01. •• QUE PENSEZ-VOUS DES DIEUX ? ET DES CAMPS ? Lyan' se prend pour un simple humain désormais et, depuis son amnésie, Naël', n'a pas été confronté réellement au fantastique. Il a bien assisté à d'étranges manifestations, mais puisqu'il semble le seul à voir des "monstres" ou des choses "illogiques et anormale", il a finit par se persuader qu'il avait perdu la raison et souffrait d'hallucination. Il ignore donc que les dieux existent et n'est pas plus informé de la présence des ces camps. Cela revient à croire au père Noël pour lui.

02. •• POURQUOI NE PAS ÊTRE À LA COLONIE/CAMP GRECQUE ? Il a choisi, lorsque l'âge aurait dû lui dicter de quitter la colonie, de rester autour sans pour autant y vivre afin de "veiller sur cette bande de sales gosses indisciplinés et inconscients" (pour reprendre ses paroles). Mais il y a trois ans, il a disparu pour se réveiller il y a quelques temps sans souvenir à New York. Il ne sait même pas qu'une colonie existe... Quant au camp de Jupiter, il n'en sait guère plus. Difficile de se rendre en des lieux dont on ne soupçonne pas l'existence.

03. •• AVEZ-VOUS ENTENDU PARLER DE L'INTRUSION DE MORTELS AU SEIN DE LA COLONIE DES SANGS-MÊLÉS ET DU CAMP JUPITER ? ET DE L'ATTAQUE LORS DE LA FÊTE DE MONSIEUR D ?  Absolument pas. Naëlyan a également oublié cet évènement (d'ailleurs s'il avait un rendez-vous galant ou une partie de chasse, il l'a aussi oublié au passage :P ), mais aussi qui est Monsieur D Sans vouloir froisser ce Monsieur célèbre. D'ailleurs c'est simple, il ne sait rien sur rien, pas même sur lui-même. Alors des conflits inter-espèces bipèdes, ça le dépasse et de loin.

04. •• VOUS SENTEZ-VOUS PARTICULIÈREMENT EN DANGER OU DÉMUNI FACE À CETTE MENACE INVISIBLE ET IMPRÉVISIBLE QU'EST LE DLCEM, VOUS QUI ÊTES ISOLÉ À L'EXTÉRIEUR ? Loin d'avoir conscience de tout ce qu'il se passe autour de lui et des dangers que sa nature lui fait encourir, Naëlyan ne s'en sent pas moins isolé. Ses souvenirs ont disparu, il erre en ville pour l'instant sans logement "descend". Il ne soupçonne même pas l'existence du DLCEM mais sait qu'on ne lui veut pas que du bien. Pour le coup, le sang-mêlé est bien inconscient du danger et pour l'heure, il cherche plutôt à remplir son estomac et se trouver un endroit chaud plutôt que de se soucier de ce qu'il se trame. Du moins, pour l'instant. Une fois ses souvenirs retrouvés, il s'en retournera à ce qu'il sait faire de mieux : "veiller sur ces sales gosses indisciplinés et inconscient", mais peut-être que cette fois le Gardien ne se contentera-t-il pas de roder autour du camp.

PSEUDO/PRÉNOM •• Aurégami. ÂGE •• 33 bientôt. COMMENT AS-TU CONNU MALUM DISCORDIAE ? •• Grâce à PRD et à Mod. COMMENT TROUVES-TU LE FORUM •• Si je me suis laissée séduire après 5 ans sans avoir RP, il est évident que c'est parce que je trouve ce forum génial ! AVATAR •• Stephen Amell. SOUHAITES-TU UN PARRAIN ? •• Oui. SI JAMAIS JE PARS •• j'autorise que les admins se servent de mon personnage entant que pnj dans les intrigues à venir et j'irai plus loin, j'autorise le staff, si je partais, à proposer mon personnage à jouer si besoin il y a. UN DERNIER MOT •• Un p'tit peu d'indulgence quant à mon écriture, 5 ans d'abstinence ça fait un peu rouiller !
Je me suis trompée de prénom pour mon personnage, comment dois-je faire pour le changer dans mon profil ? (Merci de l'avoir fait pour moi;) ).
Je ne suis pas entrée dans les détails concernant l'homme qui lui est venu en aide (le sang-mêlé non nommé) afin de pouvoir proposer cette « anecdote » en lien (ou que quelqu'un se propose naturellement).
Je tenais au passage à remercier pour la patience des deux demoiselles aux commandes qui m'ont gentiment aidé à la création de mon personnage avec bienveillance et patience en répondant à mes questions et en procédant à une pré-lecture !

Je suis celui qui dans sa jeunesse a longtemps été surnommé le « Sauvageon » à la Colonie. Trouvé très jeune par un satyre alors que pour toute parole, seuls des grognements sortaient de mes lèvres. Tout en moi inspirait l'animal, confortant mes pairs à garder pour moi ce sobriquet. Où était ma mère, que m'était-il arrivé et depuis combien de temps me trouvais-je seul ? Personne ne le savait, pas même moi car finalement, je n'ai gardé pour ainsi dire aucun souvenir « d'avant » mais des camarades firent courir le murmure que j'avais été élevé par des loups. Je veillais donc à entretenir – et veille toujours – la rumeur, n'hésitant pas à exagérer mes traits de sauvageons qui dérangeaient tant les autres. Pourtant, il en était un qui ne c'était pas caché de sa paternité : Héphaïstos. Il était celui qui avait guidé le satyre jusqu'à moi alors que depuis ma naissance ma mère et moi étions portés disparus. Le comment du pourquoi, je n'en ai aucune idée et pour être franc, je ne me suis jamais réellement posé la question, je ne suis jamais parti en quête de mes origines humaines. Pourquoi l'aurais-je fait puisque celui qui m'avait engendré était de lui même « venu à moi » ?

Je n'ai jamais sut réellement m'intégrer à la Colonie, trop solitaire, trop sombre, trop brut de fonderie et surtout avare en parole. Pourtant, j'y eu plus qu'un ami, un frère : Éric. Ensemble, nous étions inarrêtables, rien ne pouvait nous faire renoncer. Nous étions intrépides, fougueux, nous relevions tous les défis. En dignes compétiteurs, nous repoussions toujours plus loin nos limites. Nous nous stimulions mutuellement au point de rapidement devenir les meilleurs de nos « classes ». Jusqu'à sa mort prématurée deux ans avant qu'il soit temps pour nous de quitter la Colonie, nous étions inséparables. Sa tragique disparition me rendit plus dur et solitaire encore au point de finir par vivre totalement en marge de la Colonie.

Finalement, je trouvais ma place dans ses alentours sans approcher les âmes de la Colonie, mais en veillant sur ses habitants de loin, telle une ombre protectrice. Ce n'est pas parce que l'on ne me voit pas que je ne vois pas. Je fuyais cependant tout contact – enfin presque car parfois, ce furent les contacts qui vinrent me chercher. Parfois, en de très rares occasions, quelques nouveaux arrivants attiraient mon attention, lorsque leur témérité me rappelait un peu trop celle d'Éric et moi, faisant échos au nombre de situations périlleuses que nous aurions pu éviter si nous avions simplement écouter nos aînés. Je leur servais par fois d'entraîneur de bourreau, de frère grincheux et trop protecteur, alors que, je dois bien le reconnaître, si j'ai toujours été juste, je n'ai jamais été un tendre. J'ai la fierté de pouvoir dire que ces « Gosses Inconscients », ces « Lapins de quatre semaines » étaient toujours en tête de leurs « classes ».

Plusieurs années s'écoulèrent et je finis par disparaître sans laisser de trace. Ceux qui me connaissaient – plus ou moins – me pensèrent rapidement mort. Je ne vivais que par et pour la protection des jeunes de la Colonie, la seule chose qui pouvait me faire dévier de ma route était la mort... Et visiblement, l'amnésie aussi... Au bout d'un an, le Gardien devint une histoire, un récit raconté au coin du feu, au bout de deux, le Gardien devint un vague souvenir et après trois années d'absence, pour tous une légende. Car seuls les morts font partie des légendes... Et seule la mort aurait pu faire rompre la promesse qu'il c'était faite de veiller sur ces précieux « Lapins de quatre semaines ».

Cela fait un peu plus de trois ans que le Gardien n'est plus...

À quelques heures des réjouissances du nouvel an, je m'installe un peu à l'écart de la ville pour contempler le feu d'artifice à venir. Les bras croisés sous la tête, étendu dans l'herbe, je contemple le ciel étoilé tout en réfléchissant aux derniers jours écoulés. D'ordinaire, les gens font plutôt le bilan de leur année, de leur vie à cette période, mais mes premiers souvenirs ne remontent qu'à une semaine... C'est la première fois que je prends le temps de souffler depuis mon évasion.

C'est le corps légèrement meurtri mais pansé que je m'éveille dans un lit crasseux. Ma première vision est un papier peint jauni par le temps, daté des années soixante et tout aussi sale. Un balayage du regard et je découvre un homme à mon chevet. Je n'ai pas le temps de réaliser que je suis réveillé que déjà une voix s'élève et piaille... Piaille... Encore et encore... Il parle de dieux, de sang-mêlé dont il serait lui-même un spécimen, tout comme moi... Je ne comprends pas un traitre mot de ce qu'il me baragouine mais déjà la migraine commence à poindre. Quoi que fortement désagréable, le flot ininterrompu de paroles aux trois quart interrogatives a pour unique vertu de me faire réaliser très vite que je n'ai aucun souvenir...

Je suis toujours alité sur les directives d'un homme que je pense définitivement fou. S'il semble persuadé de me connaître et que je me nomme Naëlyan ou le Gardien, pour le reste, j'ai l'impression que je ne suis pas rendu. L'homme divague, il parle de divinités – au pluriel en plus – de créatures mythologiques, de guerre... Me serai-je évadé d'un asile avec ce type ? Pire... Serait-ce un patient qui s'est enfuit et qui m'aurait pris au passage comme otage ? Un mauvais coup sur la tête et me voilà amnésique entraîné dans son délire paranoïaque ?

Je joue le jeu, je fais semblant de le croire. J'évite de le contrarier, je n'ai aucune idée de ce dont il est capable – et moi encore moins. Je ne tiens pas à finir découpé en petits morceaux. Vous avez lu Misery ? Vous comprendrez donc pourquoi je suis prudent. Je ne montre rien, mais pour être honnête, cet homme me fait clairement peur. Il divague complètement. Des colonies, des dieux grecques, romains... Pas d'Egypte ou de Scandinaves par contre. C'est un club très select'! Je dois à tout prix me tirer de là. Un tour ensuite chez les autorités et ils retrouveront bien qui je suis... Un toubib me sortira une pilule miracle et ma mémoire me sera restaurée. Du moins je m'accroche à cette idée pour l'instant.

Je ne suis plus alité depuis hier, enfin, et alors que l'homme me tourne le dos, c'est ma chance ! Je ne tiens pas à ce qu'il me prouve qu'il a je ne sais quel pouvoir. Une fois totalement ridicule devant moi, il pourrait péter les plombs et m'agresser. Je ne vais pas lui laisser cette chance. Je lui bondis dessus, me découvrant au passage un talent insoupçonné pour le corps-à-corps. J'en viens même à m'épater moi-même. Rapidement, à ma grande surprise, je m'en défais et son corps git inconscient à terre. Je reste une poignée de secondes contemplatif et sceptique quant à ce que je viens de faire sans finalement avoir fourni de si gros efforts. Je n'attends pas d'avantage pour m'enfuir et découvrir enfin l'endroit où je me trouve : un squat délabré en ville.

Si tôt dehors je commence la mise en place de mon plan d'action particulièrement élaboré : courir chez les flics. En chemin je repense à ces étranges derniers jours. Et si je n'étais pas un aide soignant mais un patient moi aussi ? Si j'étais un fou dangereux évadé d'un asile de haute sécurité ? Finalement me rendre aux autorités ne me semble plus si attrayant... J'opte pour un autre plan : découvrir d'abord qui je suis pour savoir où aller.

C'est dans les ruines de la ville que je trouve refuge finalement.

Cette fois j'en suis convaincu, je suis un malade mental. Alors que j'étais ce matin en quête de pitance – car en plus d'être amnésique, je suis sans domicile et sans le sou – comprenez que je soulageais quelques étales de leur marchandise, en plein parc, j'ai vu une harpie. Ma première réaction a été l'immobilité totale. Ensuite je me suis mordu l'intérieur de la joue pour m'assurer que j'étais bien éveillé. Enfin, j'ai détalé comme un lapin pour essayer de rassembler mes idées.

Une harpie... Et puis quoi demain ? Un cheval ailé ? Des trolls ? Frodon qui débarque avec son anneau ? Le professeur X en fauteuil roulant qui surgit de nulle part ? Superman qui débarque avec son slip par dessus son collant ? Je devais être un de ces geek toujours branché à des films pour m'empêtrer dans de pareilles hallucinations... Ou alors un auteur de roman aussi tordu que ceux de Stephen King...

Un homme vient de m'alpaguer et me cassant les oreilles à propos d'absurdités mythologiques en mode « complot du monde ésotérique contre l'humanité toute entière » rien que ça. Un ancien soldat de la guerre du golf qui part totalement en vrille ? Je ne comprends pas bien ce qu'il me raconte et encore moi ses questions... Il se fait menaçant et sort rapidement une arme. Non mais là... Après Jason et la Toison d'Or, Sniper... J'ai l'impression d'être dans un film, c'est surréaliste ! Je n'ai même pas le temps de réagir ou de prononcer une syllabe qu'il tire à mes pieds pour me montrer le sérieux de la menace. C'est une blague c'est ça ? Une caméra caché ? Une expérience scientifique sur le stress ? Un rêve où je mélange des souvenirs avec le film Matrix ? En attendant d'avoir des réponses, je ne joue pas au plus malin et tente de fournir des phrases entières sans être coupé par cet homme.

L'individu me braque entre les deux yeux, insatisfait de mes réponses. Comment pourrais-je le satisfaire ? Mis à part que je m'appellerais Naëlyan – d'après les dires d'un dément ce qui n'est pas rassurant – je serai un genre de gardien de crèche pour surdoué, mais pour le reste je nage en pleine peinture abstraite... Il tire et là... La balle sort et repart dans l'autre sens, atteignant non pas sa cible mais son propriétaire. Je ne cherche pas à comprendre, après avoir ramassé l'arme et fait les poches de mon agresseur, mais comment ai-je pu penser à cela dans une situation pareille?!, je m'enfuis.

Au moins je peux compter sur un bon instinct de survie.

Je ne suis toujours pas remis des étranges visions qui jalonnent mon chemin et encore moins de ce qu'il c'est passé deux jours plus tôt. Pourquoi m'a-t-on menacé ? Comment la balle a pu faire... « Demi-tour » ? D'où me viennent ces choses étranges que je vois sur mon passage ? Un long soupire quitte mes lèvres alors que les questions s'amoncellent, se bousculent et s'entrechoquent dans ma tête. J'ai parfaitement conscience que je suis très loin d'avoir les réponses ou un début de piste à tout ce méli-mélo. Et ce ne sera pas ce soir que j'y verrai plus clair.

Le feu d'artifice commence. Je chasse mes tourments du revers de la main et profite du spectacle.