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Sujet: i'm already in hell (vladimir&charlie) Mar 23 Aoû - 17:34
you moron. (28 mai 2016)
La fille de Vulcain reposa brutalement le verre sur la table qui lui faisait face. Assise dans un coin du pub qu'elle fréquentait depuis des années maintenant, la jeune femme continuait à broyer du noir. Cela faisait six jours. Six jours que la mission de sauvetage de June avait échoué - si jour qu'elle revivait la scène en boucle. Encore et encore. La fille d'Arès avançant dans leur direction, poussée par ces mortels comme un vulgaire animal - puis après, boum. Explosion. Charlie revoyait le paysage valser autour d'elle dans tous les sens tandis qu'elle était soufflée par l'explosion - elle se souvenait parfaitement du bruit de la détonation, du cri de June, des autres. Elle se souvenait de la sensation de sa peau râpant contre le sol, le goût métallique du sang dans sa bouche. Et elle se revoyait, tétanisée, fixant ses jambes, ses bras, sa poitrine couverts de June. June explosée. June démembrée. Et elle s'entendait encore pousser un hurlement - de dégoût, de peur, de peine. Et elle entendait encore les voix des autres, qui s'affairaient à capturer les deux mortels qui avaient fait ça à la grecque pendant qu'elle était occupée à fixer ses mains, tremblantes. Impuissantes. La culpabilité rongeait la fille de Vulcain: elle s'en voulait de ne pas avoir été assez rapide, assez efficace. Si elle avait été plus réactive, la fille d'Arès aurait pu retourner à la colonie saine et sauve - mais au lieu de ça, ces mortels en avaient fait une kamikaze. Une martyr. Plus que jamais, le coeur de la romaine hurlait vengeance - la rage battait contre ses tempes avec la vigueur de mille tambours de guerre. Un feu haineux hurlait dans ses yeux bruns, l'embrasait désormais, consumant petit à petit tout ce qu'il pouvait rester de bon en elle.
Quelque chose en Charlie s'était brisé depuis. Elle qui se plaisait à avoir l'air d'une forteresse infranchissable, qui aimait remettre tout le monde à sa place n'était plus que l'ombre d'elle-même. Depuis qu'ils étaient rentrés de Salem, la jeune femme n'était pas sortie une fois de son atelier - elle y avait même dormi. Ne mangeant que très peu, passant la plupart de son temps à bricoler pour garder son esprit agité, la fille de Vulcain n'avait eu aucun contact avec les autres - voire très peu. Aucun visiteur n'avait été accepté - pas même Hillel, Kenan, Abi ou Marius. Tous avaient été renvoyés - la demi-déesse n'avait demandé personne, s'était enfermée à double tour sans pointer le bout de son nez aux entraînement une seule fois. Ça lui avait valu un blâme, mais elle n'était même pas pris la peine d'ouvrir à ses centurions. La bricoleuse s'était complètement renfermée sur elle-même - elle avait décidé de rester en tête à tête avec ses démons pendant quelques temps. Elle avait besoin de ça. Sortir n'était pas dans ses options - elle avait trop peur de craquer au premier pas dehors. Sa fierté ne l'aurait pas supporté. Ses nuits n'étaient plus tranquilles depuis. Les cernes noires qui soulignaient son regard d'ordinaire si franc et dynamique pouvaient en témoigner. Elle se réveillait en sursaut, au beau milieu de la nuit, et ne parvenait pas à retrouver les sommeils. Le travail était devenu son exutoire - la peau de ses mains et de ses avant bras était écorchée, couverte de petits coupures signe de son acharnement. Elle n'avait aucun autre moyen d'occuper son esprit - elle avait chassé tout le monde. Il ne lui restait que ça, et l'alcool.
Son verre de whisky était encore plein - elle venait tout juste d'en commander un nouveau. La fière espagnole avait perdu de sa superbe - mais ce n'était pas comme si elle en avait grand-chose à faire maintenant. Tout ce qui lui important, c'était de venger les victimes de toutes ces attaques. Ces mortels continueraient à les abattre comme du gibier jusqu'à ce qu'il ne reste plus aucun demi-dieu en vie - il fallait qu'ils fassent quelque chose, pour de bon. Se montrer drastique. Elle les réduirait tous en cendre s'il le fallait - le feu en elle ne demandait qu'à être relâché. Ses mains se remirent à trembler. Depuis quelques jours, ces tremblements s'étaient fait plus intenses - le revers de la médaille, à coup sûr. Tout ce stress, cette colère et cette rage avaient de sévères répercussions sur sa santé mais elle n'y faisait pas attention. Elle s'en fichait. Tout ce qu'elle voulait, c'était la vengeance. La mort. Le sang. Elle ne pensait plus de façon raisonnée depuis son retour - elle agissait de façon dangereuse. Diego lui avait dit. Il avait été le seul qu'elle avait accepté de voir - mais ils avaient fini par se disputer. A cause d'elle. Parce qu'elle n'avait pas voulu reconnaître qu'il avait raison - elle était devenu un danger pour elle, et pour les autres.
Pour le coup, elle avait décidé d'elle-même de sortir un peu. Elle avait fini par craquer, et avait demandé une autorisation de sortie pour la fin de la journée. Il fallait qu'elle s'éloigne. Qu'elle souffle. Qu'elle respire un bon coup pour pouvoir tout reprendre à zéro - elle avait besoin de ça. Ce n'était pas en se recroquevillant sur elle-même et en hurlant sa rage dans le vide que les choses avanceraient - elle comptait bien faire changer les choses. Faire la différence. Pour June. Pour Fanny, qui avait survécu. Pour les victimes des deux attaques qui avaient eu lieu ces derniers mois. Pendant toutes ces années à s'entraîner, Charlie s'était toujours fait la promesse de protéger les siens - et aujourd'hui, elle comptait bien tenir cette promesse intérieure. Ces mortels seraient bientôt de l'histoire ancienne. Et ils allaient regretter de s'en être pris à plus fort qu'eux. Et les dieux dans tout ça, que faisaient-ils? Ils devaient se cacher, comme d'habitude. Toute sa vie, Charlie les avait respectés. Toute sa vie, elle les avait honorés. Offrandes, prières, pensées avant un combat - elle avait été la parfaite légionnaire. Elle leur avait demandé la protection des siens, de sa famille, ainsi que la sienne. Et voilà comment ils répondaient à tous ses actes de foi? Ils restaient silencieux à la détresse de leurs enfants? Ils n'avaient jamais fait que les considérer comme de la chaire à canon, elle le voyait maintenant. Elle comprenait.
Sujet: Re: i'm already in hell (vladimir&charlie) Jeu 25 Aoû - 12:46
and i’ll take you to heaven
charlie & vlad
Vlad était de repos ces derniers jours. Il jouait un peu avec le feu. Il était allé à Las Vegas. Il cherchait juste à se renseigner. Il voulait seulement prendre un peu de nouvelle de sa famille en toute discrétion. Il avait un informateur qui lui était loyal, et qui l’avait toujours été dans le cercle très fermé des affaires de son paternel. Ensuite, il était passé par sa boutique préféré, un pawn shop. Il était un habitué, venant surveiller les dernières trouvailles de la boutique surtout en question d’arme. L’un des vendeurs s’y connaissait bien et devait les aimer tout autant de lui. Il n’avait l’air de rien pourtant, un freluquet à lunette et cheveux gras qui, à le voir ainsi, n’avait pas l’air de faire mal à une mouche. Mais il avait parfois de joli bijoux et ils pouvaient passer des heures à parler de sabre orientale, de winchester de 1820, ou encore des crans d’arrêt américain datant de la guerre froide. Ce jour là, il n’y avait rien vraiment nouveau. Des produits habituels. Il était rentré à l’hôtel, s’était occupé de Milaya, sa petite chienne. Un yorkshire adorable qu’il avait adopté il y a déjà de ça un an et demi. La gamelle, une petite sortie un câlin et il ne se rappelait plus exactement comment il avait fini au bar. Il avait vaguement un souvenir d’avoir pris un cachet avec un verre d’eau et l’image de différent barman et pub qui se succédaient, se mélangeait. Avait-il changé plusieurs fois dans la soirée d’endroit où ne faisait-il plus la part des choses entre la réalité et des reflux d’anciennes sorties beuvrie.
Le barman lui tapota le bras. Vladimir était debout, la tête qui reposait dans ses bras sur le comptoir. Le tatoué fit un bond, surpris. Le barman avait reculé d’un pas comme s’il faisait face à un animal sauvage domestiqué mais qui restait sauvage. Il le connaissait bien et il était bien arrivé plusieurs fois de devoir appeler la police et tout un escadrons pour le calmer, ayant presque détruit le bar ou un des clients dans ses excès de rage. Ou de folie. Les employés balançaient souvent entre les deux pour finir par opter pour la folie. Vladimir étrécit les yeux ce qui fit reculer encore plus le jeune barman qui avait l’impression qu’il tentait de le transpercer du regard. « Ca va ? » et l’agent se dressa en se frottant son crâne chauve avant de jeter un bref coup d’oeil dans la salle. « Je me suis endormi je crois… Je suis où ? _Au Murphy’s… _Ah ouais… Je suis là depuis combien de temps ? _Je dirais… Deux heures par là » lui répondit le barman déjà beaucoup plus détendu, attrapant un verre de pinte pour l’essuyer de son torchon. Il commanda une bouteille de vodka et le jeune barman le jaugea en lui demandant « une autre ? » ce qui insinuait qu’il en avait déjà descendu une. Vladimir tapota le comptoir du doigt et l’employé lui apporta sa commande en soupirant. Le russe alla se trouver une table pour continuer à retrouver l’illusion d’être bien grâce à l’alcool. Vlad ne se rappelait plus réellement quel drogue il avait pris. Il avait même presque omis qu’il en avait prit. Tout paraissait être au ralenti, qu’il n’est qu’un voyeur de la situtation, de la vie. Ce n’était pas vraiment que tout se passait lentement, mais qu’il avait l’impression de ne pas en faire parti. Les corps étaient difformes et flottaient, puis les lumières si apaisantes pour certaine et d’autre d’une éblouissante agressivité. Il n’entendait que la musique et un brouhaha de parole et de rire qui sonnaient comme lointain.
C’est alors que ce détachant dans ce mélange mobile de couleur, de son et de lumière une silhouette. C’était étrange comme tout avait l’air de diverger de cette personne. C’est parce qu’il la connaissait et son esprit s’articulaient avec ses produits hallucinogène. Cette personne n’était pas n’importe qui. Une jeune-femme. Pas forcément très belle d’apparence car elle ne perdait pas toujours son temps à vouloir se mettre en valeur, et pourtant elle avait un charme fou. Charlie. Il sourit. Sa bouteille de vodka était déjà bien entamé mais il en restait plus de la moitié. La charmante brune s’était alors assise dans un coin du pub et le serveur lui apporta sa consommation. Vladimir resta sans bouger, un long moment à l’observer. Ses expressions de visages, ses gestes, comment elle était assise et le doux mouvement de ses cheveux longs glissant de ses épaules. Il adorait les cheveux longs. Un détail de beauté à damné, réservés aux sirènes. Aux succubes.
L’immense russe se leva et d’un pas lent et assuré, il se dirigea vers Charlie, sa bouteille en main et son shot en équilibre au-dessus de sa tête. On aurait dit une demoiselle de bonne famille en plein apprentissage de la marche droite et parfaite pour être une femme gracieuse en société. Il tira la chaise en face de Charlie et s’assit, rattrapant le verre au passage qui glissa devant son nez. Il claqua la bouteille, s’assit et lui offrit un grand sourire. « Ce fut comme une apparition : Elle était assise, au milieu du banc, toute seule ; ou du moins il ne distingua personne, dans l'éblouissement que lui envoyèrent ses yeux. » cita t-il la célèbre rencontre de l’oeuvre L’Education Sentimentale de Flaubert. Il se pencha sur la table, s’appuyant de ses coudes et il sourit à la demi-déesse. « J’avais une chance sur combien de te trouver ici ? Je pense que c’est un signe du destin… » engagea t-il la conversation. Ils ne s’étaient encore jamais croisé dans les parages, plutôt vers New-York. Vladimir évitait San Francisco, vu qu’il évitait sa famille. Enfin, il tentait de ne pas s’attirer les soucis en restant à distance de Las Vegas. Mais comme cette fois là, ça lui arrivait d’aller prendre des nouvelles. Surtout quand le DLCEM l’envoyait pour quelques missions administrative à Q.G. du DLCEM de San Francisco. « Je pense qu’à ce niveau de hasard, c’est plus qu’une rencontre suave et passionnée dans un hôtel miteux qui nous attend… Tu devrais te faire à l’évidence... Las Vegas est pas loin et plein de chapelle n’attendent que de commémorer notre amour inconditionnel. »
Sujet: Re: i'm already in hell (vladimir&charlie) Ven 26 Aoû - 6:11
you moron. (28 mai 2016)
Penser qu'elle allait pouvoir passer le reste de l'heure à broyer du noir dans son coin avait été idiot. Les Parques trouvaient toujours le moyen de foutre un élément perturbateur dans la vie des demi-dieux, même quand ces derniers faisaient tout pour avoir un tant soit peu de paix et de solitude. Quelles connasses. De vraies mamies aigries, ces aveugles. Intérieurement, la fille de Vulcain souffla les doigts pour que lesdites vieilles aigries n'aient pas lu ses pensées car un bon nombre de merdes risqueraient de lui tomber dessus dans les années (voire même les mois ou semaines, jours dans le pire des cas) à venir. Enfin, au poins où Charlie en était elle se disait qu'elle ne risquait pas de pouvoir tomber plus bas - mais ça n'était pas pour autant qu'elle voulait expérimenter pire. La vie lui avait déjà apporté pas mal de points noirs qu'elle tentait de surmonter tant bien que mal. C'est pour cette raison qu'elle ne fut pas surprise qu'on vienne la tirer de sa solitude. Par contre, quand elle reconnut l'immense silhouette de Vladimir, elle haussa les sourcils - pour le coup, elle était surprise. Elle ne pensait pas qu'elle le croiserait un jour ici - d'habitude, c'était à New York que leurs chemins se croisaient, quand elle rendait visite à sa soeur Monica. Si ça n'était pas du hasard, elle aurait bien voulu savoir ce que c'était alors. Les Parques avaient toujours plus d'un tour dans leur poche - quand vous pensiez avoir une vie cool, elles étaient toujours là pour vous faire déchanter bien rapidement sur votre heureux sort.
Dire que Charlie connaissait bien le russe aurait été très exagéré - disons qu'ils s'étaient déjà croisés à plusieurs reprises et avaient eu le temps de parler. Mais la romaine n'était pas toujours des plus agréables - la première fois qu'il avait tenté de l'accoster à New York, elle l'avait remballée sans aucune pitié en se faisant passer pour une touriste espagnole, car elle n'avait pas la tête à se faire draguer alors qu'elle n'avait qu'une seule envie: boire. Quand ils s'étaient recroisés quelques semaines plus tard dans ce même bar de New York, il y avait eu un petit instant de gêne de la part de l'espagnole qui s'était faite griller, du coup. La jeune femme ne savait pas trop encore quoi penser de Vladimir. Il était spécial dans son genre. Elle n'avait pas encore complètement réussi à le cerner, et ne savait pas trop ce qu'il attendait d'elle - enfin après, de son côté, elle s'en fichait un peu. Il était de bonne compagnie quand elle était seule dans un bar, mais sans plus. Charlie ne se voyait pas aller plus loin que ça avait lui - et encore moins aujourd'hui, au vu de son état mental. C'était en partie pour cette raison qu'elle ne l'envoya pas directement paître - un petit eu raplapla, la fille de Vulcain.
L'entrée en scène du russe fut des plus spectaculaire - déjà que ses presque deux mètres le rendaient imposant et pas très discret, avec un shot de vodka en équilibre sur la tête il avait carrément mérité une médaille d'or. L'ombre d'un sourire aux lèvres, la jeune femme applaudit doucement tandis qu'il s'asseyait en face d'elle - de toute façon, ce n'était pas comme si elle pouvait l'empêcher de s'asseoir là. Enfin si, techniquement, elle aurait pu. Mais actuellement, un peu de compagnie autre que celle d'un demi-dieu lui ferait du bien (du moins, c'était ce qu'elle pensait). « Vlad. Contente de te voir aussi. » répondit-elle, toujours aussi sarcastique. Elle se doutait qu'il avait cité un passage d'une oeuvre, mais elle n'avait aucune culture générale sur la lecture française - tant pis. Cette référence tombait à l'eau - mais le geste était assez apprécié. Un peu amusée, sortant peu à peu de sa torpeur dépressive, elle secoua légèrement la tête l'air de dire "débarrassez moi ce ce boulet". Les regards s'étaient tournés vers eux quand le géant s'était levé et avait fait le zoive avant de la rejoindre mais tous étaient bien vite retournés vaquer à leurs occupations. Sûrement parce qu'ils n'avaient pas envie de se mettre Vladimir à dos - ce que Charlie comprenait tout à faire. Il n'avait pas l'air d'être le genre d'homme qu'il fallait embêter. La réplique de son interlocuteur lui arracha un haussement de sourcil, tandis qu'un rictus se dessinait sur son visage creusé par la fatigue accumulée. « Ouais 'fin bon j'm'en serais bien passée du destin. » rétorqua-t-elle sur le ton de la plaisanterie. A force Vladimir avait bien dû s'habituer à son caractère enflammé et ses répliques mordantes.
A la seconde réplique du mortel, la jeune femme s'autorisa à rire doucement. Elle renversa légèrement la tête sur le côté, faisant glisser légèrement ses cheveux noirs, avant de reprendre petit à petit son sérieux. « C'est une demande en mariage que tu m'fais? Va falloir revoir la tournure de phrase. » Ils avaient le même genre d'humour, et disaient tous les deux ce qu'ils pensaient - c'était là deux traits qu'ils avaient en commun. La demi-déesse posa ses mains sur la table, se faisant un peu plus curieuse. C'était quand même une énorme coïncidence qu'ils se retrouvent ici, sans le vouloir. « Tu fais quoi ici? Ça fait une trotte depuis la Grande Pomme. » D'un geste assuré, elle but une gorgée de sa boisson alcoolisée avant de reposer son verre sur la table, tranquillité retrouvée pour quelques minutes. Ses doigts tapotent la surface de la table, un des symptôme de son hyperactivité qu'elle peine à contenir. Si elle s'écoutait, elle serait en train de faire le tour du bar en courant juste parce que ses jambes avaient besoin de bouger - au lieu de ça, son genoux droit se mit à tressauter. Putain. « Si tu as fait tout ce chemin juste pour faire semblant de me croiser par hasard, laisse-moi te dire que tu es un grand malade. » Elle n'était pas sérieuse du tout, cela se voyait au très léger sourire presque invisible qu'elle adressa à son interlocuteur - elle avait juste un humour assez franc.
Sujet: Re: i'm already in hell (vladimir&charlie) Sam 27 Aoû - 16:05
and i’ll take you to heaven
charlie & vlad
Ce qui était sûr c’est que vu comme elle l’avait accueilli, elle restait fidèle à ce qu’il avait pu apercevoir d’elle à leurs précédentes rencontres. Il haussa simplement les épaules, étalé sur la chaise et regardait l’univers tout autour d’eux qui lui parvenait tout aussi déformé. Après la citation qu’elle venait de lui faire, elle réagissait seulement de la sorte. Oh, il avait bien joué plus grand, plus gros et encore plus romantique même si cela ne lui allait pas du tout et elle était toujours restée de marbre. Si elle s’était mise à fondre pour quelques paroles d’un écrivain français, il aurait été bien déçu. Surtout qu’à chaque fois, il cherchait toujours plus lourd en séduction rien que pour l’agacé. Ce qu’il adorait ? Voir sa veine du lion gonfler sur son front de colère. Elle était si facile à titiller. Les regards des clients s’étaient tournés vers eux, car Vladimir était simplement là. Soit certain le connaissait, car aussi rarement qu’il venait à San Francisco, il finissait toujours dans le même pub, c’est à dire celui-ci. Puis un visage comme le sien ne s’oubliait pas. Et pourtant, c’est avec ce visage qu’il se cachait. Et ce visage aussi pouvait alors attirer le regard des plus curieux. On se demandait quel genre de personne cela pouvait être, un model, un excentrique, un D.j. ou encore un vrai zombie ? Mais non, ce n’était qu’une machine à tuer. Enfin, outrepassons les détails.
Pour rester lui aussi fidèle à lui-même, il lui parla de destin et que leur coeur étaient liés plus qu’ils ne pouvaient l’espérer tout les deux. Qu’on se mette d’accord, je veux juste baiser… Et même si on baise pas, si je l’énerve, je prendrais mon pied quand même. Y’a qu’elle que ça énerve dans l’histoire. Moi je jouis… Les gens préféraient alors s’occuper de leur verre même si des regards persistaient dans leur direction. Vladimir commençait à les sentir et grand paranoïa qu’il était, il avait fini par rabattre sa capuche de son sweat sans manche. Il était dos à la salle, donc il y gagnait à avoir moins de nouveau regard braqués sur lui. Il était bien conscient qu’on le regarderait avec ce genre de tatouage, mais ça n’empêchait pas qu’il était parano, par conséquence de drogue dure et qu’il avait ses périodes. Puis, il avait de la drogue dur dans le sang en cet instant. Charlie ne croyait pas à ce destin et qu’elle malheur. Si elle savait ce qu’elle perdait en me refusant ainsi. Je suis une expérience hors-norme et à part. Surtout hors-norme. Tiens ! Je devrais le lui balancer ça un jour… Peut-être qu’elle est simplement gourmande. Mais soyons clair, je suis immense, tous le reste est proportionnel. Mon esprit, mon égo, ma b... Il claqua la table du plat de la main faussement outré ainsi que sa langue contre son palais. Il ne se laissa pas abattre pour autant, et fit sous-entendre qu’ils pourraient aller se marier à Las Vegas tant leur rencontre dans cette ville était magique. « Tu veux revoir la tournure de phrase ? C’est à dire ma belle ? Tu veux que je mette un genoux au sol ? Là, devant tout le monde et que je te cri haut et fort l’admiration que je porte à ton cul ? Ca sert à rien tu sais, même à genoux, je serais plus grand que toi. Tu ne pourras jamais me rabaisser plus bas que toi. Ca aurait presque pu marcher » répliqua t-il avec un grand sourire avant de se servir un verre de vodka et de se l’enfiler cul-sec.
Il s’étira un peu et leva ses yeux dans les siens. Elle lui demandait ce qu’elle faisait ici. Ce qui lui fit penser qu’il ne savait pas non plus ce que Charlie faisait là. Il n’avait aucune idée qu’elle habitait par là. Il en savait très peu sur elle. Et malgré qu’elle venait souvent ici et que lui, les rares fois où il était dans les parages et finissait toujours là, ils ne s’étaient encore jamais croisé. Ils n’avaient passé que leur rares occasions, à New-York, ensemble à s’envoyer balader. Enfin, elle passait son temps à le refroidir et lui chargeait de plus belle. Un vrai défi ! Sans réfléchir, il lui répondit alors : « Je voulais aller à Disneyland, mais comme je faisais peur aux gosses ils m’ont pas laissé entrer. Alors je suis venu ici. Je connaissais pas, je voulais découvrir. Ils ont un aquarium sympa en plus… _Menteur. Tu connais S.F. surtout ce pub. Avoue on te manquait ! » intervint une serveuse à l’allure un peu grunge, tatouage et piercing à foison, les cheveux décolorés et une partie du crâne rasée. Elle connaissait bien Vlad, c’était pour dire. Elle le connaissait même intimement. Elle avait même osée sans crainte à lui frotter le haut de la tête à travers la capuche. Elle était simplement venue déposer du pain et quelques olives après que son collègue barman lui ait dit que Vlad avait eu une absence au comptoir. Ce n’était que pour prévenir avant de guérir. Vladimir la fusilla du regard. Il n’avait pas pensé à ce que quelqu’un l’entende et rappelle ô combien aucunes de ses paroles ne faisaient loi. Elle s’éclipsa alors pour servir une pinte à une tablée de jeunes étudiants en médecine.
Charlie supposa aussi qu’il l’avait suivit. Il tapa du poing sur la table, jouant les hommes prit sur le fait « Oh merde ! Grillé ! J’y peux rien… Tu es… Délicieusement exécrable que je pense qu’à toi chaque jours et surtout chaque nuit quand j’ai personne dans mon lit, lui offrit-il un sourire carnassier. Je t’ai suivi à l’odeur tant tu m'obsède… Je suis débusqué. Mince alors... Et tu me traite de grand malade ? Dixit la fille qui se faisait passer pour une espagnole ? En tout cas t’étais beaucoup plus bandante quand tu me parlais qu’en espagnole. Je sentais moins le venin dans tes paroles au moins » haussa t-il les épaules avant de se resservir un verre et le boire juste après. Sa main droite n’avait pas lâché la bouteille.
« Et toi tu fais quoi ici ? T’attendais quelqu’un ? Moi peut-être ? Tes voeux ont été entendus. En tout cas t’as une salle mine. Très objectivement, je te trouve charmante. Ce soir un peu moins. T’as la grippe ? » pencha t-il la tête pour mieux la dévisager. « Ou tes règles ? »
Sujet: Re: i'm already in hell (vladimir&charlie) Mer 31 Aoû - 1:13
you moron. (28 mai 2016)
Charlie ne savait toujours pas trop quoi penser de Vladimir. Il l'énervait, bien sûr. Avec ses mimiques, ses répliques, sa façon d'être lourd - il n'y avait qu'à voir la manière dont elle avait froncé les sourcils quand il s'était assis en face d'elle. Extérieurement, elle se montrait comme étant légère et amusée - mais intérieurement, il l'agaçait. Alors bien sûr, ce n'était pas comme si sa compagnie la dérangeait complètement - mais son comportement la rendait amère, mauvaise. C'était en partie pour cette raison qu'elle s'était faite passer pour une touriste espagnole la première fois qu'il avait tenté de l'aborder. Elle connaissait très bien ce genre de garçons. Le genre qui se pensent irrésistible, qui séduisent tout ce qui a des seins et un vagin avec l'espoir de pouvoir passer une nuit bien agitée histoire de se vider un coup en territoire inconnu - le goût de l'aventure, certainement. Ils voulaient du sexe, du sexe, encore du sexe. Puis ensuite ils vous laissaient derrière eux et vous oubliaient comme un oublie un vêtement au fond d'un placard, dont on se souvient l'existence quand on retombe dessus par hasard. Et Charlie, ça n'était pas son genre. Comme tout le monde elle avait déjà eu des coups d'un soir - mais elle avait toujours eu une sorte d'osmose avec ses partenaires. Pas d'agacement comme elle pouvait le ressentir quand elle parlait avec Vladimir - le type de mec qui ne pense qu'avec ses couilles. Du moins, c'était l'image qu'il lui renvoyait - ce qui ne contribuait pas à redorer l'opinion qu'elle avait de lui. Plus il parlait, et plus il perdait en échelons dans son estime (déjà qu'il n'était pas bien haut, il ne faudrait pas longtemps avant qu'il ne se retrouve plus pas que terre). Une chose était sûre en tout cas; Charlie ne risquait pas de tomber dans ses bras. Ni dans ses draps. Il pouvait toujours courir - elle était plus maligne que ça, la romaine. Il lui fallait plus que quelques regards lubriques lancés en direction de son derrière.
La tirade du russe lui arracha un haussement de sourcil. Impassible, elle croisa les jambes sous la table et posa ses coude sur cette dernière, prenant un air faussement intéressé malgré le fait que son petit speech ne l'avait pas tellement convaincue. Elle se penche alors au-dessus de la table, dans une position séductrice. « "Ouah je suis sous le charme de ta prose magnifiquement menée, s'il te plaît prends-moi maintenant et ici sur cette table sous le regard de tous ces gens, je n'attends que ça." » souffla-t-elle, le regard brûlant, elle de reculer et de croiser les bras tandis que son regard redevenait aussi sombre qu'habituellement. Sourire en coin. Moquerie et sarcasme. « C'est ce que tu aimerais entendre hein? » Et elle rit, la romaine flamboyante, elle se moque de lui. Son rire est grinçant, noir, tout l'agacement qu'elle ressent à l'égard de cet étrange personnage se ressent dans son éclat de voix. Ses cheveux glissent, coulent sur ses épaules - cascade de noirceur. Quelques regards se tournent encore vers eux mais se désintéressent bien vite de la scène. Elle leur jette un de ces regards sombres qui font pâlir les jeunes recrues au camp. Ces regards brûlant, foudroyant. Les bras croisés, elle écouta la réponse de Vladimir sur la raison de sa présence dans cette ville, qui était loin de New York. Charlie en savait quelque chose, puisqu'elle se coltinait souvent le trajet entre les deux grandes villes américaines - ah, qu'est-ce qu'elle ne faisait pas pour sa famille. Ne manquerait plus que ses autres frères et soeurs aillent s'installer dans d'autres pays. Son regard se fit amusé quand la serveuse tapota la tête du russe - le regard que ce dernier lança à l'employée, assassin et froid, la fit ricaner. Bien fait.
La jeune femme sursauta légèrement quand Vladimir abattit son poing sur la table. Voici un autre de ses traits de caractère qu'elle n'aimait pas - cette brutalité dont il pouvait faire preuve, sans prévenir. Imprévisible, changeant comme le vent, on ne savait jamais vraiment comment il pouvait réagir - et Charlie n'avait pas la force de marcher sur des oeufs avec les autres. Ni la patience. Sa réponse la fit soupirer, tandis qu'elle laissait son dos se coller contre le dossier du siège où elle était installée, faisant face au russe. « Tu m'en vois ravie. » Non vraiment. Elle ne savait pas si elle devait être effrayée ou flattée à l'idée qu'elle occupe autant ses esprits - de toute façon, le connaissant, il exagérait tout juste pour l'emmerder. C'était le plus plausible - Vladimir était un emmerdeur de première. Toujours là pour faire chier son monde. Et ça l'amusait, en plus. Charlie serra la mâchoire. Il continuait de s'enfoncer. Plus il parlait, plus elle s'enflammait - s'il n'avait pas fait deux mètres, elle lui aurait certainement déjà renversé son verre à la figure. Mais pour une fois, elle acceptait de se montrer un tant soi peu patiente. Cette rencontre imprévue la sortait un peu de son quotidien morbide de ces derniers temps, et lui permettait de se changer un peu les idées. « Techniquement je ne me faisais pas passer pour une espagnole vu que je le suis. Mais on ne va pas jouer sur les mots, hein? Et s'il suffit qu'une fille te parle en espagnol pour que tu sois tout émoustillé, ça doit être rapide pour les nanas de faire leurs affaires avec toi. » Elle continuait à se moquer, encore et encore. Tout était bon pour lui faire comprendre que, non, il ne l'aurait pas. Il pouvait faire tout ce qu'il voulait, la faire rire, tenter de se la mettre dans la poche c'était fichu. Maintenant qu'elle avait un peu commencé à le cerner, il pouvait tout aussi bien se toucher.
Petit rire. Un peu plus agressif. « Oh, tu vas me faire croire que mes paroles te blessent? Toi, le grand gaillard de deux mètres? » Son ton était mordant, son regard enflammé. Elle était sur sa lancée, et ne comptait pas s'arrêter - tous les moyens étaient bon pour l'aider à penser à autre chose. Même se prendre la tête avec lui. Et puis, elle devait quand même reconnaître qu'une des seules choses qu'elle aimait bien ses lui était sa répartie, qui la faisait beaucoup rire. Il en avait dans le ventre, ça la jeune femme acceptait de le reconnaître - mais ça ne serait pas suffisant pour elle. « J'en ai la larme à l'oeil. » reprit-elle, faisant mine d'essuyer une larme imaginaire dans le coin de son oeil. La fille de Vulcain s'autorisa une nouvelle gorgée. L'alcool la rendait un peu plus fébrile, plus directe qu'elle ne l'était déjà - l'alcool la rendait plus mordante, plus agressive. Elle n'était pas le genre d'amie que l'on aimait traîner avec soi en soirée, car elle était celle qui attirait des emmerdes - pas cool, la pote. « J'habite ici. » répondit-elle tout simplement à la question de Vladimir, sans en dire plus. Dans le faits, c'était vrai - elle habitait à San Francisco puisque le camp se trouvait dans les alentours. « Premièrement: je t'emmerde. » ajouta-t-elle d'un ton tranchant mais amusé quand le jeune homme laissa sous entendre qu'elle avait une sale tête. Elle savait bien qu'elle n'avait pas bonne mine - elle avait eu tout le loisir de pouvoir admirer son reflet, ces derniers temps. Elle avait une tête de cadavre fraîchement déterré. « Disons que j'suis malade ouais. » finit-elle par grogner, fronçant légèrement les sourcils. Malade de rage aurait été plus approprié. « Et si j'avais eu mes règles sache que je t'aurai déjà balancé mon paquet de serviettes à la figure. Tu mérites que ça venant de moi. » lui lança-t-elle, ouvertement provocatrice. Charlie n'était pas réputée pour faire dans la dentelle, ou le glamour. Elle disait ce qu'elle pensait, et pensait ce qu'elle disait. Balançait la vérité crue - mais, de toute façon, connaissant maintenant Vladimir depuis quelques temps elle se doutait qu'il en faudrait plus pour qu'il abandonne ou ne soit vexé.
Sujet: Re: i'm already in hell (vladimir&charlie) Dim 25 Sep - 11:51
and i’ll take you to heaven
charlie & vlad
« Oh oui, c’est ce que j’aimerais, s’était-il approchée d’elle en posant aussi ses coudes sur sa table, mais elle s’était reculée avec son magnifique regard de braise après lui avoir susurré ses paroles lascives. Mais faut pas croire, je préférais qu’on soit que tous les deux. J’ai un peu de tact quand même. » lui sourit-il amusé avant de s’adosser à son tour sur la chaise. Il allongea une de ses immenses jambes à côté de la table, légèrement assit en biais. Puis il avait quitté son regard un instant pour se délecter des mouvements de sa chevelure. En réalité ce n’était pas que ses formes qui le faisait craquer, mais ses cheveux de déesse et son regard envoutant. Et son caractère. Si tu savais, plus tu repousses et plus j’ai envie de te posséder. D’être l’un des rares chanceux à pouvoir le faire. Honore moi de tes soupirs…
Il lui confia ensuite toujours dans sa légèreté habituelle et ses mensonges sa présence dans le sud-ouest des Etat-Unis. Puis bien d’autres conneries… La serveuse s’était alors immiscé dans le grand jeu de rôle de Vladimir et faire tomber à l’eau tous ces beaux contes qu’il adorait raconter. Cela avait fait rire Charlie et Vlad invectiva la serveur d’un regard assassin. Elle ne l’avait même pas remarqué et était allé vaquer à ses occupations sans une once de culpabilité. Charlie avait fait l’hypothèse qu’il l’avait suivi et il joua encore ses grands comédiens et fit l’homme démasqué avec une conviction théâtrale. Elle avait à peine réagis et lui avait répondu d’une courte phrase pleine d’ironie. Vlad avait secoué la tête las puis la dévisagea. C’est que d’habitude elle avait plus de répondant. J’étais un peu pressé et affamé par le jeu. Car clairement, ce qu’elle m’a dit après… Elle avait émoustillé son âme de joueur. Il était tout excité comme enfant avant d’ouvrir un cadeau. « Ca te fais chier que je me taperais n’importe quoi ? étira t-il ses lèvres en un sourire carnassier. Car pour ton estime ça voudrait dire que toi ou une autre, je m’en fou et ne vois pas la différence. Un trou est un trou et la verge n’a pas d’yeux. C’est donc ça… Tu sais, y’en a d’autre qui contrairement à ce que tu pourrais penser rêve d’un instant avec moi. La serveuse par exemple. Et si je lui demandais là, on le ferait dans les chiottes sans attendre. Mais rappelle moi à quelle table je suis assis et face à qui ? » et son sourire se fondit en un plus amusé et sincère. De rares moments qu’on pouvait voir chez Vlad si ce n’est en le côtoyant plus souvent que par hasard dans un pub à l’autre bout des Etat-Unis. Il était presque tendre. Oh ! Fallait pas déconner non plus !
Après s’être désaltéré à même le goulot de la bouteille, il jaugea la demoiselle, sans se cacher qu’il la décortiquait. Mais pour une fois, il ne s’attardait pas sur ses formes, mais plutôt sur sa mine. Il lui posa des questions et comme il était un peu en colère avec ses remarques, il ne se gêna pas pour être exécrable avec elle. Après tout, c’était ce conflit incessant qui les amusait tous les deux au fond, même sans le dire ouvertement. Elle lui avait confié qu’elle habitait là, alors que lui aussi avait été touché par la curiosité de sa présence à San Francisco. Il ne lui en demandait pas plus. Il n’aimait pas donner des détails sur sa vie, alors il n’irait pas les extirper aux autres sans y voir un réel intérêt. Il avait bien envie de la connaitre et d’en savoir plus sur Charlie, mais pas besoin de tous déballer d’un coup. Je veux pas l’épouser non plus, mais je reste curieux. Elle peut très bien me raconter sa jeunesse pendant que j’ai ma tête entre ses jambes. Ca me dérange vraiment pas. Elle lui arracha un nouveau sourire lorsqu’elle avait répliqué alors qu’il lui avait partagé l’impression qu’il lui donnait à la voir. Elle disait être malade et de bonne humeur, car sinon il aurait reçut un paquet de serviette hygiénique en plein visage. Il avait même légèrement rit. : « C’est pas mal. J’aime bien » complimenta t-il sa répartie. Il tapotait la table qui les séparait et continuait de la jauger, mais son esprit avait l’air ailleurs. Il tapa la table du plat de la main pour attirer son attention. Ce qui était bien quand on a été dépressif ou proche de ça, c’est qu’on le voit tout de suite chez les autres.[/font] « T’as pas envie de t’amuser un peu. Promis on reste habillé, sourit-il taquin et complice, levant les mains en toute innocence. Je pense avoir le remède pour ta maladie. Un début de traitement on va dire. Par contre je te dis rien. T’es obligé de me faire confiance. Juste cette fois, pour quelques heures. Après ça te plaira peut-être pas. »
Il attrapa sa bouteille qu’il serra contre lui, s’accoudant à la table et se rapprochant de Charlie. Son regard était pétillant et son sourire espiègle : « Allez ose ! Prend le risque de passer peut-être un moment fun, ou de finir par devoir te débattre car je vais tenter de te violer dans un coin sombre. Lance toi dans l’inconnu et le hasard. Je te laisse même une marge de sécurité : on prend un taxi et c’est toi qui l’appelle. Allez ! S’il te plait... »