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 cent ans de solitude. (monet, terminé)

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B. Mercedes Weathley
B. Mercedes Weathley
L'AS DE CŒUR.
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L'AS DE CŒUR.

cent ans de solitude. (monet, terminé) - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: cent ans de solitude. (monet, terminé)   cent ans de solitude. (monet, terminé) - Page 3 EmptyDim 28 Fév - 22:12

Kaplan se précipita aux toilettes, le teint pâle. « La pauvre cloche, elle vous emmerde putain ! » L'agent balança un coup de pied rageur dans la porte de la salle de bain. Il tremblait de tous ses membres, il n'en pouvait plus. Il avait eu des dizaines d'occasions pour devenir barge, Mercedes, il aurait pu se laisser aller bien plus tôt mais non, jamais. Son esprit avait résisté à tout, trop il ne savait quoi pour céder. Et finalement il perdait les pédales quand sa vie prenait un tour meilleur. Il arracha le rapport que Monet lui tendait, y jeta à peine un coup d’œil – le temps qu'il le lise… - et le balança dans le sac. « Vous m'croyez assez con pour raconter à tout va qu'j'ai foutu l'feu à notre auberge avant d'insulter la famille d'ma supérieure p't-être ? » Ton cinglant, expression qui le faisait curieusement ressembler à Guillaume. Il n'avait dormi qu'une petite demi-heure, le temps de rêver de cette stupide Ysoir-Barbe, de cet insupportable Guillaume. C'est… Sans trop savoir comment, il se retrouva à balancer toutes les fringues qui passaient dans le sac que tenait Monet. « C'est franchement le moment d'faire vos courses ? Vous croyez, vous ? » L'accès de fureur le laissait lui-même perplexe, l'effrayait un peu. Hurler sur Kaplan n'était pas l'idée du siècle quand il restait de longues heures de voiture à faire en sa compagnie mais… trop tard. « J'vous attends dehors. » Elle le tutoyait, puis le vouvoyait à nouveau. Elle l'insultait, le frappait, puis se montrait presque gentille avec lui. Ce jeu social l'épuisait, il n'y comprenait rien, putain ne voulait même pas comprendre ! Non, Mercedes aurait juste aimé avoir à faire son boulot sans comptes à rendre, en paix, dans la limite de ses capacités. Et voilà qu'on le traînait au beau milieu d'une mission dont il ne savait rien, qui tournait au vinaigre, et Kaplan n'essayait même pas de la faire jusqu'au bout. Devant tout ça, il ne pouvait que s'incliner tant il était paumé. Le petit Écossais attrapa son sac du bout des doigts et le balança sur son épaule avant de dévaler les marches. Inutile d'être discret : les Kaplan Senior avaient probablement entendu les éclats de voix. Déjà, une lumière s'allumait sous la porte de ce qui devait être la chambre du couple. Pile au moment où il passait dedans, elle s'entrouvrit, laissant apparaître le visage de la tante et, derrière, celui du mari. Madame Kaplan ouvrit la bouche. « ALLEZ. VOUS. FAIRE. FOUTRE. » À la limite de l'hystérie. Quelque chose qu'il contenait difficilement depuis des jours submergeait tout en lui, emportant gentillesse, tranquillité… Un peu comme pour le facteur, et un peu comme pour toutes ses fois où il avait fini à l'isolement. Quand ça avait été trop. Peut-être qu'il ressemblait à Guillaume finalement, peut-être qu'ils étaient un peu comme les faces d'un seul dé : la gentillesse d'un côté, et de l'autre, une face plus tordu.

Il grimpa dans la voiture, le sac sur les genoux, et claqua la portière avec rage. Bizarrement, la violence du bruit l'apaisa. Trois secondes plus tard il sortait le dossier de la mission pour déchiffrer le fameux rapport rédigé à la va-vite par Kaplan. Lire sur un téléphone ou un ordinateur n'était déjà pas simple (entre les différents phonèmes, les lettres qui se ressemblaient…) mais lire l'écriture manuscrite devenait complètement hasardeux, variant entre chaque personne. Il s'attela pourtant à la tâche dans l'espoir vain de se calmer. Paradoxalement il se montrait incapable d'avancer tant l'énervement et ces putains de tremblements continuaient de le parcourir, mais l'agacement de n'arriver à rien prit le pas sur la colère. Quand Monet finit par le rejoindre au bout de ce qui lui sembla être une éternité, il lui tendit une petite rose en origami, sans un mot. Peut-être une façon maladroite de s'excuser, d'autant que la rose était pliée dans sa vague tentative de rédiger le rapport (on voyait un mot mal écrit sur l'une des pétales), autant elle restait belle dans son pliage. Il se réfugia ensuite pour de bon dans la lecture du rapport, avançant comme un gamin de classe élémentaire l'aurait fait syllabe par syllabe pour reconstituer les mots puis les phrases. Ce n'était même pas de la mauvaise volonté de sa part : il était juste incapable de lire correctement et ce malgré ses efforts désespérés ces derniers mois. Asha ne laissait rien tomber mais vraiment, ça n'avançait pas.

La voiture prit lentement la route, quittant l'immense jardin des Kaplan. Le couple regarda le véhicule s'éloigner sur la petite route, derrière la fenêtre de la cuisine. Ils allaient sans doute repartir dans leur vie habituelle, attendant sans vraiment s'inquiéter des nouvelles de leur fille unique. Monet et Mercedes allaient quant à eux rentrer au QG, remettre le rapport. La mission serait considérée comme une fausse piste et serait mise de côté, ce qui entraînerait sans doute des changements de plans auxquels personne ne ferait vraiment attention. Mercedes ? Il n'allait certainement pas parler de cet épisode à qui que ce soit. Monet avait bien raison en disant que tout cela resterait entre eux : deux nuits de pure horreur pour l'un comme pour l'autre n'avait pas besoin d'être connu de qui que ce soit. D'ailleurs, le petit Écossais n'allait sans doute pas aller travailler le lendemain mais juste rester chez lui, prétextant… une grippe. Oui, c'était bien une grippe. Il resterait assis sur ce qui servait de canapé à Asha et lui, à empiler des kilomètres d'origamis dans les papiers de brouillon que sa colocataire ramenait du travail. Quand elle rentrerait le soir, elle se retrouverait face à une véritable ferme d'animaux et autres, rirait un bon coup avant de râler et finirait par s'enfermer dans la salle de bain avec Jackson le canard. Lui il irait passer le bonjour à Isaure, sous couvert de l'embêter avant de… tenter de lutter contre le sommeil. Ensuite il repartirait travailler, épuisé, en priant pour ne pas croiser Kaplan. Kaplan qui hantait beaucoup trop ses rêves.
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