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 vacances dans la brume. (rahne, terminé)

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Charles-A. Volkswagen
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MessageSujet: vacances dans la brume. (rahne, terminé)   vacances dans la brume. (rahne, terminé) EmptyMar 18 Oct - 13:03

Charles-Alexandre se faufila derrière un arbre, le cœur battant. Un énième épisode de série discrètement regardé entre deux analyses avait fini par lui donner des envies de grand air et d'aventure et il avait profité de son après-midi de libre pour partir en exploration. Il n'avait pas accès à tout au DLCEM. Peut-être qu'en fouinant un peu il aurait fini par trouver son bonheur – au risque de se faire taper sur les doigts – mais il avait finalement préféré e glisser dans une paire de chaussures de marche pour partir dans sa petite quête. Son objectif était simple : marcher un peu au hasard à Long Island et voir s'il pouvait supposer par lui-même l'emplacement du camp des Grecs. C'était absurde comme idée mais ça l'occuperait. Si Alec avait songé au danger ? À vrai dire, il partait davantage pour une randonnée thématique qu'autre chose à ses yeux donc non, il n'avait absolument pas pensé qu'il puisse courir un danger potentiel. « Mushu, reviens !* » Le chercheur balaya les branchages uniformes du regard, en quête du moindre mouvement. « Mushu ! » Le chien jaillit d'un buisson pour lui sauter dans les pieds. Le jeune homme se pencha pour effleurer les oreilles toutes douces de l'animal qui repartit tel un boulet de canon. Il était bien dressé, si Charles l'appelait, il reviendrait toujours.

Charles-Alexandre crapahutait depuis une bonne heure, guettant le moindre signe qui aurait pu indiquer, le moindre animal un peu suspect… Mais la seule chose que Mushu ramena  fut une souris. Toute petite et maigre. « Mushu, reste là.* » La forêt n'avait pas changé, elle était restée la même, mais sachant qu'il se trouvait sensiblement dans le coin de la Colonie (enfin à dix kilomètres près), il préférait être prudent. Hors de question que son chien se retrouve à orner l'entrée d'un camp de sauvage. « Viens par là mon grand...* » Trop tard, le border collie dressa les oreilles et repartit comme une furie en soulevant une gerbe de terre au passage. Son poil noir et blanc disparut instantanément dans les buissons. « Mushu, reviens ici !* » Trop tard, il entendit le pas léger du chien disparaître. « Mushu ? » Il reviendrait, mais ça n'empêchait pas Charles de s'inquiéter. Les demi-dieux étaient une chose mais les chasseurs ? C'était la bonne saison… Sans parler de tous les monstres qui devaient grouiller autour du campement semi-divin. Un couinement monta du sous-bois, plus profondément encore que le chemin déjà étroit que le chercheur empruntait depuis une heure. Charles hésita une seconde avant de s'engouffrer entre les arbres resserré, passant difficilement les barrières de ronces titanesques. Boulet de chien, à coup sûr il avait du se coincer là-dedans. Il siffla une fois, deux fois… Et il entendit l'aboiement de son chien, encore plus loin que ce qu'il avait cru au premier abord. « Débile de clébard...* » Scrutch, son pantalon se troua sous l'attaque d'une branche particulièrement sournoise. Et puis la fin. La fin des ronces, et une clairière. Avec un Mushu surexcité qui sautait sur une personne, lui léchant le visage avec ravissement. Derrière les grands coups de langue, Charles-Alexandre finit par discerner des cheveux longs et un visage de fille. « Mais enfin, Mushu ! Arrête ! Couché !* » Le border obéit instantanément, se couchant en continuant d'agiter la queue de ravissement. « Pardon, excusez-moi !* Enfin pardon ! » L'anglais était une seconde nature maintenant mais il oubliait souvent d'embrayer sur sa langue d'adoption, prenant toujours par défaut le parti du Français. « Il est gentil, hein... » D'un coup d’œil à peine discret, le chercheur détailla la chemise de nuit de la fille. Elle s'était échappée d'un asile ? Il y avait quelques hôpitaux psychiatriques autour de New-York… Ou d'un hôpital tout court peut-être ? Il attrapa le collier du chien pour le ramener près de lui, juste au cas où.

* en français dans le texte.


Dernière édition par Charles-A. Volkswagen le Mar 21 Fév - 16:59, édité 1 fois
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Rahne A. Altman
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MessageSujet: Re: vacances dans la brume. (rahne, terminé)   vacances dans la brume. (rahne, terminé) EmptyMar 25 Oct - 8:52


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- RAHNE — CHARLES-ALEXANDRE -


Les bois, aux alentours de la colonie des sang-mêlés.(après midi)

« On gagnera peut-être la prochaine course Rahne ! »

La fille d'Apaté haussa les épaule,s à moitié convaincue. Les courses de char, ça n'avait jamais été son truc. Elle était professeur de monte à Pégase, pas de course de char. Elle se sentait réellement à l'aise uniquement sur le dos de l'animal, et non sur une carriole tiré à toute allure par des chevaux rendu à moitié dingue par… par les trucs que leur donnait les demi-dieux avant de jouer. Beaucoup trichaient, dopant leur chevaux avec des potions bien à eux. Et c'était parfois très drôle à voir. Les experts étant les fils et les filles de Déméter et Apollon qui étrangement, en plus d'avoir la main verte, connaissait les bonnes combines pour doper l'animal sans que personne ne s'en rende compte. Elle regarda le fils d'Hécate défaire leur attelage (qu'elle avait tout de même pris de soin de customiser avant la course) en souriant. Si un jour il voulait gagner il allait devoir se trouver une autre partenaire. Sa copine n'était pas douée pour ce genre de chose.

« Je vais me reposer, on se vois au dîner ! »

Par reposer, il savait pertinemment ce qu'elle voulait dire. Disons qu'elle avait une définition toute particulière du mot « repos ». Repos signifiait pour elle s'envoler dans des mondes qui n’appartenait qu'à elle. C'était sa drogue. Et alors, ça te gène ? Quand ele faisait ça elle perdait toute notion du monde qui l'entourait. Le fils d'Hécate était le seul au courant et le seul aussi à lui rappeler quel jour on était, où on se trouvait bref, à la replacer chronologiquement parlant. Elle avait toujours eu confiance en lui et c'était pour cela que c'était à lui qu'elle avait confié cette tâche.

Cette fois-ci elle était en Chine. Sur la grande muraille pour être plus précis. Elle avait toujours eut envie de voir cette immense bâtisse, prouesse architecturale chinoise. Elle s'y était rendu le matin, seule, avec juste son nouveau Nikon pour pouvoir saisir les meilleurs clichés. La brume se levait peu à peu, laissant apparaître ce que le paysage chinois avait de plus beau dans cette région. Rahne était aux anges. Hier elle était sur un marché local, au coeur des montagnes et aujourd'hui, elle se mêlait aux touristes qui se pressaient aux aussi pour assister au levé du soleil. Le fils d'Hécate aurait du venir lui aussi, c'était un beau voyage. Mais il avait fort à faire avec son travail, monsieur était un homme d'affaire, il était très occupé. Elle avait encore trois jours à passer dans ce fabuleux pays. Le prochain dans sa liste était déjà là, le Japon. « Il est peut-être temps de revenir... » Non, pas tout de suite. Elle était bien, là. Mais pour le moment elle...  Elle voyait son monde se fissurer. « Pas tout de suite, le soleil est à peine levé... » Tout devint flou et bientôt, elle s retrouva seule au milieu des bois.

Atterrir dans de drôles d'endroits… ne lui arrivait pas souvent et pour cause, la plus part du temps elle « rêvé » éveillée. Or là, elle avait du faire une sacré trotte, inconsciemment. « Voilà, tu deviens somnambule maintenant... » Elle se trouvait près de la colonie, elle le savait. Dans es bois. Elle s'y était déjà rendu de nombreuse fois pour récupérer Bing et Nelson, les pégases qui passaient leur temps à ronger leur licol pour se balader en forêt.  Et soudain, uen voix se fit entendre. Est-ce qu'elle rêvait toujours. Son premier réflexe fut se se cacher. Elle n'était… Bon sang elle était en chemise de nuit. Pieds nus. D'ailleurs elle était gelée. Et un chien lui sauta dessus. Elle poussa un petit cri de surprise mais se radoucis bien vite en comprenait que l'animal n'était pas un monstre tout droit sortit de la mythologie. Elle ne pu s'empêcher de lui tapota la tête en souriant.

« C'est hum… Ce n'est pas grave. »

Elle regarda sa montre. Savoir l'heure c'était bien beau mais…

« Excusez moi mais vous savez quel jour on est ? Et quel mois aussi... »

Elle se sentait un peu mal à l'aise, l'homme semblait l'inspecter de haut en bas. Après tout elle avait une drôle de tenue. Elle se se frotta les mains dans l'espoir de réchauffer ses dernières et croisa les bras. Il faisait définitivement torp froid ici.

« Vous faites la chasse aux champignons ? Si vous voulez je vous indique les bons coins. »
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MessageSujet: Re: vacances dans la brume. (rahne, terminé)   vacances dans la brume. (rahne, terminé) EmptyMar 14 Fév - 10:23

Alec luttait contre son chien qui tirait comme un forcené pour repartir à l'assaut de la jeune femme. « Mais arrête !* » Ce chien était totalement taré à vouloir absolument faire des léchouilles à toutes les filles qu'il croisait sur son chemin. « Il aime vraiment beaucoup les filles et il leur saute dessus à coups sûrs. J'essaie de l'en empêcher mais ce n'est pas fac... » La fille en question s'était mise à parler, le coupant court au milieu de ses élucubrations sur Mushu. « Pardon ? Quel jour ? » Bon d'accord, c'était, ça il était tombé sur une dingue échappée de l'asile. Charles-Alexandre se passa une main génée dans les cheveux sans pouvoir 'empêcher de la détailler davantage du regard. Elle était pieds nus dans l'herbe. Ils étaient en octobre et elle se baladait pieds nus et en chemise de nuit au beau milieu des bois, plantée dans une clairière. « Euh… On est en octobre. Le 18. Le 18 octobre. » Il hésita et crut bon de rajouter : « En 2016. » Elle croyait peut-être faire des voyages spacio-temporels ? Désolée miss mais ça n'était pas encore possible ce genre de chose, quoi que l'histoire du paradoxe des jumeaux avec la relativité pouvait y laisser penser. « Et euh… Vous n'avez pas froid ? » Elle parla en même temps de champignons. « Je… Ah non, je ne cherche pas de champignons, mais on peut faire ça si vous le voulez vraiment. » Si elle s'était échappée d'un asile quelconque, vu sa tenue, elle devait avec une pathologie lourde ou quoi, dans le style des gros délires bien soudains. Peut-être qu'elle avait tué des gens ? Dans les séries, ça arrivait régulièrement ce genre de choses. « On peut… faire connaissance ? » Il hésitait à lâcher Mushu. Le chien sauterait aussi sur la fille et si ça l'a faisait basculer ou il ne savait quoi… Légèrement angoissé, Charles-Alexandre se passa à nouveau une main dans les cheveux en se mordillant la lèvre. « Vous voulez ma veste peut-être ? » Il fit mine de l'enlever en récupérant au passage son téléphone portable pour le glisser dans son jean. « Tenez, vous allez attraper la mort comme ça... » Qui appeler ? La police ? Le Samu ? C'était bien sa veine ça. Il partait tranquillement en exploration avec son chien pour s'éloigner un peu du bordel de la ville, de l'agitation du secteur scientifique du quartier général et voilà qu'il tombait sur… ça. L'idée qu'elle puisse être une demi-déesse ne le traversa pas une seule seconde (elle n'était ni en tenue grecque, ni armée d'une épée). « Vous venez ? Vous allez me montrer les meilleurs coins pour les champignons. » Il détestait les champignons. « Vous voulez peut-être mes chaussures aussi ? Vos pieds vont vraiment geler à ce rythme-là. » Merveilleux, il se baladait en chemise au beau milieu des bois avec une aliénée, le tout dans l'après-midi avec les journées qui raccourcissaient. Il fallait qu'il trouve un moyen d'appeler un hôpital quelconque discrètement, se débarrasser de cette fille (quitte à venir lui rendre visite un peu plus tard!) et rentrer chez lui pour terminer un rapport pour le lendemain. Un truc sordide, avec un cadavre de demi-dieu en mauvais état retrouvé dans New-York. Charles penchait pur une vulgaire agression par un monstre, comme il en avait tellement… Il n'avait plus qu'à terminer quelques dernières analyses, rédiger un rapport, préparer le corps et ils pourraient le replacer dans des circonstances plus normales que celles d'être tué par un griffon ou une autre connerie dans le genre. Comme ça, personne ne se doutait de rien, le monde continuait à tourner et les fous à s'échapper des hôpitaux psy pour aller se promener dans les bois en automne, et accessoirement compliquer ses propres balades. « Mais vous ne vous souveniez plus de quel jour nous étions ? Comment ça se fait ? » Il parlait d'un ton doux et tranquille, curieux, comme s'il trouvait ça parfaitement normal. Ilo ne voulait pas la froisser, à cause de cette pointe d'angoisse qu'il gardait dans la poitrine. La folie, tout ça, ce n'était pas son domaine. C'était en général plutôt lui qu'on prenait pour un dingue, pas l'inverse. « Ah oui, sinon moi c'est Charles-Alexandre, mais tu peux m'appeler Alec si tu veux, c'est plus simple et ça va plus vite. » Sourire légèrement crispé. Il glissa les mains dans ses poches de jean pour sentir la présence de son téléphone : cette nana le mettait franchement mal à l'aise dans sa chemise de nuit. Il pouvait lui arriver n'importe quoi dans cette tenue, si elle tombait sur les mauvaises personnes par exemple.

* en français dans le texte.
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Rahne A. Altman
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MessageSujet: Re: vacances dans la brume. (rahne, terminé)   vacances dans la brume. (rahne, terminé) EmptyJeu 16 Fév - 9:11


 vacances dans la brume.

- RAHNE — CHARLES-ALEXANDRE -


Les bois, aux alentours de la colonie des sang-mêlés.(après midi)

Le 18 Octobre. Bon, elle n'avait pas tout perdu, de mémoire elle s'était envolée pour d'autres mondes la veille. Jude ne se rendrait compte de rien. Ou du moins, elle l’espérait. Mince, il était dans son bungalow ou chez les Hécate ? Elle sentait qu'elle allait encore devoir se justifier. Bon la bonne nouvelle c'est qu'elle avait trouvé quelqu'un, quelqu'un qui allait peut-être l'aider à retrouver son chemin. Et quelqu'un qui visiblement s'inquiétait pour elle (si elle se fiait dans un premier temps à son regard) puisqu'il lui demandait si elle avait froid. Pas vraiment, elle était tellement dans ses pensées qu'elle avait zappé ce point. Elle n'avait pas de veste ou de manteau, ni de chaussures. Elle haussa les épaules. Et il lui proposa aussitôt de faire connaissance. Il était vraiment étrange celui-là, elle rencontrait rarement des gens dans les bois qui proposait de faire connaissance avec la première venue mais elle ne déclina pas l'offre, il n'avait pas l'air si méchant et puis, elle ne perdait rien à dire oui. Elle attrapa la veste qu'il lui tendait et l'enfila. Bon maintenant qu'elle flottait dans une veste trop grande et qu'il souhaitait voir les meilleurs coin à champignons…

« D'accord, merci beaucoup, venez je vous montre », dit-elle avec un petit sourire.

Elle enfila donc ses chaussures, un poil gêné. Il allait avoir froid maintenant… mais puisque c'était si gentiment proposé. Dans un coin de la tête elle nota qu'elle lui en devait une.

« Voilà ! Ici c'est la culture d'Amélie. C'est une fille un peu étrange, un peu gonflante aussi, mais elle fais des cultures de champignons et c'est son coin à elle. Elle dit que les champignons c'est bon, patati patata. Vous pouvez vous servir, elle ne remarquera rien du tout. »

Elle était bête comme ses pieds après tout. Mais là n'était pas le sujet. Il avait à nouveau posé une question (quel être curieux!)  tout à fait légitime.

« Je perd souvent le fil, j'ai… jamais vraiment compris pourquoi. Ça m'arrive, c'est tout. »

Il n'était pas bon de balancer à un inconnu qu'on pouvait voyager ailleurs, et pas que sur terre. Déjà que Jude savait et qu'elle le sentait un peu bouleversé… Alors un cueilleur de champignons ? Son excuse était pourrie, mais au pire des cas, l'image qu'il devait avoir d'elle devait déjà être bien nulle : à tout les coups il devait la prendre pour une folle-dingue. Alors un mensonge de plus ou de moins…

« Enchanté Charles-Alexandre, c'est un très beau prénom ! Moi c'est Rahne. Je te remercie vraiment pour tout ça – elle désigna la veste et les chaussures de la tête – je sais pas comment te remercier. C'est mon copain qui va être content. J'aurai pu tomber sur un individu odieux et au lieu de ça... »

Elle se perdit dans ses pensées et tendit une main pour caresser le chien. Il était vraiment mignon, ce chien.

« Et vous alors, vous devez habiter dan le coin non ? On voit rarement des morte… des gens par ici. Et pour bien connaître le coin, je n'ai jamais vu une seule habitation, même le long de la route. »
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Charles-A. Volkswagen
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MessageSujet: Re: vacances dans la brume. (rahne, terminé)   vacances dans la brume. (rahne, terminé) EmptyJeu 16 Fév - 22:56

Ils formaient un beau couple, les deux, entre celle qui se tenait en chemise de nuit avec par dessus un blouson et des baskets de course aux pieds et l'autre en jogging, t-shirt et pieds nus dans l'herbe mouillée. Pourquoi est-ce qu'il lui avait filé sa veste alors qu'il tremblait maintenant de froid ? Parfois, Charles-Alexandre s'étonnait lui-même de ce qu'il était bêtement capable de faire sans réfléchir. Il la suivit en silence jusqu'à son fameux coin à champignons – bon sang mais qu'est-ce qu'il pouvait s'en foutre des champignons ! – et se planta à côté d'elle devant le fameux endroit. « Merveilleux, merci, je ne sais quoi vous dire pour tant de gentillesse... » Un poil ironique dans le fond mais ça ne transparaissait pas dans sa voix. « Ah, je comprends... » Enfin non, il ne comprenait pas le fait de perdre le fil de ses pensées, loin de là, mais il savait ce que c'était d'être un peu différent de la norme. Elle était plutôt familière avec lui, ça le gênait presque et il fit un pas de côté pour s'éloigner discrètement d'elle. Cette fille avait un copain ? Sérieusement il fallait qu'elle revoit ses fréquentations si elle sortait avec un type capable de la laisser partir se balader à moitié à poil au mois d'octobre. Où alors il se trouvait aussi à l'asile comme elle, ce qui devait expliquer beaucoup de choses. Ça devait être un couple… détonnant. Parce qu'évidemment, toi, tu vis une vie beaucoup plus saine sans doute. Eh bien… Tu vis tout seul ! Enfin tout seul avec un chien, un gars que tu prends pour un satyre et des millions de poissons dans tous les coins de ton appartement. Je veux dire… ce n'est pas un environnement très sain, C. La voix de son frère, lors de cette conversation téléphonique quelques années auparavant, lui résonna dans la tête. Jean-Baptiste avait raison quelque part. Peut-être que cette fille était folle, là, en face de lui, mais elle avait au moins quelqu'un pour l'aimer. Lui… il n'avait personne. Alec se tordit les doigts, désemparé. Il ne savait pas quoi faire.

« On voit rarement des mortes ? » La phrase de la fille l'interpella. Croyait-elle avoir croisé un zombi au milieu des bois ? Elle s'était corrigée au dernier moment mais... « Je ne suis pas mort, haha. » Tentative d'humour un peu ratée, il se sentait trop mal à l'aise pour réellement réfléchir à une vanne et encore moins pour la balancer ensuite correctement. D'autant que s'il était parfaitement bilingue aujourd'hui, l'humour américain n'était pas encore au point dans son esprit. « Blague à part, je ne faisais que me promener avec mon chien. Je travaille dans un endroit qui devient vite plutôt étouffant donc quand j'ai fini ma journée, j'aime bien partir courir avec lui dans les bois. Ça… détend. » Bon évidemment, il n'allait pas dire qu'il était parti chercher un camp de demi-dieux éventuellement planqué dans cette région-là de l'état de New-York. « Vous m'excusez ? Je dois décrocher, j'ai un appel. Je reviens dans trois secondes. » Son téléphone ne vibrait pas du tout mais Alec fit mine de décrocher et s'éloigna de plusieurs mètres. Dés qu'un arbre se glissa entre lui et la jeune femme, il composa le numéro du Samu. Cette pauvre fille… Il ne pouvait pas la laisser là. Qu'elle soit interne quelque part, simplement égarée, ou un peu perdue dans sa tête, il ne pouvait pas juste la planter là. « Merci. » Il raccrocha et, tenant toujours Mushu, revint vers elle. « Pardon, mon patron. » Charles-Alexandre fit une grimace équivoque. « Le portable, la maladie de la société d'aujourd'hui. Toujours joignable où qu'on soit, toujours obligé de décrocher pour répondre au patron. » Ce n'était pas la vérité mais ça aurait pu. Le chef de la morgue du DLCEM passait sa vie à lui téléphoner.  Un collègue lui avait dit qu'elle avait craqué sur lui mais vu qu'elle devait bien avoir le double de son âge, Alec supposait que c'était faux. Même si effectivement, elle était un peu trop chaleureuse et familière pour que ce soit honnête. « Vous, euh… Vous pouvez m'aider à ramasser quelques champignons ? J'ai oublié mon panier mais on peut les mettre... » Vite, vite… « … dans mon tshirt, tiens. » Charles-Alexandre ôta prestement son tshirt et le disposa dans l'herbe humide avant d'y jeter quelques champignons en souriant. Il devait carrément passer pour un type bizarre mais tant pis, il se devait d'aider cette fille. Elle était jolie en plus. « Je suis un peu pris par le temps. » Torse nu dans la lumière presque hivernale de l'après-midi, Alec cueillit quelques champignons supplémentaires sous le regard perplexe de son chien.

* en français dans le texte.
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MessageSujet: Re: vacances dans la brume. (rahne, terminé)   vacances dans la brume. (rahne, terminé) EmptyVen 17 Fév - 11:40


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- RAHNE — CHARLES-ALEXANDRE -


Les bois, aux alentours de la colonie des sang-mêlés.(après midi)

« Oh je connais ça le stress au travail. Je suis moi même toujours en compagnie d'enfant ou d'adolescents, c'est usant et parfois stressant au quotidien ! »

D'ailleurs, elle avait une petite pensée pour ses élèves du cours d'équitation. Ils devaient l'attendre bien sagement, devant les écuries, se demandant quelle activité à risque leur professeur allait encore leur faire pratiquer aujourd'hui. C'était plus fort qu'elle, elle aimait voir de l'action, et ses pégases n'aimaient pas les cours standard. Alors pourquoi faire standard quand on pouvait leur faire jouer au hors ball tout en volant ? Ou quand on pouvait leur faire un véritable parcours du combattant à pégase ? Ou une course d'orientation ? Quoi qu'il en soit, elle avait écrit le nom de ses élèves à côté de ceux de leur pégase, ils n'avaient qu'à commencer à les préparer. Camille allait moins rire ce soir, avec ce pégase fou furieux qu'elle lui avait préparé. Il fallait qu'il redescende ce fils d'Hermès, il était trop confiant. Elle le regarda téléphoner, enfin, prendre son appel. Le pauvre, visiblement le boulot semblait le suivre même lorsqu'il était loin de tout ça.

« Oh, j'ai fais une croix dessus depuis longtemps pour ma part haha ! »

Ou plutôt elle n'avait pas le choix, quand on était une demi-déesse avoir un téléphone portable était la dernière chose à faire si l'on ne voulait pas avoir d'ennuis. Entendez par les des monstres à gogo qui semblaient les flairer avec plus de facilité. Il rembraya alors sur son histoire de champignon (il semblait déterminé à en cueillir un paquet en plus, peut-être voulait-il en faire une soupe?) et elle ne pu refuser. Il était gentil après tout, et il lui avait prêté sa veste et sa paire de chaussure.

« Oui, oui pas de soucis ! »

Elle en ramassa quelques uns avec une grande énergie, qu'elle déposa dans le tee shirt qu'il mettait à sa disposition.

« Mais… Vous allez vraiment attraper froid. Je devrais vous rendre votre veste, non ? Tenez je… »

Elle allait ôter sa veste quand une voix l'interpella. Quelques hommes, en tenue jaune fluo. Ils avaient l'air inquiets, sérieux, tout ça à la fois. Des gens comme ça, elle n'en avait jamais vu. Il fallait dire que dans le quartier dans laquelle avait grandit, les seuls hommes en uniforme qu'elle avait eut l'occasion de voir était les policiers de patrouille et les pompiers quand leur abrutis de voisin avait sans le faire exprès déclenché un incendie lors d'une après midi barbecue.

« Bon-Bonjour… ? »

Ses sens étaient pourtant en alerte, elle sentait que quelque chose n'allait pas. Elle se tourna vers Charles-Alexandre, cherchant des réponses dans son regard. C'était dans ces moments là qu'elle se rendait compte que son arme lui manquait, que la compagnie d'un autre demi-dieu lui manquait aussi. Peut-être ne lui voulaient-ils pas de mal, ils avaient plus l'air de vouloir établir le dialogue avec eux. Alors pourquoi ces mallettes médicales, ces uniformes ?
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MessageSujet: Re: vacances dans la brume. (rahne, terminé)   vacances dans la brume. (rahne, terminé) EmptyVen 17 Fév - 12:08

« Oui, vous avez raison, peut-être que je devrais faire une croix sur ce foutu téléphone aussi. Je serai plus tranquille comme ça. » La dénommée Rahne – étrange prénom – se lança elle aussi dans la cueillette de champignons. À deux à l'oeuvre, ils avançaient assez vite et les champignons venaient grossir sur le tshirt. Le pire dans l'affaire, c'est qu'Alec n'aimait même pas ça, les champignons. Tout était parti d'un énorme qui-proquo sur le sujet et les deux s'activaient pour rien en réalité. Mais en attendant que quelqu'un vienne en aide à cette femme, cela permettait au moins au chercheur de se réchauffer. Pieds et torse nus dans la fraîcheur d'octobre, il commençait sérieusement à avoir froid et c'était pire encore dans les sous-bois. « Non non, ne vous inquiétez pas, gardez ma veste encore un peu. Je suis solide, vous savez... » Sans oute pas tant que ça mais il était assez rarement malade, il pourrait tenir encore une petite heure ainsi habillé. Du moins il l'espérait. Charles-Alexandre n'avait jamais eu à appeler le Samu pour quelqu'un, encore moins au beau milieu des bois, il ne savait absolument pas combiend e temps il leur fallait pour venir chercher un patient en vadrouille.

Il s'avançait vers le tshirt, sans quitter Rahne du coin des yeux, pour jeter une nouvelle fournée de champignons sur le tshirt, quand des hommes émergèrent des arbres en silence. Médusé, Charles-Alexandre les regarda apparaître Mais où était donc leur ambulance ? Bon évidemment, la réponse n'était pas dure à trouver : difficile d'avaner au milieu des arbres en camion, certes. Rahne les salua avec hésitation pendant qu'ils s'avançaient, un air mi-perplexe mi-méfiant sur le visage. Charles réalisé l'étrange spectacle qu'ils devaient donner avec la jeune fille : les deux à moitié à poil, en pleine cueillette active de champignons… L'image de la scène lui arracha un gloussement. « P-pardon, c'est… nerveux. » Non non, juste vraiment drôle. « Hum, c'est moi qui vous ai appelé pour... » Charles-Alexandre hésita puis attrapa la main froide de Rahne. « Pour elle. » « Vous êtes monsieur Volkswagen ? » Au final, le type le regardait lui aussi d'un air bizarre, ce qui était peut-être compréhensible. « Oui oui, c'est moi, je vous ai téléphoné tout à l'heure quand j'ai trouvé Rahne au milieu des bois. » « Oui, on a bien compris. » « Ah… d'accord. » Bizarre la conversation au milieu des bois. « Super alors, j'imagine. » Il frissonna, glacé jusqu'aux os. « Veuillez nous suivre. » Alec poussa Rahne vers les messieurs avec un sourire qu'il voulait gentil. « Tu devrais aller les voir, ils vont bien s'occuper de toi... » Et le numéro trois là qui se plantait juste à côté de lui pendant qu'un autre attrapait fermement le poignet de Rahne… Il n'était pas très grand Charles mais l'autre à côté de lui était une véritable armoire à glace. « Euh, oui ? » Il devait le dépasser d'au moins une tête, et faire de fois sa largeur (même si là encore, Charles-Alexandre n'était pas non plus très épais).

* en français dans le texte.
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MessageSujet: Re: vacances dans la brume. (rahne, terminé)   vacances dans la brume. (rahne, terminé) EmptyVen 17 Fév - 15:15


 vacances dans la brume.

- RAHNE — CHARLES-ALEXANDRE -


Les bois, aux alentours de la colonie des sang-mêlés.(après midi)

Un des hommes accosta le cueilleur de champignon, dévoilant alors son nom de famille. Tient, c'était marrant ça il avait le même nom qu'une voiture. Serait-il d'origine allemande ? Peut importe, visiblement il les avait appelé, travaillait-il au… service de ces hommes ? Pour elle ? C'était quoi cette affaire encore ? Pourquoi avait-il appelé ces hommes pour elle ? Qu'avait-elle fait encore ? Il avait l'air bizarre le Charles-Alexandre. Et les hommes aussi. L'un deux lui attrapa le poignet, bien l'air décidé à l'amener elle ne savait trop où.

« Hé ! Arrêtez je… Je ne sais pas ce qu vous faites mais… stop ! »

Il devait la confondre avec quelqu'un, cela ne pouvait pas en être possible autrement. Charles-Alexandre avait du se tromper, leur dire n'importe quoi ou que… que voulaient-il d'elle ? Bien s'occupe d'elle, bien s'occuper d'elle… mais pour qui se prenait-il ? Elle n'était pas encore sénile ! Elle avait l'impression d'être une de ses grand-mère qu'on venait chercher pour ensuite les envoyer à la maison de retraite. Comme sa professeur de primaire, qu'on avait du sortir à plusieurs de sa maison, car elle refusait de voir que son âge ne lui permettait plus de vivre seule chez elle…

« Charles-Alexandre ! Mais il se passe quoi au juste ?! »

L'un des hommes, celui qui la tenait bien fort, lui lança un regard un peu dépassé, comme intrigué par la situation. Il y avait aussi un peu de pitié dans ces yeux, comme s'il avait à faire à une folle dingue.

« Mademoiselle ne prenez pas peur, vous êtes sans doute en état de choc, nous allons vous ramener dans votre institue. Vous vous souvenez de là où vous venez ? »
« Un institue ? »

Le froid l'avait comme quitté soudainement. Furieuse elle ôta la veste du jeune homme, qu'elle balança à la figure du premier homme qui, surpris, la lâcha durant quelques secondes. Il ne lui en fallu pas plus pour l'esquiver et faire quelques pas de côtés, s'écartant de lui et des deux autres qui avait l'air plus déterminés. D'accord, ces hommes ne lui voulait peut-être pas du mal, mais en attendant, ils menaçaient de l'amener loin d'ici, hors loin d'ici elle serait perdue, à la merci de monstre et peut-être même de ces hommes qui chassaient les demi-dieux comme elle. Elle devait fuir, et vite. Sans blesser qui que ce soit. « Mère sort moi de là... » Non, sa mère n'entendait pas, de toute façon Apaté n'était bonne qu'à lui faire la morale quand elle usait de son pouvoir. Pense à quelque chose, fait une de tes illusions Rahne. Sans blesser. Sans heurter. Elle voyait les lèvres de l'homme remuer, sans doute lui demandait-il de se calmer et de revenir posément. Le monde se troubla autour d'elle et soudain, le décors de la forêt laissa place à celui d'une prairiee verdoyante sans fin. Charles-Alexandre était là lui aussi. Elle l'avait embarqué sans même le faire exprès. Au lieu de se défendre, elle avait choisis de méditer dans son coin. Les longues minutes qui s'écoulerait ici durait quelques secondes dans leur véritable réalité.

« C'est là que je viens pour réfléchir. »

C'était un endroit tout à fait reposant. À y réfléchir, il était le premier qu'elle faisait basculer dans une de ses réalités. Depuis l'accident avec cette terrible pimbêche qui depuis, ne pouvait plus aligner trois mots sans passer pour une dingue. Tout était vrai ici. On le sentait. L'air qu'elle respirait, les odeurs… Cela lui faisait oublier la situation critique dans laquelle elle se trouvait.  
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MessageSujet: Re: vacances dans la brume. (rahne, terminé)   vacances dans la brume. (rahne, terminé) EmptySam 18 Fév - 21:29

« Euh... » bredouilla Charles-Alexandre lorsqu'un des types l'attrapa par le coude avec une expression renfermée peinte sur le visage. Un autre homme passa devant lui en entraînant Rahne à sa suite, Rahne qui criait des trucs qui effectivement, faisaient sens. Il lui vint un bref instant à l'esprit qu'il avait peut-être fait une erreur de jugement et qu'il avait appelé un peu vite le Samu… Mais il était comme ça, Alec, toujours prêt à aider, quitte à aller parfois un peu vite en besogne. C'était un type empressé, qui ne tergiversait pas trois heures, encore moins lorsque la santé d'une pauvre fille était en jeu. Car c'était bien de ça qu'il s'agissait : la santé de Rahne. Il était tombé sur elle alors qu'elle se baladait à moitié nue au milieu des bois. Qu'aurait-il pu penser d'autre que d'être tombé sur une folle en vadrouille, échappée d'il ne savait quel institut ? D'ailleurs, si elle n'était pas folle, elle avait peut-être été séquestrée quelque part au milieu de ces bois et elle était parvenue à s'enfuir, et dans un sens ce n'était pas beaucoup mieux. Peut-être même qu'elle avait été témoin ou victime de choses affreuses qui expliquaient son amnésie et sa perte de repère dans le temps ? Elle semblait savoir où elle se trouvait – en tout cas elle ne le lui avait pas demandé – mais demander quel mois on était… Le jour, à la rigueur, lui-même savait rarement quelle date on était, mais le mois ? Il y avait des limites aux bizarreries. « Attendez monsieur, peut-être que j'ai fait une erreur et que Rahne a fu... » « Et vous, qu'est-ce que vous fabriquez là ? » « Moi ? » Je cueille des champignons, c'est pourtant évident. « Ce sont des champignons hallucinogènes ça, monsieur. » « Des champi... » Il s'interrompit, perplexe, pour regarder un champignon qu'il tenait toujours. « Oui oui, des champis, comme vous dites. Venez avec nous, on va tous les deux vous... » L'homme lui parlait à mi-voix, sans le lâcher. Quoi qu'à moitié perdu par la conversation, Charles-Alexandre se demanda vaguement si c'était pour ne pas effrayer Rahne – ou lui. Sa veste vola pour terminer sur la tête d'un des deux autres hommes, coupant celui qui tenait Charles-Alexandre au beau milieu de sa phrase. Le légiste en profita pour se dégager, frissonnant, et recula d'un pas sans trop savoir quoi faire. C'était tout lui, ça, il tentait d'aider et à la place il provoquait un cataclysme.

Celui qui s'était pris la veste la posa tranquillement par terre et leva des mains qui se voulaient probablement apaisante. L'autre à côté de Charles-Alexandre essaya à nouveau de l'attraper par le coude. « Monsieur, les champignons sont illégaux et... » Son regard balaya le petit espace entre les arbres où ils se trouvaient tous. En suivant son regard, le Français ne put qu'imaginer ce que ces trois types voyaient : un splendide champ de plantation, rempli de beaux champignons – hallucinogènes, donc, mais Alec comme Rahne l'ignoraient sans doute – avec deux guignols en train d'en jeter des pelletées sur un tshirt de sport. Oui clairement, le tableau devait paraître un peu absurde et Charles-Alexandre admettait que d'un seul coup, ils devenaient difficiles à croire. Il se sentit rougir autant qu'il était vexé (serait-il un jour sur la même longueur d'onde que les autres ?) et il croisa les bras en envisageant de courir jusqu'à sa veste pour se rhabiller quand…

Il cligna des yeux plusieurs fois, figé sur place. Les trois ambulanciers avaient disparu et la forêt avec eux, laissant place à une immensité de collines verdoyantes façon fond d'écran Windows XP. Rahne était là elle aussi, face à lui. « Oh là là...* C'est les champignons, c'est ça ? » Ce n'était pas sa journée aujourd'hui, il enchaînait les phrases et les questions stupides face à cette fille et ça le mettait mal à l'aise autant que ça l'horrifiait. Et c'était là qu'elle venait pour réfléchir. Fantastique, cette fille se téléportait sur un fond d'écran d'ordinateur pour réfléchir et elle lui annonçait ça comme si c'était la chose la plus normale du monde. « Ah ben oui, moi je vais sur celui avec une île déserte et trois palmiers quand j'ai besoin de me poser et de prendre trois minutes pour réfléchir. » Dire des bêtises l'occupait, ça l'empêchait de paniquer, mais là il était vraiment à deux doigts de céder. La conversation avec cette fille était-elle réelle au moins ou s'était-il accidentellement piqué avec un truc dans son laboratoire ? Il était soigneux mais parfois un peu maladroit alors au fond, ce n'était pas impossible. « Bon sang mais qu'est-ce qui se passe ! » paniqua-t-il enfin dans un filet de voix suraigu.

* en français dans le texte.
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MessageSujet: Re: vacances dans la brume. (rahne, terminé)   vacances dans la brume. (rahne, terminé) EmptySam 18 Fév - 21:50


 vacances dans la brume.

- RAHNE — CHARLES-ALEXANDRE -


Les bois, aux alentours de la colonie des sang-mêlés.(après midi)

« Tu créer aussi des réalités ? »

D'accord, leur discussion n'avait plus aucun sens. Elle se détourna un instant de son regard pour se poser, re prendre son souffle et réfléchir. Il voulait une île à palmier ? Décidément. Et le coup de champignons hallucinogène, elle ne l'avait pas vu venir. Elle devait bien avouer qu'à présent, les hommes ne gilet jaune devaient vraiment les prendre pour des dingues. Et c'était compréhensible, la consommation de ce genre de chose n'était pas illégale, mais fortement déconseillé. Beaucoup avait fait des choses horribles après en avoir consommé.

« On pourrait rester ici longtemps, tu sais ? Et voir des choses fabuleuses. »

Mais elle ne pouvait pas. Ils étaient en danger. Enfin, en danger face à des gens qui pensaient sans doute leur rendre un grand service. Elle se demandait ce qu'un type comme lui aimerai voir, tenter, essayer. Il l'intriguait en un sens. La plus part des gens qui la croisait la trouvait étrange. À la colonie, elle n'avait pas une grande masse d'amis. Juste Lionel-Rose, aussi étrange qu'elle quoi que plus sociable, la meilleure amie de cette dernière, Joe et deux enfants de Nyx. Le centre de son univers était son petit ami, que les gens trouvait tout aussi étrange. C'était sans doute sa capacité à être toujours dans la lune et ses fréquentations qui lui valait une tel réputation. Même ses élèves étaient parfois consternés en la voyant. Alors lui... Lui faisait peut-être partis des gens qui l'apprécierait pou ce qu'elle était. Elle devait les sortir de là, elle avait le sentiment que c'était à elle de jouer.

« Je peux nous sortir de là, quand on va revenir avec eux. Il faudra juste que... Tu restes avec moi. »

Elle avait mal à la tête, sûrement avait-elle usé de son pouvoir trop de fois en... peu de temps ? C'était sûrement ça. Elle le savait, sa mère le lui avait toujours dis, jouer avec ne lui apporterait rien de bon. Et en plus, elle avait amené Charles-Alexandre avec elle. Il savait, il avait vu de quoi elle était capable et maintenant... Elle n'avait pas le don de faire oublier les choses, et pourtant elle en avait bien besoin. Au pire elle mettrait tout ça sur le coup des champignons, elle ne savait pas vraiment encore comment. Elle se retourna enfin, lui faisant face à nouveau. Elle avait la mine souriante, confiante. Elle se sentait mieux ici, elle avait le contrôle. La vérité, et rien que la vérité. Le monde autour d'eux se troubla, bascula. Les scènes qu'elle avait visité autrefois se succédèrent à une allure folle, à donner le tournis et enfin ils revinrent dans la forêt.

Ils s'étaient écoulés exactement dix secondes. Pendant lesquels ils étaient restés figés, et pendant lesquels les hommes avait appelés du renfort. Le chien lui aboyait au pied de son maître. Rahne plongea son regard dans le siens. C'était le moment de courir. Son instinct la guiderai vers un endroit plus sain, qu'elle connaissait sans doute. Alors un fossé immense se creusa entre eux et les hommes en gilet jaune qui poussèrent un hurlement devant une telle apparition. L'illusion ne durerait pas longtemps, juste assez pour faire diversion.

« Maintenant Charles-Alexandre ! »

Et, lui agrippant la main, elle s'élança à travers les bois.   
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