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Sujet: La fureur du petit dragon (Dewei, terminé) Sam 6 Fév - 4:16
La fureur du "petit" dragon
"Les cacahuètes, c’est le mouvement perpétuel à la portée de l’homme. " JCVD
Dewei vs Haytham
Chassez le naturel, il revient au galop ou on ne peut lutter contre la fatalité. Nombreuses sont les expressions adéquates, le choix s’avère donc difficile au moins autant que l’infâme tentation qui vous ramène à vos instincts primaires. J’ai lu pas mal de trucs là-dessus, le sujet semble m’intéressait à dès savoir pourquoi ! Étrangement, ça coïncide avec ma reconversion dans le freefight, qui elle-même coïncide avec ma toute première rencontre avec Joshua le satyre, que je me plais à renommer « le faune » ce qui en théorie ne devrait pas le déranger, puisqu’à ce que je sache, la version romaine est semblable à la version grecque, la seule différence était l’appellation. Je crois en fait, que ces créatures sont super susceptibles et à « cheval » sur leurs foutus principes. Remarquez bien le à « cheval » ! Oui, bon, je sais, c’est assez petit de se moquer de tout ce qui attrait au physique, surtout quand ce même physique n’est pas agréable. Et puis avouons que tout le monde ne porte pas aussi bien le sabot qu’un faune-satyre. Mais je digresse là ! Et nul doute que les longues oreilles de ce cher Josh, sifflent à l’heure où je vous parle. Pour ma défense et pour me dédouaner de futures accusations mettant en exergue, une intolérance que je n’ai pas, je me contenterais de dire, avec le sourire « qui aime bien châtie bien ! ». Bien sûr que je l’adore mon petit faune, une adoration malgré tout relative, car au moindre coup de Trafalgar, l’envie de l’étrangler reprend le dessus et c’est exactement ce qui est arrivé quelques jours auparavant.
Haytham, tel un Dr Jekyll flirtant avec le Mr Hyde, menait presque simultanément deux existences. Le jour, il se voulait barman dans un charmant petit pub. Le propriétaire est un ami malgré son appartenance à la race "humaine". De plus, il se trouve être le seul et l'unique type qui peut se targuer d'avoir accepté de tendre la main à un Haytham au 36e degré après son retour d'Irak. Donc le jour, le demi-dieu sert des bières, du whisky et il fait la conversation à ceux et celles qui avachit sur le comptoir, cherchent un peu de réconfort. La nuit, il se déleste de son empathie pour exercer une toute autre profession disons-le moins « légal ». Et c'est là que Joshua entre en action. La créature en charge de la « protection » des demi-dieux. Protection est un bien grand mot pour Josh qui excède davantage dans la gestion de carrière. Et de ce fait, il s'est improvisé « manager » en plus de bookmakers. Avec un fils de Mars, il avait touché le pactole et avec un satyre de cette trempe, Haytham Cassidy ne comprenait que trop bien l'expression « avoir quelques pépins », qui n'était alors qu'un euphémisme.
Haytham légèrement échaudé par le dernier coup de son ami le faune, se terra dans un mutisme téléphonique qui exaspéra Joshua, qui ne supportant que très mal la voix rebotisée du répondeur, décida de prendre les devants. Pour se faire, il sortit ses plus belles béquilles et entreprit de se rendre chez son poulain pour tenter de s'excuser de ne pas avoir précisé au préalable, que le dernier adversaire en date, était lui-même un demi-dieu, fils de Déïmos dieu de la terreur et accessoirement fils de la version grecque de Mars. D'ailleurs, les côtes douloureuses de l'Irlandais, attestèrent de la virulence du combat qui avait pourtant eu lieu une semaine auparavant. Un combat perdu dans la douleur, physique d'une part et financièrement d'autre part. En effet, ce soir-là, les sommes engagées furent conséquentes, autant que celles perdues pour ceux et celles qui avaient parié sur l'Irlandais, qui en plus de s'être bien fait casser le tronche, n'avait rien gagné. A présent, il devait se refaire nul autre choix s'imposait à lui. Il prit donc les devants et se passa de l'aide de Joshua. Non sans difficultés, il alluma son ordinateur et galéra tout autant à se connecter au site internet que Joshua avait inscrit en favori dans sa barre de recherches. Une fois la difficulté surmontée, le demi dieu, farfouilla dans le « catalogue » qui lui était proposé et opta pour le premier nom qui venait à l'écran, un dénommé Dewei, qui avait à quelque chose près le même nombre de victoire qu'Haytham.
« -Je sens que je vais me faire pas mal de pognon contre Bruce Lee » dit-il. Il entreprit les bonnes démarches pour s'inscrire au combat qui avait lieu dans quatre jours. Il était confiant malgré ses côtes douloureuses. Deux jours de repos seraient suffire avant de reprendre l'entrainement. Passé les formalités « administratives » le fils de mars ferma la petite fenêtre et éteignit l'ordinateur qu'il n'avait pas encore pris la peine de brancher afin de lui octroyait l'énergie qui commençait à lui faire défaut. Oui, Haytham était encore au balbutiement de son apprentissage en terme de maitrise des nouvelles technologies dont il avait été longtemps privé. Il lui restait encore une marge de progression, mais il ne perdait pas espoir tout comme Joshua, qui frappa à sa porte et, sachant la serrure déverrouillée, entra sans y être invité. « -Tu ne matais pas un film de cul sans moi hein ?! » lança t'il au demi-dieu qui se redressa aussitôt ? « -Qu'est-ce que tu fous là Josh ?! » « -J'ai pas de nouvelles » « -J'essayais de faire le mort » « -Et bah c'est râté, tu as l'air bien vivant. » « -Qu'est-ce que tu veux ? » « -M'excuser ! » « -De quoi ? » « -D'avoir omis de préciser que Slatos truc muche était légèrement parenté avec un dieu, qui plus est lui-même parenté avec ton cher papa. » « -Admettons que j'accepte tes excuses, qu'est-ce qui se passe ? » « -On trouve une solution pour se faire un peu de pognon histoire de se refaire. » « -Je ne t'ai pas attendu pour ça. Je me suis inscrit à un prochain match. Le type a de bonnes stats et je ne pense pas avoir affaire à un demi-dieu cette fois. » « -Tu t'es servis de l'ordi, tout seul ? Sérieux ? Ça t'a pris combien de jours ? » « -Ah ah je suis mort de rire. J'apprends vite contrairement aux apparences. » « -Ok mille excuse monsieur "j'apprends vite". C'est qui l'heureux élu ? » « -Euh... c'est un Asiatique, je crois. Il s'appelle De, do..ou attends, je crois que c'est Dewei, un truc du genre » « -QUOI? » En général quand Joshua dit ça et qu'il a la bouche en cul de poule, ce n'est pas bon et pour le coup, ce n'était pas bon surtout pour lui, mais pour comprendre pourquoi, il faudra attendre le prochain épisode
Sujet: Re: La fureur du petit dragon (Dewei, terminé) Ven 12 Fév - 8:31
La fureur du "petit" dragon
"Les cacahuètes, c’est le mouvement perpétuel à la portée de l’homme. " JCVD
Dewei vs Haytham
Dewei n'aimait pas rester inactif. Il avait l'impression que chaque minute passée dans une attitude passive ne faisait que creuser l'écart entre lui, simple mortel, et ces insolents demi-dieux. Voilà pourquoi il réduisait la rédaction de ces rapports de mission à l'essentiel avant de se diriger vers le tableau des missions ou vers les locaux servant à entraîner les agents. Malheureusement, même dans un monde peuplé de monstre en tous genre, il y avait des jours où aucun ordre de mission ne tombait. Pour ne pas avoir l'impression que cette journée était définitivement perdue, l'Asiatique avait trouvé une activité sur le côté. Un défouloir parfait, mais également peu l'égal.
Les free-fights ou les tous les coups étaient permis. Bien plus satisfaisant que les entraînements avec ces collègues coincés dans leur protection. Le fait qu'il accepte sans sourciller de participer à ce genre de spectacle montrait à quel point la prison avait changé Dewei. Avant, il était un flic intègre qui n'aurait jamais songé à se mêler à des activités louvoyant avec la Loi. Que restait-il de son honneur après avoir été traîné de fou, renier par sa famille et avoir vécu l'Enfer pendant cinq ans ? Il ne vivait plus que pour le DLCEM, ne rêvant que du jour où il n'y aura plus aucune de ces monstruosités mythologiques. Peut-être ne vivra-t-il pas assez longtemps pour voir cet ambitieux projet se concrétiser. Raison de plus pour ne pas perdre de temps à avoir un semblant de vie sociale. Il n'était pas un agent double, nul besoin de préserver les apparences pour tromper le voisinage.
L'agent de terrain ne passait pas par un intermédiaire. L'argent des paris ? Il s'en fichait. En plus, il n'était pas vraiment un combattant régulier. Ses missions sur le terrain pouvaient lui prendre beaucoup de temps. Dewei tenait à sa liberté, hors de question d'avoir un agent ou quel que soit le nom débile qu'on donnait à ces sangsues avides. Cela lui rappelait celui qui traînait toujours dans les pattes de son professeur de kung fu, toujours a essayer d'entraîner des élèves dans des coups qui sentaient les embrouilles à des kilomètres. Comment il s'appelait encore ? Joey ? Josh ? Un truc comme çà. Bref, il voulait pouvoir décider contre qui et quand il allait avoir un combat. Rien de plus facile grâce à la 'magie' d'Internet.
La journée s'annonçait calme lorsque sa sonnerie de téléphone vint interrompre sa séance de jogging quotidienne. L'Asiatique réduisit son rythme en douceur pour pouvoir prendre le précieux appareil. Un nom et une date. C'était plutôt rare qu'on le défie. Sans doute devra-t-il si habituer maintenant qu'il avait accumulé un certain nombre de victoires. Dewei marqua une pause et s'appuya contre le mur, le temps de faire une recherche rapide. C'était fou comme la technologie avançait vite, maintenant, on pouvait se connecter avec un simple téléphone portable ! L'ancien flic esquissa un sourire mi-sadique mi-ironique en lisant le nom de son adversaire. L'irlandais. Ah, c'était donc un de ce genre-là. De ceux qui se donnent des noms de scène pour impressionner. Très bien, dans quatre jours, il allait renvoyer le Leprauchaun par-delà l'arc-en-ciel ! Avec un peu de chance, il allait le frapper tellement fort qu'il ira s'assommer sur le pot d'or qui se trouve de l'autre côté.
Malgré ces raccourcis faciles et ces remarques cyniques, Dewei prit sa préparation pour ce combat très au sérieux. Il ne fallait pas oublier que son adversaire avait à peu près la même quote que lui. Il ne voyait pas une victoire facile, ni l'éventualité d'une défaite. En fait, il était surtout enthousiaste devant la perspective de vivre un beau combat, de donner des coups sans craindre de blesser un collègue avec la promesse que son adversaire ne les retiendra pas non plus. Une victoire obtenue en ayant tout donné ou une défaite sans regret ni pitié. Le monde du free-fight était des plus simples. Aux yeux de l'Asiatique, il n'y avait pas de meilleurs passe-temps, surtout lorsqu'il se sentait trop étouffé par les règles et les protocoles à suivre du DLCEM. Malgré tout le respect qu'il témoignait envers le Département, parfois, il avait juste besoin de faire mordre la poussière à un parfait inconnu pendant que les frileux faisaient monter les enchères en faveur de leur favori.
Le jour J arriva en un rien de temps. Dewei était à présent dans la pièce qui servait de loge aux combattants, rangeant avec soin sa veste et sa chemise (il serait regrettable d'abîmé des vêtements de cette qualité), dissimulant l'arme qui ne le quittait que rarement sous les tissus. Ensuite, il commença à s'échauffer avec des gestes lents et méthodiques. D'ici, il pouvait entendre les réactions de la foule, tout aussi impatiente que lui de commencer.
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Sujet: Re: La fureur du petit dragon (Dewei, terminé) Dim 14 Fév - 1:07
La fureur du "petit" dragon
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Dewei vs Haytham
« -Quoi ? Non, tu ne peux pas faire ce combat Haytham. Je te le déconseille ! » « -Et je peux savoir pourquoi ? C'est un demi-dieu ? » Le satyre répondit par la négative et se contenta de cette réponse au grand dam de l'Irlandais qui piqué par la curiosité, voulait comprendre. L'appréhension de Joshua n'était pas feinte et il suffisait de capter son regard pour s'en rendre compte. Le demi-dieu avait beau essayé d'accaparer l'attention de son « ami » rien n'y faisait, la créature hybride continuait à se murer dans le silence, comme s'il était le détenteur d'un secret qu'il avait pour vocation à garder pour lui seul. Le fils de Mars préféra ne pas insister au risque de s'énerver et de connaître un acte susceptible d'étayer davantage sa culpabilité. Il somma donc à son (bouc) maker de quitter les lieux si ce dernier ne consentait à lui offrir les quelques réponses qu'il était en droit d'avoir. Le satyre qui prétendait avoir « le cul entre deux chaises » se redressa non sans difficulté et posa une main bienveillante sur l'épaule de son protégé lui offrant un ultime conseil. Le belliqueux fit un pas en arrière offusqué que son compère lui demande délibérément de perdre. « -Tu veux que je fasse exprès de perdre ?! Au nom de quoi tu me demandes ça ?! Laisse-moi juste te rappeler que tu es le seul et unique responsable de la dernière défaite. Tu aurais dû me prévenir que j'allais me confronter à un autre demi-dieu, un cousin qui plus est. Et ne me sors pas que tu n'étais pas au courant. Si je suis dans la merde, c'est à cause de toi et de ce fait, tu n'es pas en droit de donner ton veto. Alors si tu n'as rien à ajouter, je te somme de quitter mon appartement. » Le satyre avala bruyamment sa salive et récupéra ses béquilles, Haytham lui ouvrit la porte et ne lui accorda aucun égard. Joshua avança lourdement vers la sortie, dans un dernier élan d'audace, il se posta devant Hay qui le dépassait d'une bonne tête et lui tint à peu près ce langage : « - Si tu gagnes, il comprendra que tu n'es pas humain. » « -Et si je perds il saura que je suis une merde ? C'est ça le deal, je m'écrase sous tes conseils. Josh, j'ai besoin d'argent, le dernier combat m'a foutu sur la paille et ça n'est pas tes bons sentiments qui paieront le loyer. » Le satyre n'avait pas choisi le plus malléable des demi-dieux et parfois, il le regrettait, mais Haytham était un champion né et cette simple qualité suffisait à éclipser tous les autres défauts. « - Tu n'as pas l'air de comprendre Hay, il n'est pas comme les autres humains. Lui peut résolument être dangereux pour toi, s'il vient à apprendre que tu es un demi-dieu. Il déteste perdre, c'est un fait, mais il est aussi du genre à trouver une explication à chaque problème et tu seras, à n'en pas douter, une problématique sur laquelle il sera ravi de se pencher. Crois-moi, mieux vaut perdre ce combat. » Le regard d'Haytham se fit plus ferme, la mâchoire serrée, il se faisait bien plus menaçant, même pour le satyre qui osait imaginer ne pas être dépourvu du statut « d'allié ». « - Pourquoi te croirais-je après le coup que tu m'as fait ? Je vais gagner ce combat et tu n'en tireras aucun bénéfice cette fois » « -Hay, les temps sont durs en ce moment et tout particulièrement pour nous. Tu veux ouvrir une porte et permettre à tes ennemis te braquer les projecteurs sur toi ? » « -De quoi tu parles ? C'est quoi ton délire ?! » « -Je te parle de ceux et celles qui ont pris la vie de tous ces jeunes demi-dieux ! » Le souvenir de ce funeste évènement attisa les pulsions colériques de l'Irlandais qui plaqua le satyre contre le mur. La prise fut tellement puissante que la pauvre créature en eut le souffle coupé. Le regard de fils de Mars ne laissait pas entrevoir d'alternative positive, la colère avait déjà commencé à faire son œuvre, mêlée à l'insidieuse culpabilité, formant à elle deux, un dangereux duo. Se rendant compte de la douleur engendrée par sa prise, Hay prit l'initiative de relâcher aussitôt son compère, qui faillit s'étaler. La douleur était encore à vif dans le cœur meurtri de l'Irlandais qui préféra s'éloigner pour amoindrir sa colère et la détresse profonde qui l'envahissait à chaque fois qu'il venait à penser à cette funeste nuit. « -N'évoque plus jamais ce sujet. Tu ne sais pas de quoi tu parles ok ? Maintenant, je te demande de t'en aller, merci ! » Face à l'austérité de celui qu'il considérait encore comme un ami, Josh préféra battre en retraite et quitta ainsi les lieux sans un mot. À quoi bon essayer de lui faire entendre raison, Irlandais et fils de Mars, il réunissait toutes les caractéristiques du gars têtu qu'il ne faut pas essayer de contredire dans ce genre de situation. Josh le savait et pouvait ainsi étayer cette vérité pour justifier ce départ qui n'était de ce fait pas une fuite, mais un départ précipité... Haytham souffla et resta debout face à la fenêtre durant quelques secondes avant de rejoindre, non sans difficultés son canapé. Ses côtes étaient encore douloureuses suite au dernier combat et la perceptive du prochain rendait la guérison plus incertaine. Les mises en garde du satyre n'arrangeaient rien et ne faisaient qu'accroître encore plus la mauvaise humeur d'Haytham Cassidy qui était enclin à tous un tas de questionnement présentement.
Le jour J arriva sans qu'il ne se laisse gagner par une quelconque excitation, comme à la veille de chaque combat. Ses côtes se faisaient moins douloureuses et pour cause, il ne s'était pas privé d'absorber quelques médicaments pour faire taire les douleurs qui menaçaient sa participation au combat. Durant les deux derniers jours, il ne ménagea pas ses efforts. Ce nouvel adversaire semblait échappé à la normalité et s'il n'était pas un demi-dieu, il n'en demeurait pas moins dangereux, la réaction du satyre attestait cette théorie que l’Irlandais aurait préféré foireuse. La défaite n'étant pas envisageable, il se prépara avec rigueur et rejoignit l'arène improvisée, avec deux heures d'avance. Les lieux déserts étaient tellement sinistres qu'ils auraient aisément pu servir de décor à un film d'horreur. Habitué à cet aspect glauque, l'Irlandais, sac sur le dos, rejoignit les vestiaires. Il s'installa dans la pièce qui lui était attribuée. Il y passa une heure à méditer et à prendre un peu de morphine, espérant faire disparaître les dernières douleurs, puis il récupéra la fiole de Whisky qu'il avait au préalable planqué dans son sac. Il en but une gorgée, juste ce qu'il faut "pour entrer en piste". Le liquide ambré dévala sa gorge et ses entrailles et telle une potion magique dont lui seul était tributaire, elle acheva de réchauffer ce corps endormi. Les spectateurs venus en nombre, commençaient déjà à se faire entendre. Adossé au mûr, le fils de Mars concentrait comme jamais, faisait le vide et tentait d'oublier les paroles de Joshua. Il devait gagner et peu importe les risques encourus, il n'avait pas d'autre alternative.
Sujet: Re: La fureur du petit dragon (Dewei, terminé) Sam 20 Fév - 21:56
La fureur du "petit" dragon
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Dewei vs Haytham
Les armes à feu et les autres gadgets dont le gratifiait la section logistique du département avaient un certain charme, mais, aux yeux de Dewei, rien ne valait un combat à main nus. Là où seul comptait la force, l’agilité et l’expérience. Si l’Asiatique n’était pas une montagne de muscle, il savait tirer parti de sa souplesse et surtout de l’expérience d’avoir pratiqué un art martial depuis sa plus tendre enfance. Il rêvait toujours de pouvoir affronter une de ces saletés de rejetons divins en un contre un. Ne serait-ce que pour laver définitivement l’humiliation reçue dans sa jeunesse. Cependant, malgré un côté impulsif lorsque son orgueil prenait un coup, il donnait toujours priorité à la mission. Ainsi, il n’avait jamais pris le risque de défier une de ces monstruosités dans un combat à la loyal, ne voulant pas salir le nom du DLCEM avec une potentielle défaite. Les combats illégaux servaient autant de défouloir que d’entraînement et, ironiquement, l’ex-flic allait voir son plus cher désir bientôt exhaussé. Mais çà, il n’avait aucun moyen de le savoir pour l’instant.
Pour l'heure, alors qu'il entendait la foule s'impatienter, la seule ironie qui le touchait est de participer volontairement à des combats qu'il avait essayé d'arrêter du temps où il était encore dans la police. Ses collègues et lui arrivaient toujours trop tard et ne trouvait que des lieux désertés avec suffisamment de traces pour savoir qu'ils avaient manqué de peu la fête sans pour autant avoir assez d'indices pour les poursuivre. Cette vie remontait à une dizaine d'années. Autant dire que Dewei n'en gardait qu'un souvenir fugace, aussi mince qu'une impression. Son chemin tout tracé avait été chamboulé par le monde mythologique et son avenir glorieux s'était changé en descente en Enfer. On ne traversait pas ce genre d'épreuve sans changer.
Tout en avançant vers la cage qui allait lui servir de ring, Dewei finissait de serrer les bandages autour de ses poings afin de protéger au mieux ces articulations. Le public acclamait autant les deux combattants puisque leurs côtes étaient quasiment identiques. Quasiment, car l'Irlandais avait fini son dernier match sur une défaite. De ce fait, les parieurs oscillaient entre l'envie de parier que leur champion remonterait la pente ou de jouer la prudence en suivant le dicton qu'une défaite n'arrivait jamais seule. L'Asiatique n'y prêtait pas grande attention, la quote des paris ne lui servaient qu'à estimer la force de son futur adversaire, rien de plus, même s'il était toujours plaisant d'être vu comme le favori quand c'était le cas. L'agent de terrain avait appris à trouver un certain plaisir dans ce passe-temps peu légal. Dans ce lieu de perdition, il pouvait tomber le masque sans s'inquiéter des conséquences. Même alors que sa famille l'avait renié, la pression familiale demeurait, çà ajouté à sa fidélité sans faille envers l'organisation qui lui avait tendu la main alors que tous les autres lui avait tourné le dos : le DLCEM.
Après la présentation des deux combattants, Dewei fit son entrée face à son adversaire du jour. La tension de la foule augmenta d'un cran. L'Asiatique avait l'impression de se retrouver à l'intérieur d'une ruche ou d'un cœur géant. Il sentait la douce adrénaline lui remontait le long du dos, tendant chacun de ses muscles alors qu'il se mettait en garde. Un sourire carnassier s'affichait sur son visage alors qu'il levait les poings pour protéger son visage. Une garde de boxe classique qui semblait étrange puisqu'instinctivement Dewei avait placer ses pieds dans une pose typique d'un pratiquant de kungfu. Il était difficile de gommer des réflexes vieux de plusieurs dizaines d'années bien qu'il eût appris à apprécier la boxe avec le temps, un sport bien plus offensif.
En parlant d'offensif... Dewei se jeta sur son adversaire dès le signal annonçant officiellement le début des hostilités. Il plaça rapidement plusieurs coups, restant en mouvement pour échapper aux ripostes, mais il avait l'impression de frapper de la pierre vue le peu de réactions que cela provoqua chez son adversaire... Sauf quand il plaça un coup-de-poing dans les côtes de l'Irlandais, visiblement encore meurtri de son précédent combat. Satisfait, mais essoufflé par cet enchaînement, l'Asiatique n'eut d'autre choix que de s'écarter.
Dewei serait resté à une certaine distance, guettant une nouvelle occasion de passer à l'attaque si un cri dans la foule n'avait pas détourné son attention. L'agent de terrain se retourna vers ce spectateur un peu trop bruyant qui s'approchait de la cage et l'agacement fit place à la surprise. "Non." Souffla-t-il, incrédule en reconnaissant le satyre. Il n'avait pas encore fait le lien entre la présence de cette vieille connaissance et cet adversaire un peu trop résistant.
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Sujet: Re: La fureur du petit dragon (Dewei, terminé) Lun 22 Fév - 21:36
La fureur du "petit" dragon
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Dewei vs Haytham
Haytham est le genre de gars empli de certitude. Il a appris, dès son plus jeune âge, à ne jamais douter ou du moins à ne rien laisser paraître. Quand vous êtes un demi-dieu, l'impassibilité doit faire partie de votre champ lexical, c'est une question de survie. Nombreux sont vos adversaires, vos ennemis mortels le sont encore plus. Votre vie, malgré vos facultés extraordinaires, ne tient souvent qu'à un fil et malheureusement, contrairement à vos divins parents, vous ne pouvez prétendre à l'immortalité, telle est votre destinée. Vous êtes condamné à être le fils ou la fille de et plus que quiconque vous devez à chaque instant vous battre pour survivre. Mais parfois, c’est dur de rester impassible, de faire comme si aucune émotion ne pouvait vous ébranler, ça l’est encore plus lorsque vous êtes le fils d’un dieu de la guerre. L’on attend tellement de vous, que quoiqu’il arrive vous décevez. Haytham ne comptait plus les déceptions à présent. Petit, il n’était pas de ceux qui provoquaient une bagarre dans la cours. Lui se contentait de jouer au foot, de courir après les filles (ou la fille), de rire à des blagues potaches, d’être un enfant tout simplement. Adolescent, il n’était pas de ceux qui se font remarquer en jouant les gros durs sur un terrain de football ou de baseball. D’ailleurs, il avait délaissé le poste de quaterback, largement à sa portée, pour celui d’ailier. Vif de corps et d’esprit, Tam l’avait affublé du surnom de « Penseur ». Réfléchit et plutôt pacifique, Hay ne semblait avoir aucun trait commun avec celui à qui il devait la vie. Du moins, ce constat était véridique avant que le jeune homme n'atteigne ses dix-sept ans. Adulte, il était de ceux qui acceptaient de se perdre dans les tréfonds de la violence et d'une bouteille de Whisky. Adulte, il a accepté de suivre le chemin que d'autre avant lui, c'était permis de tracer. D'abord rejetté par son père divin, qui ne l'avait reconnu que par obligation, Hay a tout fait pour rentrer docilement dans la case. Brillant combattant, il devint par la suite un brillant légionnaire. Une vraie machine docile, un chien de garde à l'affût des ordres, mais jamais il n'est parvenu à amoindrir sa colère. Alors vaincu par cet affligeant constat, il a quitté les siens pour retrouver les hommes et toujours dans la recherche inconsciente de plaire à son père, il est entré dans l'armée américaine. Et c'est avec eux qu'il a enfin compris la signification du mot « fraternité », c'est parmi les hommes qu'il s'est enfin sentis à sa place. Mais tout n'est que temporaire, le bonheur plus que tout.
Sous les balles, reniflant la poudre, sous le sable englué par le trop plein de sang qui s'écoulait autour de lui, Haytham est enfin devenu le fils prodige. Laissant sa violence intérieure le consumer et l'adrénaline lui insuffler une force divine, il est devenu l'espace de quelques minutes, un être dénué de conscience, un monstre avide de haine et de mort, le belliqueux prodige dans toute sa splendeur. Sa lance magique a transpercé ses ennemis et sa colère divine n'a laissé aucun survivant. Depuis ce jour, il est devenu un autre homme, laissant son ancien lui, allongé dans le sable. Le retour à la vie normale fut compliqué, les images de combat n'avaient de cesse de hanter l'esprit de l'Irlandais qui pour oublier les affres de ses douleurs, se perdit dans le tréfonds d'une bouteille de Whisky. Proche de la déchéance, il s'était mis à exécrait les siens, mais l'attaque des camps, tel un rebondissement inattendu, changea tout et offrit de nouvelles perspectives à l’Irlandais. Si officiellement, il prétendait faire du free-fight pour s'enrichir, officiellement, il se livrait corps et âme à cette nouvelle activité, pour se préparer, pour se forger une armure et devenir le guerrier qu'il était destiné à être. Les combats étaient devenus avec le temps, une espèce de drogue dont il avait du mal à se passer. Plus enivrants encore que les alcools les plus corsés et plus dangereux que toutes les activités à sensation forte, chaque combat le menait au bord du précipice. Il se savait dangereux, plus que quiconque, car si la raison venait à manquer, plus rien ne pourrait le retenir et donner la mort serait aussi simple que de craquer une allumette. Mais il aimait ça, autant qu'il aimait sentir l'adrénaline pulsait dans ses veines, la colère le menaçait de son courroux. Chaque combat lui permettait de tester ses limites, par chance jamais encore, il n'avait perdu le contrôle, rendant l'excitation intacte. Mais il ne faut jamais jurer de rien... La foule continuait à hurler sa funeste liturgie. Imbibés d'alcool, les parieurs sortaient leur billet qu'ils agitaient comme en agitait une bonne grosse tranche de steak devant la bête. Haytham acheva de se préparer et prit la direction du long couloir. Durant le parcours, les paroles de Josh lui revinrent en mémoire. Concentré à l'excès, il ne se laissa pas distraire par les mises en garde et continua à avancer jusqu'à la cage. Son adversaire était là, tout comme le satyre qui avait déjà commencé à se ronger les sangs. L'Irlandais se plaça en face et resta immobile. Dans sa tête tout un tas de pensées s'entrechoquaient sans jamais atteindre leur destination finale. Une fois les présentations faites, la clocha sonna, les deux protagonistes entrèrent en scène. La carrure d'Haytham laissa à prévoir un avantage, mais l'asiatique aussi agile que vif balaya en un rien de temps ce constat. L'Irlandais d'abord en retrait pour jauger son adversaire, dévia les premiers coups puis le laissa en donner quelques-uns. Sa seule réaction fut de faire craquer sa nuque. Il observa ensuite les pieds du jeune homme et sa façon de se tenir, c'était trop facile. Si lui privilégiait l'agilité et la précision, Hay savait que de son côté, il pouvait y aller en force, mais il avait omis d'inclure un paramètre à son équation.
Jackie Chan lança une nouvelle offensive et visa cette fois, les côtes encore douloureuses du fils de Mars qui perdit de sa superbe et laissa échapper un grincement de douleur avant de perdre l'équilibre et de rejoindre le sol. L'Asiatique à bout de souffle, se redressa et s'écarta de son adversaire pour remettre une distance convenable et préparé une autre salve de coup. Assis sur son siège, Joshua guettait silencieusement le combat, priant pour que son poulain ne commettre aucun impair. La main sur le flanc, le demi-dieu serrait la mâchoire, la douleur était telle qu'il peinait à respirer convenablement. Son cœur battait à s'en rompre, sa main gauche avait déjà commencé à trembler. Vexé d'être un genou à terre, l'Irlandais se redressa aussitôt provoquant l'effroi de Joshua qui avait compris que ses prières ne seraient pas exhaussées et qui de ce fait le fit savoir. L'Asiatique posa son regard sur le satyre Hay quant à lui se redressa aussitôt, oubliant la douleur, il fonça sur son adversaire et le projeta avec aisance contre la grille de la cage.
« - Tu m'as cherché Jackie Chan, tu m'as trouvé. »
« -Hay calme-toi » murmura Joshua. Des paroles qui remontèrent aux oreilles d'un Haytham qui flirtait avec ses propres limites. Il ne laissa pas son adversaire se redresser et se précipita sur lui pour lui asséner toute une série de coups. Il commença par un crochet du gauche, un uppercut et visa les côtes en guise de vengeance. Puis il prit le pauvre Dewei par les épaules et l'envoya valser une nouvelle fois contre la grille. La foule exaltait, scanda le nom d'Haytham qui leva les bras pour que l'on continue à le célébrer, puis il regarda vers le plafond, comme pour défier du regard une présence invisible.
Sujet: Re: La fureur du petit dragon (Dewei, terminé) Mar 15 Mar - 22:49
La fureur du "petit" dragon
"Les cacahuètes, c’est le mouvement perpétuel à la portée de l’homme. " JCVD
Dewei vs Haytham
L'Irlandais. Quand ce surnom retentit lors des présentations, Dewei n'avait pu s'empêcher d'afficher un sourire moqueur. Il n'avait jamais compris l'intérêt des surnoms de combat. User de ce genre d'artifices revenait, à ces yeux, à avoir honte de son nom. Depuis qu'il était agent de terrain, il avait torturé, tué et participait à ces combats peu légaux, mais l'Asiatique continuait à porter fièrement le nom de Law, malgré toutes ces actions peu orthodoxe qui aurait pu l'entacher. On lui avait répété inlassablement, les Law étaient destinés à accomplir de grandes choses. Un jour, il pourra dire à sa famille ce qu'il avait fait pour le Monde. Un jour, les siens cesseront de le regarder avec honte. Pour son père, il était trop tard. Il avait été emporté par la maladie avec le sentiment que son fils étaient un meurtrier criant à l'existence des monstres. Mais pour les autres... Dewei ne vivait que pour voir ce jour se réaliser. Cela signifierait que le DLCEM avait réussi et que ces abominations mythologiques n'étaient que de l'histoire ancienne.
Ces pensées s'envolèrent dès que le son de cloche fusa. Il n'y avait rien de mieux que ce son pour se vider la tête. L'Asiatique ne pensait à rien d'autre qu'au combat. Sans se soucier d'aller trop loin. Une vraie délivrance pour la boule de frustration qu'il était. Agile, il se lança directement à l'attaque. Même s'il trouvait son surnom horrible, l'agent de terrain ne sous-estimait pas son adversaire pour autant. En terme de force brut, l'irlandais gagnait. L'ancien flic comptait jouait de son agilité, essayer un maximum de rester hors d'atteinte tout en guettant les ouvertures pour le ruer de coups.
C'était comme de frapper un mur. Comme pour accentuer le caractère futile de ces attaques, son adversaire fit craquer sa nuque. Il n'en fallut pas plus à Dewei pour voir rouge. L'Asiatique changea légèrement sa pose avant de repasser à l'attaque. Il était motivé comme jamais à trouver une faille dans la cuirasse de son adversaire et la trouva en tapant au niveau des côtes. Un sourire carnassier s'afficha tandis qu'il plaça un autre coup dans cette zone apparemment sensible avant de devoir s'écarter pour reprendre son souffle.
*Je te tiens.* Songea-t-il avec ardeur. Sans doute était-ce une blessure d'un précédent combat. Dewei ne se formalisa pas de la raison, il était bien trop occupé à savourer ce coup victorieux. Il y a cinq ans, l'Asiatique n'aurait jamais usé d'une telle ruse. Il fut un temps où Dewei avait trop de sens de l'honneur pour profiter ainsi d'une faiblesse. Ce Dewei là avait disparu en prison. Un endroit où on doit vite apprendre que tous les coups étaient permis pour survivre et que, justement, la survie dépendait de votre capacité à écraser les autres.
Son regard dépourvu de compassion restait attentif au moindre mouvement d'Haytham tandis qu'il faisait de son mieux pour reprendre un rythme de respiration normale tout en restant en mouvement au cas où l'Irlandais aurait une poussée de vitesse grâce à l'adrénaline. Il était impatient de repartir pour une deuxième attaque, maintenant qu'il savait où frapper pour faire mal. Une réaction dans le public le coupa dans son élan. Dewei n'y aurait pas prêté attention si la voix ne lui avait pas semblé familière. Lorsqu'il se retourna pour en vérifier la source, il se figea comme s'il venait de voir un fantôme. L'agent de terrain eut juste le temps de souffler un 'non' avant qu'Haytham ne lui fonce dessus. L'Asiatique pesta contre lui-même. Il avait baissé sa garde à cause de ce sale...
Il eut le souffle coupée en étant violament projeté contre la grille servant à déterminer les bords du ring.
« - Tu m'as cherché Jackie Chan, tu m'as trouvé. »
Dewei serra les dents, visiblement contrarié par le surnom qu'on venait de lui donner. Il leva le poing pour contre-attaquer, mais n'en eu pas le temps. Sa garde fut brisé de le premier uppercut. Tout ce que l'Asiatique pouvait faire, c'était serrer les mâchoires pour ne pas accorder la satisfaction d'un cri de douleur à son adversaire. Il avait l'impression d'être aussi résistant qu'une poupée de chiffon entre les mains du demi-dieu. Cela lui rappela une humiliation similaire. Une scène de sa vie où la personne qu'il avait vue dans le public y avait tenu un rôle. Pendant quelques instants, Dewei avait l'impression d'avoir fait un bond dans le passé. Lorsqu'il essayait d'être le meilleur du club, mais buttait contre l'insolant talent de Frank. Il avait l'impression d'entendre ces mots vibrés encore à ces oreilles comme si elle datait d'hier et non de plusieurs années : Tu pourras t'épuiser en t'entraînant autant que tu veux, Law, jamais tu n'arriveras à notre cheville. Suivit du verdict représentant une blessure portée à son orgueil qui ne guérirait jamais : Tu n'as rien de spécial.
Les échos de la foule exaltée qui scandait le nom de son adversaire renforçaient ce douloureux souvenir. Dewei sentait de nouveau cette différence de niveau accordé à la naissance, une distance qui ne pouvait être rattrapée par des efforts. Merde, merde... MERDE ! Hors de question qu'il abandonne. La détermination lui fit ignorer temporairement à la douleur. Son orgueil blessé et l'adrénaline étaient les deux seules choses qui le maintenaient debout. Le goût cuivré du sang envahissait sa bouche. Dewei cracha le liquide rouge accumulé et se remit, non sans douleur en garde.
"Alors ? Tu es un des petits protégés de Josuah, hein ?" Déclara-t-il, le souffle court à cause de la douleur. "Tu crois quoi ? Que vous êtes potes ou une connerie du genre ? Il te jettera comme une vieille chaussette quand il trouvera un poulain qui lui rapportera plus de fric !"
Merde ! Dire que son flingue était resté dans les vestiaires ! Pas grave, il avait gardé un As dans sa manche, ou plutôt dans sa poche. Heureusement, l'objet en question n'était pas tombé lorsqu'il avait subit les coups de l'Irlandais. Se ruant vers Haytham, il baissa sa garde du côté droit pour se saisir de l'objet en question. Dewei sentit avec une certaine satisfaction le contact du metal froid autour de ces doigts. Même pour ce genre de combat peu légaux, il ignorait si l'utilisation d'un coup de poing américain était autorisé. L'ancien flic estimait qu'un atout était nécessaire étant donné la nature de son adversaire. S'il avait vu juste. Il serait vite fixé grâce à cette petite merveille, de toute façon. Cachant sa main portant l'arme dans sa poche, l'Asiatique feinta de vouloir réattaquer les côtes sensibles d'Haytham et changea au dernier moment de cible, frappant de la main portant le coup de poing en plein dans le menton. L'objet avait la particularité d'être en or impérial. D'ordinaire, Dewei l'utilisait pour les interrogatoires.
*Si tu es ce que je crois, tu vas le sentir passer.* Songea-t-il avec férocité.
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Sujet: Re: La fureur du petit dragon (Dewei, terminé) Lun 11 Avr - 0:26
La fureur du "petit" dragon
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Dewei vs Haytham
Haytham continuait à flirter avec ses propres limites, son masque de protection se fissurait peu à peu, l’acculant sans cesse au point de non-retour. Joshua avait beau prier en silence, rien n’y faisait, son poulain était seul sur le ring, seul avec ses propres démons. Au moment où les premiers coups s’abattirent sur Dewei, l’image de Mars vint effleurer les pensées de l’Irlandais. Une image parfaite sculptée dans le marbre, le genre que l’on voit dans les musées où dans les manuels. Faute de photo, il fallait s’en contenter. Les traits fins, les cheveux longs dans le mouvement, telle la crinière d’un lion indomptable. Et ce regard, vide, car gravé dans le marbre. Rien d’humain ne transpirait de cette statue. Dans sa jeunesse, le jeune homme avait lu bons nombres d’ouvrages sur les divinités, il avait récolté tout un tas de clichés émanant de divers musées. Pudique et désireux de ne pas blesser sa mère, jamais il ne lui avait demandé à quoi ressembler son père de ce fait, il avait dû compenser avec ce qu’il avait sous la main. Le Penseur comme on ne nommait jadis, un « on » qui désignait une seule et même personne, aimait aussi se rendre à toutes les expositions que le musée de la ville de Bâton Rouge, accordé aux divinités grecques et romaines. Prétextant être fasciné par le sujet, Hay pouvait ainsi et sans mal, continuer à collecter des images pour étayer sa vision du paternel. Une image de surcroît fictive, mais qui continuait à exister malgré tout.
L'Asiatique avait, l'espace d'un instant savouré sa petite victoire. Il avait frappé juste en visant des côtes encore fragilisées par un combat précédent. Un coup chanceux somme toute, mais lâche qui déclencha un surplus d'adrénaline auprès de l'Irlandais qui malgré la vive douleur riposta presque aussitôt et offrit une salve de coups à l'Asiatique. Le public continuait à marteler dans une royale cacophonie, le nom des lutteurs, quelques types arborant des trèfles sur la figure se levèrent et la main sur le cœur, commencèrent à chanter l'hymne irlandais, un chant complètement inconnu aux oreilles du concernait qui appréciait malgré tout l'initiative.
Aussitôt et parce qu'il en avait besoin, l'Irlandais retourna dans le combat, se laissant enhardir par le chant et les acclamations de ses quelques supporters d'un jour. L'Asiatique qui avait pris une méchante salve de coups, se redressa, cracha quelques gouttes de sang avant de se remettre en garde sous le regard de son adversaire plus concentré que jamais. L'homme ayant remarqué sa faiblesse au niveau des côtes, il ne pouvait en être autrement. Le fils de Mars devait rester sur ses gardes et ne pas laissait le petit samouraï le frappait à nouveau à cet endroit, au risque d'étayer son agressivité et de le rendre incontrôlable. Il se devait de l'écraser pour remporter la mise et au plus vite pour s'éviter quelques mauvaises surprises et tant pis si cette décision va contre les « bons » conseils de Joshua qui continuait à se ronger les sangs. Mais pourquoi donc ? Comment un simple humain pouvait-il engendrer de telles émotions auprès du satyre ? Le « Marsien » n'eut pas le loisir de développer sa réflexion, le public était déjà en manque de chair fraiche, tandis que Dewei osait prendre la parole, au risque d'énerver un peu plus son adversaire. « -Oui, bien que le terme « petit » ne soit pas vraiment adéquate pour parler de moi. Tu le vois bien petit porc au caramel ? ! Ou tu préfères que je t'appelle mon petit nem à la crevette ? » Lui-même venait de se remettre en garde poings en avant. Il analysait chaque détail, mobilisant chacun de ses sens, prêt à riposter si l'adversaire consentait à attaquer une fois encore. « -Ah ok c'est comme ça que tu procède ? Tu crois me déstabiliser comme ça petit nem ? Tu crois que je considère ce type comme un ami ? » Il se mit à rire tant cette question était insignifiante à ses oreilles. « -Il me rapporte de la tune, je lui en rapporte et laisse-moi te dire que je doute qu'il trouve meilleur poulain » Et il n'en doutait pas car il était fort peu probable qu'un demi-dieu de surcroit fils de Mars, accepte de combattre en de telles conditions. Eux et elles, ont plus d'honneur qu'Haytham qui lui se fout de crever sur le champ d'honneur.
Le prochain coup fut imparable et la concentration de l'Irlandais mise en berne. En effet, le petit asiatique fonça sur son adversaire et le désarçonna. Il se joua de lui en feignant frapper les côtes, ce fut finalement le menton qui goûta au poing américain. Haytham tomba au sol avec fracas, tout s'embrouilla autour de lui sans qu'il ne comprenne pourquoi. Il essaya de se relever avec la plus grande des difficultés, un goût amer et métallique venait de pénétrer sa bouche. La sensation était tellement désagréable que pour s'en défaire, il n'eut d'autre choix que de cracher son propre sang. Le public scandait à présent le nom de Dewei, réduisant au silence les supporteurs Irlandais. La douleur se faisait lancinante, mais il n'était pas encore prompt à l'abandon, alors avant que l'hypothétique arbitre ne sonne le glas, le fils de Mars se redressa plus en colère que jamais. Il se précipita aussi sur l'Asiatique et l'attrapa par la gorge. Sa force décuplée, le rendait encore plus dangereux et, de ce fait, incontrôlable. L'arbitre du même se précipiter vers lui pour le sommer de relâcher sa prise :
« -Vas te faire mettre ! » lança-t-il à l'homme avant de l'envoyer voler de sa main libre contre le mur. Le pauvre Dewei dû à nouveau frappé, les côtes pour espérer survivre. « -Ahhhhh » La douleur fut telle qu'elle ramena Haytham à la raison. Plusieurs gros molosses venaient d'ailleurs de pénétrer la cage suite au vol plané de l'arbitre. Le demi-dieu regarda, l'Asiatique et remarqua son poing américain en or impérial. « -Espèce de sale fils de pute ! » « -Tu es disqualifier L'Irlandais ! » «-Et lui alors il a une arme putain ! » lança t'il en pour clamer sa défense. « -Tu as frapper l'arbitre c'est interdit. » Le gorille s'approcha dangereusement du fils de Mars et lui posa une main sur l'épaule pour l'inciter à sortir plus vite. « -Ne me touche pas Monsieur Propre, évite-toi un séjour à l'hôpital ou un détour chez le dentiste. » « -DEHORS! » Le combat venait de s'achever, Haytham n'ayant pas respecté les règles. Le demi-dieu lança un regard à Joshua qui avait quitté sa place. Déçu et légèrement en colère, il poussa les molosses et avança vers la sortie. Mais avant de quitter les lieux, il offrit un dernier regard à Dewei « -Si on parle de tricherie, demandez donc au rouleau de printemps ce qu'il en pense. À ce que je sache, les poings américains sont interdits » Puis il tourna les talons et regagna son vestiaire.
Sujet: Re: La fureur du petit dragon (Dewei, terminé) Mar 19 Avr - 22:57
La fureur du "petit" dragon
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Dewei vs Haytham
Contre toute attente et toute logique, ce n'est pas la pluie de coups qu'il reçut qui fut le plus douloureux, ni l'impression de n'être réduit qu'à l'état d'une poupée de chiffon entre les mains du demi-dieu. Le pire pour Dewei venait du public qui avait clairement retourné sa veste pour acclamer l'Irlandais, allant jusqu'à entamer un chant qu'il supposait être l'hymne du pays. Merde. Merde. Merde. MERDE ! Hélas, bien que sa frustration montât en même temps que sa rage, l'agent de terrain ne pouvait rien faire d'autres que de jurer intérieurement, serrer les dents et attendre que la tempête passe.
Une personne raisonnable serait resté à terre après avoir subi une rage aussi terrible. Après tout, mieux valait subir une défaite que risquer sa vie en s'entêtant, non ? Inutile de dire que Dewei n'entrait pas dans la catégorie des raisonnable. Son orgueil l'aveuglait souvent, presque aussi efficacement que la colère, le poussant à agir de façon insensée pour tenter sa chance, même s'il n'y en avait aucune. La présence de Joshua ramenait de mauvais souvenirs à la surface et les coups de l'Irlandais lui confirmait une triste leçon que l'Asiatique avait déjà reçue il y a des années de cela. L'existence du monde mythologique avait tracé une différence de niveau, une distance avec le commun des mortels que même une vie d'entraînement ne pourrait combler. Tout était décidé bien avant leurs naissances. Il se retrouvait à terre, à souffrir le martyre, simplement parce qu'un dieu s'était accoquiné avec un des parents de ce type ! L'injustice de cette vérité lui donna assez d'énergie pour se relever. Crachant le sang qui lui avait envahi la bouche pour montrer qu'il ne comptait pas jeter l'éponge, avant confirmer ce fait en se remettant en garde.
Inutile d'essayer d'établir une stratégie, son esprit était saturé par la frustration et la colère. Les cris des fans de ce satané lutin vert ne l'aidait pas à se calmer. Sans doute était-ce pour cela que ses pensées allèrent vers des moyens peu orthodoxes de gagner. Un défaut qu'il avait cultivé en prison, un endroit où tous les coups étaient permis, voir nécessaire pour assister à un autre lever de soleil quand on était un ancien flic. Il ne devait pas prendre le risque de se calmer, la colère était la seule chose qui l'aidait à oublier la douleur et à tenir encore debout.
Le public réclamait le retour au massacre. Dewei préféra provoquer un peu son adversaire en parlant de leur connaissance commune. Son bluff n'eut pas la réaction qu'il avait espérée.
"C'est bon ? Tu as fait le tour des stéréotypes qu'un enfant de deux ans aurait pu trouver ?" Lâcha-t-il avec un sourire à la fois provoquant et sarcastique face au déluge de surnoms que lui attribua Haytham. "Prétentieux et sans cervelles, comme tous les autres qu'il prend sous son aile." Dewei décida de changer de cible en prenant le risque de quitter l'adversaire des yeux pour se tourner vers le Satyre. "Quand je l'aurais battu, il faudra que tu te trouves un autre pigeon pour tes arnaques." Dit-il en haussant la voix pour être entendu par le concerner malgré les cris de la foule. Malgré le fait qu'il semblait ne plus prêter attention à Haytham, le moindre muscle de l'ancien flic était tendu dans l'attente de bouger. Il se remit bien vite en garde. Sa motivation à l'emporter plus forte que jamais. Il DEVAIT gagné.
En vérité, il avait profité du petit aparté avec Joshua pour plonger sa main dans sa poche et sentir le métal glacé glissé entre ses doigts alors qu'il s'armait du coup-de-poing américain en or impérial. Un sursaut de motivation le poussa à l'attaque. Qu'importe le prix a payé, il devait gagner. Puisant dans ces réserves, Dewei feinta une attaque aux côtes pour au final donner un bon coup au menton de l'Irlandais avec son arme secrète.
Un sourire satisfait et carnassier s'afficha sur son visage en assistant à la chute d'Haytham. Au mieux de sa forme, il aurait certainement donné un autre coup alors que son adversaire demeurait à terre. Hélas, le sursaut d'énergie accordé par l'adrénaline commençait à s'estomper. Même la détermination et la colère aveugle avaient une durée limitée. Il lui semblait que la douleur était revenu avec beaucoup plus de vigueur. Dewei dut serrer les dents pour ne pas hurler. L'Asiatique avait l'impression que le moindre de ces os allaient s'effriter s'il osait faire un pas en avant. Alors il resta là, debout, essayant péniblement de retrouver une respiration plus calme en même temps que les battements de son cœur s'apaisèrent. Le public scandait à présent son nom, mais le combattant n'eut pas le temps de savourer ce retournement de situation.
En un instant, le fils de Mars s'était précipité sur lui. L'agent de terrain n'eut pas le temps ni la force de reculer qu'il se retrouva prit à la gorge. L'arbitre essaya d'intervenir, Dewei puisait dans des forces qu'il n'avait plus en visant les côtes pour faire lâcher la prise mortelle sur sa gorge. "Çà... Valait... Le coup... Juste pour voir... Ta tête." Articula-t-il lentement en osant émettre un bref rire, jouant avec le jeu jusqu'au bout malgré la douleur alors que des molosses finirent de les séparer.
Dewei profita de la confusion pour se débarrasser de "l'arme du crime" et ainsi pouvoir présenter des mains 'innocentes' lorsque son adversaire déclara qu'il avait une arme et que certains regards se tournèrent vers lui. Ensuite seulement, l'Asiatique se permit de se masser la gorge endolorie... Plutôt ironique puisque ce n'était pas la partie de son corps qui le faisait le plus souffrir à cause des coups du sang-mêlé.
Le verdict était tombé. Il avait gagné. Pourtant, Dewei n'éprouva aucune satisfaction devant une victoire non mérité alors que lorsqu'il s'était saisi de son arme, il s'était imaginé être prêt à tout pour l'emporter. Que le résultat l'emportait plus sur les moyens employés pour l'obtenir. Il garda bonne figure, affichant un sourire provoquant lorsqu'Haytham se tourna une dernière fois vers lui. Malgré tout, son cœur était comme un feu ne trouvant plus rien à réduire en cendres pour l'alimenter. Même ce foutu satyre semblait avoir disparu.
L'agent de terrain quitta à son tour le lieu du combat en marchant comme un somnambule, immergeant seulement lorsqu'il arriva à ce qui lui servait de vestiaire. Son premier réflexe fut de se prendre une cigarette, même faire ce geste simple faillit lui décrocher une grimace douloureuse. En cherchant son briquet, à la place, il tomba sur son arme de service qui avait camouflé par-dessus sa veste. Toute la frustration de l'issue de ce match lui revint d'un coup, tout devint limpide. En poussant un juron en chinois, il envoya valser sa cigarette éteinte au loin puis se saisit de l'arme.
Le temps semblait s'être soudainement accéléré, avant de se figer lorsqu'il retrouva l'Irlandais. Aussitôt, il le visa de son arme.
"Ce n'est pas fini, sang-mêlé." Déclara-t-il avec une détermination féroce dans le regard, dans sa bouche les mots sang-mêlés étaient crachés comme s'il s'agissait d'une insulte, pas besoin de rajouter 'saleté' devant pour que le message soit clair.
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Sujet: Re: La fureur du petit dragon (Dewei, terminé) Ven 6 Mai - 23:43
La fureur du "petit" dragon
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Dewei vs Haytham
Quand vous êtes le fils du dieu de la guerre, vous vous parez de la certitude que chaque combat mené doit s'achever par une victoire. Même si, comme le fils "indigne" que je suis, vous essayez de vous convaincre qu'il subsiste une autre solution, la fatalité vous rattrape toujours, ainsi que votre appartenance à cette famille que vous cherchez à renier plus que tout. Je ne voulais pas être un soldat et portait à bout de bras toutes les guerres qui m'étaient possibles de mener. Je ne voulais pas de tous ces attributs, la haine, la colère, cet appât du sang, ce besoin de conquête(s), de victoires. Mais c'est plus fort que moi, quoique je fasse, quoique je dise, j'ai besoin de gagner, de me battre, de faire couler le sang. J'aurai tant voulu que ma mère soit encore à mes côtés pour faire taire toute cette violence, mais elle n'est plus là et je dois faire avec. Je suis le fils du dieu de la guerre, tel est ma destinée...
La foule, cette vile salope, s'était trouvé un nouveau champion à célébrer, malgré les méthodes peu orthodoxes qu'il avait employées pour que cette victoire soit sienne. Fini l'hymne irlandais et bonjour le nouvel an chinois. L'ego blessé autant que ses quelques côtes meurtries d'avoir eu à subir autant de coup, le demi-dieu n'en décolérait pas. Mais était-il en droit de parler de tricherie ? N'abusait-il pas en se faisant passer pour la victime ? Lui qui avait remporté presque tous ses combats contre des humains, lui qui avait empoché d'importantes sommes d'argent sans avoir eu à trop se fatiguer. Tout d'un coup, tout prenait sens et la tricherie changeait de côté pour venir titiller la culpabilité de Haytham. Le poing américain en or impérial lui aurait-il détraqué le cerveau ou n'était pas en train d'ouvrir les yeux ? Finis, les stéréotypes, finit la provocation inutile, tout d'un coup gagner n'était plus sa priorité contrairement à l'adversaire qui faisait de cette victoire à venir, un impératif auquel il ne pouvait se dérober. Tout est une question d'honneur, une culture qu'Haytham Cassidy peine à cultiver depuis un petit moment.
L'Asiatique plein de réserve, était à nouveau près à combattre physiquement d'une part et verbalement de l'autre. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'était pas avide de punchline conférant ainsi à ce combat au moins autant de tension que celle engendrée par une guerre totale entre deux nations puissantes. Une comparaison en parfaite adéquation avec l'avorton Marsien qui pour une fois semblait portée fièrement ses origines. « - Un enfant de deux ans à tendances racistes alors » lança-t-il en arborant à son tours les traits de messire Sarcasme qu'il ne connaissait que trop bien. « -Ferme un peu ta gueule tu veux ?! Je n'ai pas besoin de Joshua, il n'est que le petit plus de la grande équation. » Passé la joute verbale les deux gladiateurs d'un jour reprirent le combat. Haytham, sans rien laisser paraître, émettait quelques réserves quant à sa future victoire. Jamais il n'aurait dû cédé à la tentation de l'argent facile, son récent combat contre un demi-dieu sonnait comme un premier avertissement et ce combat-là comme un rappel à l'ordre. « Têtu, c'est une qualité pour un fils de Mars ! » lui avait-on dit un jour. Pas cette fois en l'occurrence ! Lorsque le métal froid vint embrasser avec violence le menton orgueilleux du Marsien, la dernière sommation sonna comme la mise à mort programmée de l'orgueil de Haytham Cassidy qui tomba lourdement au sol. La douleur d'une fulgurance sans égale, délesta le demi-dieu du moindre doute. L'Asiatique avait en sa possession une arme en or impérial.
Sonné par le coup, il était, mais la douleur n’égalait pas la colère qui pollua son esprit. Ses oreilles se mirent à siffler, son regard se troubla, chaque cri, chaque respiration, chaque claquement de mains résonnaient au centuple dans la tête de ce pauvre Haytham. Son sang circulait à une vitesse anormale, l’adrénaline telle, une potion magique, irrigua chacun de ses vaisseaux, ses pupilles se dilatèrent, il ne contrôlait plus rien à présent. Peut-être s’était-il écoulé une seconde, une minute ou peut-être que dix minutes étaient passées... Lorsque Cassidy revint à lui, il eut à peine le temps de comprendre qu’il fut chassé de la cage par deux molosses visiblement à cran. Il tourna la tête et remarqua l’arbitre à terre. Par chance, il bougeait encore malgré le vol plané. Cela n’en restait pas moins une faible consolation pour le fils de Mars qui venait de perdre son combat. Mais plus encore, ce soir le demi-dieu venait de perdre la possibilité de pouvoir, faire parler ses poings. Connaissant les règles, il se savait perdu, grillé, plus personne ne voudrait le laisser combattre après ça. Sans attendre et pour éviter de nombreux drames, l’Irlandais quitta la cage sous les hurlements d’une foule mécontente. Joshua, qui d’ordinaire l’attendait près des vestiaires, avait de toute évidence déserté les lieux, sans égard pour sa petite personne. Peut-être que le chinois avait raison dans le fond, peut-être n’était-il qu’une pièce bonne à jeter maintenant qu’elle était défectueuse. Avec difficulté au vu de la douleur, notre héros regagna la pièce aménagée en vestiaire de fortune. À peine eut-il fermé la porte, qu’il se laissa tomber sur la chaise en poussant de longs soupires. C’était le combat de trop, sa fierté était en berne et son corps criait les trop nombreuses douleurs qu’il avait pris soin de cacher durant ces derniers mois. Ce soir, la raison plus forte que la passion se faisait entendre laissant entrevoir l'immanquable prise de décisions, le genre que l’on regrette longtemps, mais que l’on sait salutaires malgré tout. « -Fais chier » Il se redressa et enfonça son poing dans le mur à présent agrémenté un « petit » trou. Plusieurs morceaux de plâtre s’écroulèrent sous le choc, quelques fissures parurent à leur tour provoquant l’exaspération de Haytham qui une fois encore n’était parvenu à mesurer sa force herculéenne. « -Tu es fier de toi » lança t’il en regardant le plafond. Mais il n’eut pas le loisir de continuer à blâmer son géniteur, en effet l’arrivée de son adversaire, armé, le sortit de son prémice de monologue. L’Asiatique pointa son arme sur son adversaire ne cachant rien de ses « futures » intentions à l’égard du Marsien. « - Maintenant je sais à qui j’ai affaire » Le poings américain en or impérial était un premier indice, l’ultime réplique du samouraï un second, qui acheva de mettre le demi-dieu sur une piste sérieuse. « - La prochaine fois que l'on se croisera, je ne te laisserai pas la moindre chance Jacky Chan et ton poing américain ne te sauveras pas la mise cette fois. » Il récupéra ses affaires et passa devant l’agent du DCLEM « - A très bientôt rouleau de printemps »
Sujet: Re: La fureur du petit dragon (Dewei, terminé) Mer 18 Mai - 8:52
La fureur du "petit" dragon
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Dewei vs Haytham
Avoir gagné ce combat n'avait pas apaisé sa colère. Bien au contraire, elle n'avait fait que l'attiser. Comment accepter une victoire pareille ? Le sang battait à ces tempes, lui donnant la sensation que sa tête allait exploser tandis que le reste de son corps (et particulièrement ces côtes sur lesquelles le demi-dieu s'était acharné) le faisait souffrir le martyre. Dewei avait la sensation d'être revenu des années en arrière, lorsqu'un demi-dieu l'avait fait voler au tapis d'un seul coup de pied. À ce moment-là, il était resté une éternité recroquevillée sur le sol, en se mordant la lèvre au point d'en saigner pour ne pas crier face à cette cuisante humiliation. Ici, il se tenait appuyé contre la fin de leur ring, mais la sensation était la même.
Le voir tenir encore debout était un miracle qu’il ne devait qu’à sa volonté de fer. Il n'avait pas eu le choix. C'était tricher ou la défaite et la défaite n'était pas envisageable. Il était un Law. Les Law étaient destinés à faire de grandes choses. L'échec n'était pas toléré. Même reniés par sa famille, ces principes restaient fermement encrés en lui. On ne vous martelait pas des phrases du genre depuis votre enfance et espérer les oublier du jour au lendemain.
Ne pas avoir le choix ? Mince justification qui ne faisait que mettre du sel sur les blessures à son orgueil au lieu de les apaiser. Quelques instants plus tôt, il avait cru que d'entendre les clameurs de la foule se tourner vers son adversaire était pire que tout. Maintenant, les encouragements, pourtant allant dans son camp étaient encore pire que l'improvisation de l'hymne irlandais du public lorsque son adversaire menait la danse. Elle semblait mettre en évidence le prix que l'agent de terrain avait dû payer pour triompher. En venir à tricher revenait à avouer la différence de niveau. Avouer qu’il n’aurait pu gagner autrement, malgré les heures d’entraînements journaliers, et cela, pendant des années.
Combien de monstres avait-il vaincu depuis que le DLCEM lui avait révélé la vérité ? En cinq ans, il en avait vu défiler des missions. Chaque exploit lui avait fait éprouver une joie féroce. Une impression de pouvoir rétablir l'équilibre des choses. Grâce au Département, cette lutte impossible en apparence contre un monde qui le dépassait à tous les niveaux devenait du domaine du réalisable. Malgré tout, une petite voix lui soufflait toujours une vérité datant de plusieurs années. Celle que malgré tout ces efforts, il ne pourrait rien face à un demi-dieu dans un combat à mains nus en un contre un. Ce doute venait de trouver confirmation aujourd’hui. L’amertume ressentie n’en fut que plus grande encore qu’il avait l’impression de s’être bercé d’illusion jusqu’à présent.
Dewei ruminait cette victoire amère dans cette pièce qui servait de vestiaire improvisé. Douleur ou non, il avait envie de tout casser. L'Asiatique s'était saisi de sa veste avec la ferme attention de déverser cette frustration sur le tissu en l'envoyant au loin, dans un premier temps, c'est ainsi que ses yeux se posèrent sur son arme et qu'une nouvelle détermination l'envahi. Çà ne pouvait pas finir ainsi ! Rien d'autre n'avait d'importance que cette volonté. Qu'importe s'il grillait pour qui il travaillait auprès de l'ennemi. Qu'importe si on lui interdisait de revenir ici parce qu'il avait menacé son adversaire avec une arme. L'ancien flic voulait juste faire disparaître cette arrière-goût horrible produit par cette victoire qu'il estimait pourtant avoir mérité. Si le père et la mère de cet Irlandais de malheur n'avaient pas fricoté avec une divinité, il aurait gagné ce combat sans avoir à utiliser ce genre de ruse, c'était certain ! Pourquoi ce genre de détail stupide pouvait déterminer qui était le meilleur ? C'était injuste !
En un instant, il se retrouvait à braquer son arme de service sur le demi-dieu, le regard brûlant de haine. Comme Dewei détestait ces abominations. Celle à cause de qui sa vie avait changé de tout en tout. L'Asiatique tenait toujours en joue l'Irlandais. Pour une raison obscure, il fut incapable de presser la détente alors que son interlocuteur lui redonnait des surnoms stupides en jurant que leur prochaine rencontre sera bien différente. Peut-être à cause d'un restant d'honneur. "C'est Dewei." Clama-t-il en se retournant tandis qu'Haytham passait son chemin. "Dewei Law. Retiens bien ce nom, sang-mêlé." Bien qu'il fût évident qu'il n'avait aucune intention de s'en servir, il n'avait toujours pas rangé son arme. À la place du canon du flingue, il pointa un doigt rageur et accusateur sur son adversaire du jour. "C'est le nom du type qui va en finir avec toi. Je ne vois pas pourquoi je me battrais à la régulière contre une monstruosité comme toi." Sur cette dernière déclaration, Dewei cracha par terre et fit demi-tour après s'être enfin décidé à ranger son arme.
La tension décrispa ces muscles avec lenteur, laissant la place à la douleur. Les effets de l'adrénaline qui l'avait maintenu d'attaque s'estompaient maintenant que la tension du combat n'était plus là et Dewei grimaça en portant une main vers ses côtes meurtries. Une douleur parmi tant d'autres. Par fierté, il se força à marcher droit, la tête haute, pour quitter le lieu de combat et ce n'est que de retour chez lui qu'il s'autorisa à s'appuyer contre le mur pour souffler, manquant de s'écrouler sous le contact froid. La prochaine fois. Toute sa colère était concentrée à présent sur cette douce possibilité. Cette promesse. Ce serment. La prochaine fois serait différente. Il serait prêt. Il allait renvoyer ce foutu Leprechaun de l'autre côté de l'arc-en-ciel. Ce n'était pas fini. Çà ne pouvait pas finir ainsi. C'était devenu personnel. Il ne dirait rien de cette rencontre au travail. Ce demi-dieu, fils d'il ne savait quelle divinité pourrie, était à lui.