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Sujet: New-York, 2012. "Y'a comme un air de déjà-vu" feat Vladimir Zaleska (terminé) Ven 14 Oct - 22:42
Y'a comme un air de déjà-vu...
Helena Subasic & Vladimir Zaleska
Décembre... Décembre est un mois fort intéressant selon moi. D'un côté la nature se fige sous une couche de neige et de l'autre les mortels sont en effervescence pour se préparer aux fêtes de fin d'année. Je trouve que c'est un moment particulier qui permet d'oublier les problèmes et de se concentrer uniquement sur l'instant présent. Et puis faut dire que les décorations ça a toujours un peu quelque chose de spécial !
C'est le week-end et je suis à New-York pour faire des courses afin d'aider mon père à préparer le dîner de Noël. Même si je suis plus tournée vers le polythéisme, condition de demi-déesse l'oblige, j'aime être avec mon père et mine de rien ce repas de en famille existait bien avant que la mythologie grecque ne rentre dans sa vie alors je n'est pas cette année que cette tradition ne pointera pas le bout de son nez chez nous. Habillée chaudement -c'est à dire épais manteau, écharpe, bonnet et gants- cela fait à présent une heure que je marche dans les rues de la ville, slalomant entre les personnes pour éviter de les bousculer, et il me reste plusieurs courses à faire. Malgré le bruit ambiant des gens qui parlent, des moteurs qui tournent, des voitures qui klaxonnent et des travaux, j'aime le bruit que font mes pas sur la couche de neige. Mes lèvres s'étirent en un petit sourire mêlant satisfaction et amusement mais ce petit sourire s'efface lorsque, concentrée sur mes pas et ma tâche à effectuer, je bouscule quelqu'un ou plutôt on se rentre mutuellement dedans.
- Pardonnez-moi, ai-je le temps de dire avant que la personne ne disparaisse dans le flot de mortels, sans demander son reste. Je lâche un petit soupir puis souris à nouveau, quitte à flâner autant le faire au bon endroit et reprendre mes courses après plutôt que de faire n'importe quoi. Je décide alors de changer de direction et je me mets à marcher vers Central Park. Le cheminement est toujours difficile mais je ne m'avoues pas vaincue, j'ai connu pire qu'une foule de mortels contents de l'arrivée du week-end. J'arrive aux abords du parc, là encore il y a du monde mais nettement moins que dans les rues de Manhattan et le vacarme de voiture s'estompe au fur et à mesure que je m'enfonce dans le parc, vers les terrains de softball. Les lieux sont calmes et ce silence est de temps à autres perturbé par le piaillement des oiseaux, le crissement de mes pas dans la neige ou encore des rires d'enfants qui s'amusent.
J'arrive sur les lieux où se trouvent normalement les terrains de softball mais il n'y a qu'une vaste étendue blanche. Je regarde quelques instants ce décors que la Colonie ne connait pas, à moins qu'on le décide, puis je me dirige vers le banc le plus proche. Je m'assois, pose mes sacs de courses à de côté de moi et je ferme les yeux pour écouter. J'ignore si je reste longtemps les yeux fermés à écouter la nature mais des bruits de pas attirent mon attention. Certes il peut s'agir d'un inconnu lambda qui va passer son chemin mais comme ma curiosité est piquée j'ouvre un œil puis l'autre et découvre, arrêté devant moi, un homme tatoué qui me fixe.
Sujet: Re: New-York, 2012. "Y'a comme un air de déjà-vu" feat Vladimir Zaleska (terminé) Sam 15 Oct - 14:25
« Y’a comme un air de déjà-vu »
helena et andrei (vladimir)
La période de Noël. Il adorait cette période. Ca représentait la famille, la foi et par conséquent de nostalgique souvenirs. Malgré une vie un peu délicate, il avait fêter Noël avec assez d’enchantement quand il était enfant et de complicité avec sa famille jusqu’à ce qu’il ne la fuit après la mort de sa mère. Et elle lui manquait beaucoup et lui manquerait toujours. On s’y faisait, car les parents se devaient de partir avant leur progéniture, mais il était bon de pouvoir poser sa tête sur l’épaule de sa mère même adulte. Maintenant il était tout seul. Il ne le fêtait pas réellement. Disons qu’il se laissait porter par cet événement de la saison. Des petits biscuits épicés, du lait de poule, la veillée de Noël à l’église. C’était tout. Plus de sapin, ni de cadeau. Il y avait encore quelque chose de bien chaleureux et spéciale lorsqu’il était à l’armée. Mais maintenant… Il finirait sûrement en faisait un mauvais trip sous drogue, et arriverait dans un état second à l’église, demandant à Marie de lui pardonner ses faiblesses.
Il était en ville devant un petit stand de boisson chaudes et pâtisserie de saison. La veille il s’était rendu à l’un des endroits qu’il fréquentait beaucoup depuis qu’il avait fuit l’armée. Un repère pour des combats illégaux. Une cave qu’il allait reprendre d’ici quelques temps et qu’il ne savait pas encore. Disons que pour l’instant, il n’était qu’un simple habitué qui a parier sur lui-même hier soir. Il était rentré dans la nuit, après avoir gagné mais pas sans souffrir ni endurance. Il s’était endormi quatre heures avant de s’extirper de son lit comme s’il revenait du front et prit une douche. Ensuite, il avait longuement hésité, habillé et hagard devant sa télé éteinte. Il était avachi dans le canapé comme vidé de ses forces mentales et phtysique. Finalement, dans un pur instinct, il attrapa son gros manteau jeté sur la table à manger et l’enfila. Ses clés, son arme, ses cigarettes, sa carte, le zippo et il était parti. Une fois dehors, dans les rues grouillantes de New-York, il frissonna. Il passa son énorme capuche à fourrure synthétique sous la tête et enfonça son nez dans le col roulé large de son pull.
Il se baladait. Une simple envie. Il aimait vraiment beaucoup l’ambiance qui régnait en cette période. Même en tant que personne solitaire, de temps en temps ça lui faisait du bien de se sentir entouré de personnes pleins de rêve de Noël en tête, avenants, bienveillants et heureux. Et surtout, les enfants qui courent dans la neige et s’arrêtent devant les vitrines, le nez rouge par le froid et les yeux qui brillaient devant les jouets qu’ils commanderaient bien au Père-Noël. Il n’y avait que pendant les fêtes qu’Andrei avait envie, un jour, de construire une famille. Il avait déjà du vin chaud épicé dans la main, alors qu’il n’avait rien avalé depuis au moins douze heures. Il avait prévu le coup avec une petite part de pain d’épice aux fruits confits. Soudain, il entendit une voix dans la foule alors qu’il faisait lui aussi du lèche-vitrine comme la plus part du bétail new-yorkais qui envahissait les immenses trottoirs. Il se figea et se retourna, emporté par la foule, mais il la reconnu de suite. Lena. S’il avait réagis aussi vite, c’est parce qu’il l’avait croisé plus d’une fois depuis qu’il était revenu à New-York et avait eu le rare loisir de l’entendre parler assez récemment.
Il s’était arrêté et la jaugea d’abord comme prit par un malaise, comme lorsque vous évitiez quelqu’un, puis il sourit. Un homme lui rentra dedans, trop pré-occupé à regarder lui aussi les vitrines tout en fête. Il grogna et pesta après l’immense Andrei qui le dépassait d’une tête. Il était téméraire le petit gars. Il retira sa capuche et le menaça d’un mouvement de tête intimidant en sa direction. L’homme sursauta et le contourna comme si de rien n’était et continuait de bougonner. Andrei le regarda s’éloigner lui aussi avec un rictus amusé. Lena ! – Oui merde ! Elle est partie où ? Dites moi qu’elle n’a pas tourné !
Leurs pas les avaient tous les deux menés dans Central Park. Il avait remis sa capuche et suivit avec précaution. Pas facile quand on atteignait presque les deux mètres… Beaucoup plus loin, Andrei s’était arrêté pour s’appuyer sur un arbre et prendre le temps de l’observer. Elle avait toujours autant de charme. Et sa beauté froide était sublimée par la neige qui recouvrait le paysage. Il en avait presque retrouvé les élans de transports lorsqu’il était adolescent. Alors qu’il s’était bien imprégné du tableau, il se dirigea vers elle, allumant en chemin une cigarette. Il était confiant. Il avait eu l’occasion de lui adresser quelques mots certaines fois et elle ne le reconnaissait pas. Et ça m’amusait beaucoup… Je te ferais craquer deux fois ma chère Lena…
La brune leva les yeux. Andrei souleva légèrement sa capuche avec une légère révérence tel un gentil-homme. Et il prit place sur le banc à côté d’elle avant de soupirer de soulagement. Il but une gorgée du demi gobelet de vin chaud qui lui restait et tira une bouffée. « C’est une belle surprise, n’est-ce pas ? Mais désolé de te décevoir, je ne suis pas envoyé par le Père-Noël. » lui parlait-il toujours aussi familièrement qu’il le faisait habituellement. « Tu fais quoi par là ? C’est la première fois qu’on se croise ici. J’aime faire attention aux petits détails… » Il déposa alors ses coudes sur le dossier du banc, s’étalant toujours plus, mais cherchant après un peu plus de proximité avec la femme. Entreprenant et séducteur, il l’était aussi naturellement et depuis la première fois que leur regard s’étaient croisés à nouveau après s’être perdus de vue durant des années. Pour premier contact, il avait joué les grands-classiques en complimentant ses yeux.
Sujet: Re: New-York, 2012. "Y'a comme un air de déjà-vu" feat Vladimir Zaleska (terminé) Sam 15 Oct - 15:15
Y'a comme un air de déjà-vu...
Helena Subasic & Vladimir Zaleska
Rien de tel que de s'asseoir sur un banc, dans un parc, et d'être entourée par la nature. C'est plaisant, un moment de répit dans le monde de la mythologie. En fermant les yeux pour m'imprégner de l'ambiance je ne pensais pas être si rapidement interrompue mais je crois que je vais devoir faire avec. Mes yeux gris sont posés sur un homme de haute stature dont le visage, bien que partiellement caché à cause de la capuche à fourrure, est recouvert de tatouages et une cigarette coincée entre ses lèvres laisse échapper de petits volutes de fumée. Les tatouages sur son visage me disent quelque chose, oui parce que j'ai tendance à n'oublier aucun détail, mais je me laisse le temps de retrouver où je les aient vus.
L'homme soulève légèrement sa capuche tout en faisant ce genre de révérence que peu d'hommes réalisent encore aujourd'hui puis il se met à bouger. Mes yeux suivent le moindre de ses mouvement tandis qu'il vient s'asseoir à côté de moi, je fronce légèrement les sourcils lorsqu'il soupire, puis je repose mon regard droit devant moi lorsqu'il se met à boire une gorgée de ce qu'à l'odeur je détermine comme du vin chaud. Je sursaute légèrement quand il parle, et me tutoie au passage. Je tourne la tête vers lui. Ça y est je le remets, c'est le tatoué du supermarché qui était venu me parler avec un prétexte plutôt amusant ou plutôt désuet : il m'avait abordée en me complimentant sur mes yeux gris.
- Ah oui, l'homme du supermarché ! Comment allez-vous ? dis-je en lui adressant un sourire franc.
La deuxième intervention du tatoué m'interpelle quelque peu. Bon passons le tutoiement et la question sur ce que je fais ici. C'est la première fois qu'on se croise dans Central Park, ça c'est sûr et certain, et la deuxième si je compte le supermarché alors pourquoi dit-il ça ... Mon esprit commence à tourner à plein régime pour tenter de trouver la solution au problème. Mon interlocuteur s'installe plus confortablement sur le banc en posant ses coudes sur le dossier et je remarque un autre mouvement de sa part : l'écart entre nous se réduit petit à petit. Tu aimes faire attention aux petits détails ? Et bien moi aussi, mon cher. Si tu crois que je ne vois pas ce que tu es en train de faire, tu te trompes. Je me redresse puis me tourne un peu vers lui, histoire de voir ce qu'il va faire et aussi pour me permettre de l'analyser.
- Pas grand chose de spécial, je fais de courses et je me suis arrêtée ici pour profiter du paysage, répondis-je avec toujours le même sourire franc sur le visage, Et vous ? D'ailleurs on ne s'est même pas présentés la dernière fois. Helena !
Je lui tend ma main droite pour une poignée de main. Mon cerveau traite encore l'information, analyse le timbre de voix, et ne devrait pas tarder à mettre le doigt sur la réponse. Je lui donne mon prénom parce que je suis certaine qu'il n'est pas un monstre, si c'était le cas il m'aurait déjà attaquée.
Sujet: Re: New-York, 2012. "Y'a comme un air de déjà-vu" feat Vladimir Zaleska (terminé) Sam 15 Oct - 21:39
« Y’a comme un air de déjà-vu »
helena et andrei (vladimir)
Elle paraissait toujours aussi froide et inaccessible. Ca débordait de ses traits. Et pourtant, elle avait la main sur le coeur quand elle le voulait. C’était bien elle qui lui avait tendu la main il y a quelques années, lui donnant la possibilité de parfois manger à sa faim ou dormir au chaud, voir carrément contre elle. Mal vu par le paternel, il avait su se montrer respectable et surtout reconnaissant envers sa fille ou lui-même, vu que c’était encore sa maison dans laquelle Lena l’avait souvent invité.
Il était assis à côté d’elle et avait entamé la discussion. Elle prit un certain temps avant de lui répondre. Il fallait dire que le tatoué avait une sacré entrée en la matière. Mais ça aussi, c’était souvent. Hésitant entre un cassoulet en boite ou des haricot-verts, chacune dans une main, il lui avait vanté la beauté de son regard. Ca s’était arrêté là. Une autre fois, ce n’était qu’un simple sourire, voire un signe de tête. Il eut droit une fois à quelques politesses. Un « bonne journée » par exemple, mais étrangement, elle avait l’air de se dérober. Et pourtant derrière son allure, il avait plein de charme. Du moins assez pour elle, vu qu’elle y avait rapidement gouté il fut un temps.
Les coudes sur le rebord, leur manteaux se frôlaient presque. Elle avait bougée et lui fit un peu plus face. Andrei n’avait pas changé de position, regardant toujours droit devant lui. « Ah oui ?! » avait-il finit par répondre en la citant simplement, alors qu’elle avait déjà fini de parler depuis un moment. Assez longtemps pour laisser installer le silence à peine perturber par la neige qui crissait sous le pied des promeneurs. « Comment tu peux m’oublier aussi vite… Tu es ordinaire avec des yeux merveilleux et j’ajouterais un sourire d’un dédain excitant… Et pourtant, je n’t’oublie pas. Moi qui suit une bête de foire, t’as eu l’air d’hésiter. Oy dit-il de son accent russe parfait. Ca, ça fait mal… » claqua t-il sa langue, dépité.
Il se tourna lui aussi un peu plus vers elle, n’ayant plus qu’un coude sur le dossier du banc gelé. « Oh et je ne faisais rien… Je t’ai suivi. » dit-il simplement en la fixant avant s’adosser à nouveau, avec un petit rire. Il soupira, le regard ailleurs. Il n’avait pas pensé à ce qu’ils arriveraient aussi vite à échanger leur prénom. Il n’avait pas encore réfléchi à ce qu’il lui aurait bien répondu. Il allait gagner du temps et jouer un peu. De souvenirs, elle aimait ça aussi. Et ce petit jeu serait-il un défi assez attrayant ? Il ne le saurais qu’en essayant. Et autant rester aussi grand séducteur qu’il l’avait été avec elle la dernière fois. « Mon prénom sera celui que tu voudras bien me donner. Et je le porterai jusqu’à ce qu’une autre nana aussi charmante que toi décide de m’en donner un autre. Alors tu veux m’appeler comment ? Quel prénom m’irait bien ? » lui jeta t-il un regard en biais avec un petit sourire. Jeunes, des deux, il avait toujours été le plus entreprenant et taquin. Le plus en attente de l’autre et donc en demande. Et elle le regarderait comme s’il était un petit animal abandonné, la brebis galeuse de la portée et qu’elle ne savait pas trop quoi en faire. Ca n’avait pas tant changé.
Sujet: Re: New-York, 2012. "Y'a comme un air de déjà-vu" feat Vladimir Zaleska (terminé) Dim 16 Oct - 8:31
Y'a comme un air de déjà-vu...
Helena Subasic & Vladimir Zaleska
Je ne déteste pas être en compagnie d'autres personnes, loin de là, en revanche je suis à la fois curieuse et méfiante lorsque j'ai déjà croisé une personne et que ma mémoire prend son temps pour rassembler toutes les informations. Je change de position pour pourvoir mieux regarder l'homme avec qui je parle, cet homme qui dit implicitement que ce n'est pas la première fois que l'on se croise. J'ai déjà remarqué sa taille, il est grand, et je connais peu de personnes aussi grandes. Ensuite, même sous ce gros manteau peu avantageux -en même temps peu de personnes sont habillés comme des mannequins, en hiver- je suis certaine qu'il est bien bâtit. Cela fait plusieurs secondes que j'ai répondu à mon interlocuteur et un silence s'est installé entre nous puis comme s'il se rendait compte que le silence durait, Mister Tatouages se remet à parler. C'est à la fin de sa phrase que mon cerveau me fournit les informations.
- Ne vous qualifiez pas de bête de foire sous prétexte que les gens vous regardent de travers quand ils voient vos tatouages, dis-je préférant ne répondre qu'à l'insulte qu'il vient d'utiliser à son encontre et enregistrant le compliment qu'il m'a fait.
Donc ma mémoire m'a fournit tous éléments nécessaires pour comprendre qui est cet homme : ce profil je le connais bien sans les tatouages et cette voix avec cet accent russe ... Andrei ! Heureusement qu'il regarde droit devant lui parce que me yeux sont en train de le tuer sur place. D'ailleurs plusieurs scénarii défilent dans ma tête : le premier consiste à lui coller un droite et de partir au plus vite et au plus loin, le deuxième consiste à l'attraper par le col et de lui enfoncer le visage dans la neige tandis que le troisième consiste à lui crier dessus tout en le frappant. Bon je ne devrait peut-être pas être si violente dès le début ... mais enfin il est quand même parti et ne m'a plus donné de nouvelles depuis près de neuf ans. Je cesse de sourire pendant quelques instants, serrant les poings pour éviter de le frapper puis j'affiche à nouveau un sourire, cette fois plus petit et moins franc que je précédent. Mon ex-petit ami, qui mériterait presque d'être jeté dans le Styx, se tourne un peu vers moi et réponds à ma question de qu'est ce qu'il fait lui aussi dans Central Park. La réponse est d'ailleurs totalement en accord avec l'homme que j'ai reconnu. Je lui ai donné mon prénom, à présent c'est son tour et il n'a pas intérêt à me raconter des salades. Il me lance un défi ? Très bien, jouons.
- Au vu de l'accent que vous semblez avoir, je vous vois bien vous appeler Ivan, Sacha, Yuri, répondis-je en me rapprochant petit à petit de lui pour approcher ma bouche de son oreille et finir en chuchotant, Ou peut-être Andrei ?
Je me recule l'air de rien, comme si prononcer le prénom Andrei n'était qu'un simple hasard, pour mieux regarder sa réaction.
- Mais bon je ne vais peut-être pas utiliser le patronyme Andrei, parce qu'il est un peu maudit pour moi : j'en ai fréquenté un, très gentil hein, mais il s'est évaporé sans me donner la moindre nouvelle, dis-je avec une pointe de sarcasme. Je ne cache pas ma pointe d'énervement envers lui et c'est encore s'il est perdu, s'il se demande si j'ai vraiment compris qui il est ou non.
Sujet: Re: New-York, 2012. "Y'a comme un air de déjà-vu" feat Vladimir Zaleska (terminé) Dim 16 Oct - 10:58
« Y’a comme un air de déjà-vu »
helena et andrei (vladimir)
« Ce n’est qu’une façon de parler. Ne t’inquiètes pas, j’ai une haute estime de moi. Ce que j’ai dis et que tu évites, c’est que tu m’as oublié. Même un court instant alors que mon charisme – et surtout mon allure – aurait du te marquer. » avait-il répliqué, toujours sans la regarder. Il posa sa cigarette contre son pouce et d’un geste du doigt, une pichenette il fit voler le mégot qui alla s’enfoncer dans la neige un mètre plus loin. Il n’attendait pas forcément de réponse de sa part. Il voulait simplement lui informer qu’il n’avait pas une si piètre image de lui. Il était loin l’adolescent perdu et en mal d’affection, puis de confiance en lui. Même si on doutait qu’il manquait de confiance en lui, mais disons que son irresponsabilité indiquait bien quelle valeur il avait pour lui-même. Et elle n’était pas glorieuse. Ce jeune-homme n’était jamais vraiment parti. Andrei vivait dans un autre monde, une autre dimension. Il suffisait de voir ses tatouages, son mode de vie. Il ne savait plus où il allait, et pourquoi il avait pris toutes ces directions. Jusqu’à ce qu’un jour, il rencontre le DLCEM et se pense attribué d’une mission divine et que toute la raison de sa présence en ce monde était pour cet instant. Du délire bien sûr ! Mais il aurait trouvé un sens à sa vie.
Elle commençait à lui chercher un prénom. Il tourna la tête et un peu son corps, sinon l’immense capuche de sa parka ne suivait pas. Il lui souriait. Elle était joueuse et il adorait ça. L’homme regardait droit devant lui, l’écoutant gentiment. Il aimait bien Yuri et soudain, il se figea. Il sentit comme un frisson le parcourir alors qu’elle avait prononcé son vrai prénom. Il n’osait même pas la regarder. Sa main s’était légèrement refermé sur le gobelet qui croustilla. Heureusement qu’il était recouvert de dessin sur le visage, car sinon l’expression de son regard qui le trahissait aurait pu être flagrante. Sauf qu’il oubliait qu’elle était une grande observatrice. Et pire encore, il ne doutait pas de sa mémoire infaillible. Il sentait encore son souffle chaud contre son oreille. Il avait l’impression d’être encore ce petit animal abandonné mais pris au piège.
Helena se recula lentement pour reprendre des distances plus acceptables. Andrei finit son gobelet qu’il brisa entre ses mains alors que son ancienne amie lui expliquait son histoire avec ce « Andrei ». J’étais très gentil ? Vraiment… J’ai pas eu ce souvenir. Gauche, je veux bien. Cruel aussi. Dérangé serait passé. Handicapé dans la relation avec les autres ? Carrément, mais gentil… C’est toi qui m’a maté pour faire ressortir cet humanité en moi… Tu l’as extirpé du fond de mes entrailles. Je ne m’en sentais plus capable. s’était-il perdu une nouvelle fois dans ses pensées, restant encore un moment silencieux. Il hocha la tête et ayant réussit à prendre sur lui, il la regarda : « Maudit ? Pour avoir disparu ? Je n’aimerai pas être à sa place… Il avait peut-être ses raisons. Peut-être que tu l’as poussé à partir. Ou c’était simplement un con qui ne savait pas ce qu’il perdait… »
Il s’étira et s’appuya des coudes sur ses genoux, regardant droit devant lui. Il avait sortit son zippo et jouait avec, trahissant sa nervosité dont lui-même n’avait pas conscience. « C’est une histoire récente ? ... Des gens qui disparaissent c’est assez courant. C’est une perte de temps d’en vouloir à ce genre de personne irresponsable. Il devait compter pour toi... Bon c’est pas que ça me fais chier de parler des aventures d’une femme que je viens de rencontrer, mais ça me fais chier. C’est pas comme ça que le charme va opérer… » leva t-il la tête au ciel, l’air dépité.
Andrei se redressa et regardait Helena. « Et en ce moment t’as quelqu’un prêt à disparaitre ? Je demande juste comme ça vu qu’on en parle » étira t-il un sourire carnassier. Il devait continuer à jouer le jeu jusqu’au bout. Tant qu’il n’aurait aucune preuve qu’elle le reconnaissait, il ne vendrait pas la mèche. Surtout si elle me maudit… J’ai pas envie qu’elle me hurle dessus. Voire qu’elle me tue. En tout cas je le sens vraiment mal… Et tant qu’à faire, autant gagner du temps et gravir quelques échelons dans sa quête de la séduire une deuxième fois.C’est l’accent ! Je suis sur que c’est ça et ... elle a pas du connaitre beaucoup de gars des Pays de l’est. Tranquille... Détends toi.
Sujet: Re: New-York, 2012. "Y'a comme un air de déjà-vu" feat Vladimir Zaleska (terminé) Dim 16 Oct - 11:56
Y'a comme un air de déjà-vu...
Helena Subasic & Vladimir Zaleska
Les personnes qui se rabaissent même s'il ont une bonne estime de leur personne, je n'aime pas ça. Pour moi c'est ouvrir une porte pour que les autres vous rabaissent à leur tour. Le Andrei que j'ai connu était un jeune homme seul et perdu, celui que j'ai en face de moi me semble à des siècles de celui que j'ai connu et aimé si on omet ce qu'il s'est passé sur la fin.
Andrei se tourne vers moi avec un sourire tandis que j'énumère quelques prénoms russes. Le dernier, le sien, le fait tressaillir je le remarque bien. Ma mémoire ne s'est pas trompée. Il finit son verre de vin chaud tandis que j'explique rapidement et innocemment mon histoire avec Andrei et ce dernier s'empresse de détruire le verre dans sa main, signe que j'ai touché plus ou moins juste. Il reste silencieux un moment avec le regard dans le vide, silence qui me fais presque regretter d'avoir dit qu'il était maudit. Il brise enfin son mutisme pour me regarder à nouveau et me dire, en parlant bien sûr de lui à la troisième personne, qu'il avait sûrement ses raisons pour disparaître. Probablement que oui il avait des raisons mais rien de valable pour fuir et pour ne pas en discuter calmement.
- Je ne crois pas qu'il était con, répondis-je simplement en le regardant droit dans les yeux, préférant ne pas relever le moment où il dit que c'est peut-être de ma faute pour ne pas me vexer et lui en coller une.
Andrei se détourne à nouveau pour regarder dans le vide et ce qu'il dit me fais soupirer de dédain. Sérieusement ? Je serre les poings et me mordille la langue pour éviter d'avoir un comportement que je pourrais regretter par la suite. Je le regarde jouer avec son zippo d'une manière qui trahit sa nervosité, je clos un instant les paupières et commence à inspirer et exprimer doucement pour me calmer. Qu'est-ce que la déesse de la sagesse ferait ? Comment agirait ma mère dans cette situation ? Je sais peut être douce mais je sais aussi qu'elle peut être brutale et sans pitié. Dois-je être sans pitié moi aussi ? J'ai des raisons de le faire : se faire frapper par quelqu'un qu'on a aidé puis se faire abandonner par cette même personne sont deux bonnes raisons. Mais au bout de neuf ans n'est-il pas temps de faire des efforts ? Non. Pas pour l'instant. Je rouvre les yeux lorsqu'il me demande si j'ai quelqu'un dans ma vie, est-il en train de me poser cette question parce qu'il veut revenir vers moi ? Je déglutis et fronce légèrement les sourcils, un peu perturbée car ne sachant pas quoi faire.
- Ce n'est pas une histoire récente. Ça vous ennuie ? Et bien dans ce cas pourquoi me suivre ? Vous n'avez rien de mieux à faire que de suivre une inconnue ? Pour la draguer c'est ça ? demandais-je en mêlant nostalgie et agacement dans ma voix.
Je n'est plus vraiment envie de jouer, j'ai envie d'en venir aux faits. Je ne lui laisse pas le temps de répondre que je desserre les poings en lâchant un "et puis zut !" et je saisis son visage entre entre mes mains gantées.
- Andrei Пожалуйста, говорите с мной*, dis-je à la fois implorant et impérieux, en plongeant mon regard gris dans son regard brun. Oui oui à l'époque j'ai appris quelques mots de russe pour lui mais j'ai pas vraiment eu le temps de l'utiliser.
Sujet: Re: New-York, 2012. "Y'a comme un air de déjà-vu" feat Vladimir Zaleska (terminé) Dim 16 Oct - 13:57
« Y’a comme un air de déjà-vu »
helena et andrei (vladimir)
Andrei se sentit réellement coincé lorsqu’elle le darda du regard pour lui assurer que cet homme n’était pas un idiot. Ce qui est sûr, c’est qu’elle m’en veut… et le doute s’était lentement immiscé dans son esprit. Il se demandait si elle ne l’avait pas reconnu. Est-ce qu’elle jouait avec lui. Il se rassurait en disant que ce serait trop gros. C’était lui qui s’amusait le premier. Elle ne pouvait pas ! Personne ne le reconnaitrait avec son nouveau visage. Du moins, il voulait s’en convaincre. Ca m’évite les soucis avec l’armée et ma famille…
Il continua alors à jouer le jeu, comme si de rien n’était et remplissait la discussion. A croire que ce qui l’embêterait le plus, c’était de ne plus pouvoir jouer de la situation. Pas maintenant. Il voulait attendre avant que tout ne tombe à l’eau. A lui parler là, il se rappela à quel point elle lui avait manqué, surtout lorsqu’il s’est engagé. Penser à une femme ça aide toujours ! Il glanait aussi quelques informations, histoires de tâter le terrain. Il ne pensait pas qu’elle lui en voudrait encore. En fait qu’elle penserait encore à lui. Ca lui faisait plaisir de le savoir au fond de lui. Comment elle fait pour toujours apparaitre alors que ma sagesse s’égare… Lorsqu’ils s’étaient rencontrés pour la toute première fois, il avait quitté sa famille sur un coup de tête. Il a traversé l’Amérique en large, dormant une bonne partie du temps dans sa voiture. Il avait finit par la revendre pour se faire un peu de sous, et ayant épuiser tous l’argent qu’il avait volé avant de fuir. Et alors, il est allé à l’armée et même s’il restait un jeune-homme à la mentalité instable, il était beaucoup plus sage et assidu. Il était concentré et investi dans son travail, jusqu’à ce qu’il craque en Irak. Puis ça recommençait. Il essayait de survivre sans forcément prendre les bonnes décisions. Elle était encore là dans un moment charnière, toujours avec le même hasard.
Soudain, la femme forte qu’il avait connu fit son apparition et il ne pouvait cacher un sourire satisfait, oubliant déjà qu’il avait peut-être un pied déjà dans la tombe. Elle s’offusquait un peu de son attitude. Elle ne mâchait pas ses mots. Il réussit même à lui arracher un petit rire. Bien sûr que c’était pour ça qu’on suivait des inconnus. Ou alors c’est pour des choses que jamais Marie ne me pardonnerait. Soudain, elle lui attrapa le visage et lui balança une phrase en russe. Andrei la regarda droit dans les yeux, complètement tétanisé par la surprise. Ses yeux, son expression et ses paroles lui fit faire un bond de presque de bien des années en arrière. Ce dernier moment où il l’avait vu avant de partir. Il l’avait giflé d’une main lourde comme savait si bien le faire son père. Il l’avait couché au sol. Elle avait été sonné par le choc et lui par son geste. Il n’eut simplement le temps de voir le regard de Lena avant de détaler, ne lui laissant même pas la faveur de lui dire ce qu’elle en pensait.
Je suis désolé… mais les mots ne sortaient pas. Il n’arrivait toujours pas à assumer, même si étrangement à ce jour, il ne se dérangeait plus d’être violent avec les femmes. De passages ou régulières. Lena c’était autre chose. Il ne pouvait pas. Elle était spéciale. Leur rencontre l’a été, et leur relation aussi. Courte et une passion partagée qui avait façonné avec profondeur leur aventure. C’était comme ça qu’il l’avait vécu. Et faut le dire… Je lui ai jamais dis, mais c’était mon premier vrai crush… C’est toujours un peu spéciale. On n’oublie jamais. Surtout que j’étais désespéré par la gente féminine aux vus des expériences que j’avais eu. La première à avoir relevé le niveau.
Il lui fit un grand sourire et se dégagea en levant les bras en l’air, démonstratif : « Surprise ! Je suis de retour ! J’avais tous un plan et t’as tout foutu à l’eau. Comment tu as su ? C’était mon oy ou mon charme ? Je t’ai croisé par hasard et je me suis dis… Ca pourrait être drôle… » se recula t-il légèrement au cas où. Il ne savait comment elle risquait de réagir. Il préférait jouer sur la légèreté et l’humour. La situation lui serrait le ventre et il n’était pas du tout à l’aise, repoussé dans ses retranchements. « Alors heureuse ? » recula t-il encore un tout petit peu. Il se mordait la lèvre, encore stressé de savoir quand la pression allait enfin pouvoir se relâcher. Peu importe comment, mais qu’on détende l’élastique ! « Eh au moins t’es sûr que je ne suis pas un dingue qui commençait à te faire du harcèlement sexuel… » essayait-il d’arrondir les angles.
Sujet: Re: New-York, 2012. "Y'a comme un air de déjà-vu" feat Vladimir Zaleska (terminé) Dim 16 Oct - 14:46
Y'a comme un air de déjà-vu...
Helena Subasic & Vladimir Zaleska
S'il s'agissait d'une autre personne qu'Andrei en face de moi, je crois que j'aurais déjà explosé et que je serais déjà partie. Mais je veux savoir pourquoi. Pourquoi m'a-t-il frappée ce jour-là ? Pourquoi n'a-t-il pas prit de nouvelles ? C'est que je ne digère pas depuis toutes ces années. Comment un jeune homme, certes fils de mafioso, que j'ai aidé, nourrit et logé a pu me faire une chose pareille ? Peut-être que j'étais trop inexpérimentée dans le monde mortel pour comprendre ou était-ce peut-être l'amour que je lui portait qui m'empêchait d'avoir l'esprit clair. Tant de solutions existent.
Quand je prends son visage entre mes mains je remarque parfaitement qu'il est surpris parce que je fais et ce que je lui dis. Mais à quoi est-il en train de penser ? La scène où il m'a frappée avant de fuir ? Je la ressasse de temps à autres dans certains cauchemars, me réveillant toujours avec la même question : pourquoi ? C'est une question simple. Ou du moins plus simple à répondre que de mentir pour ne pas révéler qu'on est l'enfant d'un dieu ou d'une déesse. Pour toute réponse à mes quelques mots en russe, Andrei sourit et se dégage de mon emprise. Surprise ? Je t'en foutrais des surprises et ma main dans ta figure tu la veux ?
- Avec moi les plans des autres ont tendance à tous tomber à l'eau, dis-je avec un léger sourire amusé avant de prendre un air plus sérieux, Comment j'ai su ? Même avec des tatouages ton profil ne change pas, tes tics non plus et pas même ta voix. Drôle de me suivre ? Plutôt pour toi alors ...
Je soupire lorsque je remarque qu'il se recule doucement pour éviter d'être trop proche si une gifle part dans sa direction. Prévoyant. Je me détourne de lui tout en jetant un coup d’œil à ma montre puis je regarde un peu les alentours. Si je suis heureuse ? Oui ... et non. Oui parce que même si je ne pouvais pas lui dire pour moi je l'aimais -quant à savoir si c'est toujours le cas, je l'ignore et j'espère qu'Aphrodite ne s'en mêlera pas- et non parce que depuis tout ce temps je lui en veux de m'avoir frappée et d'être partit sans dire quoi que ce soit. Sa dernière phrase est surtout prononcée pour détendre l'atmosphère et me faire sourire, il peut toujours essayer mais pour l'instant je veux des explications. Je vérifie que personne ne nous écoute puis je me tourne à nouveau vers Andrei. Je sais que mine de rien j'étais reconnaissante qu'il parte parce que je ne pouvais rien lui sur les dieux et la mythologie, que les dieux me pardonnent pour cet aveux, mais je lui en voulait aussi parce que je l'aimais.
- Si tu veux de la légèreté, dis-moi pourquoi tu m'as frappée ce soir-là et pourquoi tu n'as plus donné de nouvelles. Seulement après je pourrais passer à autre chose et on pourra discuter tranquillement, dis-je en le regardant droit dans les yeux. Et tu n'as pas intérêt à te défiler si tu ne veux pas te retrouver à l'hôpital.
Sujet: Re: New-York, 2012. "Y'a comme un air de déjà-vu" feat Vladimir Zaleska (terminé) Dim 16 Oct - 17:29
« Y’a comme un air de déjà-vu »
helena et andrei (vladimir)
Finalement l’abcès venait d’être percé. Andrei se sentait si soulagé, le souffle coupé entre le moment où elle lui avait clairement montré qu’elle l’avait reconnu et celui où elle n’avait pas l’air de réagir un peu trop dans l’excès. Et pourtant, j’aurais compris. Compris qu’au moins elle me hurle dessus et s’en aille. Mais non, elle est là. Elle veut une réponse et elle me propose même de discuter. Dieu bénisse sa bonté. Elle lui avait reproché un peu son attitude, pour ne pas changer. Elle lui avait aussi dis qu’il y avait des détails qui ne la trompait pas. Il se sentait flatté car pour lui, elle avait simplement été marqué par sa personne. Il était encore loin de se douter des immondices qui pouvaient vivre en ce monde réellement. Il avait déjà bien vu quelques petites choses étranges, comme des monstres mais il pensait à des démons.
Elle voulait savoir pourquoi il l’avait frappé et subitement tous le corps et l’attitude d’Andrei traduisait son anxiété et nervosité. Il claqua plusieurs fois le capuchon de son zippo, avant de le faire tourner entre ses doigts. Puis il s’appuyait sur ses coudes, revenait droit et avait l’air de chercher une position confortable alors qu’il était assis sur un cactus. Il aurait tué pour une petite dose de cristal-met. Histoire de me détendre. Il avait fini par s’allumer une cigarette et se frotta le visage. « J’en sais rien. C’est ça ma réponse… Je sais pas. » Si j’avais cette putain de réponse, tu penses que je serais parti ?! Hein ! Si j’avais la force à cette époque d’assumer que je serais qu’un enfoiré comme mon père, peut-être que j’aurais la réponse. Mais la dire c’est la rendre réel. Certes, j’ai continué et je pourrais me le dire. Mais la plus part du temps, ce ne sont que les hématomes sur leur visage que je voyais enfin réveillé de mon trip... « J’étais en colère. J’étais impuissant et j’étais surtout faible et vulnérable de ta faute. Alors… J’ai… Je sais pas. C’est parti tout seul. Tu sais pas ce que tu me faisais. Quand t’étais pas là. Je devenais fou. Les heures étaient des jours pendant ton absence et pour combler tout ça, je souillais la fidélité que je te devais en me tapant ce qui bougeait. Non ce qui trainaient même. J’étais ignoble quand tu partais je ne sais pas où. Et quand j’arrivais à coincer ton putain de père, juste pour savoir quand tu rentrais, il m’envoyait chier… Tu me laissais tout seul sans nouvelle, sans rien savoir… La seule réponse que j’ai à te donner c’est que j’étais en colère et que c’est parti tout seul. Mais la question que tu devrais me poser, c’est pas pourquoi je t’ai frappé, mais pourquoi je suis parti. Sauf que j’ai pas envie d’en parler… » avait-il finit par tout lâcher. Sa voix était coupée, comme si tout se bousculait dans sa tête et le faisait souffrir. Les chiens font pas des chats bordel… Mon père frappait les femmes et tous le monde. Tu t’attendais à quoi de ma part ? Pourquoi tu crois que ton père me tolérait et ne m’accepterais jamais aveuglément. Il est pas con, il m’a senti. Je suis de la vermine ma belle.
Il se tournait face à elle, venant croiser ses jambes gigantesque sur le banc. Il avait la tête baissé et il observait la fumée de sa cigarette s’envoler entre eux. « T’es jamais passé à autre chose ? Tu veux dire que tu m’en a toujours voulu ? Moi j’ai arrêté de penser à toi à un moment. Je ne sais plus quand exactement » se frotta t-il son crâne chauve sous sa capuche. Quand je me suis dis que je ne devais pas mériter ton attention… Qu’aucun espoir ne peut être construit sur personne avec moi, car j’ai trop peur de la déception. Je suis un martyr… « Et t’es réapparu si subitement alors que j’avais besoin d’une lumière. Comme avant. Tu crois au destin ? » leva t-il ses yeux sombre dans les siens, laissant voir ses blessures internes. « Pour moi quelqu’un t’as remis sur mon chemin et ce n’est pas un hasard. Un ange descendu du ciel. Et comme je suis pas allé en m’arrangeant, c’est sûrement pour ça qu’il était temps qu’on se retrouve. J’y ai longuement pensé depuis qu’on s’est bousculé dans ce supermarché… » posa t-il ses yeux dans le ciel d’un air contemplatif.
Il lui attrapa doucement les mains et vint les serrer autour de ses poignets comme des enclaves : « J’ai une petite voix qui me dis que je n’ai plus le droit de te laisser m’échapper une nouvelle fois. Du moins pas pour l’instant. » lui faisait-il comprendre, d’un air un peu absent, qu’il ne voulait pas que leurs échanges s’arrête là, sur ce banc au milieu d’un Central Park d’un manteau blanc et pur. Et les fêtes approchaient et qu’on je me sentais horriblement seul en cette période. C’était bien plus un geste inconsciemment désespéré qu’intimidant. Mais cela montrait qu’il ne s’était pas repenti. Que sa stabilité était encore plus fragile que lorsqu’elle l’avait connu. Ils avaient tous les deux grandi et vécus des choses qui les avaient changé. Certain l’encaissait mieux que d’autre...