China Town était un quartier qu'elle adorait dans sa ville pour ces couleurs et son ambiance particulière. Nul besoin d'aller en Chine pour découvre les chinoiseries et le mode de vie orientale, San Francisco vous offrais déjà tout cela dans un seul quartier. Elle y venait au moins une fois par semaine, souvent sans son fils. Généralement c'était de là qu'elle ramenait des tas de plantes, racines et autres fruits étranges qu'elle ne savait pas cuisiner correctement, mais qu'elle mangeait tout de même avec bon cœur. La dernière fois d'ailleurs elle avait bien cru tomber malade en mangeant une des spécialité locale, la faute à une mauvais cuisson vapeurs. Elle c'était juré de demander conseil au vendeur la prochaine fois avant se se remémorer qu'ici, ils parlaient tous chinois. Apprendre cette langue faisait partis d'un de ces buts dans sa vie. Après tout, en aménageant sur la côté ouest elle avait déjà du se familiariser avec l'espagnol.

Cette après midi là, il y avait la foule au marché. Les gens se pressaient dans tous les sens, on pouvait entendre les gens crier pour attirer les touristes à leurs stand. Elle avait ses petits habitudes ici, si bien que certains des vendeurs réguliers commençait à la reconnaître et même à lui faire des prix de temps en temps. Son père lui avait toujours dis qu'être polie et sourire ne lui apporterait que des bonnes choses. À quelque exception près, son père avait tout juste. La tête dans les nuages (comme à son habitude), Jean ne faisait plus attention aux gens autour d'elle. Et évidement, quand elle percuta le premier venu (un jeune homme) elle fut naturellement surpris et le rattrapa rapidement avant qu'il ne tombe à la renverse.

Pardonnez moi, j'avais la tête dans les nuages et je...

Sa phrase resta en suspend et sa bouche grande ouverte. Elle lâcha prise immédiatement en dévisageant le jeune homme. Il était intégralement bleu. Des pieds jusqu'à la tête. Bon sang. Avait-elle vraiment fait ça ? Autour d'eux les gens leur jetaient des regards curieux, amusés... Bon sang, pour le moment il n'avait pas l'air de s'être rendu compte de quelque chose. Il n'était pas trop tard pour fuir et... Sauf que ce n'était pas dans sa nature tout ça. Comment avait-elle pu lui faire ça ? Ce n'était même pas comme s'il l'avait surpris ou agressé ! Non, elle avait juste perdu le contrôle une fraction de seconde, assez pour rendre ce pauvre garçon semblable à un  Schtroumpf.

Hum... Je...

Elle en avait perdu la voix. Combien de temps cela allait-il faire effet ? Elle savait que c'était de courte durée, jusqu'à quelques heures grand maximum sur les gens ou les animaux. Parfois elle se félicitait de ne jamais avoir eu de soucis avec ses dons quand elle fréquentait Aurèle, avant qu'il sache qu'elle était une demi-déesse, ou bien dans son boulot, ou pendant qu'elle pratiquait ses activités extérieur. Elle se voyait bien changer ses adversaires à l'escrime en véritable guimauve géante tient...

Pour changer, Lou s'était perdu. Il avait eu la permission de sortir du Camp afin de se rendre à sa boutique de comics préférée. Or, encore absorbé par les histoires de ses héros favoris, il n'avait pas prêté attention au chemin qu'il suivait. Alors qu'il se croyait arrivé au tunnel Caldecott, il s'était retrouvé au cœur de Chinatown, au milieu de la foule compacte et bruyante. Pas très à l'aise à l'idée d'être perdu avec tant de monde autour de lui, il avait décidé de sortir le plus vite possible. Il marchait donc sans trop faire gaffe – du moment qu'il s'éloignait de la foule –, si bien qu'il finit par percuter quelqu'un. Il lâcha un cri, pensant qu'il allait tomber, mais une main le rattrapa à temps. Il se redressa et se retrouva face à une jeune femme, qu'il remercia aussitôt en souriant.
Lou s'apprêtait à reprendre sa route – dont il ignorait la bonne direction, de toute manière –, lorsqu'il s'aperçut que la jeune femme paraissait encore plus déboussolée que lui. Elle le regardait d'un drôle d'air, d'ailleurs. « Vous allez bien ? » s'empressa-t-il de demander. Il ne savait pas du tout quoi faire si la jeune femme avait réellement besoin d'aide, mais il fallait qu'il soit sûr que tout aille bien. Elle balbutia quelques mots en retour, tout en dévisageant Lou, qui commençait à se demander si ce n'était pas lui qui avait un problème. Il se passa une main sur le visage alors qu'il réfléchissait. Il n'avait pourtant aucune raison de... Lou resta interdit devant ce qu'il voyait. Est-ce que sa main était bleue ? L'information fit lentement son chemin jusqu'à son cerveau. Il réalisa bientôt que, oui, non seulement sa main était bleue, mais le reste de son corps aussi. Et tout le monde autour de lui avait compris cela depuis déjà un moment.
Passé l'instant de surprise, Lou commença à paniquer. « Comment... C'est pas possible. Qu'est-ce qui se passe..?! » Il vérifia encore et encore et fit même un tour sur lui-même, sous les regards amusés ou intrigués des passants. Lou arrêta brusquement son manège lorsqu'il réalisa qu'il était peut-être victime d'un monstre. Or le monstre en question était encore debout devant lui. Il aurait voulu fuir, mais la peur l'empêchait déjà d'agir. Il fallait pourtant qu'il bouge, et ce avant de se transformer en loup... bleu ?

Il paniquait. Normal après tout. Et Jean commençait aussi à se sentir mal. Les gens autour d'eux leur lançait des regards interloqués. Ça aussi c'était normal. Elle aurait aimé faire machine arrière, annuler comme elle le pouvait ce « mauvais sort » mais elle en était incapable, et ce n'était pas faute de ne pas avoir tester avant à la colonie des sang-mêlés. Sans réfléchir elle attrapa le bras du garçon et l'entraîna à part, dans une ruelle moins passante ou un papy faisait visiblement un sieste sur son rocking chair devant sa porte. Personne d'autre, du moins pour le moment, c'était parfait. Elle l'attira alors loin de tous les regards curieux.

Je suis désolée ! Je ne voulais pas je...

Bon sang, mais qu'est ce qui lui prenait ? De dévoiler son jeu comme ça ? Elle avait envie de se mettre des claques. « Bon sang ma fille, réfléchis ! » Là tout de suite, elle en pouvait pas. Elle avait tout de même changé un pauvre gars en bleu, au beau milieu d'une rue passante ! Elle n'avait plus qu'à croiser les doigts pour que ce garçon soit comme elle. Ou un mortel voyant au delà de la brume. Mais quelle chance avait-elle de tomber sur un cas comme ça ? D'infimes chance, voilà tout.

Enfin, je veux dire, dit-elle en se reprenant, c'est fâcheux.

Elle avait l'air encore plus bête maintenant. Se grattant la gorge, elle cherchait ses mots. Elle lui lâcha enfin le bras et et fourra les mains dans ses poches de peur de gaffer une nouvelle fois. C'était bien le genre de chose qui ne lui arrivait jamais, et pourtant, aujourd'hui, elle avait commis une erreur. Pourtant les erreurs pour les comme elle, des graines de dieux, n'étaient pas pardonnable. Ils devaient veiller à leur sécurité, et utiliser leur pouvoir qui pour certains (comme pour la fille d'Iris) était assez voyant en plein jour, était à proscrire. Et dans ces situation là, cela ne servait à rein d'attendre de l'aide venant du ciel. Les dieux étaient beaucoup trop occupé pour régler ce genre de soucis chez les enfants semi-mortels. Quoi que parfois, Jean se demandait si une fois, en dehors des guerres contre Gaïa ou Cronos, l'idée leur état venu.

Ça va s'effacer dans quelques temps... fini t-elle par chuchoter.

Dans combien de temps, elle n'en savait rien. Elle préférait en pas s’avancer sur la question. La fille d'Iris fuyant alors le regard du jeune homme, se concentra sur sa paire de bottines neuves, acheté récemment. Elle aurait pu s'enfuir, prendre les jambes à son cou et le laisser comme ça, poireauter dans sa ruelle. Mais elle était de nature bien trop sage, et trop gentille pour faire un coup pareil à un inconnu. Résultat, elle restait là, à regarder le sol jonché des restes du nouvel an chinois qui avait eu lieu il y a quelques temps, et à ne rien dire. Elle sentait bien qu'un mot de plus venant d'elle serait assez mal venu.

Avant qu'il ait pu réagir, Lou fut tiré par la jeune femme dans une ruelle beaucoup moins bondée. Elle était même plutôt déserte et calme, si on excluait les ronflements allègres d'un vieux endormi et le chat qui venait de bondir d'une poubelle, faisant sursauter Lou au passage. Il tenta d'ignorer l'animal, qu'il n'aimait pas vraiment, et se concentra sur la situation dans laquelle il avait été embarqué malgré lui.
Au lieu de céder immédiatement à la panique, il écouta ce que la jeune femme avait à dire. Peut-être n'était-elle même pas un monstre, après tout. Peut-être était-elle aussi affolée que lui par ce qui venait d'arriver. C'était le moins que Lou puisse espérer – le plus étant qu'elle soit elle-même une demi-déesse, ce qui faciliterait grandement les choses. La jeune femme s'excusa, ce qui faisait d'elle un être potentiellement amical aux yeux de Lou. Tout sauf une créature prête à le dévorer. Encore sous le choc, il ne répondit pas de suite et la laissa se reprendre et se confondre un peu en explications. Il tilta à l'entente de sa dernière phrase. Ça va s'effacer... Et la curiosité repris le dessus.
« C'est toi qui as fait ça ? » Il la regarda avec un léger sourire, s'efforçant à paraître le moins brusque possible.
Lou ignorait comment amener le sujet qui l'intéressait sans tout en dévoiler. Il ignorait ce qu'il devait faire au cas où la jeune femme n'aurait aucun rapport avec le monde mythologique. Même s'il ne voyait plus vraiment d'autre explication plausible. Du coup, il se permit quelques questions de plus, en espérant qu'il n'aurait pas l'air fou. « C'est un tour de magie ou quelque chose dans le genre ? Tu m'as touché et pouf ! un Schtroumpf au beau milieu de la foule. Faut dire que ça fait un sacré numéro... » Une fois de plus, Lou examina sa peau colorée de bleu. Il commençait à voir cet événement sous un autre angle. Puisque la jeune femme ne le menaçait pas, autant y chercher de l'amusement – ou tout du moins se convaincre qu'il n'y avait rien de grave.
« C'est de la poudre ou bien un genre d'illusion ? » Il frotta son bras en même temps qu'il posait la question, mais abandonna en remarquant vite que son geste était inutile. Si jamais elle était étrangère à la magie réelle, peut-être croirait-elle au moins qu'il parlait d'un numéro de cirque.

hrp :

La réaction du jeune homme eut le don de la soulager d'un poids immense. Au moins il ne lui sautait pas dessus en la harcelant de questions sur l'origines de ses pouvoirs, en la traitant de monstre ou autres choses peu sympathiques. Non, il avait l'air surpris, étrangement clame pour une situation pareille. Au moins, il avait rassuré la fille d'Iris.

Heu oui c'est moi et je heu... 

Un tour de magie ? Ça paraissait presque grossier. Enfin, venant d'elle. Il était vrai qu'il lui été arrivé plusieurs fois de faire des « tours de magie » devant les femmes des réunions de la crèche, rien que pour les laisser bouche bées de temps à autre, mais rien de plus. Que dire, comment réagir ? Camoufler sa nature de demi-déesse n'avait pourtant jamais été aussi simple, déjà le jeune homme semblait persuadé d'un tour de passe passe très bien réalisé.

Oui voilà ! Mon père m'a tout appris. 

Ou comment s'enfoncer dans un mensonges parfaitement stupide en trois leçons. Mais elle devait prendre garde, après l'attaque de la Colonie, elle avait appris à se méfier du plus calme des individus. Ils auraient pu en rester là, elle aurait pu simplement attendre que son maudit don arrête de faire effet, mais non, il fallait toujours que quelque chose vienne envenimer la situation. Alors que la peau du jeune homme recommençait doucement à reprendre des teintes parfaitement normales, elle jugea utile de se présenter.

Au fait je m'appelle Jean...

Elle restait sur ses gardes tout de même. Et elle eut bien raison car au même moment une femme déboula dans la ruelle, essoufflé, un homme à ses bras. Alors qu'il la pressait contre le mur pour embrasser sa belle, elle les vit du coin de l’œil. Enfin, elle vit surtout la peau du jeune homme reprendre sa couleur naturel d'une façon... étrange. Et elle hurla. Elle hurla en les pointant du doigt. « Et flûte... » Là, Jean le savait, c'était le moment d'inventer une excuse bidon. Encore une. Mais la femme avait paniqué, son compagnon avait arrêté ses baisers et c'était tourné vers eux avec un air menaçant sur le visage.

Chéri ! C'est un monstre ! 
Non vous ne comprenez pas nous étions heu... 

Elle regarda le jeune homme, le suppliant du regard pour qu'il vienne à sa rescousse. Bon sang, pourquoi ce genre de chose tombait toujours sur elle ? Alors que la journée avait si bien commencée...

Son père lui avait tout appris ? Lou était naïf, mais pas au point de croire qu'une simple mortelle pouvait changer intégralement les gens de couleur avec un tour de magie. Il se demanda quel dieu avait un contrôle sur les couleurs. Le seul nom qui lui vint en tête était celui d'un super-héros qui possédait ce même genre de pouvoir. Tout en réfléchissant, Lou regardait sa peau virer lentement au bleu ciel. Ça lui ferait une sacrée histoire à raconter à Vaska quand il le verrait.
Il releva la tête lorsque la jeune femme se présenta à lui. Avant qu'il puisse faire de même, deux personnes firent irruption dans la ruelle, par conséquent de moins en moins déserte. Il jeta un bref coup d’œil au couple, qu'il supposait inoffensif, puis reporta son attention sur la jeune femme, Jean. À nouveau, il allait lui répondre, mais le cri affolé de la femme l'interrompit.
Lou n'avait pas pensé à l'effet que devait donner la couleur de sa peau sur les autres gens. Si ceux du marché avaient eu l'air amusé, ceux-ci semblaient plus horrifiés qu'autre chose. S'il s'agissait bien de magie, la Brume aurait dû cacher ce qui leur paraissait étrange, non ? A moins que la femme ne voit à travers ? Trop de questions et pas assez de réponses, comme toujours.
« Je ne suis pas... un monstre. » Il prononça difficilement le dernier mot. Il avait été son surnom pendant trop longtemps et Lou avait espéré que plus jamais il n'aurait à l'entendre.
Devant la face menaçante de l'homme, Lou recula de quelques pas, histoire de garder une bonne distance entre eux. Il ne manquerait plus que l'homme soit en réalité un monstre, ou pire : un de ces mortels capables de tuer les demi-dieux. Il ne tenait pas à se faire attraper, même s'il s'agissait d'un simple mortel. S'il le fallait, Lou courrait. Tant pis pour Jean. Or il intercepta le regard suppliant de la jeune femme, l'obligeant à agir. Un peu malgré lui, il rassembla son courage et se mit à parler. Ça, il savait faire.
« On répétait un tour de magie. C'était juste, hum, une illusion, ma peau n'était pas vraiment bleue. Regardez, ça part déjà ! » Le bras qu'il leva était encore très bleu, mais il espérait que le mensonge serait crédible. « Moi aussi, j'ai des pou... Je sais faire des tours de magie. » Il lança un regard à Jean. Si elle était une demi-déesse comme il le pensait, elle comprendrait probablement l'allusion qui lui avait échappé. « Mais là, c'était à son tour de s'entraîner. J'ai pas prévu mes accessoires, donc je ne peux rien vous montrer. Par contre, vous pouvez venir voir notre spectacle. C'est sur le thème de... Charlie et la chocolaterie ! Vous savez, la fille qui devient bleue et qui gonfle jusqu'à ressembler à une myrtille ? C'est ce qu'on essayait de faire ! Enfin, pas la partie où elle gonfle, parce que ça ferait mal et que ce serait beaucoup trop compliqué, mais juste la partie où elle change de couleur. C'est, heu... demain midi, sur la place du marché ! » Son mensonge ne ressemblait à rien, comme souvent lorsqu'il tentait d'inventer des histoires. Et évidemment, au lieu d'avoir l'air rassuré, l'homme dut prendre Lou pour un fou. Aussitôt qu'il eut fini son petit discours sans queue-ni-tête, l'homme tourna les talons, embarquant sa compagne derrière lui et marmonnant ce qui ressemblait à des jurons.
Lou les regarda s'éloigner, à la fois amusé et essoufflé. Il avait débité les mots à toute vitesse, passant d'une idée incongrue à une autre, gesticulant pour imager se paroles. Il n'avait pas tout à fait obtenu le résultat escompté, mais ça avait marché. Pour lui, c'était l'essentiel.
Il se retourna alors vers Jean et lui tendit une main dorénavant à peine bleuie. « À part ça, je m'appelle Lou. Enchanté ! »

Le garçon les sauva avec une histoire déjantée. Enfin, déjantée au yeux des deux mortels qui les regardaient comme s'ils étaient les derniers des imbéciles. En même temps, il fallait dire que les deux n'en menaient pas large avec leur histoire de coloration magique. On avait vu mieux et surtout, on avait vu plus discret. Demain midi sur la place du marché, elle souriant jusqu'aux oreille mais se retenaient de rire face à l'air désabusé de l'homme aux gros bras. Fort heureusement, les deux mortels leur tournèrent le dos, allant sans nul doute se trouver un coin plus tranquille pour poursuivre leur baiser.

Lou... Merci beaucoup ! Je n'avais rien que ne me venait à l'esprit pour me sortir de là. Je suppose que ma véritable nature ne t'ai plus totalement inconnu et si je me fie à ta réaction, tu es comme moi ?

Sinon il aurait probablement tenté de la descendre face aux deux mortels, peut-être même d'alerter la police ou quelque chose dans ce goût là. Or, actuellement, elle n'avait vraiment pas besoin de ça.

Fille d'Iris, annonça t-elle en baissant d'un ton. D'où la... coloration soudaine. Je maîtrise en temps normal mais là, je sais pas, la surprise sans doute ?

Car oui, au quotidien elle pouvait se vanter de maîtriser ces dons à la perfection, ce qui n'était pas à la portée de tous les demi-dieux qu'elle connaissait. Certains n'y arrivaient même jamais, et c'était bien une des choses les plus horribles qui pouvaient leur arriver. Ne pas arriver à contrôler leur don... Brrr, non. Elle avait de la chance, les siens n'étaient pas dangereux, enfin du moins, pas directement, pour les gens.

Je m'excuse encore du coup pour le coup de heu... la coloration non voulue. Je ne crois pas t'avoir déjà croisé à la colonie, je me trompe ?

Elle avait une assez bonne mémoire, alors à moins qu'il soit arrivé après son départ l'an passé, oui après tout, ce n'était pas impossible. Peut-être était-il romain ? Si oui, il était l'un des premiers qu'elle croisait depuis qu'elle avait quitté la colonie. Elle n'avait pas souvent eu l'occasion d’en rencontrer, et avait toujours voulu voir de plus près leur campement. C'était quelque chose d'après les Grecs qui y avaient mis les pieds... très différent de la Colonie des Sangs-Mêlés (disons que certains trouvaient l'endroit plus strict), mais pas si désagréable que ça !