Cela faisait quelques jours qu’Edmund était venu en Australie rendre visite à Hillel qui se trouvait sur place. Ca c’était un peu fait sur le moment. Hillel s’était accordé trois semaines de repos et dont deux semaines dans son pays natale. Son adorée petite côte australienne et sa maison en bord de plage. Ils avaient discutés par messagerie installée sur ordinateur. Le fils de Mercure avait longuement insisté pour qu’il vienne et qu’il gâcherait pas le trop plein d’argent qu’il avait en prenant des tickets de dernière minute. Quelque fut l’heure ou la date, il viendrait le chercher à l’aéroport. Il avança aussi qu’il n’avait pas besoin de payer d’hôtel, ou de faire l’effort d’en chercher un puis qu’il l’hébergeait. Le nourrissait en partie et le blanchissait. Que demander de mieux ? Edmund avait donc prit un vol pour rejoindre l’espiègle membre de la clique toxique qu’ils formaient avec princier O’Lilly. A peine arrivé, ils n’avaient fait que profiter, en buvant, allant faire des petites visites, en buvant un petit peu, en fumant, se détendant sur la plage, dévorant un bon plat dans un restaurant, buvant encore, puis en sortant pour aller boire. En résumé, l’alcool était le maitre mot de ce séjour. Puis quand il y avait alcool, il y avait souvent bien des dérapages et pas des petits. Hillel lui ne s’en plaignait pas. Peut-être d’être trop saoul, mais le reste il ne regrettait rien. Ca n’avait pas l’air d’être la même chose du côté du plus riche des deux.
La veille encore, ils avaient bu alors qu’ils s’étaient clairement dit qu’ils devaient peut-être ralentir la cadence. Des amis d’Hillel étaient passés, pas longtemps. Ils s’étaient encore une fois retrouvé vite seuls tous les deux, l’un près de l’autre. L’un trop prêt de l’autre. L’un allongé sur l’autre. Ca commençait d’abord par des baiser à la dérobée et la passion avait prit le pas sur leur dignité et leur principe, aidée par l’alcool et ils se réveillaient dans le même lit, nus comme des vers. Parfois enlacés. Ce matin, ce n’était pas le cas. Hillel était étalé à l’autre bout de son king-size, la tête sous les oreillers. Il n’avait mêmee pas entendu ou senti Edmund quitté le lit et aller se préparer. Il n’émergea qu’une heure plus tard, les cheveux dans tous les sens. Se lavant simplement les deux et enfilant un short de bain, il descendit les marches qui menaient au salon. Direction la cuisine pour commencer, un café et une tartine de Vegemite, puis il retrouva Edmund. Se dernier s’étalait sur tout le canapé. Hillel fixa ses jambes sur
sa place et grogna.
«
Bouge un peu ! C’est encore chez moi ici… » lui dit-il en lui faisant signe de bouger ses jambes et que s’il ne le faisait pas, il les lui attrapait carrément pour lui laisser une petite place au bout du canapé. Une fois la voie libre, il se laissa lourdement tomber avec sa tartine de Vegemite. Il la dévorait et commençait à se laisser absorber par l’émission de télé. Une fois la tranche de pain de mie gobé en trois grosse bouchée il jeta un oeil à Edmund qui ne quittait pas l’écran des yeux, l’air ailleurs. Il ne put s’empêcher de le regarder et de se rappeler les rares souvenirs de leur fin de soirée. Un sourire étirait lentement ses lèvres. Si cela ne tenait qu’à lui, il se serait bien pelotonner contre lui, ou juste un peu appuyé pour venir se réveiller en douceur tout contre lui et son parfum suave et son corps de dieu grec. D’espérer sentir ses mains autour de lui, et amener le doux souvenirs de ses caresses la veille.
Et tout les autres soirs…«
Meow… » fit un chat à la belle robe grise juste à côté d’Hillel. L’animal venait de sauter sur le dossier du canapé. Hillel eut un léger sursaut de surprise et attrapa le chat qui comptait déjà faire sa vie. «
Salut toi… » vint-il serrer le félin contre lui. Reprenant son attention sur la télé, il venait lui gratter le haut de la tête et le chat se tortillait pour mieux apprécier les caresses. Après dix minutes, une tête passa par la fenêtre du salon qui donnait sur la mer. C’était un de ses voisins, d’a peu près son âge. «
Hey ! Qui est pour une partie d’surf ?_
Oh ouais, mais non, il est trop tôt…_
Il est 15 heures dude ! _
Ah ouais… Mais non._
Bon tant pis. Et l’ricain ç’va ? Il tient l’coup, beugla t-il en se tournant vers Ed.
On dirait qu’t’as l’mal du pays ? C’va dude ? Amber, elle est partie longtemps après moi ? demanda le jeune voisin qui était rapidement passé la veille les accompagner pour quelques verres.
_
Non, elle est partie juste après toi, marqua t-il un silence pour chercher dans sa mémoire peu fiable.
Pourquoi ?_
Parc’que t’as une d’ces bananes mec, j’m’suis dis Amber et toi… »
Hillel haussa les sourcils un peu surpris. Son voisin avait raison sur une chose, ce n’était pas Amber, mais qu’il avait le sourire-après-coït. Il rougit légèrement, puis faisant une moue débile, il secoua la tête de façon négative.
Bah quoi c’est vrai ! J’ai pas couché avec elle. Puis si je dis oui et qu’il lui en parle, elle va me gifler avant même que j’ai eu le temps de tenter ma chance. Ce qui était dans mes projets et il le savait. Sauf qu’il était aussi habile qu’un clown. Heureusement pour Hillel il n’eut pas le droit à un interrogatoire. Le voisin beugla en disant que c’était son chat.
Ce qui était véridique «
Non c’est l’miens maintenant ! T’as qu’à le nourrir aussi, il arrêterait d’aller chez tous le monde ! » répliqua Hillel en couvrant le chat de baiser qui se laissait faire mais regardait Edmund d’un air de dire : «
Ils se prennent pour qui pour dire à qui j’appartiens. Toi et moi on sait qu’on n’appartient à personne. »
Il lâcha la chat qui alla faire sa vie dans la maison, comme souvent lorsque la famille Davis laissait une porte ouverte. Et il ne se baladait pas que dans sa maison. Bizarrement celle de tous le groupes de pote habitant dans le quartier qui bordait la côte. L’ami partit faire un tour à la plage et ils se retrouvèrent tous les deux seuls. «
T’as pas dis que tu devais arrêter de boire ? Enfin qu’on devait arrêté. Même moi j’arrive plus à suivre… » s’étira t-il avant de lentement se laisser glisser sur le côté. Du côté de Edmund, laissant une partie de son corps s’écraser sur son compagnon américain, la tête contre sa hanche. «
Tu veux faire quoi aujourd’hui ? Je serais bien aller diner en ville moi. Je connais un petit dinner vraiment sympa. Mais j’ai pas de sous » avait-il fini dans sa barbe comme s’il essayait de lui envoyer une message subliminal.
C’était pas « comme si », je lui lançait un message subliminal. «
Ou alors je commande et on bouge pas de la baraque. Pas de prise de tête. Juste toi et moi… et le chat. » leva t-il la tête vers lui avec un petit sourire taquin.
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