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| vapeurs d'alcool + marvin | |
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| Sujet: vapeurs d'alcool + marvin Lun 18 Avr - 18:49 | |
| Vapeurs d'alcool Marvin et Frederick « Encore une autre » Ses mains blanches et frêles saisirent maladroitement le pichet transparent et vide. Il le leva vivement dans un geste triomphant mais non moins ridicule. Ses yeux étaient à moitié clos, ses paupières lourdes n’arrivaient plus à lutter contre le poids écrasant de ce doux vertige qui l’envahissait. Il se laissait abandonner progressivement, avec plaisir et douceur. Sa valse ivre avec l’alcool lui apportait des sensations explosives. Elle l’aimait, il l’aimait, ils s’aimaient. Impossible de ne rien ressentir à la vue de ces bulles, de cette liqueur si apaisante, si fidèle qui ne trahissait jamais, qui apportait toujours la récompense promise, au delà de tout compromis, de toute faute, de tout désespoir. Oui, l’alcool était une bénédiction, un cadeau de Dieu, le don d’un Dieu particulièrement. Son père.
De l’œil d'un étranger le jeune homme se distinguait par sa tenue pathétique. La serveuse qui ne portait déjà plus qu’un léger décolleté en dentelles en cette saison chaude d’avril à New York le regardait d’un œil mauvais, toutefois elle savait que le jeune homme payerait. Sans se permettre un commentaire elle attrapa la cruche et en quelques secondes verse par pression ce liquide frais que le jeune homme chérit tant. Sans ravaler son dédain elle tape bruyamment ce récéptient sur la table en boit du grand adolescent. Frederick s’en saisit immédiatement et avala goulument et avec un plaisir non dissimulé cette boisson pourtant sèche et aride qu’était la bière brune la seule assez forte à son goût. Ce nuage âpre se diffusait lentement dans tout son corps, lui redonnant les forces nécessaires pour affronter un destin qui n’était pas le sien. Piano man de Billy Joël égaillait cette charmante soulerie de fin d'après-midi. Frederick ne pouvait pas entendre sa chanson. Il ne supportait pas ce type : se lamenter sur son piano à jouer le romantique éternel. Qu’il se bouge un peul le cul, pensait-il secrètement.
Deux petites vieilles rigides et pincées chuchotaient à toute vitesse sans prendre la peine d’articulée. Le flot dru de leurs deux voix ragaillardies par l'âge provoquait un sifflement aigu. Frederick possédait cependant comme la plupart de la progéniture divine une ouïe très développée. Il entendait donc sans se donner de mal les jugements froids que les deux pies portaient sur lui. Il s’en fichait incroyablement, il adorait se faire remarquer ainsi, dans son élément. Le jeune homme se sentait tellement bien, tellement lui avec quelques litres d’alcool défonçant littéralement les neurones de son cerveau encore adolescent. Il aurait pu se balader, ses fesses blanches à l’air, et crier à tous son bonheur d’être ivre. Son père n’avait pas engrossé sa mère pour qu’il se transforme en grand sportif ou intellectuel prétentieux. Il était fils de Dionysos, sublime dieu de la fête, de la débauche, de l’oublie de soi, des valeurs aux antipodes de celles défendues par la plupart de ses peigne-culs de Dieux majeurs. Il focalisa toute sa pensée sur ses deux nouvelles adversaires, chose plutôt difficile à réaliser dans son état d’ébriété mais il réussit cependant à accentuer de sa voie grave « Il faut vous détendre mesdemoiselles, je vous conseil la brune, elle est absolument délicieuse ». Comme le garçon s’y attendait, elles sursautèrent toutes deux, piquées. Il n'était pas peu fier du choix de ses mots. Sans surprise elles payèrent et se précipitèrent de leurs petites jambes usées et faibles en dehors du pub, jurant, pestant et maudissant les voyous de notre époque. A sa grande déception, les autres clients ne lui prêtaient aucune attention. Il se sentait pourtant prêt à affronter n’importe quelles philosophies ou remontrances. Il s’esclaffa bruyamment et sans gène de ce départ précipité. Ses doigts écarlates par la pression qu’ils exerçaient nerveusement se dépliaient avec légèreté. « Si tu fais fuir la clientèle tu dégages. ». La remarque sèche le renfrogna, le renvoyant à ses pensées arides.
Ses idées se noyaient aux rythmes des vagues écumeuses suivant les tristes efforts de concentration que sa conscience tentait de maintenir à flot. Il gardait toujours ce petit radeau, cette petite voie intérieure et si subtile qui lui permettait d’émerger. Il bénissait son père, le Dieu, la personnalité divine, pour pouvoir ingurgiter autant d’alcool mais il n’en était pas cependant immunisé contre ses effets noirs. Il lui était déjà arrivé à sa plus grande honte de régurgiter ses folies, et les gueules de bois, il n’y pensait même plus. Il restait un humain. La guerre, la colonie, son père, les mortels, sa vie à lui, son avenir en tant qu’être sensible sur cette planète. Il remontait la marée, et il en souffrait. Il était jeune, la liberté totale était son idéal de vie mais elle lui était prohibée. Il ne voulait pas s’engager pour cette colonie remplie d’hypocrites prêts à mourir le cœur haut et pur pour ses divinités égoïstes et terriblement méprisables. Les Dieux lui apparaissaient terriblement mortels. Frederick avait une peur terrible de la mort, il ne finirait pas empaler au bout d’une lance pour la grandeur de l’Olympe.
Frederick mourait encore de soif. Son besoin d’une nouvelle tournée était physique et non plus psychologique. Son corps entier le suppliait. Rapidement, il sortit son portefeuille en cuir magique et tira l’ouverture du côté mortel, la poche opposée cachée des pièces grecques et un peu de nourriture divine, il en volait régulièrement à la colonie avec les violences et tensions actuelles, le jeune homme se préparait à tout. Il se sentait profondément égoïste mais cela lui importait peu. Il ne lui restait qu’un billet vert froissé de 20 dollars tout froissé, Andrew Jackson le regardait d’un air absent. Sacrés mortels, ils idolâtraient leurs présidents encore plus que les Dieux. Le jeune homme se demanda si ce dernier était aussi un sang-mêlé, en débarquant à la colonie il lui était très vite apparut et à son plus grand écœurement que la plupart des personnages célèbres de son monde à lui, le monde mortel, n’étaient derrière leur discours d' american dream et d’ascension sociale que des progénitures rejetées des Dieux et donc aux pouvoirs et talents hors du commun. La douceur du papier lui rappela cependant les dollars et il se lança d’un air érudit dans des calculs complexes l’alcool apportant à toute équation basique une certaine complexité. Le pichet coutait 7 dollars, il en avait englouti trois. Si ces calculs étaient exactes, il était déjà déficitaire de 1 dollar mais il n’en était cependant pas sur. Il fouilla ses poches, à la recherche d’un dollar supplémentaire. Dans une expression de joie rendant profondément beaux les traits de son fin visage pâle il y découvrit un nouveau rectangle vers, de 10 dollars cette fois. « La même chose » ne put-il s’empêcher de crier.
Dans ses calculs scientifiques et ces pensées pitoyables sur son sort il ne faisait nullement attention aux mouvements et aux ombres qui se multipliaient autour de la porte d’entrée du bar. Ses ombres noirs pouvaient pourtant constituer une menace il les méprisait, il se sentait roi du monde. Il ne regardait même pas autour de lui, le pub était pourtant à moitié plein et certains visages se détachaient de son regard frêle et tremblant. Oui, le jeune homme ne pensait qu'à boire, c'était exactement pourquoi il avait encore une fois franchi la porte de ce Irish pub en plein cœur de New York.
Dernière édition par Frederick O. Stein le Mar 26 Avr - 15:14, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: vapeurs d'alcool + marvin Dim 24 Avr - 16:52 | |
| Vapeurs d'alcool Marvin et Frederick Si seulement la réussite des tests pour passer sur le terrain ne dépendait que de la motivation. Dans ce cas, Marvin aurait réussi depuis longtemps (et avec mention, qui plus est ! Parfaitement, monsieur !). Au lieu de cela, l'accès à la section la plus cool du DLCEM comportait des tests physiques et de tirs, entre autres formes de tortures où ces compétences se situaient dans les négatifs. Chaque année, depuis bientôt seize ans, l'informaticien tentait sa chance. Chaque année, sa tentative commençait par une lueur d'espoir, le passage théorique (qui n'avait plus aucun secret pour lui à force) pour descendre lentement vers l'enfer avec la partie pratique de l'examen. Le point de chute de son humiliation annuelle était toujours un bar. Généralement, le premier qui s'offrait à lui dès qu'il sortait du QG new-yorkais.
L'alcool et Marvin n'étaient pas vraiment copains. Pas besoin de miser sur les alcools forts ou les cocktails exotiques pour que le blond se retrouve dans un état d'ivresse avancée. Généralement, un simple verre de bière suffisait. En ce jour servant de conclusion à une expérience particulièrement pénible pour lui (le jour de l'année où ces rêves étaient brisés avec une application si méticuleuse que cela en devenait proche du sadisme), il avait fini son premier verre et réfléchissait sérieusement devant l'idée de recommandé la même chose.
Marvin regarda le verre vide avec l'air absent qu'abordent tous les novices des sorties alcoolisés, soumis à un débat intérieur. Commande ou ne recommandera pas ? Cette question avait l'air de demander toute sa concentration, au point qu'il ne prêtait pas du tout attention à un individu qui avait apostrophé deux petites vieilles avec une remarque sur une brune... Ou un truc comme çà. Pour ces oreilles, çà ressemblait plus à un bruit de fond.
L'agent de liaison du DLCEM leva lentement la tête de sa contemplation vers le bar en plissant les yeux comme s'il calculait la distance à parcourir. Bizarrement, cette brève distance lui rappelait le parcours à obstacle et son trébuchement sur un énorme pneu. Mauvais souvenir qu'il espérait ne pas devoir revivre en tentant de se lancer vers le comptoir. Alors il préféra remettre ce calcul à plus tard et replonger la tête vers son verre vide. Parlons-en, justement ! Après seulement un verre, il se demandait déjà ce qu'il foutait ici. Pourquoi contempler son verre vide et se morfondre ? Qu'avait dit l'agent Lond déjà ? Avant d'avoir voulu le foudroyer sur place parce qu'il avait pris son temps pour avouer une information potentiellement importante ? D'arrêter de chouiner et de se prendre en main. Voilà ce qu'il devait faire. Comme elle l'avait dit, on n'était pas dans un film. Il ne devrait pas être ici. Il leva la tête avec ce qu'il croyait être une expression de détermination sur le visage, mais vira très vite à de la perplexité. Il était où, d'ailleurs ? C'était quoi ce bar ? Était-ce que c'était un bar, au moins ? Ou un pub ? C'était quoi la différence entre les deux ?
Tant de questions qui resteront à jamais sans réponse puisque qu'un "la même chose" crier avec enthousiasme le fit sursauter et eut la conséquence de rebooter son cerveau comme en témoignait le fait qu'il cligna des yeux à plusieurs reprises. Où en était-il ? Ah oui ! Il devait décider s'il reprenait un deuxième verre ou non. Il n'avait toujours pas la réponse à cette question existentielle, mais peut-être que d'aller jusqu'au comptoir l'aiderait... Çà valait le coup d'essayer.
Il eut l'impression d'arriver à cet objectif en marchant plus ou moins en ligne droite, ce qui le rendit fier. À ce stade, il en fallait peu pour lui procurer une telle sensation. Après chaque examen pratique, il se sentait minable au point de trouver miraculeux d'arriver à mettre un pied devant l'autre. L'informaticien déposa son verre vide, au cas où la personne responsable en aurait besoin. "Euhhh, un deuxième s'il vous plaît." Osa-t-il demander. Le long 'euh' témoignait le nouveau bug qui avait traversé son cerveau, le temps que les deux neurones se connectent pour formuler la demande. Son attention se reporta immédiatement sur son voisin de compteur (Çà se dit ce genre de truc ? Bah, peu importe) et il écarquilla les yeux. "T'as carrément des pichets ?" S'exclama-t-il entre étonnement et admiration. "Comment tu fais ? Moi déjà avec un verre classique, je ne sais plus comment je m'appelle."
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| Sujet: Re: vapeurs d'alcool + marvin Mar 26 Avr - 13:48 | |
| Résultat du dé 1 ou 2 = La serveuse s’énerve et menace de frapper le jeune homme. 3 ou 4 = La serveuse est en réalité un monstre mythologique. 5 ou 6 = La serveuse lui apporte sa commande sans broncher. J'espère que tu pardonneras mon insolence. Sa tête tournait légèrement, à chacune de ses inclinaisons, le pub défilait une dizaine de fois devant ses yeux pâles. Son quatrième pichet, il n’en fit qu’une longue savoureuse gorgée. Il étouffa un hoquet, ne souhaitant recracher les dernières gouttes de ce breuvage divin. Il n’avait rien contre l’ambroisie, ses vertus étaient extraordinaires, son goût exquis, mais l’alcool et lui c’était un tango endiablé, un rock and roll furieux, deux amants qui se retrouvent après de longs mois d’abstinence. Comme presque tous les enfants de Dionysos, Frederick buvait tous les jours depuis sa puberté mais ne se consacrait qu’à de grosses souleries que deux ou trois fois par semaine, sauf quand il était à la Colonie. Vivre avec ses frères et sœurs étaient fort sympathiques, et la pensée des beuveries quotidiennes l’excitaient littéralement mais ce train de vie était épuisant, au bout d’une semaine, il décrochait, et puis personne ne se permettait de commentaires sur ce bungalow dépravé, les jeunes adultes ne faisaient que répondre à leur nature profonde celle de la perdition. « Euhhh, un deuxième s'il vous plaît … » Putain mais c’est quoi ce mec, pensa le jeune homme. Il venait à peine d’ingurgiter quelques gorgées et il était pété. Frederick, conscient de ses facilités et de son incroyable tenu, du moins pour son âge, à la boisson ne méprisait cependant pas les plus faiblards. Il observa son nouveau voisin, derrière sa tête un peu niaise emprunte d’une bonté naïve il distinguait une certaine tristesse. L’homme devait venir se souler un bon coup, lui permettant d’oublier les malheurs de la journée. New York avait beau être la ville concentrant le plus de cadres et un niveau intellectuel largement au dessus de la moyenne, le jeune homme n’avait jamais vu autant de dépressifs, de jeunes travailleurs plaquant tout, femmes, enfants, travail, par un ras de bol. Bruit, métro, boulot, pression, arnaque, stress, voilà les termes singuliers qui accompagnaient chacun de ses hommes, sortis trop tôt de leur jeunesse dorée, et rêvant encore d’un monde d’aventures fantastiques. La désillusion ou l’art d’être homme … « T'as carrément des pichets ? » Il devait avoir la quarantaine, son look coloré lui apportait une touche ringarde mais plutôt sympathique, il avait l’air complètement à côté de ses pompes. Frederick rayonnait. « Une simple question d’habitude. » lui expliqua-t-il. Il venait trainer dans ce pub depuis deux ou trois ans, il était à quelques rues seulement de l'appartement de sa mère, lui évitant de longs trajets lorsqu'il rentrait déchiré. Curieusement, aucun membre du personnel ne lui avait jamais demandé une pièce d'identité, la limite d'âge pour une simple bière était de vingt et un ans aux États-Unis, même si en pratique cette barrière n'était jamais respectée. Il soupçonnait derrière ce manque de contrôle un fond mythologique, après tout la moitié de la ville était contrôlée par des demi-dieux ou des monstres, que pouvait-il y faire ? En tant que fils de Dionysos, dieu majeur de l'Olympe, il sentait trop fort le divin, il était très facilement repérable.
Son nouveau camarade continua sur sa discussion. « Comment tu fais ? Moi déjà avec un verre classique, je ne sais plus comment je m'appelle. » Il était plutôt lourd, il se faisait souvent aborder par d’autres alcooliques dans ce genre d’endroit, et ça ne le dérangeait pas, mais celui-ci ne semblait pas vraiment un habitué de la bouteille. Il était convaincu qu’il essayait de le draguer. Sans plus aucun dollar et rapidement ennuyé, il décida de se prêter au jeu. Il n’avait rien contre les garçons qui n’aimaient pas les filles, ils s’étaient déjà fait dragués, et il trouvait ça au final plutôt flatteur. L’alcool donnait des ailes au rouquin, et bien qu’il ne n’occupasse jamais de son apparence, avec quelques degrés supplémentaires de liqueur dans le sang, il se sentait sexy et cela malgré son jeune âge. Il portait un tee-shirt noir qui le ceinturait parfaitement faisant apparaître sa musculature développée, la colonie avait quand même certains bons aspects, elle l’obligeait à faire du sport, et ses muscles hyperactifs ne demandaient qu’à s’endurcir. Ses cheveux roux épais contrastaient avec son visage ovale et pâle, faisant ressortir ses yeux sans couleur apparente. Enfin il portait comme des trophées, dispersés à droite et à gauche de ses joues et sur le reste de son corps, de belles petites cicatrices blanches qui se noyaient dans son océan de grains de beautés et de tâches de rousseurs. Il payait souvent sa lenteur et sa fainéantise durant les interminables entrainements. Le jeune homme adorait son air négligé. Quand même son voisin devait quand même avoir allez … deux fois et demi son âge. Quels pervers les mecs aujourd’hui, ils ne pouvaient pas se chercher des compagnons de leur âge. « Il faut boire lentement, et puis ne pas se noyer dans son chagrin, il faut penser à ce que tu bois.» Et souhaitant terminer sur une touche de sensualité, il répéta « Que sur ce que tu bois. » Il ne laissa pas le temps à son interlocuteur de lui répondre, souhaitant étancher sa soif, et ignorant son manque d'argent il s'amusa à commander un cocktail plutôt solide, et puis il en ajouta un pour son voisin par la même occasion, avec un peu de chance il se ferait inviter. « Priscila, tu nous mets deux grands verres de vodka, tu y ajoutes du rhum ambré, du citron vert, de l’eau pétillante, du sucre, de la menthe, un fond de limoncello et trois concombres aussi. » Sa demande n'avait pas de sens, il savait en plus que Priscila, la serveuse, qu'il connaissait finalement pas si mal, il avait même cru pouvoir coucher avec elle un certain temps, semblait déjà assez sur les nerfs aujourd'hui. Après quelques minutes, personne n'avait bougé dans le pub, il s'agaça, il avait parlé assez fort, la serveuse avait très bien entendu sa commande. Quelle conne, la maudissait-il. Il ne se rendait même pas compte que son attitude était exécrable, il n'était pas ivre, enfin presque, mais l'alcool à jeun lui cachait déjà certains attraits de sa conscience.
Toujours rien, il s'impatienta et se retourna. Son ventre se contracta lorsqu'il s'aperçut que à l'endroit même où la serveuse se tenait quelques minutes plus tôt se tenait une petite harpie, les dents sorties. « Tu vas payer, Frederick Stein, fils de Dionysos ». Comme toujours, la brume faisait son effet, les autres clients du bar ne semblaient rien remarquer. Sa peur se dissipa rapidement, cette harpie était ridicule, il la connaissait, il avait tué sa sœur quelques années plutôt dans un autre pub de New-York. Les monstres gardaient donc une rancœur éternelle. Il gardait depuis cette intermède toujours sa petite épée calée sous l'élastique de son caleçon, longeant le haut de sa jambe. Il se leva rapidement, et désirant au finir au plus vite, il fonça sur la petite créature. La pauvre n'eut même pas le temps de le maudire une seconde fois, il l'avait empalé d'un coup sec. Elle explosa en un nuages de poussières jaunes. « Au revoir Priscilla. ». Il rigola bêtement. En arrivant à la Colonie des sangs-mêlés quatre années auparavant, Frederick avait rapidement remis en cause une mythologie : en réalité, la majorité des monstres qui pourchassaient les progénitures divines étaient absolument inoffensifs. La stipulation permanente des adolescents autour de combats contre le minotaure, le sphinx, des dragons ailés, des anguilles aquatiques entretenait le mensonge que chaque combat contre un monstre représentait une épreuve difficile. Il n'en était rien. La plupart des autres pensionnaires qui se vantaient d'avoir mener un combat épique mentaient. Ils avaient tout comme lui découpé en deux trois mouvements des stupides parjures démoniaques, moins puissantes qu'un chien sauvage. Remis de son faible emballement, il retourna s'asseoir à sa place. Il le voulait ce cocktail vodka-rhum-limoncello.
Dernière édition par Frederick O. Stein le Mar 26 Avr - 14:59, édité 2 fois |
| | | L'Oracle I'M A PNJ.∇ messages : 937 ∇ parmi nous depuis le : 10/10/2012
| Sujet: Re: vapeurs d'alcool + marvin Mar 26 Avr - 13:48 | |
| Le membre ' Frederick O. Stein' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'Dé général.' : |
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| Sujet: Re: vapeurs d'alcool + marvin Ven 29 Avr - 22:07 | |
| Vapeurs d'alcool Marvin et Frederick Marvin, novice dans le domaine de l'alcool, demandait des conseils à un garçon beaucoup trop jeune pour en être un expert. Le plus gros avantage d'avoir une tolérance pour l'alcool dans le négatif était qu'une bière suffisait. Malgré cet atout non-négligeable pour le porte-feuille, l'informaticien regardait Frederick tel un Luke Skywalker demandant les secrets de la Force à Yoda. En tout cas, les conseils de son interlocuteur semblaient tout aussi mystérieux que les paroles du célèbre maître jedi de la planète Dagobah. Ne voulant pas le reconnaître (après tout, c'était lui le plus âgé, c'était lui qui était sensé être incollable sur ce genre de chose), il se contenta d'acquiescer en fronçant les sourcils avec un air qu'il espérait... bin, de quelqu'un qui savait de quoi on parlait. Genre grand sage mystérieux. Non, niveau mystère, le rouquin restait imbattable. Comme lorsqu'il répéta la dernière partie de son conseil, mais sur un ton super bizarre. Il n'en comprenait pas vraiment la raison.
Avant qu'il n'ait eu le temps de résoudre ce mystère, l'expert es-ivresse commanda deux grands verres d'un cocktail que Marvin n'arrivait pas à visualiser, surtout quand trois concombres furent ajouté à la recette. "Deux grands verres d'un coup, wow, tu ne doutes de rien." Commenta-t-il, visiblement impressionner. L'informaticien ne se doutait pas qu'un des deux verres lui fût destiné. La bière s'était son maximum niveau tolérance alors de la vodka, du rhum (ambré ou non, même s'il ne voyait pas ce que s'était et quelle était la différence avec du rhum normal, à moins que ce n'était simplement qu'une autre manière d'appeler le rhum normal) et plein d'autres trucs ? Aucune chance qu'il en boive.
Le blondinet s'était appuyé contre le comptoir, plongé dans des spéculations à propos de rhum et de rhum ambré. C'est dans ces moments-là qu'Azazel lui manquait. Ils auraient pu se lancer dans un débat passionné sur ce thème ou sur les vertus du cocktail bizarre commandé le rouquin. Maintenant, il essaya de visualiser une conversation imaginaire avec Azazel. Un exercice qui semblait demander toute sa concentration, vu la mine soucieuse qu'il affichait tout en se massant pensivement le front.
Il eut vaguement conscience qu'il y avait de l'agitation dans l'air sans en savoir clairement la cause puisqu'il n'avait pas ces lunettes anti-brume sur le nez (un vrai miracle ou le signe ultime de sa distraction à cause de son échec cuisant). Il releva la tête devant le 'au revoir Priscilla' et le rire du rouquin. "Ah, la serveuse est partie ?" Demanda Marvin comme s'il venait seulement de réaliser cette absence.
Le blondinet regarde à droite puis à gauche comme s'il cherchait quelque chose. C'était bizarre. Même dans son état, il aurait dû voir la serveuse partir ou franchir une porte et puis ce n'était pas très professionnel de finir son service sans servir la dernière commande en cours. Est-ce que lui partait quand on déposait un dossier pile une minute avant la fin de sa journée ? Non. C'était louche. Bon, c'était sûrement son esprit paranoïaque qui prenait le pas sur la logique, mais... Marvin essaya de se rassurer. Non, çà ne pouvait pas être louche parce qu'il avait ses... Juste au moment où il formula cette pensée rassurante, l'informaticien leva la main pour sentir le contact tout aussi rassurant de ces branches de lunette anti-brume et tomba sur du vide. Quoi ? Il ne les avait pas ?! La panique faillit le dégriser d'un seul coup.
"Oh non." Commença-t-il. "Non, non, non, non, non, non. C'est encore arrivé, c'est çà ?" Demanda-t-il en se tournant vers le rouquin. "Il y a encore quelque chose de supramegabizarroïde qui vient de se passer, c'est çà ?" Sans attendre la réponse, Marvin s'effondra sur le comptoir, manquant de renverser son verre vide au passage. "Pourquoi ? Pourquoi çà se passe toujours comme çà quand je sors ? D'abord en allant au boulot où il y avait des pigeons qui n'en étaient pas, j'avais presque réussi à oublier cette histoire, puis à une convention de jeux vidéos avec sauvetage de porte-clef Final Fantaisy et maintenant ici !" Son regard envers Frederick devint plus suspicieux. "Si çà se trouve t'existe même pas et je suis en train de parler dans le vide devant le regard atterré de Priscilla qui n'a pas réellement disparu d'un coup." Il conclut un tirade par un "Ah !" Triomphant comme s'il venait de percer les secrets de l'Univers.
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| Sujet: Re: vapeurs d'alcool + marvin Mar 3 Mai - 15:04 | |
| Ce pub new-yorkais était définitivement un repère pour êtres mythologiques le jeune homme aurait du s'en douter, mais il se retrouvait tellement ivre à chaque fois qu'il ne prêtait aucune attention au décor autour de lui. Cette fois ci cependant, ayant retrouvé un peu ses esprits suite au petit combat qu'il avait entrepris contre la harpie, les détails lui sautèrent aux yeux. Aucun autre membre du personnel n'avait bronché. Le serveur derrière le bar regarda la poussière qui régnait à la place de la défunte créature et haussa rapidement les épaules avant de reprendre son activité, piller de la glace pour les boissons plutôt alcoolisés qu'il servait. De même pour l'autre serveuse, elle avait retenu un rire sadique en voyant son ancienne collègue explosée, sympa. Les monstres mythologiques n'étaient pas spécialement solidaires entre eux, ils se trahissaient constamment.
« Ah, la serveuse est partie ? » Tiens, Frederick l'avait oublié lui. Ce pauvre type n'avait du rien remarquer à son tour de passe, la brume était bien trop puissante dans ce lieu, le jeune homme distinguait à peine les tentacules qui dépassaient légèrement du tee-shirt du barman, même un demi-dieu devait se concentrer pour apercevoir l'envers du décor de ce vrai-faux établissement. « Non, non, non, non, non, non. C'est encore arrivé, c'est çà ? » Ah non le mec n'allait pas lui faire un bad trip maintenant, il n'était pas d'humeur. Ce n'était quand même pas la bière qui l'avait mis dans cet état. De ridicule la situation devenait gênante, il ne manquait plus qu'il vomisse sur la table. Son voisin avait cherché d'un coup fébrilement dans sa poche et n'y avait rien trouvé. La pensée du jeune roux s’illumina : un toxico, le mec n'avait pas eu sa dose de drogue et maintenant il paniquait. Effrayant, effrayant. Pensait-il devant ce pauvre quarantenaire à bout de souffle. « Il y a encore quelque chose de supramegabizarroïde qui vient de se passer, c'est çà ? » Le terme attira l'attention de Frederick, tout d'un coup on avait l'impression qu'il avait pu voir quelque chose à travers la brume mais c'était absolument impossible. Pris de pitié pour ce pauvre drogué, le jeune homme avait presque envie de le réconforter mais il n'osait même pas mettre la main sur son épaule par peur de ne pas contrôler son pouvoir et de lui transmettre des litres et des litres d'alcool dans le sang, vu l'état du gars après une bière, il était pratiquement convaincu qu'il n'en reviendrait pas. Cette pensée fit sourire le jeune homme. « C'est pas ici que vous trouverez ce que vous cherchez. » Lança t-il en jouant l'expert, néanmoins il savait vraiment où se procurer de quoi se défoncer dans le quartier. « A quelques mètres vous avez un shop mais assez chère, prix New-York quoi.» Mais il n'était pas écouté, son voisin, effondré sur la table devant lui, continuait son délire. Il parlait de pigeons à présent. Finalement, il ne fallait peut-être pas que ce mec continue dans son addiction, il ne semblait pas avoir le profil pour et puis les effets étaient beaucoup trop forts sur lui.
Frederick essaya tout de même de le calmer, il lui murmura quelques mots calmes, lui implorant de se ressaisir. « Si çà se trouve t'existe même pas et je suis en train de parler dans le vide devant le regard atterré de Priscilla qui n'a pas réellement disparu d'un coup. » Le jeune homme abandonna, le type était vraiment trop loin. Mais cela ne le dérangeait nullement d'être assis à côté d'un vieux en pleine redescente, les fêtes de son bungalow finissaient souvent comme ça aussi. Heureusement les deux cocktails arrivèrent. Le serveur-monstre avait finalement repris la commande du demi-dieu et l'odeur d'alcool qui s'échappait des deux boissons excita d'un seul coup le jeune homme qui s'en empara tout joyeux. Il déposa quelques centimes mythologiques au coin de la table, le barman s'empara tout de suite, ne cherchant pas à attirer l'attention avec cette drôle de monnaie. « Pour le dédommagement de Priscilla et mon ardoise. » Expliqua Frederick avec un sourire, pas trop fort quand même, il ne tenait pas à ce que son voisin ne soupçonne quelque chose. Il eut même le droit à un clin d’œil en retour, les créatures mythologiques n'étaient pas toutes assoiffées de sang, une majorité menait une petite vie paisible et travaillaient comme la masse du commun des mortels, seule la monnaie différait. Le drachme était la monnaie de l'Olympe, il ne fallait mieux pas proposer des dollars surtout quand on était un demi-dieu, après c'était à son propre risque de finir un potage sang-mélé-tomate.
Coupant le monopole de son voisin, il plaça un verre devant lui. « Allez, après ce verre tu retrouveras peut-être ton prénom. » Les concombres flottaient au milieu de la mousse et des bulles qui s'évaporaient délicatement. Ne pouvant se contenir, Frederick se jeta sur son propre verre. Il s'agissait d'un des cocktails les plus forts qu'il n'ait jamais bu, il soupçonnait le barman d'y avoir ajouté un peu d'ambroisie. L'alcool utilisé devait être à au moins soixante-dix degrés, donc plus fort que de l’absinthe, il en avait déjà essayé. Lui embrumant le cerveau, le cocktail fit immédiatement son effet, il se retrouva ivre et heureux en à peine quelques secondes. Il appréciait la chaleur qui l'envahissait à chaque gorgée supplémentaire. La boisson lui brulait le ventre mais il n'en prenait pas garde, les concombres apportaient un petit plus absolument divin. « Oh putain, ça va mieux. » Ne put-il s’empêcher de lâcher. Dans cet état d'ébriété, il était prêt à s'engager dans de grands débats avec son voisin. « Alors ce prénom ? »
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| Sujet: Re: vapeurs d'alcool + marvin Sam 7 Mai - 21:19 | |
| Vapeurs d'alcool Marvin et Frederick Marvin n'arrivait pas à le croire. Il avait oublié ces lunettes anti-brume. Lui qui était à la limite de la paranoïa sur ce point. Il espérait avoir mal regardé. Mais non, aucune trace de ces lunettes. Pourquoi les agents à l'entrée ne lui avaient-ils pas signalé cet oubli ? Bande d'irresponsable ! Si jamais il lui arrivait un truc à cause de ce détail, le geek se jura de les maudire depuis l'au-delà.
Réaliser qu'il était à la merci de la Brume n'avait rien de rassurant. Heureusement que ces réflexes étaient engourdis par le verre de bière, sinon il serait déjà en train d'hyperventiler dans un sac en papier ou en train d'imiter le célèbre tableau 'le cri' d'Edvard Munch. Que faire ? Tout était possible. La disparition de la serveuse était certainement due à un truc super bizarre mythologique. Peut-être que le rouquin à côté de lui n'existait même pas... Ou que c'était un monstre ? Non, il préférait penser qu'il n'existait pas. Être prit pour un fou qui parlait tout seul, c'était préférable que de finir en apéritifs.
C'était certain, l'Univers devait lui en vouloir. À chaque fois qu'il mettait le nez dehors, il lui arrivait quelque chose dans le style. L'informaticien énuméra ces dernières sorties en résumant au maximum. De toute façon, il était fort possible qu'il récitait ces malheurs à du vide sous le regard blasé de la serveuse qui ne se serait pas volatilisé par magie. Le coup des faux pigeons, des porte-clefs Final Fantaisy et... Et il en oubliait certainement un. Qu'est-ce qu'ils avaient fait aux dieux pour mériter çà ? Être maudit à chacune de ces sorties. Pourquoi lui ? Il n'avait rien fait ! A part participer indirectement à la mort de leurs rejetons... Bon, d'accord, peut-être qu'il le méritait un peu.
Une zone de son cerveau endormi par l'alcool absorbé voyait bien que son voisin essayait de le rassurer. Ce détail, au lieu de fonctionner, renforça sa psychose. Pourquoi prêterait-il attention à un type qui n'existait même pas ? Ah ! Il en serait presque fier d'avoir percé l'illusion de cette foutue Brume. Depuis qu'il avait signé pour le DLCEM et prit conscience que le monde qui l'entourait grouillait de monstres, de dieux et de sang-mêlés tout plus dangereux les uns des autres, il n'avait jamais retiré ces lunettes anti-brume. La grosse question était : où était passé cette foutue (pour rester polie) paire de lunettes ? Rester au travail ? Perdu en route ? Quelque part dans ce bar ? Que de questions sans réponses !
Un verre posé devant lui interrompit son délire. Tout d'un coup, l'étrange mélange méritait toute son attention. Surtout les concombres qui flottaient au milieu ! Il était hypnotisant comme s'ils faisaient une espèce de danse à mesure que les bulles s'évaporaient à la surface. C'était quoi, déjà, la recette de ce cocktail ? Hormis les concombres, qui étaient le seul élément évident dans la mixture. Mais est-ce qu'ils étaient vraiment là ? Peut-être était-il tombé dans un bar de monstre et que c'était deux yeux humains qui flottaient dans du sang ! Quelle horreur ! Le commentaire lâché par ce rouquin le fit sursauter. Lui en était encore au stade à regarder fixement son verre avec une expression soulignant la question muette mais existentielle de : c'est quoi ce truc ? Pendant ce temps, son voisin avait bien entamé la boisson commandée.
"Marvin." Finit-il par répondre. "Je ne te demande pas ton nom parce que, comme je te l'ai dit, je ne suis même pas sûr que tu es vraiment là. Tu es peut-être un de ces trucs brumeux." En évoquant les 'trucs brumants' il agita les doigts pour imiter de la brume, ce qui n'était pas très facile. L'informaticien préféra revenir à son terrain de prédilection, le cinéma. "Ouais, voilà ! C'est peut-être comme dans la scène du bar de Shining." Déclara-t-il avec sérieux et en même temps, il éprouvait une certaine fierté d'avoir trouvé une référence à un film culte dans cette situation. Il espérait que son hallucination avait quelques bases cinéphiles. Dans le doute, il essaya d'apporter des précisions, mais sa mémoire menaçait de lui faire défaut. "Avec... Euh... Celui qui faisait le joker dans Batman... Version Tim Burton, hein, ne me fait pas parler de l'autre film... Jack Nicholson, c'est çà ! Puis le barman pose un verre comme çà..." Dit-il en pointant du doigt le cocktail. Marvin fit une grimace. "Enfin, pas exactement comme çà. Puis il dit un truc du genre." Nouvelle interruption. Était-ce prudent de suggérer à l'hallucination de lui suggérer à lui de tuer tout le monde en échange du verre ? Pas vraiment, non. "Enfin bref, c'est peut-être exactement pareil, tu vois ?" Ensuite, il eut une mine témoignant d'une profonde réflexion, se tapotant le menton pour appuyer ce geste. "Hummmm, si tu ne connais pas cette scène, il y a peut-être une petite chance que tu sois réel." En fait, il ne se souvenait même plus si le rouquin avait dit connaître ce film ou non.
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| Sujet: Re: vapeurs d'alcool + marvin Lun 9 Mai - 15:27 | |
| Mais qu’est-ce qu’il avait soif encore. Quatre ou cinq bières, un cocktail plutôt solide, les verres de vin qu’il avait dégusté sous l’œil courroucé de sa mère lors du déjeuner, mais il lui en fallait encore plus. Sa mère ne se permettait pas de lui faire de remarques devant son alcoolisme naissant, en réalité bien ancré, la pauvre ne pouvait pas s’imaginer que la colonie n’avait fait qu’amplifier ses besoins en la matière. Après tout elle avait peut-être devinée que le père de son enfant était Dionysos, Frederick n’en savait rien et il se gardait bien de lui poser la question, par respect par son père adoptif pour lequel il acceptait plus ou moins une faible autorité parentale, et surtout parce que cette question ne l’intéressait guère, elle n’allait en rien bouleverser sa vie. Son besoin d’alcool était absolument effrayant, il le savait, il avait quelque fois peur de mettre sa santé en danger, mais il imaginait que le sang divin qui circulait dans ses veines l’immunisait face aux dégâts de la boisson, ses frères et sœurs du bungalow lui assuraient cette hypothèse. « Marvin » Le gars ne s’en remettait toujours pas, chacune de ces réponses semblait lui demander un exercice intellectuel solide. Frederick riait doucement dans sa barbe inexistante. Marvin, Marvin, pauvre Marvin, quand on tient aussi mal l’alcool il ne faut pas venir se saouler au milieu d’inconnus. Pensait-il, imaginant ce pauvre homme finir travesti, une baguette magique de fée à la main, sans que sa conscience est commencée à comprendre ce qu’il se passait. Il ne s’était cependant pas jeter sur son nouveau cocktail, il le regardait avec attention, Frederick, lui, avait déjà terminé le sien. Les yeux de Marvin contemplaient avec surprise le divin cocktail, les concombres semblaient particulièrement l’attirer. « Tu devrais le boire tu sais. » Le conseil de Frederick était censé. Un cocktail de plus ou du moins, quelle différence ? Il était déjà parti bien loin. « Je ne te demande pas ton nom parce que, comme je te l'ai dit, je ne suis même pas sûr que tu es vraiment là. Tu es peut-être un de ces trucs brumeux. » Ah non, ça y est il repartait dans des délires sombres, décidément. D’habitude ses discussions insensées ne dérangeaient nullement le jeune homme, mais il n’était pas encore assez ivre. Heureusement, le serveur ayant surement senti son besoin, lui apporta un nouveau verre. Finalement, tout le monde semblait se réjouir de la disparition de la harpie. Son verre terminé, il sentit enfin les premiers effets divins le gagner. Sa vision se floutait légèrement, ses mouvements s’alourdirent d’un coup. Il bascula la tête en arrière, profitant de ce petit orgasme que lui apportait presque toujours l’alcool. Il se reconcentra sur la discussion. « Je suis Frederick … mais généralement on m’appelle Stein. » Se laissant gagner par le jeu il continua. « Tu peux m’appeler Stein aussi si tu veux. » La précédente phrase de son interlocuteur l’avait tout de même interpellé. Il semblait connaître l’existence de la brume, Frederick se devait d’être prudent, il n’imaginait tout de même pas ce type être un espion, mais on ne savait jamais, il y avait certainement un lien avec le monde divin.
Dans un geste totalement désinvolte, il sortit son paquet de cigarettes, il avait commencé à fumer lors de sa première année de pensionnaire dans l’enceinte de la colonie, son père veillait toujours à ce que leurs petites soirées au sein du bungalow soient suffisamment fournies. Il piquait ainsi toutes celles qui lui tombaient sous la main, le prix du paquet à New York était absolument démesuré, et malheureusement son statut de sang-mêlé ne lui permettait pas de sortir des dollars illimités de ses poches. Bien qu’elle soit condamnée dans ce genre de lieu, il alluma sa cigarette, personne n’y fit attention. Les autres clients ne firent aucune remarque, bien que dans son état Frederick n’était même pas capable de remarquer si il y avait d’autres clients ou si ils étaient simplement seuls avec Marvin. « Enfin bref, c'est peut-être exactement pareil, tu vois ? » Non, il ne voyait vraiment pas mais il n'écoutait déjà plus. Il s'envolait loin de ce bar, loin de New-York. Le gars continuait son monologue, Frederick n'avait vu aucun de ces films, il n'aimait pas particulièrement le cinéma, enfin il ne crachait pas sur un bon classique, un Tarantino ou un Clint Eastwood mais ces films d'horreur à moitié bidon il n'en avait rien à faire. Il s'ennuyait, il avait envie qu'il se passe quelque chose, son petit combat l'avait emballé et il n'arrivait pas à se faire redescendre. Ignorant toute crainte de repérage, il glissa malicieusement à l'oreille de Marvin « Au juste, je suis un fils de Dionysos mais c'est un secret. ». Il ne se permettait jamais ces petits écarts mais son interlocuteur malgré sa profonde réflexion était complètement perdu, il allait gober ça comme n'importe quel homme ivre et se réveiller le lendemain avec une amer gueule de bois, oubliant volontairement ou non les souvenirs de la veille. Pauvre, pauvre Marvin.
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| Sujet: Re: vapeurs d'alcool + marvin Lun 30 Mai - 13:35 | |
| Vapeurs d'alcool Marvin et Frederick
Sans ces lunettes, Marvin redevenait à cent pour-cent paranoïaque. Comment ne pas l'être quand tout vos sens pouvaient se liguer contre vous pour vous tromper ? Comment savoir si tout ce qui l'entourait était réel ou bien une ruse de cette foutue Brume ? Peut-être n'était-il pas dans un bar, mais dans la gueule d'un monstre ! Oui voilà, un faux bar pour attirer les proies à l'intérieur de la bouche d'une créature mythologique quelconque, un peu comme ces poissons des profondeurs qui attiraient leurs proies avec une lumière au bout d'une antenne. Enfin, un truc comme çà.
Bref, l'informaticien passablement éméché remettait tout en cause. Ce cocktail aux tranches de concombres hypnotisantes était-il vraiment là ? Son interlocuteur était-il une voix dans sa tête ? Est-ce qu'il était en train de se rejouer la scène du bar du film Shining ? Est-ce que ce Frederick qui lui conseillait de boire le cocktail allait-il ensuite lui demander de tuer tout le monde ? Comme d'habitude, le blondinet exprimait toutes ces inquiétudes à voix hautes. Çà expliquerait comme le cocktail de son interlocuteur s'était vidé à la vitesse de l'éclair pour réapparaître plein la minute suivante, trop perdu pour s’apercevoir que ce 'tour de magie' avec comme explication logique d'avoir un serveur très professionnel.
Bien qu'il eût précisé ne pas vouloir connaître le nom du mystérieux rouquin puisqu'il n'était pas certain de son existence, il reçut une réponse. Décidément, cette création de son esprit était du genre contradictoire en plus d'être un tentateur d'alcool. Marvin ignorait si cette expression existait ou s'il venait de l'inventer, mais il la trouvait suffisamment parlante pour ne pas en chercher une autre. Et puis c'était ces pensées, il y faisait ce qu'il voulait !
"Stein, hein ?" Commenta-t-il avec la concentration de celui qui essaye de rassembler ces pensées en un point. "Çà vient de quoi ? Frankenstein ? Parce qu'il n'y a que..." Il tenta de compter sur ces doigts. "Deux... Deux lettres en rapport avec Frederick. Bizarre comme surnom." Il haussa les épaules et ramena le verre vers lui, comme pour céder dans la grosse décision d'en boire une gorgée ou bien de s'assurer de son existence en touchant le verre ou encore, plus simplement, parce qu'il avait envie d'avoir quelque chose en main et que le contact du verre était assez rassurant. "Enfin, même les personnes irréelles ont le droit de se donner le surnom qu'elles veulent, je suppose."
Marvin fronça le nez lorsque le dénommer Stein (dont l’existence réelle était encore soumise à examen) sorti un paquet de cigarettes. Là, pour le coup, il espérait vraiment que le rouquin ne soit qu'une hallucination de la Brume, sinon l'informaticien se retrouverait en plein tabagisme passif. Autre point en faveur de l'illusion : personne ne semblait broncher. Alors qu'il était certainement interdit de fumer à l'intérieur. Le blondinet faillit en faire la remarque au serveur, mais si le fumeur était effectivement le fruit de son imagination et qu'il allait déclarer une phrase du genre 'non mais vous le laissez fumer' en pointant du vide, on allait le prendre pour un fou. Le geek préféra retourner à sa contemplation du verre. Est-ce qu'une gorgée l'aiderait à y voir plus clair ? Çà serait bizarre quand même. Quoi que... L'hypothèse n'était pas si folle que cela. Peut-être qu'avec l'esprit tordu par l'alcool, la Brume aurait du mal à s'adapter et peut-être que, pendant un bref instant, Marvin pourra voir à travers malgré l'absence de ces lunettes. Oui, çà valait peut-être la peine de tenter le coup.
Bien qu'il n’en ait bu qu’une micro-gorgée avec la prudence d'un démineur face à une charge explosive, il le regretta presque aussitôt. Marvin fit une grimace alors que sa gorgée lui brûlait la bouche, la gorge et... Il posa le verre dans un bruit sec et tapa du poing sur le comptoir tandis que le breuvage opérait sa descente dans sa gorge. Pas de doute, on se sentait plus vivant après çà. En fait, grâce à cette expérience, Marvin découvrait le trajet du liquide dans son organisme. Une découverte dont il aurait pu se passer. Le geek avait fermé très fort les yeux, comme si ce geste pouvait aider à oublier la brûlure produite par l'alcool. Juste au moment où il allait se décider à tester sa théorie à propos de la Brume, une petite voix lui glissa à l'oreille 'je suis un fils de Dionysos, mais c'est un secret'. L'informaticien bondit sur le côté face à cette révélation et tomba lamentablement sur le dos après avoir glissé de son siège. On aurait dit qu'il s'était fait électrocuter.
"Ah..." Fut sa première réplique tandis que son pauvre dos se remettait de cette rencontre brutale avec le sol. Son 'ah' de douleur et de surprise se transforma en un léger rire. "C'est çà." Peut-être était-ce la gorgée du cocktail bizarre qui lui faisait prendre aussi bien la chose ou la certitude que toute cette scène se passait dans sa tête ou un savant mélange de ces deux hypothèses. Dans tous les cas, Marvin tentait de se lever en s'appuyant sur son tabouret. Son coude dérapa lorsqu'il le posa sur le dessus du siège, mais le blondinet échappa à une deuxième chute en agrippant l'objet à deux mains, tel un noyé s'accrochant à une bouée. "J'ai... J'ai bien failli te croire, bravo." Commenta-t-il en restant dans cette position inconfortable. Ensuite, l’informaticien plissant des yeux et inspecta avec attention Stein. "Si mon coup a marché, félicitation, tu es réel !" Il semblait vraiment rassurer par ce fait et toujours pas décidé à changer de position. "Çà signifie que je ne suis pas en train de parler dans le vide et qu’on n’est pas dans Shining. Deux très bonnes choses."
Bon, il restait toujours le point ‘fils de Dyonisos’ à vérifier. S’il voulait vraiment le vérifier. S’il avait bien entendu. Si sa ruse avait vraiment fonctionné. Beaucoup de ‘si’, en fait. Trop pour son cerveau qui était loin de tourner à pleins régimes.
"Mais du coup, je vais jouer le jeu et te croire. Çà serait la parfaite conclusion de cette journée. Alors, j’achète." Conclut-il en trouvant la force de se remettre convenablement sur son siège.
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