comme « Ne fais pas de mal aux autres » et « La violence n’est pas une solution ». Or la violence n’est jamais une solution car elle n’égale jamais celle d’autrui. Contre la véritable souffrance on ne trouve satisfaction que de deux seules manières : le pardon absolu ou la vengeance mortelle. Mon histoire n’est pas une histoire sur le pardon. Quand tout ce que vous aimez vous a été enlevé parfois il ne reste que la vengeance. Comme je l’ai dit, ce n’est pas une histoire sur le pardon. ► revenge.

La seule chose qui me reste de mon enfance c'est la présence des doigts de mon père sur mon corps, le peu d'éducation qu'il m'a donné et l'image de ma mère, la seule que j'ai d'elle, sinon je n'ai rien d'autre, j'ai oublié tout le reste, ça valait mieux comme ça. Je n'ai rien vraiment éliminé de ma mémoire, loin de là, mais je préfère ne pas y penser parce tout cela est passé, et que rien ne pourra effacer ce qui a été fait. Mais avant toute chose, je crois que vous raconter un minimum de choses serait la bienvenue. Lors de ma naissance, le ciel était bleu, les oiseaux chantaient dans les rues de Détroit et ma mère m'a mit bas. Le premier de mes cris a été le seul de douleur que j'ai poussé dans ma vie, plus jamais je n'ai crié à cause d'un quelconque mal. Puis ma mère m'a laissé à mon père, quelle erreur, elle ne se doutait pas que l'homme qui lui avait fait un enfant était en réalité un salopard. Les années passants, j'ai grandis seul si je puis dire, sans recevoir d'éducation, j'ai du m'élever tout seul, si je ramenais une bonne note, il s'en foutait, et si je ramenais une mauvaise note, c'était pareil, alors je me suis rapidement mis en échec scolaire, à quoi bon continuer ? De toute façon je n'aurais rien fais dans la vie. Puis le fait que je fasse du patinage artistique le mettait mal, son fils était une pédale, ouais c'est ça, enfin à ses yeux et moi je m'en fichais parce que je faisais ce que j'aimais. Puis vint rapidement mon entrée au collège et avec ça les soucis en plus, mon père commença à abuser de moi en me disant que c'était normal qu'il fasse ça et que tous les papas le faisaient avec leurs enfants, pour oublier, j'ai commencé à me droguer, oui un peu trop tôt. Il ne m'avait jamais frappé, mais quand il a su que je consommais du cannabis, il m'a donné plus de cinquante coups de ceinture sur le dos, j'en garde une grande trace rouge quand j'ai trop chaud qui s'illumine et me brûle légèrement, mais jamais je n'ai hurlé comme je l'ai dis précédemment, trop de fierté, ma mère m'habite si je puis dire.

Mais suite à cet incident, j'ai décidé de me tirer de chez moi, j'ai pris le maximum de choses et j'ai fuis. Pour aller où ? Aucune idée, alors j'ai erré dans les rues de Détroit pendant plus de deux mois, à la recherche d'une solution qui ne s'est pas vraiment proposée, mais plutôt imposée. J'ai découvert l'existence de ce qu'on appelle le monde mythologique d'une façon désastreuse. Une sorte d'hybride entre le pigeon et la femme m'a attaqué et m'a poursuivit pendant des semaines et des semaines, mais quelque chose m'attirait à New-York, je savais que je devais aller là-bas si je voulais qu'elle arrête de me suivre. Alors j'ai fais du stop, j'ai marché, pris le train avec les sous que je volais aux gens puis j'ai réussis à atteindre ma destination. A partir de là, tout est devenu confus, j'ai atterrit dans le camp grec sans vraiment savoir comment, en marchant, la faim me tiraillait le ventre et me voilà arrivé là-bas. Mon entrée n'a pas été des plus simples, ma mère m'a rapidement revendiqué et j'ai intégré le bungalow des Hermès, quelle plaie je vous promets. Les gens me détestaient, avoir Enyo comme mère c'est pas évident, alors les gens m'ont rejeté, c'est idiot, heureusement j'avais quelques amis, mais ce n'était pas assez, alors j'ai décidé de quitter le camp à mes seize ans, vivant comme un solitaire, de toute façon je savais me débrouiller seul alors j'ai commencé les petits boulots à droite et à gauche pour me payer un loyer et de quoi vivre correctement, puis à mes dix-huit ans, la seconde titanomachie a été déclarée. Lancé dans les combats sans le vouloir, j'ai combattus auprès de mes anciens camarades pour tenter de survivre, certains sont morts, d'autres gravement blessés et je fais parti de ces derniers, pourtant je n'ai jamais faiblis et j'ai continué jusqu'au bout pour faire honneur à la déesse de la guerre dans ses pires aspects.

Depuis rien n'a changé, ma vie est toujours la même. Non je déconne, ma vie est un gros bordel, non seulement j'ai découvert grâce à ma mère que mon père est un mafieux qui dirige la mafia new-yorkaise, mais qu'en plus c'est un sale en***é car il a tué des gens pour des raison fiscales, avec ce qu'il m'a fait quand j'étais plus jeune, je me suis promis quelque chose, de le tuer, et peu importe comment j'y parviendrais, je le tuerais. Sinon professionnellement, je me suis un peu plus centré, grâce à l'expérience j'ai pu combler mon manque de théorie et j'ai enfin un emploi stable en tant que monteur dans une entreprise de son, vivant ainsi ma passion au quotidien, mais les monstres ne s'arrêtent pas pour autant, je suis souvent obligé de jouer avec la brume mythologique que j'ai appris à manier et parfois je dois me salir un peu les mains en mentant. Enfin quoi qu'il en soit, récemment j'ai découvert que mon père se planquait dans un autre pays parce qu'il a peur de moi et de ce que je suis capable de faire, il a raison, même si je ne lui courre pas après, je l'aurais un jour et je me suis promis de lui faire payer tout ce qu'il m'a fait ; en fait c'est étrange, parce que l'idée de vengeance m'obsède beaucoup, mais parfois je m'en détache jusqu'à ce que ça me reprenne, mais je sais que je ne serais en paix que lorsque je l'aurais fait payer ses crimes.